SMART JOB - Grand Entretien du mardi 30 mai 2023

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Mardi 30 mai 2023, SMART JOB reçoit Jérôme Leparoux (Secrétaire Général, Daher)
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00:00 [Musique]
00:12 Le cercle HR dans le débat de Smart Job, un grand entretien aujourd'hui avec le secrétaire général du groupe d'AR, Jérôme Leparoux.
00:20 Ravi de vous accueillir.
00:22 Bonjour Arnaud.
00:23 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:25 Commençons par le début parce que vous êtes une très belle pépite française mais comme beaucoup de pépites françaises, on ne vous connaît pas.
00:32 La marque n'est pas commune. C'est quoi d'AR ?
00:36 Alors d'AR, c'est d'abord une entreprise française, familiale.
00:40 C'est une entreprise qui a 160 ans d'histoire et c'est une entreprise du secteur aéronautique.
00:46 On a en fait quatre métiers, quatre activités.
00:49 On est d'abord avionneur. On conçoit, on fabrique et on maintient en condition de vol deux très beaux avions, le TBM et le Kodiaq.
00:56 On a les images. Je voudrais qu'on les voit parce que vous allez voir ces avions.
00:59 Je ne veux pas vous flatter, en tout cas l'entreprise que vous représentez, mais c'est un peu les Rolls, en tout cas pour le TBM.
01:06 C'est un peu la Rolls quoi.
01:07 Nous on a tendance à dire que c'est le plus bel avion du monde.
01:10 Oui, c'est des bimoteurs, c'est ça ?
01:12 C'est un monomoteur.
01:13 Un monomoteur ?
01:14 Un monomoteur turbopropulseur. C'est certainement le plus performant de sa catégorie.
01:18 Rolls, je ne sais pas, mais c'est vrai que ça s'apparente à des…
01:21 Pas loin.
01:22 Et là à l'intérieur, c'est une star américaine d'Hollywood parce que c'est quand même acheté par des gens célèbres dont on ne peut pas donner le nom.
01:28 C'est acheté à 80% par des pilotes propriétaires américains et c'est vrai qu'on a quelques célébrités dont on ne peut pas parler,
01:36 mais c'est un avion qui est en train de devenir une légende dans le secteur de l'aviation générale.
01:41 Donc on en est très fiers. Mais ça c'est notre premier métier.
01:43 "Mission impossible" comme on dit, pour ne pas en parler.
01:45 On verra comment ça se passe.
01:47 Exactement.
01:48 Et pardon, avant peut-être de passer à la suite, le deuxième de nos avions, le Kodiak, qui est un avion qui est lui aussi un monoturbopropulseur.
01:56 Très beau.
01:57 Qui est un avion de mission, qui a des caractéristiques de versatilité qui peut se poser sur des pistes très très courtes et qui est donc à son public lui aussi essentiel.
02:08 On va parler de vos autres métiers. On en a un troisième mais on va le garder pour plus tard celui-ci.
02:12 Je le dis à Nicolas Juchat parce que ça c'est le volet, je dirais, transformation, développement durable et l'avion de demain.
02:18 Un petit mot quand même parce que vous dites "on est un avionneur", il faut quand même préciser que vos sites, vous êtes une entreprise internationale,
02:24 mais vos avions ils sont faits ici, chez nous.
02:26 Ils sont faits en France.
02:27 Mais c'est important de le dire.
02:28 Pour le TBM, à Tarbes particulièrement, et le Kodiak est fabriqué lui aux Etats-Unis, dans l'Idaho, à Sandpoint.
02:35 Ce qui fait de nous un des rares avionneurs qui possède une chaîne d'assemblage en Europe et une chaîne d'assemblage sur un deuxième continent, l'Amérique du Nord.
02:44 Quatre métiers, avionneurs et de l'industrie aussi.
02:47 Avionneurs, ça c'est notre premier métier.
02:49 Le deuxième métier c'est un métier d'industriel.
02:51 Nous travaillons pour Airbus, pour Boeing, pour Dassault, pour Gulfstream.
