Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Car était aujourd'hui avant d'un veille à l'assister à la conférence de presse
00:03 de la famille et des proches de Lindsay, on va en parler dans une seconde.
00:06 Gérard Leclerc, Gilles-William Gollnadel, Joseph Macéscarron,
00:09 manifestement vous étiez à Roland-Garros toute l'après-midi, et Geoffroy...
00:13 - J'étais dans un monastère.
00:15 - Ah ben... - Oui, comme quoi.
00:17 - C'est une sorte d'église. - Dans le Sinaï.
00:19 - C'est une sorte d'église. - C'est un grand temple.
00:22 - Roland-Garros. Et Geoffroy Le Gêne, bien sûr.
00:25 Alors avant de parler de cette affaire Lindsay,
00:28 j'ai envie de dire qu'il chaque jour dévoile une affaire d'Etat.
00:35 Parce qu'on retrouve les mêmes mécanismes que dans l'affaire Patti.
00:39 Ça reproduit les mêmes enchaînements et les mêmes erreurs.
00:41 Moi, je suis frappé de ce parallèle.
00:43 Avant ça, je voulais juste vous montrer la vidéo
00:45 où on voit le rugbyman Mohamed Awas qui frappe sa femme.
00:51 Cette vidéo, vous l'avez peut-être vue d'ailleurs.
00:53 Il lui court après, elle a fait tomber avec un coup de pied.
00:57 Il frappe sa femme quand elle est au sol dans un centre commercial.
01:01 C'est une image effrayante, disons-le,
01:05 parce que c'est un homme qui fait 120 kg et qui frappe.
01:08 On va la voir d'ailleurs une ou deux fois.
01:10 Je rappelle qu'il a été condamné à une peine de prison d'un an ferme,
01:15 mais peine qu'il ne purgera pas.
01:17 Et c'est toujours bien sûr difficile de commenter une décision de justice,
01:20 d'autant que son épouse est venue pour le défendre.
01:24 Mais on est étonné d'un côté d'un discours officiel sur la violence faite aux femmes,
01:29 qui est un thème majeur du quinquennat Macron,
01:33 et de revoir cette image qu'on va voir d'une telle violence et qu'elle soit,
01:37 pardonnez-moi de le dire, punie légèrement, légèrement.
01:43 Voilà, c'est un sentiment que j'ai eu en voyant ces images.
01:49 Le pire, c'est quand vous entendez l'avocat de M. Aouas,
01:55 et son moyen de défense, la manière dont il présente la défense,
02:00 parce qu'on lui demande « Est-ce que M. Aouas regrette quelque chose ? »
02:03 Et lui répond « Ecoutez, sa femme avait trouvé du travail en centre-ville,
02:08 vous pensez en centre-ville, l'horreur absolue,
02:10 elle voyait des collègues, horreur absolue,
02:13 et puis elle avait commencé, elle s'était mise à fumer.
02:16 Et alors, finalement, c'est de la jalousie.
02:20 Et moi, je trouve que présenter un acte aussi grave,
02:23 alors qu'en permanence, tous les jours, là encore dernièrement,
02:27 il y a une femme qui est morte sous les coups de couteau,
02:29 sa fille, un nourrisson, etc., sous les coups de couteau de son ex-conjoint,
02:34 présenter ça comme finalement quelque chose qui relève peu au prou de la jalousie
02:39 est juste, oui, on revient des cisations, en sauvagement,
02:44 tout ce que vous voulez, barbarie de toute manière.
02:46 Non mais, et il y avait en parallèle également ce chauffard
02:51 qui a percuté un enfant de 8 ans et dont le procès aura lieu le 15 juillet,
02:56 qui est aussi en liberté, donc pareil, je souligne simplement
03:00 qu'il y a un discours sur les roads de haut urbain,
03:02 vous avez un chauffard qui percute un gosse de 8 ans,
03:05 le gosse est dans un état compliqué et grave, et le type est en liberté.
03:10 Bon, on le veut bien, et en attendant son jugement.
03:13 Je ne suis pas du tout d'accord sur ce que vient de dire José-François.
03:16 Je veux dire, hélas, les violences conjugales, les violences familiales,
03:20 ça ne date pas d'aujourd'hui, pendant des années, ça a été totalement étouffé,
03:24 on n'en parlait pas, et quand un homme, quand un mari tuait sa femme,
03:27 on disait que c'était un crime passionnel, c'était ça le...
03:30 Alors, ce qui a fait bien évidemment...
03:33 Mais je reconnais votre argumentation, c'est-à-dire que généralement,
03:36 c'était comme ça, c'était la même chose avant,
03:39 et alors vous allez me dire aussi qu'à l'étranger également c'est pareil.
03:42 Donc je connais très bien cette argumentation, cher Gérald Lauper.
03:45 Est-ce qu'on peut dire que depuis quand même un certain nombre de temps,
03:49 le regard de nos contemporains ont évalué José-François Bernicke-Barbard ?
03:53 Heureusement, il est en train de changer, mais pendant des décennies,
03:56 on n'en parlait pas, la violence familiale était un sport national.
04:00 Si je peux me permettre aussi, ça serait peut-être encore un peu polémique,
04:04 mais la réalité telle qu'elle est décrite par l'avocat,
04:07 il se fait le porte-parole involontaire de son client,
04:13 il veut dire que l'émancipation de sa femme a été vécue comme une manière de trahison.
04:19 C'est un problème culturel, c'est purement et simplement culturel.
04:24 La responsable d'Oser le féminisme nous explique que les violences faites aux femmes,
04:29 c'est une tradition judéo-chrétienne.
04:32 Je crois que c'est un peu court comme explication.
04:34 Les deux sont absurdes, ce n'est ni une tradition judéo-chrétienne,
04:37 ni quelque chose dont les seuls qui le feraient seraient des musulmans.
04:42 Qui a dit seul ?
04:44 La cigarette, Gérard.
04:46 La cigarette, c'est signé quand même.
04:49 Oui, mais peu importe.
04:51 On n'a pas attendu que des...
04:55 Je ne pense pas que ce soit exactement...
04:59 La cigarette, c'est signé ? Non.
05:02 Il y a des hommes qui ne souhaitent pas...
05:04 C'est ce qu'on appelle le contrôle coercitif.
05:07 Il y a des hommes qui empêchent à leur femme d'avoir du vernis à ongles.
05:10 Culturellement, non.
05:12 Et ce n'est pas lié à l'appartenance culturelle.
05:15 On va dire que c'est une tendance lourde.
05:17 C'est interdit dans une culture.
05:19 Ne voyez pas.
05:21 Il y a de bons chrétiens qui ont aussi frappé leur femme.
05:25 Ou de toutes les religions.
05:27 Là, on l'espèce. En plus, ce n'est pas le sujet.
05:30 En revanche, ce qui peut être culturel, c'est la défense de la femme.
05:36 Ça, ce serait encore autre chose.
05:39 Par ailleurs, je reviens sur le domaine de l'avant-pascal.
05:42 Mais je soulignais simplement que la peine me paraissait légère.
05:47 Je ne dis pas "je fais dis".
05:49 Je maintiens ce que j'ai dit.
05:51 Je pense vraiment que sur la peine,
05:53 quelqu'un qui prend un an de prison dans ce pays ne va pas en prison.
05:56 En plus, il est récidiviste.
05:58 C'est un violent condamné plusieurs fois.
06:00 C'est un broker.
06:02 Voilà ce qu'on peut vous dire sur ce sujet.
06:05 Ça sera difficile ensuite, évidemment, pour le joueur qui l'était,
06:10 que ce soit clairement où il avait signé et en équipe de France.
06:12 Je le disais, vous suivez Jeanne Cancard,
06:16 cette affaire qui est absolument effrayante.
06:19 Parce qu'on retrouve les mêmes mécanismes que dans l'affaire Paty.
06:23 C'est quoi les mêmes mécanismes ?
06:24 C'est-à-dire qu'on s'aperçoit que tout le monde le savait ?
06:26 Que l'INSEE, comme Samuel Paty, a parlé ?
06:30 Que l'INSEE, comme Samuel Paty, personne ne l'a écouté ?
06:34 Que tout le monde s'est défilé ?
06:36 Le directeur de l'établissement, les collègues,
06:41 ses petits camarades, les parents peut-être,
06:44 jusqu'au ministre !
06:46 Jusqu'au ministre de l'Éducation nationale,
06:49 dont on pourrait imaginer d'ailleurs qu'il présente sa démission.
06:52 On pourrait l'imaginer.
06:54 C'est un enfant qui est mort et tous les services ont été prévenus.
06:59 Comme dans l'affaire Paty, il n'y a jamais aucune sanction.
07:03 Jamais aucune sanction.
07:04 Alors, vous étiez aujourd'hui à cette conférence de presse.
07:07 Je vous propose d'écouter d'abord le sujet d'Augustin Donatioé.
07:09 On va en parler ensemble.
07:11 C'est une famille épleurée qui s'est présentée devant les journalistes ce matin.
07:16 Betty, la mère de Lindsay, est avant tout venue réclamer justice pour sa fille.
07:21 J'attends que toutes les personnes concernées,
07:25 toutes les personnes qui ont fait du mal à ma fille,
07:27 toutes les personnes qui ne l'ont pas aidée soient jugées,
07:30 tout simplement pour le mal qu'ils ont fait aujourd'hui.
07:33 Aujourd'hui, ils m'ont tout pris.
07:35 Ils ont tué ma fille.
07:38 Aujourd'hui, Betty porte plainte contre l'Académie de Lille,
07:41 le directeur du collège et des policiers,
07:43 car tous ont été alertés du harcèlement de Lindsay avant son suicide,
07:47 sans suffisamment agir, selon sa mère.
07:50 Si j'aurais eu de l'aide aujourd'hui, on ne serait pas là.
07:52 Ma fille serait là, on ne serait pas tous ensemble ici.
07:55 Ils n'ont pas fait leur travail aujourd'hui, je suis désolée.
07:57 Mais ils n'ont rien fait.
07:59 On a été abandonnés complètement.
