Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h45, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.
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00:00 [Musique]
00:05 - Bonjour Caroline. - Bonjour William.
00:07 - On commence par les principaux titres de votre journal.
00:09 - Et l'eau des océans justement, elle se réchauffe.
00:12 Elle n'a même jamais été aussi chaude pour un mois de mai.
00:14 Résultat, les méduses sont arrivées de manière précoce.
00:16 On ira en Loire-Atlantique.
00:18 Le ministre de l'Éducation nationale essaie de réagir face à la multiplication des incidents autour du port de Labaya,
00:24 cette robe traditionnelle musulmane port à l'école.
00:27 On verra que la tenue est considérée comme un signe d'appartenance religieuse, contraire à la laïcité.
00:32 - Et puis on ira aussi à Roland-Garros parler d'un qualifié pour les demi-finales.
00:37 Il s'agit de l'Espagnol Alcaraz qui a balayé le grec Tzitzipas hier soir.
00:42 - Allez, on commence par le gros plan du jour.
00:44 - Il concerne donc les méduses.
00:46 Alors que l'eau des mers est plus chaude que jamais pour un mois de mai,
00:49 elles sont déjà arrivées en nombre sur les plages de Loire-Atlantique et de Vendée,
00:53 beaucoup plus tôt que d'habitude.
00:55 Le phénomène d'ailleurs inquiète les promeneurs qui y voient un signe supplémentaire du dérèglement climatique.
01:00 Reportage à Port-Nichet en Loire-Atlantique, Michael Chahou.
01:04 - Attention, ceci n'est pas une galette bretonne, mais bien une des nombreuses méduses
01:09 qui ces derniers jours envahissent le littoral de Loire-Atlantique et Vendée.
01:13 Ici, plage de Sainte-Marguerite à Port-Nichet, on regarde bien le sable avant d'y poser l'orteil.
01:19 - Il ne faut pas mettre le pied dessus parce que forcément on risque d'avoir des brûlures déjà.
01:24 Donc ça fascine, c'est fascinant comme bête.
01:29 - Jamais on voyait des méduses au mois de juin, ça non, c'était plutôt fin juillet, août,
01:33 quand il avait fait déjà un peu chaud.
01:35 Pour moi c'est évident, c'est notre planète qu'on a abîmée.
01:39 Trois espèces sont particulièrement présentes, mais celles que l'on croise le plus sur la côte atlantique,
01:44 c'est la chrysaora, dit méduse-boussole, un animal carnivore.
01:48 On la retrouve ici, à l'Océanium du Croisic, où l'on nous attend pour une explication scientifique du phénomène.
01:54 - On a une température d'eau qui est très élevée, sur notre côte on n'est pas loin des 19 degrés.
02:00 Et c'est vraiment ce qui nous permet d'avoir ce fameux développement planctonique,
02:04 donc les micro-algues, ce boum est présent, les animaux mangent, grossissent et on les voit présents sur nos côtes.
02:10 Ces arrivées précoces de méduses sont-elles un marqueur du réchauffement climatique ?
02:14 - Impossible à dire, répond l'IFREMER, car on ne dispose pas de données scientifiques suffisantes.
02:19 Par contre, l'élément qui reste constant, c'est le côté urtiquant des filaments de la méduse, qui s'y frotte, s'y pique.
02:26 - Quel est le chiffre du jour ?
02:28 - Un jeune français sur dix est en difficulté de lecture.
02:31 D'après l'Education nationale, près de la moitié des jeunes peuvent être considérés en situation d'illettrisme.
02:37 - Cette note ministérielle pointe une compréhension à lecture qui est très faible et aussi un déficit de vocabulaire chez de nombreux élèves.
02:45 Vincent Ferrandèche.
02:47 - Les tests ont été conduits sur 750 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans.
02:52 Sur ce panel, 11,2% d'entre eux sont considérés comme étant en difficulté dans le domaine de la lecture.
02:59 Là où le bas blesse, c'est au niveau de la compréhension de l'écrit avec des textes complexes.
03:05 Près de 5% de ces jeunes sont en situation d'illettrisme, c'est-à-dire une compréhension en lecture très faible, voire inexistante.
03:14 Cette enquête est menée tous les ans depuis 2009 et à chaque fois, elle note une différence en fonction du sexe.
03:22 Près de 13% des garçons sont considérés comme étant en difficulté, 9,1% pour les filles.
03:29 Des problèmes de lecture qui se concentrent principalement dans les départements du nord de la France, l'aienne en tête avec la Seine-Saint-Denis.
03:37 Enfin, il est aussi important de noter que près de 8 Français sur 10 âgés de 16 à 25 ans sont considérés comme des lecteurs efficaces.
03:47 - D'où ça vient ce problème ? L'une des racines de ce mal, c'est la généralisation du numérique et des téléphones portables.
03:54 Vous seriez tenté de dire "bien sûr". Alors à ce sujet, il y a une commune en Irlande, figurez-vous, qui a pris une décision mais alors radicale.
04:01 - Oui, parce que tous les portables sont interdits à tous les enfants jusqu'à l'entrée au collège.
