Arlette Chabot - "IVG dans la Constitution : ce n'est pas la préoccupation première des Français"

  • l’année dernière
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-10-30##
Transcript
00:00 - Bonjour Arlette Chabot. - Bonjour à vous.
00:05 Emmanuel Macron a annoncé lui-même hier la présentation d'un projet de loi constitutionnel
00:11 pour, je cite, "graver dans notre Constitution la liberté des femmes à recourir à l'IVG".
00:16 En 2024, la liberté des femmes à recourir à l'IVG sera donc irréversible, c'est ce que dit le chef de l'État.
00:21 Le président qui tient l'une de ses promesses, même si on l'avait un peu oublié Arlette.
00:26 - Oui, alors il faut dire que cette initiative ne vient pas de nulle part.
00:30 On peut se souvenir de la décision de la Cour suprême des États-Unis, c'était en juin 2022,
00:35 de retirer aux Américaines le droit fédéral à l'interruption volontaire des grossesses.
00:40 C'est-à-dire que maintenant, chaque État peut interdire l'IVG, ce que certains d'ailleurs ont déjà fait.
00:46 Ils sont plus de cinq ou six à avoir interdit aux femmes l'accès à l'IVG.
00:51 Alors la réaction et l'émotion avaient été fortes en France.
00:55 La première à justement prendre une initiative, c'était la présidente du groupe de la majorité,
01:00 des macronistes, Aurore Bergé, qui est aujourd'hui ministre,
01:04 qui avait proposé l'inscription de l'IVG dans la Constitution française,
01:09 suivie par d'autres, notamment la France Insoumise et Mathilde Panot.
01:13 Alors certains avaient déjà dit, comme Marine Le Pen aujourd'hui,
01:17 qui tout de même a voté le texte, on va y revenir, que c'était inutile.
01:21 Oui, inutile, mais quand même, quand on regarde aujourd'hui ce qui se passe en Europe,
01:25 on voit bien que dans certains pays, la Roumanie, la Hongrie, la Pologne et même l'Italie,
01:32 eh bien on ne revient pas sur le droit à l'IVG, seulement on le réduit,
01:38 on précise les conditions d'accès à l'IVG, ce qui revient presque aujourd'hui à l'interdire.
01:43 Alors, en novembre 2022, une proposition de loi avait déjà été adoptée à l'Assemblée.
01:51 Au Sénat, le remplacement du mot "droit" par le mot "liberté" d'accéder à l'IVG
01:58 avait permis aussi une adoption de cette révision constitutionnelle par les sénateurs.
02:04 Bon, le 8 mars, effectivement, le Président de la République s'était engagé à le faire,
02:09 eh bien il va le faire, un peu comme Jacques Chirac,
02:12 qui lui aussi avait inscrit dans la Constitution l'abolition de la peine de mort,
02:16 voté, on s'en souvient, dans le premier septennat de François Mitterrand.
02:20 - Alors, est-ce qu'Emmanuel Macron peut en tirer un bénéfice politique ?
02:24 - Alors, évidemment, cette réforme est majoritaire, on le sait dans l'opinion.
02:27 Un sondage IFOP, 81% des Français sont favorables à cette inscription dans la Constitution.
02:33 Deux, c'est relativement consensuel, c'est vrai, donc petite nuance chez la RN,
02:40 mais aucun parti politique en France, on le sait, ne veut revenir sur cette interruption volontaire de grossesse.
02:48 Donc la modification pourra avoir lieu, au fond, par la réunion d'un congrès,
02:53 députés, sénateurs, majorité des 3/5ème, ce qui permet à Emmanuel Macron d'éviter un référendum,
03:00 et puis ça fera plaisir à la gauche aussi, de la majorité qui est un peu secouée par les projets de Gérald Darmanin.
03:08 La seule interrogation qui demeure ce matin, c'est le moment choisi par le Président,
03:12 évidemment, de la République pour l'annoncer.
03:15 Ça ne correspond pas, évidemment, aux préoccupations premières des Français aujourd'hui,
03:20 c'est l'inflation, la sécurité, l'immigration, les violences,
03:25 on s'interroge toujours sur un Emmanuel Macron qui est parfois un peu un contre-temps,
03:30 on aimerait qu'il s'intéresse davantage au sujet qui, en priorité, concerne donc les Français au Premier chef.
03:37 Et voilà, Kédi Harlette, Chabot, on vous retrouve bien évidemment à 8h15 avec Éric Revelle.

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