Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Notre après-midi d'info se poursuit sur l'antenne de CNews. Dans un instant, nous serons en direct de la manifestation parisienne avec toutes nos équipes déployées sur le terrain pour nous faire vivre cette mobilisation, la quatorzième du genre, contre la réforme des retraites.
00:00:13 On verra si les raisins de la colère sont toujours là, si la rue peut encore s'exprimer et peut encore espérer quoi que ce soit, sachant que dans deux jours, il y a aussi un rendez-vous parlementaire très attendu dont on connaît plus ou moins l'issue.
00:00:28 On le vérifiera juste après, un court rappel des titres en compagnie de Maureen Vidal. C'est parti.
00:00:33 Aujourd'hui commence au Sénat l'examen d'un projet de loi autorisant la police à activer les smartphones et autres appareils électroniques à distance, écouter les conversations d'un téléphone, lire les SMS envoyés et reçus ou encore exfiltrer des données.
00:00:48 Un projet de loi qui pourrait aider les policiers et améliorer la rapidité des enquêtes.
00:00:52 Selon une étude du ministère de l'éducation, un jeune français sur dix est en difficulté de lecture et près de la moitié d'entre eux est illettré.
00:01:00 Cette étude s'appuie sur des tests réalisés sur plus de 750 000 participants à la journée Défense et Citoyenneté en 2022.
00:01:07 Sur ces jeunes âgés de 16 à 25 ans, 11,2% sont en difficulté dans le domaine de la lecture et 10% ont des acquis limités dans la compréhension.
00:01:15 Le prince a arrivé au tribunal pour un procès contre un tabloïd. Le duc de Sussex a dénoncé l'intrusion de la presse dans sa vie privée.
00:01:22 Il a déclaré que chaque article à son sujet l'avait fait souffrir, selon ses mots.
00:01:26 Il s'agit de la première fois depuis 130 ans qu'un membre de la famille royale britannique répond aux questions d'un tribunal.
00:01:32 Merci beaucoup. Je vous le disais, nous sommes ensemble pour suivre le cortège parisien qui s'était lancé aux alentours de 14h20 et dont le point d'arrivée d'ici quelques heures sera la place d'Italie.
00:01:42 On va le commenter dans un tout petit instant. Pour m'accompagner sur ce plateau, changement d'équipe.
00:01:46 Bonjour Bertrand Cavalier, de retour sur notre antenne. Je rappelle que vous êtes général de division de la gendarmerie.
00:01:53 Vous êtes aussi expert en sécurité. Vous êtes venu en cette qualité aujourd'hui parce qu'on parlera des éléments perturbateurs au sein de ce cortège.
00:01:59 Jean-Claude Dassier est là également. Bonjour Jean-Claude.
00:02:02 J'en arrive de la manif. En effet, il n'y avait pas beaucoup, beaucoup de monde. J'imagine qu'on en reparlera.
00:02:07 Vous nous ferez un petit retour d'expérience alors.
00:02:09 Très rapide, parce qu'encore une fois, il n'y avait pas la grande foule.
00:02:12 Et puis à Maurice Bucot aussi pour nous parler du dispositif policier en place.
00:02:16 Rejoignons une de nos équipes pour prendre un petit peu la teneur de la mobilisation du jour.
00:02:19 Bonjour. Que se passe-t-il et quel est le message envoyé par les quelques irréductibles, les manifestants qui décident de s'accrocher coûte que coûte à cet espoir que la rue puisse faire plier le gouvernement ?
00:02:34 Alors là, dans un premier temps, Nelly, vous voyez, on est à l'arrêt parce que la manifestation est très dispersée.
00:02:38 Et les policiers en tête de cortège s'arrêtent un peu souvent pour rattrouper un petit peu le monde.
00:02:44 La manifestation, elle s'est lancée il y a un peu plus d'une heure.
00:02:48 L'ambiance est bon enfant, malgré, comme vous le disiez, quelques perturbateurs.
00:02:51 Vous entendez la musique en fond.
00:02:53 Et les manifestants qui scandent des slogans anti-Macron, tels que Macron dictature ou Macron onus horribilis.
00:02:59 On crie aussi, on ne battra pas en retraite.
00:03:02 Il semble y avoir effectivement un petit peu moins de monde que prévu.
00:03:05 Certains manifestants avec qui on a discuté se disent déçus pour le moment du nombre de manifestants qui a visiblement baissé.
00:03:12 Mais leur motivation, elle, est intacte.
00:03:14 Ils promettent de ne rien lâcher, même si la loi entre en vigueur.
00:03:17 Merci beaucoup. Et on vous retrouvera bien sûr un petit peu plus loin lorsque le parcours et le cortège aura repris sa marge.
00:03:24 Bertrand Cavalier, nous sommes là un petit peu à un tournant parce qu'on connaît cette image du boulevard du Montparnasse.
00:03:30 On sait que c'est souvent là que les choses commencent à se gâter.
00:03:33 Et de facto, les services de sécurité le savaient.
00:03:37 Il y avait un certain nombre de membres de l'ultra gauche qui se constituent ensuite en Black Bloc, comme on dit communément,
00:03:43 qui avaient décidé de répondre présent.
00:03:46 Est-ce qu'on a quelques informations sur leur capacité de frappe aujourd'hui ?
00:03:49 Là, il y a environ 200 Black Bloc qui ont été identifiés.
00:03:55 Tout le défi des forces de l'ordre, des gendarmes et des CRS, c'est de pouvoir intervenir avant qu'ils s'agrègent
00:04:00 et qu'ils constituent une sorte de deux masses à partir de laquelle ils peuvent affronter les forces de l'ordre, dégrader.
00:04:07 C'est leur mode opératoire habituel.
00:04:09 Donc on est là maintenant, je pense, dans les minutes qui vont suivre,
00:04:14 dans l'un des moments les plus sensibles de cette opération de maintien de l'ordre.
00:04:20 Sachant que les Black Bloc ne bénéficient pas d'un effet attendu,
00:04:26 parce qu'il y a peu de manifestants, il n'y a que 10 000 manifestants, je cite les chiffres que je connais,
00:04:31 lorsque vous avez des très grandes manifestations, 50 000, 100 000, 200 000,
00:04:35 là c'est une situation pour eux qui est idéale pour pouvoir se fondre dans la foule et à partir de cette foule, commencer à agir.
00:04:43 Donc il n'y a pas la densité attendue ?
00:04:45 Il n'y a pas le volume ni la densité, mais ils sont là et ils vont de toute façon essayer d'agir.
00:04:49 Mais à voir quel sera le niveau d'intensité de leurs actions dans les minutes ou dans l'heure qui suit.
00:04:57 200 éléments, on parlait de 1000 potentiellement identifiés, identifiables,
00:05:02 c'est déjà de nature à causer pas mal de dégâts, d'autant qu'on est là quand même pas très loin de la retombe, on le précise.
00:05:09 Avec 200, il y a déjà une capacité de nuisance, ils peuvent agir.
00:05:13 Ils sont très déterminés, bien équipés, souvent ils ont positionné le long de l'itinéraire du cortège des colis ou des valises
00:05:27 dans lesquelles ils placent tout ce qui est armes par destination que l'on connaît aujourd'hui.
00:05:33 Donc on peut s'attendre à des affrontements très sérieux, mais ça dépendra encore une fois du contexte.
00:05:41 Est-ce que le contexte leur permettra d'agir comme ils l'ont fait lors des dernières manifestations ?
00:05:45 Bien sûr, on reste attentifs, on sent bien qu'on est potentiellement à un point de bascule comme vous nous le disiez.
00:05:51 C'est donc un calme plutôt précaire qui règne en tête de cortège.
00:05:55 Est-ce que pour un complément d'information à Maury Bucaud,
00:05:57 est-ce qu'on peut parler aussi du dispositif qui a été mis en place pour contrer ces débordements possibles ?
00:06:02 Oui, et je voulais juste revenir deux secondes sur ce qu'a dit Bertrand Cavalier.
00:06:06 Il y a eu deux types de violences dans ces manifestations. Il y a eu la fois dans les cortèges pendant les manifestations
00:06:12 avec les traditionnels black blocs et les personnes qui s'y agrègent.
00:06:15 Et puis vous avez eu, après les manifestations, à plusieurs reprises, des espèces de cortèges sauvages
00:06:20 qui se sont dispersés dans Paris et qui ont notamment profité à un moment de la grève des poubelles pour incendier des poubelles.
00:06:25 Ça avait semé un sacré chaos dans les rues de Paris.
00:06:27 Et là, ce qui se passe, c'est qu'à priori, cette deuxième forme de débordements et de violences devrait être moindre.
00:06:33 Puisque ce que nous disaient des sources policières, c'est qu'à priori, comme les étudiants et les lycéens sont moins mobilisés
00:06:39 puisque concentrés sur leurs examens de fin d'année ou les ont déjà passés et donc sont partis,
00:06:46 et bien à priori, ils seront moins présents.
00:06:48 Et donc, on peut s'attendre à ce qu'il y ait moins de débordements après la manifestation dans les rues de la capitale.
00:06:53 Voilà ce que je voulais préciser.
00:06:55 Merci beaucoup. Alors, j'aimerais qu'on parle aussi de la mobilisation voulue aujourd'hui par les syndicats
00:07:00 et par un certain nombre de partis politiques qui ont répondu présent.
00:07:04 On a entendu Jean-Luc Mélenchon tout à l'heure longuement.
00:07:06 On voit aussi que beaucoup de questions dans l'hémicycle portent sur ça
00:07:09 puisque dans deux jours, il y a un autre rendez-vous parlementaire, celui-là qui veut être la continuité,
00:07:15 le bras armé syndical pour tenter d'abroger cette réforme des retraites dont on connaît un petit peu l'issue
00:07:22 puisqu'on sait que sur le plan constitutionnel, le gouvernement peut très bien invoquer l'article 40 et ne s'en privera sans doute pas.
00:07:29 Je vous propose d'écouter la teneur de ce que disait Laurent Berger avant que le cortège ne s'élance tout à l'heure.
00:07:33 La démocratie, c'est aussi accepter les résultats à la fin. Il n'y a pas d'illégalité dans cette réforme.
00:07:41 Moi, je trouve que c'est quand même une victoire à la pire use si jamais c'est comme ça que c'était vécu par le président de la République
00:07:47 et la première ministre. Je leur dis attention, attention sur les questions de pouvoir d'achat, d'organisation du travail, de dialogue social.
00:07:53 Si vous voulez nous présenter des mesurettes, ça ne va pas passer.
00:07:56 Ce n'est pas la fin de l'histoire. Il y aura un mois de septembre, un mois d'octobre. On verra bien ce qui se passera.
00:08:00 Jean-Claude Dassier, ce qu'on comprend, c'est que lui va plus avant encore. Il dit qu'il y a un terreau social. Attention, il est fertile.
00:08:05 Pour moi, c'est la déclaration du jour qui déjà signe, me semble-t-il, où va rendre très difficile le maintien de l'unité syndicale.
00:08:13 L'intersyndicale doit se réunir ce soir ou demain, nous verrons.
00:08:17 Déjà, le discours de Mme Binet, la nouvelle patronne de la CGT, et le discours que nous venons d'entendre de M. Laurent Berger n'est plus du tout le même.
00:08:26 Laurent Berger sait que l'affaire est cuite, que c'est terminé. Il n'y a pratiquement personne dans la rue.
00:08:31 Enfin, n'exagérons rien, il y a peu de monde dans la rue, beaucoup de permanents des syndicats.
00:08:36 Donc, il va falloir passer à autre chose. Il le dit d'ailleurs.
00:08:39 Les salaires, le pouvoir d'achat, les conditions de travail, il y a moult choses à faire pour que ce pays se remette à fonctionner normalement sur des bases qui soient acceptées
00:08:50 et par les entreprises et évidemment par les syndicats de salariés ou par les salariés tout couverts.
00:08:55 Donc, pour moi, au-delà du nombre de manifestants peu importants, qui à mon avis est surtout essentiellement constitué de permanents de la vie syndicale,
00:09:07 ce qui compte, c'est que M. Berger a mis un terme à mes yeux et à mes oreilles.
00:09:12 Ce soir, à la manifestation contre les retraites, c'est fini. Elle est dans le journal officiel, déjà c'est terminé.
00:09:18 Mais en revanche, il ouvre une nouvelle perspective et on verra comment le président et comment le nouveau patron du Medef,
00:09:26 qui va être élu bientôt, s'en sortira. Rediscutons des conditions de travail, rediscutons des salaires, etc.