08:01 Une quatrième plainte a été déposée à l'encontre de Facebook et Instagram France
08:05 pour leur défaillance en matière de modération de contenu
08:08 et de lutte contre les propos haineux,
08:11 qui continueraient encore aujourd'hui, selon l'avocat de la famille.
08:15 Je le disais, Jeanne, vous suivez pour CNews cette affaire.
08:18 Cette jeune femme, Lindsay, 13 ans, s'est suicidée à son domicile le 12 mai dernier.
08:22 Ce qu'on apprend là, c'est sidérant.
08:25 Ils nous avaient déjà expliqué, les parents,
08:28 quand on a commencé à les rencontrer il y a deux semaines maintenant,
08:31 qu'ils avaient au fur et à mesure alerté que ce soit à l'intérieur de l'établissement scolaire,
08:36 c'est-à-dire le collège, le directeur du collège, le principal, les professeurs,
08:41 qui étaient au courant.
08:42 Vous avez aussi des policiers qui étaient au courant,
08:44 puisqu'il y a eu des plaintes qui ont été déposées.
08:46 En février dernier, il y a une lettre de suicide qui a été retrouvée sous le matelas de Lindsay,
08:51 retrouvée par son beau-père.
08:52 Cette lettre de suicide, elle a d'ailleurs été lue tout à l'heure par l'avocat de la famille.
08:56 Dans cette lettre de suicide, elle explique tout son mal-être,
08:59 et elle explique, selon elle, qui est responsable de ce mal-être,
09:02 qui l'a harcelé, et elle dit surtout "je n'ai pas été aidée".
09:06 Elle nomme aussi un responsable de l'établissement,
09:09 où elle dit "il était au courant, il ne m'a pas aidée".
09:12 Ce beau-père a trouvé cette lettre, elle s'est suicidée trois mois après,
09:15 mais il faut savoir que cette lettre a été envoyée, selon la grand-mère de Lindsay,
09:18 par Coyer, à Emmanuel Macron.
09:20 Il n'y avait pas eu de réponse.
09:22 Il y a aussi le ministre de l'Éducation nationale, qui pour l'instant...
09:25 Le ministre de l'Éducation nationale, que Emmanuel Macron ne réponde pas aux lettres,
09:29 on peut imaginer que...
09:31 Mais en revanche, l'info doit remonter, évidemment, du directeur d'établissement.
09:35 D'abord du prof, du directeur d'établissement, du principal, et jusqu'au rectorat,
09:39 ou autrement, ces gens ne servent à rien.
09:42 Ou alors, il faut qu'ils fassent autre chose.
09:44 S'ils ne servent à rien, il faut le dire.
09:46 Mais s'ils sont là pour protéger les enfants, il faut le faire.
09:49 Donc on va écouter Maître Pierre Dubuisson, qui sera là d'ailleurs demain avec nous,
09:54 qui a donc lu la lettre de Lindsay, la lettre retrouvée sous ce matelas.
09:59 Ce n'est pas la lettre qui a été écrite après le suicide, nous sommes d'accord.
10:02 Non, c'est la lettre qu'elle avait écrite en février dernier.
10:04 Il a fait une conférence de presse, et je vous propose d'écouter cette lettre.
10:07 Chers parents, si vous lisez cette lettre, c'est que je suis sûrement parti.
10:12 Je suis désolé d'avoir fait ça, mais je n'en pouvais plus.
10:15 Des insultes matin et soir, des moqueries, des menaces.
10:17 Je n'en peux plus, et j'ai envie d'en finir.
10:19 Mais rien ne les arrêtera, car malgré tout ce qui s'est passé,
10:23 elles me voudront toujours du mal.
10:25 Pardon maman, je suis parti rejoindre papa,
10:27 puisque son père est décédé quand elle avait trois ans,
10:29 et j'espère de tout cœur que ce que j'ai fait aura servi à quelque chose.
10:32 Je pense que ce que j'ai fait va les réjouir.
10:35 Elles penseront qu'elles ont gagné, et arrêteront tout ça.
10:38 Je ne pouvais même pas me confier au directeur,
10:40 car il tenait avec elles, et ne voulait rien entendre.
10:42 Donc la seule chose que je pouvais faire, c'est de partir.
10:45 Faites attention à Maëlys, qui était assise à côté de moi tout à l'heure,
10:49 et qui n'a pas supporté l'émotion, et on la comprend.
10:51 Et à ce qui pourrait lui arriver.
10:53 Faites attention à vous, je vous aime, au revoir.
10:56 Que répond le directeur ?
10:58 Ce que nous disent les parents, ce que nous dit l'avocat,
11:01 c'est qu'à plusieurs reprises, que ce soit à l'INSEE,
11:03 que ce soit les parents, donc ça m'a embêté,
11:05 ils sont allés voir le directeur, et je cite,
11:07 il aurait répondu à l'INSEE, arrête de m'embêter avec tes conneries,
11:11 ça c'était une de tes conneries, ou tes chamailleries.
11:14 En fait ce qu'il disait, ce qu'il répondait aux parents,
11:16 c'est qu'il faut supprimer le téléphone portable de l'INSEE,
11:18 il faut le supprimer, parce que le problème c'est les réseaux sociaux.
11:20 Mais qu'est-ce qu'il dit aujourd'hui ?
11:21 Nous on a essayé de le joindre à plusieurs reprises,
11:23 et la direction ne s'exprime pas à ce sujet.
11:25 Je ne sais pas si vous avez un...
11:30 Il y a quand même eu, je ne sais pas, moi je n'ai pas du tout enquêté sur cette affaire,
11:33 je n'en sais que ce que j'ai pu en lire à droite et à gauche.
11:35 Le ministère de l'éducation nationale dit qu'il y avait déjà eu un signalement,
11:40 qu'il y avait eu des sanctions qui avaient été prises,
11:44 et qu'il y a même un élève qui...
11:46 Il y a un élève qui avait été exclu avant le souci de l'INSEE.
11:49 Donc je n'en sais rien, je vous dis simplement ce que eux disent,
11:51 moi je n'ai pas fait la contre-enquête, je ne sais pas jusqu'à...
11:53 En tout cas c'est ce qu'ils disent, ils disent il ne faut pas dire que cette fois-ci,
11:56 il ne s'était rien passé avant, il y a eu un cas signalé,
11:59 il y a eu un cas traité, il y a eu des sanctions qui ont été prises,
12:03 et notamment ils citent une élève, effectivement.
12:05 Alors, Jeanne a enquêté, donc je vous propose d'écouter Jeanne.
12:08 Quel est votre sentiment Jeanne, parce que c'est une affaire que vous connaissez bien maintenant,
12:12 quel est votre sentiment et ce que vous diriez à l'issue de votre enquête,
12:16 qu'il y a eu des dysfonctionnements ?
12:18 Pour l'instant c'est évidemment l'enquête qui le dira,
12:20 en tout cas ce qui est certain et ce qui est factuel,
12:22 ce qu'on sait c'est qu'en effet une élève a été renvoyée quelques mois avant le suicide de l'INSEE,
12:26 mais ce qu'on sait d'après les éléments, d'après ce que nous disent à la fois les parents de l'INSEE et l'avocat,
12:30 c'est qu'elle n'était pas toute seule cette élève,
12:32 il y avait d'autres élèves qui eux étaient toujours en cours,
12:35 et ce que nous a confié avant-hier la meilleure amie de l'INSEE,
12:39 qui elle aussi était la cible de harcèlement et qui continue d'être la cible sur les réseaux sociaux,
12:43 c'est qu'elle a vu, mardi, une des harceleuses qui était présente au collège.
12:47 Alors, je vous propose d'écouter Betty qui est la mère de l'INSEE,
12:50 évidemment c'est un témoignage très rude, d'ailleurs elle n'est pas allée au bout de son témoignage,
12:55 parce que l'émotion l'a submergée.
12:58 J'ai tout essayé, j'ai tout fait, et on n'a pas été aidé, on a été lâché complètement,
13:05 aucun soutien, ni avant, ni pendant, et ni après.
13:09 Aujourd'hui on n'a eu aucun courrier de qui que ce soit,
13:13 par rapport à ce qui s'est passé pour ma fille.
13:18 Je voulais vous dire aussi que l'INSEE, à un moment, elle était au collège,
13:24 et elle demandait de l'aide au directeur, chose qu'elle a précisé aussi.
13:29 Et que justement le directeur lui a carrément dit "écoute, tu m'embêtes avec tes bêtises,
13:37 on n'a pas que ça à faire, ça reste entre nous".
13:40 Il lui a totalement dit ça.
13:42 Donc aujourd'hui je demande, je remercie d'ailleurs toutes les personnes qui nous soutiennent,
13:49 parce que vous êtes ma force aujourd'hui. Sans vous, je ne serais pas là.
13:55 Je ne sais même pas où je serais d'ailleurs, mais je ne sais plus, elle me manque.
14:05 Cette maire a porté plainte contre le directeur ?
14:17 Aujourd'hui l'avocat a annoncé le dépôt de quatre plaintes contre l'Académie de Lille,
14:21 contre le directeur du collège, contre les policiers, contre Facebook.
14:24 Mais contre le directeur personnel ?
14:26 Oui.
14:27 Il y avait déjà eu des plaintes qui avaient été déposées dans le passé ?
14:31 Je trouve que cette affaire est triste à pleurer, au sens littéral du terme,
14:35 mais comme je n'ai pas les explications du directeur,
14:39 je ne veux pas non plus me mêler à ce qui pourrait ressembler quand même.
14:42 Donc pardon de le dire, votre comparaison avec l'affaire Samuel Paty me paraît hardie.
14:52 Très sincèrement.
14:54 Je retrouve les mêmes mécanismes.
14:56 Non mais c'était…
14:58 Mais pourquoi elle a été hardie ?
15:00 Pardon ? Je la trouve hardie parce que…
15:02 Mais c'est les mêmes mécanismes.
15:03 Non mais non, je vais vous dire pourquoi.
15:05 Ce n'est pas de vague en fait.
15:06 Ce n'est pas de vague, exactement.
15:07 Non mais justement, dans l'affaire Samuel Paty, c'était encore, si j'ose dire, un creux au-dessus,
15:14 parce qu'il y avait eu des menaces caractérisées,
15:16 et il y avait des collègues de M. Paty, ils n'étaient pas dans le pas de vague,
15:21 ils étaient dans l'agressivité contre M. Paty.
