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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver comme chaque soir pour Soir Info jusqu'à minuit en direct sur CNews au sommaire.
00:00:06 Notamment ce soir, les jeunes filles de plus en plus nombreuses à franchir les portes des établissements scolaires vêtues d'abaya.
00:00:13 Le ministre de l'Education nationale, Pape Ndiaye, a réuni les recteurs hier pour faire le point.
00:00:17 Alors que le port de cette robe longue ample se multiplie dans un certain nombre d'établissements.
00:00:22 Pourtant, Pape Ndiaye avait refusé en novembre dernier de dresser une liste des tenues autorisées ou non à l'école.
00:00:27 Alors, faut-il interdire l'abaya ? Nous répondrons à cette question avec les invités dans un instant.
00:00:32 Deux jours après sa rencontre avec le ministre de l'Education nationale, la maman de Lindsay a été l'invitée de Brigitte Macron aujourd'hui à l'Elysée
00:00:40 pour parler du harcèlement scolaire dont sa fille de 13 ans a été victime.
00:00:44 Lindsay qui s'est suicidée en mai dernier. Une conversation entre une maman et une autre selon Betty.
00:00:50 Est-ce pour autant l'assurance que la lutte contre le harcèlement scolaire sera désormais efficace ?
00:00:54 Nous en débattrons là encore. Et puis, pourquoi les politiques français se passionnent-ils tant pour le Danemark ?
00:01:00 Depuis 20 ans, les gouvernements danois successifs appliquent l'une des politiques migratoires les plus restrictives d'Europe.
00:01:05 Si cette lutte contre l'immigration est une source d'inspiration pour la droite, elle est également un sujet de curiosité pour la majorité.
00:01:12 C'est news, c'est rendu sur place pour comprendre cette politique acceptée par la très grande majorité de la population sur place.
00:01:20 Au tour de la table ce soir, Valérie Lecable, bonsoir. Journaliste, présidente de HK Stratégie.
00:01:25 Bonsoir à Karim Abric, évidemment, de la rédaction de CNews. Bonsoir, chère Céline Pina, essayiste.
00:01:31 Jean Messia est à vos côtés, président de l'Institut Vivre Français.
00:01:35 Très heureux d'être sur le plateau, comme on peut le noter.
00:01:38 Et Jean-Sébastien Ferjou, également directeur d'Atlantico.
00:01:42 Merci à tous les cinq d'être présents. Il est 22h, passé d'une minute. Un point sur l'actu.
00:01:46 Adrien Spiteri.
00:01:48 La loi de programmation militaire votait à une très large majorité à l'Assemblée.
00:01:55 Elle prévoit notamment une enveloppe de 413 milliards d'euros sur 7 ans pour le budget des armées.
00:02:01 Objectif préparer et moderniser les forces militaires.
00:02:05 Sur Twitter, le ministre des armées Sébastien Lecornu salue les 90 heures de débat.
00:02:11 Yael Broun-Pivet va faire barrage à l'examen de la mesure d'abrogation des 64 ans, programmée demain dans l'hémicycle.
00:02:19 La présidente de l'Assemblée dit appliquer la règle.
00:02:22 Rien que la règle. Le reste de la proposition de loi portée par le groupe Lyot pourra quand même être examinée.
00:02:28 La gauche dénonce un coup de force inacceptable.
00:02:32 Et puis après Karim Benzema, N'Golo Kanté signe en Arabie Saoudite.
00:02:37 Le milieu de terrain a signé un contrat pour trois ans avec le club d'Al-Hitiad.
00:02:41 Il quitte Chelsea après sept années passées à Londres.
00:02:44 Son salaire pourrait atteindre 100 millions d'euros par an.
00:02:48 Ah, c'est finalement un cliff, je crois.
00:02:50 Et puis par ailleurs, on a appris il y a quelques minutes, je ne sais pas si vous avez vu passer ça, Lionel Messi.
00:02:53 À Miami.
00:02:54 Inter-Miami avec un pont d'or.
00:02:56 Je ne vous parle même pas de ce qui attend financièrement le champion du monde argentin.
00:03:01 Il s'éclatera plus qu'en Arabie Saoudite à mon avis.
00:03:04 C'est vous qui le dites. Je n'en sais rien. Mais peut-être. C'est possible.
00:03:07 En tout cas, sa femme préférait aller à Miami. C'est ce qui aurait motivé également sa décision.
00:03:13 Bon, voilà pour ce petit point footballistique.
00:03:15 Ça va aller sur le football ?
00:03:17 On marque une petite pause et on se retrouve avec des sujets beaucoup plus sérieux.
00:03:21 La niche Lyott, c'est demain, dans 24 heures.
00:03:24 Que faut-il en attendre ? Pas grand-chose.
00:03:26 On verra ça dans un instant. À tout de suite.
00:03:28 De retour sur le plateau de Souffrance Info, pardonnez-moi.
00:03:36 Karim Abric, Céline Pina, Valérie Lecable, Jean-Sébastien Ferjou, Jean Messia,
00:03:40 il fait bon de rire de temps en temps, surtout quand on est capable de retrouver son sérieux.
00:03:45 Pour évoquer cette niche parlementaire qui aura lieu demain.
00:03:48 Il n'y aura pas de vote demain à l'Assemblée Nationale sur les 64 ans.
00:03:51 Les députés ne pourront pas se prononcer sur une obrogation du recul de l'âge de départ légal à la retraite
00:03:56 au nom de l'article 40 de la Constitution annoncé par Yael Brown-Pivet, la présidente de l'Assemblée.
00:04:01 Cet article interdit toute proposition parlementaire qui crée une nouvelle charge pour les finances publiques.
00:04:06 Les opposants, eux, y voient surtout un déni de démocratie.
00:04:09 Elodie Huchard nous en dit plus à l'Assemblée Nationale.
00:04:11 Ce jeudi sera une journée importante à l'Assemblée Nationale.
00:04:15 C'est sans doute la dernière fois que les députés parleront et débattront de la fameuse réforme des retraites.
00:04:20 On le sait déjà, Yael Brown-Pivet, présidente de l'Assemblée, a jugé irrecevable le fait d'abroger la réforme des retraites.
00:04:26 Olivier Véran le disait à l'issue du Conseil des ministres en amendement à 15 milliards par an, ça n'existe pas.
00:04:31 Elle a juste rappelé qu'un chat était un chat du côté du groupe Lyot, du Rassemblement National et de la gauche.
00:04:36 On dénonce un déni de démocratie.
00:04:38 On déplore le fait qu'il n'y ait pas de vote précisément sur ce texte et sur cet article.
00:04:43 Et puis, changement de pied du côté des Républicains.
00:04:45 Vous vous en souvenez peut-être, certains avaient voté contre la réforme des retraites, avaient aussi voté une motion de censure.
00:04:50 Eh bien, cette fois, ça ne sera pas le cas.
00:04:52 Un cadre du parti m'expliquait maintenant que le gouvernement a compris qu'on était contre cette réforme.
00:04:56 On peut passer à autre chose.
00:04:58 Et donc, dans la majorité, forcément, on charge l'opposition.
00:05:01 On charge notamment le groupe Lyot.
00:05:03 Un cadre de la majorité, ici à l'Assemblée, me disait Charles de Courson à la palme d'or de l'incohérence.
00:05:08 Bon courage, mon petit pote, quand tu parleras sérieux budgétaire.
00:05:11 Quelle crédibilité ! Il a été l'idiot utile.
00:05:13 Un trait d'union entre la France insoumise et le Rassemblement National.
00:05:16 Vous voyez donc à peu près l'ambiance qui va régner ce jeudi dans l'hémicycle.
00:05:20 Écoutez, Yael Brown-Pivet avant qu'on en discute quelques instants.
00:05:22 Sur ces amendements de rétablissement de l'article 1, je suis très claire,
00:05:28 ils seront déclarés irrecevables par moi-même dans la journée aujourd'hui.
00:05:33 Et je suis en train d'examiner l'ensemble des autres amendements,
00:05:36 puisqu'il y aura évidemment d'autres irrecevabilités qui seront prononcées.
00:05:40 Moi, je suis constante, je l'ai toujours dit,
00:05:43 et depuis que je suis présidente de l'Assemblée Nationale, j'applique la règle, rien que la règle.
00:05:48 Il n'y aura donc pas de vote Céline Pinard.
00:05:50 En termes démocratiques ou pas, l'opposition dénonce une lecture partisane de la Constitution
00:05:54 en fonction des intérêts de la majorité.
00:05:56 Quelle est votre lecture ?
00:05:58 C'est un petit peu le cas, mais disons quand même que normalement,
00:06:02 utiliser l'article 40, en fait, il est vraiment là pour bloquer ce genre d'initiative.
00:06:06 Le truc, c'est que normalement, quand on sait que ça peut créer une grosse tension politique,
00:06:12 on gage... En fait, l'article 40, c'est l'idée qu'on ne peut pas impulser des dépenses nouvelles.
00:06:16 Donc on gage cet article 40 en général en disant "on va faire une taxe sur le tabac"
00:06:21 et ça permet de discuter et d'examiner quand même la proposition.
00:06:24 Donc, oui, ça se discute.
00:06:27 Ce qui est très drôle, c'est d'entendre Yael Brown-Pivet,
00:06:30 qui n'est quand même pas, j'allais dire, la plus experte en matière de loi
00:06:33 comme en matière de réglementation de l'Assemblée,
00:06:35 expliquer qu'elle n'a jamais varié, ce qui n'est pour le coup pas le cas,
00:06:38 parce qu'il y a eu d'autres moments où on a utilisé ce petit subterfuge.
00:06:42 Mais même ça, ça crée un précédent, parce qu'elle invalide quand même la décision rendue
00:06:46 par le président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale,
00:06:50 dont elle est elle-même la présidente.
00:06:52 Alors pas tous en même temps, je concurse Céline, et comme prévu, Valérie, je viens vers vous après.
00:06:56 C'était la conférence des présidents. Normalement, la conférence des présidents,
00:06:59 on se met d'accord, justement, pour éviter ce genre d'incident, manifestement.
00:07:03 Ça n'a pas eu lieu, à mon avis, elle a dû se faire recadrer,
00:07:06 et il se trouve qu'elle a quand même des gages à donner à Macron,
00:07:08 puisqu'elle a été élue contre son avis. Je pense qu'on est dans le gage que l'on donne à sa majorité.
00:07:14 Valérie, ce n'est pas rien tout de même de prendre le recul depuis janvier dernier,
00:07:19 et de se dire que jusqu'à la promulgation, jusqu'à la mise en application plutôt,
00:07:23 au 1er septembre prochain de cette loi, jamais la représentation nationale
00:07:27 n'aura voté d'une forme ou d'une autre cette réforme.
00:07:30 Oui, mais cela dit, à partir du moment où le 49.3 a été utilisé,
00:07:35 ça n'a rien d'étonnant, ce qui est étonnant...
00:07:37 Mais on parle du symbole depuis des mois, vous l'entendez bien.
00:07:39 Oui, mais le symbole, on en a parlé, reparlé, pour moi, le jour où le 49.3 a été utilisé,
00:07:44 l'affaire était terminée, il fallait passer à autre chose.
00:07:46 Pardon de vous couper Valérie, je vous rends tout de suite la parole,
00:07:50 mais à l'aune de cette journée de demain, qui sera un simulacre de débat,
00:07:54 puisqu'il n'y aura évidemment pas de vote, on l'a compris à l'arrivée,
00:07:56 qu'est-ce qu'on va répondre désormais aux gens qui vont vous demander
00:08:00 à quoi ça sert d'élire des députés ?
00:08:02 Écoutez Julien, je ne comprends pas, parce que les décrets d'application
00:08:05 ont commencé à être mis en œuvre, l'âge légal de 64 ans a déjà été mis en application.
00:08:09 Je l'entends, je vous parle d'un vote qui n'a jamais eu lieu.
00:08:11 Et qui crispe une partie des Français.
00:08:13 Non mais là, l'erreur qu'a commis Yael Brandpivès, c'est qu'elle aurait dû dire ça tout de suite.
00:08:18 On ne comprend pas pourquoi il y a eu ce délai absolument hallucinant.
00:08:21 Les étapes, très rapidement, l'Assemblée nationale, le bureau de l'Assemblée nationale
00:08:25 a enterriné la niche parlementaire de Lyott.
00:08:31 Et c'est ça qui a été une mascarade.
00:08:33 À partir du moment où ils avaient enterriné ça,
00:08:36 comme de toute façon ça aggravait de 15 milliards d'euros le budget de l'État,
00:08:41 c'était irrecevable, évidemment.
00:08:43 Ce qu'elle a dit là, elle aurait dû le dire tout de suite.
00:08:47 Vous comprenez bien que ce que je suis en train de vous dire,
00:08:49 c'est que cette loi n'a jamais été votée.
00:08:51 Et à travers ça, ce que je répète, c'est que les Français ne l'oublieront pas.
00:08:55 Et on voit bien, on est six mois après, et nous en sommes encore avec des...
00:08:59 Oui certes, c'est une mobilisation qui est peut-être un peu plus éparse que le premier et dernier, mais...
00:09:03 Non mais ce qui est mal compris, et je vais terminer là-dessus,
00:09:06 ce qui est mal compris, c'est qu'à partir du moment où il y avait le 49-3
00:09:10 et la loi a été promulguée immédiatement d'un foulé,
00:09:13 les décrets d'application sont déjà passés,
00:09:16 il n'y avait aucune possibilité alternative, niche parlementaire Lyott ou pas.
00:09:21 C'est tout.
00:09:22 Et ça a été une illusion, si vous voulez, de croire que Lyott allait pouvoir faire bouger les choses.
00:09:28 Parce qu'il n'y avait pas moyen.
00:09:30 La seule possibilité aurait été que Yael Bounpivé,
00:09:35 comme Éric Coquerel, président de la commission des finances,
00:09:38 a laissé passer le texte.
00:09:40 Si elle avait décidé de faire la même chose, c'est ça qui aurait changé.
00:09:43 Et c'est pour ça que je vous dis...
00:09:44 C'est la question qu'on est en train de se poser, pourquoi pas ?
00:09:46 Pour en arriver à bloquer le vote au tout dernier moment,
00:09:50 certainement que un, elle a été recadrée,
00:09:52 deux, on sait qu'elle a des ambitions importantes et qu'elle joue son avenir politique,
00:09:56 et trois, c'est une erreur de sa part parce qu'elle aurait dû le faire tout de suite.
00:09:59 Jean-Éland Sébastien Fergev.
00:10:01 Oui, moi ce que je ne trouve pas très cohérent d'un point de vue démocratique,
00:10:04 c'est d'avoir une interprétation de la Constitution différente à quelques jours d'intervalle.
00:10:07 Je pense que l'erreur, je suis d'accord avec Valérie,
00:10:09 c'était irrecevable au regard, en tout cas si on est attentif,
00:10:13 à la lettre de la Constitution et dès le départ.
00:10:16 Là où c'est vicieux, c'est que justement, en général,
00:10:18 et c'est ce que Céline Pinard disait, on fait semblant de ne pas le voir.
00:10:21 Mais tout le monde est artuble dans l'histoire.
00:10:23 Éric Coquerel, qui est le président de la Commission des Finances,
00:10:26 qui a considéré que cette proposition de loi-là était recevable,
00:10:30 il a déjà, lui, retoqué des amendements au motif de l'article 40
00:10:34 sur des montants de l'ordre de 1 million d'euros.
00:10:36 Alors que là, on parle de 15 millions d'euros.
00:10:38 Donc c'est quand même tout ça, c'est vraiment le bal de 15 millions.
00:10:42 Oui, il en a retoqué parce que ça alourdissait les dépenses de l'État à 1 million.
00:10:46 Là, on parle de 15 milliards.
00:10:48 Donc on voit que c'est quand même le joyeux bal des hypocrites.
00:10:51 Mais la question qu'il y a derrière, elle est plus fondamentale.
00:10:53 Elle est, voulons-nous, d'un article 40 dans la Constitution,
00:10:55 considérer que les parlementaires sont des mineurs.
00:10:57 Parce que c'est ça, le sujet, c'est de dire,
00:10:59 on ne permet pas aux parlementaires, ou en tout cas aux députés,
00:11:02 à l'Assemblée nationale de voter des lois,
00:11:05 au cas où ils seraient complètement dingues
00:11:07 et ils se mettraient à voter des dépenses dans tous les sens.
00:11:09 Mais on en revient à une vision française qui est très centrée sur l'exécutif.
00:11:13 On a oublié le Parlement.
00:11:15 Ça marchait tant qu'il y avait des majorités.
00:11:17 Quand il n'y a plus de majorité, on ne peut pas se passer d'une culture parlementaire.
00:11:20 On ne peut pas se dire que la majorité relative de ce deuxième quinquennat,
00:11:24 on pensait qu'elle pousserait à plus de débats et plus de difficultés pour le gouvernement.
00:11:28 Mais à coup d'article constitutionnel, on se rend compte que finalement,
00:11:31 majorité relative, majorité absolue, finalement, où est la différence ?
00:11:36 Mais le sujet n'est pas là.
00:11:37 Le sujet, il est juste dans le fait d'une capacité à construire des coalitions.
00:11:40 Parce que pris dans l'autre sens, le texte n'a certes pas été voté par l'Assemblée nationale,
00:11:44 mais il n'y a pas eu de majorité pour le rejeter.