04:06 C'est un pacte qui a été conclu entre les parents de cette petite commune de Greystone pour mettre à distance leurs enfants des écrans.
04:13 Et cette décision pourrait bien inspirer parce que le ministre irlandais de la Santé souhaite qu'elle devienne la norme nationale.
04:19 - Le ministre de l'Éducation nationale, justement, s'intéresse au port de la baïa mais à l'école.
04:25 - Oui, les incidents se multiplient au sujet de ces robes traditionnelles musulmanes qui sont prohibées à l'intérieur des établissements scolaires
04:32 parce qu'elles sont considérées comme un signe d'appartenance religieuse, contraire au principe de laïcité.
04:37 Hier, Papendiaï a réuni les recteurs à ce sujet. Jeanne Cancart.
04:43 Devant des lycées publics comme celui-ci en Ile-de-France, les mêmes scènes se répètent.
04:48 Des élèves retirent leur voile avant de franchir les portes de leur établissement, puis le remettent dès la fin des cours.
04:54 Si la plupart respectent ce principe de laïcité, certaines tentent d'adapter leur tenue en milieu scolaire.
05:00 - Soit je mets vraiment ma capuche, soit je mets mon bonnet, c'est tout.
05:03 - On va mettre la capuche dans l'établissement.
05:05 L'élève va porter ses vêtements marquant une appartenance religieuse. Des comptes très suivis par les jeunes.
05:10 - C'est bien, moi j'aime bien. C'est des bons conseils.
05:14 Ces conseils, certains élèves tentent aussi de les suivre à l'extérieur de leur lycée lors des sorties scolaires.
05:20 - Si c'est obligatoire, je viens, mais en me couvrant le plus possible.
05:24 En dehors du voile, pour élèves et professeurs, le doute persiste autour de certains vêtements traditionnels comme l'abaya, une robe longue répandue au Moyen-Orient.
05:33 - C'est une abaya. Ils ont dit oui, j'ai pas le droit de porter cette robe-là.
05:36 J'ai dit mais c'est comme une robe. Ils ont dit que je ne la porte plus, mais je l'ai quand même reportée parce que de toute façon c'est la même chose, c'est une robe.
05:42 Face à des tenues comme l'abaya, une partie des professeurs déplore un discours encore trop flou du ministère de l'Éducation nationale et attendent des directives plus claires.
05:50 Après une hausse des incidents vestimentaires liés à l'abaya au début du printemps, Papendia y réunit cet hier les recteurs d'académie.
05:57 Les chefs d'établissement devraient également être reçus prochainement. En attendant, l'ambiguïté demeure autour de l'abaya.
06:05 - Un rassemblement de soutien a été organisé ce matin à l'hypermarché au champ de Louvroille. Louvroille, c'est dans le Nord. En soutien à qui ?
06:14 - À un des salariés de cette grande surface. Il a été mis à pied parce qu'il chantait trop fort dans les rayons.
06:20 Certains de ses collègues se seraient plaints. Ils étaient même contraints de porter des bouchons d'oreilles.
06:25 Mais la CGT et la CFDT trouvent le motif de mise à pied aberrant et ils ont donc organisé une manifestation de soutien en chanson.
06:33 *Chant*
06:55 - Ça serait bien d'être accueilli à l'hypermarché comme ça, où tout le monde chanterait.
07:00 La proposition de loi qui veut abroger la réforme des retraites sera examinée demain par les députés. Encore.
07:06 - En théorie, parce que la présidente de l'Assemblée nationale a annoncé qu'elle comptait faire barrage au texte.
07:11 Yael Broun-Pivet qui a annoncé que l'amendement qui vise à rétablir l'âge de départ à la retraite à 62 ans serait déclaré irrecevable.
07:18 L'opposition crie au déni de démocratie. Écoutez le président du groupe Lyot qui est à l'origine de cette proposition de loi.
07:26 - Je voulais vous dire que nous sommes aujourd'hui vraiment consternés par la décision de la présidente de l'Assemblée nationale.
07:37 Cette décision constitue un trait inquiétant précédent qui va affaiblir durablement le Parlement.
07:46 - Pendant ce temps, le chef de l'État Emmanuel Macron reçoit le président italien.
07:51 - Sergio Mattarella qui est à Paris pour visiter l'exposition Naples à Paris au musée du Louvre.
07:57 Un moyen officiel de réaffirmer la relation de confiance et d'amitié franco-italienne sur fond en réalité de crise au sujet de l'immigration.
08:07 Natalia Mendoza est notre correspondante à Rome.
08:12 - Près de deux ans après sa dernière visite, le président italien Sergio Mattarella retourne à Paris officiellement pour l'inauguration d'une exposition sur Naples au musée du Louvre.
08:22 Il célèbre les liens exceptionnels entre la France et l'Italie.
08:26 C'est ce qu'indiquent les proches du président Macron.
08:29 Officieusement, il s'agit de remettre sur les rails une relation bilatérale traversée par des tensions depuis l'arrivée à la tête de l'exécutif italien d'une coalition de droite menée par le parti souverainiste Fratelli d'Italia et sa chef Giorgia Meloni.
