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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Véronique Jacquier, Louis Deragonnel, Gilles-William Golnadel et Philippe
00:04 Guybert, bonsoir à tous. C'est intéressant ce qui est arrivé à Caroline Delga.
00:07 Je ne suis pas sûr d'ailleurs que tout le monde... Carole, pardon, Delga. Je ne suis pas sûr que tout le monde connaisse la
00:11 présidente de la région Occitanie, Carole Delga, PS. Ce matin, elle était l'invité de
00:17 France Info et puis elle pensait dire quelques poncifs qu'on dit généralement
00:22 sur l'immigration et puis elle s'est emmêlée un peu les pinceaux et puis elle a dit des
00:26 grosses bêtises à l'arrivée. Madame Delga, je vous propose de l'écouter
00:29 parce que ça fait réagir aujourd'hui.
00:31 Je pense que sur l'immigration, on doit arrêter de véhiculer cette image d'une immigration qui ne représente qu'une menace.
00:40 L'immigration, c'est une richesse pour la France. C'est une richesse...
00:46 Qui c'est qui a fait fonctionner les hôpitaux, les maisons de retraite pendant la crise de Covid ?
00:50 Il y avait beaucoup d'immigrés. C'est qui les personnalités préférées des Français ?
00:55 C'est Kylian Mbappé, c'est Yannick Doir.
00:57 Mais ce sont des Français. Attention, il y a une différence.
01:00 Pardon ?
01:01 Ce sont des Français.
01:02 Oui, tout à fait, mais ils sont vraiment d'origine d'autres pays. Ce sont les fruits de l'immigration.
01:08 Alors Kylian Mbappé, il est né en France.
01:10 Mais leurs parents, ces personnes que je vous cite, ne sont pas...
01:14 La mère de Kylian Mbappé est née en France.
01:16 Non mais si vous... Je ne pense pas.
01:18 Vous parlez d'origine.
01:20 Non mais ce que je veux vous parler, c'est qu'on ne peut pas quand même, quand on est en politique,
01:25 être juste dans la stigmatisation de l'immigration.
01:29 Vous qui connaissez la politique depuis longtemps, je m'inquiète quand même du niveau des hommes ou des femmes politiques de notre époque.
01:34 On a parlé de cette femme comme une présidentiable possible.
01:38 Oui, enfin, sur un pays croissant.
01:41 Bon, alors après elle a fait un petit squeezie.
01:43 Est-ce que vous trouvez qu'elle dit vraiment des grosses bêtises là ?
01:45 Oui.
01:46 Parce qu'on joue sur les mots, là on lui fait une polémique un petit peu à deux balles là.
01:51 Non ?
01:52 Non, non, mais dites-le.
01:54 C'est un immigré Yannick Noah ?
01:56 Non mais...
01:57 Kylian Mbappé c'est un immigré ?
01:59 Non.
02:00 Mais enfin vous êtes sérieux ?
02:01 Mais enfin, vous voulez... La maman de Yannick Noah, elle était née en France.
02:06 La maman de Kylian Mbappé, elle est née en France.
02:08 Son papa n'était pas né en France, donc...
02:10 Enfin...
02:11 On comprend ce qu'elle veut dire.
02:13 On comprend ce qu'elle veut dire, même si c'est des exemples...
02:15 Ah, on comprend très bien.
02:16 Même si c'est des exemples, elles sont peut-être pas les meilleures.
02:18 On comprend très bien ce qu'elle veut dire.
02:20 Non mais...
02:21 C'est terrible d'ailleurs, parce que c'est...
02:23 Elle trahit un subtroussiant que je trouve étonnant.
02:26 Je le trouve vraiment sévère.
02:27 Carole Delga, alors elle a tweeté "Je m'appelle Delga, 1ère, 2ème, 3ème génération.
02:31 Nous sommes tous des enfants d'immigrés."
02:33 Non, nous sommes tous...
02:34 D'ailleurs, c'est ça qui m'agace.
02:36 C'est poncif qu'il y a des graines.
02:38 Non, on n'est pas tous des enfants d'immigrés.
02:40 Non.
02:41 "Face à ceux qui brandissent l'immigration comme une menace, j'ai rappelé que c'est une richesse,
02:45 une contribution au génie, au succès de notre pays.
02:47 Je regrette de m'être mal exprimé."
02:49 Alors Jean-Luc Mélenchon, le PS c'est avec l'ANUPS.
02:52 Je vous rappelle que ces gens-là fonctionnent ensemble.
02:53 Mais Carole Delga est contre l'ANUPS.
02:55 C'est entendu.
02:56 Mais Carole Delga affiche le PS.
02:58 Elle est bien PS, Madame Delga.
03:00 Le PS est avec l'ANUPS.
03:02 Mais PS, elle, elle incarne le PS anti-Mélenchon.
03:04 C'est un peu compliqué.
03:05 Carole Delga affiche ses préjugés sur la nationalité de Français d'après leurs couleurs de peau,
03:10 consternant une contamination par les clichés de l'extrême droite.
03:13 Tous ces gens déferont la France, veulent y construire chaque jour son unité.
03:17 L'Occitanie mérite mieux.
03:18 Nadej, Abo, Mongolie...
03:20 Je suis d'accord que ce que dit Jean-Luc Mélenchon est d'une parfaite mauvaise foi.
03:23 Bien sûr.
03:24 Au bout de combien de générations, Madame Delga, nous autorise-t-elle, nous qui sommes noirs,
03:29 à être considérés comme Français ?
03:31 "Lutter contre l'astigmation", dit-elle.
03:33 Non merci, pour lutter on se passera des biais racistes de ceux qui disent "j'ai un ami noir" ou "j'aime noirité".
03:37 Vous vous rendez compte quand même ?
03:39 Non mais...
03:40 Pardon, vas-y.
03:41 Non mais, ce que...
03:42 En vérité, là où vous êtes un peu sévère, Mme Carole Delga, ce que veut dire "notre amie",
03:48 c'est parce qu'elle est tombée sur une journaliste intelligente,
03:51 qui l'a piégée un peu intelligemment, en lui rappelant effectivement la francité des gens en question.
03:57 Mais Carole Delga ne fait que du racialisme positif,
04:02 comme toute la gauche l'a fait depuis des années, la France black-blanc-beur.
04:08 Et le plus beau...
04:09 C'est-à-dire qu'on voit, on a le droit de montrer de manière positive des descendants, descendants d'immigrés,
04:16 mais il n'est pas question, par contre, là ça sera du racisme, de montrer du doigt quelqu'un de manière négative.
04:22 Mais que Jean-Paul, que M. Mélenchon, pour des raisons d'opportunisme,
04:27 en veuille à Mme Carole Delga, c'est...
04:30 Non mais attendez, c'est...
04:32 Non mais...
04:33 Il a le droit de tousser, mon autre ami.
04:36 Oui, mais il fait peur quand il...
04:37 Oui, non mais...
04:38 Mais le but c'est terminé parce qu'il va se sortir.
04:39 Non mais...
04:40 Non mais ça, je veux survivre.
04:41 Que Jean-Paul Mélenchon fasse un procès en racialisme...
04:43 Oui, il s'appelle...
04:44 Jean-Luc Mélenchon.
04:45 Vous pouvez l'appeler Jean-Paul, mais il s'appelle Jean-Luc.
04:46 Ça lui va bien, Jean-Paul, je trouve, ça vient pas mal.
04:49 Que Jean-Paul Mélenchon fasse un procès en racialisme...
04:51 Oui.
04:52 Ah, c'est trop drôle, parce que lui a été complètement black-bomber,
04:56 il a même dit qu'il n'aimerait pas vivre dans un quartier où il y aurait trop de blancs.
05:01 Donc, c'est un peu drôle.
05:03 Non mais ce qui est intéressant, c'est Mme Delga, Mme Delga,
05:06 ce que je trouve intéressant, c'est qu'elle égrène les pires poncifs sur l'immigration,
05:11 et c'est ça qui m'agace.
05:12 Oui, je pense.
05:13 Elle est une des pires poncifs, elle dit ça, c'est une chance pour l'immigration, etc.
05:16 On peut quand même discuter de cela, non pas sur le passé, mais sur l'avenir et sur le présent.
05:23 Et elle égrène ça, et en même temps, elle se fait rattraper par la patrouille,
05:26 parce qu'elle dit une sottise.
05:27 Parce que ça veut dire qu'au fond d'elle-même...
05:30 Elle dit une sottise.
05:31 Mais non, mais Pascal, qu'est-ce que ça veut dire, ça veut dire qu'au fond d'elle-même,
05:33 il y a un discours qu'elle prétend défendre, et au fond d'elle-même...
05:36 Non, moi je dis pas qu'elle est raciste, mais je dis que c'est une sottise.
05:38 Elle distingue quand même les Français d'origine immigrée des Français de souche,
05:42 et je pense que derrière tout ça, il y a aussi une confusion, par exemple,
05:45 juste parce que les exemples qu'elle cite sont des gens de couleur noire.
05:49 Ça s'appelle la bière raciste.
05:51 Et pour le coup, ça s'appelle la bière raciste.
05:53 Donc c'est dire qu'elle fait vraiment la distinction entre les deux.
05:55 Et bien sûr que si.
05:56 Parce qu'elle est, consciemment, pour elle, noire, mais ce qui est terrible, Pascal,
05:59 en fait, ce que tout le monde comprend dans cette direction...
06:02 Mais vous savez que c'est...
06:04 Vous lui faites vraiment un mot.
06:06 C'est terrible, vous êtes ultramarins, vous écoutez ça, vous venez d'un cremer,
06:09 vous écoutez ça, vous êtes scandalisés.
06:11 Vous êtes trop durs.
06:13 Qu'est-ce qu'il pense d'une phrase comme ça ?
06:15 Un martiniquais, que pense-t-il d'une phrase sorti d'un...
06:18 Véronique Jacquet ne s'est pas exprimée à Le Droit de Parler.
