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Mercredi 31 mai 2023, SMART JOB reçoit Benoit Leblanc (Directeur Général, Trigo)

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00:00 (Générique)
00:11 Le cercle et les raches, c'est un grand entretien aujourd'hui.
00:15 On va plonger, vous allez voir,
00:17 dans des mots qui peuvent être comme ça d'apparence,
00:19 de son barbare, "deep learning", "supply chain",
00:21 et on va parler de l'entreprise Trigo.
00:23 J'accueille son directeur général, Benoît Leblanc.
00:26 - Bonjour, Benoît. - Bonjour.
00:28 On est très heureux de vous accueillir sur le plateau de Smart Job.
00:31 Trigo, c'est très intéressant.
00:32 Pour le dire simplement, ce sont des entreprises qui cartonnent.
00:36 Vous allez nous expliquer.
00:37 Plus de 10 000 salariés, vous avez du recrutement, beaucoup,
00:41 et elle n'est pas connue.
00:43 Pourquoi d'abord ? Vous êtes en deuxième rideau.
00:45 Expliquez-nous ce que fait Trigo.
00:47 Pas connu, parce que c'est du B2B services.
00:50 On est entre des entreprises,
00:53 on n'est pas en contact direct avec des consommateurs.
00:56 C'est quoi ? C'est un champion français,
00:58 mais mondial maintenant,
01:00 qui intervient sur de l'inspection et de l'analyse qualité
01:05 pour les industries automobiles, aéronautiques, ferroviaires,
01:10 et ce qu'on appelle de manière générale "heavy transportation".
01:13 Donc on a des équipes qui sont déployées
01:15 dans 500 sites industriels dans 26 pays.
01:19 En France, Stellantis, Toyota, c'est un partenariat qui a 20 ans.
01:23 Stellantis, c'est notre premier client.
01:25 Depuis 25 ans, puisque c'est une société
01:27 qui a été créée en 1997 en France.
01:30 On a ces 10 000 collaborateurs qui sont dans ces 25 pays
01:34 et qui peuvent intervenir à tout moment, du jour et de la nuit,
01:37 sur des enjeux qualité dans des usines
01:39 pour sécuriser des chaînes de montage, des approvisionnements de pièces.
01:43 Donc on a des spécialistes, on a des gens très opérationnels,
01:47 et Trigo est une société extrêmement opérationnelle.
01:49 Un petit mot sur vous, parce que quand on prépare cette émission,
01:53 on observe cette entreprise qui est du service au service de l'industrie
01:56 et de sa qualité, on va y revenir,
01:58 on se dit, forcément, il a fait central.
02:01 Non, votre parcours est intéressant, parce que vous venez de la finance,
02:05 et puis finalement, un peu comme ça, en décalé dans votre carrière,
02:08 vous vous êtes plongé dans l'industrie.
02:10 Et quoi, vous aviez pris goût à ce métier du service à l'industrie ?
02:13 Absolument. Comme je le dis souvent, j'ai attrapé le virus.
02:17 Le service à l'industrie,
02:18 c'est quelque chose d'extrêmement stimulant, ça bouge beaucoup,
02:21 il y a des innovations technologiques, des enjeux opérationnels très forts,
02:24 il y a un peu la tyrannie du court terme tout en ayant l'innovation long terme,
02:29 et une société qui est au service de cette industrie,
02:31 c'est extrêmement stimulant.
02:33 Donc quand j'ai rencontré l'équipe dirigeante de Trigo à l'époque,
02:37 je me suis dit, fonce, il y a un énorme projet.
02:41 Vous arrivez par un fonds, puis finalement, les fonds, parfois, s'en vont,
02:43 c'est un peu comme la marée, mais vous êtes resté.
02:46 C'est le coquillage qui est resté dans l'entreprise.
02:48 Exactement. Moi, j'ai vu un très beau projet entrepreneurial,
02:51 un énorme, ce que je vais appeler terrain de jeu industriel
02:54 pour développer la société en France à l'international,
02:57 et je me suis dit, comme d'ailleurs beaucoup de collaborateurs chez Trigo,
03:01 j'ai eu le sentiment qu'il y avait un grand projet de croissance
03:05 et quelque chose de stimulant pour moi et pour le reste de la société.
