Niger : accord intercommunautaire, les discussions de paix privilégiées à Bani Bangou
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Transcript
00:00 Oumarou Soumana est un ingénieur des mines, mais pour beaucoup aujourd'hui au Niger,
00:07 c'est un faiseur de paix.
00:08 "Il y a cinq ethnies dans la région de Banibangou.
00:11 Les Erma, les Peuls, les Hausa, les Touareg et les Arabes.
00:15 Chacun a pu reconnaître que nos différents, nos rivalités amenaient encore plus de violence.
00:19 On a donc conclu qu'il nous fallait un accord officiel pour vivre en paix et développer
00:23 nos villages."
00:24 Parmi les Nigériens, la communauté Peul, des éleveurs traditionnellement, est souvent
00:30 stigmatisée.
00:31 Accusée d'être la plus présente dans les groupes terroristes qui sévissent dans la
00:35 région par certains, l'une des premières missions du comité est donc de dénoncer ces
00:40 fausses croyances.
00:41 "Les djihadistes diffusent des messages en langue Peul et même dans les vidéos qu'ils
00:51 diffusent, ils montrent des Peuls.
00:53 Mais malgré cette communication, on sait que ces groupes cachent la participation d'autres
00:57 communautés, des non-Peuls.
01:00 C'est une manipulation très dangereuse."
01:03 "On a donc rassemblé les chefs de villages, quelques Peuls, de vieux sages que les gens
01:14 respectent.
01:15 C'est à partir de ce moment que les gens ont compris que cette violente rivalité entre
01:19 nous avantageait les djihadistes."
01:21 Les conflits interethniques sont le terreau principal qui alimente les violences terroristes,
01:29 selon le comité.
01:30 Pour Umarou Soumana, la sensibilisation des jeunes sur ces sujets est essentielle.
01:35 "C'est une très bonne initiative parce que nous avons vu en moins de trois mois, il n'y
01:41 a pas eu d'autant d'attaques comme avant.
01:44 C'est une situation salvatrice vu que les civils se sont engagés."
01:50 A l'origine 100% civils et bénévoles, l'initiative a été remarquée au plus haut niveau de l'état
01:56 nigérien.
01:57 Depuis ce premier succès, Umarou Soumana et les membres du comité sollicitent le soutien
02:03 de nouveaux bailleurs de fonds.
02:04 On va m'arrêter là.