00:09:32 Il y a du grain à moudre, comme disait Bergeron il y a 30 ans.
00:09:35 Et on rebarre un petit peu l'écart parce qu'à la tête de beaucoup de syndicats, il va y avoir là des chaises musicales.
00:09:41 En tout cas, il y a déjà pas mal de choses.
00:09:44 Laurent Berger qui est sur le départ, Sophie Binet qui montre aussi un petit peu de quel bois elle se chauffe depuis quelques semaines.
00:09:50 Mme Binet, elle est obligée d'être radicale et dure parce qu'elle est arrivée là dans des conditions un peu particulières.
00:09:55 C'est peut-être le fond de sa pensée. Si c'est ça, on n'est pas sortis de l'auberge.
00:09:59 Il serait peut-être temps quand même que la CGT réfléchisse à un discours qui tienne un peu plus compte de l'intérêt général des Français
00:10:05 plutôt que des intérêts de la CGT.
00:10:07 Justement, on va voir qu'un nouveau mode d'action aussi de la CGT depuis quelques semaines, c'est d'investir.
00:10:11 Vous savez, les sièges d'entreprises ou les sièges symboliques, sièges sociaux,
00:10:15 pour tenter de faire valoir leurs arguments et montrer leur force de frappe et frapper les esprits.
00:10:21 Ça a été le cas encore ce matin. Regardez, il y a eu une tentative d'investir le siège des JO de Paris en disant
00:10:30 « s'il n'y a pas d'abrogation de la réforme des retraites, forcément, il n'y aura pas de JO ».
00:10:38 Alors, on ne sait pas dans quelles mesures ils vont parvenir à leur objectif, bien évidemment.
00:10:42 Ça reste encore très incertain tout cela.
00:10:45 On verra si on peut parler de flop de mobilisation.
00:10:48 Tandis que nous a rejoint Sabrina Eirich Roubaix.
00:10:52 Merci d'être là.
00:10:54 Merci à vous.
00:10:56 Vous reprenez un peu vos esprits. Je rappelle que vous êtes députée Renaissance des Bouches du Rhône.
00:11:00 On parlait de la mobilisation qui est en train de s'amoindrir au fur et à mesure des semaines.
00:11:05 Est-ce que c'est un peu le chant du signe ? Est-ce que c'est la der des ders ?
00:11:09 Est-ce que vous n'avez pas entendu le propos de Jean-Claude ?
00:11:11 Mais Laurent Berger relance une autre forme de mobilisation sociale au sens large, dont il va falloir tenir compte aussi pour vous majorité.
00:11:19 Non seulement. Alors j'ai écouté les déclarations de Laurent Berger.
00:11:23 Non, ce que je vois, c'est un certain...
00:11:25 Bien sûr, on le voit, ce n'est pas une démobilisation.
00:11:28 Les gens sont moins mobilisés. Beaucoup de choses peuvent l'expliquer.
00:11:31 C'est qu'à un moment donné, et moi je l'entends puisqu'on me le dit tous les jours, on m'interpelle dans la rue, il faut savoir s'arrêter.
00:11:37 Je pense que là, les Français le disent clairement, il faut savoir s'arrêter.
00:11:40 On commence un combat, et Laurent Berger a raison de dire...
00:11:44 Enfin, pour le coup, moi je sais que parfois je peux être à contre-courant.
00:11:47 Il y aura d'autres manières aussi de faire participer certaines idées.
00:11:51 Mais sur la réforme des retraites, on voit bien, on a promulgué la loi, le président de la République a fait passer des décrets.
00:11:56 Donc je pense que l'homme, comment dire, sensé qu'est Laurent Berger, a raison de dire il y a d'autres combats, menons-les.
00:12:03 Et il faut savoir à un moment donné dire ça y est, c'est fini.
00:12:06 On fait tout ce qu'on avait à faire, et rappelez-vous ce qu'avait dit Elisabeth Borne, il n'y a pas de vaincus, il n'y a pas de vainqueurs.
00:12:11 Et c'est moi en tout cas...
00:12:13 Mais que répondez-vous à Jean-Luc Mélenchon qui disait tout à l'heure, quoi qu'on propose, quoi qu'on soumette à l'Assemblée, il n'y a plus vraiment de pouvoir législatif, on est face à un mur.
00:12:23 Alors comment voulez-vous avancer sur des questions aussi éminemment importantes que les sociales, si à chaque fois le gouvernement fait obstruction ?
00:12:29 Non, c'est pas ça. C'est que Jean-Luc Mélenchon veut la 6ème République.
00:12:32 Donc de toute manière, il ne s'arrêtera pas, il sera toujours dans sa logique.
00:12:36 Sauf que dans ses propos, il ne tient pas compte de la réalité du terrain.
00:12:41 Lui continue, et les LFI continuent, et la NUPES continue à s'agiter, là où les gens sont déjà dans leur vraie vie, passés à autre chose.
00:12:48 Moi je le vois tous les jours, les sujets sont vastes, on a encore plein de sujets, le logement, le harcèlement scolaire.
00:12:54 Donc non, ce que je crois Nelly, c'est que Jean-Luc Mélenchon peut continuer quand même un peu à se débattre.
00:12:59 En tout cas, Laurent Berger lui a bien répondu.
00:13:02 Et de dire qu'on n'a pas des outils démocratiques, c'est complètement délirant, et les gens le voient.
00:13:09 Alors, je vous propose de partir à Paris avec une intervention en direct du maire du 13ème arrondissement,
00:13:16 qui est directement concerné par cette mobilisation aujourd'hui.
00:13:18 Bonjour Jérôme Coumet, merci de répondre à nos questions en direct de votre bureau, de votre mairie aujourd'hui.
00:13:24 Est-ce que vous nourrissez quelques craintes ? Est-ce que vous vous dites, au-delà de la mobilisation,
00:13:29 les cortèges passent toujours par les mêmes endroits, il y a toujours une forme de stigmatisation de ces abords de la place d'Italie,
00:13:36 dont vous êtes le maire, les riverains sont un peu excédés, les commerçants aussi,
00:13:40 où vous vous dites "bon ben voilà, moi je suis pour la contestation de la réforme des retraites,
00:13:45 et tous les moyens sont bons pour se faire entendre".
00:13:50 Tout d'abord, le manifesté c'est un droit constitutionnel, quelle que soit la manifestation.
00:13:55 Et je pense que personne dans notre pays n'est contre le principe de ce droit constitutionnel.
00:14:01 Quoi qu'on a dit ça, évidemment moi en tant que maire, mon souci c'est de se préparer.
00:14:06 Et c'est beaucoup de travail en amont pour les services, pour sécuriser les chantiers,
00:14:11 pour enlever les colonnes de verre, pour sécuriser les grilles d'arbres,
00:14:15 pour aller voir les commerçants, les prévenir, pour prévenir les gardiens d'immeubles, etc.
00:14:21 Donc c'est beaucoup d'investissement.
00:14:24 Il n'empêche que je pense que comme quand la police surveille un cortège,
00:14:28 c'est pour que les choses se passent correctement et bien, si possible,
00:14:33 et pour que les manifestants puissent défendre leur cause, quelle qu'elle soit.
00:14:37 14 mobilisations, on le rappelle, dont une grande partie qui sont passées par chez vous.
00:14:42 Est-ce que c'est quand même une forme de lassitude au passage de ces cortèges,
00:14:45 même s'ils sont de plus en plus clairesemés et de plus en plus étalés dans le temps ?
00:14:49 C'est évidemment des contraintes, je ne vais pas vous le cacher.
00:14:52 Il n'empêche qu'on a rendu une mobilisation aussi importante sur un sujet.
00:14:57 Et d'ailleurs je constate que même si le cortège est évidemment moins important aujourd'hui,
00:15:01 qu'au niveau des sondages, cette réforme des traites est toujours extrêmement contestée au sein des Français.
00:15:08 Et donc c'est peut-être ça aussi qu'il faut noter.
00:15:12 Il y a encore une mobilisation très fin des Français quand ils s'explosent à travers ces enquêtes d'opinion.
00:15:18 Est-ce que vous diriez, comme un Jean-Luc Mélenchon ou comme le groupe Yot tout à l'heure,
00:15:23 dans l'hémicycle, qu'il y a aujourd'hui, pour reprendre Jean-Luc Mélenchon,
00:15:27 un déni de démocratie ou un détournement de la démocratie
00:15:31 en agitant et en brandissant des outils législatifs pour bloquer les propositions de loi ?
00:15:39 Je pense évidemment à la niche parlementaire de l'IOD jeudi.
00:15:42 Je n'ai pas l'habitude de m'aligner sur ce que dit M. Mélenchon.
00:15:47 Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un sentiment dans le pays
00:15:50 que la démocratie a été un peu abîmée à travers tout ce qui s'est passé.
00:15:55 Le fait qu'il y ait une loi très importante qui n'arrive pas à son terme à l'Assemblée nationale,
00:16:01 c'est quand même un sujet.
00:16:03 De voir une contestation aussi forte, c'est un sujet.
00:16:06 De voir des syndicats très unis qui avaient essayé de tendre des perches, de tendre la main,
00:16:12 je pense notamment à la CFDT et ses mains n'ont jamais été saisies.
00:16:16 Ça va laisser évidemment quelques traces dans notre pays.
00:16:19 Une dernière question.
00:16:21 Par quoi ça va passer maintenant la contestation sociale ?
00:16:25 Il faudra que les syndicats reprennent langue avec l'exécutif
00:16:29 pour revenir à la table des négociations ou vous n'y croyez pas du tout ?
00:16:33 Si, il faudra que quelque chose se passe mieux.
00:16:36 Il me semble que la balle est plutôt dans le camp du gouvernement.
00:16:39 On ne peut pas dire qu'il y a eu une vraie volonté de dialoguer avec les syndicats.
00:16:43 Mais comme ça a été très justement dit il y a quelques instants,
00:16:47 il y a beaucoup de sujets sur la table.
00:16:49 Il y a le sujet salarial, les salaires qui sont reniés par l'inflation.
00:16:53 Il y a beaucoup de sujets de droits du travail.
00:16:55 Et puis plus largement il y a des grands sujets du fonctionnement des services publics
00:16:59 ou enfin des questions comme le logement qui arrive dans le devant de la scène.
00:17:03 Il y a beaucoup de sujets sur lesquels le gouvernement peut se saisir
00:17:07 et sur lesquels ils peuvent aussi entamer un dialogue avec les syndicats,
00:17:11 ce qui manque quand même très notablement dans nos pays d'entre nous.
00:17:14 Merci beaucoup M. le maire d'avoir été en direct.
00:17:17 On continue évidemment à suivre ce qui se passe dans le cortège.
00:17:20 On parle d'une mobilisation pour l'instant assez faible.
00:17:23 Bertrand Cavaillé, un petit mot.
00:17:25 On parlait d'entre 60 et 80 000 personnes à Paris, 400 à 600 000 en France.
00:17:30 Des informations qui vous parviennent, on serait bien en deçà quand même en termes de volume.
00:17:34 Et d'ailleurs on le voit dans la rue quand même.
00:17:36 En tout cas pour ce qui est de Paris, on est en deçà par les chiffres que je connais.
00:17:42 D'ailleurs on le voit, les images parlent d'elles-mêmes.
00:17:45 Après, je ne veux pas traduire ça en termes de résonance politique.
00:17:50 C'est un fait que cette manifestation ne réunit pas autant d'individus
00:17:56 que l'ont fait les autres il y a encore un mois ou deux mois.
00:18:01 Alors on va le vérifier justement dans le cortège.
00:18:04 Et puis je reviens vers vous Amaury avec une de nos équipes
00:18:06 pour nous confirmer ou nous infirmer le commentaire de Bertrand Cavaillé
00:18:10 sur la mobilisation du jour.
00:18:12 Vous commencez à en avoir vu des manifestations, on est à la 14ème.
00:18:16 On est vraiment sur un ratio bien moins, bien inférieur à ce qu'on a pu apercevoir.
00:18:21 Oui c'est le sentiment que l'on a ici dans le cortège parisien.
00:18:25 On vient de passer la tour Montparnasse et je peux vous dire que le cortège en lui-même
00:18:29 est très dispersé, moins dense qu'à l'habitude.
00:18:32 Et on sent aussi moins d'ambiance qu'habituellement.
