• l’année dernière
Matthieu Delormeau vous donne rendez-vous tous les vendredis pour TPMP People ! Entouré de sa bande de chroniqueurs, toute l'actualité people n'aura plus de secrets pour vous !

Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste

TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 19h05

Category

📺
TV
Transcription
00:00 20 ans de carrière au sein des Guignols de l'Info.
00:02 19 émissions de télévision.
00:04 Comment plus ?
00:05 - 30 ans des Guignols.
00:06 - 30 ans ? Pourquoi ils m'ont mis 20 ans ?
00:08 - Parce que...
00:09 - Ah oui c'est vrai, c'est la régie de TPMP.
00:10 - 88 2018.
00:11 - Hein ?
00:12 - 88 2018.
00:13 - D'accord, 30 ans.
00:14 4 doublures de voix au cinéma.
00:16 - Euh... oui.
00:17 - Oui ?
00:18 - Oui, oui.
00:19 - T'es sûr, ça va ?
00:20 - Oui, oui.
00:21 - Oui ?
00:22 - 3 albums musicaux.
00:23 - Euh... oui.
00:24 - Oui ?
00:25 - Oui.
00:26 - Tu sais quoi ? Franchement, c'est dire...
00:27 - Oui.
00:28 - Oui, tout le temps.
00:29 Parce que ça va me gêner.
00:30 - Non, non, mais d'accord.
00:31 - T'as regardé le film.
00:32 - Mais j'essaie de me souvenir parce que j'en ai fait trop.
00:34 - Non, non, t'inquiète pas, on est très sûr de ce que l'on fait.
00:36 Évidemment, Agatha est formidable, Agatha Roulon.
00:38 Allez, 2 livres.
00:39 Les Mémoires d'un Guignol et Fous de Château.
00:41 On va en parler évidemment, bien sûr.
00:43 Alors toi, t'es un des plus grands humoristes français, imitateur et tout.
00:46 Comment ça se travaille, la voix, là ?
00:48 - Ça se travaille pas.
00:49 C'est souvent ça le problème, c'est que moi je suis pas un grand travailleur.
00:53 Je suis toujours occupé, mais je suis pas un travailleur qui dit "il faut absolument que je..."
00:57 Et souvent, les voix s'imposent avec du temps.
01:00 Quelques fois, elles partent d'un coup.
01:01 Donc on peut pas dire que ça se travaille.
01:03 Un jour, Guignol, il me disait "Tiens, ce soir, on fait Baron Cellière".
01:07 "Pas de problème !"
01:09 Et tout de suite, la voix sortait.
01:10 Il y a des voix qui sortent tout de suite et d'autres que je mets des mois à posséder, si j'ose dire.
01:15 - Oui, mais à l'époque, moi je sais, à l'école, je crois que déjà, tu imitais et tu faisais rire toute ta classe.
01:20 - Mais avant l'école, bien sûr.
01:22 Sans le savoir, j'imitais, bien sûr, j'imitais ma nounou.
01:26 - Ah, aussi ?
01:27 - Oui.
01:28 Elle m'appelait "Masque joli".
01:29 Donc je me souviens de ça, voir encore.
01:32 - Il y a des voix que vous avez jamais réussi à faire ?
01:34 - Ah bah oui.
01:35 Je suis pas venu présent comme quand on...
01:37 - Vous avez essayé de travailler ?
01:38 - Quand on imite tout le monde, mais bon, quelques fois, il faut qu'il ait la tête pour qu'on reconnaisse.
01:41 Je peux balancer un peu ?
01:42 - Ah là, ça y est, c'est déjà fait.
01:43 C'est déjà fait, on ne vous peut pas, vas-y.
01:45 - Je voulais savoir, est-ce qu'il y a une voix qu'on vous demande tout le temps de faire quand on vous croise ?
01:49 - Chirac, oui, oui, quand même, il y a la vedette, c'est Chirac.
01:53 - Et que vous détestez faire ?
01:55 - Pourquoi je déteste ?
01:56 - Moi, je sais pas.
01:57 - Ah non, non, non, non, non.
01:58 Alors là, je m'y prête volontiers, mais c'est mon personnage fétiche.