08:47 Le dernier épisode remonte à début mai quand le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait jugé le gouvernement Meloni incapable de gérer la crise migratoire.
08:58 Des propos qui ont suscité l'indignation ici en Italie depuis Emmanuel Macron et Giorgia Meloni se sont réunis en tête à tête en marge du G7 au Japon pour apaiser la situation.
09:10 Et certainement lors de cette visite, il s'agira pour le président italien de consolider l'alliance entre les deux pays pour partager une vision commune des dossiers internationaux.
09:20 Le soutien à l'Ukraine, à l'Afrique, le besoin de solidarité européenne dans la gestion des flux migratoires en Europe et les élections européennes de l'année prochaine.
09:31 L'Ukraine maintenant. On parlait hier de la destruction d'un barrage important par plusieurs explosions. Les dégâts sont considérables.
09:38 Des milliers d'habitants ont dû être évacués, de nombreuses localités ont été inondées. Il y a aussi des craintes quant à la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporizhia.
09:46 C'est le sujet à la une du quotidien régional que nous avons choisi de vous montrer aujourd'hui. Il s'agit de Ouest France.
09:52 L'inondation comme arme de guerre, Kiev et Moscou se rejettent toujours à la responsabilité de la destruction de ce barrage.
10:00 Juliette Sada.
10:02 Ils sont des milliers à devoir quitter leur habitation en urgence.
10:06 Selon le ministère ukrainien de l'intérieur, l'eau a déjà englouti les rives de moins une vingtaine de localités de la zone.
10:12 Notamment ici à Kersen où les routes de ce quartier pavillonnaire sont totalement submergées.
10:18 L'eau est montée jusqu'ici. Elle est rentrée dans notre maison en 61 par là-bas. Je ne sais pas ce que je vais faire.
10:26 Tout a été englouti. Les meubles, le réfrigérateur, la nourriture. Je ne sais pas quoi faire de tout ça.
10:32 C'est monté très très vite. Jusqu'à au moins 50 centimètres, peut-être plus. Ma cave est complètement sous l'eau.
10:40 Plus de 17 000 personnes ont été évacuées. Des dizaines d'autres villes sont menacées par les flots.
10:46 La centrale hydroélectrique du barrage de Kakiva est, quant à elle, complètement détruite.
10:50 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse Moscou d'avoir miné l'installation. Objectif, freiner l'offensive ukrainienne.
10:58 Le chef d'état ukrainien appelle la communauté internationale à réagir face à cette attaque.
11:04 À l'étranger, toujours l'état de santé du pape préoccupe.
11:07 On a appris ce matin que François allait être opéré en urgence aujourd'hui à cause d'un risque d'occlusion intestinale.
11:13 Le souverain pontife, âgé de 86 ans, va donc devoir subir une anesthésie générale.
11:19 Le tournoi de Roland-Garros maintenant. Où en sommes-nous ?
11:22 Ce sont toujours les quart de finale du tournoi de tennis. Il y a un deuxième qualifié après Novak Djokovic pour les demi.
11:28 C'est l'espagnol Carlos Alcaraz qui est notre homme du jour.
11:32 Charlotte Gavass, vous êtes aux portes d'auteuil. Hier soir, l'espagnol a balayé le grec Tsitsipas et il a une fois de plus époustouflé par sa facilité sur les cours.
11:41 Oui, c'était une copie quasi parfaite du premier de la classe ici.
11:46 Carlos Alcaraz, le numéro un mondial, seulement 20 ans, pris en flagrant délit de génie une nouvelle fois ici à Roland-Garros.
11:53 Pourtant, face à lui, il avait un client. Vous l'avez dit, Stéphanos Tsitsipas, finaliste de l'édition 2021,
11:59 qui a été dépassé tout simplement par la facilité de Carlos Alcaraz.
12:03 Il a eu des mots forts l'espagnol à l'issue de ce match. C'était certainement l'un des plus grands matchs de Macar et à Stéphanos Tsitsipas.
12:09 Lui avait des allures de boxeur un petit peu sonnées sur le ring de secours Philippe Châtrier.
12:14 Le public est resté sur sa faim malgré un petit rebondissement en fin de match et un jeu décisif accroché par le joueur grec.
12:21 Carlos Alcaraz qui petit à petit commence à faire oublier le propriétaire des lieux, Rafael Nadal, 14 fois vainqueur ici.
12:28 Mais dans le même temps, comment ne pas les comparer ? Parce qu'avec sa propension à gérer toutes les situations, son mental hors normes
12:37 et également son attitude irréprochable sur et en dehors du terrain, Carlos Alcaraz fait énormément penser à Rafael Nadal, le grand absent de cette édition 2023.
12:46 C'est aussi l'avis de son futur adversaire, Novak Djokovic, numéro 3 mondial, le serbe, qui retrouvera Carlos Alcaraz en demi-finale pour une sublime confrontation.
12:56 Ce sera vendredi.
12:58 Merci beaucoup Charlotte Gebbas. Merci à Marine Clerc qui est avec nous.
13:02 qu'on les nous reçoit.
13:03 [Musique]