00:11:46 S'il y avait eu une majorité pour se mettre d'accord pour le rejeter au moment du 49-3,
00:11:49 il n'y aurait pas de réforme des retraites.
00:11:51 - J'en mets certains qui n'ont pas parlé.
00:11:53 - Oui, mais à 9 voix près ou à 1, c'est pareil, c'est la loi de la majorité.
00:11:56 - Que le gouvernement gouverne avec la constitution, c'est parfaitement normal
00:12:01 dans un État de droit et dans un pays démocratique.
00:12:03 Sauf que dans un pays démocratique et dans un État de droit, il n'y a pas que la constitution.
00:12:08 Il y a aussi le Parlement avec lequel il faut travailler.
00:12:11 Alors effectivement, quand les majorités sont absolues,
00:12:14 la vie parlementaire et la vie gouvernementale coïncident d'une certaine façon.
00:12:20 Quand il y a effectivement une forme de dénivelé politique ou démocratique
00:12:25 parce que l'Assemblée nationale, en tout cas le Parlement,
00:12:28 n'est pas aligné au diapason avec le gouvernement, là c'est un tout autre exercice.
00:12:33 - Non mais ça donne encore une fois cette image à tous ceux qui critiquent notre démocratie ces derniers temps,
00:12:39 cette espèce d'impunité des institutions.
00:12:41 - Le problème, ce n'est pas ça, je pense que le problème c'est aussi une forme de surdité du gouvernement
00:12:47 face à l'expression démocratique qui, encore une fois, utilise d'autres vecteurs
00:12:53 que la simple expression constitutionnelle.
00:12:55 Il y a le Parlement, il y a la rue et puis il y a effectivement les sondages
00:12:58 qui ne se démontent pas depuis des semaines et qui rendent cette réforme extrêmement impopulaire.
00:13:03 Et je pense que ça va se poursuivre cette contestation.
00:13:06 - Encore un mot, Karim Indriq.
00:13:08 - J'allais dire après le 49-3, le 47-1, l'article 40, on a encore cette espèce d'impression d'une entreprise...
00:13:15 - Ils sont tous dans la quarantaine au moins, les articles, au moins on a le repère.
00:13:18 - Voilà, c'est ça. Non mais ça donne une impression encore d'une autre en retour loupette pour éviter ce vote,
00:13:23 donc éviter le véritable exercice démocratique.
00:13:26 On sait que depuis le début, le gouvernement voulait aller jusqu'au bout
00:13:29 et je pense que, encore une fois, ce que ça donne comme impression pour les citoyens qui regardent ça,
00:13:34 c'est qu'ils se disent de toute façon on n'a plus voix au chapitre
00:13:36 et il n'y a pas de possibilité de faire avancer sa voix autrement.
00:13:40 Donc il n'y a pas de possibilité de référendum, l'opposition ne peut pas véritablement jouer son rôle.
00:13:45 On est simplement, on a l'impression qu'on manipule des articles constitutionnels, certes qui sont légaux,
00:13:50 mais qui vont contre l'esprit justement d'une représentativité du peuple.
00:13:54 Alors moi je pense que c'est là le véritable problème.
00:13:57 Et cela dit, je pense que les syndicats y ont cru malgré tout.
00:14:00 Il y a eu une espèce de faux suspense, une illusion,
00:14:04 mais les syndicats quand même essaient de mobiliser encore leur base
00:14:08 en se disant que tout était encore possible.
00:14:10 Peut-être même que Liot y a cru.
00:14:12 Alors on a vraiment l'impression d'avoir joué dans un mauvais théâtre depuis le début.
00:14:16 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:14:18 Rendez-vous demain à l'Assemblée.
00:14:19 Ils ont jusqu'à minuit pour débattre, mais il n'y aura pas de vote.
00:14:23 Je ne sais pas franchement ce que donnera tout ça,
00:14:25 mais on le suivra quand même attentivement
00:14:27 parce que les débats restent d'être un peu énervés quand même à l'Assemblée
00:14:30 sur la base de ce fameux non-vote.
00:14:32 La pause, la dernière de la soirée, et on parle de toute autre chose.
00:14:35 La polémique Carole Delga sur France Info ce matin,
00:14:39 qui pour parler des immigrations donne Kylian Mbappé et Yannick Noah comme exemple.
00:14:43 Et puis c'est Zabaya qui sont de plus en plus nombreuses dans nos collèges ou lycées
00:14:48 et qui inquiètent le ministère de l'Education nationale.
00:14:50 A tout de suite.
00:14:55 Nous sommes de retour avec Karima Bric, Céline Pina, Valérie Lecabre,
00:14:58 Jean-Sébastien Ferrejus, Jean Messiaen.
00:14:59 Ensemble dans Soir Info jusqu'à minuit, sans pub.
00:15:01 Carole Delga, avant de parler de Zabaya, quel sujet du jour ?
00:15:04 La une du Parisien ?
00:15:05 Ah oui, autant pour moi, j'ai oublié le JT.
00:15:07 Adrien Spiterri, on se retrouve tout de suite.
00:15:09 Du nouveau dans l'affaire de l'agression d'un journaliste.
00:15:15 Animes hier, un majeur et deux mineurs ont été placés en garde à vue.
00:15:19 Les faits se sont déroulés dans un quartier gangréné
00:15:22 par les violences liées au trafic de drogue.
00:15:24 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné cette agression.
00:15:29 De plus en plus de Français conduisent sans assurance,
00:15:32 en particulier les plus jeunes.
00:15:34 Un conducteur sur deux pris en défaut d'assurance à moins de 30 ans.
00:15:38 Des chiffres publiés par le Fonds de garantie des victimes.
00:15:41 Il appelle à une réaction de la part des pouvoirs publics.
00:15:45 Et puis Mohamed Awas ne disputera pas la Coupe du monde de rugby.
00:15:49 Fabien Galtier, le sélectionneur des Bleus,
00:15:51 a appelé le Pilier droit de Montpellier pour le prévenir.
00:15:54 Mohamed Awas a été condamné la semaine dernière pour violences conjugales.
00:15:58 Il a présenté ses excuses auprès des joueurs et du staff de l'équipe de France.
00:16:03 Nous sommes de retour, les amis.
00:16:06 Carole Delga qui est au cœur d'une polémique.
00:16:08 En réponse aujourd'hui, Carole Delga, qui est évidemment la présidente d'Occitanie.
00:16:12 Elle était sur France Info ce matin.
00:16:14 En réponse à une question sur la régularisation des sans-papiers.
00:16:17 Elle qui s'oppose à l'alliance de gauche NUPES.
00:16:21 A expliqué que l'immigration constitue une richesse.
00:16:24 Jusqu'ici, pas grand chose à redire de son point de vue.
00:16:27 Avant de citer des exemples.
00:16:29 Et là, les exemples ne sont pas forcément les mieux choisis.
00:16:31 Revoyez cette séquence.
00:16:33 Je pense que sur l'immigration, on doit arrêter de véhiculer cette image.
00:16:38 D'une immigration qui ne représente qu'une menace.
00:16:41 L'immigration, c'est une richesse pour la France.
00:16:46 C'est une richesse.
00:16:48 Qui a fait fonctionner les hôpitaux, les maisons de retraite pendant la crise de Covid ?
00:16:52 Il y avait beaucoup d'immigrés.
00:16:54 C'est qui les personnalités préférées des Français ?
00:16:56 C'est Kylian Mbappé, c'est Yannick Doir.
00:16:58 Mais ce sont des Français.
00:17:00 Attention, il y a une différence.
00:17:02 Ce sont des Français.
00:17:04 Oui, tout à fait.
00:17:06 Mais ils sont vraiment d'origine d'autres pays.
00:17:08 Ce sont les fruits de l'immigration.
00:17:10 Alors, Kylian Mbappé, il est né en France.
00:17:12 Les reparents de ces personnes que je vous cite ne sont pas nés en France.
00:17:16 La mère de Kylian Mbappé est née en France.
00:17:18 Je ne pense pas.
00:17:20 Vous parlez d'origine.
00:17:22 Ce que je veux vous parler, c'est qu'on ne peut pas quand on est en politique,
00:17:26 être juste dans la stigmatisation de l'immigration.
00:17:30 Quelques heures après avoir évoqué les origines de Kylian Mbappé et Yannick Doir,
00:17:35 la patronne de la région Occitanie a reconnu s'être mal exprimée.
00:17:39 Je m'appelle Delga, première, deuxième, centième génération.
00:17:42 Nous sommes tous des enfants d'immigrés.
00:17:44 Face à ceux qui brandissent l'immigration comme une menace,
00:17:46 j'ai rappelé que c'est une richesse, une contribution au génie et au succès de notre pays.
00:17:49 Je regrette donc de m'être mal exprimée.
00:17:52 On parle tout de même d'une dame qu'on disait ou qu'on dit encore,
00:17:56 pour certains, présidentiable.
00:17:58 Céline Pina, c'est pour le moins maladroit, pour ne pas dire plus.
00:18:01 En fait, moi, ce que je trouve stupide, c'est la polémique.
00:18:05 Je trouve que cette polémique est d'une bêtise rare.
00:18:09 Pourquoi ? Parce qu'on entend très bien ce que veut dire Carole Delga.
00:18:12 En fait, elle essaie d'illustrer le fait que vous pouvez être un enfant issu de l'immigration
00:18:17 et porter, y compris le maillot de l'équipe de France,
00:18:20 être une fierté pour le pays dans lequel vous êtes né, mais dont vous n'êtes pas…
00:18:26 Je trouve qu'il y a quand même une lecture…
00:18:29 Non, ça veut quand même dire qu'elle fait une distinction entre les Français de souche
00:18:35 et les Français issus d'origines étrangères.
00:18:37 Sinon, pourquoi citer des exemples comme celui-là ?
00:18:39 Le père de Mbappé, en l'occurrence, est cameronné.
00:18:41 Oui, mais elle parle de Kylian Mbappé. Mbappé est français né en France.
00:18:44 Oui, et alors, ce que je veux dire, c'est que les liens avec le pays…
00:18:47 Elle fait un lien entre un français né en France et des gens qui ne sont pas français,
00:18:50 dont on a applaudi pendant le congé.
00:18:52 Non, ce n'est pas ça. En fait, ce qu'elle veut valoriser,
00:18:54 c'est l'idée que vous pouvez venir d'ailleurs, que vos parents peuvent venir d'ailleurs
00:18:58 et que vous pouvez très bien incarner la France sans aucun problème.
00:19:01 Elle a mal exprimé alors.
00:19:02 Et elle note que les personnalités préférées des Français, en premier lieu,
00:19:06 sont des gens dont on voit très bien qu'ils ne sont pas originaires d'Europe au départ.
00:19:11 C'est tout ce qu'elle dit.
00:19:12 C'est un grand classique en politique.
00:19:16 C'est-à-dire de donner des exemples en disant…
00:19:19 Et à l'époque, effectivement, moi je me souviens dans les années 90,
00:19:23 on parlait de Noa en disant « mais regardez,
00:19:25 voilà ce que peut apporter quelqu'un originaire d'ailleurs, etc. »
00:19:29 Et c'est comme ça qu'elle le dit. Il n'y a rien d'autre.
00:19:32 Alors quoi ? La journaliste fait du zèle en la reprenant ?
00:19:35 Oui, tout à fait. Je pense que la journaliste fait du zèle en la reprenant.
00:19:37 Elle fait son métier. Je trouve qu'elle rappelle ce qu'elle fait.
00:19:39 Carole Delga, pardon, j'entends évidemment ce que vous dites
00:19:43 et c'est frapper du saut du bon sens, sauf qu'il y a l'effet aussi de cette interview
00:19:46 où Carole Delga parle des immigrés qui ont fait le bien de la France
00:19:50 et qui sont une richesse et qu'elle donne en exemple
00:19:53 à deux personnes nées en France de nationalité française.
00:19:56 Pour moi c'est une faute, c'est une maladresse.
00:19:58 De là à se faire épingler par toute la gauche bien pensante,
00:20:01 il y a encore un autre chemin qui a été fait par notamment Jean-Luc Mélenchon.
00:20:05 Carole Delga affiche ses préjugés, j'arrive Valérie tout de suite,
00:20:08 je lis les tweets de LFI.
00:20:10 Carole Delga qui affiche ses préjugés sur la nationalité française
00:20:12 après leur couleur de peau,
00:20:14 consternante contamination par les clichés de l'extrême droite.
00:20:17 Tous ces gens défont la France au lieu de construire chaque jour son identité.
00:20:21 "Citanie mérite mieux" dit-il.
00:20:23 Je rappelle qu'elle est de gauche, qu'elle est du PS,
00:20:25 sauf qu'elle n'est pas à la NUPES, donc ce sont les frères ennemis qui se...
00:20:28 Non, non, il règle un peu l'ordre.
00:20:31 Les clichés d'extrême droite, c'est que l'immigration...
00:20:33 Je finis avec les tweets et Valérie, comme je l'ai dit, vous prendrez la parole.
00:20:36 Nadej Aboumangoli qui est elle aussi députée LFI.
00:20:39 Au bout de combien de générations, Mme Delga, nous autorise-t-elle,
00:20:42 nous qui sommes noirs, à être considérés comme français ?
00:20:45 Lutter contre la stigmatisation, dit-elle, non merci.
00:20:47 Pour lutter, on se passera des biais racistes
00:20:49 de ceux qui disent "j'ai un ami noir" ou "j'aime Noah".
00:20:52 Enfin, je vous réserve également Manon Aubry, la députée européenne LFI,
00:20:57 qui elle aussi est allée de son naufrage.
00:21:00 Et le mot, voilà l'alternative à la NUPES.
00:21:02 Il n'y avait qu'Olivier Faure pour essayer de venir en aide aux soldats Delga.
00:21:07 Faux procès fait à Carole Delga, ses propos clarifiés.
00:21:10 La gauche doit faire avancer le débat.
00:21:12 Le PS que je dirige sera toujours, sans concession, avec les racistes.
00:21:15 La République reconnaît tous les enfants sans référence à leurs origines ou leurs couleurs de peau.
00:21:21 Ça va quand même très très loin.
00:21:23 Moi j'ai l'impression que c'est une maladresse,
00:21:25 mais c'est ouvert à vos avis les uns les autres.
00:21:29 Moi je pense que c'est pas précis.
00:21:32 Et quand on aspire à la présidence de la République,
00:21:35 je suis assez d'accord.
00:21:37 En fait, elle est un tournant aujourd'hui, Carole Delga.
00:21:40 C'est-à-dire qu'elle est présidente de l'Occitanie,
00:21:42 elle travaille énormément, elle porte des idées de la gauche
00:21:46 entre Emmanuel Macron et la NUPES, donc cette gauche de gouvernement.
00:21:50 Elle vient le week-end dernier de lancer un grand mouvement,
00:21:54 d'avoir des grands débats, etc.
00:21:56 Et donc elle commence à être exposée sur le devant de la scène.
00:22:00 Et moi ce que je trouve dommage, c'est que cette femme
00:22:02 qui porte les espoirs d'une fange non négligeable de la population française,
00:22:07 doit maintenant apprendre à monter en puissance.
00:22:11 Elle doit apprendre à dire précisément les choses.
00:22:14 Parce que, objectivement, je suis absolument désolée,
00:22:17 mais si Yannick Noah et Kylian Mbappé n'étaient pas de peau noire,
00:22:24 elle n'aurait jamais dit ça, puisque les deux mères de Kylian Mbappé
00:22:29 et de Yannick Noah sont françaises nées en France.
00:22:32 Donc il ne faut quand même pas exagérer.
00:22:34 Il n'y a pas une personne qui n'est pas d'origine mireille.
00:22:38 - Non mais la maman de Kylian Mbappé, donc je n'en avais rien à dire.
00:22:41 - Elle est née en France. - Oui, oui, oui, j'ai pas dit le contraire.
00:22:44 - Donc si vous voulez, si on commence à dire que les gens ici de l'immigration,
00:22:48 dont moi ma mère n'est pas née en France,
00:22:51 et vous ne me dites pas que je suis issue de l'immigration,
00:22:53 je suis absolument désolée de vous le dire.
00:22:55 Donc c'est sans fin. Je pense que ma mère n'est pas née en France,
00:22:59 elle n'est pas française, voilà.
00:23:00 Et vous n'allez pas me dire que je ne suis pas française.
00:23:03 - Personne ne dit ça.
00:23:05 - C'est ce qu'elle a dit. - C'est compris Valérie.
00:23:08 - Ça ne va pas, ce n'est pas précis. Il faut être précis dans ce qu'elle a dit.
00:23:11 - Moi je pense que ce que dit Carole Delga est tout simplement logique.
00:23:15 Il suffit, que ce soit Kylian Mbappé...
00:23:18 - Il y a une confusion qui est faite.
00:23:20 - Laissez-moi... - Elle parle de l'immigration,
00:23:22 elle donne en exemple de français nés en France.
00:23:24 - Oui mais ils sont... Attendez, l'immigration, ce n'est pas une génération...
00:23:27 - Elle n'a pas choisi le meilleur exemple.
00:23:29 - Je peux m'exprimer ou pas ? - Oui, pardon.
00:23:31 - Je dis que l'immigration, ce n'est pas un phénomène spontané, ponctuel,
00:23:35 qui n'existe qu'au moment où on parle.
00:23:38 Moi je suis français, je suis d'origine étrangère.