06:21 Mais je pense qu'il y a une dimension que vous n'avez pas vue,
06:24 que vous n'avez pas encore subodorée.
06:26 Alors certes, elle est dans les poncifs, bien sûr, elle n'est que dans les poncifs.
06:29 Mais moi, ce qui me choque, quand même, c'est l'attitude de la journaliste,
06:32 parce qu'elle aussi reste dans les poncifs, c'est-à-dire dans...
06:35 Je cherche à faire le buzz, je reste là-dessus,
06:38 au lieu de lui dire "qu'est-ce que la gauche a enfin à proposer ?"
06:41 Mais c'est de bonne guerre !
06:42 Mais il y a une confiscation !
06:44 Mais on n'a jamais pu moins que ce genre de...
06:47 Non mais la journaliste, pardonnez-moi, la journaliste, elle est graine des faits.
06:51 Non mais attendez, non mais non mais...
06:53 Je ne comprends pas !
06:55 Non mais... Attendez.
06:57 Pardonnez-moi, mais la journaliste ne l'a pas vraiment challengée non plus.
07:00 Ça ne veut rien dire, challenger, elle lui dit...
07:02 Au contraire, elle lui dit "les gens que vous citez sont français".
07:05 Elle rappelle des faits, laissez la journaliste tranquille !
07:08 Non mais une fois qu'on s'en met les pinceaux dans ce genre de débat,
07:11 on ne peut pas aller plus loin !
07:13 Moi, j'aurais écouté cette intervention, j'aurais été très frustrée.
07:16 Carole Delga fait du racialisme positif,
07:20 comme toute la gauche fait depuis 20 ans.
07:23 Mais, mais, cela étant,
07:25 ce n'est pas un crime de rappeler quand même les origines de...
07:30 Comment il s'appelle le tennis-man ? Aidez-moi !
07:32 Yannick Noah !
07:33 Yannick Noah, bravo, qui lui-même a fait saga Africa, machin de l'Afrique,
07:37 et qui adore, comme il en a le droit, le Cameroun !
07:41 Ce n'est pas quand même non plus déplacé !
07:44 Non !
07:45 Vous savez qui était la mère de Noah ?
07:47 Oui, mais il se trouve qu'il est un père camerounais !
07:50 Il est blanc, il est allé en France, sa mère, enfin...
07:54 Vous ne pouvez pas reprocher à Carole Delga...
07:59 Je ne lui reproche rien !
08:01 Tout le monde comprend que Mme Delga dit qu'un noir n'est pas français, en gros.
08:05 Elle ne dit pas ça !
08:07 Elle ne dit pas ça !
08:09 Elle croit devoir !
08:10 Donc, ça m'agace, après ce qu'elle nous dit avant !
08:14 C'est pas ça qui agace !
08:16 Une seconde, on peut quand même dire qu'il y a des Français belles-âgées de migrer !
08:20 Sans tomber dans le blabla, disons que nous sommes tous des fils des migrés,
08:26 il y a des Français d'origine immigrée !
08:28 Deuxième chose choquant dans cette affaire, c'est la police de la pensée à gauche !
08:33 Comme elle n'est pas dupe, elle s'est prise Jean-Luc Mélenchon, Edouard Plenel,
08:37 et tout le monde derrière qui l'a accusé, non pas de maladresse,
08:41 mais de racisme !
08:43 Ce qui est franchement honteux !
08:45 Parce que ce sont les premiers à le faire !
08:47 C'est ça que je veux te dire !
08:49 Ce sont les premiers à vouloir vanter l'immigration !
08:53 Le moquisme, c'est ça !
08:55 Se considérer qu'il y a une soupasse de votes à utiliser avec des gens d'origine immigrée !
09:00 C'est ça !
09:01 Et c'est d'un sinistre absolu !
09:02 Ça a été leur fond de commerce !
09:04 En tout cas, ça peut faire sourire, effectivement,
09:08 parce que c'est Mme Delga qui disait...
09:11 L'arroseur arrosé !
09:12 Pour la gauche anti-nub, ça va être difficile !
09:15 C'est-à-dire qu'aux Chiseaux qui vont dire un truc un peu dissonant,
09:19 ils auront toute la patrouille sur le dos !
09:21 Oui, vous avez raison !
09:22 Mais d'ailleurs, c'est ce qui s'est passé avec la Baïa aujourd'hui !
09:24 Et avec Ruffin, c'était possible !
09:26 Bien sûr ! Et avec Ruffin, effectivement !
09:28 Alors, Ruffin est la cible de M. Plenel !
09:30 C'est intéressant, d'ailleurs !
09:32 Vous savez pourquoi ? Vous vous souvenez le prétexte ?
09:34 Parce que Ruffin dit dans une émission de radio ou télé,
09:38 il dit vraiment que la loi sur le changement de genre à 16 ans,
09:41 c'est vraiment pas notre priorité !
09:44 Il est pas wookie, cet Ruffin !
09:46 C'est la gauche révolutionnaire où tout le monde se coupe la tête,
09:48 ça s'appelle la terreur !
09:49 Il s'est fait allumer par tout le monde,
09:51 alors qu'il développe des thèses par...
09:53 Il a mangé son chapeau, après !
09:55 Ah, mais parce que leur pouvoir de nuisance...
09:58 C'est un truc qui n'est pas très courageux !
10:00 Le jour où vous avez ces gens-là sur le dos, c'est pas facile !
10:03 Ah, ben oui, mais quand on a des gilets, on les défend !
10:05 C'est pas facile, ils sont puissants !
10:07 Non, non, il n'a pas fait montre d'un courage exceptionnel !
10:10 Alors, la Baïa, c'est très intéressant !
10:12 Je vais commencer par le tweet de Mme Pannot,
10:14 parce que c'est très intéressant, Mme Pannot.
10:16 Je dis ce matin, c'est le Parisien qui a la une...
10:19 C'est intéressant quand le Parisien traite de ces sujets-là.
10:22 "Nous traversons une crise sociale sans précédent,
10:25 dit Mme Pannot, une attaque massive des libertés sous Macron,
10:27 une sécheresse ultra précoce et une guerre alimentaire se profilent."
10:31 Mais le Parisien fait sa une sur la tenue des femmes musulmanes !
10:35 Les femmes musulmanes !
10:36 Ça, c'est...
10:37 Ça, c'est honteux !
10:38 Bien sûr que c'est honteux !
10:39 Et je salue Sonia Mabrouk, qui lui a répondu !
10:41 Sonia Mabrouk, et je vais vous lire exactement ce qu'elle lui a répondu.
10:44 Sonia, notre excellente consœur, courageuse d'ailleurs,
10:48 et que vous pouvez retrouver et sur Europe 1, bien sûr,
10:52 et sur CNews.
10:54 Et qu'a-t-elle dit, Sonia ?
10:56 La tenue des femmes musulmanes ? Point d'interrogation.
10:59 En quoi ce symbole communautaire serait le vêtement des femmes musulmanes,
11:04 alors que c'est le fruit du wahhabisme ?
11:06 Par ailleurs, vous savez à quoi conduit l'accusation d'islamophobie dans notre pays ?
11:10 C'est lourd de conséquences et de dangers.
11:13 Bravo Sonia Mabrouk, comme toujours, qui fait preuve d'un grand courage.
11:16 Voyons le sujet de Jeanne Cancart.
11:19 Devant des lycées publics, comme celui-ci en Ile-de-France,
11:23 les mêmes scènes se répètent.
11:24 Des élèves retirent leur voile avant de franchir les portes de leur établissement,
11:28 puis le remettent dès la fin des cours.
11:30 Si la plupart respectent ce principe de laïcité,
11:32 certaines tentent d'adapter leur tenue en milieu scolaire,
11:35 comme Inès et Mélina, élèves en seconde.
11:37 Je mets vraiment ma capuche, je mets mon bonnet, c'est tout.
11:40 On va mettre la capuche dans l'établissement ?
11:42 À l'intérieur, non, mais je le fais quand même.
11:44 On essaye de mettre des longs pulls et des suites à capuche,
11:48 comme ça on cache nos cheveux.
11:50 L'année dernière, un rapport ministériel alertait sur la hausse du port
11:54 des tenues religieuses à l'école.
11:56 Sur les réseaux sociaux, des comptes encouragent les élèves
11:59 à porter ces vêtements marquant une appartenance religieuse.
12:02 Des comptes très suivis par les jeunes.
12:04 C'est bien, moi j'aime bien, c'est des bons conseils.
12:07 Ces conseils, certains élèves, comme cette lycéenne,
12:10 tentent aussi de les suivre à l'extérieur de l'établissement
12:13 lors des sorties scolaires.
12:14 Si c'est obligatoire, je viens, mais en me couvrant le plus possible.
12:18 En dehors du voile, pour élèves et professeurs,
12:20 le doute persiste autour de certains vêtements traditionnels,
12:23 comme la baïa, que cette lycéenne souhaitait porter,
12:25 une robe longue répandue au Moyen-Orient.
12:27 Ils ont dit oui, j'ai pas le droit de porter cette robe-là.
12:30 J'ai dit mais c'est comme une robe.
12:31 Ils ont dit que je ne la porte plus, mais je l'ai quand même reportée,
12:33 parce que de toute façon c'est la même chose, c'est une robe.
12:36 Après une hausse des incidents vestimentaires liés à la baïa au début du printemps,
12:40 Papendiaï réunissait hier les recteurs d'académie.
12:43 Les chefs d'établissement devraient également être reçus prochainement.
12:46 En attendant, l'ambiguïté demeure autour de la baïa.
12:50 Je cite pas toujours les réseaux sociaux et Twitter,
12:53 mais il y a Petit Cat qui dit "c'est insupportable,
12:55 tout le monde parle en même temps, et vous en rajoutez, j'éteins".
12:58 Donc Petit Cat, s'il se trouve, il n'est même plus dans son poste.
13:01 Oui, c'est ce que vous parlez tout le temps.
13:03 Les uns sur les autres.