02:00 - Bah oui.
02:01 - Voilà.
02:02 - Et PPD ?
02:03 - Oui, PPD aussi, ça a servi quand même.
02:05 Mais je veux dire, Chirac, on ne me demande plus Chirac maintenant que PPD.
02:08 - Ah bah oui.
02:09 - Alors que PPD, quand il n'était plus sur TF1, on lui parlait en tant que marionnette.
02:13 C'est-à-dire comme s'il avait été en vrai alors qu'il n'était qu'au guignol.
02:17 - Il te trouvait formidable, Patrick, tu le sais.
02:19 - À force, oui, mais au début, c'était quand même un peu mal vu, quoi.
02:23 - Oui, mais c'est vrai qu'on a du mal à...
02:26 Tu vois, il y a certains imitateurs qui m'imitent,
02:28 mais moi, je ne me reconnais pas, on ne se reconnaît pas.
02:30 Et moi, c'est ce que me disait...
02:32 - Ah, il y a un petit vidéogague !
02:33 - Ah bah voilà.
02:34 - D'ailleurs, Yves, c'est un de ceux qui m'imite le mieux, je trouve.
02:38 - Et dis-moi, alors, par exemple...
02:39 - Eric Nelson, qu'est-ce qu'un disson ?
02:40 - Ah oui !
02:41 - Un disson !
02:43 - Je connais le rôle, c'est partie de mon spectacle, bien sûr !
02:47 - Alors justement, Jacques Chirac, tu as dû le rencontrer, forcément, non ?
02:51 - Alors, je l'ai rencontré.
02:53 À l'époque, c'est Lynn Renaud qui m'avait foutu dans ce traquenard
02:57 d'aller à son anniversaire à la mairie de Paris.
03:00 J'ai été fiché Chiracien du jour au lendemain,
03:04 ça m'a coûté un million d'impôts.
03:06 - Merci, Lynn Renaud, hein !
03:11 - C'est vrai, c'est vrai.
03:12 - C'est vrai.
03:13 - Et alors, tu me fais rire aussi quand tu parles de Bernadette.
03:15 - Bernadette, elle parle plus beaucoup, la pauvre,
03:18 mais Chirac la met toujours en scène,
03:20 parce que sur scène, moi, je fais revivre ses grands moments,
03:22 puisque c'est putain 50 ans de...
03:24 le titre du spectacle, donc on passe régulièrement par Bernadette,
03:29 qui est le dialogue qu'il y avait,
03:30 le dialogue de sourds entre elle et son mari.
03:33 Mais bon, Bernadette, c'est pas...
03:35 Oui, je l'imitais parce qu'il fallait l'imiter.
03:37 - Non, mais c'était drôle, tu disais, par exemple,
03:39 à propos de Jacques Chirac, tu disais "un moment", hein,
03:41 sans arrêt, ça, ça peut tout te délire.
03:43 - Oui, on l'appelait "maman", c'est vrai.
03:44 - Il l'appelait "maman", c'est vrai.
03:45 - T'es là, maman ?
03:46 - Ça, j'adorais ça, ça me faisait mourir de rire.
03:49 Alors, il y a d'autres voix qui sont peut-être...
03:51 Il y a eu Gainsbourg, Birkin, Nina Simone, Philippe Bouvard.
03:55 - Oui, Philippe Bouvard, quand je commençais à l'imiter,
03:59 personne ne le reconnaissait, enfin, il ne se reconnaissait pas.
04:03 Après ça, il me courait après pour que je garnisse son théâtre de Bobineau.
04:08 (applaudissements)
04:10 - C'est bon.
04:11 - C'est un grand, c'est un grand.
04:12 - C'est drôle.
04:13 Et Gainsbourg, tu peux nous faire un peu...
04:15 Tu sais, c'est un jukebox, Yves Lecoq.
04:17 Alors, même dans l'intimité, je peux vous dire honnêtement,
04:19 quand on dîne tous les deux, je lui dis "fais-moi machin, fais-moi machin",
04:21 c'est tellement drôle.
04:22 - T'es un petit mec.
04:23 Gainsbourg, tout le monde l'imite.
04:25 Patrick le fait très bien, Sébastien.
