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Charlotte d'Ornellas et Laurent Joffrin débattent de l'actualité de la semaine dans #VraimentPasDaccord

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00:00 18h, vraiment pas d'accord avec Philippe Guibert et Eric Reuvel.
00:04 Je disais c'est la finale de Roland-Garros, alors qui est Djokovic par exemple ?
00:08 Je vais prendre Djokovic.
00:10 Ah bah ouais, Kasper Ruud c'est vous alors ?
00:12 Bon si vous voulez.
00:14 Dites-le si ça vous a ennuyé.
00:16 Ils volent toujours au secours de la victoire Philippe Guibert.
00:19 Kasper, Kasper, Kasper.
00:21 Ça fait un temps que je n'ai pas gagné pourtant.
00:23 Vraiment pas d'accord dans un instant, le point sur l'information.
00:25 18h c'est avec Mathieu Devese.
00:28 Une fillette de 11 ans a été tuée par balle hier soir dans le Finistère après les tirs d'un voisin.
00:33 Elle se trouvait dans le jardin familial au lieu dit Saint-Herbeau.
00:36 C'est dans la commune de Ploneves du Faou.
00:38 Son père a été grièvement blessé selon les premiers éléments de l'enquête.
00:41 Le voisin, un retraité de nationalité néerlandaise et âgé de 71 ans,
00:46 a tiré à plusieurs reprises en direction des victimes.
00:49 Le voisin et son épouse ont été placés en garde à vue.
00:52 Tous les collégiens devront continuer à se protéger.
00:55 Toutes les victimes de la guerre de l'Arabie du Nord seront en garde à vue.
00:58 Tous les collégiens devront suivre cette semaine une heure de sensibilisation
01:02 sur le harcèlement et les réseaux sociaux.
01:04 Selon Papendia, il se sera l'occasion de rappeler la manière dont l'usage des réseaux
01:08 peut accentuer les phénomènes de harcèlement.
01:10 Le ministre de l'Éducation a promis de muscler la lutte contre ce fléau
01:13 après le suicide de l'Insee.
01:15 L'adolescente de 13 ans a mis fin à ses jours le 12 mai dans le Pas-de-Calais.
01:19 Enfin en Égypte, trois Britanniques sont portés disparus
01:22 15 passagers britanniques, 10 membres de l'équipage et deux guides touristiques
01:25 ont pu être secourus.
01:27 C'est après une croisière de six jours que le feu s'est déclaré à bord du bateau.
01:30 Et selon les autorités, l'incendie a été provoqué par un dysfonctionnement électrique
01:34 dans la salle des machines.
01:36 Merci pour le point sur l'information.
01:40 On commence vraiment pas d'accord par un tweet.
01:42 L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a organisé son premier meeting,
01:47 la convention salle pleine, hier, 2000 personnes.
01:50 Les mauvaises langues diraient que ce sont les derniers votants
01:54 ou ceux qui voteraient en 2027 pour les anciens du Parti Socialiste.
01:58 Mais plus intéressant c'est la violence.
02:01 Diriez-vous peut-être dans un instant la bêtise ?
02:03 Dalma Dufour, députée insoumise, voilà ce qu'elle dit.
02:08 Elle présente la photo du meeting, vous avez François Hollande et Bernard Cazeneuve en première ligne.
02:13 Moi je trouve ça quand même super quand les EHPAD organisent des sorties culturelles.
02:19 Vous avez une députée LFI qui se moque de Bernard Cazeneuve,
02:22 qui se moque de monsieur Hollande.
02:25 Discrimination des personnes âgées, ça ne vous dérange pas, Philippe Guibert ?
02:30 Si bien sûr, mais faute d'arguments politiques, on répond par des arguments personnels.
02:37 Donc LFI a trouvé un angle là qui n'est pas le plus joli.
02:41 Le problème de Bernard Cazeneuve c'est qu'il a raison sur le fond.
02:44 La gauche LFI ne gagnera jamais, c'est une impasse pour la gauche.