02:56 Nous leur fournissons des éléments de fuselage, des trappes de trains d'atterrissage, des éléments de voilure,
03:01 enfin tout ce qui permet à un avion de voler, ça c'est notre deuxième métier.
03:04 Le troisième métier c'est ce qu'on appelle le service industriel.
03:07 On prend ces savoir-faire et ces compétences industrielles et on les met à disposition de nos clients sous forme de service.
03:13 Ça veut dire quoi concrètement ?
03:14 Ça veut dire qu'on a des équipes de DER qui travaillent chez Airbus, par exemple,
03:18 pour faire l'assemblage du carénage ventral de certains avions ou pour faire l'aménagement cabine.
03:22 Donc ça c'est notre troisième métier.
03:23 C'est notre compétence industrielle au service de nos clients, chez eux.
03:27 Et puis enfin notre quatrième métier, c'est en fait notre métier historique.
03:31 Important !
03:32 Notre métier historique c'est un métier de logisticien industriel.
03:35 C'est-à-dire qu'on gère des entrepôts pour le compte de ces mêmes clients,
03:38 ces grands donneurs d'ordre de l'aéronautique.
03:40 Et donc on fait du contrôle de pièces, du stockage, du kitting, on fait de l'approvisionnement en bord de chaîne.
03:45 Donc c'est pour nous une activité de logistique très très ancrée dans le métier industriel.
03:50 Et voilà ce qui fait, disons, la globalité de nos activités.
03:55 C'est assez passionnant parce qu'on a fait plusieurs émissions ici sur ce plateau pour nous intéresser au secteur de l'aéronautique
04:00 et puis pendant la crise Covid, vous vous en souvenez,
04:02 certains élus politiques, pour le dire directement, ont dit "c'est fini des avions, tout doit rester au sol, on passe à autre chose".
04:10 J'ai le sentiment que chez Daer, vous avez été presque plus résilient que les autres.
04:14 Tout le monde a pris le bouillon, pour le dire cash, mais vous avez mieux résisté et redécollé plus vite.
04:20 Est-ce que je me trompe ?
04:21 Non, vous ne vous trompez pas, je vais vous en dire un mot.
04:23 Mais peut-être pour résumer d'une phrase, parce que ces quatre métiers, ça peut sembler des choses assez différentes,
04:27 mais si on voulait résumer...
04:28 C'est lié !
04:29 D'abord c'est lié.
04:30 Nous fabriquons nos propres avions et nous aidons nos clients à fabriquer les leurs.
04:34 En fait, c'est ça notre métier.
04:35 Il y a une cohérence en fait.
04:36 Il y a une cohérence qui est celle du métier de l'aéronautique.
04:38 Ce qui vient peut-être expliquer votre résilience d'ailleurs.
04:40 Ce qui, effectivement, explique en bonne partie notre résilience,
04:43 on a des métiers différents qui sont sur des cycles de marchés différents
04:47 et autant sur les activités purement industrielles, le choc a été rude pendant la crise Covid,
04:52 autant nos autres métiers nous ont permis d'équilibrer, de compenser largement,
04:56 ce qui fait qu'on s'en est plutôt mieux sorti que certains de nos concurrents.
04:59 Redécollage plus rapide.
05:01 Le redécollage a démarré, maintenant cette crise est derrière nous,
05:05 et derrière d'ailleurs l'ensemble du secteur.
05:07 Aujourd'hui, le sujet c'est de produire plus, davantage, plus vite,
05:11 retrouver les cadences d'avant-crise.
05:13 Il y a une vraie demande.
05:14 Pour nos propres avions, il y a une vraie demande.
05:16 Et pour nos clients, il y a un carnet de commande qui est très important.
05:20 Et donc il est important de pouvoir produire, livrer les compagnies aériennes avec les avions commandés.
05:25 Et nous nous y contribuons.
05:26 Un petit focus, Jérôme Leparou, la crise Covid, on l'a évoqué,
05:29 avec quand même des vrais débats presque philosophiques sur la place de l'avion dans notre société.
