Babette de Rozières

  • il y a 3 mois
La Guadeloupéenne nous présente son dernier ouvrage.

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Transcription
00:00 En politique, quand tu rentres, tu le sais pas, mais tu as le gourou et ses adeptes.
00:05 Si le gourou te dit "tu dis ça, c'est l'élément de langage du jour", je peux pas.
00:10 Moi je peux pas être dans une case, j'ai jamais été dans une case.
00:12 Le 8 mars 2022, effectivement, j'ai changé de braquet.
00:17 Je me suis dit "non, je ne peux pas continuer à soutenir quelqu'un qui a une face cachée".
00:28 J'ai toujours toute ma vie défendu la cause des Outre-mer.
00:31 Et je voulais absolument aboutir et faire mieux connaître les Outre-mer,
00:34 parce qu'on ne connaissait pas assez.
00:36 Même maintenant, on ne nous connaît très peu.
00:39 Donc je me suis dit "ça, ça va me donner une légitimité pour être dans le bain,
00:44 pour pouvoir mieux parler des Outre-mer et m'imposer,
00:47 et imposer aussi cette culture-là".
00:49 Écoutez, moi je ne la connaissais pas au départ.
00:56 Sauf qu'en 2010, je pense, j'ai un ami qui faisait une campagne régionale
01:01 pour Valérie Pécresse, que je ne connaissais pas.
01:04 Et cette amie est venue me chercher en me disant "bah belle,
01:06 on a besoin de ta notoriété pour nous aider, etc."
01:08 Et je suis allée plusieurs fois sur le terrain, mais pour m'amuser, sans plus,
01:12 parce que je n'étais pas du tout politique, etc.
01:14 Et Valérie Pécresse, je ne la connaissais pas, mais il faut reconnaître
01:17 que c'est une femme qui a un don de séduction.
01:22 C'est une femme qui est tenace.
01:25 Et moi, une femme qui est tenace, qui est...
01:28 tu vois, qui en veut, ça c'est mon ADN.
01:31 Moi, les femmes qui sont "gnon-gnon", ça ne m'intéresse pas.
01:33 Mais une femme qui s'impose, qui veut aller, on sent qu'il y a quelque chose derrière.
01:37 Et c'est ça qui m'a séduite chez Valérie.
01:39 Mais je ne savais pas que la plus belle était en balabail.
01:41 La plus belle était en balabail !
01:43 Moi, j'ai suivi Valérie pendant la première mandature.
01:52 Elle m'a fait plein de promesses avant qu'elle n'ait pas tenue.
01:56 Moi, je n'aime pas ça.
01:57 Quand tu fais une promesse, tu dois tenir ta promesse.
01:59 Et qu'à partir du moment où tu commences à ne pas tenir ta promesse,
02:02 à considérer les gens comme s'ils n'existaient pas,
02:07 ça, ça ne m'a plus.
02:08 Parce que au départ, elle m'avait dit "tu as une vice-présidente", je ne l'ai pas eue.
02:11 Et après, j'ai eu une préfiguration à la gastronomie,
02:14 tout ça ne correspondait pas à ce qu'elle m'avait promis.
02:16 Mais je me suis dit "ce n'est pas grave".
02:18 Moi, l'important pour moi, c'est la gastronomie,
02:19 parce que j'avais une misébienne arrêtée.
02:21 Je me suis dit "quoi qu'elle en pense, quoi qu'elle fasse, je m'en fous".
02:23 Je ne suis pas rentrée en politique pour avoir, comme je dis, une place.
02:26 Donc, c'est à moi de faire ma place.
02:28 Donc, j'ai commencé par m'occuper de créer un parcours de la gastronomie en Île-de-France,
02:33 avec toujours l'idée de créer plusieurs sites en Île-de-France
02:36 et de planter le décor de l'Outre-mer.
02:38 C'était ça mon moteur.
02:39 Donc, c'est pour ça que je ne me suis pas du tout occupée de Vallée-Pécosse.
02:42 J'ai fait mes cinq ans tranquilles.
02:46 C'est pas un livre de rancœur.
02:47 Ce n'est pas un compte que je règle.
02:49 Moi, je me dis, à partir du moment que j'ai annoncé
02:51 que c'était un coup politique en disant que je ne fais plus la campagne de Valérie,
02:55 il fallait que j'explique aux gens pourquoi.
02:57 Pourquoi ce n'est pas un règlement de compte,
02:59 ce n'est pas un différent que j'avais avec Valérie, pas du tout.
03:02 C'est que j'ai voulu faire comprendre aux électeurs
03:05 que derrière cette politique que nous voyons,
03:07 derrière ces gens qui ont, qui ont, qui, qui, qui,
03:11 qui ont des problèmes,
03:12 derrière ces gens qui ont, qui ont, qui, qui, qui,
03:16 comment je vais dire,
03:17 qui se cachent derrière le masque de la respectabilité,
03:20 il y a autre chose.
03:21 Ce sont des gens qui vous trompent,
03:23 ce sont des gens qui vous, qui vous mettent des pots de bananes,
03:25 ce sont des gens qui rigolent avec vous,
03:27 mais qui vous disent toujours oui, oui, oui, oui, oui.
03:29 Et puis derrière, ce sont les premiers qui disent on ne fait rien, on ne fait rien.
03:32 Pour moi, ce n'est pas de la politique ça.
03:33 Et puis, il y a le clientélisme.
03:36 On te donne une subvention à condition que tu votes pour moi.
03:39 Tu comprends ?
03:40 Celui-là, je n'aime pas sa tête, je ne lui donne pas.
03:42 C'est toutes ces choses que je n'aime pas,
03:44 les petits désarrangements entre amis, par exemple, au regard de l'électoral.
03:48 On dirait non, mais pas celui-là,
03:49 on va mettre celui-là parce qu'il nous apporte quelque chose.
03:51 Parce que tu sais, surtout Valérie, quand elle est gentille avec toi,
03:55 il faut se méfier.
03:56 C'est parce qu'elle a besoin de quelque chose.
03:58 Je crois à la politique, surtout pour les femmes des miens.
04:06 Tu comprends ?
04:07 Regarde le problème du clore d'école.
04:10 Maintenant, ça y est, c'est non-lieu.
04:11 Tu crois que ça va rester comme ça ?
04:13 Tu comprends ?
04:14 Ça y est, c'est mon âge qui dit que ce cancer-là, c'est pour leur pomme.
04:18 J'ai vu les problèmes de très près.
04:21 Il n'y a pas qu'un problème d'approvisionnement,
04:22 il y a plein de problèmes, et les problèmes de l'eau, de tout.
04:26 Ça se recoupe dans les neuf territoires.
04:29 Pourquoi on nous a laissé pour qu'on commence à s'intéresser à nous ?
04:31 Espérons que ça dure.
04:33 Mais moi, je ne vais pas quitter la politique pour quitter la politique.
04:37 Je reste avec un œil très vigilant sur la politique,
04:40 même si je ne suis plus encartée,
04:42 même si j'ai fait mon choix d'être libre.
04:44 Ça aussi, c'est un choix.
04:45 Et je pense que la liberté te permet de rebondir plus facilement
04:49 sur un certain nombre de problèmes qui viendront à moi.
04:52 [Musique]

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