02:48 Il a raison sur le fait qu'il y a besoin d'une alternative,
02:52 la fin du macronisme permettant une ouverture pour une gauche raisonnable.
02:57 Donc il a raison sur sa stratégie.
03:00 Le problème est que pour l'instant Bernard Cazeneuve nous propose un casting
03:04 qui ressemble un peu à une ressuscité du quinquennat Hollande.
03:08 Et que de ce point de vue là, il s'expose à ses critiques un peu médiocres
03:12 et pas très gentilles, c'est le moins qu'on puisse dire.
03:15 Mais qu'il faut qu'il incarne quand même du renouvellement à un moment donné.
03:19 Il faudra quand même qu'elle met Alma Dufour qui se moque de l'âge de Bernard Cazeneuve et François Hollande.
03:25 Je rappelle juste que Jean-Luc Mélenchon a 71 ans, que Bernard Cazeneuve a 60 ans et que François Hollande en a 68.
03:31 Non mais Philippe Hubert il avance toujours quand on parle de la gauche, vous avez remarqué,
03:34 avec des pantoufles, avec des ballerines de danseuse de l'Opéra.
03:38 C'est vrai que vous, Éric Rove, vous aviez ça, vous avancez avec vos gros sabots.
03:42 Oui, mais moi j'ai mes sabots de Charentais, vous voyez.
03:45 Ah pardon.
03:46 N'insultez pas les Charentais non plus.
03:48 Il y a des sabots dans le Charentais.
03:50 Philippe Hubert est très embêté parce qu'il voit bien que la gauche est dans une impasse totale.
03:53 On n'aura pas d'outre-cunance.
03:55 C'est vrai que la droite est dans une bonne position.
03:57 Le score de Mme Hidalgo aux présidentielles qui a été rattrapé quand même par le taux du Livret A, vous vous souvenez,
04:01 le score était tellement faible.
04:03 Mais Philippe Hubert, il ne dit pas ce qu'il pense parce qu'en réalité c'est un tweet absolument scandaleux.
04:11 De quoi ? On aurait pas le droit de faire de la politique si on a 70 ans ?
04:15 Mais cette jeune députée, elle est fille, il faudrait lui souhaiter la même carrière politique que les aînés socialistes dont elle se moque.
04:22 Et d'ailleurs je vais vous dire, moi je ne défends pas ni Cazeneuve ni Hollande.
04:26 Hubert peut trouver que ça fait vieille équipe.
04:30 Mais je vous rappelle quand même une chose, vous qui souteniez à une époque Ségolène Royal, M. Hubert,
04:35 je vous rappelle une chose, c'est que François Hollande, personne ne l'a vu arriver.
04:38 Vous savez M. 3%, on l'appelait.
04:40 Il a été élu président de l'impublique.
04:42 Donc méfiez-vous, méfiez-vous à gauche, méfiez-vous à gauche.
04:45 Non, condamnez de manière plus stricte des attaques sur l'âge des personnes, M. Hubert, quand même.
04:50 En un mot.
04:51 Eric Revelle qui se met à défendre François Hollande et...
04:54 Mais non, mais attendez, je défends le fait qu'on n'a pas...
04:59 Mais attendez, ça vous choque pas que les filles attaquent sur l'âge ?
05:02 Mais pourquoi ils n'attaquent pas sur la couleur ou sur l'origine sociale pendant qu'ils y sont ?
05:06 Alors...
05:07 Alors, je ne vous sentais pas...
05:09 Non, non, mais...
05:10 Non, il y a quand même une question de renouvellement des personnes et des idées
05:14 qui se posent au courant de la gauche raisonnable.
05:17 Mais vous pouvez le dire de manière intelligente, intelligible et respectueuse, M. Hubert.
05:22 Vous le faites, Alma Dufour, députée insoumise, et dans la même continuité qu'un autre,
05:27 Emmerick Caron, tiens, Emmerick Caron.
05:29 Comment va-t-il ?
05:30 Il est invité... Il a l'air de... Je ne sais pas s'il va bien.