04:28 D'ailleurs, ça, j'ai vu que t'avais piqué ma veste, ce soir.
04:30 (rires)
04:32 - C'est génial, j'adore.
04:33 - C'est vrai.
04:35 - Gainsbourg, oui, j'ai fait Gainsbourg et Hirkin,
04:38 je faisais le duo "Je t'aime, moi non plus".
04:41 C'était jouer le rôle de l'aspirateur.
04:43 Je vais et je viens en 220.
04:45 Enfin, c'était une parodie.
04:46 - En 220, c'était...
04:47 - C'était génant.
04:48 - Et quelle était la voix la plus difficile à faire, en fait?
04:50 - Bah, celle que j'ai pas réussi à faire.
04:52 Mais il y a...
04:53 Pour ça, quand il y a un imitateur qui fait une voix que je fais pas,
04:56 je m'incline, je dis "bravo", parce qu'on peut pas être...
04:58 D'ailleurs, on était plusieurs au Guinness.
05:00 Tout le monde me mettait tout sur le dos,
05:02 mais on avait quand même des...
05:03 Des participants. - Bien sûr, il y était nombreux.
05:05 - Il y avait...
05:06 Il y a eu Comte-Tout, qui est arrivé aussi en 1941.
05:08 - Oui, qui était là.
05:09 - Et qui a amené ses voix à lui, qui était à l'époque très drôle.
05:12 Et puis, il y a eu Marc-Antoine Lebray,
05:15 que moi, j'ai repéré et que j'ai essayé de lancer,
05:18 parce que je trouvais qu'il avait un talent fou.
05:20 Oui, c'est difficile, parce qu'il y en a plusieurs bons.
05:23 - Selon les voix, peut-être.
05:24 - Bon, moi, je te dis, Lebray, c'était mon préféré à l'époque.
05:27 Je sais pas, je le suis pas trop depuis quelques temps,
05:30 parce que j'ai pas le temps de regarder, d'écouter ses émissions.
05:33 Mais je pense que c'est quand même un des meilleurs.
05:36 Mais il y en a d'autres qui sont moins connus.
05:38 Voilà, qui étaient...
05:39 - Oui, il y a toute une jeune génération qui s'y trouve.
05:41 - Oui, la jeune génération...
05:42 - C'est Grégorio, Grégorio.
05:43 - Il était à Grégorio.
05:44 - Ah oui, alors ça, c'est plus dans la chanson, là.
05:46 - Ah oui, c'est plus la chanson.
05:47 - C'est incroyable.
05:48 - On l'a lancé à "Graine de star" avec Laurent Boyer,
05:50 et il a fait un parcours incroyable.
05:52 - Ah, formidable.
05:53 - Il a des voix musicales extraordinaires.
05:55 - Tu l'avais animé à "Graine de star", toi aussi.
05:57 - Oui, je l'ai présenté à l'époque.
05:59 Oui, je l'ai présenté avec Boyer.
06:01 - Oui, oui.
06:02 Mais alors, justement, on parle souvent de toi,
06:05 et t'es toujours associé un peu aux châteaux.
06:07 - Oui.
06:08 - Alors, voilà.
06:09 Alors là, c'est pour ça qu'un jour,
06:11 j'arrive chez un de tes collègues, là, Jordan Deluxe,
06:14 et il me dit...
06:15 - Ah, un de tes collègues.
06:16 - Avec tous les châteaux dont on parlait,
06:18 vous êtes milliardaire.
06:19 J'ai repris, j'étais obligé de parler de...
06:21 Bon, on en parlera, parce que je crois qu'on va parler
06:23 d'argent tout à l'heure.
06:24 - Oui, mais c'est un bon teasing, parce que j'ai fait exprès
06:26 de lancer ça, parce que le téléspectateur sache
06:28 qu'on va en parler, évidemment, mais pas encore.
06:30 Moi, ce que j'aimerais savoir, puisque t'as une très belle carrière...
06:33 - Bien, avoir des châteaux, c'est pas avoir de l'argent,
06:35 c'est avoir des...
06:36 - Oui, je sais, mais seulement, tu peux aller m'expliquer.
