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00:00 Europe 1, La France Bouge
00:02 Elisabeth Assayag. La France Bouge, si vous nous rejoignez merci d'être avec nous. La France Bouge en direct sur Europe 1 avec des
00:11 entrepreneurs, des start-up, des parcours de vie. Aujourd'hui comment faire en sorte qu'il y ait plus de femmes et plus de jeunes filles dans
00:17 ces métiers techniques qu'elles choisissent ces villières comme l'aéronautique, le spatial ou l'ingénierie. En France 24% des ingénieurs sont des femmes.
00:26 C'est encore trop peu, cette non-parité est inéluctable quand on sait que seulement 30% des étudiants
00:33 ingénieurs sont des étudiantes. Alors on en parle avec vous Amel Kefif, vous êtes la directrice générale de l'association
00:40 Elle Bouge, une association qui existe depuis quasiment 20 ans. Vous bougez où ? Vous bougez dans les
00:45 lycées, mais aussi dans les écoles primaires. Vous avez mis en place il y a deux ans Elle Bouge en primaire.
00:52 Exactement, je voudrais juste revenir sur le micro-trottoir qu'on a entendu de Thomas Gentil.
00:56 C'est édifiant, mais c'est très dur à entendre et ça montre
01:00 l'injustice qui existe au sein des parcours scolaires et notamment à destination des filles. Ces jeunes filles on les a toutes entendues, elles se rendent bien compte
01:09 qu'elles ne sont pas poussées en maths, qu'elles ne sont pas poussées en science.
01:13 On sacralise les maths pour les filles, on leur dit si t'as pas 18 ou 19 de moyenne tu pourras pas.
01:19 D'ailleurs elles le disent, moi quand j'ai un 11 en maths, je sais qu'à côté dans une matière littéraire je peux avoir 18,
01:25 donc je préfère aller dans l'autre matière.
01:26 Exactement, alors qu'on va pousser les garçons même s'ils ont 10, 11 de moyenne,
01:30 tente-le, c'est bon tu vas y arriver. Les filles on ne fait pas ça, donc c'est vraiment édifiant.
01:35 Effectivement, nous aujourd'hui, notre travail chez Elle Bouge, c'est de susciter des vocations, de susciter des passions chez ces jeunes filles, et pour les études
01:42 scientifiques et pour les industries.
01:44 Donc ça démarre en école primaire ?
01:46 Ça démarre en école primaire. En école primaire, pour l'ensemble de la classe, à partir du collège, on extrait les filles.
01:52 On extrait les filles pour qu'elles puissent s'exprimer
01:54 librement et poser toutes leurs questions dans un univers 100% féminin.
01:59 En primaire, il est encore temps de prendre le problème, de déconstruire les stéréotypes.
02:03 On a créé un jeu et les enfants, à la fin de la demi-journée, avec deux marraines qui se sont déplacées dans n'importe quelle école
02:09 qui est en demande en France,
02:13 vont comprendre qu'il n'y a pas de métier de fille, il n'y a pas de métier de garçon, il y a des métiers tout court.
02:17 Vous restez avec nous Amel Kefif, vous êtes la directrice générale de l'association Elle Bouge. On va poursuivre avec vous Florence Robin, vous êtes la
02:24 cofondatrice et la présidente de la société Limatech.
02:27 La France bouge,
02:29 la start-up du jour.
02:32 Florence, vous avez 35 ans, c'est ça ?
02:34 Oui.
02:34 Vous avez fait le CNAM à Avignon, vous avez un diplôme d'ingénieur en génie industriel.
02:40 Je dis tout, maîtrise de la production et mécanique. Vous avez fait toutes vos études en alternance chez Thales,
02:46 et puis vous avez travaillé chez Airbus, chez Zodiac Aérospace, et puis vous avez monté Limatech.
02:52 Florence, vous avez 35 ans, je le répète, comment vous êtes-vous dirigée vers ces filières ?
02:57 Eh bien, ça a été très très tôt, c'est-à-dire que
03:02 une
03:05 matière où j'étais assez douée et qui m'intéressait beaucoup, c'était la techno quand on était au collège.
03:10 Et après avoir demandé l'avis au conseiller d'orientation,
03:13 il ne voulait pas m'envoyer dans des filières techniques.
03:18 Vraiment ? Qu'est-ce qu'il vous a dit ? C'est pas pour vous ?
03:20 Oui, voilà, c'était pas pour moi, exactement.
03:22 T'es allée mieux que moi, apparemment.
03:24 Et du coup, voilà, j'avais fait un forum des métiers à Lyon,
03:27 où j'avais découvert des métiers, justement, techniques qui m'intéressaient beaucoup, notamment la mécanique.
03:32 Et donc, j'avais un peu forcé le truc, quoi, parce que
03:35 je savais ce que je voulais faire, et donc je voulais absolument aller dans un lycée technique
03:40 pour faire mes études.
03:41 Mais il faut dire que vous avez été assez inspirée, parce que vous aviez des exemples à la maison.
03:47 Ils sont tous entrepreneurs, et surtout, du côté de votre maman, je crois que tout le monde est chercheur.
