Faraglia : « Il est temps que la mascarade s'arrête » - Foot - L2 - Annecy

  • l’année dernière
En Ligue 2, la dernière place de relégable n'est pas encore totalement attribuée, Annecy (45 points) pourrait bien se sauver si Rodez ne s'impose pas contre Bordeaux. La rencontre Bordeaux-Rodez avait été arrêtée sur le score de 0-1, à la suite de l'intrusion d'un supporteur sur la pelouse et l'agression d'un joueur. Le président d'Annecy, Sébastien Faraglia, est revenu sur les faits sur le plateau de l'émission «L'Équipe du soir».
Transcript
00:00 On va revenir sur l'actualité de la Ligue 2 parce que demain la commission de la discipline de la LFP se réunit pour étudier
00:05 les suites à donner concernant le match Bordeaux-Rhodès qui a été arrêté vendredi à la 22e minute.
00:10 On rappelle ce qui s'est passé.
00:12 Boudades, le buteur de Rhodès, a été agressé par un supporter au moment où il célébrait le but.
00:18 Le match a été arrêté et n'a pas repris.
00:20 Rhodès menait 1-0.
00:22 Donc les conséquences c'est que le classement final de la saison de Ligue 2 n'a pas été enterriné.
00:27 En haut tableau, Metz n'est pas officiellement Ligue 1 et en bas de tableau, on ne sait toujours pas qui sera relégué en national.
00:33 Entre Annecy et Rhodès et ce dimanche, Tanguy, il y a eu de nouvelles réactions.
00:39 Sébastien Faraglia, vous ne le connaissez pas forcément, c'est le président du FC Annecy.
00:45 Il s'est exprimé sur le compte Twitter de son club.
00:48 Nous n'acceptons pas que Rhodès gagne sur tapis vert ce match car il s'agit de la forme de tricherie la plus élaborée,
00:54 ce qui est très grave.
00:56 C'est pourquoi les actionnaires que je représente et moi-même avons décidé que si Annecy était reléguée,
01:01 nous avons d'ores et déjà missionné notre cabinet d'avocats pour demander la réparation de notre préjudice financier au club d'Eurodès,
01:08 la LFP, à des règlements que nous respectons.
01:10 Mais si un club ment à la LFP, ce club doit assumer ses actes devant les juridictions pénales et civiles.
01:17 Forcément, le communiqué d'Eurodès n'a pas tardé puisque, on va pouvoir le lire,
01:23 le fait que M. Faraglia suspecte ouvertement et publiquement que le club soit responsable de tricheries élaborées est une honte.
01:29 Ses propos sont inadmissibles.
01:31 On ne peut pas dire dans un même élan que les violences sont inacceptables et faire le procès de la victime de ces mêmes faits de violences.
01:39 Merci Tanguy pour les faits.
01:40 Et justement, M. Sébastien Faraglia, qui est le président d'Annecy, est notre invité.
01:45 Merci d'être avec nous.
01:47 Tanguy nous a rappelé donc deux déclarations importantes, marquantes de ce dimanche.
01:51 Première question d'abord, qu'est-ce que vous attendez de la commission qui se tiendra demain, président ?
01:58 Tout d'abord, bonsoir à toutes et à tous.
02:01 Ce que j'attends, c'est une décision rapide pour que ce championnat se termine sur le terrain, tout simplement.
02:11 Alors, on va rebondir sur vos propos.
02:12 Ce sont des propos, évidemment, qui font beaucoup réagir.
02:16 Vous évoquez une forme de tricherie.
02:18 Est-ce que vous pouvez préciser votre pensée ce soir dans l'équipe du soir ?
02:24 Mes propos, ils sont simples.
02:27 La position de Rodez, c'est qu'il s'inscrive comme victime.
02:32 Moi, je n'ai pas jugé ça, je n'étais pas au match.
02:36 Il y a des images, tout le monde les a vues et chacun en fera son appréciation.
02:41 Si demain, la commission devait donner un verdict d'une victoire sur Tabiver pour Rodez,
02:49 la victoire à 3 points, mécaniquement, la victime, ça devient le football club d'Annecy.
02:56 Donc, dans cette posture de potentielle victime, nous, on va rechercher le coupable.
03:03 Et évidemment, on va entamer les procédures pour demander réparation du préjudice.
03:10 Donc, pour être concret, le coupable, c'est le supporter ?
03:12 Je ne dis rien de plus que tout ça.
03:16 Ma posture hier sur vos collègues des RMC était, au nom du bon sens et de l'équité,
03:22 ce match devait se rejouer rapidement.
03:26 Nous, nos 45 points, on les a acquis sur le terrain.
03:29 Et on demande la même chose pour Rodez.
03:31 Après, s'il doit gagner à Bordeaux,
03:34 je serai le premier à appeler le président de Bordeaux pour le féliciter.
03:37 Donc, vous voulez que le match soit rejoué entre Bordeaux et Rodez,
03:41 alors qu'à la 22e minute, Rodez menait un zéro et que le match a été arrêté.
03:44 C'est ça que vous souhaitez ?
03:47 Ça, c'est effectivement, c'était la posture du club et la mienne hier,
03:51 en fonction des éléments qu'on avait.
03:54 Et elle n'a pas changé ?
03:57 Elle commence à changer un peu au regard de tout ce qu'on entend
04:01 et de tout ce qu'on lit et certainement tout ce qu'on entendra demain.
04:05 C'est-à-dire, est-ce que vous pouvez être plus clair ?
04:07 Dites-nous clairement, si votre position a évolué,
04:10 quelle est-elle ce soir à 23h25 ?