15:24 Donc vous comprenez ?
15:25 Mais j'entends, mais je retrouve les mêmes mécanismes.
15:28 Bon, comparaison à mon avis n'est pas raison,
15:31 mais cela étant, je comprends parfaitement le désarroi de ses parents.
15:35 Ils retrouvent une lettre qui est quand même totalement, totalement accablante,
15:42 et il semblerait qu'il n'ait rien fait.
15:46 Cette lettre, elle avait été ajoutée au dossier,
15:48 elle avait été portée à la connaissance de l'établissement,
15:51 selon toujours l'avocat et les parents.
15:52 Il nous explique que cette lettre, l'établissement était en sa possession.
15:55 Il est vrai aussi que les harcèlements sont tellement nombreux,
16:00 je ne sais pas, je parle sous votre contrôle Jeanne,
16:02 mais il est possible qu'il y avait d'autres affaires de harcèlement aussi.
16:06 Oui, il y en a encore qui sont en cours.
16:08 On est d'accord.
16:09 On dit qu'il y a un élève sur 10 qui de toute façon d'une autre
16:11 est harcelé dans les écoles françaises.
16:13 Non, mais là on est dans un cas extrême.
16:14 D'accord.
16:15 Oui, mais c'est un cas extrême.
16:16 On est dans un cas extrême.
16:18 Je veux dire, quand il y a une lettre de suicide qui arrive,
16:21 c'est loin.
16:22 Ça a eu lieu dans le passé aussi.
16:23 Mais je retiens, il y a une phrase,
16:25 toutes les phrases évidemment de cette lettre sont extrêmement touchantes et vous retordent,
16:30 mais il y en a une où elle dit, c'est d'ailleurs,
16:34 j'espère en gros que ce que je vais faire va servir à quelque chose.
16:39 Or, il y a quand même deux volets,
16:41 il y a le volet de la responsabilité et puis il y a le volet ensuite, après.
16:44 Qu'est-ce qui se passe après ?
16:45 Or, après, on se rend compte que sur les réseaux sociaux,
16:48 Maëlys, dont vous avez parlé, continue à être persécuté,
16:52 que vous avez des personnes qui commencent à dire…
16:56 Maëlys, c'était la meilleure amie de lui.
16:57 La meilleure amie, qui appartenait à ce groupe et qui dit,
16:59 mais comment ça se fait ? On m'a confisqué mon portable,
17:02 je ne peux plus aller sur TikTok, c'est un scandale ?
17:05 Non mais on est à ce niveau-là ?
17:06 Oui, oui.
17:07 C'est là, à mon avis, c'est là où il y a aussi un deuxième élément dans l'affaire,
17:12 c'est qu'il ne faut pas qu'elle soit morte pour rien.
17:15 Bien sûr.
17:16 Ça c'est du respect, il ne faut pas que Mincé soit morte pour rien.
17:19 Pap Ndiaye était tout à l'heure chez nos confrères de BFM
17:24 et il a répondu puisque Maître Dubuisson l'a mis en cause.
17:30 Donc on va écouter peut-être d'abord Maître Dubuisson.
17:33 Un dernier mot, enfin, vis-à-vis des pouvoirs publics,
17:38 puisque je crois qu'il y en a marre maintenant de voir que les ministres
17:42 préfèrent rédiger deux tweets et là aussi intervenir sur des réseaux sociaux
17:46 dans un monde où toute forme d'humanité a disparu.
17:49 Et il est inconcevable que le ministre de l'Éducation nationale
17:52 préfère le 24 mai, 12 jours après la mort de l'INSEE,
17:56 récompenser 12 élèves d'un collège de Paris pour la lutte
17:59 contre le harcèlement scolaire, mais pas prendre le soin
18:02 d'appeler les parents de l'INSEE, pas prendre le soin d'aller à leur rencontre
18:05 et de partager avec eux quelques mots de compassion.
18:07 Donc maintenant nous disons stop, ce fléau doit cesser,
18:10 chacun doit prendre ses responsabilités,
18:12 il est bien temps que les pouvoirs publics puissent enfin réagir
18:15 et prendre compte, tenir compte de l'ampleur de ce phénomène
18:19 pour prendre les mesures qui s'imposent au niveau législatif
18:22 et à tous les niveaux puisqu'il s'agit encore une fois d'un débat
18:25 d'enjeu national qui concerne toutes les familles.
18:27 Toutes les familles peuvent être victimes de ce qui s'est passé,
18:30 le harcèlement touche 10% des enfants et donc nous devons en parler,
18:33 nous sommes là pour en parler aujourd'hui et pour annoncer
18:37 ces quatre plaintes qui ont donc été déposées.
18:39 Et pas PNDI a pris la parole je le disais pour donner ses explications.
18:45 A l'évidence il s'agit d'un échec collectif, la mort de l'INSEE, son suicide,
18:51 c'est une tragédie, c'est une tragédie pour ses proches,
18:54 c'est une tragédie pour l'éducation nationale et pour le pays
18:57 comme le suicide de n'importe quel jeune.
19:01 Le repérage de la situation de violence et de harcèlement
19:05 a été fait dans ce collège mais à l'évidence on n'a pas été jusqu'au bout
19:09 puisqu'on a abouti à une tragédie.
19:11 Ça l'enquête administrative va le dire à l'évidence
19:15 et puis encore une fois nous en tirerons les conclusions.
19:18 Le dispositif lui-même donne de bons résultats en matière de repérage
19:23 et de prise en charge mais nous nous heurtons à des difficultés,
19:27 en particulier la difficulté du cyber harcèlement dont je parlais à l'instant.
19:30 Je trouve étonnant la défense de monsieur NDI qui dit qu'il y a de bons résultats
19:34 alors qu'il y a une enfant qui s'est suicidée.
19:36 Quand vous voyez des comptes perdurés, c'est bien ça,
19:41 en disant qu'à mon avis il aurait dû être à la minute près d'un interdit
19:46 qui continue à se féliciter.
19:48 Je voudrais qu'on écoute une deuxième fois monsieur NDI
19:51 parce qu'on lui reproche de ne pas être entré en contact avec la famille
19:54 et là vous allez nous dire ce que vous en pensez.
19:56 J'ai essayé, je n'ai pas encore réussi à entrer en contact téléphonique.
20:03 J'ai essayé plusieurs fois avec la mère ces jours-ci,
20:06 y compris cet après-midi avec la mère de Lindsay.
20:10 On va finir par se parler tout de même.
20:12 C'est votre cabinet qui entre en contact.
20:14 J'ai appelé moi-même.
20:15 Nous allons en finir par la voir.
20:17 Nous allons en parler.
20:18 Je souhaite inviter les parents, la mère de Lindsay, au ministère de l'Éducation nationale.
20:24 C'est pour cela que je l'ai jointe, pour pouvoir parler de la situation,
20:30 évoquer ce que nous allons faire.
20:32 Je me déplace lorsque c'est possible ou j'invite.
20:37 C'est ce que je vais faire.
20:38 Pour ce qui concerne la mère de Lindsay, si elle le souhaite naturellement,
20:42 je l'invite à venir au ministère de l'Éducation nationale.
20:46 Vous avez été en contact beaucoup avec les parents.
20:49 Que disent-ils du contact du ministère de l'Éducation ?
20:52 Ce que m'explique d'un côté l'avocat, maître de Buisson,
20:55 l'avocat des parents de Lindsay, c'est que non,
20:58 la maman de Betty explique qu'elle n'a pas reçu d'appel de la part du ministre de l'Éducation nationale,
21:03 qu'elle a reçu un SMS de la part de son cabinet après la conférence de presse.
21:08 Il s'est tenu en fin de matinée tout à l'heure.
21:11 Ce que m'expliquait tout à l'heure le beau-père de Lindsay, il y a quelques minutes au téléphone,
21:15 c'est qu'ils n'avaient pas encore pris leur décision
21:17 si ils allaient se rendre ou pas au ministère de l'Éducation nationale
21:19 parce que pour eux, ça intervient trop tard.
21:21 Par ailleurs, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
21:24 Moi, ce qui me frappe dans la dernière séquence de Papinia,
21:27 c'est qu'il parle de lui, en fait.
21:29 Il parle de lui, de ce qu'il a fait, de ce qu'il a essayé de faire,
21:31 de ce qu'il aurait potentiellement réussi, des invitations qu'il a lancées, etc.
21:34 Il ne parle pas d'eux, en fait.
21:36 Moi, je trouve que c'est une affaire vraiment renversante,
21:39 terrifiante, mais il est en train de se justifier,
21:42 d'essayer de sauver les meubles, etc.
21:44 Il parle de lui, il ne parle pas de sa petite-fille, de ses parents.
21:47 On va marquer une pause. Je vous remercie grandement, Jeanne.
21:50 On va marquer une pause et nous allons continuer de parler d'une actualité
21:54 assez sombre, il faut bien le dire, ces derniers jours.
21:57 A tout de suite.
22:00 Mathieu Devez nous rappelle les titres.
22:03 [Musique]
22:06 Marine Le Pen dénonce un rapport parlementaire malhonnête
22:09 de la commission d'enquête sur les ingérences étrangères.
22:11 Le rapport pointe du doigt le Front National,
22:13 devenu RN pour ses liens avec le Kremlin,
22:16 notamment en 2014, lors de l'annexion de la Crimée.
22:19 Le Parlement a adopté un projet de loi pour encadrer le secteur des influenceurs.
22:23 Après les députés, hier, les sénateurs ont aujourd'hui adopté le texte.
22:26 Il prévoit d'interdire la promotion de certaines pratiques,
22:29 comme la chirurgie esthétique.
22:31 Les peines prévues en cas de manquement iront jusqu'à 2 ans de prison
22:34 et 300 000 euros d'amende.
22:36 Enfin, le trafic aérien intérieur dépasse son niveau d'avant-crise en moyenne mondiale,
22:40 un dépassement de 2,9 % par rapport à son niveau de 2019.
22:44 C'est une première depuis le début de la pandémie de coronavirus.
