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L'entraîneur nantais Pierre Aristouy savoure le maintien acquis ce samedi soir après la victoire contre Angers (1-0) mais a aussi évoqué les difficultés traversées ces dernières semaines pour parvenir à cet objectif.

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Transcription
00:00 C'est ce que j'expliquais, le sourire c'est un sourire de soulagement.
00:03 Surtout de soulagement pour tous les gens qui aiment le FC Nantes, qui aiment le club.
00:09 Pour ce public merveilleux qui va se réveiller demain matin avec l'esprit un petit peu plus
00:14 léger.
00:15 J'explique aux joueurs qu'on ne se rend pas bien compte de l'importance qu'a le club
00:21 dans cette ville pour certaines personnes, pour beaucoup de personnes.
00:24 Donc le soulagement il est pour tous ces gens-là et pour tous les salariés du club.
00:28 C'était quoi le discours pour ce match ? Parce qu'on a senti d'entrée de jeu, il y avait
00:31 la volonté d'aller de l'avant.
00:32 Oui, il y en a eu beaucoup.
00:33 Et puis des plans de jeu il y en a eu aussi.
00:37 Le plan de jeu il a tenu jusqu'au but, après ça a été plus délicat.
00:41 Mais effectivement le plan de jeu c'était pour éviter de se mettre dans une situation
00:45 un peu complexe, de mettre le maximum de choses en œuvre pour prendre le score et être maître
00:54 de notre destin derrière.
00:55 Tu as rapidement su que l'on est à hauteur ?
00:58 Je l'ai su plus tard, je l'ai su quasiment à la mi-temps.
01:01 Je l'ai su quasiment à la mi-temps, donc ça a renforcé notre conviction d'aller au
01:05 bout des choses.
01:06 Mais ça a aussi mis les joueurs un petit peu en configuration de protection, de protection
01:12 de la moitié de terrain, de protection de la surface avec une position assez basse sur
01:15 le terrain.
01:16 Le tournoi de sa deuxième mi-temps c'est le pénalty qui finalement ne nous est pas
01:19 accordé.
01:20 Ça aurait certainement, s'il avait été transformé, permis de souffler un peu.
01:23 Derrière c'est la souffrance essentiellement.
01:25 Comment vous vous ressentez psychologiquement de ces quatre matchs ?
01:30 Psychologiquement je suis heureux.
01:33 C'est une pression qui tombe.
01:37 Elle serait tombée de la même façon si on n'y était pas arrivé.
01:40 Mais j'aurais été difficilement consolable.
01:45 Là ça retombe et je suis soulagé.
01:48 Je ne sais pas, c'est très différent, c'est ce que j'expliquais à vos collègues.
01:53 Là je l'ai fait pendant quatre semaines, je n'ai pas été très épanoui pendant
01:56 quatre semaines.
01:57 J'ai mis toute ma vie de côté.
01:58 J'ai passé 14 à 15 heures par jour à travailler.
02:02 Ce n'était pas très épanouissant.
02:03 Après c'était un contexte très particulier.
02:06 J'ose espérer que la vie d'un entraîneur de Ligue 1 n'est pas toujours comme ça.
02:14 Même si je présume qu'elle est très chronophage et très complexe.
02:18 En tout cas, comme je le disais, je n'oserai plus jamais critiquer un entraîneur de Ligue
02:24 1.
02:25 Ça vous emmerderait de ne pas continuer ? Les raisons techniques, mais humainement,
02:29 ça vous cachait de ne pas continuer ? Ou au contraire, d'après ce que vous venez de dire,
02:32 vous ne voyez pas le contenu ?
02:33 On verra, je ne sais pas.
02:34 Non, non, on verra, je ne sais pas.
02:36 Il faut que je prenne le temps de réfléchir, d'en parler avec mes proches.
02:38 Pour ne rien vous cacher, je n'ai pas du tout pensé à ça pendant quatre semaines.
02:43 J'étais focus sur la mission.
02:45 Je n'ai pas réfléchi à ça.
02:49 Je ne serai jamais un problème pour l'FC Nantes.
02:54 J'aime trop ce club pour être un problème.
02:56 Donc on verra.
02:57 Votre président croit en vous, il l'a dit.
03:00 Non, mais le président est heureux, ce soir.
03:03 C'est gentil.
03:04 En tout cas, le président a été présent.
03:09 Je voulais remercier essentiellement Franck Kita qui a été exceptionnel avec moi.
03:16 Exceptionnel dans la confiance accordée et dans la présence physique et morale au quotidien.
03:23 Vous avez fait des gros moments avec ce club.
03:28 C'est le coup de coupe de l'Europe.
03:32 Oui, il y a plein de choses.
03:33 Il y a le but en Coupe d'Europe, il y a le titre de champion, même si j'ai joué quatre
03:37 matches, il y a mon titre de champion de France l'année dernière avec les U19.
03:42 Tout ce dont on parle, c'est des victoires.
03:46 Là, ce n'est pas une victoire.
03:47 C'est une victoire, mais c'est un soulagement.
03:49 Je préfère quand même les victoires.
03:52 C'est ton premier envahissement de carrière ?
03:53 Ah non.
03:54 Tu as déjà vécu le champion de France ?
03:55 Oui, le champion de France.
03:56 Tu as eu le titre ?
03:57 Oui.
03:58 Mais là, en tant que coach.
03:59 Ah non, en tant que coach, non.
04:00 Ça fait quoi pour ces gens, d'un seul coup, la pression descend, tu apprécies, tu
04:06 as vu qu'il y avait plein de supporters qui venaient t'apprécier.
04:11 Non, mais ça, c'est très gratifiant, encore une fois.
04:15 Mais moi, ce que je ressens, c'est ce soulagement de tout le peuple.
04:17 Après, oui, que les gens vous abordent, disent merci Pierre, merci coach.
04:22 Il faut rester très tranquille par rapport à ça.
04:25 J'ai bossé, c'est sûr, mais c'est les joueurs qui sont sur le terrain.
04:27 Et puis, je n'oublie pas que je n'ai fait que quatre matchs.
04:30 Antoine en a fait 34 avant.
04:33 Je reste très humble par rapport à ça.
04:36 Les gens sont très heureux.
04:37 Ce soir, quand on est heureux, on ne maîtrise pas tout ce qu'on fait, tout ce qu'on dit.
04:40 C'est quoi les prochains jours de la Carrera ?
04:42 Ce soir, déjà, on va aller profiter un peu de la douceur lenteuse, boire un bon verre
04:47 de vin, manger un petit truc sympa.
04:49 Et puis, demain, la télé devant MU19.
04:53 Et puis, après, on va récupérer.
04:56 à tout à l'heure.

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