06:38 Bon, t'as beaucoup collaboré à la télévision,
06:40 alors t'as travaillé avec Drucker,
06:42 avec Denis Gilbert aussi.
06:43 T'as fait beaucoup de choses.
06:44 - Bien oui, bien sûr, j'étais tous les jours
06:46 dans son émission.
06:47 (rires)
06:48 Et même aux Antilles, j'étais là-bas.
06:51 - Non, mais il y avait un spectacle...
06:52 Alors moi, je crois que ça s'appelait "Le Coq"...
06:54 - Tiens, ben voilà.
06:55 - Ah ben voilà.
06:56 - Je reviendrai, ben vous allez tous les voir.
06:58 - Mais il faut les aimer, non, pour les imiter comme ça ?
07:00 - Ben, pas forcément, parce que moi, quand j'imitais Le Pen,
07:02 j'avais pas envie de...
07:03 - Ah oui !
07:04 Ah oui, d'accord, oui, oui, ça je comprends.
07:06 - Ça, c'est dans mes bras.
07:07 Mais malgré tout, il faut pas...
07:08 Non, il faut pas forcément aimer les gens,
07:10 mais il faut respecter leur voix, leur personnalité.
07:12 Ils existent, ils sont là.
07:13 - Et ça donne quoi, Le Pen, déjà ?
07:15 - Oui, vous êtes bien aimable, vous intéressez à moi,
07:18 d'autant que je suis un peu malade.
07:20 - C'est bon.
07:21 Oh la vache !
07:22 - Alors, mais t'as...
07:23 Ah, Sophie, une question ?
07:24 - Non, je voulais vous poser une question, bonsoir.
07:26 Il y a quand même des gens, des personnalités,
07:27 qui ont un peu souffert des caricatures que vous pouviez faire.
07:29 - Bien sûr.
07:30 - Les personnes comme cette Johnny Hallyday, par exemple,
07:31 qui dit que...
07:32 - Ah, Johnny, c'est autre chose.
07:33 - Voilà.
07:34 - Il est connu.
07:35 - Parce que, en l'occurrence...
07:36 - Ah, ça, j'adore.
07:37 - Il a compris que c'était pas si mauvais, la boîte à coucou.
07:40 - Oui, mais quand même...
07:41 - Ça permettait d'ouvrir la boîte où je travaillais.
07:43 - Ah non, la boîte à coucou, c'était terrible pour la boîte de nuit.
07:46 - Mais quand même, il avait dit à un moment donné
07:48 qu'on l'avait quand même pris beaucoup pour un abruti.
07:51 - Un peu du lot, oui.
07:52 - À cause...
07:53 - Mais ça, c'est le langage guignol.
07:54 - Eh oui.
07:55 - Papin, c'était un imbécile.
07:56 - Oui, oui, oui.
07:57 - Mais bon, après ça, Papin s'est vu applaudi grâce à ça.
07:59 - Vous savez comment on l'est.
08:00 - C'est même le cira qui est passé grâce à ça.
08:01 Donc, en fait, c'est pas d'abruti.
08:02 - Oui, oui, oui.
08:03 - C'est vrai qu'on avait un cerveau pour deux, guignols.
08:05 - Ah oui ?
08:06 - On avait un cerveau pour deux.
08:07 - Comment vous avez fait, Marcel Aime ?
08:08 - Alors, attends, Laurent...
08:09 - Non, mais c'était exagéré.
08:10 - Et Yves...
08:11 - Mais c'était du langage guignol.
08:12 - Yves, c'est drôle que tu dises ça, un cerveau pour deux.
08:14 Tu sais que je travaillais à l'époque, donc, sur Vidéogag
08:17 avec Alexandre Deban.
08:18 Et vous nous aviez fait dans les guignols, tu sais quoi ?
08:20 Ils se sont même pas cassés la tête à nous faire les marionnettes.
08:23 Ça coûte cher, un visage à fabriquer, hein.
08:25 - Mais non.
08:26 - Et il a juste mis deux pieds à l'envers.
08:28 - À l'envers.
08:29 - Il a très mal pris Deban, je me souviens.
08:31 Et il voulait attaquer tout gênant, laisse tomber.