03:08 Une pépite qui se développe aux États-Unis, Amérique du Nord,
03:12 et il faut le redire, c'est une pépite française à l'international.
03:16 Pour le dire en mots simples, je suis le patron de Stellantis,
03:19 je vous rencontre et je vous dis, c'est très simple,
03:21 dès que j'ai ma chaîne de montage d'automobiles
03:24 qui s'arrête plus de cinq minutes, je perds 3 millions d'euros.
03:27 C'est ça, l'enjeu. Je synthétise un.
03:30 Quand vous avez 1 000 personnes qui travaillent sur la chaîne de montage,
03:33 à ce moment-là, vous multipliez par ces trois minutes,
03:35 plus le coût de l'équipement, le coût de l'énergie.
03:37 C'est ça, l'enjeu, on est d'accord.
03:38 C'est des coûts extrêmes, on est dans du "just in time",
03:41 il n'y a pas de stock intermédiaire, il y a assez peu de marches de sécurité,
03:45 il y a du flux très tendu,
03:46 et donc il faut que cette très belle mécanique,
03:49 l'automobile, c'est une très belle mécanique,
03:51 je ne parle pas de la voiture, mais de l'industrie automobile,
03:54 il faut éviter les grains de sable, et nous, Trigo, on est là pour ça,
03:59 et on le fait très bien depuis plus de 25 ans,
04:01 encore une fois, dans 25 pays.
04:02 Il y a un deuxième enjeu, et on va parler de l'emploi,
04:05 parce qu'il y a quand même des enjeux de recrutement,
04:07 il faut avoir les meilleurs, et il faut préciser
04:08 que vos collaborateurs ne sont pas dans une tour vitrée à la défense,
04:11 ils sont tous répartis sur les sites.
04:14 C'est-à-dire qu'ils sont en stand-by et prêts à intervenir, on est bien d'accord.
04:17 99 % de nos équipes sont dans des sites industriels.
04:20 Intégrés à la vie de l'entreprise.
04:22 Intégrés à la vie de l'usine, ou parfois dans des bureaux,
04:25 parce qu'on a aussi des ingénieurs qui sont dans des bureaux
04:27 sur des tâches plus analytiques,
04:29 mais nos équipes sont dispersées dans cette chaîne de production
04:34 à travers le monde.
04:35 On a évoqué plusieurs fois dans notre rubrique Smartphilo
04:38 les dangers ou l'amitié qu'on peut avoir avec l'intelligence artificielle.
04:43 Je trouve que l'industrie 4.0, parce qu'on peut l'appeler comme ça,
04:45 vous accompagnez l'industrie 4.0, vous en êtes un acteur.
04:49 L'intelligence artificielle, elle est partout.
04:51 Quand on lit les actions menées très concrètes,
04:54 on voit de l'IA, on voit du deep learning.
04:56 C'est quoi le deep learning, pour le dire là aussi en mots simples,
04:59 parce qu'il y a beaucoup de DRH qui nous regardent ?
05:01 C'est l'ordinateur qui pense par lui-même ?
05:03 Je vais l'expliquer en des termes très concrets.
05:05 Quand nous, historiquement, chez Trigo,
05:07 on a développé des prestations d'inspection visuelle de pièces,
05:11 il y a toujours un élément de jugement.
05:13 Par exemple, qualifier la taille d'une rayure
05:16 sur une pièce plastique qui va être dans un habitacle,
05:18 il y a un élément de jugement.
05:20 Des humains savent faire ça,
05:23 mais il y a un moment où, pour objectiver
05:25 cet élément subjectif de l'humain,
05:28 on peut apprendre à une machine à faire ses inspections
05:32 et à émettre ce jugement,
05:33 en disant, une rayure comme ça, elle est bonne,
05:35 une rayure comme ça, elle n'est pas bonne.
05:37 Et avec l'accumulation des pièces que la machine va voir,
05:42 elle va apprendre, ce qui permet beaucoup de choses.
05:45 Accumulation de data ?
05:47 Accumulation de data.