00:23:41 Voilà.
00:23:43 - Comme... - Voilà, mais donc en fait,
00:23:47 ce qu'elle dit... - Laissez-moi finir.
00:23:49 - Je vous ai laissé finir. - Non mais s'il vous plaît.
00:23:51 - Elle dit quelque chose de vrai,
00:23:54 c'est-à-dire que Kylian Mbappé et Yannick Noah sont issus de l'immigration.
00:23:57 Ça n'empêche pas qu'ils soient français, elle ne dit pas ça.
00:24:00 Mais pourquoi c'est polémique ?
00:24:02 Parce que venant de la part de quelqu'un qui se situe à gauche,
00:24:06 c'est quelqu'un qui se dessille de manière effectivement étonnante,
00:24:10 parce que ce n'est pas un discours qu'on a l'habitude d'entendre à gauche.
00:24:13 En fait, qu'est-ce qu'on entend ?
00:24:15 On entend qu'il ne suffit pas de naître en France
00:24:17 pour être assimilé à l'identité française.
00:24:20 Le cas de Kylian Mbappé... - On peut entendre des accords ?
00:24:22 - Bien sûr, mais je ne vous nie pas ce droit, madame.
00:24:25 Je dis simplement que Kylian Mbappé, il est français,
00:24:28 il l'a montré, il est assimilé, Yannick Noah, même chose.
00:24:31 Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
00:24:33 Les frères Kouachi sont nés en France de parents français,
00:24:35 ça ne fait pas d'eux des français pour moi.
00:24:37 Excusez-moi.
00:24:38 - Mais je pense qu'on mélange...
00:24:40 - Non mais le simple fait de... - Ce sont des français criminels.
00:24:42 - Ce sont des français administrativement, c'est tout.
00:24:45 Et donc si vous voulez, pour la gauche,
00:24:47 Carole Delga devrait s'appeler Carole Dégas,
00:24:50 parce qu'elle fait de gros dégâts à gauche
00:24:52 en reconnaissant une réalité que tous les Français sentent,
00:24:56 sauf la gauche et la nuplesse en particulier.
00:24:59 - On va prendre encore deux positions,
00:25:01 Carole et Jean-Sébastien, et puis on parle de toute autre chose,
00:25:05 et ce phénomène de l'abaya à l'école.
00:25:07 Allez-y, Carole et Yannick.
00:25:08 - Non, moi, je peux comprendre, en fait, le malaise,
00:25:10 parce qu'on rentre un peu...
00:25:12 C'était une maladresse, certainement,
00:25:14 je comprends que c'est une maladresse dans son discours.
00:25:16 - Le procès en racisme va un peu loin, peut-être.
00:25:18 - Oui, c'est ça, sauf que je trouve quand même
00:25:20 que de plus en plus, on l'entend beaucoup à gauche
00:25:23 et même à l'extrême-gauche, il y a un discours racialiste,
00:25:25 il y a un discours où on va vous enfermer éternellement
00:25:29 en lien avec votre couleur de peau
00:25:31 ou votre origine ethnique de vos parents, arrière-grands-parents,
00:25:35 arrière-arrière-grands-parents.
00:25:36 Donc, à tout jamais, c'est votre identité figée
00:25:39 et c'est votre première identité,
00:25:41 et souvent même, ça va être associé à une logique,
00:25:45 je dirais même, de victime, vous voyez?
00:25:47 Et ça, je trouve que c'est là où ça devient dangereux.
00:25:49 - Ça ne devrait pas.
00:25:50 - À partir de...
00:25:51 - Ça ne devrait pas, mais le problème,
00:25:52 pourquoi c'est un problème aujourd'hui,
00:25:54 parce que nous avons des problèmes d'intégration
00:25:56 et je ne vous parle même pas d'assimilation,
00:25:58 qui fait qu'effectivement, vous avez des gens
00:26:00 par la folle politique des naturalisations
00:26:02 que nous avons depuis une quarantaine d'années,
00:26:04 la nationalité française a été donnée à des gens
00:26:06 qui ne vivent pas l'identité française
00:26:08 et qui parfois parlent mal le français.
00:26:10 - J'aimerais qu'on avance.
00:26:11 Jean-Sébastien, pour le dernier mot,
00:26:13 et on passe au sujet des abayes, s'il vous plaît.
00:26:15 - Non, mais c'est certainement une maladresse,
00:26:17 mais franchement, faire une polémique
00:26:19 et accuser Carole Delga, le racisme,
00:26:21 elle est en train de faire une tirade
00:26:23 sur les bienfaits de l'immigration
00:26:25 et pour défendre l'aide médicale d'État.
00:26:27 - J'ai envie de vous dire, moi, ce que je trouve surtout,
00:26:31 c'est que les propos de Mme Delga,
00:26:33 elle fait une maladresse en citant ces deux noms-là,
00:26:35 en particulier, mais par ailleurs, c'était quand même très niais.
00:26:37 Et s'il racisme il y a, ou a minima paternalis,
00:26:40 c'est justement en voulant nécessairement
00:26:42 dire que les immigrés, par définition,
00:26:44 parce qu'ils sont immigrés, sont une chance pour la France.
00:26:47 Alors, quant à Jean-Luc Mélenchon,
00:26:48 qui trouve que dire que l'immigration est une chance
00:26:50 pour la France, c'est un cliché d'extrême droite,
00:26:52 on atteint quand même le summum.
00:26:54 Non, mais c'est comme le procès, la gauche morale
00:26:56 est en train de se dévorer elle-même.
00:26:58 Regardez ce qui est arrivé à François Ruffin,
00:27:00 pour avoir dit, peut-être que les étranges
00:27:02 ne sont pas une ultrapriorité.
00:27:04 Il a dû s'excuser, Mme Delga a dû s'excuser, elle aussi.
00:27:08 Dans un autre registre, on voit que Thabouas,
00:27:10 lui, pour le coup, ne s'est pas excusé,
00:27:12 mais il a été blanchi en interne par je ne sais quel comité de théorie.
00:27:16 - Attention, Mme Delga.
00:27:18 - C'est la même logique de cette gauche morale
00:27:20 qui s'autodétruit.
00:27:21 Pourquoi je vous disais que c'est une forme de paternalisme ?
00:27:23 Parce que considérer, assigner les gens, pour le coup,
00:27:25 à leur identité, c'est une forme de racisme.
00:27:27 Et ça marche dans les deux sens.
00:27:29 Il est aussi scandaleux de dire que les immigrés,
00:27:31 parce qu'ils sont immigrés, ne pourraient jamais devenir français,
00:27:33 ou auraient vocation à devenir criminels,
00:27:35 ou je ne sais quoi d'autre,
00:27:37 que de dire, parce qu'ils sont immigrés,
00:27:39 forcément, c'est une chance pour la France.
00:27:41 Non, ça dépend des individus, ça dépend de leur parcours individuel,
00:27:43 ça dépend de leur volonté de s'intégrer.
00:27:45 Et il ne suffit pas d'un passeport,
00:27:47 ni même d'avoir effectivement...
00:27:49 - En tout cas, il y a surtout la petite vengeance de LFI
00:27:51 et la tempête dans un verre d'eau.
00:27:53 - Mais parce que c'est surtout ça.
00:27:55 - C'est la première chose qu'on a dit, c'est maladroit,
00:27:57 mais de là à crier au racisme.
00:27:59 - La seule chose à laisser à rire, c'est la jacophonie.
00:28:01 - Il y a quand même le deuxième tweet,
00:28:03 quand elle dit "deuxième, troisième, centième génération,
00:28:07 nous sommes tous des immigrés",
00:28:09 - Ça, c'est improcif.
00:28:11 - Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'on peut en débattre aussi.
00:28:13 Qu'est-ce que ça veut dire quand on dit "tout le monde est immigré aussi" ?
00:28:15 - Ou comment ?
00:28:17 - Je vous en prie, je pense que c'est assez désagréable pour les téléspectateurs.
00:28:21 - Donc ce n'est pas simplement de la maladresse rendue quand vous faites ce tweet-là,
00:28:25 c'est aussi une idéologie, c'est aussi une pensée.
00:28:27 - En fait, c'est la pensée de la gauche.
00:28:29 C'est un slogan qui était répété à chaque fois qu'il y avait des réunions,
00:28:33 à chaque fois qu'il y avait des...
00:28:35 La seule chose que je voulais vous dire, c'est que vous parlez de l'imprécision,
00:28:38 mais ce qu'on aurait pu noter, c'est le manque de courage de tous ces gens
00:28:41 qui veulent tous être président et qui se jettent sur Carole Delga
00:28:45 parce que se draper dans de la vertu en mettant quelqu'un d'autre plus bas que Terre,
00:28:50 c'est tellement bon en politique.
00:28:52 Et ça, c'est un comportement de lâche quant à Carole Delga.
00:28:55 - Surtout quand elle est plutôt opposée à la nuque.
00:28:57 - Ce qui est... - C'est ça le fond du sujet.
00:28:59 - C'est un règlement.
00:29:00 - Non, Valérie, pardon, je suis désolé, mais vous voyez bien que je fais les gros yeux à tout le monde
00:29:03 parce que je veux avancer depuis 10 minutes.
00:29:05 Donc si à chaque fois... Pardon, vous savez que je vous aime.
00:29:08 Mais là, ça fait trois fois que je dis que c'est le dernier mot.
00:29:11 Donc avançons, si vous le voulez bien. Vous êtes d'accord ?
00:29:14 On parle des abaya et vous êtes la première à intervenir.
00:29:16 Depuis plusieurs mois, les incidents se multiplient dans les établissements scolaires
00:29:20 à propos du port de l'abaya.
00:29:22 Nos confrères du Parisien en faisaient leur une ce matin.
00:29:25 On la reverra dans un instant.
00:29:27 Cette robe, cette fameuse robe traditionnelle qui fait de plus en plus d'adeptes chez les jeunes.
00:29:31 C'est pourquoi Pape Ndiaye a réuni tous les recteurs d'académie hier.
00:29:34 Le ministre de l'Éducation qui veut afficher, je cite,
00:29:37 "fermeté face aux pressions communautaires dans certains quartiers".
00:29:40 Alors justement, direction Gonesse, dans le Val-d'Oise,
00:29:43 on passe pour un reportage devant un lycée.
00:29:45 Des jeunes filles portant le voile ou l'abaya nous expliquent
00:29:47 comment elles bravent cette fameuse interdiction en milieu scolaire
00:29:50 ou rusent pour ne pas être surprises par leur professeur.
00:29:53 Reportage Jeanne Cancart.
00:29:55 Devant des lycées publics comme celui-ci en Ile-de-France,
00:29:59 les mêmes scènes se répètent.
00:30:00 Des élèves retirent leur voile avant de franchir les portes de leur établissement,
00:30:03 puis le remettent dès la fin des cours.
00:30:05 Si la plupart respectent ce principe de laïcité,
00:30:08 certaines tentent d'adapter leur tenue en milieu scolaire,
00:30:11 comme Minesse et Medina, élèves en seconde.
00:30:13 Je mets vraiment ma capuche, je mets mon bonnet et c'est tout.
00:30:16 On va mettre la capuche dans l'établissement ?
00:30:18 À l'intérieur, non, mais je le fais quand même.
00:30:20 On essaye de mettre des longs pulls et des suites à capuche,
00:30:24 comme ça on cache nos cheveux.
00:30:26 L'année dernière, un rapport ministériel alertait sur la hausse du port
00:30:30 des tenues religieuses à l'école.
00:30:32 Sur les réseaux sociaux, des comptes encouragent les élèves
00:30:34 à porter ces vêtements marquant une appartenance religieuse.
00:30:37 Des comptes très suivis par les jeunes.
00:30:40 C'est bien, moi j'aime bien, c'est des bons conseils.
00:30:43 Ces conseils, certains élèves, comme cette lycéenne,
00:30:46 tentent aussi de les suivre à l'extérieur de l'établissement
00:30:48 lors des sorties scolaires.
00:30:50 Si c'est obligatoire, je viens, mais en me couvrant le plus possible.
00:30:54 En dehors du voile, pour élèves et professeurs,
00:30:56 le doute persiste autour de certains vêtements traditionnels,
00:30:58 comme la baïa, que cette lycéenne souhaitait porter,
00:31:01 une robe longue répandue au Moyen-Orient.
00:31:03 Ils ont dit oui, j'ai pas le droit de porter cette robe-là.
00:31:06 J'ai dit mais c'est comme une robe.
00:31:07 Ils ont dit que je ne la porte plus, mais je l'ai quand même reportée
00:31:09 parce que de toute façon c'est la même chose, c'est une robe.
00:31:11 Après une hausse des incidents vestimentaires liés à la baïa
00:31:14 au début du printemps, Papendiaï réunissait hier les recteurs d'académie.
00:31:18 Les chefs d'établissement devraient également être reçus prochainement.
00:31:22 En attendant, l'ambiguïté demeure autour de la baïa.
00:31:25 Les incidents autour de ce vêtement, qui est un symbole,
00:31:29 se multiplient à l'école, Valérie Lecable,
00:31:31 mais par manque de consignes claires,
00:31:33 donc on le comprend, les enseignants, les proviseurs, sont impuissants.
00:31:37 Il y a un vide juridique sur ce vêtement qui est teinté de religiosité,
00:31:41 difficile de le nier, et sans qu'on soit véritablement capable
00:31:44 de trancher ou d'établir des règles.
00:31:46 Écoutez, pour moi ça devrait être interdit, c'est assez simple.
00:31:49 Pour quelles raisons ?
00:31:50 Parce que c'est une forme de provocation, c'est une forme de militantisme
00:31:55 qui pour moi n'a pas lieu d'être dans un établissement public
00:31:58 et encore moins à l'école, sous couvert d'une nouvelle mode.
00:32:03 Ça ne ressemble pas à une mode, ça n'a aucun sens.
00:32:06 Ça ne ressemble pas à une mode, nous, personne ne...
00:32:08 Si encore il n'y avait pas le côté la tête couverte
00:32:10 et qu'il s'agissait juste d'une robe, en fait.
00:32:12 On voit bien, par exemple, on sait que les Africaines qui vivent en France
00:32:15 aiment bien avoir des espèces de robes longues avec des fleurs, etc.
00:32:19 Ça ne dérange personne, c'est culturel, c'est agréable à porter,
00:32:22 il n'y a pas de raison.
00:32:23 Donc on peut comprendre qu'une certaine forme de robe
00:32:25 puisse avoir une origine un peu culturelle, etc.
00:32:29 Ça serait possible.
00:32:30 Mais l'assortiment total, avec pas un bout de peau qui dépasse,
00:32:34 ostensiblement, plus la coiffe sur la tête,
00:32:38 plus on ne voit plus les chevilles, ni les poignets, ni machin, etc.
00:32:42 Mais pour moi, c'est trop.
00:32:43 La justification de ces jeunes femmes, c'est la pudeur,
00:32:45 ce n'est pas la religion.
00:32:46 Non, mais pour moi, on n'est plus...
00:32:47 Le discours officiel.
00:32:48 Non, mais pudeur ou pas pudeur, on n'est plus à l'école de la République,
00:32:50 c'est tout.
00:32:51 Je veux dire, en France, on ne s'habille pas comme ça
00:32:53 et il n'y a absolument aucune raison.
00:32:55 On parle d'intégration, effectivement.
00:32:57 L'école de la République, c'est l'école de l'intégration.
00:33:00 Et pour intégrer les gens, on ne peut pas...
00:33:02 Ce qui est étonnant, Jean-Mécien, c'est que là,
00:33:06 on parle d'une ambiguïté.
00:33:08 Mais qui voit une ambiguïté ?
00:33:09 Pas d'ambiguïté, justement, j'allais répondre à ça.
00:33:11 C'est ça qui est l'argument.
00:33:12 À part Papendiaï, qui voit une ambiguïté ?
00:33:14 Je vais juste prendre une minute pour vous expliquer, c'est très simple.
00:33:16 Vous avez la loi de 2004.
00:33:18 Oui, la loi de la laïcité.
00:33:19 La loi sur l'interdiction de port de signes religieux ostentatoires à l'école.
00:33:24 Cette loi est très claire.
00:33:25 Elle dit qu'est considéré comme un vêtement religieux,
00:33:28 le vêtement qui ne provoque aucune espèce d'ambiguïté
00:33:33 quant à l'appartenance de celui ou celle qui la porte à une religion particulière.
00:33:37 Donc la question qu'on est en droit de se poser, c'est
00:33:40 qui d'autre que des musulmanes en France porte la baïa ?
00:33:44 Personne.
00:33:46 Donc à partir du moment où une fille porte la baïa,
00:33:49 on sait immédiatement qu'elle appartient à une religion,
00:33:52 et cette religion est islamique.
00:33:53 Mais tous les musulmans loin de là ne portent pas la baïa.
00:33:56 On est très très loin de la majorité des musulmans.
00:33:59 C'est pas ce que je dis.
00:34:00 Attendez, Julien Pasquet, il ne faut pas faire semblant de ne pas comprendre.
00:34:03 Celle qui ne le porte pas ne pose pas de problème.
00:34:05 Celle qui ne porte pas de baïa et qui s'habille à la française et à l'occidentale,
00:34:08 ce qui est à mon avis une majorité de femmes musulmanes,
00:34:10 elle ne pose pas de problème, ni à l'école ni ailleurs.
