L'édito d'Arlette Chabot - Pourquoi la situation politique est encore pire que début juillet

  • le mois dernier
Retrouvez l'édito politique d'Arlette Chabot

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##L_EDITO_POLITIQUE-2024-08-27##

Category

🗞
News
Transcript
00:00L'édito politique avec Arlette Chabot, bonjour Arlette.
00:06Bonjour à vous tous.
00:07À la recherche du nouveau Premier Ministre, Emmanuel Macron veut continuer de consulter
00:12les responsables des partis politiques.
00:14Alors on l'a dit hier soir dans un communiqué, le Président a écarté sèchement la possibilité
00:18de nommer un gouvernement issu des forces de gauche.
00:22Il serait, dit-il, immédiatement censuré à l'Assemblée.
00:26Exit donc l'option Lucie Castet.
00:29Est-ce qu'on peut dire, Arlette, que la situation se décante comme le veut le chef de l'État ?
00:33Alors, on peut dire en tout cas que tout ça n'est pas une surprise.
00:37En fait, Emmanuel Macron suit son plan initial.
00:41Alors on sait que le chef de l'État, depuis le 23 juillet, c'est-à-dire le choix de Lucie
00:46Castet, a laissé entendre, et même très clairement, qu'il ne la nommerait pas à Matignon.
00:51Alors au fait, le premier round de négociations, de rencontres et de discussions à l'Élysée
00:56avait tout simplement pour but, en discutant avec, non seulement les représentants du
01:01Bloc central, mais aussi avec la droite républicaine et enfin avec le Rassemblement national d'hier,
01:07de démontrer qu'effectivement, un gouvernement de gauche serait immédiatement balayé par
01:13une motion de censure, qu'il y ait en son sein ou pas des ministres insoumis.
01:18C'était la proposition sacrificielle de Jean-Luc Mélenchon du week-end, soutien sans
01:24participation au gouvernement, mais le refus porte aussi, évidemment on l'a compris, sur le
01:30programme. Donc, au nom de la nécessaire stabilité institutionnelle, Emmanuel Macron
01:35renonce, enfin renonce, refuse en tout cas de nommer Lucie Castet et un gouvernement de gauche.
01:42Ce qui est plus étonnant dans le communiqué publié hier soir par l'Élysée, c'est l'invitation
01:47faite aux communistes, aux socialistes et aux écologistes de proposer des chemins,
01:51je cite ce que dit ce communiqué, pour coopérer avec les autres forces politiques.
01:57Il appartient à ses formations de le faire, dit le président de la République.
02:02Alors justement, le ton n'est pas celui d'un président-arbitre, ce qu'il doit être en ce
02:07moment Emmanuel Macron, mais c'est un président qui veut composer lui-même, on l'a compris,
02:12le gouvernement et cette invitation correspond aussi à la volonté, on le sait, d'un président,
02:18d'un Emmanuel Macron qui veut constituer une coalition allant justement des écologistes
02:24jusqu'à la droite républicaine. Ce n'est pas gagné tout simplement parce que la gauche tient,
02:28c'est un peu une illusion d'imaginer qu'elle va se briser. On sait que le peuple de gauche
02:34veut cette union. Quant aux républicains, Laurent Wauquiez l'a dit aussi clairement,
02:39pas question de participer à une coalition gouvernementale avec l'ancienne majorité.
02:45Donc il n'y a pas de solution pour l'instant. Ça, ça reste encore bloqué. Illustration de ce
02:50blocage. On sait que le président, de toute façon, il va durer ce blocage puisqu'il va partir. Voyage
02:57en Serbie de jour. Et puis donc, illustration, la conférence de presse sur la rentrée scolaire
03:02sera bien tenue par Nicole Belloubet, ministre démissionnaire.
03:06Et la rentrée démissionnaire en quelque sorte. Alors les réactions sont très vives. Gauche,
03:11colère contre le président de la République après le refus de nommer Lucie Castex. On est d'accord
03:16que la crise est encore loin d'être apaisée. Oui, les tensions vont effectivement être très
03:21fortes dans les jours qui viennent. Colère, vous l'avez dit. Marine Tondelier, Fabien Roussel
03:26appellent à des marches pour la démocratie. Je ne reviens pas évidemment longuement sur ce que
03:31disent déjà les insoumis qui parlent de coup de force et qui vont relancer la procédure,
03:36on sait, de destitution du président de la République qu'ils avaient évoqué,
03:40mais qui n'est pas soutenu par leur partenaire de gauche. Les conversations vont reprendre. Vous
03:46l'avez dit, la gauche ne sera pas à l'Elysée. Le Rassemblement national n'est pas invité.
03:51La droite républicaine va y aller par respect pour la fonction présidentielle. En tout cas,
03:58donc encore une fois, ce n'est pas pour demain que le Premier ministre sera trouvé,
04:04même si c'est la nouveauté. Le président de la République veut recevoir des personnalités qui
04:09se distinguent et se sont distinguées par leur action au service de l'État et de la République.
04:15Alors on ne va pas jouer à nouveau aux devinettes sur qui, mais une de ces personnalités sera-t-elle
04:23capable effectivement de constituer un gouvernement ? Un gouvernement qui ne sera pas rapidement
04:28renversé lui aussi ? Rien n'est fait. Alors, ce n'est pas compliqué, ça va être compliqué. Au
04:33contraire, et attention, on le disait à l'instant, est-ce que la fumée noire des barricades ne
04:38remplace pas la fumée blanche qui se fait attendre ? Merci Arlette Chabot. Restez avec
04:41nous, on vous retrouve à 8h15. Venez débattre avec nous. 0 826 300 300. Est-ce qu'on va enfin
04:47trouver un gouvernement ou est-ce qu'on s'enfonce dans une crise sans fin ? Dites-le franchement
04:52avec Arlette Chabot à 8h15. Il est 7h50 sur Sud Radio.

Recommandée