05:32 En tous les cas, il aime attaquer les gens.
05:35 Et là, il s'est attaqué à la santé mentale d'un candidat à la présidentielle, Éric Zemmour.
05:41 Écoutez-le, c'était dans l'émission qu'à l'époque, hier, on en a un peu parlé dans Punchline,
05:45 mais je voulais vraiment avoir vos réactions parce qu'il y a la forme, il y a le fond,
05:50 et puis il y a le climat, ce qui se passe, l'ambiance autour.
05:53 Éric Zemmour...
05:58 Étant donné que je pense que son cas relève de la psychiatrie,
06:02 je lui demanderais, mais d'où ça vient, cette détestation des étrangers, des musulmans en particulier ?
06:09 Donc, il s'attaque à la santé mentale d'un candidat à la présidentielle qui a fait 7%,
06:17 et vous avez les personnes qui applaudissent, en disant que c'est un problème mental, psychiatrique chez lui.
06:23 Éric Revelle, ça vous choque ou pas ?
06:24 Écoutez, évidemment que ça me choque.
06:25 Ça me choque d'abord parce que moi j'attends d'un homme politique,
06:29 mais Éric Caron est-il un homme politique ?
06:30 J'attends d'un homme politique qu'il attaque un autre homme politique,
06:33 qui n'est pas tout à fait de la même dimension que lui d'ailleurs,
06:35 c'est peut-être pour ça qu'il ne l'attaque pas de cette manière-là,
06:37 sur des arguments de fond, sur des arguments politiques,
06:41 qu'il démontre par exemple que l'immigration rapporte plus au pays qu'elle ne coûte, par exemple.
06:45 Mais attaqué sur la santé mentale d'un homme politique, il cherche à faire du buzz.
06:49 Et je vais vous dire, mon cher Elliot, moi je me demande, peut-être qu'un jour on m'expliquera,
06:53 je me demande dans quelle mesure cette émission n'est pas préparée, largement préparée.
06:58 Parce que vous avez la question qui est posée, la répartie absolument incroyable,
07:02 comme s'il pouvait improviser, c'est pas la première fois que je le note,
07:06 c'est-à-dire qu'à chaque fois que vous avez quelqu'un d'invité dans cette émission,
07:08 il répond de manière claire, rapide, sous les appuisissement de la foule.
07:13 Vous voulez dire que ma dernière claire et rapide c'est là ?
07:16 Oui, mais si, si, si, ce que je vous dis, c'est qu'on a l'impression que tout ça est préparé en avance.
07:20 Oui mais là, regardez, là je vous pose la question, c'était pas au programme d'ailleurs.
07:23 Non, mais parce que je vous réponds avec honnêteté et sincérité, je trouve ça...
07:27 C'est incroyable, c'est incroyable, c'est incroyable, c'est incroyable, c'est incroyable.
07:29 Je trouve ça choquant, je trouve ça choquant, je vais vous dire, je trouve ça choquant qu'on traite Zemmour ou qu'on traite qui on veut...
07:35 Et les applaudissements, vous qui avez été directeur de chaîne, les applaudissements autour.
07:38 Oui, ben c'est ce que je vous dis.
07:40 Ben vous savez comment ça se passe ces applaudissements dans une émission de politique ?
07:42 Ben y'a un chauffeur d'ambiance.
07:43 Ben bien sûr, y'a un chauffeur d'ambiance qui fait "tap, tap, tap" et tout le monde applaudit, vous voyez.
07:47 Philippe Guibert, vous êtes également choqué ou pas ?
07:49 Ben non, je trouve qu'on n'attaque pas la psychologie ou la psychiatrie, enfin c'est pas des arguments politiques.
07:55 Maintenant, le Canada...
07:56 Ah, vous rajoutez un "mais" après ?
07:57 Oui.
07:58 Ah d'accord, donc vous condamnez mais.
08:00 Oui quand même, parce que je suis désolé, mais Eric Zemmour a une obsession, une façon de s'exprimer à propos de l'immigration qui est totalement obsessionnelle.