22:47 Les voyageurs sont plus nombreux malgré l'inflation importante,
22:50 le cours élevé du kérosène et les pénuries qui se traduisent
22:53 par des billets d'avion bien plus chers qu'avant la crise.
22:56 [Musique]
22:59 Nous sommes toujours avec Gérard Leclerc, Joseph Macescaron, Geoffroy Lejeune
23:04 et Gilles-William Gollnadel.
23:06 Je voulais que nous évoquions ce rapport d'ailleurs dont parlait Mathieu Devese,
23:09 ce rapport parlementaire qui dénonce les liens entre le Rassemblement national et la Russie,
23:13 qui taxe le parti de Marine Le Pen de courroie de transmission de la Russie.
23:17 Et la chef du RN dénonce un rapport malhonnête et politisé.
23:21 C'est la députée renaissance Constance Le Grip qui a rédigé le rapport parlementaire.
23:25 C'est une députée évidemment macroniste.
23:28 Elle y insiste sur l'alignement du RN sur le discours russe au moment de l'annexation illégale de la Crimée en 2014.
23:35 Les élus Lépénistes, dont le président de la commission Jean-Philippe Tanguy,
23:39 ont voté contre le rapport adopté par 11 voix contre 5 selon une source parlementaire.
23:45 Alors évidemment, sur France Inter, c'était la grande nouvelle du jour ce soir.
23:51 - Comment vous dire les choses ?
23:53 - On n'a pas beaucoup d'éléments pour le moment.
23:56 On reproche notamment au RN l'alignement sur la Russie dans l'affaire de la Crimée.
24:04 Le prêt, le prêt.
24:07 Et puis le fait que Mme Le Pen ait rencontré Poutine ou ait voulu le rencontrer, je ne sais plus.
24:13 - Elle l'a vu, elle l'a vu.
24:14 - Elle l'a vu, donc ce serait la courroie de transmission.
24:17 Moi, je constate quand même que depuis que Mme Le Pen monte,
24:21 elle est l'héritière de Pétain, elle est l'alliée de Poutine,
24:24 je trouve qu'on en fait beaucoup.
24:26 Mais sur le plan objectif, sincèrement, je m'essaye à la plus grande objectivité.
24:31 Sur le plan objectif, sur l'affaire de Crimée,
24:34 il y a au moins la moitié des observateurs français
24:38 qui considéraient que la Crimée, c'était pas loin d'être la Russie,
24:43 parce qu'en vérité, Khrouchchev, prix de boisson, avait donné la Crimée aux Ukrainiens à l'époque.
24:50 Donc, je veux dire, le fait de considérer que la Crimée est un problème spécial,
24:54 ça n'est pas être un poutine au latre du tout.
24:58 D'accord ? Le prêt en question...
25:00 Bon, et alors, d'accord, mais d'autre part, j'observe que dans l'affaire...
25:05 - T'as mon blog, t'as du secours.
25:06 - Non mais vous me demandez mon avis. Dans l'affaire...
25:08 - Oui, c'est bon.
25:09 - Oui, mais si en plus vous m'interrompez.
25:10 - Le prêt, on pourrait inverser le problème.
25:12 C'est scandaleux qu'elle ait pas de prêt en France.
25:13 - Bien, alors qu'elle n'avait pas eu de prêt.
25:15 - Dans l'affaire de la corruption par le Qatar des parlementaires européens,
25:21 ils sont tous socialistes.
25:23 Je ne sache pas qu'on ait dit que le parti socialiste soit la courroie de transmission du Qatar.
25:28 C'est tout ce que j'ai à dire.
25:30 - Mais il a bien parlé, non ? Par ailleurs, c'est amusant.
25:34 - Rien à rajouter, j'ai rien à dire.
25:36 - J'ai rien à dire.
25:37 - J'ai rien à dire.
25:38 - J'ai rien à dire.
25:39 - J'ai rien à dire.
25:40 - J'ai rien à dire.
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27:53 - J'ai rien à dire.
27:54 - J'ai rien à dire.
27:55 - J'ai rien à dire.
27:56 - Quand vous dites que Poutine a changé d'un seul coup, c'est pas vrai.
27:59 Il a envahi la Géorgie, excusez-moi.
28:01 - Non, mais ça n'a rien à voir.
28:02 - Il l'a envahi, il commence une première fois, il fait une opération contre l'Ukraine
28:05 puisqu'il récupère tout l'Est, il conquiert tout l'Est du pays.
28:08 - Il est devenu...
28:09 - Enfin, dire que c'est révélé d'un seul coup en 2020...
28:11 - Non, mais il avait surtout dit, Alain Bauer, que je reçois régulièrement, que nous recevons
28:14 régulièrement, dit "il faut toujours écouter les dictateurs, ils disent précisément
28:17 ce qu'ils vont faire".
28:18 Et il avait toujours dit "je récupère l'Ukraine".
28:21 Et simplement, on ne les croit pas.
28:23 C'est ce que dit souvent Alain Bauer.
28:24 On ne les croit pas, on ne les écoute pas.
28:25 - Mais pourquoi, on va dire une autre raison.
28:26 - Pourquoi est-ce qu'on ne les croit pas ? Parce qu'on ne les croit pas parce qu'il y a quand
28:29 même, on l'a oublié, il y a quand même eu des élections en Russie.
28:32 - Ben oui.
28:33 - Ben oui, c'est pour ça.
28:34 - Enfin...
28:35 - Mais oui.
28:36 - Bon, avant l'invasion de l'Ukraine, ça n'avait strictement rien de répréhensible
28:42 d'avoir de bonnes relations avec M. Poutine.
28:44 La réalité, elle est là.
28:45 - Allez, avançons.
28:46 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
28:48 Elisabeth Borne, Emmanuel Macron, c'est un feuilleton.
28:51 Selon la Première ministre, Elisabeth Borne, tout va très bien.
28:53 Madame la marquise aurait pu ajouter...
28:56 - Les relations sont fluides.
28:57 - Avec Emmanuel Macron, sa relation avec le chef de l'État est très fluide.
29:00 - La mécanique des fluides.
29:01 - Le chef du gouvernement a fait cette déclaration aujourd'hui lors d'un déplacement en moyenne.
29:04 Alors, les observateurs politiques, et vous en êtes bien sûr, voient un parallèle entre
29:13 le printemps de Mme Borne et le printemps d'Edouard Philippe.
29:17 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron avait mis quelques petits cailloux contre Edouard Philippe.
29:24 Et ce qui se passe avec Elisabeth Borne, ça s'est aussi passé avec Edouard Philippe lorsqu'un
29:28 Premier ministre entre en rapport de force avec son président.
29:32 Et sous la Ve République, ça ne peut pas durer longtemps.
29:35 Donc, on a cette séquence-là aujourd'hui avec Mme Borne.
29:38 Donc, les jours de Mme Borne sont sans doute comptés.
29:41 Quand est-ce que ça arrivera ? Je ne sais pas.
29:44 Il y a deux prétendants aujourd'hui.
29:47 Il y a deux prétendants aujourd'hui qui sont assez proches.
29:51 Gérald Darmanin, dont la cote est assez haute, et Julien Denormandie.
29:55 Il y a une grande différence, c'est qu'Edouard Philippe, dès ce moment-là, apparaissait
30:00 comme un successeur possible d'Emmanuel Macron.
30:04 Elisabeth Borne, pour l'instant, sans être désagréable, on n'imagine pas véritablement
30:08 qu'elle puisse succéder.
30:12 C'est une hypothèse audacieuse.
30:14 Ce n'est pas ce que j'ai dit.
30:15 Vous l'avez mal écouté.
30:16 J'ai dit qu'elle entrait dans un rapport de force avec son président et que sous la
30:20 Ve République, il est rare que ça se termine, il est même impossible que ça se termine
30:24 en faveur du Premier ministre, en l'occurrence de la Première ministre.
30:28 Ce que ça rappelle également, c'est que je pense que depuis le début, Emmanuel Macron
30:34 s'est trompé sur la personnalité d'Elisabeth Borne.
30:36 Elle est plus complexe que ce qu'elle a donné à Foura.
30:38 Elle est à gauche, c'est tout.
30:40 Elle montre sa différence.
30:41 C'est quoi le rapport de force ? En ce moment, elle montre sa gauche.
30:44 Oui, elle montre sa gauche.
30:45 C'est tout.
30:46 C'est ça le rapport de force.
30:47 Alors qu'Emmanuel Macron montre sa droite.
30:49 C'est quand même elle qui a fait la réforme des retraites.
30:51 Oui, c'est quand même.
30:52 Elle montre aujourd'hui une petite musique de gauche.
30:56 Et c'est ça la friction.
30:58 Oui, mais elle montre aussi qu'elle sait ce que c'est que le rapport de force.
31:03 Elle le sait depuis longtemps.
31:05 Quand on a été directrice de cabinet de Ségolène Royal, on sait ce que c'est.
31:09 Alors, rapport de force avec le président de la République quand elle est Première
31:11 ministre, à mon avis, c'est pire d'être directeur de cabinet de Ségolène Royal.
31:15 Il n'y a aucun problème.
31:16 Je pense.
31:17 Nathieu, vous avez raison.
31:18 C'est un vrai rapport de force.
31:19 C'est un rapport de force.
31:20 Ça se termine toujours.
31:21 C'est le président qui décide.
31:22 Et on est aujourd'hui le 1er juin.
31:23 Est-ce qu'elle ira jusqu'au 14 juillet ? Je vous pose la question.
31:29 Je vous pose la question.
31:31 Le mois de juin, souvenez-vous, en fait, tout le milieu aujourd'hui des observateurs pense
31:37 qu'elle ira jusqu'au 14 juillet.
31:39 C'était ce qui s'est passé pour Édouard Philippe.
31:40 Souvenez-vous.
31:41 Faites le parallèle avec Édouard Philippe et faites le parallèle avec Madame Borde.
31:46 Et les enseignements sont peut-être attirés là.
31:49 Tu donnes des informations.
31:51 Macron n'en pouvait plus d'Edouard Philippe depuis la fin du mois de mai du confinement.
31:56 Et il a mis du temps à trouver un successeur.