00:18:35 Et c'est vrai qu'il y a normalement beaucoup de musique, de chant.
00:18:39 Mais dans tous les cas nous, nous sommes en tête de cortège,
00:18:41 c'est beaucoup plus calme qu'à l'habitude.
00:18:43 Alors je vous l'ai signalé tout à l'heure, je vous le répète,
00:18:45 c'est quand même cette présence des éléments radicaux.
00:18:47 Mais là aussi, bien moins nombreux que lors notamment de la manifestation du 1er mai,
00:18:51 à la fois la fête du travail et une manifestation contre la réforme des retraites.
00:18:54 On n'est pas dans les mêmes ordres de grandeur qu'à ce moment là.
00:18:58 Mais tout de même, la motivation elle reste inchangée.
00:19:01 Et c'est la raison aussi pour laquelle les syndicats et les manifestants
00:19:04 sont tout de même présents en nombre, plusieurs dizaines de milliers
00:19:06 à l'heure où je vous parle, sans savoir pour le moment précisément combien ils sont.
00:19:10 Je voulais simplement vous signaler quelque chose tout à l'heure.
00:19:13 Effectivement, la préfecture de police de Paris a autorisé le survol du cortège par des drones.
00:19:18 Et ces drones, on les a vus tout à l'heure autour de la tête de cortège,
00:19:21 en vol stationnaire, assez haut effectivement, pour ne pas être visé par des tirs de projectiles.
00:19:26 Et à la vue de ces drones, cette tête de cortège composée essentiellement d'éléments radicaux,
00:19:31 se sont tous mis à siffler, à huer cet aéronef.
00:19:35 C'est l'une des premières fois qu'en tous les cas, nous, on le remarque ici en tête de cortège,
00:19:39 au-dessus des manifestants.
00:19:41 Mais cela semble n'avoir pas eu d'effet particulier sur la tête de cortège,
00:19:45 qui pour l'heure est extrêmement calme ici à Paris,
00:19:48 avec évidemment tous ces manifestants bien majoritaires à l'arrière,
00:19:51 et qui eux sont effectivement aussi tout aussi calmes.
00:19:54 Merci beaucoup. Tandis qu'on aperçoit là, en ce moment, à l'écran,
00:19:57 ce cordon sécuritaire qui se forme autour de la rotonde.
00:20:00 Et pour cause, on sait qu'elle a souvent été prise pour cible par le passé.
00:20:03 Et pour l'instant, vous le voyez, les manifestants défilent dans le calme
00:20:07 aux abords de cette institution, de ce restaurant parisien.
00:20:11 Je vous propose d'aller vers l'Assemblée nationale.
00:20:14 Parce que là aussi, il s'en passe des choses, ma chère Élodie Huchard,
00:20:17 avec beaucoup de questions ayant trait effectivement à la réforme des retraites.
00:20:21 Et ça a commencé à taper très dur, dès l'entame de la séance de questions au gouvernement,
00:20:26 avec une Élisabeth Borne piquée à vif par la question qui lui a été posée notamment.
00:20:32 Oui, Élisabeth Borne qui n'est pas ménagée à la fois effectivement par la gauche de l'hémicycle
00:20:37 et aussi par Bertrand Pencher, le président du groupe Lyot.
00:20:40 Élisabeth Borne qui tente évidemment de rappeler les bienfaits de sa réforme.
00:20:43 Et puis surtout qui tape à boulet rouge, elle aussi, sur le groupe Lyot en disant notamment ceci.
00:20:47 Vous avez soutenu des candidats qui soutenaient la retraite à 65 ans.
00:20:50 Vous êtes le porte-voix d'une alliance contre nature.
00:20:53 Vous le savez, votre proposition de loi n'est pas constitutionnelle.
00:20:56 Vous ignorez en plus le vote qui a eu lieu en commission.
00:20:58 Parce qu'effectivement en ce moment l'enjeu ici à l'Assemblée n'est lié en ce jour de questions au gouvernement.
00:21:03 C'est de savoir ce que fera Yael Brounepivet.
00:21:05 Vous vous en rappelez peut-être, la semaine dernière en commission,
00:21:08 les députés ont voté contre l'abrogation de l'âge de départ à la retraite.
00:21:12 Évidemment le groupe Lyot veut réintégrer cet article lors de la discussion dans l'hémicycle jeudi.
00:21:17 Mais Yael Brounepivet pourrait dire que cet article n'est pas recevable.
00:21:20 C'est un texte budgétaire, il ne peut donc pas y avoir de nouvelles dépenses.
00:21:24 Sauf qu'une première fois, Yael Brounepivet elle-même avait finalement laissé courir cette discussion.
00:21:29 Et donc laissé penser que l'article était bien recevable.
00:21:31 Et y compris dans la majorité, je peux vous dire, ça grince un peu des dents.
00:21:34 L'un des cadres de la majorité me disait ce midi,
00:21:37 "Elle est sympathique, elle veut plaire à tout le monde et se montrer ouverte avec l'opposition."
00:21:41 Et puis surtout on tape à boulet rouge dans la majorité sur Éric Coquerel.
00:21:44 Puisque lui en tant que président de la commission des finances,
00:21:47 eh bien il y a aussi son mot à dire.
00:21:49 Et on juge que son attitude a été beaucoup trop partisane.
00:21:52 Qu'il a fait en sorte que ce texte aille au bout alors qu'il n'aurait pas dû.
00:21:55 Bref, vous le voyez, la situation est extrêmement tendue.
00:21:57 Tout le monde attend de savoir ce que décidera Yael Brounepivet.
00:22:00 Une décision qui peut intervenir n'importe quand entre maintenant et jeudi.
00:22:03 Le plus probable, ce serait ce soir, après les mobilisations ou demain matin.
00:22:06 Merci beaucoup pour ces premières infos sur ce qui se passe à l'Assemblée.
00:22:09 Tandis qu'on va se quitter momentanément sur cette image aérienne de la mobilisation.
00:22:13 Avec un angle de vue aux abords de la tour Montparnasse.
00:22:18 Vous le voyez, il y a un cortège bel et bien avec des gens qui défilent,
00:22:23 des drapeaux, des syndicats présents.
00:22:25 Mais ce n'est pas quand même la mobilisation des grands jours.
00:22:28 C'est visible d'ores et déjà.
00:22:30 On verra tout à l'heure si les chiffres le confirment.
00:22:34 Merci et à tout de suite.
00:22:36 Une nouvelle mobilisation.
00:22:40 Aujourd'hui, la 14e du genre dans les rues de Paris.
00:22:42 Avec un degré de mobilisation moindre.
00:22:44 Mais toujours une capacité de frappe pour les perturbateurs.
00:22:47 C'est le cas en ce moment aux abords de la Rotonde qu'on connaît bien.
00:22:50 Une de nos équipes est sur place.
00:22:52 Commentez-nous ces images ? Depuis quand ça chauffe ?
00:22:55 Depuis quelques secondes à peine.
00:22:58 La tension est montée d'un cran très rapidement à l'arrivée de cette tête de cortège
00:23:02 composée d'éléments radicaux qui se sont approchés du restaurant La Rotonde.
00:23:06 Restaurant bien connu de la capitale.
00:23:08 Restaurant pourtant protégé par de très nombreux CRS et policiers et gendarmes
00:23:14 tout autour de ce restaurant.
00:23:17 Pour autant, les éléments radicaux ont commencé à jeter des pavés, des bouteilles
00:23:22 en direction de La Rotonde.
00:23:24 A partir de là, des renforts de force de l'ordre ont été déployés très rapidement
00:23:28 d'une rue adjacente et ont procédé à une charge en direction des manifestants violents.
00:23:32 On procédait également à des interpellations.
00:23:34 Là, la tension semble être redescendue quelque peu.
00:23:37 Mais c'est vrai qu'il y a quelques instants, tout est allé très rapidement
00:23:41 sur le parcours de cette 14e journée de mobilisation à Paris.
00:23:45 Alors pas de dégâts particuliers à signaler en l'occurrence sur le restaurant La Rotonde.
00:23:49 Encore une fois, très bien protégé.
00:23:51 Et on peut aussi, encore une fois, souligner la rapidité de déploiement
00:23:54 et d'intervention des forces de l'ordre puisque depuis le début de cette manifestation,
00:23:59 depuis le départ de ce cortège à 14h, les forces de l'ordre étaient quasi invisibles
00:24:03 tout au long du parcours.
00:24:05 Et pour cause, ces forces de l'ordre empruntaient les rues adjacentes
00:24:08 et celles empruntées par le parcours.
00:24:10 Et là, preuve de l'efficacité de ce dispositif, ces forces de l'ordre se sont déployées
00:24:14 très rapidement en venant justement de ces rues adjacentes
00:24:17 pour stopper immédiatement l'attaque des éléments radicaux
00:24:19 et en prélever quelques-uns à l'intérieur.
00:24:21 Et là, la tension semble être effectivement retombée.
00:24:24 Alors, pour qu'on comprenne, parce que d'ordinaire,
00:24:26 on aperçoit ce genre d'exaction en tête de cortège ou dans le pré-cortège.
00:24:32 Est-ce que là, on est déjà au milieu du cortège ?
00:24:35 On a déjà vu un certain nombre de manifestants défiler ?
00:24:38 Ou bien on est toujours au début de la manifestation ?
00:24:41 Alors, on est au début de la manifestation.
00:24:45 Vous avez vraiment en tête le pré-cortège de manifestants pacifistes.
00:24:49 Vous avez juste derrière, quelques dizaines, quelques vingtaines de mètres en arrière,
00:24:53 effectivement, ce bloc, composé de plusieurs centaines d'éléments radicaux.
00:24:58 On peut appeler ce bloc-là comme étant une nébuleuse,
00:25:01 puisqu'il est totalement détaché à la fois du pré-cortège pacifiste
00:25:04 et de l'arrière-cortège, lui aussi bien sûr pacifiste,
00:25:07 composé essentiellement de familles, de personnes âgées ou encore de jeunes.
00:25:12 Et là, étant donné qu'il y a eu cette montée en tension assez rapide,
00:25:16 cette nébuleuse composée d'éléments radicaux a stoppé, du coup,
00:25:20 la progression du cortège, qui on le voit là-bas sur ces images,
00:25:23 tout au fond, avec les ballons de l'intersyndical,
00:25:26 qui lui est du coup stoppé net.
00:25:28 Alors, combien de temps cela va durer, nous l'ignorons.
00:25:30 Je vais demander à mon caméraman de se tourner,
00:25:32 de montrer ce restaurant La Rotonde.
00:25:34 Regardez à quel point cet établissement est protégé,
00:25:38 puisqu'il était visé par les éléments radicaux.
00:25:42 Ce restaurant La Rotonde, restaurant où se rend régulièrement
00:25:48 le chef de l'État accompagné de son épouse,
00:25:51 restaurant déjà visé lors de précédentes manifestations,
00:25:54 qui aujourd'hui est bien sûr gardé par ces CRS
00:25:58 et ces gendarmes déployés aux abords.
00:26:01 Merci beaucoup.
00:26:02 On se retrouve dans un instant, évidemment,
00:26:03 on vous fait signe si la situation venait à évoluer.
00:26:05 Bertrand Cavallier, vous l'aviez vu venir.
00:26:07 Il semblerait qu'il y ait une sorte de position de repli
00:26:10 pour ces ultras, qui sans doute vont essayer de se reconstituer.
00:26:13 Vous disiez aussi qu'en effet, même si vous aviez prédit,
00:26:17 anticipé ce qui est en train de se dérouler,
00:26:19 la densité, le volume de manifestants,
00:26:21 pouvait favoriser ou pas le passage à l'action de ces individus.
00:26:25 Oui, lorsqu'une manifestation est très volumineuse,
00:26:27 et qu'elle est très dense,
00:26:29 elle permet à ces éléments de se glisser à l'intérieur,
00:26:32 de se fondre à l'intérieur et après de se regrouper.
00:26:35 Et plus il y a de manifestants,
00:26:36 plus l'action des forces de l'ordre est difficile,
00:26:38 parce que vous avez ce mélange, ce caractère hybride,
00:26:42 manifestants, éléments, activistes.
00:26:45 Ce qui est intéressant, c'est que toute la conception de manœuvre
00:26:48 que maintenant prenait le nouveau préfet, M. Lugnès,
00:26:51 a été d'accompagner ces manifestations,
00:26:54 de ne pas être trop proche,
00:26:57 il fallait vraiment retrouver l'esprit de manifestation,
00:27:00 tout en étant capable d'intervenir très rapidement.