13:05 Vous voulez écouter M. Brégély qui était avec nous ce matin,
13:09 et qui rappelle ce qui s'est passé en 89 ?
13:12 Bien sûr.
13:14 Dans un premier temps, vous savez, dès octobre 1989, il y a eu des affaires de voile.
13:20 C'est l'époque où Lionel Jospin disait "qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse que la France islamise ?".
13:24 Ça lui sera reproché dans les siècles des siècles.
13:29 Actuellement, ce sont les abaya, c'est-à-dire qu'après une politique de petits pas,
13:33 il y a une politique de grandes enjambées.
13:35 On essaie d'entrer de plus en plus dans l'école,
13:39 et c'est pas un hasard si c'est dans l'école,
13:42 parce que c'est le lieu par excellence d'exercice de la République et de la laïcité,
13:47 ou du moins ça devrait l'être.
13:49 Au lycée Victor Hugo, il y a eu d'abord des incidents sérieux
13:53 entre le proviseur et des élèves et des adjoints d'éducation,
13:57 ce qu'on appelait les pions autrefois,
13:59 qui sont recrutés parmi les grands frères du quartier,
14:01 parce qu'on est dans le quartier de la Belle de Mai,
14:03 qui est l'un des quartiers les plus pauvres de France et d'Europe.
14:07 Ça a été un peu la même chose au lycée Thiers,
14:10 parce que là les élèves sont soutenus par une bande de profs islamo-gauchistes,
14:14 et je le dis très clairement, qui les poussent.
14:18 Monsieur Brighelli, qui était professeur de français à Marseille,
14:20 qui est aujourd'hui en retraite, et qui était notamment au lycée Thiers,
14:23 et qui sait de quoi il parle.
14:25 L'auteur de "La fabrique du crétin".
14:28 Moi je continue de penser que la seule solution est l'uniforme.
14:32 Une fois qu'on a résolu le problème d'Al Abaya,
14:34 ça sera un autre vêtement que des groupuscules islamistes
14:37 inventeront pour aller tester la loi de 2014.
14:39 Est-ce qu'il faut interdire l'Al Abaya à l'école ?
14:41 C'est ça la question ce soir.
14:42 Elle est simple cette question.
14:44 Et elle le met chacun devant ses responsabilités.
14:46 L'uniforme permet de l'interdire.
14:48 Oui, mais vous...
14:49 Non, vous répondez pas à la question.
14:50 Mais c'est toujours la même chose.
14:52 En fait, cette lâcheté dont vous faites preuve...
14:54 Ah, quelle lâcheté ? L'uniforme, quelle lâcheté ?
14:56 Oui, quelle lâcheté.
14:57 Excusez-moi, parce que vous savez que c'est totalement un peu pire.
15:00 Bien sûr.
15:01 Mais bien sûr, c'est-à-dire que pour combattre l'Al Abaya,
15:05 vous obligez tout le monde à être en uniforme.
15:07 C'est ça la lâcheté.
15:08 Vous ne vous en sortirez pas.
15:09 C'est là, c'est ça.
15:10 Elle est là votre lâcheté intellectuelle.
15:11 Et je le dis avec amitié.
15:12 Oui, mais on est...
15:13 Mais bien sûr.
15:14 Toujours.
15:15 Vous ne comprenez pas un respect de lâcheté intellectuelle.
15:17 Vous n'osez pas dire, à gauche,
15:20 vous n'osez pas dire "on interdit l'Al Abaya à l'école".
15:23 Ça vous ennuie.
15:24 Au fond de vous, ça vous ennuie.
15:27 Au plus profond de vous.
15:28 Bien sûr, mais au plus profond de moi, vous savez ce qu'il y a.
15:32 Et pourquoi vous ne voulez pas l'interdire ?
15:34 L'uniforme permet de résoudre la question.
15:36 Je viens de vous dire, je viens de vous dire,
15:39 qu'après l'Al Abaya, vous aurez un autre vêtement.
15:42 Alors, deux choses.
15:43 Et donc, vous allez recommencer dans deux ans.
15:45 Interdisons l'Al Abaya, Pascal, puisque vous êtes un grand courageux.
15:49 Interdisons l'Al Abaya, et dans deux ans, vous aurez un autre vêtement.
15:52 Et vous ferez quoi ?
15:53 Eh bien, on l'interdira à nouveau.
15:54 Et sans relâche.
15:55 Et sans relâche.
15:56 Vous savez pourquoi ?
15:57 Parce qu'en fait, vous voyez, ça m'intéresse que vous...
15:59 Vous allez faire une loi...
16:00 Non mais déjà, la loi actuelle permet de répondre à cette question-là.
16:02 Je vais vous expliquer pourquoi.
16:03 Il y a un débat que je trouve complètement absurde.
16:05 Il y a plein de gens qui vous disent "est-ce que c'est un vêtement religieux ou culturel ?"
16:08 On s'en fiche, le sujet n'est absolument pas là.
16:10 Aujourd'hui, 100% des personnes qui portent l'Al Abaya,
16:13 c'est simplement pour revendiquer une religion, l'islam, et souvent avec une pratique radicale.
16:18 Donc en fait, cet étendard est porté uniquement pour faire du prosélytisme.
16:22 Et en fait, il y a quelque chose qui peut être utilisé dans la loi,
16:25 c'est qu'en fait, l'Abaya, comme le successeur de l'Abaya dans deux ans, dans trois ans, ce que vous voulez,
16:29 en fait, ce sont des tenues religieuses par destination.
16:32 Et ça, au regard du droit, ça peut s'appliquer.
16:34 Et donc en fait, peu importe que ce soit l'Abaya, on peut interpréter la loi,
16:38 et on peut considérer que l'Abaya et son successeur sont des tenues religieuses,
16:42 et donc elles n'ont rien à faire dans l'école.
16:44 Mais ça, à la limite, c'est une partie du problème.
16:46 Parce qu'après, il y a tout.
16:47 Le problème est tellement gigantesque, il y a la question des accompagnateurs scolaires,
16:51 où c'est complètement absurde.
16:53 Aujourd'hui, une maman qui accompagne son enfant à l'école,
16:55 si elle rentre dans la classe juste pour l'accompagner dans sa classe,
16:58 elle n'a pas le droit de porter de vêtements religieux.
17:00 Si elle l'accompagne pour une sortie, elle peut porter le vêtement religieux.
17:03 - Alors on va écouter Sabrina Gressig-Rougache, que vous connaissez,
17:06 qui intervient d'ailleurs régulièrement sur ce plateau, qui est députée,
17:10 et qui, elle, a répondu à Madame Pannot sur ce qu'est l'Abaya.
17:15 Écoutez-la parce que c'est une femme musulmane,
17:19 donc sa voix, évidemment, elle est peut-être plus entendue sur ce sujet que d'autres.
17:25 - Elle n'est pas musulmane, elle ne sait pas de quoi elle parle, forcément.
17:28 Elle n'a jamais, comment dire, connu le moindre fait, elle,
17:34 que ce soit de discrimination.
17:36 Elle ne sait pas, enfin, vous savez, elle peut raconter ce qu'elle veut,
17:38 parce que ça fait vendre, elle peut expliquer que c'est...
17:41 Vous savez, moi, je suis de confession musulmane,
17:43 et je refuse, justement, qu'on vienne m'expliquer, avec la tradition qui est la mienne,
17:47 la culture, l'éducation que moi, j'ai reçue,
17:49 m'expliquer ce que c'est une Abaya.
17:51 Je n'ai pas besoin de Mathilde Pannot pour le savoir.
17:53 Ma grand-mère me l'a expliqué, ma mère me l'a expliqué, mes tantes me l'ont expliqué.
17:56 Donc moi, ma mère est née en France, et mon grand-père est arrivé d'Algérie,
17:59 et pourtant, ma grand-mère ne portait pas de Abaya et pas de voile.
18:02 Donc, à un moment donné, elle est responsable de ses propos,
18:06 et je pense que c'est tellement démago, tellement grave, tellement populiste de dire ça.
18:12 Elle parle à son électorat.
18:13 Elle parle à un électorat pour essayer d'expliquer la liberté des femmes.
18:17 Non. Mettre un voile et mettre une Abaya,
18:20 quand on va à l'école, ce n'est pas dans les règles de la République.
18:24 L'Abaya, c'est une tenue qui sert à cacher le corps.
18:27 On camoufle les femmes, on les cache, on les considère comme des moins que rien
18:30 dans la religion extrémiste islamiste.
18:32 Et donc, ce tweet, il est extrêmement malvenu de sa part,
18:35 parce qu'en réalité, je ne dis pas que la tenue du parisien est bonne ou mauvaise,
18:39 mais en réalité, on a là un vrai sujet.
18:41 L'Abaya dans l'école, c'est un vrai sujet.
18:43 Et on ne s'attaque pas aux femmes musulmanes.
18:45 On s'attaque aux femmes à qui on impose le port de tenue,
18:48 qui en réalité, rabaisse la condition féminine.
18:50 - Moi, je... - Léonide Grécry, peut-être ?
18:52 - Oui. Il y a une dimension qui n'est pas évoquée,
18:55 c'est le prosélytisme via les réseaux sociaux pour le port de l'Abaya,
18:59 ce qui montre bien que c'est orchestré, que c'est calculé,
19:02 que c'est voulu pour fractionner la République et le temple de la laïcité.
19:06 Quelle école ? L'interdiction ne servira strictement à rien.
19:09 L'uniforme, ça ne sert à rien. Ils inventeront autre chose.
19:12 Ils se réfugieront sans doute encore plus, peut-être, dans des écoles confessionnelles.
19:16 Mais donc, ça ne réglera pas le problème.
19:18 Il y a certains établissements laïcs où les personnes d'origine musulmane
19:22 ou qui portent l'Abaya sont déjà majoritaires.
19:26 Et donc, ce sera encore pire.
19:28 Donc, il faut interdire et il faut limiter.
19:32 Et il faut faire la guerre. Parce que c'est une logique de territoire.