05:33 Puis il y a eu l'Ukraine aussi.
05:34 J'ai vu que l'Ukraine impactait aussi votre supply chain.
05:37 Vous avez réussi à trouver, j'irais dire, d'autres sourcings.
05:41 C'est compliqué cette guerre en Ukraine ?
05:42 C'est évidemment très compliqué.
05:44 C'est compliqué pour les sujets de sourcing, c'est compliqué pour le coût de l'énergie,
05:48 c'est compliqué pour l'inflation globalement.
05:52 Ça nous touche, ça touche tous les autres.
05:54 Mais nous sommes, comme vous le disiez tout à l'heure, nous avons redécollé après la crise.
05:59 Nous avons d'ailleurs dévoilé notre plan stratégique "Take-off 2027" en tout début d'année.
06:06 Et nous, nous sommes repartis vers une altitude de croisière,
06:10 en développant ces quatre métiers qui font un business model finalement unique dans le secteur aéronautique.
06:16 Et une cohérence effectivement qui permet de pouvoir rééquilibrer
06:19 lorsque l'on traverse des zones, encore une fois je file la métaphore, des zones de turbulence.
06:23 Qui sont fort heureusement derrière nous.
06:26 Aujourd'hui les turbulences finalement, j'ai envie de dire, ce sont de bonnes turbulences.
06:29 Quand vous avez besoin de recruter pour produire davantage, c'est quand même une autre perspective.
06:34 Justement, je me tourne là vers le DRH, secrétaire général.
06:36 Le DRH, le recrutement, c'est aussi compliqué chez vous ?
06:40 Parce qu'on a beaucoup d'entreprises qui viennent sur ce plateau
06:42 et des très grandes entreprises qui nous disent "pénurie de main d'oeuvre, on ne trouve pas,
06:46 on n'a pas la main d'oeuvre qualifiée".
06:48 Je précise qu'à Tarbes par exemple, au-delà des ingénieurs qui travaillent évidemment
06:51 dans des centres d'études, des labs, vous avez aussi des gens qui travaillent,
06:56 qui fignolent les pièces.
06:58 Il y a beaucoup de travail manuel aussi dans vos entreprises.
07:01 Compliqué aussi à trouver la perle ?
07:04 Alors ça c'est un vrai sujet.
07:06 C'est un vrai sujet parce que les besoins de recrutement sont très importants,
07:10 les enjeux de production et de montée en cadence sont très importants
07:14 et c'est d'autant plus un vrai sujet qu'il y a un métier qui est très particulier.
07:19 Il y a beaucoup de savoir-faire manuel dans nos industries,
07:22 il y a beaucoup de technologie mais aussi beaucoup de savoir-faire manuel,
07:24 il y a un tour de main, l'expérience ça compte énormément.
07:27 Et pour vous donner une indication, au niveau de la filière aéronautique
07:30 dans son ensemble en France, aujourd'hui il y a plus de 10 000 postes ouverts
07:33 sur des métiers techniques, c'est quasiment deux fois plus qu'en temps normal.
07:37 Colossal.
07:38 Pour nous, Daher, c'est un plan de recrutement cette année de 1100 personnes.
07:41 Alors je ne vous ai pas donné de chiffre d'effectif mais on est 10 500, 8 000 en France.
07:47 Ça veut dire que ce volant de recrutement est considérable.
07:50 C'est un peu plus de 10 % de vos effectifs.
07:52 C'est un peu plus de 10 % donc il est considérable sur le recrutement lui-même,
07:55 il est considérable également sur l'intégration et sur la manière de faire travailler ensemble
07:59 tous ces nouveaux collègues pour produire ce que nous avons à produire.
08:02 Mais vous avez raison, ce sont des métiers qui sont à la fois très technologiques
08:06 avec des investissements très lourds et ce sont des métiers aussi qui nécessitent de l'expérience
08:10 et qui sont très pointus.