31:58 C'est ça l'histoire.
31:59 C'est que vous devez trouver quelqu'un pour la...
32:00 C'est pour ça que je vous ai cité deux noms.
32:03 Vous êtes sûr de vous sur Darmanin ?
32:05 On n'est jamais sûr de soi en aucun domaine.
32:08 Il y a un argument qui peut...
32:10 À un moment, Éric Woerth a été...
32:12 On l'avait dit aussi, Éric Woerth, à un moment, a été...
32:15 Le coroner, peut-être ?
32:16 Il y a un argument qui peut prédire dans un autre sens.
32:18 Et pourquoi pas la reine d'Espagne, comme dirait Le Rôle ?
32:20 Elle est tellement liée à la réforme des retraites que le jour où la réforme des retraites sera définitivement adoptée,
32:26 ce qui devrait arriver au mois de juin, ou alors c'est l'inverse, ça ne sera pas du tout...
32:30 À partir de ce moment-là, il y aura sans doute un besoin de changer la donne.
32:34 Voilà.
32:35 Mais à l'inverse...
32:36 Merci.
32:37 Et n'oubliez pas que c'est une femme et que je...
32:39 C'est pareil que je dis, mais que tout le monde a en tête le...
32:43 Jusque la section.
32:44 ... le précédent de...
32:45 C'est bon, elle a dépassé le record, donc...
32:47 Oui, mais de peu, quand même.
32:48 De peu, mais c'est déjà mieux.
32:49 Mais honnêtement, elle lui a pris un décrescent.
32:51 Hier, on a reçu Gabriel Attal.
32:53 Et qu'est-ce que je lui ai posé comme question immédiatement ?
32:57 Je lui ai dit "C'est très bien votre projet de fusion carte vitale et carte d'identité",
33:05 mais j'avais appelé à droite à gauche, on m'a dit "C'est une usine à gaz, ça ne peut pas se faire".
33:09 Ça ne peut pas se faire et ça ne se fera pas tout de suite, c'est trois ans, cinq ans.
33:12 Donc on échangeait avec M. Attal, on lui disait "C'est bien de faire un joli coup de com',
33:16 mais si ça ne se fait pas, il y a un vrai problème".
33:18 Et qu'est-ce qu'on apprend aujourd'hui ?
33:20 L'assurance maladie a indiqué aujourd'hui avoir de très fortes réserves
33:24 sur le projet de fusion de la carte d'identité et de la carte vitale.
33:27 C'est quand même...
33:28 Ça a été tout notre débat pendant dix minutes, Gilles-Louis, vous étiez là hier.
33:31 Oui, oui, j'en suis témoin.
33:32 Comment ? J'en suis témoin.
33:35 Non, parce que là, vous paraissez, vous êtes endormi.
33:37 Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a présenté un plan en début de semaine
33:40 pour lutter contre la fraude sociale, il était donc avec nous hier.
33:43 Mais je l'ai vraiment... J'ai commencé, nous avons commencé notre entretien précisément là-dessus.
33:49 Je vous propose de réécouter ce qu'il a dit.
33:52 Pourquoi est-ce qu'on fait cette proposition de fusionner la carte vitale et la carte d'identité ?
33:56 Ceux qui nous regardent, ils ne sont peut-être pas au courant.
33:58 Ils le savent parce qu'ils sont habitués, on en parle depuis.
34:00 C'est de lutter contre ce qu'on appelle le tourisme médical illégal,
34:03 c'est-à-dire des personnes qui viennent en France, qui se font soigner en se faisant prêter la carte vitale,
34:08 qui parfois payent pour avoir la carte vitale de quelqu'un d'autre
34:11 et donc avoir leurs soins pris en charge par la sécurité sociale.
34:14 On veut lutter contre ce phénomène-là.
34:16 Et donc, on propose effectivement qu'il y ait une fusion entre la carte vitale et la carte d'identité,
34:20 ce qui permettra d'attester beaucoup plus facilement que la personne qui vient se faire soigner,
34:24 c'est bien la personne qui a le droit de se faire soigner.
34:26 On lance une mission de préfiguration.
34:28 Exactement. Mission d'inspection.
34:30 Oui. Et pourquoi ?
34:32 Pour nous définir un calendrier et des modalités qui sont crédibles.
34:35 Parce que moi, je pourrais vous dire, Pascal Praud, demain, ça va être fait.
34:38 La réalité, c'est qu'aujourd'hui, vous avez des Français…
34:40 Est-ce que dans deux ans, c'est fait ?
34:42 Non, mais aujourd'hui, vous avez déjà des Français qui ont du mal à aller faire refaire leur carte d'identité
34:45 parce qu'il y a des délais.
34:47 Bon. Et je lui ai posé plusieurs fois cette question, est-ce que dans deux ans…
34:50 Il n'a jamais répondu.
34:52 L'histoire de la carte d'identité, c'est très intéressant, et du passeport.
34:54 Parce que ça a mis en colère, vraiment, pour le coup, les services de l'État.
34:58 Parce qu'on ne peut pas faire un passeport en France en 15 jours.
35:01 Il y a un vraisemblable. Parce que c'est ça, le déclassement français.
35:04 C'est ça, la thermondisation française.
35:07 Vous ne vous dites pas le contraire, M. Gattel.
35:09 Là, c'était hier.
35:11 Et là, aujourd'hui, vous avez l'Inspection Générale des Affaires Sociales
35:14 et l'Inspection Générale des Finances qui ont publié un rapport aujourd'hui
35:17 qui disent qu'ils ont de très fortes réserves.
35:19 En fait, c'est des usines à gaz, c'est l'État profond.
35:21 C'est les petits hommes gris, tu ne peux rien faire.
35:24 Ou difficilement faire les choses.
35:27 C'est pour ça que c'est intéressant.
35:28 C'est la phrase de Laurent Ruquier dans Valeurs Actuelles.
35:31 - C'était dans le point, mais j'aurais bien aimé, c'était dans le point.
35:34 - Ah oui, c'était le point, j'ai dit Valeurs Actuelles.
35:36 - Merci, ça me suffit.
35:37 - Mais il fallait dire oui.
35:38 On a bâti tellement de comptes au pouvoir qu'il n'y a plus de pouvoir.
35:42 C'est-à-dire, c'est la CNIL, c'est ceci, c'est cela.
35:45 Bien sûr qu'il est faux, ces trucs-là.
35:47 Mais tu ne peux rien faire.
35:49 - Il y a des exemples dans l'autre sens.
35:51 Rappelez-vous du prélèvement à la source.
35:53 - Mais ça n'a rien à voir.
35:54 J'étais sûr que vous diriez ça, mais il n'y a rien à voir.
35:56 - Il y a encore un mois avant que ça se fasse, il y a des gens qui nous expliquaient
35:58 que c'était extrêmement dangereux, qu'on ne savait pas où on allait, etc.
36:01 - Là, tu parles de prendre de l'argent aux gens.
36:04 L'État sait faire, toujours.
36:06 - C'était, regardez, rappelez-vous, je peux vous dire que...
36:10 - Non, non, non, la différence, c'est prendre de l'argent aux gens
36:14 ou alors empêcher que des gens le volent.
36:16 L'État est beaucoup plus efficace dans le premier sens.
36:18 - Il y a encore affaire à suivre.
36:20 Et c'est vrai que s'il fallait montrer un cas du déclassement de la France,
36:25 cette impossibilité qu'on a de faire un passeport en 15 jours,
36:28 je trouve que c'est le meilleur exemple qui montre...
36:30 - En 15 jours, mais quand vous y allez, mais la carte d'identité, c'est 6 mois.
36:34 6 mois la carte d'identité.
36:36 - Non, mais même le passeport.
36:38 - Mais dans quel pays on met 6 mois pour avoir une carte d'identité ?
36:41 - Oui.
36:42 - Oui, des pays...
36:44 - Ça se fait à l'étranger, oui, d'accord, merci.
36:46 - Bon.
36:48 - Là, l'exemple russe.
36:50 - Gérard, tout va très bien.
36:52 On est un pays merveilleux.
36:54 L'harcèlement scolaire, c'est pas grave.
36:56 La carte d'identité, c'est pas grave.
36:58 L'administration, c'est pas grave.
37:00 Tout va très bien.
37:02 - Les vaccins, c'est pas être dans la caricature.
37:04 - En plus, une russe...
37:06 - Je suis pas dans la caricature, je suis dans les faits.
37:08 Je suis pas dans la caricature, Gérard, je suis dans les faits.
37:10 Il faut 6 mois pour avoir une...
37:12 - Je pense qu'il y a des signes inquiétants parfois, effectivement,
37:14 qui pourraient être assimilés à un déclin du pays.
37:16 Je suis pas sûr que le passeport soit le meilleur exemple.
37:18 - C'est pas le plus mauvais.
37:20 - En tout cas, croyez-moi, c'est celui...
37:22 - Je m'en souviens plus.
37:24 - C'est celui...
37:26 - Il y a rien de plus grave pour un citoyen
37:28 que de ne pas pouvoir avoir une carte d'identité ?
37:30 - Le plus grave, c'est quand, pendant 10 ans,
37:32 on a divisé par 2 l'industrie française.
37:34 Pour le coup, c'était beaucoup plus grave.
37:36 - En tout cas, c'est révélateur.
37:38 - Non, très sérieusement.
37:40 - C'est révélateur.
37:42 - Vous êtes citoyen français,
37:44 vous ne pouvez pas refaire votre carte d'identité ?
37:46 - Mayotte !
37:48 Michael Dos Santos.
37:50 Pour désengorger Mayotte,
37:52 de ses mineurs isolés étrangers,
37:54 principalement comoriens,
37:56 2 députés recommandent leur répartition
37:58 sur l'ensemble du territoire.
38:00 - Dans ce rapport, la situation de Mayotte
38:02 y est décrite comme une bombe à retardement.
38:04 Le texte de 75 pages liste une dizaine de recommandations
38:06 pour le département d'Outre-mer.
38:08 Parmi elles, renforcer les patrouilles
38:10 de Mayotte, instaurer l'aide médicale d'Etat,
38:12 mais surtout la fin du visa territorialisé
38:14 pour pouvoir répartir l'immigration comorienne
38:16 sur l'ensemble du territoire français.