19:35 - Vous avez fait un concours tous, parce que vous faites tous des tunnels.
19:37 - Je n'ai pas encore commencé.
19:38 Deux choses. La première, je suis d'accord avec Brigueli
19:41 en disant que l'école, c'est l'endroit idéal.
19:44 Mais c'est aussi l'endroit idéal parce que c'est le ventre mou,
19:47 parce que vous avez des enseignants, c'est un mot gauchiste,
19:49 qui n'oseront pas dire non. Ils ne savent pas dire non.
19:52 C'est d'ailleurs à peu près la même mouvance que les Insoumis
19:56 qui sont en première loge avec Maltil Pano, avec M. Guiraud,
20:00 qui sont non seulement tendres avec les islamistes,
20:04 mais durs avec les chrétiens.
20:06 Ce n'est pas que du clientélisme.
20:08 Non, non, ce n'est pas du clientélisme.
20:10 Les mêmes, les mêmes qui acceptent...
20:12 - Mais ce n'est pas le sujet.
20:14 - Ah bah non.
20:15 - Non mais c'est la laïcité, c'est le métier variable.
20:17 - Ce n'est pas le sujet. Vous ne voyez pas.
20:19 - Et le sujet, il n'est pas là.
20:20 - Mais c'est incroyable.
20:21 - Le sujet, il n'est pas là.
20:22 - Mais c'est incroyable.
20:23 - Le sujet, il est simple.
20:24 - Vous devez savoir que derrière le fait de se soumettre à la religion conquérante,
20:30 c'est aussi vous devez vouloir soumettre la religion du vieux peuple.
20:34 C'est aveuglant, mais vous, vous ne voyez pas.
20:36 - Mais si.
20:37 - C'est incroyable.
20:38 - Mais ça existe, ce que vous dites est vrai.
20:39 - Bah alors si c'est vrai, ne me dites pas que c'est faux.
20:41 - Le vrai sujet, pardonnez-moi, il n'est pas là.
20:43 Le vrai sujet, c'est que dans cinq ans, vous aurez encore plus de Français
20:49 qui demanderont l'abaya et le voile.
20:51 - Vous n'en savez rien.
20:52 - Si.
20:53 - Mais pour une raison simple.
20:54 - Les insoumis, c'est pas vrai.
20:55 - Est-ce que je peux vous répondre ?
20:56 - Oui, mais c'est vrai.
20:57 - Pour une raison simple, c'est que c'est, et on en parlera tout à l'heure,
21:01 on écoutera peut-être ce que disait Jean-Marie Le Pen en 89, c'est démographique.
21:05 - Il n'y a pas que ça.
21:06 - C'est aussi simple.
21:07 - Oui, mais les gens disent non.
21:08 - Les gens, si j'ose dire, ne tombent plus dans le panneau.
21:12 Vous verrez que les insoumis sont en voie de podémisation.
21:19 Si vous baissez vos insoumis.
21:21 - Mais les insoumis, vous les laissez là-dedans, ils n'ont rien à voir.
21:24 Parce que je vais même vous dire, même les musulmans se moquent des insoumis.
21:28 C'est même pas leur problème.
21:29 - Ah, c'est des idiots utiles.
21:30 - Mais ce n'est pas le problème.
21:32 - Vous avez, non, parce qu'après on aura la pause.
21:34 Ce que je veux vous dire, c'est que de plus en plus de jeunes musulmans,
21:39 plus pour des raisons peut-être culturelles d'ailleurs que religieuses,
21:43 réclameront d'autres codes, une autre manière de vivre, une autre manière de penser, etc.
21:49 Et que par le nombre, vous verrez que dans 5 ans, la baïa le voit le retourner peut-être à l'école.
21:56 - C'est sur le même sol, le nombre, c'est sur la même autorité.
21:58 - Moi je n'exclus pas ça.
21:59 - Mais c'est pour ça qu'il faut leur dire non ?
22:00 - Mais voilà, c'est d'une autre France.
22:03 - Après monsieur Ndaï, il y aura quelqu'un d'autre.
22:07 - Sur le nombre, on peut bien y revenir.
22:09 - Exactement, on pourra y revenir de toute façon.
22:11 Parce que je vous ferai écouter ce que disait Jean-Marie Le Pen en 1989.
22:14 Et c'est très intéressant à tous.
22:17 - Donc c'est pas ?
22:20 - Nous sommes en discussion, même durant la pause.
22:24 - Monsieur Opros me tenait tête.
22:27 - Mais non, nous ne sommes pas d'accord.
22:29 - Vous aimez la contradiction.
22:30 - Mais attendez, il y a Adrien Spiteri, soyez disciplinés s'il vous plaît.
22:35 Adrien Spiteri nous donne les dernières informations.
22:39 - Eh oui.
22:44 - Du nouveau dans l'affaire de l'agression d'un journaliste.
22:47 À Nîmes, hier, un majeur et deux mineurs ont été placés en garde à vue.
22:51 Les faits se sont déroulés dans un quartier gangréné par les violences liées au trafic de drogue.
22:57 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné cette agression.
23:02 De plus en plus de Français conduisent sans assurance, en particulier les plus jeunes.
23:07 Un conducteur sur deux prie un défaut d'assurance à moins de 30 ans.
23:11 Des chiffres publiés par le Fonds de garantie des victimes.
23:14 Il appelle à une réaction de la part des pouvoirs publics.
23:18 Et puis Mohamed Awas ne disputera pas la coupe du monde de rugby.
23:22 Fabien Galtier, le sélectionneur des bleus, a appelé le pilier droit de Montpellier pour le prévenir.
23:27 Mohamed Awas a été condamné la semaine dernière pour violence conjugale.
23:32 Il a présenté ses excuses auprès des joueurs et du staff de l'équipe de France.
23:36 - Je réécrivais tes chroniques.
23:37 - Philippe Guibert, vous avez la parole, personne ne vous interrompt.
23:41 Dites-nous ce que vous en pensez, vous avez 50 secondes.
23:44 - La composition religieuse de la France.
23:46 Il y a une étude de l'INSEE qui est sortie il n'y a pas longtemps sur une étude population.
23:49 Je vous donne les chiffres très vite.
23:51 Plus de 50% de non-croyants, moins de 30% de catholiques.
23:56 Ça a baissé de 10 points en 10 ans.
23:58 11% de musulmans, 9% de chrétiens évangéliques.
24:04 Et c'est ceux-là qui progressent le plus vite.
24:06 - Merci pour les suivres.
24:08 - Pardon.
24:10 - On est sur la baïa, mais quel est le résultat ?
24:12 - C'est moins de 1%.
24:13 - Ça ne compte plus.
24:14 - Je trouve que c'est un élément au débat qui n'est pas intéressant.
24:17 - Je suis d'accord avec vous, mais je voudrais qu'on reste...
24:18 - Parce que par rapport à l'islamisation de la France, ça ne tient pas la route.
24:22 - C'est pas...
24:23 - Il y a des quartiers, il y a des quartiers.
24:25 - Philippe, je ne suis pas d'accord avec vous.
24:26 - Alors, c'est pas d'accord.
24:27 - Mais il n'y a qu'une seule religion pour laquelle ça pose problème.
24:30 Est-ce qu'il y a un problème de kippa à l'école ?
24:32 Est-ce que vous voyez des enfants qui viennent avec des croix pectorales d'évêques à l'école
24:35 et ça pose des problèmes aux chefs d'établissement ?
24:37 Jamais ? Non ?
24:38 Non, mais en fait, ça ne pose que...
24:40 Le problème, c'est que pour les tenues musulmanes.
24:43 - C'est un sujet...
24:44 - Je suis d'accord avec vous.
24:45 - Le rapport de l'islam à la France est un sujet qui ne date pas d'aujourd'hui,
24:50 qui a commencé par le voile en 1989, bien évidemment.
24:54 Et c'est toujours intéressant d'entendre ce que les uns et les autres ont dit à l'époque
24:58 et de les juger à l'aune du temps qui est passé.
25:01 Jean-Marie Le Pen, je l'ai passé ce matin, que les choses soient claires,
25:04 il s'était mis hors de la sphère politique, il s'était disqualifié après sa sortie,
25:09 sur le détail, en 1987, sur RTL.
25:15 - Cette mise au point s'imposait.
25:17 - C'est important, bien évidemment.
25:19 Mais écoutez ce qu'il disait en 1989, il est interrogé par Pierre-Luc Séguillon,
25:24 en 1989, écoutez ce qu'il dit et vous me direz ce que vous en pensez.
25:29 - Jean-Marie Le Pen, je reviens un instant sur cette affaire du voile, que j'évoquais tout à l'heure.
25:34 En quoi, à votre avis, le port du voile islamique, à l'école j'entends,
25:40 altère, compromet, porte atteinte à la liberté des autres écoliers ?
25:45 - Oui, je crois que ça ne se situe pas du tout sur ce plan-là.
25:48 Je crois que la religion islamique est une religion qui n'a jamais réussi
25:53 à s'établir de façon pacifique dans un pays chrétien.
25:56 - L'islam vous fait peur ?
25:58 - Ah oui, l'islam me fait peur d'abord parce qu'il est en formidable expansion démographique
26:03 et en formidable tension religieuse.
26:08 Et dans tout cela, rien de tout cela n'est objectivement méprisable.
26:13 Mais c'est une force étrangère qui se constitue et qui est animée,
26:18 comme les forces en expansion, d'une volonté de conquête même inconsciente, si vous voulez.
26:26 Et moi, mon devoir d'homme public français, c'est de protéger la France et les Français,
26:29 les Européens et l'Europe des tentatives hégémoniques qui viennent de l'extérieur.
26:34 - Mais les deux religions actuellement principales en France, du christianisme ou de l'islam,
26:41 sont-elles de même valeur ou à votre avis, il y en a-t-il une qui a une supériorité sur l'autre ?
26:46 - Bien sûr que oui, il y en a une qui est chez elle ici, dans son espace historique,
26:51 c'est la religion chrétienne.