08:08 L'immigration est un vrai sujet, on en parle suffisamment ici, mais je ne prends que sa réaction suite à la tragédie d'Annecy.
08:17 Dans l'heure qui suit, dans l'heure qui le suit, il tweet "les immigrés viennent assassiner nos enfants".
08:23 Je suis désolé, on peut vraiment penser beaucoup de choses, on en discutera peut-être, du désordre du droit d'asile en Europe, c'est une évidence.
08:33 Des problèmes d'intégration énormes que peuvent poser certaines personnes de l'immigration.
08:39 Tout ça est assez évident, ça relève du fait.
08:43 Dire "les immigrés viennent assassiner nos enfants", je suis désolé, c'est...
08:47 Et puis vous voyez sa réaction pendant la campagne présidentielle qui a fait basculer sa campagne, qui lui a fait perdre énormément d'électeurs.
08:53 Ça veut dire qu'il a un trouble psychiatrique, Eric Zemmour ?
08:55 Non, je ne dis pas ça, je dis qu'il a une obsession quand même.
08:57 Il y a plein de gens qui ont des obsessions, ça arrive à des gens très bien.
09:02 Mais vous voyez, Philippe Guybert nous fait du Philippe Guybert.
09:05 Pourquoi ? Parce que la gauche, depuis des décennies, sur cette question-là, elle est bloquée entre sa position...
09:12 Vous défendez, vous défendez pas des déclarations comme celles d'Eric Zemmour.
09:17 Vous aimez les débats intellectuels mon cher Philippe, laissez-moi développer mon idée.
09:20 Vous la contrerez avec Maestria dans quelques secondes.
09:23 La gauche socialiste a toujours été bloquée entre deux courants.
09:27 L'antiracisme, qui a porté d'ailleurs François Mitterrand au pouvoir, et la question de l'immigration.
09:32 La question de l'immigration et de l'antiracisme déchirent la gauche en plus d'années.
09:36 Est-ce qu'il faut être antiraciste ou est-ce qu'il faut dire quelque chose d'assez négatif sur l'immigration ?
09:40 Et sur l'immigration, la gauche, elle est doublement bloquée, pourquoi ?
09:43 Parce que vous avez une partie de la gauche extrême qui dit "non, non, laissons ouverte toutes nos portes, c'est l'international,
09:48 tous les travailleurs peuvent rentrer dans un pays comme le nôtre".
09:51 Puis vous avez une autre partie de la gauche, je pense à, il y a longtemps, à Georges Marchais,
09:54 qui dit "non, non, non, pas d'immigrés, pas d'immigration en France, parce que ça fait baisser les salaires des travailleurs français".
09:59 En réalité, le "mais" de Philippe Guibert à l'instant incarne cela,
10:04 c'est-à-dire la gauche est extrêmement en souffrance sur la question de l'immigration.
10:08 Elle a été antiraciste, la gauche, et maintenant il faut qu'elle se positionne sur la question de l'immigration.
10:13 Grattez-vous le sommet du crâne, ça montre que vous n'êtes pas à l'aise sur la question.
10:18 Vous êtes mentaliste en plus.
10:20 Mentaliste.
10:21 Mais c'est incroyable, il a mangé quoi ?
10:24 Il a dit qu'il était Casper Kluge, donc c'est le challenger.
10:29 Mais on ne parlait pas de l'immigration, on parlait d'Éric Zemmour.
10:32 Ce qui est perturbant, Philippe, c'est qu'on parlait de l'immigration.
10:34 Je vous dis simplement, est-ce que quand vous avez des déclarations d'hommes politiques,
10:38 quels qu'ils soient, qui vous disent "une heure après, une tragédie, les immigrés viennent tuer nos enfants",
10:43 qu'est-ce que vous en pensez, Éric Revelle ?
10:45 Soyez à votre tour honnête, ne tournez pas autour du pot en disant "ah, c'est pas ce que j'en pense".
10:50 Évidemment que Caron dit n'importe quoi quand il dit que ça relève de la patrie.