38:18 Une mesure assumée par la rapporteuse
38:20 Estelle Youssoupha.
38:22 - 1. On nous fait la leçon.
38:24 2. Personne ne veut prendre sa part.
38:26 Donc là, oui, on tire la sonnette d'alarme
38:28 et puis on dit, maintenant, la compassion,
38:30 c'est bien, les actions, c'est mieux.
38:32 - Une proposition loin de faire l'unanimité
38:34 à l'Assemblée nationale.
38:36 - Je suis à ce stade contre
38:38 car j'assume que le sujet doit être traité
38:40 de façon globale.
38:42 - On s'attaque aux conséquences, encore une fois,
38:44 au lieu de s'attaquer aux causes.
38:46 Il ne s'agit pas de les répartir, il faut tout simplement
38:48 stopper l'immigration à la base, couper le robinet.
38:50 - Hormis la présence du plus grand bidonville de France,
38:52 l'île est en proie à un marché clandestin,
38:54 une pénurie d'eau, d'électricité et d'emplois,
38:56 une insécurité liée aux bandes armées
38:58 ou encore un système de santé asphyxié.
39:00 Sur ce dernier point,
39:02 le rapport précise que le seul centre hospitalier
39:04 de Mamoudzou prend en charge
39:06 plus de 50% de patients étrangers.
39:08 Mayotte, un département touché par la misère,
39:10 77% de la population
39:12 vit sous le seuil de pauvreté.
39:14 - Bonne idée, mauvaise idée ?
39:16 - De mon point de vue,
39:18 c'est une très mauvaise idée.
39:20 On cache par la dilution
39:22 le problème de la migration.
39:24 La réalité, elle est là.
39:26 Le député qui vient de parler avait raison.
39:28 Il faut empêcher les migrants de rentrer
39:30 et non pas les répartir.
39:32 J'observe d'ailleurs, il y avait un article
39:34 assez passionnant dans Le Figaro ce matin.
39:36 Ils ont choisi quand même des zones
39:38 où on les enverrait
39:40 et d'autres zones où on ne les enverrait pas,
39:42 dans le nord par exemple ou vers Dunkerque,
39:44 ça pose déjà des problèmes,
39:46 et la Corse.
39:48 Pourquoi pas la Corse ?
39:50 Parce qu'en raison du caractère spécifique
39:52 des Corses,
39:54 ça pourrait poser des problèmes
39:56 d'ordre public.
39:58 Autrement dit, quand vous êtes un peuple fier
40:00 qui ne veut pas se laisser faire,
40:02 vous ne le faites pas.
40:04 La réalité, elle est là.
40:06 - Par ailleurs, vous noterez que jamais
40:08 on se pose la question de répartir
40:10 les migrants comoriens aux Comores.
40:12 - Là, tu vas trop loin.
40:14 - Désolé d'aller si loin,
40:16 mais c'est incroyable.
40:18 - Votre exemple de la Corse,
40:20 je ne l'ai pas vérifié.
40:22 - C'est dans Le Figaro, ce matin.
40:24 - Il a ma raison, bien sûr.
40:26 Il y a un plan de répartition des migrants
40:28 en ce moment pour vider Paris
40:30 avec un décret du ministre du logement et du ministre de l'Intérieur.
40:32 La Corse n'est pas ciblée.
40:34 Pour les mêmes raisons, il a absolument raison.
40:36 On a quand même un état, les Comores,
40:38 qui ne reconnaît pas la souveraineté française sur Mayotte.
40:40 Un ministre des Affaires étrangères
40:42 des Comores
40:44 qui a fraudé 250 000 euros
40:46 aux allocations françaises,
40:48 c'est Charles Prats
40:50 qui m'a révélé ça.
40:52 Il a trouvé cette information dans les journaux locaux.
40:54 On trouve ça normal.
40:56 - Je veux ajouter que monsieur Plenel,
40:58 vous connaissez monsieur Plenel.
41:00 Monsieur Plenel a trouvé formidable
41:02 un article
41:04 d'une ethnologue
41:06 dans Le Monde
41:08 qui disait que les Comoriens
41:10 et les Mahorais sont un même peuple.
41:12 Il n'y a pas de raison
41:14 d'empêcher les Comoriens
41:16 de venir à Mayotte.
41:18 Là, vous voyez l'ethnologie.
41:20 En ce qui concerne les peuples non-européens,
41:22 ça marche.
41:24 Mais essayez de faire ce raisonnement-là en Europe
41:26 et vous vous ferez traiter de raciste.
41:28 C'est tout.
41:30 - Le football amateur.
41:32 On en a parlé ce matin
41:34 parce qu'il y a beaucoup de témoignages
41:36 de ce qui se passe sur les terrains.
41:38 Il y a un adolescent berlinois de 15 ans
41:40 qui est mort après une bagarre
41:42 à la fin d'un match de football en Allemagne.
41:44 Le suspect est un jeune Français de 16 ans
41:46 qui évoluait dans le club du FC Metz.
41:48 Il est d'ailleurs toujours en détention provisoire
41:50 ce matin en Allemagne.
41:52 Ça permet de mettre un focus sur ce qui se passe
41:54 dans le football de jeunes et dans le football amateur
41:56 où la violence, les incivilités,
41:58 mais plus que cela d'ailleurs,
42:00 se mettent en place régulièrement.
42:02 Je propose de voir le sujet de Sarah Ouagni.
42:04 - Sur le carré vert, il arrive trop souvent
42:10 que les joueurs voient rouge.
42:12 Dans les divisions de foot amateur,
42:14 la violence est monnaie courante.
42:16 Agression envers les arbitres
42:18 ou même tension au sein même du club
42:20 où il arrive que les dirigeants soient pris pour cible.
42:22 - Le match est arrêté.
42:24 J'étais même surpris de la part du président du club
42:26 parce que je le voyais souvent.
42:28 Après dans le vestiaire,
42:30 ils se sont battus avec ses propres joueurs.
42:32 - Face à ces violences répétées,
42:36 Abdel Boudjedier, en charge des arbitres de Paris,
42:38 avait même organisé un week-end de grève.
42:40 Il dénonce encore aujourd'hui
42:42 une détérioration de la situation.
42:44 - Dans le temps, on respectait.
42:46 On s'est respecté.
42:48 Le coach était le coach, le président, c'était le président.
42:50 On respectait.
42:52 Quand on était jeunes, j'ai grandi à l'Alperville,
42:54 on chipotait avec l'équipe adverse
42:56 et ça s'arrêtait là.
42:58 Mais là maintenant, c'est vite fait.
43:00 Dernièrement, on a eu un collègue qui a été poursuivi
43:02 suite à un match du matin
43:04 et ils l'ont poursuivi en voiture.
43:06 - On ne compte plus les actes d'agression ou de menaces
43:08 chaque week-end sur les terrains.
43:10 Une violence presque devenue ordinaire
43:12 dans le monde du foot amateur.
43:14 - Ordinaire quand même pas
43:16 parce qu'il n'y a que 2% des matchs
43:18 qui seraient concernés.
43:20 Et vous aurez compris que le sujet de Thomas Bonnet,
43:22 au-delà de la mort
43:24 de cet adolescent linois de 15 ans,
43:26 nous retracait les difficultés
43:28 du foot amateur
43:30 chaque dimanche.
43:32 Et avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on écoute
43:34 ce président de la commission des arbitres
43:36 que vous avez vu dans le sujet, qui rapporte des exemples précis
43:38 de ce qui se passe chaque dimanche.
43:40 - Moi, je n'ai pas connu ça.
43:42 Ça fait 40 ans que je suis dans le milieu.
43:44 Pourtant, j'ai grandi à l'Alperville.
43:46 Dans le temps, on se chamaillait
43:48 et c'était fini.
43:50 Et là, c'est des rendez-vous après le match
43:52 avec les réseaux sociaux, des intimidations,
43:54 des menaces.
43:56 Souvent, ils se retrouvent avant ou après le match
43:58 et ça part vraiment en vrille.
44:00 Un exemple concret,
44:02 l'année dernière, sur un match
44:04 foot-salle, une bande rivale
44:06 du 19e, ils sont rentrés
44:08 sur le terrain avec des haches
44:10 de bouchers et des coteaux de cuisinier
44:12 pour régler leur compte
44:14 et ils ont fait un coup de feu.
44:16 C'est un coup de feu qui n'a pas été fait par un adversaire
44:18 qui n'était pas adversaire, qui était du même quartier qu'eux.
44:20 Heureusement qu'ils n'ont pas touché les arbitres
44:22 et ça s'est arrêté là.
44:24 - Et puis à Noyelles, par exemple, sous Lens,
44:26 Ludovic Sibirin, qui a été menacé
44:28 par un joueur, a reçu une gifle lors d'un match
44:30 et a vu sa voiture incendier.
44:32 C'est le président de Noyelles sous Lens.
44:34 Il est dans le Pas-de-Calais.
44:36 Qu'a-t-il fait, Ludovic Sibirin ?
44:38 Eh bien, il a fermé son club.
44:40 Aujourd'hui, il a fermé son club.
44:42 - Il a fermé son club.
44:44 - Il a fermé son club.
44:46 - Il a fermé son club.
44:48 - Il a fermé son club.
44:50 - Il a fermé son club.
44:52 - Il a fermé son club.
44:54 - Il a fermé son club.
44:56 - Il a fermé son club.
44:58 - Il a fermé son club.
45:00 - Il a fermé son club.
45:02 - Il a fermé son club.
45:04 - Il a fermé son club.
45:06 - Il a fermé son club.
45:08 - Il a fermé son club.
45:10 - Le nombre d'arbitres dans le football qui se font agresser,
45:12 les supporters qui se pognent entre eux,
45:14 je ne veux pas...
45:16 Que vous le vouliez ou non,
45:18 ça n'existe pas en rugby.
45:20 Il y a des choses qui sont condamnables en rugby.
45:22 - Mais vous savez de quoi ?
45:24 - En rugby, jamais, jamais,
45:26 jamais une équipe conteste une décision arbitre.