26:53 La religion est islamique, l'histoire en a ainsi décidé, a eu sa zone d'expansion ailleurs.
26:59 Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'elles sont deux religions de nature très différentes.
27:03 Car il y en a une qui mêle de façon en quelque sorte inextricable,
27:08 le social, le politique et le religieux, c'est l'islam,
27:12 et l'autre où cette séparation s'est faite peut-être même de manière excessive.
27:16 Or il faut savoir que la terre d'islam, c'est une terre sur laquelle s'applique la loi de l'islam.
27:24 Et si vous acceptez de donner à l'islam les signes extérieurs de reconnaissance
27:31 de la qualité de terre d'islam en Europe, à ce moment-là vous serez contraints
27:36 de donner l'un après l'autre, l'une après l'autre, des concessions de plus en plus,
27:42 à des exigences de plus en plus fortes pour imposer non seulement les mœurs,
27:47 les coutumes, le costume, mais encore et surtout le droit civil, la façon de penser.
27:53 Or nous, nous avons droit français à nos lois, à nos mœurs.
27:58 Et si des gens viennent chez nous, quelle que soit leur motivation,
28:02 ils sont tous astreints, comme moi je le suis quand je vais à l'étranger,
28:06 à respecter nos lois, nos mœurs et nos coutumes.
28:10 Quel pays chrétien a été conquis par l'islam depuis dix siècles ?
28:15 Quel que quel ?
28:17 Quel pays chrétien a été conquis par l'islam depuis dix siècles ?
28:20 Je voudrais juste comprendre.
28:22 Pardonnez-moi.
28:23 Et par ailleurs, qu'est-ce qui a changé dans les mœurs de ce pays, dans les lois,
28:28 qu'est-ce qui a changé dans notre pays en France ?
28:30 Depuis des siècles, je pense que ce qui est intéressant dans le discours de Jean-Marie Le Pen,
28:35 c'est la remise en perspective historique.
28:37 Vous avez écouté le début de l'émission ? Pas les abayages ?
28:39 Non mais attendez.
28:41 Non mais les abayages ?
28:43 En fait, le halal, l'immigration massive...
28:46 Il y a des abayages en France.
28:48 Non mais à chaque fois...
28:49 Je vous ai dit que je...
28:50 Non mais ça c'est comme avec les démographes,
28:51 ils vous disent qu'est-ce que c'est 330 000 personnes en France,
28:53 tous les ans en plus, et à peine 1% de démigration mondiale.
28:56 Mais la mosquée bleue d'abord.
28:57 Vous diluez tout. C'est ça le problème.
28:59 Mais pour répondre à votre question, la mosquée bleue...
29:01 Je ne dis pas tout, je vous ai donné le chiffre tout à l'heure de l'INSEE.
29:03 11% de musulmans en France.
29:05 Pour vous répondre, la mosquée bleue c'était une église avant...
29:09 Avant Istanbul, ça ne plaît qu'à Ostinople quand même.
29:12 A tout hasard, pour répondre à votre question historique.
29:14 Qu'est-ce qui a changé ?
29:15 Non mais Arie m'intéresse ça, c'est ce que vous commentiez,
29:17 cette analyse possible.
29:18 Écoutez-moi, j'ai toujours pensé...
29:21 J'ai toujours pensé que M. Le Pen avait été un précurseur.
29:26 Il n'y a pas un mot que je retire à ça.
29:28 Malheureusement, il s'est gâché par d'autres déclarations.
29:31 Il a fait perdre du temps d'une certaine manière à la France.
29:33 S'il y avait eu un autre parti que le sien qui avait présenté ses idées
29:38 de manière un peu plus esthétique, peut-être qu'on n'en serait pas là.
29:42 Mais cela étant, c'est un précurseur de ce point de vue-là.
29:45 Je rappelle que dans le même temps, Lionel Jospin disait
29:47 "l'islamisation de la France"...
29:49 C'est une citation parfaitement apocryphe.
29:51 C'est une phrase qui est rapprochée par le mot de mon titre.
29:55 Parfaitement apocryphe ?
29:57 Jospin n'a jamais pensé des choses pareilles.
29:59 On peut lui faire plein de critiques.
30:01 M. Jospin considérait que lorsqu'il était Premier ministre,
30:06 les attaques contre les juifs par les musulmans,
30:10 ça n'était pas de l'antisémitisme.
30:12 Ça, ça m'est resté à travers le...
30:14 Il a eu le droit de se tromper, mais il y a beaucoup de gens
30:15 qui se sont trompés à l'époque, en 89.
30:17 C'est pour ça que c'est intéressant et que, effectivement,
30:19 le débat sur le voile a été fondamental.
30:21 Véronique Jacquet, et puis après on va changer de sujet.
30:24 Je crois que où Jean-Marie Le Pen va juste, c'est quand il remet les choses
30:27 dans une perspective historique.
30:29 Parce que, pardonnez-moi, mais toute l'histoire de l'Europe,
30:32 c'est de repousser les ottomans chez eux.
30:36 Le siège de Vienne par deux fois,
30:39 les Hongrois et les Autrichiens s'en souviennent encore aujourd'hui.
30:42 Le soyé Saint-Tropez, la gare de Rennes est au-dessus de Saint-Tropez.
30:47 En 972, le comte de Provence a bouté les morts...
30:51 D'accord, on va revenir à Charlemagne.
30:53 Vienne, c'est Militia.
30:54 On va revenir à Charlemagne.
30:55 Non, mais c'est pas Vienne, c'est Militia.
30:57 Je peux juste vous poser une question.
30:59 Mais ce sont des siècles de combats pour que la France soit aujourd'hui
31:02 ce qu'elle est avec des valeurs universelles,
31:04 issues de la religion judéo-chrétienne.
31:07 Ces combats se sont arrêtés depuis la fin du pire ottoman.
31:11 Ça fait quasiment un siècle.
31:12 Je peux juste vous poser une question.
31:14 Avec le discours qu'on a entendu, on fait quoi avec les musulmans,
31:17 les français musulmans ? On les met dehors ?
31:20 Ah non, moi je veux dire...
31:22 Mais pas du tout.
31:23 Je suis extrêmement caricatural.
31:24 En fait, il y a deux sujets, Jean.
31:26 Première chose, il y a la question du flux,
31:28 il y a la question du stock, il y a ceux qui sont chez nous
31:30 et qui ont des papiers français.
31:31 Eh bien, il faut faire de notre mieux pour essayer de les assimiler,
31:33 les intégrer et leur donner l'amour de l'histoire de France.
31:35 Ils ont le droit d'être musulmans ou pas ?
31:37 Mais bien sûr, mais sous Napoléon, les musulmans...
31:39 Mais c'est quoi cette question ?
31:40 Je viens d'écouter Jean-Marie Lopez pendant trois minutes.
31:42 Et ensuite, il y a la question du flux.
31:43 Nous dire que l'islam était incompatible avec la France.
31:45 Non, c'est pas du tout ce qu'il dit, mais peu importe.
31:47 C'est pas ce qu'il dit.
31:48 C'est pas la question.
31:49 Mais c'est pas du tout ce qu'il dit.
31:51 D'ailleurs, on ne peut pas dire ça, puisque pendant des années,
31:54 les musulmans étaient parfaitement assimilés.
31:58 C'est une nouvelle génération qui a des revendications.
32:01 Je le répète, à mon sens, culturelles plus que religieuses.
32:04 Alors, qu'est-ce qui va se passer dans la France de demain ?
32:07 Et on peut l'imaginer.
32:09 C'est-à-dire qu'on est en place sur une société extrêmement communautaire.
32:12 C'est-à-dire que vous aurez effectivement des restaurants,
32:15 des endroits, des sports, pourquoi pas, des lieux, des écoles,
32:20 où chacun vivra l'un à côté de l'autre.
32:25 C'est une nouvelle France.
32:26 Ces jeunes gens, c'est une nouvelle France.
32:30 Ils incarnent une nouvelle France.
32:32 Ils sont français comme vous et moi.
32:33 Mais effectivement, ils ont d'autres repères, un autre mode de vie, etc.
32:38 On peut comprendre, pour répondre à votre question,
32:41 on peut comprendre, compte tenu de la nature de ce qui est l'islam.
32:45 Et puis on peut vivre les uns à côté des autres.
32:47 On ne fait pas des pieds et des mains.
32:49 C'est ce qu'il faut espérer.
32:50 Si je peux terminer ma phrase, on ne fait pas des pieds et des mains
32:52 pour faire venir encore davantage de musulmans.
32:55 C'est l'immigration.
32:56 Et effectivement, ce qu'on peut souligner, c'est que les solutions...
32:59 Une société multiculturelle a vu le jour depuis 30 ans.
33:03 Souvent, les sociétés multiculturelles sont également multiconflictuelles.
33:07 Eh bien, souhaitons que ce ne soit pas le cas.
33:09 Absolument. On est parfaitement d'accord.
33:12 Souhaitons que ce ne soit pas le cas.
33:13 Mais aujourd'hui, effectivement, il faut compter avec cela.
33:17 La France n'a jamais été un pays multiculturel.
33:20 C'est ça la grande difficulté.
33:21 Les pays anglo-saxons l'ont été.
33:23 La France est construite sur le catholique.
33:25 Donc c'est un problème alors.
33:26 Avec l'exclusion des autres lieux.
33:27 On est d'accord sur tout alors, mais je ne comprends pas ce que vous disiez avant.
33:30 En fait, la difficulté, elle est pour le parent...
33:33 C'est un défi qui est porté à un autre pays.
33:34 Si on regardait cette idée de laïcité...
33:36 C'est un défi, on peut le relever parce qu'il y a des mesures politiques qu'on peut prendre
33:40 sur l'immigration, sur des décisions d'assimilation, sur la fermeté, l'autorité.
33:44 Il y a quelqu'un qui me dit qu'il est déçu par mes propos lénifiants.
33:47 J'essaye de garder un peu de...
33:48 Non, vous aviez raison.