00:34:13 Par contre, celle qui à l'école met une baïa,
00:34:16 on est en plein dans la loi de 2004.
00:34:19 Alors j'ai entendu un autre argument qui consiste à dire...
00:34:21 Alors pourquoi est-ce qu'on ne peut pas l'inclure dans la loi de 2004 ?
00:34:24 C'est bien qu'il y a une ambiguïté, parce que ce n'est pas en soi considéré comme un vêtement religieux.
00:34:28 Sinon, ce serait tranché.
00:34:29 C'est de la loi de 2004, vous ne vous venez pas avec une baïa.
00:34:31 Mais parce que je pense que le problème...
00:34:33 Non mais attendez, le problème n'est pas en l'occurrence juridique,
00:34:35 c'est un problème de courage politique.
00:34:37 C'est-à-dire que quand on n'a pas envie de faire,
00:34:39 eh bien on trouve des interstices juridiques là où il n'y en a pas,
00:34:42 et on trouve des prétextes juridiques là où il n'y en a pas.
00:34:45 C'est exactement la manière dont louvoie le gouvernement
00:34:48 sur les questions alter identitaires, que ce soit la baïa ou autre.
00:34:52 Céline Pinas, ce qui est dérangeant derrière la baïa,
00:34:54 c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:34:55 ce n'est pas la pudeur qui est revendiquée par celle qui le porte la plupart du temps,
00:34:59 c'est d'afficher clairement une appartenance à un groupe, à une communauté religieuse.
00:35:03 Un peu plus que ça, c'est-à-dire que c'est clairement être sous influence islamiste.
00:35:08 C'est qui diffuse les mots d'ordre,
00:35:11 qui tourne les vidéos qui sont envoyées aux jeunes filles qui sont sur TikTok,
00:35:17 qui est derrière tout ce mouvement.
00:35:19 Une fois qu'on creuse un petit peu, on retrouve toujours les mêmes acteurs,
00:35:23 soit les frères musulmans, soit l'Arabie saoudite,
00:35:27 un petit peu moins parce qu'en fait ils veulent se racheter,
00:35:29 mais on a toujours les mêmes acteurs, toujours les mêmes financeurs,
00:35:32 toujours la même idéologie.
00:35:34 Et quel est le but ? Le but c'est de se distinguer.
00:35:37 Vous savez comment on crée un pays, comment on crée une nation ?
00:35:40 Comment simplement on crée des alliances entre les hommes ?
00:35:43 Par la table et par le lit.
00:35:45 Tout ce que veut faire l'islamisme, le séparatisme,
00:35:49 c'est d'empêcher qu'on puisse se marier, donc la mixité,
00:35:53 qu'on puisse partager un repas, et donc tout les interdit.
00:35:56 La femme est la propriété de sa communauté,
00:36:01 et il faut bien qu'on repère tout de suite à qui elle appartient.
00:36:05 Donc l'abaya, le voile, permettent tout de suite de dire à qui appartient cette femme,
00:36:10 qui a le droit de se marier avec elle, qui n'a pas le droit de le faire.
00:36:14 Tout le reste c'est du pipo.
00:36:16 Et enfin, derrière ces tenues, on ne parle pas de pudeur.
00:36:19 Parce qu'il faut voir les communications.
00:36:22 C'est quoi la pudeur de la femme islamiste ?
00:36:25 C'est tout simplement qu'elle considère que moi, que Karima,
00:36:28 que nous on est des putes parce que tout simplement on ne couvre pas nos cheveux,
00:36:32 on ose porter des décolletés, on peut porter des mini-jupes.
00:36:36 Et en général, quand ce type de femme vous parle de pudeur,
00:36:39 elle dit "vous ne voudriez quand même pas que je me promène toute nue ?"
00:36:42 Parce que c'est comme ça qu'elle considère que nous sommes.
00:36:44 Donc on connaît très bien ce qu'il y a derrière ces discours,
00:36:48 et on connaît aussi quelle est l'image de la femme derrière ces discours.
00:36:51 C'est une image infériorisée.
00:36:53 La femme est sale, elle est ontologiquement sale, son corps est sale.
00:36:57 Vous ne pouvez pas habiter un endroit sale, vous ne pouvez pas vous émanciper
00:37:01 si votre corps, vos cheveux sont des objets d'opprobre.
00:37:04 Donc c'est clairement une rupture avec notre civilité
00:37:08 et une volonté de marquer un séparatisme.
00:37:11 Donc il faut arrêter d'être naïf.
00:37:14 Et oui, on n'a pas de problème juridique, on peut l'interdire.
00:37:17 Je crains qu'avec Papandyaï, on y parvienne.
00:37:19 Pourquoi on sait tous autour de cette table qu'on n'arrivera pas à interdire Papandyaï ?
00:37:23 Par peur.
00:37:25 Non mais il y aura toujours des contournements.
00:37:28 Vous savez, l'accusation d'islamophobie était rassante.
00:37:31 Le sang a coulé, on a plus de 240 morts sur notre sol par des attentats islamistes.
00:37:38 Un professeur s'est fait décapiter pour avoir montré une simple caricature.
00:37:43 Il y a des réalités.
00:37:45 Aujourd'hui, quand vous êtes ciblé par des islamistes,
00:37:49 c'est ce qui est arrivé à Samuel Paty,
00:37:51 il y a des gens qui peuvent passer à l'acte.
00:37:53 Et ces réseaux sont puissants, ils sont cognants, on ne les combat pas non plus.
00:37:57 Donc oui, la peur suffit.
00:37:59 Je voudrais juste que vous entendiez à votre composition autour de la table.
00:38:02 Et attendez, une dernière chose, l'influence des islamistes aussi.
00:38:05 Parce que les radicaux dans toutes les religions sont en général des minoritaires,
00:38:11 sauf en islam où ce sont les radicaux qui donnent le ton et les islamistes qui montrent la voix.
00:38:17 Donc là on a un vrai problème.
00:38:19 L'islam radical n'est pas majoritaire en France.
00:38:21 Et ben...
00:38:23 Ah ben si, vous avez les chiffres, par exemple.
00:38:26 Quand vous demandez à des lycéens...
00:38:28 Je pense qu'on ne se comprend pas.
00:38:30 Moi ce que je veux vous dire, c'est que la majorité des musulmans de France ne sont pas radicaux.
00:38:33 Ben non, vous avez tort et on a les chiffres.
00:38:35 J'ai tort de dire ça ?
00:38:36 Oui, c'est-à-dire, par exemple, prenons 2016.
00:38:39 Vous prenez la Fondation...
00:38:42 Alors on ne fonda pas la Fée, la Jean-Jaurès la Fée, mais avant c'était...
00:38:46 Montaigne.
00:38:47 Montaigne, l'Institut Montaigne.
00:38:48 Oui, sur les lois religieuses qui sont au-dessus des lois de la République.
00:38:52 Vous avez 30% de musulmans qui se disent islamistes et qui l'assument complètement.
00:38:58 Et vous en avez 27% qui s'interrogent.
00:39:01 On refait les mêmes études sur les lycéens et sur les jeunes jusqu'à 34 ans.
00:39:08 Et ben là, chez les lycéens, c'est plus de 65%.
00:39:12 Et les taux ne cessent de grimper et à chaque fois, ce qui est mis en avant, c'est la religion.
00:39:18 Donc non, ce n'est pas ultra minoritaire et ça commence à devenir majoritaire et c'est un vrai problème.
00:39:23 Ça ne veut pas dire que tous sont des fous furieux.
00:39:25 Ça veut dire qu'en fait, cette représentation du monde, elle est épousée par de plus en plus de gens.
00:39:30 Écoutez cet enseignant, écoutez Jean-Paul Brighelli, son alerte.
00:39:36 Il était enseignant à Marseille. Il a vu ce phénomène se développer.
00:39:39 Auteur de nombreux ouvrages chocs d'ailleurs sur l'Assemblée nationale.
00:39:42 Il était sur notre antenne cet après-midi. Écoutez cet extrait.
00:39:45 Dans un premier temps, vous savez, dès octobre 1989, il y a eu des affaires de voile.
00:39:51 C'est l'époque où Lionel Jospin disait "Qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse que la France islamise ?".
00:39:55 Ça se lui sera reproché dans les siècles des siècles.
00:40:00 Actuellement, ce sont les abaya, c'est-à-dire qu'après une politique de petits pas, il y a une politique de grandes enjambées.
00:40:06 On essaie d'entrer de plus en plus dans l'école et ce n'est pas un hasard si c'est dans l'école
00:40:13 parce que c'est le lieu par excellence d'exercice de la République et de la laïcité, ou du moins ça devrait l'être.
00:40:20 Au lycée Victor Hugo, il y a eu d'abord des incidents sérieux entre le proviseur et des élèves et des adjoints d'éducation,
00:40:28 ce qu'on appelait les pions autrefois, qui sont recrutés parmi les grands frères du quartier.
00:40:32 Parce qu'on est dans le quartier de la Velle de Mai, qui est l'un des quartiers les plus pauvres de France et d'Europe.
00:40:38 Ça a été un peu la même chose au lycée Thiers parce que là, les élèves sont soutenus par une bande de profs islamo-gauchistes,
00:40:45 et je le dis très clairement, qui les poussent.
00:40:49 Il est très dur ce monsieur.
00:40:51 Je me pose également une question.
00:40:53 Jean-Sébastien Fergeau et Karama, qui n'ont pas encore parlé, est-ce qu'on doit légiférer sur chaque pièce de vêtement ?
00:40:59 Parce que ça risque de devenir ridicule à la longue.
00:41:02 Est-ce qu'il vaut mieux des jeunes filles, en l'occurrence, qui viennent tel qu'elles en ont envie à l'école de la République,
00:41:09 ou les exclure, l'interdire, et voire pulluler les écoles confessionnelles dans notre pays ?
00:41:15 Qu'est-ce qui serait le mieux ?
00:41:17 C'est un raisonnement par la lâcheté, en quelque sorte.
00:41:19 C'est accepté.
00:41:20 Parce que je suis tout à fait d'accord avec ce que décrivait Céline Pina.
00:41:23 Ça n'est pas anodin.
00:41:24 Il y a une entreprise de pénétration des islamistes en France, pas seulement en France, mais dans les autres pays occidentaux.
00:41:30 Et le vêtement, le voile ou la tenue vestimentaire de la femme, de manière générale,
00:41:34 mais partout, ça a été le cas en Algérie, ça a été le cas au Maroc, ça a été le cas en Tunisie, en Égypte.
00:41:38 Aussi, c'était des pays où, il y a plusieurs décennies, les gens ne portaient pas, ou beaucoup moins, le voile.
00:41:44 L'islam originaire de la péninsule arabique, le wahhabi de version saoudienne,
00:41:49 ou la version frériste quand ça vient du Qatar, s'est étendu en Afrique subsaharienne,
00:41:54 aussi poser la question à des Guinéens.
00:41:56 D'ailleurs, beaucoup de parents français sont complètement dépités, eux-mêmes musulmans,
00:42:01 dépités de voir ce qui se passe chez les jeunes générations, parce qu'il y a les chiffres que citait Céline, effectivement.
00:42:05 Oui, parce que c'est une autre question que j'avais.
00:42:07 C'est vrai que les premières générations de musulmans qui se sont installés en France,
00:42:11 ces considérations n'ont jamais existé.
00:42:14 Pour répondre à votre question sur la loi, moi je pense que de toute façon,
00:42:17 se mettre sur l'angle de la laïcité, c'est une erreur intellectuelle.
00:42:20 Le sujet, c'est l'autorité.
00:42:22 Un établissement scolaire pourrait très bien décider, quelle que soit la tenue,
00:42:25 que ce soit parce que vous ne voulez pas de crop tops, ou parce que vous ne voulez pas,
00:42:30 et de dire "voilà, le chef d'établissement a vocation".
00:42:32 Il y a des règles à la limite, certaines règles sont absurdes.
00:42:35 Chaque chef d'établissement doit statuer en fonction de chaque tenue, c'est injuste.
00:42:39 Pourquoi est-ce qu'on attend que la maîtresse de maison commence pour commencer à manger ?
00:42:45 Parce que ça indique la civilité.
00:42:47 La règle pourrait être une autre.
00:42:48 On met les fourchettes dans un sens en France, on les met dans un autre en Angleterre.
00:42:51 On s'en fiche de la règle en soi.
00:42:53 Ce qui compte, c'est l'existence de la règle, parce qu'il n'y a pas de vie en communauté
00:42:57 si il n'y a pas de règle.
00:42:58 Mais dernière chose, c'est aussi parce que nous sommes dans un vide spirituel absolu,
00:43:02 parce que pour beaucoup, ce n'est pas forcément parce qu'elles sont stalinistes,
00:43:05 c'est parce que tu ne veux pas me voir, et tu vas te faire me voir.
00:43:08 C'est un aspect que je voulais aborder avec vous.
00:43:10 Il y a une dimension de rébellion adolescente aussi dans ce phénomène.
00:43:13 Tout à fait, c'est un aspect que je voulais qu'on aborde ensemble.
00:43:15 Un dernier mot sur cet angle-là, Karima Brick, parce que je voudrais qu'on parle de Mathilde Panot,
00:43:19 qui a clairement mis une cible dans le dos des journalistes du Parisien.
00:43:22 On va voir son tweet dans un instant.
00:43:24 Et en effet, cette considération et ce pas de recul à faire pour comprendre ce phénomène aussi.
00:43:30 Karima, pardon.
00:43:31 Oui, parce qu'on entend parfois dire que c'est aussi générationnel.
00:43:35 Moi, je suis d'accord. Il y a quelque chose aussi.
00:43:38 Ce n'est pas vrai que tout d'un coup, parce que la loi dirait que c'est interdit,
00:43:42 c'est une tenue effectivement ostentatoire, qui montre absolument votre appartenance religieuse,
00:43:48 donc qui va à l'encontre quand même de l'esprit de la laïcité.
00:43:50 Je comprends qu'il n'y a pas que ça, mais ça reste quand même un élément central.
00:43:53 Moi, je ne pense pas que toutes ces jeunes femmes se retrouveraient à sortir du réseau public.
00:43:59 La loi serait claire.
00:44:00 À un moment donné, je pense qu'elles n'auraient tout simplement pas le choix
00:44:03 si elles veulent intégrer les différentes écoles.
00:44:06 Donc, sur l'aspect du rejet, je pense qu'il y a effectivement,
00:44:09 chez une partie de cette jeunesse, une revendication identitaire qui est forte.
00:44:13 Un rejet des valeurs républicaines, un rejet littéralement,
00:44:16 presque un sentiment de supériorité aussi, de dire,
00:44:20 « Non, on trouve que ces valeurs-là s'exposent, c'est quelque chose de négatif,
00:44:24 c'est quelque chose effectivement de sale. »
00:44:26 Vous l'avez dit tout à l'heure, Céline Pignard.
00:44:28 Alors, nous, on a ces valeurs-là.
00:44:30 Donc, je pense que cette revendication qui est très forte
00:44:32 et ce rejet effectivement de cette laïcité, ça va au-delà de ça.
00:44:36 Et si je peux juste me permettre, ça montre aussi à quel point, je pense,
00:44:40 qu'en France, il y a une partie, oui, des politiques,
00:44:43 mais aussi, on le voit dans l'éducation nationale, les gens sont terrorisés.
00:44:47 On n'arrive pas à changer, à rendre la mémoire de Samuel Paty
00:44:51 avec le nom du collège Samuel Paty.
00:44:54 Il y a cette peur aussi des représailles islamistes.
00:44:57 On le voit quand même, il y a des professeurs qui décident de fermer les yeux.
00:44:59 Mais on verra, les professeurs, ils sont sondés, les jeunes professeurs,
00:45:02 à 20 %, eux, ils ne voient aucun problème.
00:45:04 Oui, mais parce que quand vous ne sentez pas que, à l'autre niveau,
00:45:07 au niveau supérieur, vous avez un sens.
00:45:09 Il y a quelque chose de générationnel et une contagion un petit peu des esprits
00:45:11 autour de ces différentes questions.
00:45:13 Il me reste deux minutes avant de faire une pause JT.
00:45:16 Je vous demande vraiment des interventions courtes, s'il vous plaît.
00:45:19 Je crois énormément à cette histoire générationnelle,
00:45:21 parce qu'effectivement, il y a un regard de religiosité parmi,
00:45:27 et dans cette façon de s'habiller, parmi les musulmans, en l'occurrence les musulmanes.
00:45:31 Mais c'est vrai des autres religions aussi.
00:45:33 C'est-à-dire que les jeunes aujourd'hui, si je veux dire...
00:45:36 La différence est énorme entre les musulmans et les autres.
00:45:39 Il est énorme.
00:45:40 Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a...
00:45:41 Ce n'est pas n'importe quoi, Valérie.
00:45:43 Allez faire un tour dans les églises, vous serez très étonnés de voir...
00:45:46 On parle de l'école, là.
00:45:47 Oui, mais je suis en train de vous dire que, avec la perte de sens de la société
00:45:54 et le fait qu'aujourd'hui, plus personne ne croit en rien,
00:45:57 il y a, je pense, dans les jeunes générations et chez les jeunes,
00:46:01 un retour, et ce qu'a dit Sébastien tout à l'heure, je suis d'accord avec lui,
00:46:05 de recherche de spiritualité, de recherche...
00:46:08 C'est incomparable.
00:46:09 C'est incomparable, je vais vous dire pourquoi.
