Arlette Chabot : "Ce débat sur les retraites est révélateur de toutes nos faiblesses démocratiques"

  • l’année dernière
Retrouvez l'édito politique d'Arlette Chabot.
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-06-05##
Transcript
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00:02 C'est la semaine sans doute décisive et peut-être définitive autour de la réforme des retraites.
00:08 Bonjour Arlette Chabot.
00:10 Bonjour à vous tous.
00:11 Le gouvernement a publié les décrets d'application ce week-end, les premiers en tout cas.
00:15 Demain, journée de mobilisation.
00:17 Jeudi, la nouvelle discussion autour de la proposition du groupe Lyot qui vise à abroger le passage aux 64 ans.
00:23 Mais a priori, ça devrait être « retoqué » par la présidente de l'Assemblée nationale.
00:29 Et après, ce sera fini ou pas Arlette ?
00:32 Écoutez, en tout cas certains l'espèrent.
00:35 Pourquoi ? Parce que ce débat sur les retraites nous occupe, je vous le rappelle, depuis le 10 janvier.
00:41 Il a tout éclipsé ce débat sur les retraites.
00:44 Il est surtout, quand on regarde bien, révélateur de toutes nos faiblesses de notre système démocratique et de nos pratiques politiques.
00:51 Première faiblesse, c'est l'incapacité à trouver un compromis social.
00:54 Au fond, le gouvernement et les syndicats sont restés sur leur ligne rouge, fixée dès le premier jour.
01:00 C'est la même, c'est les 64 ans.
01:02 Le gouvernement pense que le passage de 62 à 64 ans est indispensable pour sauver le système.
01:08 Il le répète depuis le début et les syndicats refusent depuis le début.
01:11 Toute mesure d'âge, ils sont restés unanimes, soutenus par une opinion publique qui est toujours hostile d'ailleurs à cette réforme des retraites.
01:20 Donc, personne n'a bougé sur le plan social.
01:23 Deuxième faiblesse, c'est l'extrême difficulté à trouver des accords politiques
01:28 quand un gouvernement n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
01:32 L'accord avec les Républicains a été raté, mais ce n'est pas uniquement la faute d'Elisabeth Borne,
01:38 c'est aussi la faute de la droite qui s'est divisée.
01:41 Chacun a fait de la surenchère.
01:43 Et quand la gauche, elle, pratiquait l'obstruction,
01:46 le gouvernement, un peu désemparé, a été obligé de recourir au 49-3 avec le coût politique,
01:53 évidemment, coût COUT, bien entendu, extrêmement important.
01:59 Donc, au bout du compte, on s'aperçoit que si jeudi, il n'y a pas de vote sur cette proposition de loi Lyot,
02:06 les députés ne se seront jamais prononcés sur la réforme des retraites.
02:12 Franchement, ce n'est pas très agréable. Donc, on constate un passe social et un passe politique.
02:18 Et puis, dans le même temps, le président de la République et le gouvernement font tout pour que les Français tournent la page.
02:23 Oui, mais tout le monde, on fait envie de tourner la page, même si on ne le dit pas.
02:26 On a bien compris, les Républicains veulent parler d'immigration.
02:28 À gauche, on murmure s'il serait temps de revenir sur le sujet, les salaires, l'inflation, le pouvoir d'achat des Français.
02:35 Quant au gouvernement, c'est vrai qu'il est hyperactif.
02:37 Vous avez vu le nombre de sujets, de chantiers qui ont été ouverts ces derniers jours par les ministres.
02:42 Le dernier, aujourd'hui, ce sera celui du logement, Elisabeth Borne.
02:47 Et puis, on a parlé de la lutte contre la fraude fiscale, la fraude sociale.
02:50 Et puis, on a parlé d'éducation, on a reparlé de l'hôpital.
02:53 Et le président de la République, lui, s'est démultiplié.
02:57 Échappant aux casseroles, il est reparti sur le terrain avec des grands chantiers comme la réindustrialisation.
03:03 Alors, il y a un petit effet, effet sur les sondages, un peu plus positif pour le président de la République.
03:09 Donc, on commence à espérer du côté de l'Elysée.
03:12 En tout cas, on verra quels enseignements le président tire de cette séquence.
03:16 Vous savez, il avait fixé la date des 100 jours.
03:18 Alors, rendez-vous le 14 juillet.
03:20 – Oui, merci Arlette Chabot.

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