33:49 Non, ce n'est pas lénifiant, c'est de l'optimisme.
33:52 Mais en revanche, en fait, les questions que je les pose concrètement,
33:57 si vous êtes parent, est-ce que vous envoyez votre enfant dans une école
34:02 où les filles sont en abaya ?
34:04 Ça, c'est une question simple.
34:06 Mais ça me dérangerait profondément.
34:08 Bon, ben voilà.
34:09 C'est pour ça que chacun choisira son école, son lieu, son appartement.
34:12 Mais ça, c'est la conséquence du renoncement, ce que vous expliquez.
34:14 Mais autrement, qu'est-ce que vous voulez faire ?
34:19 Mais il y a un idéal quand même.
34:21 Sinon, on renonce sur tous les sujets.
34:23 Je pense qu'aujourd'hui, vous avez des gens qui ont grandi avec d'autres codes.
34:27 Je suis d'accord avec vous.
34:29 On peut rejouer le défi.
34:31 Je crois qu'il n'est pas loin le jour où les abayas vont être interdits dans les écoles.
34:36 Bien sûr.
34:37 Voilà.
34:38 Ah ben, ça, on peut l'espérer.
34:40 Eh ben, moi, je vous le dis.
34:41 Eh ben, on peut l'espérer.
34:42 Vous avez raison, d'ailleurs.
34:43 Eh ben, on peut l'espérer.
34:44 Ça peut être en tout cas une solution.
34:47 Bon, autre chose.
34:49 L'INSEE, puisque la maire de l'INSEE qu'on a reçue ici a été reçue à l'Élysée aujourd'hui
34:55 par Mme Brigitte Macron.
34:56 Et comme on l'imaginait, eh bien, il y a eu de l'empathie de la part de Brigitte Macron.
35:01 Elle a eu le sentiment d'être écoutée, ce qui n'était pas le cas avec M. Papendiaï.
35:06 Donc, je vous propose d'écouter la maire de l'INSEE.
35:09 Aujourd'hui, je me sens un peu mieux le fait que j'ai été écoutée, j'ai été entendue.
35:17 Et Mme Macron, c'est une femme qui est très, très touchée par cette histoire.
35:23 Elle me l'a fait ressentir comme ça et c'est une femme vraie.
35:26 Tout ce qu'on dit, en fait, quand on a demandé de l'aide, qu'elle n'était pas là,
35:30 elle, elle reconnaît que, oui, elles ont une part de responsabilité.
35:34 Quand elle me l'a dit, elle avait l'air déjà, elle, tellement touchée que
35:40 je pense que si ça aurait été le contraire, elle n'aurait rien dit du tout.
35:43 Je vous propose d'écouter son avocat, peut-être également, qui était à l'Élysée cet après-midi.
35:49 Nous avons évoqué avec le ministre du Numérique toutes les difficultés qui sont liées aux réseaux sociaux
35:54 qui, aujourd'hui, ne collaborent pas du tout avec les autorités françaises et même au niveau européen.
35:58 Toutes les mesures qui vont être mises en œuvre, notamment en termes de bannissement
36:03 de certains réseaux sociaux de pays, de taxation de pourcentage du chiffre d'affaires
36:07 en cas de violation des obligations de modération, mettre un terme à toute forme d'impunité,
36:11 mettre un terme à toute forme d'anonymat et faire en sorte de protéger les enfants,
36:15 les adolescents qui sont victimes de cyberharcèlement, mais aussi les adultes
36:18 qui sont la proie de ce système qui ne convient plus du tout.
36:22 Ce qui ressort, quand même, clairement, c'est qu'aujourd'hui, il y a un rapport de force
36:26 entre l'État français et ses réseaux sociaux, que ces réseaux sociaux ne veulent pas collaborer,
36:30 qu'il n'y a pas de coopération, ou en tout cas pas suffisamment de coopération.
36:33 Il a évidemment raison. C'est-à-dire qu'il faut interdire peut-être TikTok en France. Interdire.
36:38 Ce serait une bonne chose de manière générale.
36:41 Et peut-être lever l'anonymat sur Twitter. Mais là aussi, c'est toujours pareil,
36:45 ça demande beaucoup de courage. Il faut lever l'anonymat sur Twitter.
36:49 Si vous levez l'anonymat, vous n'aurez pas les mêmes propos.
36:51 Parce que vous pourrez aller chercher les gens. C'est-à-dire que les gens qui s'expriment,
36:54 moi, je n'ai pas de souci, mais qui s'expriment avec leur mail et qui s'expriment à visage découvert.
36:59 Ce qui est quand même la moindre des choses.
37:00 Ça s'appelle responsabiliser les personnes, tout simplement. Après, il y a peut-être un angle mort,
37:04 c'est aussi quand même l'éducation, l'éducation plus générale à la maison.
37:08 Est-ce qu'on est obligé quand même de laisser les enfants être envahis par leur téléphone portable
37:13 dans leur sphère la plus intime et se laisser être ainsi vulnérable, terriblement vulnérable ?
37:20 Non, écoutez, je constate que la maman de Lindsay, que je trouve merveilleuse,
37:26 a trouvé plus d'humanité, ce qui ne m'étonne pas, chez Madame Macron que chez le ministre de l'Éducation nationale.
37:36 Et pour le reste, je maintiens qu'au-delà de faire les procès contre les réseaux sociaux,
37:40 la petite Lincel s'est fait tabasser devant un personnel enseignant qui n'a pas bougé.
37:47 Il ne faudrait pas oublier la responsabilité de ces gens-là.
37:51 Vous avez parfaitement raison. Et d'ailleurs, j'ai appris, c'est quand même extraordinaire,
37:55 je vous assure, si c'est vrai, le proviseur serait muté avec une promotion.
38:00 Avec une promotion ?
38:02 Avec une promotion. C'est quand même invraisemblable.
38:05 Ce proviseur qui n'a rien fait, qui n'a pas écouté, aucun enseignant n'a bougé,
38:10 aucun enseignant n'était à l'enterrement de Lindsay.
38:13 Le proviseur n'était pas à l'enterrement de Lindsay.
38:16 C'est effrayant. Et il va être muté avec une promotion.
38:19 Ce matin, Marie-Estelle Dupont était avec nous et elle va publier une tribune.
38:24 Elle l'est publiée ?
38:25 Elle l'est publiée déjà, vous avez raison, dans le Figaro, sur le harcèlement.
38:28 Et je vous propose de... Voilà, cette tribune, "Harcèlement scolaire, les raisons d'un échec".
38:33 Je vous propose d'écouter Marie-Estelle Dupont, parce que c'était très émouvant de l'écouter ce matin.
38:37 Et Benjamin Nau a fait une synthèse de ce qu'elle a dit.
38:40 À aucun moment, un adulte ne s'est rappelé qu'il était un adulte dans cette société en posture de responsabilité.
38:46 Donc, que sommes-nous devenus ?
38:48 Qu'est-ce que ça dit de notre rapport à l'enfance, quand il n'y a pas de personnel dans les crèches ?
38:51 Quand des enfants sont battus, insultés à mort, passés à tabac,
38:54 qu'il y a des phénomènes de bouc-émissarisation dans les collèges,
38:57 qu'on n'intervient pas, que le directeur vous dit que vous protégez trop votre enfant.
39:01 Je suis très inquiète de cette anthropologie dans laquelle nous sommes,
39:04 où finalement les enfants semblent être une variable d'ajustement envers qui nous n'avons plus un devoir moral absolu de protection et de défense.
39:14 Et je pense que c'est la conséquence du fait qu'on a des adultes qui ne sont plus des adultes.
39:18 Moi, je parle de l'effondrement psychique de l'homme contemporain,
39:20 c'est-à-dire que je pense qu'aujourd'hui, la plupart des adultes sont des adolescents,
39:23 qui n'ont pas intégré les cadres, qui n'ont pas intégré les bons interdits.
39:27 Cette tribune, elle est destinée à rappeler que je crois que quand une société oublie que les besoins des enfants sont les devoirs des adultes,
39:33 elle n'a plus de garde-fous face à la barbarie et face au sadisme.
39:37 Et que nos adultes en responsabilité sont dissociés de toute empathie, de tout instinct de protection.
39:42 Alors nos enfants sont privés d'une espérance, celle qu'il existe une figure secourable dans le monde des adultes.
39:47 Qui est-on pour tolérer qu'à 10 ans, à 12 ans, à 13 ans, des enfants se pendent, se défenestrent,
39:52 ou se suicident d'une autre manière, faute de lueur, d'espoir et d'un instant de répit dans leur vie de petits-enfants ?
39:59 Voilà qui nous sommes aujourd'hui, au pays soi-disant des lumières, des droits de l'enfant et du progrès.
40:05 J'ai honte. J'ai honte et je pense de tout mon cœur de mère à la maman Thibault et à la maman Lindsay.
40:12 Il y a beaucoup d'émotions sur le plateau parce que c'est vrai que c'est un problème majeur, l'harcèlement.
40:17 Ce qu'on a découvert avec l'affaire Lindsay, et je le répète, sidérant et effrayant.
40:23 Et il y a un problème structurel dans l'éducation nationale, puisque c'est en général le harcelé et les parents du harcelé
40:30 qui sont les victimes du système et qui sont obligés de changer d'établissement, quand ça ne finit pas dans des situations aussi tragiques et vocabulaires.
40:38 Ce n'est pas très simple, ce n'est pas très compliqué. Si vous autorisez le principal à virer le harcelé, le harceleur de l'établissement,
40:48 vous l'autorisez. Il y a un conseil de discipline, comme jadis d'ailleurs.
40:53 Il y a des profs qui sont là, qui témoignent, il y a un pouvoir réglementaire et chacun a vu ce qui se passe.
40:59 Eh bien, il est viré de l'école. Ce n'est pas très compliqué de faire ça.
41:03 Je suis entièrement d'accord avec vous. Et je pense aussi qu'il y a un autre énorme problème, c'est aujourd'hui la responsabilité des parents.