05:48 Ça permet déjà d'avoir un élément tiers et automatisé
05:51 qui est opposable vis-à-vis de notre client,
05:55 puisque c'est une machine qui a été paramétrée pour ça,
05:57 qui va faire cette inspection.
05:58 Est-ce que c'est en relation avec ce qu'on voit là ?
05:59 C'est tout à fait en relation avec ce qu'on voit là,
06:01 qui est une start-up dont nous avons fait l'acquisition
06:03 il y a 18 mois, qui s'appelle Scortex.
06:06 Scortex, française aussi.
06:07 Et française, qui fait partie d'une pépinière
06:10 et qui s'est développée jusqu'à rejoindre le groupe Trigo.
06:14 Là, l'outil que l'on voit, c'est cette machine
06:16 qui va passer et vérifier.
06:18 Ça, c'est du contrôle qualité, en quelque sorte.
06:19 Ça, c'est du contrôle qualité.
06:20 La machine va...
06:22 On va lui dire au début, cette pièce-là que, machine,
06:26 tu viens de voir, elle est bonne,
06:28 celle-là n'est pas bonne.
06:29 Et en fait, elle va apprendre ensuite ce qu'est une pièce bonne.
06:32 Et donc, ce qui est magnifique,
06:33 c'est que ça fiabilise l'inspection, bien sûr,
06:37 et aussi, comme vous l'avez dit,
06:39 ça donne accès à tout un tas de données
06:40 qui seront automatiquement enregistrées par la machine
06:43 et qui vont, en aval, pouvoir être valorisées
06:46 pour... à des fins d'amélioration continue
06:48 et d'éradication de...
06:51 Donc là, pour le dire simplement, on est en bout de chaîne.
06:53 C'est-à-dire que le produit est sorti, il est passé dans sa chaîne,
06:56 on a mis le médicament dedans, on a vissé,
06:58 et il y a une machine qui va vérifier que tout ça
07:01 est prêt à être, quoi, empaqueté ou mis en commercial.
07:04 Sur la photo, oui.
07:06 Mais il y a tous les cas de figure.
07:07 Ça peut être en amont, ça peut être en amont à la source,
07:10 chez un fournisseur qui souhaite faire inspecter
07:13 tout ce qu'il va expédier avant de l'expédier.
07:15 Ça peut être dans une chaîne de montage sur la ligne
07:19 pendant le processus d'assemblage
07:21 ou ça peut être, effectivement, en bout de chaîne
07:23 pour vérifier l'intégrité d'un produit fini.
07:26 Et donc, pour Scortex,
07:28 j'ai lu que vous alliez d'ailleurs développer l'entreprise.
07:30 Vous accélérez en termes de recrutement aussi, côté Scortex.
07:33 Oui, on accélère en termes de recrutement
07:35 sur plusieurs fonctions, des fonctions commerciales, marketing,
07:37 et aussi beaucoup des fonctions techniques
07:39 pour accompagner l'implémentation des machines à travers le réseau.
07:44 Passionnant.
07:46 Pour basculer sur vos enjeux,
07:48 parce que vous avez une équipe RH, évidemment,
07:49 10 000 collaborateurs partout dans le monde,
07:51 il faut avoir une belle équipe RH,
07:54 vous avez décidé, vous, le directeur général de Trigo,
07:56 de venir sur un plateau de télé.
07:57 Vous êtes plutôt des hommes de l'ombre,
07:58 vous êtes plutôt des hommes en train de réfléchir
08:01 avec les directions de ces grandes entreprises.
08:04 Qu'est-ce qui fait que vous dites un jour,
08:05 "Moi, je vais aller sur un plateau de télé
08:07 "parce que je veux qu'on parle de l'entreprise, elle est belle."
08:09 C'est quoi ? Il y a des enjeux de recrutement,
08:10 il y a des enjeux d'attractivité. Quel est l'objectif ?
08:13 Je pense que vous l'avez dit vous-même en introduction,
08:16 Trigo n'est pas très connu,
08:18 alors qu'en réalité, on a une taille importante,
08:21 un nombre de collaborateurs importants, un grand footprint.
