L'infirmière qui avait été poignardée lundi 22 mai au centre hospitalier universitaire (CHU) de Reims (Marne), a succombé à ses blessures, a annoncé le ministre de la Santé ce mardi.
Le suspect, qui avait tenté de prendre la fuite, a rapidement été interpellé dans l'enceinte de l'hôpital et placé en garde à vue.
Le suspect, qui avait tenté de prendre la fuite, a rapidement été interpellé dans l'enceinte de l'hôpital et placé en garde à vue.
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00:00 troubles réels. On a appris que cet homme était sous curatel renforcé depuis
00:05 plusieurs années. Il semble souffrir de troubles sévères, c'est ce qu'a indiqué
00:09 le parquet de Reims dans un communiqué. Alors être sous curatel, ça ne veut pas
00:13 forcément dire que vous êtes dangereux, mais ça veut dire qu'on considère que
00:15 vous n'êtes pas capable de prendre un certain nombre de décisions vous
00:20 concernant. Vous savez, il y a la curatel, il y a aussi la tutelle, donc il était sous
00:23 curatel. Mais surtout cet homme, qui n'avait jamais été condamné jusqu'à
00:27 aujourd'hui, il avait été mis en examen pour des faits de violence aggravée, des
00:32 faits qui se sont produits on ne sait pas quand précisément, mais il y a
00:35 quelques mois. Et il avait bénéficié, il y a presque un an, en juin 2022, d'une
00:40 ordonnance de non-lieu pour irresponsabilité pénale. C'est-à-dire que
00:43 la justice, le juge d'instruction qui avait enquêté sur ces faits, avait
00:47 estimé qu'il ne pouvait pas répondre pénalement de ces actes.
00:50 Il devait donc comparaître devant la chambre de l'instruction de la cour
00:54 d'appel de Reims, comme c'est la règle en matière d'irresponsabilité pénale, il
00:59 devait comparaître pour que la chambre d'instruction statue sur sa
01:04 culpabilité et décide d'éventuelles mesures de sûreté. C'est ce qu'indique
01:07 là aussi le procureur de Reims. Ce dossier devait tout prochainement être
01:11 évoqué par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Reims pour statuer
01:14 sur les mesures de sûreté susceptibles d'être prises. En attendant ce rendez-vous
01:19 judiciaire, effectivement cet homme, eh bien il était libre de se déplacer et
01:23 il s'est rendu hier à l'hôpital de Reims.
01:26 Pourquoi cette irresponsabilité pénale, Noémie Schultz, s'il y avait à ce moment-là une incapacité, enfin il ne pouvait pas...
01:31 Alors ce sont des éléments sur lesquels le parquet de Reims n'a pas
01:35 communiqué, n'a pas donné plus de précision. On ne sait pas ni la nature de
01:39 ces violences aggravées, ni les raisons pour lesquelles il a été reconnu
01:42 irresponsable pénalement. Mais le fait est que le juge, sans doute sur la base
01:48 d'expertise psychiatrique qui avait été ordonné dans le cadre de l'enquête
01:53 sur ces violences aggravées, avait estimé, le juge a estimé que cet homme ne
01:57 pouvait pas être traduit devant la justice. Vous savez il y a une règle
02:00 classique en droit français, on ne juge pas les fous, on ne renvoie pas devant la
02:05 justice une personne dont on estime qu'elle n'avait pas la pleine possession
02:08 de ses capacités mentales au moment des faits.
02:10 Ça veut dire que c'est le cas pour...
02:12 Ça risque, c'est un risque...
02:14 Il n'a pas été dans ce cas-là jugé à ce moment-là, pourquoi le serait-il aujourd'hui ?
02:17 C'est un risque et c'est évidemment terrible à chaque fois dans ces affaires pour les
02:21 victimes et leurs familles qui à chaque fois espèrent le procès aux assises
02:27 devant une cour d'assises, surtout que là on est sur des faits qui relèvent bien sûr
02:30 des assises, assassinat, tentative d'assassinat.
02:33 Si dans cette affaire-là, alors ils ne vont pas partir du principe
02:36 qu'il est responsable pénalement, il va à nouveau y avoir une instruction, une
02:39 enquête, des expertises psychiatriques et le juge d'instruction décidera mais
02:44 c'est une possibilité que là encore son irresponsabilité pénale soit décrétée.
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