00:46:10 Disons qu'on a...
00:46:11 En fait, c'est plus que de la...
00:46:12 C'est le problème...
00:46:13 On a des chiffres...
00:46:15 C'est quelque chose qui est largement partagé dans les jeunes générations.
00:46:18 C'est le fait de l'autorité.
00:46:20 Le problème...
00:46:21 C'est le sentiment qu'on a des chiffres.
00:46:23 Le problème, si vous voulez, c'est que vous ne pouvez pas mettre sur le même plan
00:46:28 les abayas, les crop tops, certains parlent même de la kippa,
00:46:33 tout ça n'a aucun rapport.
00:46:35 Les abayas, les voiles, obéissent à une idéologie suprémaciste
00:46:41 qui vise, par l'occupation visuelle de l'espace public,
00:46:45 à accomplir un projet politique.
00:46:47 Jean-M. le problème...
00:46:48 Ceux qui ne sont pas, ceux qui sont, ne le faites pas.
00:46:50 Ceux qui portent des crop tops, ne sont pas là-dedans.
00:46:55 Et même les juifs qui portent leur kippa, ils le portent pour eux.
00:46:59 Non, le judaïsme n'est pas une religion françaislite.
00:47:02 Il n'y a pas un projet politique de judaïser la France.
00:47:06 Valérie, je fais des grands signes.
00:47:09 Je fais des grands signes parce que c'est 23h.
00:47:11 C'est surtout qu'on a des chiffres, qu'on pourrait peut-être les citer.
00:47:14 On les cite juste après le JT.
00:47:16 On les cite juste après le JT.
00:47:17 23h pile, ne vous inquiétez pas.
00:47:19 On a encore une heure ensemble.
00:47:20 23h pile, Adrien Spiteri, le rappel de l'actualité.
00:47:23 Brigitte Macron a reçu la famille de l'INSEE.
00:47:29 Aujourd'hui, elle s'est dit très touchée.
00:47:31 La mère de l'adolescente dit avoir été entendue et soutenue par la Première Dame.
00:47:36 Je pense qu'elle va nous aider réellement, a-t-elle déclaré.
00:47:40 Pour rappel, la jeune l'INSEE s'est donnée la mort le mois dernier.
00:47:44 La loi de programmation militaire votait à une très large majorité à l'Assemblée nationale.
00:47:49 Elle prévoit notamment une enveloppe de 413 milliards d'euros sur 7 ans pour le budget des armées.
00:47:55 L'objectif, préparer et moderniser les forces militaires.
00:47:59 Sur Twitter, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a salué les 90 heures de débat.
00:48:06 Et puis Mohamed Awass ne disputera pas la Coupe du monde de rugby.
00:48:10 Fabien Galtier, le sélectionneur des Bleus, a appelé le pilier droit de Montpellier pour le prévenir.
00:48:15 Mohamed Awass a été condamné la semaine dernière pour violence conjugale.
00:48:19 Il a présenté ses excuses auprès des joueurs et du staff de l'équipe de France.
00:48:24 Ce qui est intéressant d'aborder, c'est peut-être vos chiffres, Céline.
00:48:29 Puisque vous vouliez nous citer des chiffres.
00:48:31 Et ensuite, je voudrais qu'on parle des mots et du tweet de Mathilde Pannot par rapport à la lutte du parisien sur la Baïa.
00:48:37 Olivier est allé trop vite, je ne les ai pas retrouvés exactement.
00:48:40 Mais c'était une étude en tout cas d'Olivier Galland et d'Anne Muxel sur les jeunes au lycée.
00:48:46 Et qui montrait, et justement ils ont essayé de faire la comparaison puisqu'ils se sont posé cette question.
00:48:51 Et ils ont interrogé donc des croyants, autrement dit jeunes musulmans, jeunes catholiques et jeunes juifs.
00:48:58 Déjà la première chose, c'est la proportion de gens qui se disent croyants à l'intérieur du système.
00:49:04 C'est très massif, les musulmans se disent très croyants.
00:49:08 Bien sûr, nous on est complètement désécularisés, donc ce n'est pas le cas.
00:49:11 Mais si on prend ceux qui croient, vous avez par exemple sur la question "doit-on faire passer les normes religieuses avant la loi de la République ?"
00:49:19 Vous avez un différentiel, c'était plus de 65% chez les jeunes musulmans.
00:49:23 Et à chaque fois qu'on le mesure, il augmente.
00:49:25 Et quand on passait chez les jeunes catholiques, on était autour de 25% par exemple.
00:49:30 Et à chaque fois, on a les mêmes différentiels.
00:49:32 Et c'est normal parce qu'en fait, les jeunes musulmans sont travaillés au corps.
00:49:37 Il y a toute une théorie pour justement les radicaliser.
00:49:40 On appelle ça la ré-islamisation.
00:49:42 C'est ce qui se déroule sous nos yeux.
00:49:44 Et on ne sait pas comment y répondre.
00:49:46 Et on ne sait pas nous-mêmes transmettre des valeurs qui leur permettraient de résister.
00:49:49 Et pendant que nous en parlons et que le Parisien fait sa une sur ce sujet,
00:49:54 non pas qu'ils ont décidé comme ça par l'opération du Saint-Esprit pour rester en le sacré, de faire cette une,
00:49:59 mais parce que le ministre de l'Éducation nationale veut se ressaisir de ce sujet
00:50:04 et a convoqué tous les recteurs d'académie,
00:50:06 Mathilde Panot, elle en profite face à cette une pour rappeler que nous traversons
00:50:11 une crise sociale sans précédent, une attaque massive des libertés sous Macron,
00:50:15 une sécheresse ultra précoce et une guerre alimentaire qui se profilent.
00:50:19 Mais le Parisien fait sa une sur la tenue des femmes musulmanes.
00:50:25 Donc elle considère que c'est la tenue des femmes musulmanes.
00:50:29 C'est ça qui est délirant dans le raisonnement de Mathilde Panot.
00:50:31 Elle stigmatise et attise la haine.
00:50:32 L'islamophobie fait vendre, c'est assez scandalo.
00:50:35 Il n'y a rien d'anodin dans ce tweet en fait.
00:50:37 C'est du clientélisme pur et ça met en danger nos confrères du Parisien
00:50:42 parce que l'islamophobie dans ce pays tue d'abord ceux qui en sont accusés.
00:50:47 Mais surtout que l'islamophobie est un concept qui ne devrait même pas exister.
00:50:50 Ce n'est pas le sujet.
00:50:51 Si, c'est le sujet.
00:50:52 Oui, mais moi je vous réconrâchis sur Mathilde Panot.
00:50:54 Précisément, Mathilde Panot, elle emploie ce concept qui a été développé
00:50:58 et par les islamistes et repris par une partie de la gauche radicale.
00:51:01 Qu'est-ce qu'on dit quand on parle d'islamophobie ?
00:51:03 On mélange deux concepts en un.
00:51:05 On mélange le racisme et on mélange le droit de critiquer une religion.
00:51:08 On peut parfaitement critiquer l'islam, le Coran,
00:51:11 comme on peut critiquer la Bible, le judaïsme, tout ce que vous voulez,
00:51:14 le chamanisme, l'hindouisme, tout ce que vous voulez.
00:51:17 Ce n'est pas la même chose que de critiquer les musulmans, les catholiques,
00:51:20 les chrétiens, les juifs ou d'ailleurs des assignations
00:51:22 parce qu'on considère que les gens ont une tête à avoir telle religion.
00:51:25 On rappelle quand même, Madame Panot, que c'est à cause de cette type d'accusation
00:51:28 que d'autres journalistes ont été tués, que Samuel Paty a eu une décapité.
00:51:31 Mais justement, c'est d'autant plus grave que c'est une accusation
00:51:34 qui ne devrait pas exister.
00:51:36 Bien sûr qu'il y a des discriminations, bien sûr qu'il y a du racisme,
00:51:38 mais mélanger les deux, c'est exactement la rhétorique des islamistes
00:51:42 qui considèrent qu'on n'a pas le droit de critiquer l'islam ou Mahomet
00:51:46 ou je ne sais quoi.
00:51:47 Je ne vous dis pas que c'est particulièrement utile de le faire en soi.
00:51:51 Non, mais c'est un droit comme un autre, au même motif,
00:51:53 qu'on a le droit de critiquer le libéralisme, Marx ou je ne sais qui.
00:51:56 Écoutez, pour rétablir un petit peu l'ordre sur ce plateau
00:52:00 et l'ordre des passages surtout des uns et des autres,
00:52:03 Sabrina Agresti-Roubach qui est députée Renaissance,
00:52:06 qui est d'origine musulmane, qui a réagi à ce tweet de Mathilde Panot.
00:52:09 Écoutez-la.
00:52:10 Elle n'est pas musulmane, elle ne sait pas de quoi elle parle, forcément.
00:52:14 Elle n'a jamais, comment dire, connu le moindre fait, elle,
00:52:20 que ce soit de discrimination.
00:52:21 Elle ne sait pas.
00:52:22 Vous savez, elle peut raconter ce qu'elle veut parce que ça fait vendre.
00:52:25 Elle peut expliquer que c'est...
00:52:27 Vous savez, moi, je suis de confession musulmane
00:52:29 et je refuse justement qu'on vienne m'expliquer avec la tradition qui est la mienne,
00:52:33 la culture, l'éducation que moi j'ai reçue.
00:52:35 M'expliquer ce que c'est une abaya.
00:52:36 Je n'ai pas besoin de Mathilde Panot pour le savoir.
00:52:38 Ma grand-mère me l'a expliqué, ma mère me l'a expliqué, mes tantes me l'ont expliqué.
00:52:42 Donc moi, ma mère est née en France et mon grand-père est arrivé d'Algérie
00:52:45 et pourtant ma grand-mère ne portait pas de abaya et pas de voile.
00:52:48 Donc à un moment donné, elle est responsable de ses propos
00:52:52 et je pense que c'est tellement démago, tellement grave, tellement populiste de dire ça.
00:52:58 Elle parle à son électorat.
00:52:59 Elle parle à un électorat pour essayer d'expliquer la liberté des femmes.
00:53:03 Non.
00:53:04 Mettre un voile et mettre une abaya quand on va à l'école,
00:53:08 ce n'est pas dans les règles de la République.
00:53:10 Voilà, Sabrina Agressi-Roubach qui est de confession musulmane.
00:53:13 Je voudrais juste préciser une chose pour nos téléspectateurs
00:53:15 parce que c'est vrai que dans l'infographie qu'on vous montre,
00:53:18 c'est purement technique, le texte est trop long,
00:53:21 donc on ne le voit pas sur l'infographie qu'on vous montre à l'antenne.
00:53:24 Mais la fin du tweet de Mathilde Pannot,
00:53:27 envers nos confrères du Parisien, c'est "l'islamophobie fait vendre".
00:53:31 Voilà ce que dit Mathilde Pannot.
00:53:33 Je préfère préciser parce que ceux qui n'auraient jamais lu ce tweet se disent
00:53:36 mais de quoi il nous parle puisque ce n'est pas écrit.
00:53:38 Si c'est écrit, c'est juste que techniquement, nous n'avons pas pu l'afficher.
00:53:41 Voilà, donc c'est ce qu'elle dit.
00:53:42 C'est très grave.
00:53:43 C'est une accusation, c'est une cible dans le dos qu'elle met à nos confrères du Parisien.
00:53:47 Quand Madame Magrès-Stiroubache dit qu'elle fait du populisme et du clandestinisme,
00:53:54 il faut juste savoir que 70% de l'électorat musulman
00:53:58 s'est porté sur Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle.
00:54:01 Ayant été allé voter.
00:54:03 Oui, bien sûr, ceux qui sont allés voter.
00:54:06 Donc ce que je veux dire, c'est qu'elle envoie évidemment des signes,
00:54:08 elle envoie des cartes postales à cet électorat
00:54:11 dont on sait que la France insoumise et la gauche radicale, de manière générale,
00:54:15 a troqué l'électorat populaire et ouvrier français
00:54:19 contre un électorat immigré et plutôt musulman.
00:54:22 Donc ce n'est pas étonnant.
00:54:23 Mais moi, la question que j'ai envie de poser, et je terminerai par là,
00:54:26 c'est pourquoi en fait, Madame Magrès-Stiroubache parlait de ses aïeux,
00:54:30 pourquoi les mères et les grands-mères de celles qui portent aujourd'hui les abaya
00:54:34 n'en portaient pas il y a 30 ou 40 ans ?
00:54:36 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:54:37 Est-ce qu'elles étaient de moins bonnes musulmanes que leur progéniture ?
00:54:40 Ou est-ce qu'il y a eu une mise à jour du Coran
00:54:42 où aujourd'hui on nous dit que c'est obligatoire ?
00:54:45 C'est justement le sujet vers lequel je veux vous emmener.
00:54:47 Écoutez un dernier extrait de Jean-Paul Brigoli.
00:54:49 Brigoli, son ancien enseignant marseillais,
00:54:54 qui a des mots, encore une fois, extrêmement forts.
00:54:57 Pour lui, c'est de l'aliénation pure pour ces jeunes filles.
00:55:00 Toutes ces gamines habillées avec les abaya sont poussées.
00:55:05 Elles vous disent en permanence qu'elles sont libres de s'habiller comme elles veulent,
00:55:09 mais c'est le principe même de l'aliénation.
00:55:12 On se croit libre au moment où on est totalement esclave.
00:55:15 Voilà.
00:55:16 Donc c'est l'objectif, l'honneur de l'école d'interdire des vêtements
00:55:23 qui visent en quelque sorte à fragmenter l'unité nationale,
00:55:27 à fragmenter l'unité culturelle.
00:55:30 Il n'y a pas de culture autre qu'il serait une culture islamique.
00:55:34 Soit nous avons une culture républicaine,
00:55:36 soit, je vous le dis, demain, il y aura une guerre civile.
00:55:39 Il va très très loin.
00:55:40 Le problème principal, je voudrais qu'on entre vraiment dans ce sujet
00:55:43 qui est le sujet de fond, qui est le sujet pas de recul,
00:55:45 qui peut vraiment nous aider à comprendre ce phénomène.
00:55:48 Est-ce que le problème principal, ce n'est pas que la France,
00:55:51 le modèle occidental en général, n'évoque plus rien à une partie des jeunes ?
00:55:57 Je vais aller au bout de mon propos, si même moi, je suis coupé.
00:56:00 Quand on entend par exemple ces jeunes, ces élus,
00:56:04 là je fais référence par exemple à M. Piolle,
00:56:06 qui veut changer le calendrier avec les fêtes chrétiennes pour en créer des laïcs.
00:56:10 Ce qui arrive d'autres cultures, la population, je sais ça,
00:56:16 la population qui arrive d'autres cultures, qui est plus solide,
00:56:19 nous regarde avec des yeux écarquillés en disant
00:56:21 "Ces gens-là ne se font pas confiance, c'est une civilisation qui est en perdition,
00:56:25 nous n'avons rien à nous rattacher, on n'a pas envie de s'agréger à ça,
00:56:29 la France est à l'épreuve et c'est la situation que nous vivons actuellement."
00:56:33 Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites, Julien.
00:56:36 Le problème c'est la perte des valeurs, c'est ce dont on parle très régulièrement sur ce plateau.
00:56:41 C'est-à-dire l'exemple que donnaient les parents à leurs enfances,
00:56:45 ce qu'on apprenait à l'école, l'éducation civique,
00:56:48 le respect de son pays, le respect de son histoire.
00:56:50 Le modèle occidental s'écroule.
00:56:52 La connaissance de son histoire.
00:56:54 Le monde occidental est très fortement attaqué et c'est tout l'enjeu.
00:56:57 Mais s'écroule un peu tout seul aussi.
00:56:59 Vous allez dire que je saute du coq à l'âne,
00:57:01 c'est ce qui se joue entre l'Ukraine et la Russie en ce moment
00:57:04 et c'est pour ça que ça passionne autant les gens.
00:57:06 C'est qu'il y a la Russie qui est sur une espèce d'axe des dictatures
00:57:10 avec un certain nombre de pays qui sont à ses côtés,
00:57:14 la Chine, l'Irak, l'Iran, etc.
00:57:18 Et il y a des démocraties occidentales qui sont en perte de puissance,
00:57:22 dont la force vitale diminue,
00:57:27 dont le mode de vie n'est plus respecté, qui est attaqué.
00:57:30 - Je voudrais juste... - Non, je voudrais...
00:57:32 - Oui, mais moi aussi j'ai un truc important à dire.
00:57:34 - Ok. Je reprends après ? - Vous reprendrez après.
00:57:36 En fait, je vais créer une parenthèse, je vais interrompre notre débat
00:57:39 parce qu'il y a un enfant qui a été enlevé
00:57:41 et je voudrais donc lire avec vous cette alerte d'enlèvement
00:57:44 qui vient de nous être envoyée et on poursuivra nos débats juste après.
00:57:48 Malek Younes est une petite fille âgée de 8 ans,
00:57:52 cheveux longs, noir, bouclé... Pardonnez-moi, Rogy.
00:57:58 Je ne dois pas lire le texte, je dois lancer le rappel de cette alerte d'enlèvement.
00:58:02 On regarde ça ensemble.
00:58:04 Un enfant a été enlevé.
00:58:07 Ceci est une alerte d'enlèvement du ministère de la Justice.
00:58:10 N'agissez pas seul.