08:24 C'est un peu contre-intuitif.
08:26 Nous, la visibilité nous sert à nous promouvoir auprès de nos clients,
08:31 mais aussi beaucoup, comme vous l'avez dit,
08:33 auprès de potentiels collaborateurs.
08:35 C'est très important pour nous d'avoir accès à du talent.
08:38 Il y en a beaucoup dans ce pays,
08:39 dans les autres pays qu'on couvre d'ailleurs.
08:41 Et il faut qu'on construise un petit peu notre notoriété
08:44 pour que les gens sachent, connaissent le type de métier
08:47 qu'on a à proposer, le fait que ce type de société de service
08:50 B2B qui est un peu intercalé dans une chaîne complexe,
08:53 en fait, offre beaucoup d'opportunités,
08:55 même si ce n'est pas connu comme Google ou Facebook.
08:58 En réalité, il y a des superbes opportunités chez nous,
09:00 ça bouge, et il y a de quoi faire carrière dans un groupe comme TRIGO.
09:04 Benoît, c'est les mêmes métiers,
09:06 parce que vous évoquez les GAFA,
09:07 alors eux, connus mondialement,
09:09 puisqu'on est des consommateurs de leurs produits,
09:12 mais c'est les mêmes métiers que vous avez chez vous, chez TRIGO ?
09:15 On en a. Après, nous, dans nos 10 000 collaborateurs,
09:18 il y a beaucoup de métiers très opérationnels, très terrain, usines.
09:21 Oui, ceux qui sont dans l'usine, c'est quel type de poste ?
09:23 Alors, ce qui est très important chez nous,
09:26 c'est toute la structure de management.
09:27 En fait, c'est très opérationnel,
09:29 il faut savoir déployer des équipes importantes
09:31 dans un environnement industriel qui est complexe.
09:33 Donc, on a une supervision des chefs d'équipe,
09:36 des chefs de site, des ingénieurs industriels sur le terrain,
09:41 qui sont très importants pour faire fonctionner la machine.
09:43 Pour être très concret,
09:44 ceux que vous déployez dans vos usines,
09:46 Stellantis, JCT, Toyota,
09:49 ce sont des équipes qui ne sont pas toutes seules.
09:51 La machine s'arrête, ça bloque,
09:53 les commandos, pour les citer, TRIGO, interviennent.
09:57 - Se déploient immédiatement. - Immédiatement.
09:58 C'est-à-dire ouvrent des ordinateurs,
10:00 vérifient, essaient de comprendre d'où ça vient.
10:02 Vérifient, dévient un flux de pièces,
10:04 commencent à l'inspecter,
10:05 montent une inspection qui doit être fiable,
10:08 avec ensuite tout un processus de collecte de données.
10:13 - Et parfois... - Et réparent.
10:14 En tout cas, résolvent ou pas ?
10:16 Alors, on fait tout.
10:18 Donc, parfois, on ne fait qu'inspecter,
10:21 parfois, on inspecte et on retouche des pièces
10:23 pour les rendre compatibles avec une chaîne de montage, par exemple,
10:27 ou pour corriger un défaut.
10:28 Donc là, c'est très technique.
10:29 Là, c'est très technique, c'est des métiers, par exemple...
10:32 - Manuels. - La carrosserie,
10:34 l'électricité, l'électronique,
10:36 il y a des métiers très techniques.
10:37 Et parfois, on retouche carrément des véhicules,
10:40 des sous-ensembles, du rétrofit,
10:43 pour mettre un véhicule en conformité,
10:46 alors qu'une pièce potentiellement défectueuse
10:48 a été montée dedans.
10:50 Et après, il y a toute une dimension plus récente chez TRIGO,
10:52 mais qui émerge vraiment très fort
10:54 et qui est en croissance annuelle de plus de 30 %
10:56 depuis ces dernières années.
10:58 C'est tous les métiers plus analytiques,
11:00 ce qu'on appellerait des métiers cols blancs,
11:02 avec là, des ingénieurs qui vont aller au creux du problème,
11:06 faire des analyses de causes et qui vont bien souvent...
11:09 Là, c'est du prédictif. On essaie de prédire.