10:55 Pourquoi rajouter un mec ?
10:57 L'objection de Zemmour me paraît mal faite.
11:00 Le fonds de commerce d'Éric Zemmour, c'est la question de l'immigration, vous avez raison.
11:03 Donc il se jette sur le sujet.
11:05 Mais quand Aurore Berger, vous ne l'avez pas signalé, quand Aurore Berger dit "on ne va plus parler de la question",
11:10 ça c'est Éric Revelle.
11:11 Vous essayez toujours de faire diversion.
11:13 Vous êtes un grand spécialiste de la diversion.
11:15 Je vous dis, Zemmour, vous en pensez quoi de sa déclaration ?
11:19 Je viens de vous le dire, je trouve logique dans la position politique qu'il a sienne de faire ce genre de...
11:24 De dire "les immigrés viennent tuer nos enfants".
11:26 Non, c'est évidemment...
11:28 C'est évidemment...
11:29 Je viens de regarder cette déclaration.
11:30 C'est évidemment...
11:31 Trop fort, évidemment.
11:33 Mais ceci dit, attendez, attendez...
11:35 J'adore, mais on n'aura pas le temps, faut qu'on avance.
11:37 Non, non, non, non, non, non, non.
11:39 Allez-y, allez-y.
11:40 Je vise, mais la nuance.
11:41 Très vite.
11:42 Ceci dit, le type qui a attaqué à coup de couteau ses enfants à Annecy, il est bien immigré.
11:48 Il est bien en situation illégale en France.
11:50 Il est bien venu tuer des enfants.
11:51 Il est bien en situation...
11:52 Il a essayé d'assassiner des enfants, qui d'ailleurs n'étaient pas tous français.
11:56 Non, mais vous faites de la casuiste.
11:58 Non, mais...
11:59 Remarquable.
12:00 Vous n'arrivez pas à dire que Zemmour a une déclaration scandaleuse.
12:02 Mais je viens de vous dire qu'il avait fait une déclaration politique très forte.
12:06 Une politique, c'est une politique donc scandaleuse, en l'occurrence.
12:09 On parle de la justice, mais on reviendra dans la deuxième partie sur, évidemment, le drame d'Annecy.
12:15 Sur est-ce qu'il y a eu de la récupération politique ou non.
12:18 Si c'est une responsabilité des politiques et notamment des politiques migratoires.
12:22 Mais avant cela, je voulais vous faire écouter Alain Finkielkraut.
12:25 Il était l'invité de Mathieu Bobcôté hier.
12:27 Échange absolument passionnant entre les deux hommes.
12:30 Il y avait également Arthur de Vatrigan.
12:32 Où il parle de la France, de ses attaques qui sont faites à tous ceux qui s'inquiètent de la transformation du pays.
12:39 Et il est l'un des seuls à gauche, par exemple, parce qu'il parle également du procès Nicolas Sarkozy.
12:44 À se soulever contre la décision en appel.
12:48 Je rappelle que Nicolas Sarkozy a été condamné en appel à trois ans d'emprisonnement dans un enferme.
12:53 Et il a été privé de ses droits civiques pendant trois ans.
12:56 Alors il a été pourvu en cassation et donc toute la...
12:59 C'est suspensif.
13:00 Exactement, c'est suspensif.
13:01 Alain Finkielkraut qui parle de la justice et qui a des mots très forts.
13:04 Il dit "la justice est en état d'ivresse".
13:06 Et il en va de notre état de droit de remettre un peu d'ordre dans cette justice qui est parfois politique.
13:13 Il faut arrêter ce pouvoir judiciaire où cette justice en état d'ivresse, il y va de l'avenir même de l'état de droit.
13:21 Cette condamnation de Nicolas Sarkozy, de Thierry Herzog, son avocat, et de Gilbert Aziber est délirante.
13:30 La justice a érigé, même pas une volonté, une véléité en forfait et même en crime.
13:41 Il n'a jamais rien sollicité, Sarkozy, et il n'a jamais rien obtenu.