03:52 Oui, du côté de mon père, c'est des entrepreneurs, et du côté de ma mère, c'est des chercheurs au CEA.
03:58 Du coup, il me fallait faire la synthèse.
04:00 Alors le reste, vous allez nous le raconter, puisque Limatech est née.
04:04 Limatech, c'est quoi ? Vous allez rentrer dans le détail, mais justement, ça va nous donner une idée de
04:09 tout ce qu'on peut faire
04:11 en étant une femme, en habitant en France, et surtout en étant allée au bout de ses ambitions et de ses envies.
04:18 On vous écoute Limatech, c'est quoi ? Vous aussi, vous avez une minute.
04:22 Limatech, une start-up deep tech issue du CEA.
04:27 On est née en octobre 2016, donc on a un peu plus de six ans maintenant.
04:33 En Limatech, on fabrique des batteries au lithium pour décarboner l'aviation.
04:37 Notre mission, c'est de décarboner l'aviation en apportant des batteries plus écoresponsables et plus intelligentes.
04:45 Nos objectifs pour 2030, c'est d'économiser 2 millions de tonnes de CO2, donc ça équivaut à 20% du marché aéronautique.
04:51 Et on va fabriquer, du coup, 3 500 batteries par mois en 2030, et pour ça, on investit en ce moment 10 millions d'euros
04:59 dans une première usine qui permettra de faire trois lignes de production d'ici déjà 2025.
05:06 La problématique qu'on a vue dans l'aéronautique, c'est qu'il y a des batteries pour démarrer les moteurs thermiques actuellement,
05:12 mais elles sont lourdes et toxiques avec des vieilles technologies.
05:15 Et donc, comme dans d'autres secteurs, comme la téléphonie, les mobiles, où le lithium a remplacé les vieilles technos,
05:22 on s'est dit, pourquoi pas dans l'aéronautique ?
05:24 Mais c'est un petit peu difficile, puisqu'il faut arriver à les certifier et les rendre safe.
05:31 Merci pour votre...
05:32 Ça y est, c'est fini, vous n'avez peut-être pas entendu le bruit, parce que je le rappelle, pour les auditeurs d'Europe 1,
05:37 vous n'avez pas pu être ici en studio, donc grâce à nos prouesses techniques, vous êtes restés à Toulouse,
05:42 mais on peut vous entendre correctement, mais c'est pour ça qu'il y a parfois un léger décalage.
05:46 Merci pour votre pitch, Florence Robin, présidente et fondatrice de l'entreprise Limatech.
05:52 Donc on l'a bien compris, aujourd'hui, en gros, si on compare avec une voiture thermique, une voiture électrique,
05:59 votre produit, c'est semblable, sauf que c'est pour les hélicoptères et les avions.
06:04 Exact.
06:06 C'est un petit peu ça.
06:07 Aujourd'hui, ce qu'il y a de fou, c'est que vous avez investi plusieurs dizaines de millions d'euros pour une usine en Isère, c'est ça ?
06:17 Oui, 10 millions d'euros pour l'usine.
06:19 C'est incroyable, et vous avez 25 salariés.
06:23 Oui, et on a 40 postes ouverts.
06:27 Et en plus de ça, vous recrutez.
06:29 En tant que femme, dans l'aéronautique, c'est aussi le thème de l'émission, donc on l'a compris, vous n'êtes pas tombée dans ce secteur par hasard,
06:37 vous étiez très déterminée, vous venez d'une famille qui ne vous a pas empêchée en tout cas d'y croire.
06:43 Non, effectivement, ma famille est très présente, d'ailleurs elle est même présente au Capital.
06:49 Ils m'ont aidée, ils m'ont soutenue, parce que le parcours d'un entrepreneur, que ce soit pour une femme ou un homme, ça reste très difficile.
07:01 Il faut être résistant, résilient, ne pas abandonner.
07:05 À des moments, ça fait du bien d'être entourée.
07:09 Donc il faut être entourée. Quel regard portez-vous à Mél Kéfif pour Elle Bouge ?
07:14 C'est un rôle modèle, c'est absolument formidable.
07:19 Suivre des êtres très bonnes au lycée, décider de rentrer dans un lycée technique, c'est courageux,
07:25 alors même que je pense qu'on devait plus ou moins, notamment par ses parents, la pousser en prépa.
07:30 Et elle est allée, elle a foncé.
07:33 L'alternance dans les secteurs industriels, l'industrie vraiment défense aéronautique qu'elle a subie, notamment Télécom,
07:40 m'a permis de pouvoir créer cette incroyable société que je découvre et qui me blesse fort.
07:45 Vous restez avec nous, Florence Robin et Amel Kéfif, à suivre l'autre pépite du jour,
07:50 c'est Alice Memang, cofondatrice de Delphox. Vous restez avec nous.
07:54 À suivre, une entreprise spécialisée dans l'intelligence artificielle,
08:02 Elle a été fondée par une femme aussi, elle s'appelle Delphox.
08:04 A tout de suite pour la découvrir !

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