00:58:17 Si et seulement si vous disposez d'informations permettant de le retrouver,
00:58:21 composez le numéro de téléphone qui s'affiche sur votre écran.
00:58:24 Votre mobilisation est essentielle.
00:58:28 La survie d'un enfant en dépend.
00:58:33 Le ministère de la Justice a été envoyé.
00:58:36 Le ministère de la Justice a été envoyé.
00:58:39 Le ministère de la Justice a été envoyé.
00:58:42 Le ministère de la Justice a été envoyé.
00:58:45 Le ministère de la Justice a été envoyé.
00:58:48 Voilà pour cette alerte d'enlèvement que nous rediffuserons évidemment très régulièrement
00:58:52 tant que la situation l'exigera, comme c'est le cas à chaque fois.
00:58:56 C'est très important, cette alerte d'enlèvement,
00:58:59 parce que vous savez que très souvent, grâce à ça, on arrive à retrouver les enfants qui ont été enlevés.
00:59:04 Donc c'est très important.
00:59:05 Je voudrais revenir sur ce modèle occidental qui est attaqué.
00:59:09 Oui, nous en étions là. La France est à l'épreuve.
00:59:11 Il est attaqué à plusieurs titres.
00:59:13 Il avait été attaqué pendant les attentats et par les actes terroristes,
00:59:17 justement parce que les terroristes considéraient que dans notre pays,
00:59:22 les gens d'origine musulmane vivaient de façon trop débridée
00:59:26 ou pas conforme à ce qu'ils pensaient être leur loi propre à eux.
00:59:30 Et donc ils ont essayé d'attaquer notre modèle.
00:59:33 Le terrorisme, heureusement, a été quand même en partie contrôlé.
00:59:37 Aujourd'hui, il se joue avec la guerre entre l'Ukraine et la Russie,
00:59:41 soutenue par le monde occidental.
00:59:43 D'un côté, une autre défense du monde occidental.
00:59:47 L'exemple est intéressant, Valérie, mais ça a commencé il y a bien plus longtemps que ça.
00:59:50 La guerre en Ukraine n'est pas, et est loin d'être la seule explication.
00:59:54 Ça a révélé une autre forme.
00:59:57 L'enjeu aujourd'hui, c'est est-ce que la démocratie occidentale
01:00:02 est capable ou pas de juguler un certain nombre de menaces
01:00:07 par des gens qui ont des opinions très affirmées,
01:00:11 que ce soit la Russie quand elle envahit l'Ukraine,
01:00:13 ou que ce soit les musulmans quand ils portent la bagarre.
01:00:17 Je parle à cette jeunesse.
01:00:19 C'est très intéressant Valérie, sans vraiment vous manquer de respect.
01:00:24 Là où je veux vous emmener, c'est nos jeunes qui préfèrent,
01:00:29 ces jeunes qui préfèrent mettre des abayas,
01:00:32 se retourner vers de l'obscurantisme,
01:00:35 plutôt qu'épouser le mode de vie du pays dans lequel ils vivent.
01:00:39 (Propos inaudibles)
01:00:44 Valérie, vous venez de faire un monologue de trois minutes.
01:00:46 - Non, non, non. - La biologie est plus forte que la notre.
01:00:49 - La biologie ? - Leur idéologie.
01:00:52 - Ah, j'ai eu peur.
01:00:53 - Le problème, si vous voulez, c'est que le discours,
01:00:56 votre discours sur la perte de valeur, etc., moi j'y souscris.
01:00:59 - Est-ce qu'on a raté quelque chose ?
01:01:00 - Mais le problème c'est qui a déclaré la France
01:01:02 pays ouvert identitairement ?
01:01:04 Qui a bradé l'identité française ?
01:01:06 Qui a dit il n'y a pas de culture en France ?
01:01:09 Il n'y a pas de culture française.
01:01:10 Donc quand vous avez un système pendant 40 ans
01:01:13 qui transforme la France en désert identitaire,
01:01:16 qui démantèle toutes les valeurs dont vous parlez,
01:01:19 c'est-à-dire d'autorité, d'ordre, de morale, d'éthique, etc.,
01:01:23 d'appartenance à la France, de transmission, d'enracinement,
01:01:26 pour créer une société fluide, d'accord,
01:01:29 sans frontières géographiques, sans frontières sexuelles,
01:01:33 sans frontières entre rien,
01:01:34 et bien effectivement, vous avez, sur ce désert identitaire
01:01:37 qui a été organisé par nos élites,
01:01:39 et bien pousse des ronces alter identitaires,
01:01:43 parce que la nature ayant horreur du vide,
01:01:45 vous savez, les gens ne veulent pas mourir pour leur iPhone.
01:01:48 On meurt pour un drapeau, on meurt pour un idéal,
01:01:51 on meurt pour une appartenance.
01:01:52 Qu'est-ce que la France, des gauchos progressistes
01:01:55 qui gouvernent depuis 50 ans,
01:01:57 qu'est-ce qu'elle offre à ces gens ?
01:01:58 - Ce ne sont pas les gauchos progressistes qui gouvernent depuis 50 ans.
01:02:00 - Mais si, qu'est-ce qu'elle offre ?
01:02:01 On a appris à toute une génération...
01:02:02 - Vous connaissez un peuzier gaucho ?
01:02:03 - Chut !
01:02:04 - On a appris à toute une génération à répondre à la question
01:02:07 qu'est-ce que la France, la France ne connaît pas.
01:02:10 Très bien, si la France vous la connaissez pas,
01:02:12 et bien on va connaître l'islam,
01:02:14 on va connaître le monde arabe, etc.
01:02:17 - Céline Pina ?
01:02:18 - On a un souci, c'est l'école qui a failli,
01:02:21 et l'école a failli dans la transmission de codes.
01:02:23 C'est ce que disait très bien Jean-Sébastien tout à l'heure,
01:02:26 à partir du moment où vous êtes censé entrer dans l'école,
01:02:29 on ne va pas simplement vous transmettre des connaissances,
01:02:32 on va vous transmettre une manière d'être,
01:02:34 un certain nombre de valeurs.
01:02:35 Et les valeurs qui font notre contrat social,
01:02:37 qui sont des valeurs à la fois démocratiques et républicaines,
01:02:40 déjà la première c'est l'égalité.
01:02:42 On n'a pas le droit de vous refuser l'égalité,
01:02:44 que vous soyez homme, quelle que soit votre origine,
01:02:46 votre couleur de peau, etc.
01:02:48 C'est exactement ce que l'islamisme refuse, et l'islam aussi.
01:02:53 Donc on a en fait aujourd'hui un affrontement entre deux zones culturelles,
01:02:58 dont l'une est très fière de ce qu'elle est,
01:03:01 même si les conditions qu'elle offre à sa population
01:03:04 sont tellement dramatiques que les gens s'en vont.
01:03:06 Même si, alors que l'Algérie, le Maroc,
01:03:09 devraient être des pays de cocagne,
01:03:11 il y a beaucoup de richesse, il y a une belle jeunesse,
01:03:13 ils devraient nous enfoncer complètement.
01:03:15 Mais c'est leur manière d'être,
01:03:18 c'est cette religion qui pèse sur tout,
01:03:20 c'est cette espèce d'emprise totale,
01:03:22 ce mélange entre vie privée et vie publique,
01:03:24 qui fait qu'ils n'arrivent pas à se développer.
01:03:26 Nous on est arrivé à se développer,
01:03:28 mais c'est comme si on était trop dans le confort,
01:03:30 on ne sait plus qui on est, on ne sait plus où on va.
01:03:32 - Alors vraiment dernier mot, parce qu'il nous reste 24 minutes,
01:03:35 et je ne suis pas sûr qu'on aille au bout
01:03:37 de tous les sujets qui étaient prévus.
01:03:39 - Je pense qu'il y a une responsabilité accablante
01:03:41 des élites françaises, effectivement,
01:03:43 qui ont voulu déconstruire l'identité française,
01:03:45 alors qu'une partie de la gauche, c'est son projet de toute façon,
01:03:48 parce qu'ils ne croyaient pas à la nation, donc pourquoi pas,
01:03:50 mais la droite, la lâcheté de la droite,
01:03:52 qui a accepté de se laisser traiter de raciste,
01:03:54 de crypto-fasciste, d'islamophobe, etc.,
01:03:57 dès qu'elle disait quelque chose,
01:03:59 et en plus on a fini par tout mélanger,
01:04:01 donc on pourrait très bien tolérer, moi ça ne me dérangerait pas,
01:04:03 de voir que quelqu'un est musulman,
01:04:05 ça ne me dérange absolument pas de voir une main de Fatma,
01:04:07 ou de voir une étoile de David, ou je m'en fiche, chez Perdument,
01:04:09 parce que vous signalez éventuellement discrètement votre identité,
01:04:13 que vous êtes porteur d'un projet politique,
01:04:15 parce que c'est bien ça qu'il faut rappeler,
01:04:17 l'islamisme c'est un projet, et nous l'avons dit les uns et les autres,
01:04:20 un projet de domination, sauf que souvent la gauche,
01:04:24 et même une partie de la droite, a considéré que dénoncer ça,
01:04:27 c'était en réalité s'en prendre aux musulmans,
01:04:30 et cette confusion là, elle est absolument catastrophique,
01:04:32 parce qu'il y a un certain nombre de musulmans,
01:04:34 comme par ailleurs, ils sont exposés, oui,
01:04:36 à des discriminations économiques, sociales, tout ce que vous voulez,
01:04:38 ils ont fini par mélanger les deux,
01:04:40 et cette confusion là, elle est tragique,
01:04:42 et moi j'en veux énormément à tous ceux qui l'ont entretenu,
01:04:44 au premier rang, desquels ceux qui l'ont fait en étant à droite.
01:04:48 Il faudra voir les actes,
01:04:50 puisque le ministre de l'éducation nationale se veut ferme,
01:04:54 face aux pressions communautaires dans certains quartiers,
01:04:57 dans certaines écoles, on verra les réponses,
01:04:59 dans les semaines ou les mois qui viennent.
01:05:01 - Oui, mais ils sont encore accusés,
01:05:03 c'est encore le procès d'islamophobie,
01:05:05 si on regarde le tweet de Madame Pannot,
01:05:07 et ça vient en plus des professeurs aussi,
01:05:09 des directeurs d'école, qui ont besoin d'avoir une directive,
01:05:12 donc si tout de suite on nous planque le procès d'islamophobie...
01:05:14 - Et je rappelle que 20% des jeunes enseignants
01:05:16 sont favorables au port des vêtements de ce type,
01:05:18 donc je ne suis pas sûr qu'on en sorte un jour,
01:05:20 c'est ça la vérité. - Mais ici, il va se faire un souci.
01:05:22 - Bon, allez, l'INSEE, dont on parle beaucoup,
01:05:25 et a raison depuis plusieurs jours,
01:05:27 après avoir été reçu et déçu par le ministre de l'Éducation nationale,
01:05:32 les parents de l'INSEE, qui s'est donné la mort parce que harcelé,
01:05:36 étaient reçus par Brigitte Macron aujourd'hui au Palais de l'Elysée,
01:05:39 en compagnie également de leur avocat, Maître De Buisson,
01:05:42 ils attendaient du concret, du pragmatisme,
01:05:44 par rapport à une situation qui se produit trop souvent en France,
01:05:47 ils voulaient surtout être compris cette fois,
01:05:49 et a priori ça a été le cas,
01:05:51 à l'aune de ce que nous dit la maman de l'INSEE,
01:05:53 Betty Ecoutela, ainsi que son avocat.
01:05:56 - Aujourd'hui, je me sens un peu mieux,
01:06:00 le fait que j'ai été écoutée, j'ai été entendue,
01:06:04 et Mme Macron, c'est une femme qui est très touchée par cette histoire,
01:06:09 elle me l'a fait ressentir comme ça, et c'est une femme vraie.
01:06:12 Elle le dit qu'il y a une erreur quelque part,
01:06:14 que c'est...
01:06:16 Tout ce qu'on dit, en fait, quand on a demandé de l'aide,
01:06:20 qu'il n'était pas là,
01:06:22 elle, elle reconnaît qu'ils ont une part de responsabilité.
01:06:26 - C'était une conversation entre une maman et une autre maman,
01:06:30 même si l'avocat était là, bien sûr,
01:06:32 mais ça a commencé comme ça, ça s'est terminé comme ça,
01:06:35 et je crois que ça a eu une vertu thérapeutique,
01:06:37 puisque pour la première fois, la maman de l'INSEE m'a dit
01:06:41 avoir senti être écoutée, avoir été écoutée,
01:06:43 et donc c'est forcément quelque chose de très positif,
01:06:46 et ce qui a été dit, c'est que ça permet d'atténuer un petit peu
01:06:49 toutes les énormes anomalies,
01:06:52 les dysfonctionnements majeurs de toute l'éducation nationale,
01:06:55 ou en tout cas d'une partie de l'éducation nationale,
01:06:57 qui s'est montrée en dessous de tout, à travers cette affaire abominable.
01:07:00 On va reparler de l'académie, du responsable de l'école,
01:07:03 d'une partie du corps enseignant, qui ont tous tourné le dos
01:07:05 à l'INSEE et à sa maman quand elles appelaient au secours.
01:07:08 Elle s'est excusée pour ça, et je crois que ça fait du bien à Betty.
01:07:10 - Ça veut dire que la dernière fois,
01:07:12 c'était pas une conversation entre une maman et un papa ?
01:07:15 - Ça n'a pas du tout été ressenti comme ça, d'un point de vue humain.
01:07:18 Ça arrive.
01:07:19 - Brigitte Macron a réussi ce que Pop India a échoué à faire ?
01:07:23 - Oui, carrément. Je vois y réagir.
01:07:25 - Au moins, on se dit que ça fait du bien à la famille,
01:07:28 ils se sont sentis, pour une fois, écoutés.
01:07:31 Le problème, c'est qu'en termes d'application de loi,
01:07:34 en termes d'action, Brigitte Macron, je veux bien qu'elle tende la main,
01:07:38 mais concrètement, elle ne peut pas faire grand-chose.
01:07:40 C'est ça, le problème.
01:07:41 Donc, j'ai l'impression qu'on en voit un peu, c'est la bouée de sauvetage.
01:07:44 On fait une belle opération,
01:07:46 parce qu'on a vu le fiasco avec M. Pop India,
01:07:49 et on essaie de colmater un petit peu les brèches, les problèmes de tout ça,
01:07:53 mais je pense que ça va prendre beaucoup plus qu'une main tendue.
01:07:57 - Elle est sortie tellement déçue l'autre jour.
01:07:59 Les mots étaient forts.
01:08:00 Elle était très sévère, le papa, enfin le beau-père, pardonnez-moi.
01:08:03 Et la maman était...
01:08:05 Oui, elles ont été très sévères.
01:08:06 Moi, je n'avais pas souvenir d'avoir entendu des mots aussi forts,
01:08:09 aussi durs à l'encontre d'un ministre, après une rencontre.
01:08:11 Non, mais sur le fait de ne pas avoir été entendu,
01:08:13 pas été compris, sur le fait de ne pas avoir vu de sincérité
01:08:17 dans les yeux du ministre.
01:08:18 Oui, c'était très sévère.
01:08:20 - Mais ça, c'était important.
01:08:21 - Et là, elle a été entendue et comprise.
01:08:23 Valérie, c'était important.
01:08:24 - Le casting de Brigitte Macron était extrêmement bien choisi.
01:08:28 - Elle ferait peut-être une meilleure ministre de l'Éducation nationale,
01:08:30 que Pop India et que voulez-vous.
01:08:31 - C'était une bonne idée pour plusieurs raisons.
01:08:33 D'abord, parce qu'elle est mère, et que c'est quand même la perte d'un fils,
01:08:36 donc il y a quelque chose qui s'écrit.
01:08:38 Deuxièmement, elle a été quand même prof
01:08:40 pendant un nombre d'années incalculable.
01:08:42 Troisièmement, on sait très bien que ça reste une priorité pour elle
01:08:46 et que l'Éducation nationale reste,
01:08:48 et qu'elle inspire énormément le président sur ces sujets-là.
01:08:52 Elle est complètement...
01:08:53 Je veux dire, elle a de l'influence sur son mari, Brigitte Macron.
01:08:59 Elle a une grosse influence.
01:09:00 - La preuve, Pop India.
01:09:01 - Et là, en l'occurrence, sur ce sujet-là, elle est légitime,
01:09:04 parce qu'elle le connaît bien.
01:09:05 - L'annonce.
01:09:06 - Et donc, tant mieux au moins...
01:09:08 - On est au deuxième quinquennat quand même,
01:09:09 et les actions, on voit qu'il y a des problèmes sur la politique.
01:09:11 - Je trouve ça un petit peu humiliant pour Pop India
01:09:14 de voir que Brigitte Macron fait le service après-ventre
01:09:16 d'une analyse de l'Éducation nationale.
01:09:18 - L'Éducation nationale, on en est à six ans,
01:09:21 mais on en est à trente ans ou quarante ans.
01:09:23 Je veux dire, ça fait des années que ça dure.
01:09:25 - L'annonce à retenir, quand même,
01:09:26 parce qu'il y a une annonce qui a été faite par le biais de Maître Debuisson,
01:09:29 c'est qu'une réunion inter-ministérielle est à venir
01:09:33 sur la question du harcèlement.
01:09:35 C'est ce qui en ressort de cette rencontre également.