00:27:03 En effet, a été initié un nouveau dispositif,
00:27:06 à base de ce qu'on appelle les GAP, les groupes d'appui projetable,
00:27:09 constitués soit de gendarmes mobiles, soit de CRS,
00:27:12 et en l'occurrence ce sont des gendarmes mobiles,
00:27:14 qui très rapidement fondent sur l'adversaire,
00:27:18 fondent sur ces éléments extrémistes,
00:27:20 pour pouvoir les neutraliser.
00:27:22 Donc pour l'instant c'est une technique qui fonctionne.
00:27:25 Ceci dit, comme vous l'avez souligné,
00:27:27 on est sur un cortège qui est assez clairesemé,
00:27:30 qui n'a pas la même densité que ceux qu'on avait pu constater.
00:27:33 - Donc ils pourraient être un peu contre-carrés dans leurs projets, ces U-Francs.
00:27:36 - Oui, ceci dit, il y a quand même 200 à 300 individus,
00:27:39 c'est pas rien.
00:27:41 - Ce que disent les Français, en général,
00:27:43 c'est qu'on les voit à chaque manifestation,
00:27:45 ils sont en train pratiquement d'abîmer le mouvement syndical,
00:27:48 parce qu'ils ambitionnent d'avoir des manifestations.
00:27:51 - Ils l'ont dit, oui.
00:27:53 - Et il n'y en a pas un en prison.
00:27:55 - Alors, moi j'apporterais un petit bémol, quand même.
00:27:58 Parce que c'est vrai que le véritable défi, c'est de judiciariser.
00:28:01 Là on a une amélioration qui est très significative
00:28:04 de la capacité d'intervention proprement dite des forces de l'ordre,
00:28:08 de façon à se projeter, grâce notamment à ces groupements d'appui projetable,
00:28:12 avec des professionnels qui maintiennent l'ordre.
00:28:14 J'insiste, des gendarmes, des armes mobiles, CRS.
00:28:17 Maintenant, comment exploiter,
00:28:19 il y a eu plusieurs interpellations,
00:28:21 dès lors qu'il y a eu sommation et qu'ils ne quittent pas les lieux,
00:28:25 et bien, de par le code pénal 405,
00:28:28 il y a, mais sans aller jusque sur les lois...
00:28:31 - Oui, oui, tout à fait. On a créé une commission d'enquête, moi,
00:28:33 sur quand même les éléments radicaux.
00:28:35 - Non, mais là, ils vous parlent de ce qu'ils peuvent faire.
00:28:37 - Le cadre juridique existe, il faudrait l'exploiter de façon plus efficace.
00:28:41 C'est ce que je dis.
00:28:42 Chaque fois, on invente une nouvelle loi dite "anticasseur",
00:28:45 comme en avril 2019.
00:28:46 Moi, je demande simplement que la loi...
00:28:49 - Ça s'applique de temps en temps.
00:28:50 - Oui, encore faut-il que les éléments soient bien caractérisés.
00:28:53 - Absolument. Alors, Jean-Claude, un commentaire, peut-être,
00:28:56 sur cette manifestation et sur la capacité de frappe de ces ultras,
00:29:02 dont on dit qu'ils sont 1000 à Paris,
00:29:05 qui sont venus pour l'anniversaire des 10 ans de la mort de Clément Méric,
00:29:08 un militant d'extrême gauche qui avait été tué par des membres de l'ultra-droite à l'époque.
00:29:13 Donc, on sait qu'ils sont là, on sait qu'ils viennent de l'étranger,
00:29:16 et malgré tout, on ne peut pas les appréhender par anticipation.
00:29:19 - Oui, voilà. Je veux bien essayer de tout comprendre, de tout justifier même.
00:29:24 Ils viennent à chaque fois.
00:29:25 Là, il y a l'anniversaire, en effet, de la mort de ce jeune homme, Clément Méric,
00:29:30 dans des conditions dramatiques, on s'en souvient.
00:29:33 Donc, ils sont de nouveau là.
00:29:34 Mais ils étaient déjà là dans les manifestations précédentes
00:29:37 et ont cassé énormément de matériel.
00:29:39 Je vais vous dire, les Français ne comprennent pas.
00:29:41 Moi, je suis comme les Français, je ne comprends pas non plus.
00:29:43 Comment ces gars-là vont et viennent, reviennent, repartent, cassent un peu de matériel,
00:29:48 vont éventuellement en garde à vue.
00:29:50 Qu'est-ce qui se passe pour eux, on ne le sait pas trop, ce n'est pas très clair.
00:29:53 En général, ils repartent tous en totale et en complète liberté et ils reviennent à la prochaine.
00:30:00 Je dis simplement que je n'ai pas de solution miracle.
00:30:03 La justice fait ce qu'elle croit devoir faire.
00:30:05 La loi est ce qu'elle est, mais les Français ne le comprennent pas.
00:30:08 Et je suis convaincu qu'ils ont raison de ne pas comprendre que depuis des années,
00:30:12 en tout cas là, pendant la période qui nous a occupés,
00:30:15 ces manifestations de syndicats qui revendiquaient un certain nombre de choses,
00:30:19 qui se défendaient, ont été totalement gâchées, perturbées, déconsidérées par les Black Blocs.
00:30:28 Mon Dieu, si ça doit continuer, que ça continue.
00:30:30 Mais les Français ne comprennent pas.
00:30:31 Alors, avec quelques dégâts, là, vous le voyez, c'est presque classique comme genre de dégâts.
00:30:36 Des abribus qui sont saccagés à chaque fois.
00:30:39 Et évidemment, à chaque fois, ça entraîne un coup de les remettre en état.
00:30:43 J'aimerais qu'on parle quand même de ce petit débat que vous avez amorcé tous les deux.
00:30:47 La loi anti-casseurs, est-ce qu'il faut la remettre sur le métier ?
00:30:49 Parce que ça fait partie, même si vous dites l'arsenal juridique existe pour interpeller,
00:30:54 et pour judiciariser, et pour ensuite condamner.
00:30:57 Mais enfin, il y a quand même toujours un angle mort sur la possibilité, en l'absence de flagrance,
00:31:01 d'interpeller des individus en collectif et non pas en individuel, lorsqu'ils se constituent comme ça.
00:31:07 C'est un petit peu ça, l'idée et l'esprit d'une nouvelle loi.
00:31:10 C'est ça, puisque de toute façon, je pense qu'il faut s'adapter aussi à ce monde qui change.
00:31:14 Parce que même les casseurs changent.
00:31:16 Les casseurs changent, ils n'ont plus du tout la même physionomie qu'il y a ne serait-ce 2019.
00:31:21 Vous comprenez, 2019, les Gilets jaunes, déjà, ils ont changé.
00:31:25 Parce qu'ils sont mobiles, parce qu'après, ils sont aussi soutenus par certains groupes politiques.
00:31:30 On ne va pas refaire le débat.
00:31:32 - Jean-Luc Mélenchon a dit, pas plus tard que tout à l'heure, il n'y a pas de débordement.
00:31:35 - Non, non, non, mais surtout quand ça le concerne.
00:31:37 Non, mais j'adore lui, c'est formidable, parce qu'il condamne la violence quand ça le concerne,
00:31:41 et quand ça concerne les autres, il est déjà moins sensible.
00:31:43 Donc lui, c'est à géométrie variable, et je pense qu'il a une responsabilité,
00:31:47 parce que lui, c'est un responsable politique.
00:31:50 Lui, sa parole veut dire quelque chose dans le débat public.
00:31:53 Donc ça, je ferme la parenthèse.
00:31:55 Et jusqu'au moment où on arrivera, je l'ai toujours dit, à un drame,
00:31:58 et puis la seule chose, c'est qu'on se retrouvera comme ça, en disant,
00:32:01 oui, c'est vrai, mettre une tête d'un ministre sous son pied, sur un ballon, ce n'est pas bien.
00:32:06 Balancer les noms des collègues, reprendre une sémantique des années les plus sombres de l'histoire de France,
00:32:14 ce n'est pas bien, c'est gravissime.
00:32:16 Donc ça nous emmène à tout ça.
00:32:17 Mais pour revenir aux lois anti-casseurs, je pense qu'il faut s'adapter,
00:32:22 et évidemment, je ne peux être que d'accord avec Jean-Claude, avec notre ami,
00:32:27 c'est qu'évidemment, il faut que la loi s'applique, mais encore une fois, nous avons un droit,
00:32:33 on est dans un état de droit, et pour condamner, il faut de la flagrance.
00:32:36 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:32:38 La loi ne s'autorise pas à casser les vitrines et les abriter, ça !
00:32:41 Absolument, mais je pense que si les juges...
00:32:43 D'où l'importance de la vidéosurveillance, parce que la vidéosurveillance aide à quoi ?
00:32:49 Non seulement à repérer, mais aussi à faire l'enquête, à retrouver les images,
00:32:52 et oui, à identifier les gens.
00:32:54 Et vous voyez bien que dans les mairies, juste une petite parenthèse,
00:32:57 dans les mairies, par exemple de gauche, où on ne veut pas de caméras
00:33:00 pour soi-disant préserver la liberté individuelle,
00:33:03 vous voyez bien que c'est de pire en pire.
00:33:05 Donc moi, je le vois à Marseille, on a besoin de mille caméras, mais on ne les a toujours pas.
00:33:08 On a besoin de plus de moyens, justement, pour pouvoir avoir ces preuves,
00:33:13 ces éléments matériels de flagrance.
00:33:15 Il y a un petit ongle mort, là, pour arriver à...
00:33:18 En amont, il faudrait...
00:33:19 ...à aller au bout.
00:33:20 Déjà en amont, il faudrait que dans ce pays, il y ait un véritable consensus
00:33:24 sur le rétablissement du principe de l'autorité.
00:33:26 Ça, c'est sûr.
00:33:27 Parce que depuis 40 ans, c'est le grand désordre qui s'est installé dans ce pays.
00:33:31 Moi, j'ai servi longuement en gendarmerie, j'ai vu une dégradation continue
00:33:35 de la situation dans ce pays.
00:33:37 Donc il faut quand même voir les choses de façon plus générale.
00:33:39 Maintenant, de façon plus spécifique, la loi existe, elle a été améliorée.
00:33:44 Donc l'arsenal répressif existe.
00:33:46 Deuxièmement, le drone va apporter quand même...
00:33:49 - Ah. Oui.
00:33:51 - Oui, oui. Va être un atout, car on va pouvoir, ce qui est fondamental,
00:33:55 reconnaître, suivre, pister et filmer les comportements.
00:34:00 Donc avoir des éléments...
00:34:01 - D'anticipation.
00:34:02 - Oui, oui. Des éléments consultatifs de l'infraction.
00:34:05 Bon, donc, maintenant, c'est au tribunal, tout en améliorant également
00:34:10 la prise en compte de l'individu par des équipes spécialisées.
00:34:13 Moi, je crois que ce qui manque aujourd'hui, il y a des avancées
00:34:16 sur le plan opérationnel, proprement dit, mais il manque des équipes spécialisées
00:34:20 qui soient intégrées.
00:34:21 - Alors, je vous propose de retourner sur le terrain avec une de nos équipes
00:34:24 qui va nous parler précisément de ce dispositif sécuritaire renforcé
00:34:28 autour de la Rotonde, parce qu'il y a eu une première charge
00:34:31 à laquelle vous avez assisté tout à l'heure.
00:34:33 Et puis, entre-temps, les éléments radicaux se sont dispersés.
00:34:37 - Oui, tout à fait. Ils se sont dispersés peu après cette montée en tension
00:34:41 très rapide. Et ensuite, très rapidement, ils se sont regroupés
00:34:44 face aux CRS. Et c'était un jeu de provocation, des éléments radicaux
00:34:48 en direction des CRS, quelques jets de bouteilles, des arrêts de bus
00:34:52 qui ont été effectivement cassés. Et les CRS qui ont opté
00:34:55 pour une technique de déploiement sur ce boulevard de Montparnasse.
00:34:58 Et là, vous le voyez sur ces images des CRS qui viennent en protection
00:35:02 d'un autre restaurant juste en face, la Rotonde, ce restaurant parisien
00:35:06 très réputé aussi. Et donc, les CRS qui se dispersent,
00:35:11 qui prennent position autour de ce restaurant en prévision
00:35:15 d'une éventuelle attaque par les éléments radicaux.
