Décidément, les qualifications de Roland-Garros réussissent aux Françaises cette année. S'inspirant d'Alice Robbe et Elsa Jacquemot, Fiona Ferro a été la troisième Bleue à se qualifier pour le troisième tour. Après avoir écarté l'Espagnole Jessica Bouzas Maneiro au premier tour, la native de Libremont a enchainé ce mercredi en remportant brillamment son match contre la Brésilienne Carolina Alves, 222e WTA, 6-0, 7-6(5). Malgré 36 fautes directes, Ferro a su se montrer assez agressive pour remporter les points importants et confirmer sa montée en puissance. Pour le tableau, la Frenchie jouera l'Australienne Jaimee Fourlis. Déjà sortie des qualifs en 2016, Fiona Ferro connaît la recette...
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00:00 On dit souvent que le tennis est un sport individuel, alors qu'il n'est jamais plus beau que quand il est collectif.
00:09 BNP Paribas, fidèle au tennis de demain depuis 50 ans.
00:14 C'est sûr, moi ça me fait super plaisir d'être ici. Il y a quelques mois je ne savais pas vraiment si j'allais être capable de revenir à Stimola si rapidement.
00:22 Aujourd'hui c'est un match très décousu avec une adversaire qui met peu de rythme.
00:27 Je la connaissais, je savais à quoi m'attendre. Elle m'a fait le coup des toilettes, le coup du kiné.
00:33 Elle essayait vraiment d'instaurer un rythme où j'allais me dérégler.
00:39 C'est un peu ce qui s'est passé au début du deuxième set où je lui ai donné pas mal de points, je me suis précipité.
00:45 Mais j'ai réussi à bien respirer, à bien prendre mon temps. J'ai essayé de bien souffler à la serviette pour ne pas tomber dans un trop de tension.
00:56 - Vous trouvez une ambiance aussi sympa qu'aujourd'hui ? J'imagine que ça fait chaud au cœur.
01:02 - C'est pour ça qu'on joue. Quand je m'entraîne, quand c'est difficile, c'est vraiment ce genre de moment auquel je pense et qui me booste au quotidien.
01:10 Hyper contente d'avoir l'occasion de jouer un troisième match et j'espère pouvoir durer ça le plus longtemps possible.
01:17 - Vous avez choisi de reprendre la compé dans les petits tournois où il y avait peut-être quelques spectateurs.
01:23 C'était un choix délibéré de repartir à la base dans la jungle ?
01:28 - J'avais pas de classement protégé parce que j'ai joué jusqu'à l'US Open de l'année dernière.
01:33 Et à la fin de l'US Open, mon classement était de 350e et quand j'ai repris, il était 450e.
01:38 Ça faisait pas un énorme écart. C'était les tournois du niveau du classement que j'avais à cette période-là.
01:47 Ça fait un choc parce que les conditions ne sont pas du tout pareilles. Au final, ça reste le même terrain, les mêmes balles.
01:55 Il faut essayer de trouver des solutions pour gagner les matchs et s'en sortir.
01:59 Ça pousse aussi à l'humilité. Ça rappelle un peu les souvenirs du chemin que j'ai dû faire pour me monter à ce classement-là.
02:10 On a tendance à oublier quand on est sur les beaux tournois. C'est tout un chemin à refaire pour pouvoir remonter.
02:19 - C'est un des efforts à faire dans la tête. Je veux dire, on ne saura pas le faire.
02:24 Je joue avec les balles du chien, il n'y a pas d'arbitre, il n'y a pas de ramasseur.
02:29 - J'ai joué des matchs sans arbitre en calife de 25 où il y avait Supertaïbrek au 3e.
02:34 Il n'y avait pas d'arbitre, il n'y avait pas de changement de balles. J'ai joué un match, c'était tempête, pas d'arbitre, pas de changement de balles.
02:43 C'était un peu dur. Mais après, je pense que si on joue pour les bonnes raisons, si j'ai repris, c'est vraiment que j'aime ça.
02:50 J'étais sur ces tournois. C'est sûr que j'aurais préféré être à Indian Wells ou à Miami.
02:54 Mais c'est quand même là-bas que j'avais envie d'être, vu mon classement. De toute façon, je n'avais pas accès à d'autres tournois.
03:00 Donc voilà, c'est la passion quand même pour le jeu qui prime et qui permet de s'en sortir dans ces moments-là.
03:05 - Tu sens que tu en es où par rapport à ton niveau d'avant-lecture et avant les événements ?
03:10 - Là, ces dernières semaines, ces derniers mois, j'étais capable d'avoir un très bon niveau, mais souvent pas sur un match entier.
03:16 Je suis capable de produire ça sur des jeux, des sets.
03:20 Et là, avant Roland, je n'ai pas pu jouer pendant trois semaines parce que j'avais un petit peu mal au poignet.
03:25 Mais j'étais vraiment sur une pente ascendante. J'ai fait une finale dans un 60 000 en Suisse où je jouais très bien.
03:32 Donc voilà, je pense qu'avec l'accumulation des matchs, ça va aller de mieux en mieux.
03:36 Et je vais être capable de tenir un haut niveau sur de plus en plus de temps.
03:41 - C'est qui derrière ce troisième tour ? - Fourlis.
03:46 Je la connais un peu, mais ça fait très longtemps que je ne l'ai pas vue jouer.
03:49 Je pense que c'est une joueuse assez agressive qui joue pas mal avec son coup droit.
03:54 Je n'en sais pas vraiment plus sur elle, mais je pense que ça va être un beau combat, un bon match.
04:00 Et j'ai hâte d'être à vendredi.
04:02 - Comment l'envisagez-vous cette dernière marche ?
04:05 - Pas différemment des autres. Je vais essayer de me concentrer sur mes objectifs de jeu.
04:10 Évidemment, les places sont chères dans le tableau.
04:13 On va toutes les deux avoir très envie de gagner ce dernier match pour rejoindre le tableau principal.
04:17 Mais c'est un peu le piège dans lequel il ne faut pas tomber.
04:20 On se dirait que c'est le troisième tour, donc il faut absolument que je gagne.
04:23 Personnellement, ça ne m'a jamais vraiment aidée de réfléchir comme ça.
04:26 Ce qui m'aide, c'est plus de mettre des objectifs concrets sur mon jeu
04:31 et d'essayer au quotidien de progresser, de faire des petits pas là-dedans.
04:36 - C'est bon. - C'est bon.