11:11 - Ça peut être... - On va jusqu'au prédictif.
11:13 On va jusqu'au prédictif, correctif et prédictif.
11:16 Et ce qui est très intéressant
11:18 pour les constructeurs automobiles et aéronautiques,
11:21 c'est que ces gens peuvent se déployer,
11:22 non pas seulement chez eux, mais dans leur supply chain.
11:26 Vous avez parlé de supply chain,
11:27 un terme barbare, la chaîne d'approvisionnement.
11:30 Et donc, ces gens-là...
11:31 Pour que le flux soit continu,
11:32 il faut que ça soit approvisionné en amont.
11:34 Ces gens-là se déploient en amont pour s'assurer
11:36 qu'un fournisseur qui est nouveau
11:39 et qui va fournir un Stellantis ou un Toyota,
11:42 il faut que ses processus de production soient fiables,
11:44 il faut qu'ils puissent fournir les bons volumes au bon moment.
11:48 Il ne faut pas qu'il y ait, encore une fois,
11:50 de grains de sable dans cette belle machine.
11:51 Et ça, ça nécessite de l'analyse, de l'intervention et de l'accompagnement.
11:54 Et ça, c'est un nouveau métier.
11:55 C'est quel titre, si je vais sur le site Trigo ?
11:57 Malheureusement, je ne pourrais pas être recruté,
11:59 mais c'est quoi, les titres ?
12:01 On les appelle les "advanced services".
12:05 Voilà, c'est, encore une fois, en anglais,
12:07 puisqu'on est tellement international,
12:08 maintenant qu'on a adopté l'anglais.
12:11 Donc, au sein des advanced services,
12:12 on a de l'audit, conseil, formation.
12:15 D'accord. Niveau ingénieur ?
12:17 Niveau ingénieur, la plupart du temps,
12:19 ou technicien très qualifié.
12:20 Benoît Leblanc, quelques mots sur la décarbonation,
12:22 parce que toutes les industries sont sur ce sujet,
12:24 c'est-à-dire qu'elles ont à la fois des obligations,
12:26 puis elles portent aussi des valeurs,
12:28 et elles se disent, si on veut continuer à être là dans 30 ans,
12:31 il faut qu'on réfléchisse à notre décarbonation,
12:33 c'est-à-dire l'enjeu des pièces, l'eau, l'électricité.
12:37 Comment vous situez-vous, Trigo, par rapport à ces sujets-là,
12:39 et même dans le travail de conseil que vous amenez ?
12:43 C'est très important pour nous.
12:45 Nous, ce qu'on considère chez Trigo,
12:46 c'est que la qualité est un facteur d'efficience industrielle
12:51 et donc d'économie.
12:53 Des produits de bonne qualité vont produire moins de déchets,
12:57 il y aura moins de ce qu'on appelle en anglais de scrap,
13:00 mises au rebut, et donc tout ça...
13:03 - C'est un enjeu. - Tout ça est une source d'économie.
13:05 Le deuxième enjeu, c'est qu'en fait,
13:06 nous, on a une infrastructure internationale, un réseau.
13:09 Et donc, si un constructeur me demande,
13:13 "Déployez-vous au Mexique, en Turquie, au Maroc ou en Thaïlande",
13:16 nous avons déjà des équipes d'ingénieurs dans ces pays-là
13:20 qui ne vont pas avoir besoin de prendre l'avion pour y aller
13:22 et qui vont pouvoir intervenir...
13:23 - Tout de suite. - Tout de suite,
13:25 en économisant beaucoup d'inefficience...
13:29 - Et de kérosène aussi, au passage. - Et de kérosène pour nos clients.
13:31 Donc, on pense...
13:33 Nous, on est une société de service, comme vous l'avez dit,
13:35 nos équipes sont déployées chez des clients.
13:37 Nous-mêmes, sur nous-mêmes, on a quelques économies à faire,
13:40 mais le gros des économies...
13:41 - C'est coté entreprise. - ...de CO2,
13:42 c'est du côté de nos clients qu'on peut les générer.