01:09:37 Il va falloir agir vite et agir fort,
01:09:39 puisque ça concerne quand même environ un million d'enfants
01:09:42 harcelés régulièrement dans notre pays.
01:09:44 J'en m'en sers et c'est une pideur.
01:09:46 - C'est-à-dire qu'il faut quand même se remettre dans le contexte.
01:09:49 Il s'agit de parents qui ont perdu leur fille
01:09:52 alors que toute l'administration scolaire
01:09:54 était au courant de ce qui se tramait.
01:09:57 - C'est un scandale absolu.
01:09:58 - Donc si vous voulez, quand les parents rencontrent
01:10:00 le chef de file de cette administration scolaire,
01:10:03 qui est le ministre de l'Éducation nationale,
01:10:05 et qu'ils ne trouvent pas les mots,
01:10:06 ou en tout cas, ils n'ont pas pu apaiser leur douleur
01:10:09 d'une certaine façon, ou même se sentir compris,
01:10:12 nous avons affaire à un nouveau naufrage symbolique,
01:10:16 cette fois, en plus du naufrage de la tragédie
01:10:19 de la mort de l'INSEE.
01:10:20 Donc quand, effectivement, Brigitte Macron,
01:10:22 dont on connaît le combat pour cette cause,
01:10:25 c'est-à-dire la lutte contre le harcèlement,
01:10:27 on la sort, c'est effectivement, c'est ça qu'il faut comparer.
01:10:30 Je vous rejoins là-dessus.
01:10:32 On la sort pour pallier, si vous voulez,
01:10:35 la catastrophe qu'était l'entretien avec Papendiaï.
01:10:38 Mais le problème, c'est que sur l'action,
01:10:40 qui gère ce dossier, in fine, c'est quand même Papendiaï.
01:10:43 Donc qu'il y ait un rattrapage symbolique
01:10:45 par Brigitte Macron, il est tout à fait le bienvenu,
01:10:47 et je pense que les parents l'ont apprécié.
01:10:49 Mais sur la durée et sur les actions à entreprendre,
01:10:53 si le ministre de l'Éducation nationale
01:10:55 ne s'est pas passé un coup de fil,
01:10:57 je ne vois pas comment il pourra prendre
01:10:58 ce dossier à bras-le-corps.
01:10:59 - Écoutez, maître Debuisson, qui a voulu mettre l'accent également,
01:11:02 parce que je crois que le ministre chargé du numérique
01:11:04 était présent aussi aujourd'hui,
01:11:07 sur les réseaux sociaux qui font partie,
01:11:10 qui en partie expliquent les passages à l'acte
01:11:13 et ces harcèlements qui durent dans le temps
01:11:15 et qui anéantissent ceux qui en sont victimes.
01:11:17 - Nous avons évoqué avec le ministre du numérique
01:11:21 toutes les difficultés qui sont liées aux réseaux sociaux
01:11:23 qui aujourd'hui ne collaborent pas du tout
01:11:25 avec les autorités françaises et même au niveau européen.
01:11:27 Toutes les mesures qui vont être mises en œuvre,
01:11:29 notamment en termes de bannissement
01:11:32 de certains réseaux sociaux de pays,
01:11:34 de taxation de pourcentage du chiffre d'affaires
01:11:36 en cas de violation des obligations de modération,
01:11:38 ce sont des choses qui ont été proposées,
01:11:40 qui semblent être tout à fait encourageantes.
01:11:42 Ce qui ressort quand même clairement,
01:11:45 c'est qu'aujourd'hui, il y a un rapport de force
01:11:47 entre l'État français et ses réseaux sociaux,
01:11:49 que ces réseaux sociaux ne veulent pas collaborer,
01:11:51 qu'il n'y a pas de coopération,
01:11:52 ou en tout cas pas suffisamment de coopération.
01:11:54 Mais la conclusion de ces deux heures de rendez-vous,
01:11:58 c'est une prise de conscience qui paraît réelle, profonde
01:12:00 et qui fait écho à ce qu'a dit la Première ministre hier.
01:12:03 Donc nous espérons que cela va aboutir sur des mesures concrètes.
01:12:06 Jean-Sébastien Fergeau, qui est sur cette question.
01:12:09 Et Céline, je vous laisserai compléter.
01:12:11 Oui, mais je vous en ai déjà parlé plusieurs fois,
01:12:13 depuis le début de cette histoire-là.
01:12:14 Malheureusement, je n'en pense que mettre deux buts.
01:12:16 C'est intéressant de voir qu'il y a quand même cette relation
01:12:18 entre différents ministères qui pourrait aboutir
01:12:20 à quelque chose d'un petit peu plus sérieux
01:12:22 et pragmatique sur le harcèlement.
01:12:23 Le sujet, c'est de faire insulter les choses,
01:12:24 que c'est aussi un enjeu technique.
01:12:25 Parce qu'on peut dire qu'on veut des règles,
01:12:27 on veut empêcher les mineurs d'accéder aux sites porno.
01:12:29 On a voté une loi, sauf que la solution technique n'existe pas.
01:12:32 Donc on dit aux acteurs en question, respectez-la.
01:12:34 Et quand ils disent, mais quelles règles, on ne sait pas.
01:12:36 Donc ce n'est pas très utile de fixer des objectifs
01:12:38 qui ne sont pas concrets ou qui ne sont pas atteignables.
01:12:40 C'est pour ça que je vous dis que le vrai rapport de force
01:12:42 avec les réseaux sociaux, ça doit être sur les algorithmes,
01:12:44 sur les algorithmes eux-mêmes, parce que ce sont eux
01:12:46 qui poussent les contenus les plus dommageables.
01:12:48 Pas uniquement en termes de harcèlement,
01:12:50 mais aussi sur la santé mentale.
01:12:51 Parce qu'après...
01:12:52 On a eu ce débat ce dernier jour ensemble, Jean-Sébastien.
01:12:54 C'est vrai que je réponds souvent que l'anonymat
01:12:56 semble être la chose la plus importante.
01:12:59 C'est vraiment une mauvaise question, mais on ne va pas refaire ce débat.
01:13:01 Oui, on ne va pas la refaire, mais pour le refaire,
01:13:03 juste pour notre spectateur, celui qui insulte,
01:13:06 s'il est identifiable, identifié, il ne tiendra pas ses propos.
01:13:09 J'en suis convaincu.
01:13:10 Déjà, c'est faux, parce qu'il y a des gens qui insultent
01:13:12 à visage découvert sous leur vrai nom.
01:13:14 Et deuxième point, le vrai sujet en matière d'anonymat,
01:13:17 c'est le pseudonyme.
01:13:18 C'est-à-dire qu'il faut pouvoir identifier.
01:13:20 C'est-à-dire que si vous avez une décision du 6
01:13:22 ou vous êtes victime de harcèlement,
01:13:24 le réseau social doit pouvoir communiquer l'identité
01:13:26 de celui qui harcèle.
01:13:27 Mais il y a des tas de gens qui ont besoin d'anonymat
01:13:30 pour ne pas être exclu tout simplement
01:13:32 de leur milieu professionnel.
01:13:33 Parce que sinon, ils le sont,
01:13:35 et notamment en éducation nationale, d'ailleurs,
01:13:37 si vous avez le malheur d'être un peu à droite, je ne sais pas quoi.
01:13:39 Bref, mais ce que je voulais vous dire,
01:13:40 c'est qu'indépendamment du sujet des réseaux sociaux,
01:13:42 qui est majeur, je l'ai répété je ne sais combien de fois
01:13:44 depuis le début de cette tragique affaire,
01:13:47 il y a aussi l'état tout simplement de nos enfants et de nos ados.
01:13:50 Quand vous regardez les indicateurs sur la santé mentale,
01:13:53 ça c'est notre société,
01:13:54 mais c'est peut-être dans le fil de la conversation
01:13:56 qu'on avait avant,
01:13:57 sur le vide spirituel de notre société,
01:13:59 l'état des ados et des enfants plus jeunes,
01:14:02 enfin réellement les psychiatres sont inquiets.
01:14:05 Quand on regarde tous les indicateurs...
01:14:06 - Il y a une tribune de Maurice Berger, d'ailleurs.
01:14:08 - La prescription d'anxiolithie chez les mineurs
01:14:11 est en train d'exploser.
01:14:13 Nous sommes une société qui ne s'est pas donnée envie
01:14:16 de vivre à ses enfants.
01:14:17 Alors les réseaux sociaux en rajoutent une couche,
01:14:19 mais d'ailleurs ça n'est peut-être qu'un symptôme.
01:14:22 - Ça rejoint presque le sujet précédent.
01:14:24 - Nous sommes une société qui ne sait plus ni protéger ses enfants,
01:14:27 ni donner du sens à leur vie.
01:14:29 - La quête de sens, c'est quand vous êtes jeune,
01:14:33 vous pouvez jouir de vous-même.
01:14:35 Tout est nouveau, toutes vos sensations sont fortes,
01:14:37 elles sont intenses,
01:14:39 et ça vous emmène dans un tourbillon,
01:14:41 et c'est très bien, c'est une période qui est là pour ça.
01:14:43 Ça ne dure pas.
01:14:44 - Ensuite, c'est ce qui vous construit,
01:14:46 qui va vous permettre dans la durée d'être au monde,
01:14:48 de trouver votre place.
01:14:50 Qu'est-ce que vous faites ?
01:14:51 On a des jeunes aujourd'hui qui ne lisent pas.
01:14:53 Vous vous construisez par la lecture,
01:14:55 parce que c'est une maturation lente.
01:14:57 Vous vous construisez en agissant avec les autres,
01:14:59 en faisant des choses ensemble.
01:15:01 C'est comme ça que vous tissez des liens.
01:15:03 Ce n'est pas en jouant à FIFA, en étant connecté.
01:15:06 Et aujourd'hui, on a des enfants qui bougent de moins en moins,
01:15:10 qui se voient de moins en moins,
01:15:12 et qui ont des copains virtuels,
01:15:14 qui jouent par écran interposé,
01:15:16 qui ne lisent plus, qui ne prennent plus le temps,
01:15:19 et qui, une fois qu'ils ont cessé de jouir d'eux-mêmes,
01:15:21 se retrouvent effectivement devant un vide abyssal.
01:15:24 Mais la question, c'est pourquoi les adultes ne l'auront pas ?
01:15:27 - Et qui perdent l'empathie aussi.
01:15:28 - Oui. - Très important.
01:15:29 - Mais oui, mais parce que...
01:15:30 - C'est pour ça que je me permets de compléter,
01:15:32 parce que ça avance, tout est lié.
01:15:34 - Mais quelque part, nous, on n'a pas eu cette éducation-là.
01:15:36 Pourquoi est-ce qu'on n'a rien transmis ?
01:15:38 À quel moment est-ce que la rupture s'est faite ?
01:15:41 - On a dit que les conservateurs étaient des grands méchants,
01:15:43 alors que bien sûr, le progrès, il est progressif.
01:15:46 - Parce qu'on peut se regarder en face aussi, non ?
01:15:48 On peut se regarder en face aussi et se dire
01:15:49 qu'il y a de plus en plus d'adultes qui sont juste de grands enfants.
01:15:52 - Oui, mais parce que, Julien, pourquoi ?
01:15:53 Parce qu'on a déconstruit les valeurs.
01:15:55 - Ça doit être une ligne de crête.
01:15:56 En temps de 3h30, oui, on a besoin de progrès,
01:15:58 comme on a besoin de préserver un certain nombre d'héritages et de valeurs.
01:16:01 On a totalement renoncé à l'agent de l'héritage.
01:16:04 - 23h30, quasiment, on va faire un dernier JT dans ce soir info,
01:16:09 qui va commencer évidemment par cette nouvelle alerte enlèvement,
01:16:12 dont vous voyez le contenu en bas de l'écran,
01:16:15 mais qu'on va vous redonner parce que c'est évidemment très important.
01:16:19 Le JT avec cette alerte enlèvement.
01:16:21 Un enfant a été enlevé.
01:16:27 Ceci est une alerte enlèvement du ministère de la Justice.
01:16:30 N'agissez pas seul.
01:16:36 Si et seulement si vous disposez d'informations permettant de le retrouver,
01:16:40 composez le numéro de téléphone qui s'affiche sur votre écran.
01:16:44 Votre mobilisation est essentielle.
01:16:48 La survie d'un enfant en dépend.
01:16:50 ...
01:17:07 - Yael Brandt-Pivet va faire barrage à l'examen de la mesure d'abrogation
01:17:11 des 64 ans programmée demain dans l'hémicycle.
01:17:15 La présidente de l'Assemblée nationale dit appliquer la règle.
01:17:18 Rien que la règle.
01:17:20 Le reste de la proposition de loi portée par le groupe Lyot
01:17:23 pourra quand même être examinée.
01:17:25 La gauche dénonce un coup de force inacceptable.
01:17:28 Un trafic international de stupéfiants démantelés.
01:17:32 Ils se situaient entre l'Espagne et le sud de la France.
01:17:35 9 personnes ont été écrouées.
01:17:37 Certaines personnes sont connues dans le narco-banditisme.
01:17:41 Près de 2 tonnes de cannabis ont été saisies, selon la justice.
01:17:45 Direction les Etats-Unis pour Lionel Messi.
01:17:49 La star argentine va signer à l'Inter Miami.
01:17:52 Un club qui appartient en partie à David Beckham.
01:17:55 Le septuple Ballon d'Or a annoncé son transfert à la presse espagnole.
01:17:59 Il a par ailleurs indiqué qu'il n'était pas heureux à Paris.
01:18:03 - De retour pour Soir Info.
01:18:07 Ils sont très dissipés, très bavards ce soir.
01:18:10 Il nous reste une dizaine de minutes pour évoquer cette médiathèque
01:18:14 d'un quartier sensible de Nîmes qui est fermé.
01:18:17 Fermé pourquoi ? A cause du trafic de drogue.
01:18:20 Les agents de la médiathèque subissent depuis plusieurs mois
01:18:23 de la pression de la part des trafiquants.
01:18:25 Les autorités ont décidé de réagir.
01:18:27 La CRS 8 devait arriver en renfort aujourd'hui.
01:18:30 Sur place, les explications de Vincent Farandez avec leurs parents.
01:18:34 - A peine arrivée à Nîmes, la CRS 8 prend possession du quartier Pissevin.
01:18:39 Contrôle, fouilles, le chien renifleur est attiré par le sac d'un jeune homme.
01:18:45 A l'intérieur, du tabac et des résidus de cannabis.
01:18:49 Le gendarme le verbalise.
01:18:51 - Mais il n'y a pas de consommateur.
01:18:53 C'est ça, il y a des résidus, je dis que je suis consommateur.
01:18:56 - Oui, vous êtes consommateur, c'est une AFD pour consommation.
01:18:58 Ce secteur sensible est gangréné par le trafic de drogue.
01:19:01 Les prix des stupéfiants vendus sont même affichés
01:19:04 sur certains murs du quartier.
01:19:06 Depuis plusieurs mois, la pression s'est accentuée pour les habitants
01:19:10 et les personnes qui travaillent ici.
01:19:12 A tel point que la médiathèque a dû fermer ses portes jusqu'à nouvel ordre.
01:19:16 Les salariés de l'établissement étaient fouillés avant d'entrer dans le quartier.
01:19:20 Ils ont même été filmés et photographiés au travail.
01:19:24 Une situation intenable pour cette habitante.
01:19:27 - Il y a les dilats qui sont partout, je les vois tout le temps.
01:19:30 Moi, je veux sortir d'ici, mais ce n'est aucun souhait, je souhaite.
01:19:33 C'est un rêve pour moi.
01:19:34 Chaque fois, on entend des clashings-coffs, des trucs.
01:19:37 Moi, j'ai peur.
01:19:38 - L'intervention de la CRS 8 apporte déjà des résultats,
01:19:42 selon Jean-Pierre Sola, commissaire général.
01:19:45 - On a interpellé un individu avec des stupéfiants.
01:19:47 On va réaliser un certain nombre d'amendes forfaitaires délictuelles
01:19:50 par rapport à la détention de stupéfiants.
01:19:52 Il m'a mis l'individu avec une fiche de recherche qui a été interpellée.
01:19:56 - La quarantaine d'agents de cette compagnie spécialisée
01:19:59 dans les actions coup de poing en milieu urbain
01:20:01 restera au moins jusqu'à lundi.
01:20:03 La réouverture de la médiathèque n'a pas encore été annoncée.
01:20:07 - Bruno Bartheau-Tchetty est avec nous pour évoquer ce sujet.
01:20:10 Je le remercie.
01:20:11 Bonsoir, monsieur.
01:20:12 Porte-parole, unité SGP Sud.
01:20:13 Je vous donne la parole dans un instant, parce que c'est votre secteur.
01:20:16 Vous connaissez la situation mieux que nous tous.
01:20:18 Ici, je voudrais juste que vous entendiez un peu en longueur
01:20:20 cette habitante qui habite non loin de cette médiathèque
01:20:24 et qui déplore sur la durée le changement de son quartier.
01:20:28 C'est devenu un ghetto.
01:20:29 Elle ne dit pas moins, cette dame.
01:20:31 Écoutez-la.
01:20:33 - Depuis que je suis là, je suis haute que de partir d'ici.
01:20:36 C'est sûr que j'ai deux garçons qui ne sortent pas de la maison.
01:20:39 Déjà, les profs, ils le savent.