41:11 Il y a beaucoup de parents qui considèrent que l'éducation nationale est chargée d'éduquer, d'élever, de faire grandir de tout,
41:17 de s'occuper de leurs enfants. Et donc, vous avez des parents, et ça, ça se multiplie de plus en plus, qui ne supportent pas la moindre critique contre leurs enfants.
41:23 Et maintenant, il y a des procès qui sont faits contre les chefs d'établissement, quand il y a une exclusion, même temporaire ou définitive,
41:29 avec le directeur d'école qui se retrouve au tribunal parce qu'il a eu le malheur d'exclure un enfant qui était harceleur.
41:35 Et ensuite, je pense que le deuxième sujet, et je fais très court, ce qui me frappe, moi, c'est l'absence d'empathie, l'apathie générale.
41:41 C'est-à-dire que vous avez une société dans laquelle des gens peuvent se tuer, s'entretuer, ils voient quelqu'un souffrir en face d'eux,
41:47 ils ne se rendent compte d'absolument rien. C'est la robotisation de la société.
41:52 Mais qu'il n'y ait pas d'enseignants aux obsèques de la petite l'INSEE, c'est absolument effrayant.
41:57 Là, ça témoigne justement aussi d'une forme d'empathie, d'un manque de communauté.
42:02 On est à la fois hypersensibles et sans sensibilité.
42:06 Non mais les enfants dont nous parlons sont des pré-adolescents, ce sont des êtres extrêmement fragiles, extrêmement vulnérables.
42:12 Et les téléphones que nous leur donnons sont des armes, ils sont des bombes à retardement parce que ça nuit à leur intimité, à leur intériorité.
42:19 Ça ne peut que mal se passer si vous les laissez dormir avec, qu'on pulse le téléphone jusqu'à 23h, être déversé d'émotions.
42:26 Non mais là vous avez raison, si vos parents... Alors justement, justement, vous parlez de ce qui est l'éducation.
42:33 Je vais vous faire écouter une mère, une mère courage, une mère formidable, une mère qui protège, une mère qui élève ses enfants.
42:40 Et croyez-moi, là où elle vit, c'est pas facile. Elle vit à Nîmes, la dame que vous allez entendre.
42:44 Et il se trouve qu'une médiathèque de Nîmes a fermé ses portes en raison d'un manque de sécurité.
42:48 Les agents municipaux subissaient depuis plusieurs mois des pressions de la part des trafiquants de drogue.
42:53 Et il y a une dame que vous allez entendre, qui est une habitante de Nîmes, qui habite là depuis 17 ans.
43:00 Et cette dame, ça doit être l'enfer d'ailleurs pour elle, elle vit seule avec ses enfants.
43:06 Et elle les protège, et elle les protège comment ? En leur interdisant de sortir.
43:10 Vous avez écouté ce témoignage, moi parmi les choses que j'ai entendues aujourd'hui, c'est un des témoignages les plus forts,
43:15 qui montre la réalité de ces quartiers, de la vie difficile de ces gens, de ces gens qui se battent,
43:22 parce qu'elles se battent pour ses enfants, et elle va réussir, parce qu'elle se bat pour ses enfants.
43:26 Et ce témoignage, je le trouve absolument formidable, et cette femme, t'as juste envie de l'aider.
43:30 Depuis que je suis là, je ne souhaite que de partir d'ici.
43:34 C'est sûr que j'ai deux garçons qui ne sortent pas de la maison.
43:37 Déjà les profs, ils le savent, ils disent mère poule, mais je ne suis pas mère poule.
43:40 Je surveille mes enfants, ils ne sortent même pas de la poubelle. C'est moi qui fais tout.
43:44 Il a 17 ans, il n'a pas de copain, il n'a pas de copine. Il ne sort pas de la poubelle, parce que j'ai peur.
43:48 Ça a changé le quartier, oui. Je crois, moi ça fait 17 ans que je suis là, quand même.
43:52 Avant, je suis sur Paris, mais ça a changé. De pire en pire, on entend de pire en pire les tirs,
43:58 on entend de pire en pire quelqu'un qui est mort, un adolescent, une jeune.
44:02 C'est malheureux, quand même. C'est très malheureux. On est où, là ?
44:07 C'est un ghetto, enfermé. Les gens sont un peu...
44:10 C'est comme le Vatican, on vit sur une petite ville, ici. Il n'y a personne qui...
44:15 Tu ne peux pas fréquenter.
44:17 Pour rendre des comptes la puissance et la force de ce témoignage,
44:20 elle est obligée d'être dure, cette femme-là, avec ses enfants, mais c'est pour leur bien.
44:23 Elle est obligée de les interdire de sortir, parce qu'elle a peur, peur des fréquentations,
44:28 peur que ça se passe mal, et tout ça.
44:30 C'est absolument incroyable.
44:32 Et on va écouter la préfète. Je n'en veux pas, la préfète, comme toujours,
44:37 mais toujours pareil, le déni. Elle va vous dire que ce n'est pas une zone de non-droit.
44:41 La fermeture de la médiathèque, mais non, ce n'est pas du tout une zone de non-droit, monsieur.
44:45 Donc on est tellement dans un pays qui a perdu tous ses repères sur ces sujets-là.
44:51 Qu'est-ce que vous voulez répondre à cette dame-là, qui vient de dire ce qu'elle dit,
44:55 quand elle entend la préfète lui répondre ce qu'elle va nous dire à l'instant ?
45:00 Écoutez, préfète de Montpellier.
45:02 De mon point de vue, ce n'est pas une zone de non-droit,
45:06 parce que les services de police, que ce soit la police nationale,
45:09 et d'ailleurs également la police municipale, n'ont jamais déserté ces quartiers.
45:14 Les services publics y sont toujours présents.
45:18 Ce qui ne veut pas dire, et la fermeture de la médiathèque en est un exemple,
45:22 que l'on ne soit pas en face de difficultés qui sont effectives.
45:27 Et je voudrais effectivement apporter tout mon soutien au personnel de la médiathèque,
45:32 mais aussi à tous les agents, quels qu'ils soient, qui publient, qui travaillent dans ces quartiers.
45:37 J'ai dit Montpellier, évidemment, et c'est Nîmes, et c'est la préfète du Gard.
45:41 Mais vous voyez bien que ce qu'elle dit, c'est inaudible.
45:44 Parce qu'en fait, c'est faux.
45:46 C'est faux, ce qu'elle dit.
45:48 C'est des zones de non-droit.
45:49 Et cette mère est obligée d'empêcher ses enfants d'avoir des amis.
45:54 Donc...
45:56 Moi je vous assure...
45:59 En fait c'est vrai et c'est faux.
46:00 C'est-à-dire que la projection d'un modèle théorique avec un tableau de bord,
46:04 c'est des caricatures, qui vous dit, il y a tant d'agents d'entretien,
46:07 il y a tel service de l'État qui s'en est employé.
46:09 Et de l'autre côté, en fait c'est une question de garde de perception
46:11 entre quelqu'un qui a un modèle théorique assis dans un bureau,
46:13 et j'ai rien contre cette préfète, mais parce que c'est la position qu'elle occupe,
46:17 et de l'autre côté, le quotidien des gens.
46:18 Et je pense qu'en fait c'est la plus grande distorsion qui existe aujourd'hui en France.
46:22 Et vous avez...
46:23 Donc elle, elle a des indicateurs, elle voit que les services publics...
46:25 Non mais les bus doivent continuer sans doute de circuler,
46:28 la police doit sans doute rentrer quand elle le veut.
46:31 Et de l'autre côté, en fait, vous avez l'espèce d'extrême misère
46:34 avec le sentiment d'être enclavée.
46:36 Elle parle d'une principauté en fait.
46:38 Elle est dans une enclave territoriale.
46:39 Moi je vous assure, ce témoignage...
46:41 Elle est emprisonnée chez elle, c'est ça.
46:42 Elle est emprisonnée chez elle.
46:43 Elle est obligée de contraindre ses enfants.
46:45 Et ses enfants pareil.
46:46 Exactement.
46:47 Et donc c'est...
46:48 Mais parce qu'elle se bat pour eux sans doute et elle les élève.
46:50 Et elle a raison.
46:51 Et elle est vulnérable.
46:52 Non mais c'est la différence entre quelqu'un qui regarde des statistiques
46:57 et quelqu'un qui a peur d'être victime des statistiques.
46:59 C'est tout.
47:00 Il faut aller sur le terrain.
47:01 Il y a des préfets de terrain.
47:02 Mais ce que dit Louis est très juste sur le fonctionnement de l'État
47:04 et c'est pas vrai qu'au ministère de l'Intérieur.
47:06 C'est-à-dire que l'administration fonctionne par indicateur.
47:09 Et donc ils ont leur niveau d'indicateur
47:12 et quand ils sont au niveau acceptable d'indicateur,
47:15 ils considèrent que les choses vont bien.
47:17 Et ce qui est vécu par les gens sur le terrain
47:19 n'a souvent pas grand-chose à voir avec les indicateurs.
47:22 Les indicateurs eux-mêmes n'étant pas toujours bien faits
47:25 et n'étant pas toujours révélateurs de la réalité du terrain.
47:28 Et donc Louis a parfaitement raison de souligner que la grande crise de l'État
47:33 c'est de ne plus savoir prendre la mesure du terrain.
47:36 Et le problème de la drogue évidemment est au cœur de cet étonnement.
47:39 Évidemment.
47:40 Vous n'y êtes pas Philippe.
47:41 Ces indicateurs c'est la partie immergée de l'Alzberg de la lâcheté.
47:44 De la lâcheté de la plupart des préfets.
47:47 De la lâcheté de la plupart des politiques.
47:49 Ne posez pas des questions morales comme ça.
47:51 C'est quand même très facile de regarder son tableau XL et de dire j'ai fait mon boulot.
47:53 C'est pas ça quand même la réalité de ces personnages.
