HANDICAP / Comment démocratiser la pratique du sport?

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00:00 Aujourd'hui avaient lieu les assises du handisport pour la première fois en Indre-et-Loire.
00:04 Un rendez-vous pour parler de l'accès au sport pour les personnes en situation de handicap physique ou sensoriel.
00:10 En Indre-et-Loire, moins d'un pour cent d'entre elles disposent d'une licence sportive.
00:14 On en parle tout de suite avec notre invité.
00:17 Bonjour Denis Gauthier.
00:19 Bonjour Faustine.
00:20 Vous êtes président du comité handisport d'Indre-et-Loire.
00:23 Oui.
00:24 25 clubs sportifs du département adhèrent à ce comité.
00:28 Oui.
00:28 Ça veut dire qu'il n'y a que 25 clubs en Indre-et-Loire qui proposent des offres d'handisport ?
00:33 Oui, effectivement.
00:34 Aujourd'hui, il y a une grosse rupture d'égalité dans le domaine de la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap.
00:40 Il faut savoir qu'en Indre-et-Loire, il y a 24 000 personnes en situation de handicap et on atteint péniblement 1% de licenciés.
00:47 Quand en comparaison avec le public d'E-Valide, on compte 26% de licenciés,
00:52 toutes disciplines confondues, sans parler de ce même public qui peut avoir accès aux salles sportives ou au footing le matin.
00:58 Donc on est vraiment dans une rupture d'égalité importante.
01:00 Donc concrètement, qu'est-ce qui bloque cet accès au sport ?
01:03 Ce qui bloque, c'est aujourd'hui la communication.
01:06 C'est-à-dire que les personnes elles-mêmes en situation de handicap méconnaissent véritablement le rôle et les missions du mouvement handisport.
01:13 Et de manière générale, quand elles le connaissent, elles l'associent à la pratique de haut niveau.
01:17 Parce qu'effectivement, aujourd'hui, quand on parle du handisport, c'est principalement dans le cadre de la compétition et du haut niveau.
01:22 Et en fait, elles se disent que ce n'est pas fait pour elles.
01:25 Alors qu'en fait, le handisport, c'est d'abord et avant tout l'accès à la pratique de loisirs.
01:28 Et après, évidemment, la compétition aussi.
01:31 Donc c'est vraiment un gros problème, un gros défaut de communication, qui est important aujourd'hui de recontextualiser aussi.
01:36 Donc c'est la communication.
01:37 Mais est-ce qu'il y a une offre suffisante ?
01:40 Non, évidemment, c'est déjà la communication, parce que notre public même ne se sent effectivement pas forcément concerné.
01:47 Et de manière générale, l'ensemble des acteurs aussi qui sont dans le champ du médico-social
01:53 et qui travaillent auprès de notre public, mais connaissent également notre rôle et notre objectif.
01:58 Donc si vous voulez, finalement, tout ça joue plus qu'en notre défaveur.
02:03 Et concrètement, qu'est-ce qu'on a besoin en fait, quand on est une personne en situation de handicap, qu'on veut faire un sport ?
02:11 Il y a des modalités d'accès particulières dont on a besoin, qui ne sont pas présentes dans tous les clubs ?
02:18 Non, pas forcément.
02:19 Ce qu'on a besoin, c'est déjà d'accompagnement et en tout cas de faire le sport qu'on a choisi.
02:27 Et non pas d'aller au club le plus proche de chez soi et d'aller faire un sport par défaut.
02:32 Aujourd'hui, on fait tous le sport qui nous anime.
02:34 Et ça doit être la même chose aussi pour les personnes en situation de handicap.
02:38 Et en Indre-et-Loire, d'ailleurs, on travaille un peu sur cet accès au sport.
02:41 Il y a une charte d'engagement qui a été signée en 2022 entre plusieurs collectivités et structures dans le département.
02:48 En quoi consiste cette charte ? Et ce qu'elle a en effet ?
02:51 Cette charte d'engagement du Rwandi Sport ?
02:53 Oui.
02:54 Donc c'est nous qui en sommes à l'initiative, effectivement.
02:56 Et donc cet après-midi se tenaient les premières assises du Rwandi Sport.
02:59 En fait, c'est au regard du constat que j'évoquais tout à l'heure et des chiffres qui sont particulièrement tragiques,
03:05 où en fait on s'est dit qu'on ne pouvait pas travailler seul et qu'il fallait en fait,
03:09 finalement, associer l'ensemble des forces vives de notre département
03:13 et travailler deux paires avec l'ensemble des interlocuteurs
03:15 qui ont un rôle à jouer dans le développement du sport pour tous.
03:18 Et c'est dans ce contexte-là que cet après-midi s'est tenu les premières assises
03:22 qui aujourd'hui, au travers de cette charte, ont fait écho au national,
03:26 puisqu'il y avait donc la ministre qui n'était pas présente physiquement,
03:29 mais qui avait adressé un message vidéo et un enregistrement,
03:33 et qui montre effectivement que cette charte, elle est au-delà du département 30 sectes
03:38 et qu'elle va faire école dans l'ensemble de la France,
03:42 puisqu'en fait elle va chercher l'ensemble des compétences des différents acteurs.
03:48 – Et dans le département, elle a un effet déjà ?
03:51 – Bien sûr.
03:52 – Il y a eu plus de licenciés ?
03:53 – En un an, on a eu une hausse de 20% de licenciés,
03:59 donc en fait on est passé de à peine 1% à 21%.
04:04 En 12 mois, on a plus que doublé.
04:07 – D'accord, donc en fait les 1% ce n'est plus l'actualité ?
04:09 – Non, c'était il y a 12 mois.
04:10 – Vous êtes passé à 21% ? – Oui.
04:13 – Donc ça a un effet ?
04:14 – Voilà, ça a eu un effet, sur les 23 400 personnes en situation de handicap.
04:19 – Eh bien merci Denis Gauthier.
04:21 – Merci beaucoup.
04:21 [Silence]

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