08:11 Nous cherchons des ajusteurs, nous cherchons des chaudronniers,
08:15 nous cherchons des gens qui sont capables de faire du contrôle non destructif,
08:18 nous cherchons des drapeurs, tous les gens qui sont capables de fabriquer des pièces avionnables,
08:22 c'est-à-dire des pièces qui permettent à l'avion de voler de les ajuster,
08:25 de faire en sorte que sortent des avions des chaînes,
08:29 sans parler de nos activités de logistique et sans parler des ingénieurs de conception.
08:32 Vous avez fait un rachat d'une pépite française d'ailleurs récemment
08:36 qui permet d'élargir aussi votre puissance sur les sujets technologiques.
08:40 Alors ça fait partie effectivement de notre plan stratégique.
08:44 On a un volet sur les sujets de valeur ajoutée, de compétitivité et de rentabilité,
08:50 qui sont des sujets très importants parce que, on parlera peut-être tout à l'heure de décarbonation,
08:54 ce sont des investissements massifs qui sont nécessaires pour décarboner le transport aérien
08:59 et on considère que c'est vraiment un élément, quelque chose de fondamental.
09:02 On a effectivement fait un certain nombre d'acquisitions depuis quelques années et notamment très récemment.
09:09 On a fait l'acquisition, on parlait de Kodiak tout à l'heure,
09:12 l'avionneur américain que nous avons intégré, ça c'était juste avant le Covid.
09:15 On a fait l'acquisition d'un laboratoire sur les matériaux qui s'appelle KVE
09:21 qui justement contribue à la décarbonation.
09:24 Nous avons fait l'acquisition d'une entreprise en Floride
09:27 qui travaille pour Boeing sur de l'assemblage de pièces.
09:30 Et finalement nous sommes en train de finaliser l'acquisition d'une société qui s'appelle Troisa
09:35 et qui est un des leaders du service industriel.
09:37 Avec tout ça, nous avons l'ambition de devenir une grande entreprise internationale rentable
09:43 en s'appuyant sur ces quatre métiers.
09:45 L'enjeu de notre société, au-delà même des enjeux business,
09:49 c'est les enjeux de réchauffement ou dérèglement climatique
09:53 et d'émission de gaz à effet de serre, notamment des véhicules et des avions.
09:57 Ça a été pointé, on l'a évoqué pendant la crise Covid.
10:00 Nicolas Juchat nous dévoilait cet avion-là.
10:02 J'aimerais qu'on en parle parce que non seulement vous avez quatre métiers imbriqués les uns aux autres
10:06 qui créent une cohérence, mais en plus vous êtes en train de développer cet avion
10:10 qui n'est d'ailleurs pas qu'une maquette 3D en image.
10:13 L'avion existe.
10:14 C'est un vrai avion.
10:15 C'est un vrai avion ?
10:16 Oui, tout à fait.
10:17 Il s'appelle comment ? Il a déjà un nom cet avion ?
10:19 Alors ce démonstrateur s'appelle EcoPulse.
10:21 Et c'est toute la beauté de l'aviation générale
10:26 et de ce qu'elle peut offrir au secteur dans sa globalité.
10:28 La magie de l'aviation quoi !
10:29 Vous prenez un avion de la taille du TBM, c'est un 6 places, on l'a vu tout à l'heure.
10:32 Vous avez exactement le type de taille d'avion qui vous permet de tester
10:37 toutes les combinaisons technologiques possibles qui vont aboutir demain
10:40 à la décarbonation de l'avion.
10:43 Ce projet, EcoPulse...
10:45 Hybride, c'est un avion hybride.
10:47 C'est sur la base d'un TBM.
10:48 C'est un projet qui associe Daher d'une part, mais également Safran et Airbus.
10:53 Et son premier enjeu, c'est effectivement de travailler à l'hybridation.
10:57 On est sur une trajectoire finalement qui rappelle un peu celle de l'automobile.
11:00 Exactement, première étape, l'hybride.
11:02 Et l'étape suivante, ce sera l'électrification.
11:04 Un moteur électrique et un moteur thermique devant.
11:06 Ça veut dire un moteur technique pour les phases qui demandent beaucoup de puissance
11:10 et puis des moteurs électriques pour le vol.