08:33 - C'est pareil.
08:34 - Et je sais qu'Alexandre Deban a beaucoup d'humour,
08:36 mais c'est vrai que sur le coup, on l'a mal pris.
08:38 Moi, ça m'avait fait rire, mais c'est vrai que deux pieds,
08:40 ils se sont même pas cassés la tête à faire nos têtes.
08:42 - Non, mais il y avait une forme de méchanceté, mais qui faisait rire.
08:44 Donc, c'était méchant pour ceux qui étaient visés,
08:46 parce qu'ils prenaient ça au premier degré.
08:48 Mais sinon, ça leur faisait une cote qui était plutôt positive que négative.
08:52 - Chirac, il était mécontent au départ de manger des pommes,
08:55 et c'est ça qu'il a fait rire, pratiquement.
08:57 - Oui, c'est ce qu'on a dit.
08:58 - Ça l'a rendu tellement sympathique avec sa bique et tout.
09:00 - Ça l'a empêché de finir en compote, non plus.
09:02 (Rires)
09:03 Non, mais c'est vrai que Chirac, en a profité.
09:05 Tout le monde dit "Ah oui, c'est vous qui l'avez fait rire".
09:07 Alors, quand, évidemment, les auteurs de l'époque ont appris ça,
09:10 ils ont démissionné tellement ils étaient dégoûtés,
09:12 parce qu'ils faisaient tout pour contre ça.
09:14 - Chirac est super fort.
09:15 - Tout pour contre Sarkozy.
09:16 Sarkozy, ça l'a pas empêché de passer.
09:18 - Ah, tu fais bien Sarkozy aussi, c'est vrai.
09:20 - Je le fais parce que...
09:21 (Rires)
09:22 Parce que je suis toujours là, j'ai un bracelet, vous le voyez pas.
09:25 (Rires)
09:27 (Applaudissements)
09:33 Je suis là en tant qu'adversariat de Carla, pas en tant qu'homme politique.
09:36 Je retourne d'ailleurs bientôt voir en prison mon ami qui est au parloir,
09:42 qui attend le maire de Levallois.
09:45 - Je voudrais quand même, pour conclure un peu ces imitations,
09:48 Johnny, parce que Johnny, c'est une merveille.
09:50 C'est toi qui as vraiment incarné Johnny.
09:52 Johnny était fou de rage et après...
09:54 - Alors, j'ai eu l'occasion de le rencontrer dans une émission
09:58 ou un spectacle, je ne sais plus.
10:00 Et il est venu me voir et il m'a dit "Chirac, tu changes rien".
10:03 Il m'a pas dit "toi, tu changes tout".
10:05 (Rires)
10:06 Ça voulait dire ce que ça voulait dire.
10:08 Mais Johnny, il a accepté le traitement quand il s'est aperçu de la cote
10:11 que son mari avait donnée.
10:13 Parce qu'il était quand même "dans le cote la vaque"
10:16 quand on lui a tapé dessus.
10:18 Et après ça, ça lui a fait une cote terrible.
10:20 Donc, évidemment, pour l'école, pour sa fille, tout ça,
10:22 c'était pas drôle.
10:23 - C'était très dur.
10:24 - C'était très dur à vivre.
10:25 J'ai été le premier à l'admettre.
10:27 Mais je veux dire, c'était pas encore moi le grand chef là-dedans.
10:30 Mais positivement, c'était quand même quelque chose de gagné pour lui.
10:34 - C'est vrai qu'il y avait trois décérébrés, pardon,
10:36 mais il y avait Philippe aussi, il y avait Johnny à l'idée,
10:39 il y avait Silverston Stallone et il y avait Philippe Candeloro.
10:42 - Il est trop abruti du show.
10:44 - Vous faites partie des promos qui butent, toi, c'est ça ?
10:46 - C'est pas gentil de rappeler ça.
10:48 Philippe, tu as quelque chose à dire, monsieur le coq ?
10:50 - Les guignols, il valait mieux y être que pas y être.
10:52 - Ça, c'est vrai.
10:53 - Par contre, le lendemain, quand j'arrivais à l'entraînement,
10:55 où il y avait tous mes collègues qui se foutaient de ma gueule,
10:57 "Putain, qu'est-ce que t'as morflé hier ?