13:45 Juste un mot, il y a eu le débat sur l'industrialisation
13:47 ou la réindustrialisation.
13:50 Quel regard vous portez, vous qui êtes finalement
13:52 en intermédiaire, en intermédiation presque avec les industriels ?
13:56 Vous dites, il y a de la place en France pour l'industrie ou pas ?
13:59 Il y a absolument de la place en France pour l'industrie.
14:02 Il y a déjà de l'industrie en France.
14:04 La France n'a pas été complètement désindustrialisée.
14:06 On a quand même, je le rappelle, Stellantis,
14:09 qui est l'un des leaders mondiaux du marché de l'automobile...
14:12 - C'est vrai, qui a fait de très bons résultats.
14:14 - Oui, qui a fait de très bons résultats.
14:15 Il y a aussi Airbus, qui est une société européenne,
14:19 mais avec un assez grand ancrage.
14:21 - C'est un de vos clients aussi, Airbus ?
14:23 - C'est un de nos clients principaux.
14:24 Comme je l'ai dit, on est très actifs sur le marché aéronautique.
14:27 Et il y en a beaucoup d'autres.
14:28 Le seul site, alors pas le seul,
14:31 mais l'un des rares sites européens de Toyota est en France,
14:34 à Onun, dans le nord de la France.
14:35 Donc on n'a pas à rougir de notre appareil industriel.
14:39 Et ce qu'on voit aussi, c'est qu'il y a des nouveaux projets.
14:42 Il y a, là récemment, on était en contact avec une nouvelle société
14:46 qui va construire une gigafactory de batteries
14:48 en France.
14:49 - En joint-aventure avec la Chine, me semble-t-il.
14:52 - Exactement.
14:53 Il y a plusieurs initiatives sur lesquelles nous, on est positionnés
14:57 et qui vont dans le sens d'une réindustrialisation du pays.
15:00 - Vous imaginez, quand vous étiez à Berkeley, aux Etats-Unis,
15:03 que vous alliez un jour diriger une entreprise de services industriels ?
15:06 - Non, absolument pas.
15:07 C'est vrai que, vu de Berkeley, qui est dans la Silicon Valley,
15:10 on pense plutôt software et nouvelles technologies.
15:14 Moi-même, comme vous l'avez dit,
15:16 j'étais plutôt orienté sur la finance.
15:18 Après, encore une fois,
15:19 ces enjeux industriels des secteurs qu'on couvre
15:24 sont, à mon avis... De quoi on parle ?
15:26 On parle de la mobilité des gens et de le faire d'une manière...
15:29 - Et de la qualité. - Et de la qualité
15:31 pour construire ces projets.
15:33 - 1 500, je ne me suis pas trompé,
15:35 1 500 embauches en 2023, dans votre plan stratégique,
15:38 c'est bien ce qui est fixé ?
15:39 - C'est ça, à peu près. - A peu près.
15:41 Vous en êtes où, dans le plan de recrutement, avant de nous quitter ?
15:44 Pour ceux qui voudraient aller cliquer sur votre onglet recrutement...
15:47 Écoutez, on est pile à nos prévisions de croissance.
15:52 On doit être à 40 % de nos prévisions d'embauche.
15:55 Combien de postes à pourvoir dans le monde ?
15:57 On regarde le monde, là.
15:58 Le monde, jusqu'à la fin de l'année,
16:01 je pense qu'il y a 600 ou 700 postes à pourvoir.
16:04 - D'accord. - Encore.
16:05 Donc, il faut aller sur le site Trigo.
16:07 Il faut aller sur le site Trigo, vous y trouverez tout ce qu'il vous faut.
16:09 Merci, Benoît Leblanc, de nous avoir éclairé sur tous ces sujets,
16:12 alors qu'ils sont gérés en deuxième rideau.
16:14 Nous, consommateurs, ne sommes pas...
16:16 Mais nous sommes impactés indirectement par l'action que vous menez
16:19 dans tous les sites industriels dans lesquels Trigo est présent,
16:22 en France et dans le monde, il faut le préciser.
16:24 Voilà. Et tout de suite, c'est Fonette sur l'emploi
16:26 et en accueil d'autres invités.

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