11:13 Ça a l'air de rien, mais en fait, savoir comment on fait circuler de l'électricité
11:18 à très haute tension dans un avion, ça n'a rien de trivial.
11:21 Comment est-ce qu'on gère les échauffements, ça n'a rien de trivial.
11:23 Et puis vous voyez, les prochains avions, en tout cas de cette catégorie,
11:26 auront plus d'hélices que ce qu'on connaît aujourd'hui.
11:29 Ça veut dire une navigabilité différente, c'est beaucoup de tests,
11:31 c'est beaucoup d'ingénierie, c'est beaucoup de savoir-faire.
11:33 Et aussi la capacité à optimiser également l'énergie.
11:37 C'est porteur de beaucoup d'innovations.
11:40 On est très fiers d'être finalement parmi les fers de lance
11:43 de ce mouvement nécessaire de décarbonation du transport aérien.
11:47 Sans vous prendre au piège évidemment, parce que tout ça est enregistré, vous le savez,
11:50 mais à quelle date je peux monter dans cet avion si soudain je suis très riche,
11:54 je veux acheter l'Ecopulse. C'est quand ?
11:56 L'Ecopulse, vous ne pourrez pas l'acheter, ça c'est un démonstrateur.
11:58 C'est la plateforme sur laquelle on teste toutes les briques technologiques possibles.
12:02 Mais à la fin de 2027, à la fin de notre plan stratégique,
12:06 vous aurez à disposition un avion hybride.
12:09 C'est un de nos objectifs du plan stratégique.
12:11 C'est retenu hybride.
12:12 Commercialisable.
12:13 Commercialisable. Nous aurons à horizon de moins de 10 ans,
12:16 pour le coup, et là je n'ai pas de date à vous donner,
12:18 un avion complètement électrique. Le plus tôt sera le mieux.
12:21 Le chemin critique c'est d'abord l'hybride.
12:22 On l'aura d'ici la fin du plan stratégique.
12:24 Mais si ça vous intéresse de monter dans un avion comme le TBM,
12:30 vous avez plusieurs possibilités.
12:32 Il y a le Bourget.
12:33 D'abord vous pouvez venir au Bourget.
12:35 C'est dans 15 jours.
12:37 Le Bourget, je vais vous dire exactement, c'est du 19 au 25 juin.
12:42 Le week-end du vendredi, samedi, dimanche, est ouvert au grand public.
12:47 Tout le monde peut y venir.
12:48 Je peux monter mais je ne vole pas dedans.
12:50 C'est l'occasion de découvrir non seulement nos avions,
12:52 mais aussi de découvrir les métiers d'aéronautique.
12:54 On va transformer le Bourget en un événement qui va montrer à la fois
12:58 la décarbonation, l'innovation avec des start-up
13:01 et tout ce qu'on peut faire pour décarboner.
13:03 Mais on va aussi montrer nos métiers et comment est-ce qu'ils contribuent.
13:06 - Vous ne faites pas un job dating, rassurez-moi.
13:07 Ce n'est pas non plus un job dating.
13:08 - Ce n'est pas un job dating.
13:09 On aura quand même 14 recruteurs sur le salon pour d'air tout au long de...
13:13 - Donc ça veut dire que des ingénieurs,
13:15 des techniciens qui viennent, qui s'intéressent à l'aviation
13:17 et qui trouvent que c'est magique de travailler dans ce secteur,
13:19 peuvent venir vous voir et donner leur CV.
13:21 - Non seulement venir nous voir, donner leur CV,
13:24 mais ils pourront également aller voir une équipe d'ajusteurs
13:26 que nous faisons venir de nos sites de Tarbes et de Nantes
13:29 pour montrer en temps réel la manière dont ils opèrent,
13:31 la technicité de leur métier, la manière dont ils ont construit
13:34 leur parcours professionnel et leurs compétences.
13:36 Mais juste un mot, parce que je n'ai pas eu l'occasion de vous le dire.
13:40 Vous pouvez donc venir au Bourget et monter dans l'avion.