45:28 Jamais. C'est pas vrai.
45:30 - Vous voulez qu'on aille vraiment sur le fond des choses ?
45:32 Vous voulez qu'on dise qui joue au rugby et qui joue au football en France ?
45:34 Et qui sont les spectateurs du rugby ?
45:36 Et qui sont les spectateurs du football en France ?
45:38 - Je crois que vous vous trompez là.
45:40 En rugby, maintenant, vous avez...
45:42 Allez-y, poussez votre argument, dites-moi.
45:44 - Non, je vous pose la question.
45:46 - Il y a un seul Mohamed Awas.
45:48 - Quoi ?
45:50 - Il y a un seul Mohamed Awas en équipe de France.
45:52 - Ça veut dire quoi ?
45:54 - Vous avez compris.
45:56 - Non.
45:58 - Quand on regardait l'équipe de France,
46:00 ce qui n'était pas le cas il y a une année,
46:02 mais aujourd'hui, vous avez beaucoup de Français d'origine.
46:04 - Au rugby, il y a des joueurs de toutes les nationalités,
46:06 de toutes les origines.
46:08 - Une fois n'est pas coutume,
46:10 je vais venir à la défense de Gérard Leclerc.
46:12 Gérard Leclerc, sur ce plateau,
46:14 a dit il y a à peu près 15 jours
46:16 quelque chose qui m'a vraiment frappé,
46:18 qui est très juste.
46:20 Parce que Gérard Leclerc, quand même,
46:22 a une expérience du sport,
46:24 et il a dit quelque chose de très juste.
46:26 Il a dit,
46:28 quand on entre dans un dojo,
46:30 on salue.
46:32 - Mais restons sur le foot.
46:34 - Mais attendez,
46:36 il y a aussi des compétitions.
46:38 Pourquoi ?
46:40 Alors que justement,
46:42 le dojo, vous avez des personnes
46:44 de toutes les origines,
46:46 dans le judo, de toutes les origines.
46:48 Regardez les champions français,
46:50 ils sont de toutes les origines.
46:52 - Mais personne ne fait du judo.
46:54 - Il y a 800 000 licenciés, à part ça, personne.
46:56 - Quand je dis personne, il n'y a personne.
46:58 - Mais on n'en parle jamais.
47:00 - Je retire.
47:02 - Mais il y a un moment donné,
47:04 si rien n'est tabou ici,
47:06 on peut quand même dire la vérité sur le football.
47:08 - Ce que je voulais dire à Gérard,
47:10 le football recrute principalement
47:12 dans les quartiers les plus populaires
47:14 du pays, depuis toujours.
47:16 Là où effectivement,
47:18 la violence, parfois,
47:20 ou la délinquance est la plus grande,
47:22 dans les milieux populaires.
47:24 Il y a toujours un rapport entre violence,
47:26 souvent, et milieu populaire.
47:28 Est-ce qu'on peut être d'accord là-dessus ?
47:30 - Le dialogue dans le football avait commencé bien avant.
47:32 Il y avait toujours eu des arbitres contestés en football.
47:34 - Et aussi l'immigration.
47:36 - Alors l'immigration,
47:38 c'est encore autre chose.
47:40 - Non, ce n'est pas autre chose.
47:42 - Mais c'est vrai que le football, aujourd'hui,
47:44 puisque dans ces milieux populaires,
47:46 il y a une sur-représentation de l'immigration.
47:48 Est-ce qu'on peut être d'accord là-dessus ?
47:50 - Oui.
47:52 - Effectivement, le football est la vitrine,
47:54 dans ces cas-là, de la société française.
47:56 On se rend compte de violences exacerbées
47:58 avec des éducateurs qui sont en difficulté,
48:00 avec des gosses à qui on n'a peut-être pas appris
48:02 les règles de la vie,
48:04 et ça se retrouve dans une équipe de foot.
48:06 Pour faire court,
48:08 qu'au rugby, c'est un peu plus chic.
48:10 Le rugby, c'est ce que je voulais vous dire tout à l'heure.
48:12 - Non, mais ce n'est pas seulement ça.
48:14 C'est qu'il y a une culture qui est totalement différente.
48:16 Regardez, jamais vous ne verrez
48:18 une équipe de rugby contester un arbitre.
48:20 Ça n'existe pas.
48:22 Et de même que les supporters,
48:24 vous n'avez jamais de bagarre entre supporters
48:26 de clubs de rugby. Ça n'existe pas.
48:28 - Elles sont très bonnes et souris,
48:30 mais elles sont très...
48:32 - Vous avez raison, mais parce que
48:34 le rugby recrute dans des milieux
48:36 plus chics.
48:38 - Non, mais c'est surtout les bagarres.
48:40 Il y a des bagarres sur le terrain qui sont monstrueuses.
48:42 - Il y en a moins en moins.
48:44 - La culture est liée partout au milieu.
48:46 - C'est autre chose.
48:48 - C'est aussi condamnable, attention.
48:50 - Non, c'est codifié.
48:52 - La culture est liée aussi au milieu dans lequel tu recrutes.
48:54 - Je pense que...
48:56 - Le foot aujourd'hui, effectivement,
48:58 c'est compliqué parce que
49:00 vous avez ce qui se passe sur les terrains.
49:02 Chaque week-end, c'est compliqué.
49:04 Ce n'est pas tous les terrains, bien sûr,
49:06 mais vous tirez le fil
49:08 de l'autorité, comme toujours.
49:10 Et vous savez le problème numéro un ?
49:12 C'est les parents. Ils pensent qu'ils ont
49:14 mbappé sur le terrain.
49:16 Que leur gosse s'est mbappé. C'est pour ça que, pardonnez-moi,
49:18 la comparaison avec le judo,
49:20 elle n'est pas...
49:22 - Sur ce point, oui, c'est vrai.
49:24 - Ce n'est pas du tout les mêmes sociologies.
49:26 Quand j'ai dit tout à l'heure, évidemment,
49:28 qu'il y a beaucoup de gens qui jouent au judo, mais ce n'est pas du tout la même chose.
49:30 - Regardez, dans les matchs
49:32 de premier rang,
49:34 le nombre
49:36 de joueurs de football qui viennent contester
49:38 ce que vient de décider un arbitre. C'est vrai ou c'est pas vrai ?
49:40 Est-ce que vous avez vu une fois en rugby,
49:42 un joueur qui est exclu... - C'est normal, c'est dans le règlement,
49:44 en fait, Gérard. Ça n'a rien à voir. - Ah bah comment ça, ça n'a rien à voir ?
49:46 C'est une culture. - Dans le règlement du rugby,
49:48 il n'y a que le capitaine qui parle à l'arbitre, donc du coup,
49:50 il n'y a pas de contestation.
49:52 On ira jouer au rugby ensemble, que ça, je vous apprends.
49:54 Non, mais pour moi, la différence, elle se joue
49:56 sur le plan de... Comment dire ?
49:58 Vous avez raison de l'autorité. De l'autorité et de l'assimilation.
50:00 C'est-à-dire qu'en fait, en gros,
50:02 quand vous commencez à jouer au football,
50:04 vous venez comme vous êtes,
50:06 avec votre talent, vous êtes
50:08 un héros quasiment, etc.
50:10 Et vous n'avez personne qui vient vous imposer un règlement.
50:12 En rugby, en fait, si vous ne vous fondez
50:14 pas dans le moule, vous n'existez pas.
50:16 Donc c'est la raison pour laquelle, en effet,
50:18 il y a beaucoup, évidemment, beaucoup d'immigrés
50:20 qui jouent au rugby, et il n'y a pas les mêmes problèmes
50:22 de racaille que dans le football. Parce que, en fait,
50:24 il faut se plier à un règlement, sinon vous n'existez pas,
50:26 vous disparaissez.
50:28 Mais donc ça veut dire que c'est une question d'autorité.
50:30 Ça veut dire que c'est une question, en fait,
50:32 de non-négociation sur certains principes.
50:34 Et ça marche dans le rugby,
50:36 et étonnamment, ça marche pas dans le football.
50:38 Parce qu'on n'a pas essayé.
50:40 - Le respect de l'arbitre chez les pros
50:42 confère Neymar
50:44 est l'exemple de la différence fondamentale
50:46 de ces deux sports. Le rugby est un sport
50:48 réellement collectif, nous dit
50:50 Xavier Couture. Moi, je veux bien
50:52 les clichés sur le rugby,
50:54 pourquoi pas, je veux bien les entendre.
50:56 On a ouvert
50:58 l'émission, et c'est un international français
51:00 qui bat sa femme.
51:02 C'est un joueur de rugby,
51:04 bien évidemment, mais c'est pas
51:06 - C'est une exception.
51:08 - Heureusement que c'est une exception.
51:10 - On a vu
51:12 des footballeurs aussi qui se commettaient.
51:14 Donc je me méfie des clichés,
51:16 en revanche, ce qui est vrai, je le répète, c'est que le football
51:18 recrute toujours dans les milieux les plus populaires,
51:20 et ça, c'est depuis la nuit des temps.
51:22 - On peut dire quand même que, effectivement,
51:24 je voudrais régrossilier tout le monde
51:26 en disant qu'effectivement, c'est un sport
51:28 populaire avec tout ce que ça
51:30 déjarrait, et l'immigration
51:32 n'a rien arrangé.
51:34 - Bon, elle a rangé l'équipe de France,
51:36 parce que c'est...
51:38 - Il a parfaitement raison.
51:40 - On ne veut pas les Français dormir,
51:42 il est tranché.
51:44 - Il a parfaitement raison, parce que c'est jeune.
51:46 - Il a rien arrangé, vous dites.
51:48 - Mais vous voyez, c'est amusant, ça.
51:50 Parce que c'est...
51:52 C'est amusant, parce que cette remarque,
51:54 elle peut être faite
51:56 en disant que ça arrange
51:58 l'équipe de France, mais si on disait,
52:00 par exemple, que les Croates ont gagné
52:02 parce qu'ils sont tous blancs, là, ça passerait mal.
52:04 C'est quand même bizarre.
52:06 - Là où Gérard a raison, c'est que ces gosses,
52:08 ils ont faim.