00:35:19 Éléments radicaux qui, du coup, se sont intégrés au cortège syndical
00:35:23 qui, lui, est à l'arrêt depuis maintenant une bonne dizaine de minutes.
00:35:26 C'est effectivement un jeu du chat et de la souris depuis la montée
00:35:29 en tension tout à l'heure. Et ce cortège syndical, comme je vous le dis,
00:35:32 qui, depuis tout à l'heure, est à l'arrêt puisque ces éléments radicaux
00:35:35 ont totalement bloqué la progression du cortège.
00:35:38 Alors, à part la montée en tension tout à l'heure, des jets de bouteilles,
00:35:41 des jets de pavés, des abribus cassés, pas de feu, pas de jet cocktail Molotov
00:35:47 ou autre comme il y a eu déjà dans les précédentes journées de mobilisation.
00:35:51 Les CRS, véritablement, appliquent cette stratégie d'être invisibles
00:35:55 et réapparaissent très rapidement pour faire redescendre les attaques
00:36:00 des éléments radicaux. Et pour le moment, rien de spécial à signaler
00:36:04 si ce n'est le statu quo ici, boulevard de Montparnasse,
00:36:07 avec un cortège syndical totalement à l'arrêt.
00:36:09 Alors, on reste un petit peu sur vos images et on va profiter de votre présence
00:36:12 pour continuer à commenter ce renforcement de la sécurité autour de la Coupole.
00:36:17 C'est vrai que c'est un autre établissement assez connu, y compris des touristes
00:36:21 lorsqu'ils viennent à Paris. On a beaucoup dit que c'était jour de Bac aujourd'hui
00:36:26 et qu'il y avait sans doute moins, parmi les manifestants ou ceux qui peuvent
00:36:29 poser problème aussi parce que parfois ils s'agrègent à ceux qui perturbent
00:36:32 la manifestation, il y avait moins de lycéens, de jeunes autour de 18-20 ans
00:36:38 parce que précisément ils sont pris par les examens. Est-ce que c'est quelque chose
00:36:41 que vous constatez ? Peut-être un vieillissement des gens qui sont adultes
00:36:48 confirmés dans le cortège ?
00:36:50 Effectivement, on peut dire qu'il y a moins d'étudiants, moins de lycéens,
00:36:54 moins même de collégiens que les précédentes manifestations.
00:36:57 C'était lors du 1er mai où effectivement la jeunesse s'était mobilisée
00:37:01 très intensément, énormément de jeunes, de lycéens, de syndicats étudiants
00:37:05 également qui étaient présents. Alors vous dire qu'il n'y en a aucun aujourd'hui
00:37:08 serait mentir. Ils sont présents mais en nombre bien conséquent
00:37:13 évidemment, puisque effectivement c'est la période des examens dans les lycées,
00:37:17 dans les universités. Mais tout de même, il y a quand même une frange de manifestants
00:37:21 assez jeunes, alors à la fois des manifestants pacifiques qui composent
00:37:27 le cortège syndical mais également aussi beaucoup de jeunes parmi ces éléments
00:37:33 radicaux. Alors la plupart évidemment ont le visage couvert par des foulards
00:37:38 ou avec des casques et des cagoules. Difficile de les reconnaître mais
00:37:41 effectivement c'est la jeunesse qui est dans le cortège radical si je puis dire
00:37:46 aujourd'hui.
00:37:47 Merci beaucoup et on se retrouve tout à l'heure. Un commentaire Jean-Claude
00:37:50 à la vue de ces images.
00:37:51 Je trouve que les images là sont formidables parce que vous avez, je ne sais pas
00:37:54 combien, 100 ou 150 policiers, ce ne sont pas des policiers, vous avez...
00:37:57 CRS.
00:37:58 CRS. Qui protège un restaurant, la Rotonde, mon Dieu, quel symbole.
00:38:02 Le président de la République qui est allé boire un verre il y a quoi, 4 ans, 5 ans
00:38:06 pour fêter son premier tour de sa première élection.
00:38:09 Ça vous dit le niveau du symbolisme atteint par les black blocs
00:38:13 qui ont fait semblant d'attaquer et puis là ils ont disparu pour éventuellement
00:38:16 aller ailleurs. Vous vous rendez compte où on en est dans ce pays ?
00:38:19 On attaque, on essaie de casser un restaurant parce qu'il a accueilli un président,
00:38:23 on ne peut même pas le mettre dehors même s'il ne le souhaitait pas,
00:38:25 un soir d'élection. Mais on est tombé sur la tête.
00:38:28 Plus exactement il faut dire ce que sont les black blocs.
00:38:31 Ce sont des marxistes, dernière génération, peut-être, on n'est pas trop sûr.
00:38:36 Leur production idéologique n'est pas très riche et n'est pas très intéressante.
00:38:40 Ils veulent surtout casser l'État et donc casser la police qui protège l'État.
00:38:45 Ça tient la route, ça a marché il y a quelques siècles ou quelques dizaines d'années,
00:38:49 ça marche moins bien aujourd'hui.
00:38:51 On est quand même dans une situation en France qui est extrêmement préoccupante.
00:38:55 Ce n'est pas étonnant qu'on soit engagé, me semble-t-il, sur la voie du déclin.
00:38:58 - Je ne vais pas dissocier ces black blocs, je dirais donc les nervis,
00:39:03 les éléments opérationnels de ce qui se passe dans certaines universités,
00:39:06 d'instituts d'études politiques. Vous avez des minorités qui imposent leur pensée.
00:39:11 - Oui mais c'est le mouvement woke, c'est encore autre chose.
00:39:14 - La pensée dominante, bien que minoritaire, mais dominante.
00:39:17 - Si vous voulez qu'on parle du wokisme, je veux bien, mais c'est autre chose.
00:39:20 - Ce n'est pas le débat du jour, je suis désolé, on va rester sur la démocratie.
00:39:23 - Non mais je dis simplement que ces relents de totalitarisme, parce que là,
00:39:26 ce sont des véritables milices, vous les retrouvez, qui se parlent soi-disant
00:39:30 des oripeaux d'un marxisme désuet, mais ce sont eux qui sont là.
00:39:34 - Alors j'ai une petite question, après Noémie Schultz qui nous a rejoint du service de la justice.
00:39:42 Il y a quelque chose qui m'interpelle à chaque fois sur les images,
00:39:45 ce sont ces journalistes ou casquets qui sont parfois complaisants,
00:39:50 ou parfois plutôt moins du côté des manifestants lambda,
00:39:56 et plus du côté de ceux dont on a bien compris qu'ils étaient là pour agiter.
00:39:59 Est-ce que ce sont des journalistes ou à leur manière des militants,
00:40:02 Berthrand Cavalier, selon vous ?
00:40:04 - Alors, si vous évoquez la sociologie de la presse française...
00:40:08 - Est-ce qu'ils sont là pour chercher la faute, traquer la faute éventuelle ?
00:40:12 - Ah bien évidemment ! Pratiquement n'importe qui aujourd'hui peut s'imposer comme un journaliste,
00:40:19 se mettre un brassard, d'ailleurs ceux qui filment souvent le font avec un iPhone,
00:40:23 et après alimentent immédiatement les réseaux sociaux.
00:40:26 Donc il y a la recherche de l'événement, et parfois vous avez une vision assez prismée,
00:40:31 c'est-à-dire qu'on attend la faute, on attend l'éventuelle soi-disant bavure.
00:40:35 Donc aujourd'hui, les forces de l'ordre sont sous une pression médiatique,
00:40:40 qu'elles soient institutionnelles ou les chaînes de télévision,
00:40:43 ou qu'elles soient au travers des individus et de ces dix journalistes,
00:40:46 une pression qui est extrêmement forte.
00:40:48 - 11 000 policiers mobilisés aujourd'hui.
00:40:50 - 11 000 depuis la Paris.
00:40:52 - Justement, à propos de ces journalistes qui n'ont pas forcément la carte de presse,
00:40:56 mais qui se présentent comme des journalistes indépendants,
00:40:58 on a couvert hier l'audience à Amiens des trois hommes qui étaient renvoyés
00:41:03 pour avoir porté des coups à Jean-Baptiste Tronieux,
00:41:07 après s'en être pris à la vitrine de son magasin.
00:41:09 Et un de ces prévenus était, le soir où je demandais des faits,
00:41:14 porté un brassard presse.
00:41:16 Et hier, il a expliqué qu'effectivement, il était venu couvrir ce rassemblement.
00:41:22 Il était poursuivi pour avoir porté des coups à Jean-Baptiste Tronieux.
00:41:25 Et c'est le seul qui a été relaxé au bénéfice du doute,
00:41:27 car il n'avait été identifié que par la victime.
00:41:29 Il n'y avait pas d'autres témoins qui attestaient des coups
00:41:32 qu'il avait portés à la victime.
00:41:34 Et donc, il a été relaxé au bénéfice du doute.
00:41:36 Et c'est une information qu'Amaury Bucaud vient de nous donner.
00:41:39 Ce jeune homme, qui venait de passer trois semaines en détention provisoire,
00:41:43 a été interpellé aujourd'hui à Paris, en marge de la manifestation,
00:41:49 pour port d'armes prohibées.
00:41:51 En l'occurrence, on parle d'un casque et de gants coqués.
00:41:54 Vous savez, c'est interdit.
00:41:55 Il y a eu aujourd'hui à Paris, 2 700 contrôles en amont même.
00:42:00 Et 14 personnes ont été interpellées pour port d'armes prohibées.
00:42:03 Vous savez, il faut ouvrir les sacs à dos.
00:42:04 On vérifie qu'il n'y a pas d'objets qui peuvent servir d'armes.
00:42:07 On vérifie qu'il n'y a pas de cagoules d'armes par destination.
00:42:10 Et donc, ce jeune homme a été interpellé.
00:42:13 - Très intéressant, au lendemain de l'audience, quand même.
00:42:16 - Il était hier jugé.
00:42:19 Il venait de passer trois semaines en détention.
00:42:20 Et au lendemain de cette audience, il se rend à Paris.
00:42:23 Alors, je ne sais pas, on n'a pas eu l'information de savoir
00:42:25 s'il avait à nouveau un brassard presse.
00:42:27 Hier, il a expliqué qu'il faisait des vidéos, qu'il mettait sur TikTok.
00:42:31 - On appelle ça des influencers en ligne.
00:42:33 - Et il a donc été placé en garde à vue.
00:42:35 Donc, il n'aura pas pu participer à la manifestation d'aujourd'hui.
00:42:38 - C'est effectivement une belle illustration de ce qu'on disait
00:42:40 sur la connivence qui règne parfois et la confusion des genres.
00:42:43 - Quand vous parlez de ces journalistes,
00:42:44 bon, il y a journalistes et journalistes.
00:42:46 Mais d'un point de vue très concret, si vous voulez,
00:42:48 ils s'immiscent dans le dispositif.
00:42:50 Ils gênent la manoeuvre. Ils entravent la manoeuvre.
00:42:52 Vous avez parfois 20, 30 individus qui s'agglutinent
00:42:55 au contact même d'un escadron genre immobile
00:42:58 ou d'une compagnie de républicaine de sécurité.
00:43:01 Et tout ça rend difficile la manoeuvre, sans compter
00:43:04 la pression qui s'exerce sur les militaires et les fonctionnaires.
00:43:07 - La liberté de la presse...
00:43:08 - Sabrine, on va laisser quand même notre autre invité
00:43:10 qui attend son tour aussi.
00:43:12 - Ah non, tranquille.
00:43:13 - Agressif Rabouch...
00:43:15 - Roubache.
00:43:16 - Roubache, pardon.
00:43:17 Votre nom est difficile à retenir pour moi, je l'avoue.
00:43:19 - Agressif, vous êtes Sabrine Agressif.
00:43:20 - Je me le note chaque fois et chaque fois, je l'écorche.
00:43:23 J'en suis désolée.
00:43:24 - Non, je vous en prie.
00:43:25 - Effectivement, ça ne lui a pas beaucoup servi de leçon,
00:43:26 ce qui s'est passé vis-à-vis de...
00:43:27 - Non, il n'y a pas eu de sanctions.
00:43:29 - Non, mais il y a quand même eu une détention provisoire
00:43:31 et c'est ça qui est intéressant.
00:43:32 - Non, mais il n'y a pas eu de sanctions.