13:43 - Je monte dans l'avion, je suis bien, je suis sur le fauteuil derrière.
13:45 - Vous pouvez également l'acheter, mais ça c'est encore un autre débat.
13:47 Je vous en parlais peut-être hors plateau.
13:48 - Ça va être juste.
13:49 - En revanche, si vous avez Flight Simulator de Microsoft,
13:53 vous verrez que l'ETBM est l'avion le plus joué sur Flight Simulator.
13:57 De même que l'Hélocodia qui est aussi très bien positionné.
13:59 Pourquoi ? Parce que c'est un avion qui a une très belle ligne,
14:01 qui a de très belles performances.
14:02 - Et très beau.
14:03 - Et qui vous permet des manœuvres qui sont tout à fait particulières.
14:06 Donc, je vous encourage à le tester en virtuel, à défaut de le tester en réel.
14:10 - On sent quand même une très forte dynamique chez Daher.
14:13 On est plus que dans du redécollage, on est vraiment dans une accélération stratégique.
14:17 Est-ce que ce que vous nous dites là, c'est un élément de marque employeur pour les jeunes ingénieurs ?
14:22 Pour tous ceux qui disent aujourd'hui, moi je veux bien bosser dans l'industrie,
14:25 mais il faut que l'industrie me propose des choses qui ont du sens,
14:27 qui soient vertueux et qui soient plutôt écolos.
14:30 Enfin, je veux dire, ça c'est un secteur où vous dites,
14:33 ben venez parce que là vous ferez de l'écologie d'une certaine manière.
14:37 - Écoutez, on a entamé une révolution du secteur.
14:39 Une révolution de l'aéronautique, une révolution du transport aérien.
14:42 On est dans un moment de rupture dans lequel il y a des tas de choses à inventer du point de vue technologique,
14:48 mais également du point de vue des usages et sur plusieurs dimensions.
14:52 On a parlé des couples, ça c'est évidemment très important, la motorisation, la propulsion,
14:57 mais il y a aussi la question des matériaux.
14:59 - Du recyclage donc ?
15:01 - Je vais vous en parler. Il y a la question des carburants,
15:03 et puis il y a aussi la question de l'avionique et des modes d'utilisation des avions.
15:07 Vous voyez, ce sont des secteurs très... enfin ce sont des domaines d'activité très différents,
15:12 mais qui tous concourent à ce que demain et après demain on ait des avions
15:15 qui auront certainement des formes et des performances qu'on n'a encore jamais vues par le passé.
15:20 Il n'y a qu'à voir les prototypes qui sont présentés dans les différents salons.
15:25 - C'est comme les voitures électriques, les avions électriques,
15:27 ils ont des performances de vitesse incroyables ou pas ?
15:29 - Alors les avions électriques auront des... on ne va pas chercher la vitesse,
15:32 là on va chercher la sobriété énergétique, c'est d'abord ça.
15:35 Et même avant ça, c'est d'abord la sûreté, c'est s'assurer que...
15:38 Après les performances viendront au fur et à mesure.
15:41 Évidemment pour nous c'est essentiel.
15:43 - Il nous reste deux minutes, pardonnez-moi de revenir.
15:45 Il y a évidemment cette volonté d'accélérer.
15:48 Sur les métiers manuels, parce que c'est un sujet qu'on traite beaucoup sur le plateau,
15:51 vous évoquiez ces salariés, vous faites venir quand même des ajusteurs sur le site du Bourget
15:55 pour montrer peut-être à des parents ou à des jeunes que ces métiers manuels, ils ont du sens.
16:01 Comment vous faites ? Vous allez vous sourcer dans des CFA,
16:03 vous dites on va créer nos propres centres parce qu'on ne trouve pas.
16:06 Comment vous faites ?
16:07 - Alors il est clair que le recrutement ne suffira pas et que la formation est un énorme levier.
16:11 On a créé sur notre site de TARM un centre de formation qui est adossé à l'usine.
16:15 On redécolle également sur l'apprentissage et l'alternance.