01:20:40 Ils disent meurtre poule, mais je ne suis pas meurtre poule.
01:20:42 Je surveille mes enfants.
01:20:43 Ils ne sortent même pas de la poubelle.
01:20:44 C'est moi qui fais tout.
01:20:46 Il a 17 ans, il n'a pas de copain, il n'a pas de copine.
01:20:48 Ils ne sortent pas de la poubelle, parce que j'ai peur.
01:20:50 Ça a changé le quartier, oui.
01:20:51 Je crois.
01:20:52 Moi, ça fait 17 ans que je suis là, quand même.
01:20:54 Avant, je suis sur Paris, mais ça a changé.
01:20:56 De pire en pire, on entend de pire en pire les tirs.
01:21:01 On entend de pire en pire quelqu'un qui est mort, un adolescent, un jeune.
01:21:04 C'est malheureux, quand même.
01:21:07 C'est très malheureux.
01:21:08 On est où, là ?
01:21:09 C'est un ghetto, enfermé.
01:21:11 Les gens sont un peu...
01:21:12 C'est comme le Vatican, on vit sur une petite ville, ici.
01:21:16 Il n'y a personne qui...
01:21:18 Tu ne peux pas fréquenter.
01:21:20 - Bruno Bartocetti, c'est terrible.
01:21:22 C'est régulièrement qu'on entend ce type de discours d'habitants
01:21:25 qui sont dans des quartiers sensibles, qui se sentent pris à la gorge.
01:21:28 C'est le cas de le dire.
01:21:30 Et là, pour les agents de cette médiathèque, la solution pour les protéger,
01:21:34 c'est de fermer.
01:21:35 Franchement, vu de l'extérieur, encore une fois,
01:21:38 et c'est pour ça qu'on voulait vous entendre,
01:21:39 mais ça ressemble à un terrible échec, à un recul de l'État, tout simplement.
01:21:43 Encore une fois, j'ai envie de dire.
01:21:46 - Oui, bonsoir.
01:21:47 C'est un échec, malgré des résultats probants en matière de travail,
01:21:53 de police et de sûreté départementale, qui démantèle des réseaux.
01:21:57 Mais des réseaux qui restent des petits commerces, on va dire,
01:21:59 puisque juste en préambule, vous avez parlé d'un démantèlement
01:22:03 de stupéfiants à l'international.
01:22:05 C'est comme ça qu'on peut faire mal aux stupéfiants.
01:22:08 À partir du moment où on touche le petit commerce,
01:22:11 ironie aussitôt.
01:22:13 Voilà.
01:22:14 Ça, c'est le premier point.
01:22:15 C'est-à-dire qu'il faut donner beaucoup plus de moyens, bien sûr,
01:22:17 aux enquêteurs pour travailler.
01:22:18 Ensuite, comme ça a été dit,
01:22:19 et comme vous le soulignez très justement dans ce reportage,
01:22:22 aujourd'hui, on doit aller plus loin, on doit pénétrer davantage ces secteurs,
01:22:27 ces cités.
01:22:28 Je parle de la police.
01:22:30 Même si nous avons des patrouilles, c'est largement insuffisant.
01:22:32 La CRS 8 qui arrive va donner des résultats sur 4-5 jours,
01:22:37 mais après, on va retrouver notre quotidien.
01:22:39 Donc, il va falloir aller beaucoup plus loin,
01:22:40 c'est-à-dire nous donner les moyens pour aller beaucoup plus en profondeur,
01:22:45 mais pour la sérénité de la population.
01:22:47 Il y a deux sujets.
01:22:49 Il y a démanteler les réseaux, ça, c'est une chose,
01:22:51 c'est plutôt invisible au vu de la population.
01:22:53 Il y a aussi les sécuriser.
01:22:54 Donc, il faut être beaucoup plus présent et nous permettre…
01:22:57 Vous dites, pardon de vous couper Bruno Bartoschetti,
01:23:00 mais vous dites la CRS 8, elle va rester 4-5 jours,
01:23:03 ça va aller pendant ce temps-là, et ensuite, il faudra aller plus loin.
01:23:06 Mais c'est quoi aller plus loin ?
01:23:07 Qu'est-ce qu'on répond à ces habitants ?
01:23:09 Comment on va gagner durablement cette guerre ?
01:23:11 En mettant du bleu à pied dans les quartiers, tous les jours ?
01:23:15 Absolument.
01:23:16 Parce que c'est ce qu'ils demandent, ces gens-là.
01:23:18 Ils ont raison de demander,
01:23:20 nous aimerions répondre justement à leurs attentes,
01:23:22 seulement, même si nous avons eu des renforts à Nîmes,
01:23:25 c'est largement insuffisant.
01:23:26 C'est pas parce qu'on va avoir, septembre prochain,
01:23:30 15 flics de plus à Nîmes qu'on va résoudre le problème.
01:23:32 Donc, il faut vraiment aller plus loin,
01:23:34 pénétrer ces quartiers avec des effectifs,
01:23:37 être effectivement en voiture, à pied,
01:23:39 et je peux vous garantir qu'on va pouvoir sécuriser la population.
01:23:42 Donc, ça demande des moyens,
01:23:43 l'État doit nous donner encore un peu plus de moyens pour cela.
01:23:46 Mais il va falloir aller encore un petit peu plus loin,
01:23:48 si vous le permettez,
01:23:49 c'est justement de préserver le service public.
01:23:52 Tout ne doit pas reposer sur l'îlotage
01:23:54 ou les patrouilles pédestres ou à véhicule des policiers.
01:23:57 Donc, il va falloir sécuriser aussi les gens qui travaillent
01:24:00 et on peut comprendre aussi la décision qui a été prise
01:24:02 de fermer cette médiathèque, malgré notre présence.
01:24:05 Mais quand je parle de notre présence,
01:24:06 nous, policiers, nous faisons ce que nous pouvons,
01:24:08 avec les moyens que nous avons, ils sont largement insuffisants.
01:24:11 Après, il y a d'autres sujets,
01:24:12 le plan d'urbanisation qui est à revoir.
01:24:15 Bon, c'est des vastes sujets, mais j'insiste bien,
01:24:17 c'est un sujet qui doit être vraiment travaillé sur du long terme
01:24:20 parce que cette bombe à retardement
01:24:22 qui nous pète dans les mains aujourd'hui à Nîmes,
01:24:24 comme à Montpellier, comme à Marseille, comme à Cavaillon,
01:24:27 ça fait quand même des décennies que nous tirons le signal d'alarme.
01:24:31 Et voilà où on en est aujourd'hui.
01:24:32 Donc, il y a tout ce chemin à refaire,
01:24:34 avec le travail dans un premier temps de la police,
01:24:36 bien évidemment, en se montrant présent, en permanence,
01:24:39 et certainement pas donner l'impression
01:24:41 que le territoire appartient à ces voyous
01:24:44 qui de toute façon réagissent parce que nous sommes présents,
01:24:47 parce que nous démantelons des réseaux,
01:24:50 mais des petits réseaux qui renaissent aussitôt.
01:24:52 Vous voyez, c'est quand même de l'à peu près pour l'instant,
01:24:55 il va falloir, j'insiste bien, et sur un plan judiciaire,
01:24:58 et sur un plan de présence policière,
01:25:00 beaucoup plus de moyens.
01:25:01 Ça doit être la priorité aujourd'hui de notre État.
01:25:05 Il y a urgence, en effet.
01:25:06 Merci beaucoup Bruno Bartoschetti, porte-parole de l'unité SGP Sud.
01:25:10 Priorité, nous dit Bruno Bartoschetti.
01:25:12 Priorité, il y a dix minutes, on parlait du harcèlement.
01:25:15 Priorité pour l'éducation nationale.
01:25:17 Je préfère une liste de priorités qui s'amènerait jusqu'à la fin de l'émission.
01:25:22 Et cette dame, qui a des adolescents de 16-17 ans,
01:25:26 qui ne veut même pas qu'elles sortent les poubelles.
01:25:28 Il y a un lien qui est très clair, ça s'appelle l'autorité.
01:25:33 On a renoncé à faire régner, avec l'autorité d'ailleurs,
01:25:36 il y a l'ordre, on a renoncé à l'ordre public,
01:25:38 et on a renoncé au principe même d'autorité.
01:25:41 En plus, envoyer la CRS 8, c'est...
01:25:44 Mais c'est quatre jours.
01:25:45 Et puis derrière, les problèmes restent, ils reviennent.
01:25:47 C'est en soi une forme de renoncement intellectuel.
01:25:51 Et il y a des quartiers qui très clairement ne sont plus,
01:25:54 sont des zones de non-droit à temps quasi complet.
01:25:56 Mais ça, ils ne veulent pas l'entendre.
01:25:57 On n'a pas le temps d'entendre la préfète Dugard,
01:25:59 mais la préfète Dugard, tout à l'heure, chez Sonia Mabrouk,
01:26:02 elle dit "mais non, ce n'est pas des zones de non-droit".
01:26:04 Bruno Bartoschetti, je n'ai pas eu le temps de lui poser la question.
01:26:06 Il y a quelques jours à peine, il y a une zone de non-droit.
01:26:08 Non, parce qu'on y rentre dans ce genre de choses.
01:26:11 La vérité, c'est que c'est de l'appropriation de territoire.
01:26:13 Juste pour terminer, il y a quelques jours encore,
01:26:15 il y a un homme de nationalité suisse qui est allé à Nîmes
01:26:19 justement pour participer à je ne sais quel événement.
01:26:21 On l'a pris pour un policier,
01:26:23 parce qu'il n'avait pas une tête à faire être du quartier,
01:26:26 mais il était complètement démoli.
01:26:28 Mais il y a un journaliste également de M6, vous en profitez pour dire...
01:26:30 Un journaliste de M6, mais de façon particulièrement tolère, ça.
01:26:33 Il y a un journaliste de M6 qui a violemment été agressé hier en reportage.
01:26:37 Sur place, trois personnes ont été placées en garde à vue.
01:26:42 On pense à notre confrère, qui comme le veut la formule,
01:26:46 a passé un très mauvais moment, tabassé par des jeunes dans ce quartier.
01:26:51 C'est vrai que c'est désespérant et c'est dommage pour le journaliste de M6.
01:26:55 Mais pour revenir au témoignage de ce policier,
01:26:58 je trouve que pour une fois,
01:27:00 enfin, pas pour une fois, excusez-moi,
01:27:02 mais je trouve que c'est particulièrement intéressant.
01:27:04 Ce qu'il dit pour une raison qui est pour une fois,
01:27:06 c'est qu'au lieu de faire ce constat qui est toujours dramatique,
01:27:10 qu'on fait tous et que les policiers font et que tout le monde fait,
01:27:13 qu'on est dans des zones de non-droit et qu'il n'y a rien à faire,
01:27:15 il trace un chemin pour essayer d'arriver à quelque chose.
01:27:17 Et ça, je trouve que c'est, pour une fois, encourageant.
01:27:20 Voilà, c'est là que je voulais dire pour une fois.
01:27:22 Je trouve ça encourageant.
01:27:23 On sait où on veut mettre la ligne d'arrivée,
01:27:25 mais il faudrait savoir ce qu'on met sur le parcours.
01:27:27 Je trouve que quelqu'un qui a des faiblités,
01:27:29 qui visiblement est là depuis très longtemps,
01:27:31 et qui dit "on est sur le bon chemin et on va y arriver",
01:27:34 moi, ça me fait du bien d'entendre ça.
01:27:36 - Allez, il nous reste 20 secondes.
01:27:37 Je ne sais pas qui veut dire un dernier mot.
01:27:38 Jean-Méssia, je vous vois lever le doigt.
01:27:40 - Il y a effectivement la perte d'autorité généralisée
01:27:42 dont parlait Sébastien Ferjou,
01:27:43 mais il y a aussi quelque chose dont il faut parler.
01:27:46 C'est la submersion migratoire qui, effectivement,
01:27:49 aggrave tous nos problèmes.
01:27:50 - Je savais que le dernier mot serait...
01:27:52 - C'est le scoop de Jean-Messia.
01:27:54 - Oui, c'est un scoop.
01:27:55 - Mais excusez-moi, mais les zones de non-droit dans ces quartiers,
01:27:57 si on enlève le problème migratoire,
01:27:59 on réduit quand même considérablement le problème.
01:28:03 Les dealers, les mafias de la drogue utilisent les migrants,
01:28:06 et en particulier les clandestins,
01:28:07 et en particulier les mineurs isolés
01:28:09 dont ils savent qu'ils s'échappent complètement.
01:28:11 - Il faut s'attaquer aux filières et à ceux qui sont en haut de ces filières.
01:28:14 - Exactement.
01:28:15 - Parce que beaucoup de ces mineurs sont un peu otages
01:28:18 de ces organisations criminelles.
01:28:19 - Un certain nombre d'immigrations en provenance du système méditerranéen
01:28:22 aggrave considérablement tous nos problèmes,
01:28:25 à l'école, à l'hôpital, pour la police, pour la justice.
01:28:28 C'est ainsi. C'est la vérité.
01:28:29 - C'est la fin de ce soir, Info.
01:28:31 Je ne vais pas vous quitter comme ça.
01:28:32 Alors la dernière image, d'habitude, elle est faite pour sourire.
01:28:35 Là, ce n'est pas très réjouissant.
01:28:37 C'est très impressionnant en termes d'image,
01:28:39 mais c'est surtout un phénomène écologique qui peut préoccuper.
01:28:44 Vous savez qu'il y a des feux de forêt qui ravagent actuellement,
01:28:47 et je pense à Karim Abrix, notre québécoise, à l'est du Canada.
01:28:51 Et donc ce qui se passe à l'est du Canada,
01:28:53 ces feux de forêt immenses bouleversent les habitants de New York,
01:28:57 les images de New York aux États-Unis.
01:28:59 Donc aujourd'hui, au lever du jour,
01:29:01 vous avez vu ces couleurs, les New Yorkais qui ont pu voir monter
01:29:05 entre les grattes-ciels de Manhattan,
01:29:06 l'équivalent d'une boule de feu orange en guise de soleil.
01:29:10 Tout le ciel était teinté de cette lueur rouge-oranger aujourd'hui,
01:29:14 comme on peut le voir sur ces images qui, certes, sont magnifiques,
01:29:17 mais sont loin d'être agréables et de bonne augure pour le climat.
01:29:22 La vision post-apocalyptique s'est accompagnée d'une brume très épaisse
01:29:26 qui empêche de voir la cime des immeubles du centre-ville,
01:29:29 la fumée des incendies au Canada,
01:29:30 et donc a considérablement dégradé la qualité de l'air de New York.
01:29:33 C'est encore le cas à l'heure où l'on se parle.
01:29:35 Les autorités qui ont invité les personnes fragiles,
01:29:37 comme les enfants, les seniors d'ailleurs, à rester chez eux.
01:29:40 - C'est de la faute du boulot.
01:29:41 - Et ça, regardez, tiens, nous sommes là.
01:29:42 Alors, c'était des images enregistrées ce matin,
01:29:44 et là, ce sont des images en direct, les agences...
01:29:47 Je pense que c'est l'agence Reuters qui nous permet d'avoir...
01:29:49 En effet, l'agence Reuters nous permet d'avoir ces images en direct de New York.
01:29:54 Peut-être juste en 10 secondes, je ne sais pas si on peut se permettre
01:29:56 10 secondes de commentaires de Karima.
01:29:57 - Non, mais c'est catastrophique.
01:29:58 Moi, je pense à mes compatriotes au Québec.
01:30:00 En ce moment, il y a des pompiers.
01:30:02 Vous pouvez imaginer, il y a tout un arsenal de gens
01:30:04 qui sont là-bas à essayer d'éteindre ces feux.
01:30:07 C'est une catastrophe écologique,
01:30:08 et ça nous fait penser, bien sûr, à ce changement climatique
01:30:11 et quelle réponse on va donner à tout ça.
01:30:13 Mais en ce moment, il y a des gens qui luttent,
01:30:14 et c'est aussi une catastrophe, même sanitaire,
01:30:16 parce que la qualité de l'air, elle est catastrophique.
01:30:18 - C'est terrible, c'est de l'air toxique,
01:30:19 et c'est pour ça que je le disais, les autorités new-yorkaises
01:30:21 qui déconseillent aux personnes fragiles, aux enfants,
01:30:23 d'aller dehors ces prochaines heures et les aires passées.
01:30:27 - La faute au boulot.
01:30:28 - Si ça pouvait faire prendre conscience aux Américains de la nécessité...
01:30:32 - C'est la faute aux incendies.
01:30:33 - Si ça pouvait faire prendre conscience aux responsables américains
01:30:36 de l'urgence climatique, ça serait un mal pour un bien.
01:30:39 - Certes.
01:30:40 Voilà pour ce petit bateau.
01:30:43 - Voilà pour ce petit bateau.
01:30:44 - C'est en direct, ça, Loubna ?
01:30:45 - Le bateau, c'est le délai long.
01:30:48 - Elle va rentrer, Loubna, parce que je suis en retard,
01:30:50 mais elle a pris son train.
01:30:53 Merci les amis d'avoir participé à cette émission.
01:30:55 Merci aux téléspectateurs.
01:30:56 Merci à Loubna Daoudi qui prépare cette émission,
01:30:59 Simon Guillain pour l'édition de la nuit.
01:31:01 A demain, bonne nuit !
01:31:02 ...

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