47:55 Pardonnez-moi Véronique, on ne peut pas jeter le discrédit personnel et moral
47:58 sur des hauts fonctionnaires comme ça.
48:00 C'est trop facile de le faire sur un plateau télé.
48:03 On ne découvre pas les dons de l'endroit en France en 2023.
48:05 C'est un problème de fonctionnement.
48:07 C'est un problème de fonctionnement.
48:09 Je ne sais pas ce que n'est pas cette préfète.
48:11 Tu ne peux pas la tenir responsable.
48:13 Elle est considérée comme lâche par rapport à la situation dont elle a hérité.
48:17 Mais personne n'est lâche.
48:19 De rien, personne.
48:21 Pardonnez-moi.
48:23 De dire que tout est bien suivant ses indicateurs alors que le permis médiatique, c'est de la lâcheté.
48:27 Sauf que cette préfète, elle pourrait être en marge,
48:29 mais le lendemain elle recevrait peut-être un coup de fil du ministre.
48:32 Elle pourrait dire que ce qui se passe sur le terrain c'est inadmissible.
48:34 Je suis préfet, je découvre des choses inadmissibles.
48:37 Et je vais me battre pour que les choses soient différentes.
48:39 Elle le fait peut-être, qu'est-ce que vous en savez ?
48:41 Il y a une forme de désertion.
48:43 Arrêtez de traiter tout le monde de lâche et de déserteur.
48:47 On ne va pas faire le bouc et le cerf.
48:51 La préfète de Nîmes que vous ne connaissez pas.
48:53 Les préfets sont nommés depuis trois ans.
48:55 Ils payent l'héritage de décisions politiques depuis longtemps.
48:59 Je n'ai rien contre cette préfète.
49:01 Mais il n'est pas impossible que demain elle aille sur le terrain.
49:03 La plupart des préfets reçoivent discrètement des familles, des cas, des situations.
49:08 Je n'ai rien contre cette préfète.
49:11 Parce qu'effectivement, en fait, ce sont des systèmes.
49:15 Donc, c'est toujours la même phrase que je vais employer.
49:19 Je vais employer encore la même phrase que je dis depuis des mois.
49:22 Si vous ne changez pas de logiciel, il faut tout changer.
49:27 La rupture.
49:28 Sur ces sujets-là.
49:30 Donc la drogue, il faut la combattre avec un changement de logiciel XXL.
49:34 Il faut faire ce qu'a fait le Danemark.
49:36 Le Danemark déménage maintenant des quartiers entiers.
49:40 C'est un changement, une rupture.
49:42 Parce qu'autrement, vous aurez le témoignage de cette dame.
49:45 Et effectivement, vous avez raison, la préfète, elle applique une politique.
49:49 Puisque rien ne marche depuis 30 ans sur ces sujets.
49:52 Le Danemark a décrété que par quartier, il fallait qu'il y ait moins de 30% d'immigrés
49:58 pour conserver un quota de Danois de souche.
50:01 Le problème, c'est que la France n'a rien décidé par rapport à ça.
50:04 Et les préfets qui sont les agents de l'état sur place,
50:07 en fait, sont redevables des conséquences politiques qui sont prises à part.
50:10 Venez très rapidement, Régine Delfour, qui est au Danemark.
50:13 Écoutez cet exemple, ce qu'elle nous raconte, parce que c'est très intéressant, ce qui s'y passe.
50:17 Ici, nous sommes dans un des quartiers nord de Copenhague, considéré comme un ghetto.
50:23 En 2018, le gouvernement danois a décidé à adopter un plan anti-ghetto.
50:28 Et les habitants ici sont obligés donc de quitter leur appartement.
50:32 Une décision qui est mal vécue par eux, notamment par Hesham.
50:35 Je ne sais pas ce que les hommes politiques pensent de nous.
50:40 Mais les gens habitent ici depuis longtemps et ils ne méritent pas ce genre de choses.
50:47 Ce bâtiment et le bâtiment 2 ont été vendus.
50:53 Soit on accepte la compensation qu'ils nous proposent,
50:59 soit on doit quitter le quartier et se débrouiller seul.
51:02 Le gouvernement s'est donné jusqu'à l'année 2030 pour éradiquer tous les ghettos du Danemark,
51:10 avec pour objectif intégrer cette population issue de l'immigration,
51:14 un projet très ambitieux selon Mohamed.
51:17 Je pense que c'est une bonne décision qui va dans la bonne voie.
51:20 Si ça doit marcher, ça marchera.
51:22 Mais je pense que certaines personnes, spécialement les Danois de l'ancienne génération,
51:26 ne sont pas ouverts à la mixité, ce qui est compréhensible.
51:30 Ils vont devoir s'ouvrir à d'autres langues et à d'autres cultures.
51:33 Et ça serait dur de mélanger deux cultures différentes,
51:36 spécialement pour les premières générations de migrants avec les Danois.
51:39 Les ouvriers sont en train de poser des blocs de béton pour empêcher l'accès ici à ce quartier,
51:48 malgré la résistance des habitants où ils ont pu mettre des banderoles
51:52 où on peut lire "stop à la discrimination".
51:56 Ces habitants vont devoir quitter au plus tard, au 31 octobre, ce quartier.
52:01 Le Danemark, c'est un petit pays, 6 millions à peu près.
52:04 Mais c'est intéressant, parce qu'ils cassent les ghettos,
52:06 parce qu'ils ont bien compris que les ghettos étaient une source criminogène.
52:09 Les trafics en drogue, c'est pas par hasard que ça arrive dans les ghettos.
52:13 Sauf que si aujourd'hui on fait la même chose en France,
52:15 c'est que la Seine-Saint-Denis, on casse les ghettos,
52:17 et qu'on dit on va mettre des gens de la Seine-Saint-Denis partout,
52:19 j'attends de voir la réaction.
52:21 - Mais bon...
52:23 - Non mais il manque un bout de raisonnement.
52:25 - Oui.
52:26 - C'est qu'en fait, il faut commencer par le commencement.
52:29 C'est-à-dire que c'est tant que vous réduisez pas les vannes de l'immigration.
52:31 Vous pouvez casser tous les ghettos que vous voulez, ça ne sert à rien.
52:34 - Ce que je vous propose, c'est d'avoir une dernière pensée ce soir pour le pape,
52:38 qui s'endort à l'hôpital Gemelli.
52:43 Il y avait eu une inquiétude, il a été opéré, visiblement ça s'est bien passé.
52:48 C'était quand même une opération en urgence.
52:50 - C'est un homme de 86 ans, je n'ai jamais vu le signe.
52:53 - C'est une opération en urgence, il a 86 ans, il a quand même ouvert l'abdomen.
52:56 Il avait déjà été opéré en juillet 2021.
52:59 Anesthésie générale, comme aujourd'hui d'ailleurs,
53:02 où il disait qu'il avait gardé quelques séquelles.
53:04 - Oui, c'est endommagé.
53:06 - Cela dit, vous savez qu'il vit avec un poumon, un seul poumon.
53:10 On lui a envoyé quasiment les trois quarts d'un poumon quand il avait 21 ans.
53:14 Donc c'est un homme qui est fort, qui a une bonne constitution physique.
53:17 Mais, mais attention.
53:18 - Et le pape a priori serait au stade Vélodrome le 23 septembre prochain,
53:23 pour célébrer la messe.
53:26 Monsieur Benkimoun.
53:28 - Bonsoir.
53:29 - Vous me regardez, ce n'est pas pour jouer avec l'OM.
53:31 - C'est ce que je me demandais.
53:33 - Monsieur Guybert.
53:34 - Vous avez vu derrière ?
53:35 - Qu'est-ce qu'il se passe derrière ?
53:37 - Ça c'est New York, ça. Je vais me pousser.
53:39 - Ah, des New York...
53:40 - C'est les tours Eiffel.
53:41 - C'est les Tours Eiffel.
53:42 - C'est-à-dire que c'est New York en brumée ?
53:44 - C'est New York en direct en ce moment.
53:46 Vous savez ce qu'il se passe à New York ?
53:47 - Pourquoi ?
53:48 - Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
53:49 - C'est la ville la plus polluée du monde en ce moment.
53:51 Il ne faut pas avoir un poumon à New York, je vous le dis en ce moment.
53:53 - Pourquoi ?
53:54 - Il y a des incendies au Canada, incendies terribles au Canada,
53:57 et tout New York est sous cet énorme nuage de fumée.
54:02 On n'y voit rien du tout.
54:03 C'est arrivé il y a quelques heures, ça va durer encore quelques heures.
54:06 - C'est les fumées du Canada qui arrivent à New York.
54:09 - Voilà, je voulais vous montrer cette image, parce que je t'enregistre, je l'ai vue.
54:13 - Ça fait tousser notre ami Philippe Guybert.
54:14 Je me demandais pourquoi il toussait depuis tout à l'heure.
54:16 - C'est les fumées du Canada qui sont arrivées.
54:19 - Voilà, c'était une image dans l'actualité.
54:21 Une actualité qui est encore une fois triste,
54:23 qui est une fois balayée, traversée plutôt par des horreurs qui touchent les enfants,
54:29 sur lesquelles on va revenir.
54:30 Et la première histoire dont on va parler, vous n'en avez pas parlé,
54:33 mais c'est Jean-Marc Morandini qu'on a parlé, c'est une petite fille qui a été violée qu'à 4 ans.
54:36 Elle a été violée par des fillettes de 5 et 7 ans.
54:38 C'est abominable.
54:40 Voilà, elle n'est pas joyeuse l'actuelle.
54:42 - Jean-Luc Lombard était à la réalisation ce soir.
54:45 Rodrigue Lebrado était au son.
54:46 Merci à Pascal Choup qui était à la vision.
54:48 Benjamin Naud était avec nous.
54:50 Briak Japiot était là également.
54:52 Et Justine Serquera.
54:54 Merci.
54:55 Et Olivier Benkemoun dans une seconde.
54:57 Rendez-vous demain matin.
54:58 Merci à tous.
54:59 Au revoir.
54:59 Merci.

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