16:21 On a besoin de créer à la fois des viviers et puis de jouer notre rôle,
16:25 de prendre nos responsabilités dans la formation des compétences dont on a besoin.
16:29 - Et la reconversion aussi.
16:30 - Et la reconversion. Et puis à côté de ça, un peu comme tous les acteurs du secteur,
16:34 on essaie d'être créatif, on fait feu de teubois.
16:36 Vous parlez de job dating, on en a un à Tarbes qui se passe exactement aujourd'hui même.
16:40 On en avait fait un il y a deux mois sous forme de journée porte ouverte.
16:44 On essaie de communiquer, on essaie d'être visible.
16:47 Et puis on essaie aussi de passer le message à l'ensemble de nos compagnons.
16:53 On a mis en place par exemple des primes de cooptation qui vont jusqu'à 1000 euros
16:58 quand vous arrivez à faire venir quelqu'un.
17:01 Et ce qui est intéressant, c'est qu'au passage, ça crée de la cohésion,
17:04 ça monte la perspective de l'entreprise.
17:07 Et puis comme vous le disiez, les gens...
17:10 Et ce n'est pas qu'une question de génération d'ailleurs,
17:12 c'est aussi une question de génération, mais jeunes et moins jeunes,
17:14 on a tous besoin de sens et participer à ce type de projet, c'est très motivant.
17:18 - Daher contribue en tout cas à travers ce que vous nous dites,
17:20 à cette révolution de l'aéronautique et de l'aviation
17:24 et vous y contribuez à travers d'autres entreprises,
17:26 mais vous faites partie de celle-là, créatrice d'emplois, il faut le redire,
17:29 et créatrice d'emplois en France, parce que vous contribuez finalement
17:32 à l'industrialisation de notre territoire.
17:34 - Exactement, on est basé à Tarbes, on est à Toulouse, on est à Nantes,
17:38 on est à Marseille, on est en Renal pour nos régions parisiennes,
17:43 8500 emplois en France et on entend bien continuer à en créer,
17:47 même si par ailleurs nous souhaitons également nous développer à l'international.
17:50 C'est une des beautés de l'aéronautique, c'est un savoir-faire français et européen
17:54 qui s'exporte, sur lequel il y a une vraie reconnaissance
17:57 et c'est une filière qu'il faut encourager et continuer à développer
18:00 parce qu'elle est porteuse d'avenir.
18:02 - Un des fleurons de notre industrie et de notre balance commerciale,
18:06 il faut quand même le préciser, évidemment.
18:08 - Et qui fait vivre les territoires.
18:09 - Merci Jérôme Leparoud de nous avoir fait partager cette entreprise
18:12 qui est une véritable pépite, rappelons-le, 1100 créations d'emplois,
18:15 Take-off 2027 dans un plan stratégique global.
18:18 - Avec la décarbonation en ligne de mire.
18:20 - Décarbonation et ce bel avion Ecopulse, vous ne pouvez pas encore l'acheter,
18:23 comme vous ne pouvez pas aller sur le site de Daher,
18:25 il n'est pas encore à vendre, mais bientôt, 2027.
18:28 - 2027.
18:29 - Rendez-vous pris, vous viendrez nous en reparler, merci.
18:31 - Et venez nous voir au Bourget.
18:32 - Et c'est le Bourget, c'est dans 15 jours, c'est évidemment toujours un moment passionnant
18:35 d'aller rentrer dans des avions, de pouvoir tenir le manche,
18:38 de pouvoir aussi rencontrer des collaborateurs des équipes,
18:40 celle de Daher, Jérôme Leparoud, merci, secrétaire général et DRH de Daher.
18:44 Tiens, on va parler recrutement dans Fenêtre sur l'emploi,
18:46 ce décalage entre les candidats et les recruteurs.
18:48 Les candidats cherchent des soft skills, et souvent les recruteurs cherchent des soft skills,
18:52 et les candidats viennent vendre des hard skills.
18:54 Évidemment, c'est un peu compliqué. On en parle à travers une étude Indeed.

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