10:59 Les coups d'épée dans le dos, la fourchette dans la tête."
11:01 - Il prenait cher, quand même.
11:03 - C'est toi qui faisais Candeloro ?
11:05 - Je sais plus à l'époque parce que...
11:07 - Il a l'habitude de le faire.
11:09 - Je crois qu'au début, c'était Herzog qui t'imitait.
11:11 - Oui, exact.
11:13 - Pour rendre à César aussi, Herzog était dans l'équipe
11:15 et il imitait Philippe.
11:17 - Enfin, tout le monde peut imiter Philippe,
11:19 c'est pas très compliqué.
11:21 Il y a quand même une voix qui se remarque.
11:23 Pas seulement les biscottos, quoi.
11:25 (rires)
11:27 (applaudissements)
11:29 - Isa !
11:31 (applaudissements)
11:33 - Mais c'est vrai que certains l'ont plus...
11:35 Evidemment, en tant que téléspectateur, on adorait,
11:37 mais en tant que journaliste, on a aussi des gens
11:39 qui étaient vraiment en souffrance là-dessus.
11:41 - Papin ? - Papin était vraiment en souffrance.
11:43 - Papin, on l'a souhaité.
11:45 - Et le roi automobile, je sais plus si c'est promis ou...
11:47 - Papin, il appelait Canal, il disait "S'il continue ce soir,
11:49 je fais pas le match, je joue pas le match."
11:51 - Ah oui, papin ? - Ah oui, carrément.
11:53 - Absolument, hein.
11:55 - Moi, je voyais, c'était mon voisin à l'époque,
11:57 au Pila, il était vraiment pas content du tout.
11:59 - Alors il me dit "Dis-moi, il faudrait que t'es copain avec le coq,
12:01 tu peux lui dire, regarde, il arrête, il me lâche un peu."
12:03 - C'était qui, votre voisin ? - C'était Papin, à l'époque.
12:05 - Mais il n'y avait aucun pouvoir, justement,
12:07 ils n'avaient aucun moyen de vous faire arrêter.
12:09 - Moi, je n'avais aucun pouvoir sur les guignols.
12:11 - T'avais pas de pression ? - Je m'en mêlais pas.
12:13 Ils voulaient que je fasse partie de leur carteron d'auteurs,
12:15 mais déjà, j'étais archi bourré de travail,
12:19 j'allais pas en plus me mettre 20 ans au guignol.
12:21 - Oui. - Donc, si j'avais été avec eux,
12:23 j'aurais remporté la responsabilité,
12:25 mais là, c'était pas le cas, on ne changeait pas une virgule
12:27 de ce qu'ils écrivaient.
12:29 - T'as déjà refusé des textes ? - Voilà, c'est ce que j'ai demandé.
12:31 - Pardon ? - T'as déjà refusé des textes ?
12:33 - Non, non, non, jamais. Ils ont fait un texte contre moi,
12:35 à un moment. Oui, parce que j'avais fait
12:37 une émission chez Stéphane Bern, "Célébrité",
12:39 et donc, ça leur a eu pas plu au guignol.
12:41 Donc, les auteurs de l'époque, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
12:43 L'ex-imitateur vedette s'était reçu,
12:45 voilà, ils m'avaient tapé dessus,
12:47 et c'est moi qui ai dit le texte, tu vois.
12:49 Donc, c'était quand même la preuve
12:51 que j'acceptais tous les textes, même contre moi.
12:53 - Vous pourriez plus jamais faire...
12:55 C'était quand même, à l'époque, hyper libre, quand même.
12:57 - Non, mais il y a pire que ça, maintenant.
12:59 Il y a pire que les guignols.
13:01 Mais à l'époque, c'était tendance, c'était nouveau.
13:03 - C'était très nouveau, c'était très fort.
13:05 - C'était artisanal, c'était en direct, absolu.
13:07 Enfin, c'était un truc insensé
13:09 qui ne pourrait plus se refaire aujourd'hui.
13:11 Ceux qui disent "je vais reprendre les guignols",
13:13 c'est bidon.
13:15 [Musique]

Recommandations