00:43:33 - Il n'y a pas eu de sanctions.
00:43:34 - 3 semaines, il s'est mis à l'ombre tranquillement, 3 semaines.
00:43:36 On a dit, peut-être c'est un journaliste,
00:43:37 mais en fait, c'est un influenceur.
00:43:38 Quelqu'un qui fait ça et qui n'a pas de carte de presse,
00:43:41 c'est un influenceur, c'est un tiktoker.
00:43:43 Mais ce n'est pas un journaliste.
00:43:44 Donc, au bénéfice du doute, oui, mais d'un influenceur
00:43:47 qui revient, qui refait exactement la même chose.
00:43:50 Et en plus, moi, ce qui est incroyable, c'est que je me dis,
00:43:55 s'il avait été condamné, tout le monde aurait hurlé au scandale
00:43:58 en disant, mon Dieu, il n'y a pas de preuves,
00:44:01 parce que je crois qu'il y avait un seul qui l'a identifié,
00:44:03 celui qui a été frappé.
00:44:05 Je pense que ça peut être constitutif d'une preuve.
00:44:07 - Il faut bien dire que sur les 2 autres cas,
00:44:09 la justice a été sévère.
00:44:10 - Oui, mais normal, elle a été sévère.
00:44:12 Non, elle a été normale.
00:44:13 - Je ne conteste pas, mais il faut le dire.
00:44:15 - Jean-Luc Mélenchon a été pro en noter d'ailleurs
00:44:17 qu'elle avait été diligente dans l'affaire Trônieux.
00:44:20 - Oui, mais ne vous inquiétez pas, quand il demande,
00:44:22 en tout cas, je peux vous dire que mes collègues de LFI,
00:44:24 quand ils demandent une protection policière
00:44:27 à Gérald Darmanin et à Beauvau, ils l'ont.
00:44:29 - D'accord.
00:44:30 On va retourner dans le cortège avant de s'interrompre
00:44:31 quelques instants, retrouver une de nos équipes.
00:44:33 Le cortège qui s'était interrompu momentanément
00:44:35 et qui a repris son cours.
00:44:37 - Au fur et à mesure qu'on approche de la place d'Italie,
00:44:43 on sent que l'ambiance s'électrise un peu,
00:44:45 même si l'ambiance est toujours globalement empaisée,
00:44:47 il faut le rappeler.
00:44:48 Les manifestants s'impatientent lorsque la police
00:44:50 met le cortège à l'arrêt, le temps du comptage,
00:44:53 de contenir la foule.
00:44:55 Ce sont des moments qui plaisent de moins en moins aux manifestants.
00:44:58 Il y a eu quelques jets de pierre aux abords de la Rotonde,
00:45:02 comme l'expliquait mon confrère Augustin à Donadieu.
00:45:04 Il y a eu quelques slogans contre la police.
00:45:06 Je n'avais pas entendu jusque-là,
00:45:08 tel que tout le monde déteste la police.
00:45:10 La police, contre qui il y a eu quelques sifflets,
00:45:14 mais pour l'instant, pas de cocktail Molotov,
00:45:16 ni aucune autre provocation qui n'ait impliqué une action de la police.
00:45:21 - Merci beaucoup.
00:45:22 On va s'interrompre, on se quitter momentanément,
00:45:24 et puis on viendra pour suivre la route de ce cortège
00:45:27 qui, petit à petit, s'approche de son point d'arrivée,
00:45:31 qui a mi-parcours environ.
00:45:34 A tout à l'heure.
00:45:35 La journée de mobilisation 14e du genre
00:45:40 pour protester contre la réforme des retraites,
00:45:43 on la commente dans un instant.
00:45:44 Juste après, un rappel des titres avec Maureen Vidal.
00:45:47 - Elisabeth Borne veut faire de la lutte contre le harcèlement
00:45:51 la priorité absolue de la rentrée scolaire 2023,
00:45:54 alors que le ministre de l'Éducation nationale, Papendia,
00:45:57 y a promis ce matin des moyens supplémentaires
00:45:59 dans la lutte contre le harcèlement,
00:46:01 avec notamment la création d'un référent sur ce sujet
00:46:03 dans chaque établissement de vive réaction du gouvernement
00:46:06 après le décès de la jeune Linsey, âgée de 13 ans,
00:46:08 qui s'est suicidée le 12 mai dernier.
00:46:11 Après l'attaque du barrage de Novakovka en Ukraine,
00:46:15 des inondations et des évacuations de plus de 17 000 civils
00:46:18 dans les zones alentours occupées par la Russie se déroulent.
00:46:21 L'Ukraine a accusé la Russie d'avoir explosé le barrage
00:46:23 pour freiner son offensive.
00:46:25 Des niveaux d'eau ont atteint 4 mètres de haut.
00:46:27 Selon Volodymyr Zelensky, ces dégâts auront
00:46:29 des conséquences terribles sur la vie des gens.
00:46:31 Karim Benzema a fait ses adieux au Real Madrid
00:46:35 après 14 ans au sein du club,
00:46:36 2e meilleur buteur de l'histoire du Real.
00:46:38 Benzema rejoint le club à Lithiade,
00:46:40 récent vainqueur du championnat d'Arabie Saoudite.
00:46:43 Merci beaucoup, et nous sommes toujours en compagnie
00:46:47 de mes invités du jour.
00:46:49 Noémie Chou, c'est là pour le service de la police-justice.
00:46:51 Sabrina Agresti-Roubach, députée Renaissance des Bouches du Rhône.
00:46:54 Bertrand Cavallier, expert en sécurité.
00:46:56 Général de division de gendarmerie.
00:46:59 Ça nous sert aujourd'hui.
00:47:00 Je le fume.
00:47:01 Evidemment, même si on voit plus de CRS que de gendarmes mobiles.
00:47:03 Non, il y en a autant. Moitié, moitié.
00:47:04 Moitié, moitié, mais là on les a vus plus présents
00:47:06 aux abords de la route.
00:47:07 Ça dépend.
00:47:08 C'est casque noir versus casque bleu, c'est ça ?
00:47:10 Non, les gendarmes plutôt en province.
00:47:13 Non, non, non.
00:47:14 Les CRS ont des bandes jaunes.
00:47:16 Voilà, des bandes jaunes pour les CRS.
00:47:18 Mais ça fonctionne bien ensemble.
00:47:19 D'accord, et voilà qui rétablit les choses.
00:47:22 Et Jean-Claude Dassier, je vous propose de retourner dans le cortège
00:47:24 pour voir comment ça se passe avec une de nos équipes.
00:47:26 Oui, écoutez Nelly, on est reparti.
00:47:32 Le cortège repart dans le calme,
00:47:34 toujours direction Place d'Italie.
00:47:37 L'ambiance, comme je le disais, s'électrise plus rapidement.
00:47:40 On sent que les manifestants sont de moins en moins patients,
00:47:44 qu'ils acceptent de moins en moins qu'on les arrête pour les contenir.
00:47:49 Donc on espère que jusqu'à la Place d'Italie, ça sera calme.
00:47:53 Mais il y a quand même eu des jets de pierre aux abords de la rotonde,
00:47:56 des slogans contre la police, contre Emmanuel Macron.
00:47:59 Des slogans contre la police, c'était assez nouveau
00:48:01 parce qu'on n'en avait pas entendu jusque-là,
00:48:04 tel que "tout le monde déteste la police", "cassez-vous", etc.
00:48:07 Quelques sifflets pour l'instant, pas de cocktail Molotov,
00:48:10 ni d'autres "grosses" provocations.
00:48:14 Pour l'instant, aucun geste n'a impliqué une action de la police.
00:48:18 Merci beaucoup.
00:48:20 Donc on l'a bien compris, ce n'est pas la mobilisation des grands jours.
00:48:23 En revanche, les éléments qui constituent les Black Blocs,
00:48:27 eux, ont répondu présents.
00:48:29 Bertrand Cavalier, les informations que vous aviez,
00:48:31 et on a vu tout à l'heure que ça commençait à chauffer
00:48:33 à l'abord de la rotonde, puis un petit peu plus tard de la coupole,
00:48:35 c'est que sur les 1 000 qui avaient été anticipés,
00:48:37 il y en a au moins 200 qui étaient de nature à passer à l'action.
00:48:40 Entre 200 et 400 qui ont été identifiés.
00:48:43 Alors vous savez que leur technique consiste après
00:48:46 à changer leurs vêtements, de façon à devenir anonyme.
00:48:49 Mais là, on pense qu'ils vont essayer d'agir,
00:48:52 lors de la dispersion du cortège sur la place d'Italie.
00:48:55 C'est souvent là que ça se passe, quand ils n'ont pas pu agir en amont.
00:48:59 C'est une question d'opportunité chaque fois.
00:49:01 Mais là, je pense que la manœuvre a été menée
00:49:05 de la meilleure façon qui soit, très rapidement.
00:49:08 Les unités ont été projetées, ont coiffé les objectifs.
00:49:12 Il y a eu des intérpellations, j'espère qu'elles seront subies
00:49:14 des faits en termes judiciaires.
00:49:17 Et là, le cortège est reparti, et puis le prochain rendez-vous,
00:49:23 c'est la place d'Italie, lieu de la dispersion,
00:49:25 où généralement, il y a des problèmes.
00:49:28 Mais en espérant que cette fois-ci encore,
00:49:31 on arrivera à limiter les agissements de ces individus.
00:49:35 Avant de se projeter un peu sur ce qui va se passer jeudi,
00:49:38 parce qu'il y a aussi une activité parlementaire,
00:49:40 un agenda parlementaire à venir,
00:49:42 et c'était aussi en partie pour ça que les syndicats
00:49:44 voulaient mettre la pression aujourd'hui,
00:49:46 pour tenter de peser sur la niche parlementaire
00:49:48 déposée par le groupe Lyot,
00:49:51 la proposition de loi pour tenter d'abroger cette réforme,
00:49:54 qui sans doute n'ira pas à son terme.
00:49:56 - On va passer maintenant à la notion d'interpellation,
00:49:58 avec un élément plutôt intéressant,
00:50:00 enfin une information intéressante qui vous est parvenue
00:50:02 en milieu d'après-midi, concernant quelqu'un
00:50:04 que vous avez croisé hier dans un cour,
00:50:08 dans un prétoire. - Absolument.
00:50:10 C'est un des trois prévenus qui étaient renvoyés hier
00:50:12 devant le tribunal correctionnel d'Amiens,
00:50:14 pour s'en être pris il y a un mois,
00:50:16 vous vous en souvenez, à Jean-Baptiste Tronieux,
00:50:18 le gérant de la chocolaterie Tronieux,
00:50:20 ce petit neveu de Brigitte Macron.
00:50:22 Il était donc jugé hier,
00:50:24 c'était le seul qui a été relaxé par le tribunal,
00:50:27 au bénéfice du doute en effet,
00:50:29 seule la victime l'avait identifié
00:50:31 comme ayant porté des coups,
00:50:33 aucun autre témoin ne pouvait en attester.
00:50:35 Ce jeune homme de 22 ans, hier,
00:50:37 il s'est présenté comme journaliste indépendant,
00:50:39 il n'a pas de carte de presse, il explique qu'il
00:50:41 prend des vidéos qu'il met ensuite sur les réseaux sociaux,
00:50:43 et il avait expliqué que s'il était présent
00:50:45 le soir devant la chocolaterie Tronieux,
00:50:49 le 15 mai dernier, c'était pour couvrir le rassemblement sauvage,
00:50:52 une version qui n'avait pas convaincu le procureur de la République,
00:50:54 qui était convaincue de sa culpabilité,
00:50:56 du fait qu'il avait porté des coups alors que
00:50:58 Jean-Baptiste Tronieux était à terre, il avait requis sa condamnation,
00:51:00 mais l'avocat de ce jeune homme de 22 ans
00:51:03 avait insisté dans sa pédoirie sur l'éventualité
00:51:05 que Jean-Baptiste Tronieux se soit trompé.
00:51:09 Vous savez, il y avait beaucoup de monde
00:51:11 qui participait à ce rassemblement,
00:51:13 il dit voilà, il a pu se tromper à l'identifiant,
00:51:15 et donc il avait obtenu gain de cause,
00:51:17 cet relax au bénéfice du doute.
00:51:18 Ce jeune homme, il a donc retrouvé sa liberté hier
00:51:20 à la foulée de l'audience, et visiblement,
00:51:22 il en a profité pour prendre assez rapidement la route de la capitale,
00:51:24 il a été interpellé.