04:14 Ma position, elle est simple.
04:16 J'essaie d'être factuel.
04:19 Il y a un match qui est arrêté sur une décision de l'arbitre,
04:21 sur un certificat médical prétextant une commotion.
04:27 Une commotion, il n'y a pas à juger ça, le match s'arrête.
04:31 Nous, à ce moment-là, on est au PFC
04:34 et on se dit qu'il s'est passé quelque chose de très grave.
04:38 Et il ne s'agit pas de minimiser ce qui s'est passé.
04:41 Pour autant, dans le même temps des conférences de presse,
04:45 on entend le président et l'entraîneur de Rhodes
04:48 qui nous annoncent que leur joueur est parti à l'hôpital
04:53 pour prévention et sous contrôle médical.
04:59 On a le président de Rhodes, dans un second temps,
05:01 qui annonce qu'il se rangera la décision de la commission,
05:03 mais dans le même temps, il envoie ses joueurs en vacances.
05:07 Et puis ce matin, on lit dans la presse que le représentant du parquet
05:13 nous dit que finalement, le joueur n'est jamais allé à l'hôpital,
05:16 il est resté au stade.
05:19 Et pire que ça, le certificat laisse à supposer
05:22 qu'il n'est pas conforme au règlement.
05:25 Bon, maintenant, vous inversez les rôles, vous vous mettez à ma place.
05:29 Vous prenez un petit peu de recul et vous re-regardez les images.
05:34 On a un supporter bordelais qui descend sur le terrain,
05:36 qui n'a évidemment rien à faire à ce moment-là, à cet endroit.
05:39 Et là, il est condamnable, il sera condamné, jugé, c'est pas le débat.
05:46 Mais quand on parle d'agression,
05:50 il faut plutôt remettre les bons mots sur les images.
05:52 C'est une poussée d'un groupe de joueurs de Rhodes
05:55 qui vient fêter le but devant le Cop.
05:59 Et là, il y a deux joueurs de Rhodes qui tombent au sol.
06:02 Bon, il y en a un qui se relèvera après une commotion avérée par le docteur de Rhodes.
06:09 Et le deuxième, il ne sait pas s'il doit se relever ou pas.
06:12 Les images, elles parlent d'elles-mêmes.
06:15 Voilà, donc c'est vrai que ma position entre hier et aujourd'hui, elle commence à changer.
06:19 Et j'ai envie de dire qu'il est temps que la mascarade s'arrête et que, voilà, soit...
06:24 Soit, effectivement, il y a une volonté manifeste de Rhodes
06:26 d'enrayer la tenue de ce match et il doit être sanctionné.
06:30 Au même titre qu'il faut sanctionner les agressions.
06:33 Au même titre qu'on sanctionnerait un joueur qui simule une faute
06:36 et qu'on se rend compte avec la vidéo qu'il a supercheré.
06:40 Et puis, si effectivement le match doit se rejouer,
06:44 qu'il se rejoue vite sur le terrain.
06:47 Tout simplement.
06:48 - Dans quelques instants, nous verrons...
06:50 - La donne n'a pas changé.
06:51 Même si nous... Excusez-moi, mais même si Annecy a joué sa 38e journée,
06:56 la donne pour Rhodes n'a pas changé.
06:57 Il faut aller gagner à Bordeaux pour se sauver.
07:00 - Merci.
07:01 - C'était le cas avant le match et c'est toujours le cas.
07:04 - Merci beaucoup Sébastien Faraglia.
07:05 On sera dans quelques instants avec Bernard Serin,
07:07 qui est le président du FC Metz et qui est également notre invité.
07:10 Dev Apadou a une question pour vous, Sébastien Faraglia.
07:13 On le rappelle, président d'Annecy, qui est notre invité.
07:16 - Oui, bonsoir, président.
07:18 Moi, je comprends votre demande, votre envie absolue
07:24 de faire toute la lumière sur les événements d'hier.
07:28 Et je pense qu'on partage à peu près tous cette envie,
07:32 cette volonté pour qu'il y ait le plus de transparence possible
07:35 et que la décision qui doit être prise soit la plus juste.
07:38 Mais entre cette demande-là, qui est tout à fait légitime,
07:43 et les mots utilisés, c'est-à-dire vous parlez de triche élaborée,
07:46 ça veut dire que c'est quelque chose qui a été pensé, concerté,
07:49 ce n'est pas un truc d'opportunisme.
07:52 Je trouve qu'il y a une violence dans le terme.
07:58 Et puis surtout, sans savoir exactement ce qu'a subi le joueur,
08:04 c'est-à-dire qu'à ce point-là de l'histoire,
08:06 et je vous dis ça, je n'en sais pas plus que vous,
08:08 mais à ce moment-là de l'histoire...
08:10 - Vous verrez demain.
08:11 - Ça veut dire que vous avez des éléments qu'on n'a pas.
08:13 - Le joueur, il a un jour d'ITT.
08:15 C'est-à-dire qu'on lui a mis un jour d'ITT
08:17 pour garder la procédure sur le supporter de Bordelais.
08:20 Un jour d'ITT.
08:21 Vous savez, à Annecy, on a des docteurs aussi expérimentés.
08:24 Une commotion sur un joueur de foot, c'est 8 jours d'ITT minimum.
08:31 Après, voilà, moi, ce que je vous dis,
08:34 c'est que je lis, j'entends, je regarde.
08:38 Et tous ceux qui lisent et qui entendent
08:40 et qui regardent les mêmes choses que moi,
08:43 même s'ils sont très éloignés du FCNC ou de Rodèze, ils font les mêmes conclusions.

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