52:10 Ils ont faim, les gosses de l'équipe de France.
52:12 Ils sont rendus dans des quartiers,
52:14 parfois, effectivement,
52:16 difficiles. C'est des gosses qui viennent
52:18 de milieux populaires, et ils ont
52:20 vraiment la grinta.
52:22 Ils ont faim. Et effectivement...
52:24 - Il n'y a pas que ça, Pascal.
52:26 - Il y a beaucoup ça, croyez-moi. Le mental de ces jeunes
52:28 qui arrivent à 20 ans...
52:30 - Bien sûr.
52:32 - Je voulais qu'on termine avec Silvia Nagasinski.
52:34 - Je les adore et je les respecte beaucoup,
52:36 mais il y a un truc qui me fait vraiment plaisir.
52:38 - C'est que, quand Mourinho était entraîneur du Real Madrid,
52:40 il avait joué en Coupe d'Europe contre Osser.
52:42 Petit club par rapport au Real Madrid.
52:44 Il était allé là-bas en disant "J'aime bien ce club,
52:46 c'est super, Osser, Giroud, etc., c'est formidable
52:48 parce que c'est un bon sas entre l'Afrique
52:50 et les grands clubs comme les miens,
52:52 où on peut se permettre d'aller piocher
52:54 chez des clubs comme ceux-là.
52:56 Il y a aussi un esclavage. Et honnêtement,
52:58 vous avez raison sur les banlieues,
53:00 c'est un moyen de s'en sortir, etc.
53:02 Il y a aussi un système qui est à la limite
53:04 de l'acquisition de l'académie française.
53:06 - Ok, avec qui ?
53:08 - Non, ce mot-là ne me paraît pas adapté.
53:10 Ce sont simplement des gosses
53:12 qui sont repérés dès l'âge de 11, 12, 13 ans,
53:14 qui ont des qualités de footballeurs exceptionnelles.
53:16 - Non, mais là, vous parlez des Français,
53:18 de ceux qui sont nés en France.
53:20 Mourinho parlait des gens qui venaient d'Afrique
53:22 et qui passaient par des clubs.
53:24 C'est différent quand même.
53:26 - C'est un autre sujet.
53:28 - Bon, Sylviane Agazinsky a été élue ce jour
53:30 à l'Académie française au fauteuil
53:32 de Jean-Loup Dabadie, qui était décédée il y a trois ans.
53:34 Elle a eu 13 voix sur 23 votants,
53:36 dont 7 croient.
53:38 La coupole compte désormais
53:40 7 femmes et 29 hommes.
53:42 Quatrième tour de scrutin après
53:44 trois élections blanches pour que
53:46 l'illustre compagnie, comme on dit,
53:48 accueille un nouveau membre en son sein.
53:50 Donc on la félicite, c'est pas rien l'Académie française.
53:52 - C'est une femme admirable.
53:54 - Oui, mais elle est l'épouse de M. Jospin.
53:56 - Oui, mais elle est l'épouse de Mme Agazinsky.
53:58 - C'est une féministe de haut niveau
54:00 et qu'on avait empêchée
54:02 de parler, il me semble,
54:04 dans une université à Bordeaux.
54:06 - C'est une féministe
54:08 universaliste et elle a écrit
54:10 des ouvrages, notamment le dernier,
54:12 qui sont extrêmement importants,
54:14 justement pour dénoncer le voilement.
54:16 - Oui. - Mais c'est pas simplement...
54:18 - Elle n'est pas que contre le voilement,
54:20 c'est contre le wokisme. - Elle a aussi,
54:22 en tout cas, montré que
54:24 très souvent,
54:26 parce que très souvent, dans les entreprises
54:28 ou autres, les femmes sont rangées,
54:30 les politiques faites en faveur
54:32 des femmes sont rangées comme étant
54:34 de la diversité et elle a montré
54:36 que les femmes ne pouvaient pas être
54:38 de la diversité puisque la moitié,
54:40 évidemment, de l'humanité, ce n'est pas de la diversité.
54:42 - Son ouvrage le plus connu et le plus polémique
54:44 est "Corps en miettes", paru en 2009,
54:46 où elle écrivait, tout en s'engageant dans le débat
54:48 sur la révision des lois de bioéthique de 2004,
54:50 "le BB business cherche partout des ventres
54:52 à louer, la propagande en faveur de la GPA
54:54 ne saurait masquer la violence d'une telle pratique
54:56 au nom de la dignité de la personne humaine,
54:58 ce livre appelle à résister."
55:00 Je me permettais de lire
55:02 les quelques mots
55:04 publiés par
55:06 le Figaro et c'est mon confrère Thierry Clermont
55:08 qui écrivait les lignes
55:10 que je lisais à l'instant.
55:12 - Recommandons... - C'est la moindre des choses
55:14 de citer ses sources. - Bien sûr, recommandons la critique
55:16 de l'égo-centrisme, puisque c'est toujours
55:18 un livre ô combien d'actualité.
55:20 - Et qui concerne, effectivement,
55:22 pas mal de personnes que nous pouvons connaître.
55:24 - Oh que oui !
55:26 Et je ne suis très personne ici.
55:28 - Bien évidemment.
55:30 Les avocats,
55:32 qu'est-ce que vous aimez ?
55:34 Olivier Benquemoun...
55:36 - Mais on s'aime pas entre nous.
55:38 - Oui, mais alors autrement...
55:40 - Bon, Olivier Benquemoun, c'est à vous.
55:42 - Il n'y a pas que les avocats qui s'aiment.
55:44 - Personne n'aime personne.
55:46 - Alors parlez pour vous.
55:48 "Personne n'aime personne", c'est horrible
55:50 ce que vous venez de dire. Pourquoi vous dites ça ?
55:52 Vous voulez dévoiler le fond de votre âme, non ?
55:54 - Bien sûr, c'est très noir, vous savez, à l'intérieur.
55:56 - L'âme sombre. - Moi j'aime Olivier Benquemoun.
55:58 - L'âme noire. - Les uns les autres.
56:00 - Une âme terrible. Bon, ce soir, évidemment,
56:02 c'est triste, c'est sombre. Il y a deux petites choses
56:04 quand même qui sont amusantes qu'on a ressorties,
56:06 que vous reverrez dans le meilleur de l'info.
56:08 D'abord, il y a la petite vidéo qui a été envoyée
56:10 par Michel Drucker. Ça fait plaisir à tout le monde.
56:12 - Je l'ai eue au téléphone, d'ailleurs. Il va bien.
56:14 - Bon, tant mieux, mais il a l'air de le dire
56:16 à la fin de la vidéo. Et puis, alors, moi, je me régale,
56:18 toutes les semaines, vous invitez ce monsieur,
56:20 ce professeur Alexandre, qui aime Chad Gpt.
56:22 Et en fait, donc, c'est votre passion, Chad Gpt,
56:24 l'intelligence artificielle, etc. - Mais j'ai pas été bluffé
56:26 ce matin par ce qu'il nous a dit.
56:28 - Ah non, mais il y a eu un poème extraordinaire.
56:30 Chad Gpt, on lui a demandé de faire.
56:32 Et vous reverrez cette séquence tout à l'heure.
56:34 - J'ai pas trouvé son poème extraordinaire de Chad Gpt.
56:36 Je trouve qu'en fait, c'est un Wikipédia
56:38 super intelligent, Chad Gpt, mais ça n'a pas d'âme.
56:40 Ça n'a pas de créativité. Ça n'a pas de...
56:42 - Ça n'a pas d'humour, par contre.
56:44 - Non, ça n'a pas d'humour.
56:46 - Oui, ce qui est un truc...
56:48 C'est très intelligent, ce que vient de dire Gérard.
56:50 Parce que les gens qui n'ont pas d'humour, à mon avis...
56:52 - C'est son étonnement qui m'étonne.
56:54 - Non, c'est très intelligent, ce que vous avez dit.
56:56 - Mais je connais. - L'humour est une langue étrangère,
56:58 disait Guy Bedos, mais il a raison.
57:00 Il faut toujours se méfier de... - Ça, c'est la version 4.
57:02 Il n'a pas d'humour, la version 5.
57:04 - Le présentateur avec qui je travaillais,
57:06 il m'a dit, préviens-moi, j'ai pas d'humour.
57:08 - Oui, c'est vrai.
57:10 - Je ne dirai pas son nom, mais c'était surprenant.
57:12 - Mais il ne mentait pas.
57:14 - Non, je te préviens, j'avais fait une blague.
57:16 Garçon de bain, l'idiote, sans doute.
57:18 Je te préviens, moi, je n'ai pas d'humour.
57:20 C'est étrange, comme phrase.
57:22 - Étrange napolitaine, comme disait Francis Blanche.
57:24 - Étrange napolitaine, bien évidemment.
57:26 Mais alors, j'en ai plusieurs, comme ça.
57:28 Thierry Roland, il est bien, mais il faut rendre.
57:30 - On va y aller, là.
57:32 - Laurent Capra, ah oui, mais on nous a mis du temps en plus.
57:34 - Non, mais ce n'est pas que pour nous.
57:36 - Non, mais Laurent Capra nous a mis du temps en plus.
57:38 - Oui, oui.
57:40 - Parce que les gens sont contents d'être devant la télévision.
57:42 Ils vous regardent et après, on pourrait dîner ensemble.
57:44 - Il fait faim.
57:46 - Laurent Capra était à la réalisation, Maurice Pierre était à la vision.
57:48 Charlotte et Philippe étaient au son.
57:50 Merci à Benjamin Nau, à Thomas Saint-Jean, à Kylian Salé.
57:52 C'était notre dernier soir de la semaine.
57:54 Demain, ce sera notre ami Julien Pasquet, qu'on félicite,
57:56 parce qu'il a eu une très, très belle semaine dans le couloir.
57:58 Vraiment, là, il a gagné encore tout à l'heure.
58:00 - Ah, quand même.
58:02 - Ah oui, 3,07 semaines.
58:04 - On rigole moins, non ?
58:06 - On est à 21,14 quand même, mais bon.
58:08 Olivier Benkemoune, dans une seconde.
58:10 Olivier Benkemu dans une seconde.
58:11 Merci.
58:12 Merci.