00:51:26 Ce matin, en marche,
00:51:28 enfin en amont de la manifestation,
00:51:30 les forces de l'ordre ont trouvé sur lui
00:51:32 un casque et des gants coqués,
00:51:34 il a donc été placé en garde à vue pour port d'armes prohibées,
00:51:37 et n'a donc pas pu participer à la manifestation du jour.
00:51:40 Ça va être plus difficile de plaider maintenant
00:51:43 le "je suis là par hasard et je couvre l'événement"
00:51:46 pour prendre compte de mes réseaux sociaux.
00:51:48 - Un petit peu plus compliqué, disons.
00:51:50 - Au mauvais endroit, au mauvais moment,
00:51:52 ça marche une fois, mais encore une fois,
00:51:55 Jean-Baptiste Renieux, vous faites bien de le rappeler,
00:51:58 il l'a identifié, je l'avais lu ça dans la presse,
00:52:01 il l'a identifié, c'était quelque chose de...
00:52:03 - Mais visiblement, la justice, avec un témoignage, ça suffit pas.
00:52:06 - Parfois, un témoignage ne suffit pas,
00:52:08 mais là on est quand même dans un contexte de violence extrême,
00:52:11 et pour, comment dire, bien sûr,
00:52:14 on sait que le bénéfice doit toujours profiter à l'accusé,
00:52:17 sauf que là, on voit bien que la justice s'est trompée,
00:52:20 parce qu'il est revenu, et je pense pas qu'on nous retrouve
00:52:23 avec des gants coqués et un casque pour faire une chose sympathique.
00:52:26 - Disons que les éléments de preuve n'étaient pas suffisants.
00:52:29 - Oui, mais en attendant, il aurait pu, vous savez,
00:52:32 aujourd'hui, il recommence, mais là, il est...
00:52:34 Enfin, ce sont des ordres prohibés, on est bien d'accord.
00:52:36 - Mais la justice fait avec les éléments qu'elle a à sa disposition.
00:52:38 - Mais est-ce que ça peut être une circonstance aggravante,
00:52:42 le fait qu'il ait été relaxé la veille ?
00:52:45 - Non, je pense que non.
00:52:47 - Ou les deux affaires se sont traitées séparément, de toute façon ?
00:52:49 - D'abord, attendons de voir s'il y a des poursuites.
00:52:51 Là, il a été interpellé, placé en garde à vue.
00:52:53 On va voir si le parquet décide de donner des poursuites,
00:52:56 parce qu'en fin de compte, il n'a pas été interpellé
00:52:58 en train de passer à l'acte, en train d'en prendre physiquement à quelqu'un...
00:53:01 - Une juridiction qui a toujours compte du passif.
00:53:04 - Ah oui. - Bon, toujours.
00:53:06 - Oui, mais enfin, quand il y a une relax, normalement,
00:53:09 c'est plus de façon crédible.
00:53:11 - C'est pas une circonstance aggravante.
00:53:13 - Il y a un jeune homme qui avait déjà un casier judiciaire.
00:53:15 Les trois hommes qui étaient jugés hier avaient des casiers judiciaires.
00:53:18 - Les faits antérieurs seront...
00:53:20 C'est tout l'historique de ce garçon qui sera pris en compte.
00:53:23 - Oui, mais ces avocats plaideront, enfin, mettront en avant
00:53:25 le fait qu'il a obtenu une relax.
00:53:27 - Alors, parlons un petit peu politique. Il nous reste quelques minutes.
00:53:29 Évidemment, les syndicats sont dans la rue.
00:53:31 Les syndicats espèrent qu'il y aura une suite,
00:53:33 sans trop y croire, à vrai dire.
00:53:35 Mais les politiques aussi, écoutons ces quelques représentants de la NUPES.
00:53:39 - Le président s'était engagé à 100 jours pour parvenir à l'apaisement.
00:53:43 L'évidence, c'est que l'objectif ne sera pas atteint.
00:53:46 C'est tout l'inverse. Il a un pays qui est plus fracturé que jamais.
00:53:49 - Nous sommes dans une situation où un homme seul pense,
00:53:53 encore après 5 mois, qu'il peut décider seul contre tout un peuple.
00:53:57 Je le dis solennellement à Emmanuel Macron et à son gouvernement,
00:54:01 qu'il ne croit pas que la coulère va disparaître,
00:54:03 que les Français sont démobilisés,
00:54:05 ou même qu'il sortira victorieux de cette guerre d'usure.
00:54:08 Je le dis ici, tôt ou tard,
00:54:10 l'heure viendra où cette réforme des retraites sera abrogée.
00:54:13 - Depuis le début, tout est fait pour qu'on débatte le moins possible du fond,
00:54:17 et le plus possible de procédures.
00:54:19 Ce qui est inquiétant, c'est que ce n'est jamais bien
00:54:22 de jouer avec les règles du jeu au fur et à mesure que la partie avance,
00:54:25 et selon ce qui vous arrange ou pas.
00:54:27 Quand vous êtes, par ailleurs, chef de l'exécutif,
00:54:30 ou président de l'Assemblée nationale,
00:54:32 c'est encore plus grave, parce que c'est notre démocratie,
00:54:35 à nous toutes et tous, qui est en enjeu.
00:54:37 Et on l'habite énormément.
00:54:39 - Jean-Claude Dassier, est-ce la fin d'une ère et le début d'une autre séquence,
00:54:43 c'est-à-dire celle-là qui pèsera avec une pression syndicale et politique
00:54:47 qui s'exercera sur le pouvoir d'achat,
00:54:50 sur la revalorisation salariale,
00:54:52 ou c'est un peu la fin des haricots pour cette gauche ?
00:54:54 - Non, je ne parlerai pas de la fin des haricots.
00:54:56 Ce qui est sûr, c'est qu'un mouvement de cette ampleur,
00:54:59 de cette dureté, ça durerait quoi ? 5 mois, 6 mois ?
00:55:01 aura des conséquences, a déjà des conséquences.
00:55:05 Il y a une bonne partie du mécontentement des Français
00:55:07 qui en même temps se disait quelque part que cette loi, il fallait la faire.
00:55:11 Toute l'Europe l'a fait.
00:55:13 Il fallait bien qu'on fasse à peu près la même chose et que les choses s'arrangent.
00:55:16 Le problème que nous avons chez nous,
00:55:18 qui me semble-t-il n'existe pas tout à fait ailleurs dans la même dimension,
00:55:22 c'est la haine qu'a développée à cette occasion,
00:55:25 qui s'est développée à cette occasion contre le président de la République.
00:55:28 C'est pas 100% des Français, c'est 10, 15, 25, 30%.
00:55:31 Je ne sais pas, mais il y a des comportements.
00:55:34 On parlait tout à l'heure, il y a une seconde, de l'affaire Trougneux, ça en fait partie.
00:55:38 Il y a un climat qui s'est installé dans ce pays depuis un certain temps,
00:55:43 mais qui a explosé à l'occasion de ce mouvement syndical,
00:55:46 qui est extrêmement préoccupant pour la suite.
00:55:49 Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée Nationale,
00:55:52 il y aura quand même néanmoins des projets de loi qui pourront être adoptés,
00:55:55 avec des majorités de circonstance.
00:55:58 Néanmoins, on est quand même dans une situation politique très compliquée.
00:56:01 Un mot des syndicats, si vous le permettez.
00:56:04 Pour finir, je pense qu'il serait temps aussi qu'ils réfléchissent à la situation de la France en Europe,
00:56:08 la situation de l'économie française,
00:56:11 et qu'au lieu en permanence de réclamer le maximum possible un traitement particulier,
00:56:16 deux ans, non, on ne veut pas deux ans de plus, on ne veut pas.
00:56:19 Les services publics qui sont à la ramasse, les dettes qui sont considérables,
00:56:23 il va peut-être falloir que les leaders syndicaux,
00:56:26 qui ont un rôle considérable à jouer dans ce pays,
00:56:29 regardent la France telle qu'elle est,
00:56:32 cessent de considérer que l'intérêt syndical commande à tout,
00:56:36 et que l'intérêt général doit commencer peut-être à être pris en compte,
00:56:40 si on ne veut pas que ce pays termine très très mal.
00:56:43 Il y a un malaise profond dans ce pays.
00:56:46 J'espère que, avec les deux nouveaux responsables CFDT bientôt,
00:56:52 et CGT déjà, et peut-être dans les autres syndicats moins importants,
00:56:57 j'espère que la prise de conscience va s'effectuer.
00:57:00 Ce n'est quand même pas normal qu'il y ait eu une grève aussi longue,
00:57:04 ou des difficultés aussi longues, sur un projet de loi qui en réalité,
00:57:08 si le reproche qu'on devait le faire était fondé, c'était qu'il était insuffisant.
00:57:12 Il ne se passe rien de sérieux à la SNCF, il ne se passe rien à la RATV,
00:57:15 d'ailleurs il n'y a pas de grève aujourd'hui.
00:57:17 Donc il faudrait peut-être voir les réalités,
00:57:19 plutôt que de commencer à toujours exiger le maximum,
00:57:23 sans se rendre compte de ce qu'il y a au bout du chemin.
00:57:25 Vous parlez des syndicats, mais les politiques aussi,
00:57:27 parce que quand on écoute Jean-Luc Mélenchon tout à l'heure,
00:57:29 vous l'avez vécu en direct sur notre antenne, dire "bosser, bosser, bosser",
00:57:33 les Français n'en veulent plus, il n'est pas du tout rallié à cette idée
00:57:37 qu'il faudra de toute façon étendre le temps de travail.
00:57:41 Oui, mais pour quelqu'un qui n'a jamais travaillé de sa vie,
00:57:44 c'est la réalité.
00:57:46 Mais en même temps, beaucoup disent aussi,
00:57:48 et là c'est pas propre à Jean-Luc Mélenchon,
00:57:50 il y a quand même une forme.
00:57:52 L'expression "déni de démocratie" a peut-être été un peu galvaudée,
00:57:55 mais il y a une forme d'autoritarisme.
00:57:57 On est en démocratie, on utilise des outils constitutionnels.
00:58:00 Il ne semble pas que Michel Blancard ait été un grand dictateur devant les fermières.
00:58:04 Il y a une forme d'autoritarisme dans l'idée de brandir à chaque fois
00:58:07 les articles qui contre, toutes les tentatives de l'opposition
00:58:10 de faire valoir les arguments.
00:58:12 Mais quand c'est le moment de travailler Nelly, ils ne sont pas là ?
00:58:14 Je veux bien, mais le débat a lieu en commission,
00:58:16 je vous rappelle juste le chemin.
00:58:18 Il y avait du monde en commission.
00:58:20 Vous savez le nombre d'amendements ?
00:58:22 En commission, la salle était pleine à craquer.
00:58:25 On parle de là.
00:58:27 Vous imaginez que la nupèce en est réduite
00:58:30 à attendre de Charles de Courson ?
00:58:32 Il faut juste se rappeler ça.
00:58:34 Pour essayer peut-être de proposer l'abrogation de la loi
00:58:38 qui n'aboutira jamais, parce que de toute façon,
00:58:40 même si on allait au vote, le Sénat la retoquera.
00:58:43 De toute façon, on raconte n'importe quoi aux gens.
00:58:46 Et ce qui est formidable, c'est que quand ça vient de l'extrême-gauche,
00:58:48 on le prend pour un gars.
00:58:50 Si le Sénat va le retoquer, donc il faut brandir l'article 40
00:58:53 et ne pas laisser suivre son cours ?
00:58:55 Nous avons dans notre Constitution,
00:58:57 c'est pas le ministre de l'Intérieur qui les a inventés,
00:59:00 ni Nelly, ni Jean-Claude Asselineau,
00:59:02 ni personne autour de cette table.
00:59:04 Nous avons une Constitution, une Constitution c'est quoi ?
00:59:06 Quelque chose qui fonde notre République.
00:59:08 Nous avons des articles, parce que je vous rappelle quand même
00:59:11 que la nupèce, justement, et le Front National au passage,
00:59:14 et tous les groupes d'opposition,
00:59:16 quand ils ont des outils, ils s'en servent.
00:59:19 Ce qui est incroyable, c'est que lorsque c'est la majorité
00:59:22 qui veut s'en servir, il y a des nids de démocratie,
00:59:24 mais quand eux viennent déposer 10 000 amendements,
00:59:27 c'est tout à fait dans les règles puisqu'ils les déposent
00:59:29 pour faire de l'obstruction.
00:59:31 Nous on a dit "bon, ils font de l'obstruction",
00:59:33 mais c'est dans nos règles, c'est absolument dans les clous.
00:59:36 Mais l'article 40 et l'argument budgétaire,
00:59:38 de la même manière, c'est celui sur lequel,
00:59:41 je ne veux pas me faire l'avocat de la majorité,
00:59:43 mais à un moment il faut aussi dire que dans les deux sens ça marche,
00:59:45 c'est celui sur lequel s'était retranché la majorité à l'époque
00:59:48 pour faire valoir le fait qu'on pouvait le faire entrer
00:59:51 dans le cadre budgétaire, et c'était ça que le Conseil constitutionnel
00:59:54 avait validé précisément.
00:59:55 Or là, quand il s'agit de l'inverse,
00:59:57 c'est-à-dire le faire entrer dans un autre article,
00:59:59 déposé par l'opposition, ça ne marche plus pour l'exécutif.
01:00:01 - Vous savez ce qu'ils ont utilisé ? La taxe sur les cigarettes.
01:00:04 Non mais attendez, est-ce que quelqu'un a pris juste le temps ?
01:00:06 - Oui, c'est le gage habituel, la caution.
01:00:08 - Voilà, donc la cise sur les cigarettes.
01:00:11 - Allez, on va s'en dérouler quelques secondes.
01:00:13 Les Français devraient fumer 20 ans de plus à raison de deux paquets par jour.
01:00:18 Si Lyok n'a que ça à nous proposer, ok, on va le faire.
01:00:23 Si c'est ce qu'on me dit, c'est ça la démocratie, ok, pas de problème.
01:00:26 - Petite interruption, parce qu'on a une petite pause pub,
01:00:28 et puis on revient vers vous.
01:00:29 Je vous donne la parole, mon général.
01:00:31 A tout de suite.
01:00:32 De retour, alors que la manifestation Le Cortège parisien
01:00:38 est désormais bien engagée sur son parcours,
01:00:40 et pas très loin à Voldoiseau de la place d'Italie.
01:00:44 Les choses se passent bien, il y a eu quelques moments de tension
01:00:46 aux abords de la Rotonde et de la Coupole,
01:00:48 ça c'est sur le boulevard du Montparnasse.
01:00:50 Mais vous le voyez, il a repris son cours.
01:00:52 Nous serons avec nos équipes dans un instant.
01:00:53 J'aimerais qu'on parle aussi des réactions syndicales et politiques
01:00:57 à 48 heures de la niche parlementaire du groupe Lyot.
01:01:00 On va commencer avec Laurent Berger.
01:01:02 C'était juste avant que la manif ne s'élance, ce matin, à la mi-journée.
01:01:06 Écoutons.
01:01:08 Le syndicalisme est de retour pour ceux qui croyaient qu'il était mort.
01:01:11 Le syndicalisme a aujourd'hui été omniprésent dans ces six derniers mois.
01:01:14 Il l'a fait avec une grande responsabilité et aussi avec beaucoup de dignité.
01:01:19 Et on a, encore une fois, un renforcement du syndicalisme.
01:01:22 Nous, on a 43 000 nouvelles adhésions depuis début janvier.
01:01:25 On a la création de centaines de sections syndicales dans les entreprises.
01:01:29 On a d'ailleurs des résultats électoraux qui sont très bons aussi.
01:01:31 Voilà, donc on est là.
01:01:33 Le syndicalisme est-il vraiment de retour ?
01:01:36 Et quid de la valeur travail et de la notion de travail aujourd'hui, Bertrand Cavalier ?
01:01:41 Alors moi, je me félicite que le syndicalisme soit de retour.
01:01:44 Je préfère ceci à ce qu'on a vécu pendant quelques années,
01:01:48 où les revendications étaient exprimées de façon totalement désordonnée.
01:01:53 Maintenant, le grand enjeu, c'est de savoir pourquoi le retour du syndicalisme,
01:01:57 quand on fait le constat de ce qu'est la France aujourd'hui.
01:01:59 Quel est le rapport au travail ? Quel est notre niveau d'industrialisation ?
01:02:02 Quel est le poids de la protection sociale ?
01:02:06 On a le plus haut niveau de l'OCDE.
01:02:08 Donc moi, je pense quand même que tout le monde veut le bonheur.
01:02:12 Ça, c'est évident.
01:02:14 Mais je crois qu'il y a parfois des postures hors sol de certains acteurs.
01:02:18 Le grand rendez-vous de notre pays, c'est ce que Jean Perlat vient de décrire dans un essai,
01:02:27 donc "Réformer la France", où il faut tout mettre à plat et se poser les vraies questions.
01:02:31 Et pas simplement de savoir jusqu'à quel âge on doit-on travailler ou non.
01:02:36 Il a raison, sans doute.
01:02:38 C'est-à-dire qu'il faut voir aussi ce qu'on a envie de faire
01:02:40 et dans quelle direction on veut mener le pays.
01:02:42 Mais on entend Jean-Luc Mélenchon qui nous dit que bosser, bosser, il ne faut pas s'en emballer plus.
01:02:46 Je le répète Nelly, je sais, c'est lourd, mais pour quelqu'un qui n'a jamais travaillé, c'est très curieux.
01:02:52 Et surtout, c'est le rapport à l'effort, le rapport au travail, le rapport à l'abnégation,
01:02:58 le rapport à ce qu'on doit... Bien sûr, tout le monde veut le bonheur,
01:03:01 enfin moi, vous, nous tous, tous les gens qui sont dans la rue, les syndicalistes, tout le monde est pour le bonheur.
01:03:06 Mais à un moment donné, l'effort doit être fait dans sa vraie vie, c'est-à-dire qu'on doit travailler.
01:03:11 - Est-ce que M. Mélenchon a posé la question aux centaines de milliers d'entrepreneurs,
01:03:18 petits entrepreneurs, qui travaillent 60 heures par semaine ?
01:03:21 - Mais il s'en fout !
01:03:23 - Je crois que ce n'est pas son sujet !
01:03:26 - Il y a donc, vous voyez, une forme de...
01:03:28 - Bien sûr !
01:03:30 - Un côté détaché, un côté aristocratique, d'une certaine manière.
01:03:35 - Dans ces politiques-là, les chefs d'entreprise sont potentiellement des escrocs et des racistes.
01:03:40 Deuxièmement, ce sont des gens dont le profit est inacceptable.
01:03:43 Ils sont tous à mettre dans le même sac et à combattre.
01:03:46 - Sauf quand ça les concerne, c'est-à-dire que le café, c'est pas bien pour les hommes...
01:03:50 - Mais cela dit, soyons aussi... Essayons d'être observateurs.
01:03:55 La NUPES est au bord de la crise.
01:03:57 Mélenchon, avec sa grande E1 et son discours radical, je ne sais pas comment ça va...
01:04:02 - Regardez les dernières élections !
01:04:04 - Ça ne va pas fort à la NUPES, quand même !
01:04:06 - Et vous avez quelqu'un qui est intéressant à écouter, dans le rapport au travail, c'est M. Roussel.
01:04:11 Il y a également M. Ruffin.
01:04:13 C'est-à-dire qu'il y a quand même d'autres voix.
01:04:16 Alors, ils ont leurs opinions, moi je les respecte au demeurant,
01:04:18 mais ils ont une approche qui me semble plus proche de la réalité
01:04:23 que ce comportement néo-aristocratique qui vise à regarder ça à également distance.
01:04:28 - Je vous propose, avant de refermer cet après-midi et de laisser la main à nos amis de punchline,
01:04:33 de retourner dans le cortège, avec ces images qui nous parviennent en direct.
01:04:36 Et donc, ces images qui nous interpellent.
01:04:39 Je ne sais pas si vous êtes en mesure de nous les commenter.
01:04:41 Il y a eu un arrêt du cortège et puis une reprise.
01:04:43 Et là, on aperçoit quand même ce qui semble s'apparenter à des ultras de gauche, quand même.
01:04:49 - Tout à fait.
01:04:51 - Oui, c'est exactement ça en fait.
01:04:53 Il y a déjà quelques minutes, une vingtaine de minutes,
01:04:56 les ultras se sont rassemblés et ont déployé leur banderole comme à l'instant.
01:05:00 Et ont bloqué l'avancée du cortège pour se prendre en photo.
01:05:03 C'est en tous les cas les informations qui nous ont été remontées par les principaux concernés.
01:05:08 Se prendre en photo sous forme, je les cite, de trophée.
01:05:11 Alors, il semblerait qu'il y a quelques instants, ils aient réitéré l'exploit.
01:05:15 Et là, depuis quelques secondes, depuis que je vous parle effectivement,
01:05:18 le cortège et cette tête de cortège radicale a repris sa marche
01:05:22 et continue sa progression sur le boulevard de Montparnasse.
01:05:25 Alors, une petite particularité, la route sur laquelle on est en train de marcher,
01:05:29 une rue perpendiculaire à celle-ci n'est pas coupée à la circulation.
01:05:32 Et effectivement, il y a quelques instants, des automobilistes se sont retrouvés
01:05:35 totalement encerclés par les manifestants dans l'impossibilité de bouger, de sortir, de reculer.
01:05:40 Alors, ça a créé un petit peu le trouble des échauffements dans les voitures.
01:05:45 Mais tout est rentré dans l'ordre et les automobilistes ont vite compris
01:05:48 qu'il fallait faire demi-tour rapidement.
01:05:50 Le cortège reprend sa marche dans un calme, il faut le reconnaître,
01:05:54 une marche très calme avec des éléments radicaux très calmes.
01:05:58 Alors, certains ont effectivement des bouteilles de verre, des pavés dans les mains.
01:06:01 Mais pour le moment, pas de tension à signaler, même si je dois signaler
01:06:05 que des banques se trouvent sur notre parcours.
01:06:08 Et il se pourrait, comme tout à l'heure au niveau de la Rotonde,
01:06:10 que la tension monte d'un cran.
01:06:11 Tout ça est un petit peu imprévisible et surtout très rapide.
01:06:14 Mais pour l'heure, tout se passe pour le mieux ici à Paris.
01:06:17 Merci beaucoup. Un dernier mot avec vous Bertrand Cavalier sur la densité.
01:06:22 Vous disiez, voilà, ils ne sont peut-être pas assez nombreux dans le cortège principal
01:06:25 pour que les autres passent à l'action, enfin, pour que ces individus perturbateurs le fassent.
01:06:29 Mais il y a toujours un risque sur le point d'arriver.
01:06:31 C'est là qu'il faudra guetter ça comme le lait sur le feu.
01:06:33 Il y a toujours un risque à l'intérieur du cortège parce qu'ils ne sont pas tous
01:06:38 arrivés au lieu de dispersion qui est la Place d'Italie.
01:06:41 Mais quand on observe ce qui s'est passé lors des dernières manifestations,
01:06:46 le moment de la dispersion a toujours été un moment mis à profit par les activistes
01:06:51 pour mener leur dernier acte de bravoure, entre guillemets, contre les forces de l'ordre.
01:06:57 Donc il faut s'attendre à ce qu'il y ait des heures.
01:07:00 Alors ce qui est intéressant, c'est le commentaire de votre confrère qui dit,
01:07:04 votre confrère, je ne sais plus, ils sont calmes, ils avaient des pavés dans la main.
01:07:10 Bon, ce sont des extrémistes, ce sont des gens violents qui n'ont aucun respect de la vie humaine.
01:07:16 Parce que balancer des pavés sur des gens armés de policiers, c'est absolument scandaleux.
01:07:21 C'est de la violence pure.
01:07:24 Ce sont des actes de lâcheté, pas de drogue.
01:07:26 Et je terminerai par là, bon ils sont en groupe et quand vous les prenez individuellement,
01:07:29 il n'y a pas grand monde.
01:07:31 Merci beaucoup, merci à tous les trois.
01:07:32 On va baisser le relais à Punchline, animé ce soir par Yoann Uzay.
01:07:36 Je vous remercie pour votre présence.
01:07:38 Voilà qui achève cet après-midi d'Info, mais l'Info continue bien sûr sur l'antenne de Cine.
01:07:42 Je vous dis demain, rendez-vous à 15h30.
01:07:44 Excellente fin d'après-midi.
01:07:46 ...