13:47 Et il est condamné à un certain nombre d'années de prison et au bracelet électronique.
13:54 C'est en effet de la justice en état d'ivresse.
13:58 J'ajoute que ses conversations avec son avocat ont été écoutées.
14:04 C'est comme l'a dit très justement Vincent Tremolet de Villers, la vie des autres, version française, on ne devrait pas tailleurer ça.
14:13 Sarkozy, il faut le tuer. Pourquoi ? Parce qu'il a voulu réformer la justice, parce qu'il a rétabli les peines planchers, et ça, on considère que c'est un ennemi.
14:23 Et contre lui, la faim justifie les moyens.
14:29 Donc rien n'est plus dangereux aujourd'hui pour nous, citoyens, pour nous, justiciables, qu'une justice qui se veut justicière.
14:40 Quand on voit les représentants de l'état de droit piétiner l'état de droit, on est en droit, c'est le cas de le dire, d'avoir peur.
14:50 On a compacté cette déclaration, c'est cinq minutes de réflexion.
14:53 Je vous le répète, c'est absolument passionnant et j'invite les téléspectateurs à revoir cette séquence.
14:57 Mais est-ce qu'aujourd'hui, avec un peu plus de recul, à Froid et Régrevel, on a comme le sous-entend et même le dit Alain Finkielkraut, voulu tuer Nicolas Sarkozy ?
15:09 Est-ce qu'aujourd'hui on a une justice qui fait une justice justicière et plus une justice équitable ?
15:14 Écoutez, moi le sentiment que ça me donne quand même, même si Nicolas Sarkozy accumule les dossiers sur lesquels il est face à la justice,
15:21 ça me donne comme l'impression qu'on a basculé dans une sorte de république des juges.
15:25 Oui, de république des juges.
15:27 Or, je rappelle que les juges ne sont pas élus et qu'ils ne représentent pas, à mon avis, le pouvoir démocratique en France.
15:33 Il y a deux faits qui m'ont frappé dans le procès de Nicolas Sarkozy pour lequel il est condamné aux peines que vous avez rappelées.
15:41 La première chose, c'est qu'il a été mis sur écoute pour un sujet qui n'était pas un sujet identifié par le juge, ce qui est absolument...
15:51 Non, non, non, je termine Philippe.
15:55 Il a été ce qu'on appelle les filets dérivants, c'est-à-dire qu'on l'a mis sous écoute en espérant pouvoir glaner quelque chose.
16:01 En imaginant qu'on trouverait quelque chose.
16:03 Je vais vous dire, n'importe qui, y compris des gens de gauche, devrait quand même se révolter sur l'idée qu'on puisse écouter,
16:11 qu'un client et son avocat puissent être écoutés.
16:14 C'est quand même quelque chose d'extraordinaire.
16:16 Deuxième chose qui m'a frappé, pardonnez-moi, c'est que dans le droit français, sauf si je dis une énorme idiocie mon cher Philippe,
16:22 le doute doit bénéficier à l'accusé.
16:26 Or là, dans le compte-rendu du juge, il y a un doute sur la culpabilité de ce fameux poste qu'il aurait essayé de faire avoir à un juge à Monaco,
16:36 qui ne l'a jamais eu d'ailleurs, mais le doute n'a pas profité à Nicolas Sarkozy.
16:40 Le doute a au contraire enterré l'accusé.
16:44 Donc sur ces deux motifs-là, Philippe, je pense que vous allez être d'accord avec moi.
16:49 Vous pensez sérieusement, cher Éric ?
16:51 Je le pense sérieusement.
16:52 Que deux juridictions successives, en première instance et en appel, ont monté un dossier où il n'y a rien dedans.
16:59 Sur un homme politique qui n'est plus un homme politique, qui n'a plus aucun mandat,
17:05 qui peut jouer un rôle d'influence par les discussions qu'il a, mais qui ne joue plus un rôle actif et public en politique,
17:12 j'ai l'impression qu'à la fin de Colcroate, que j'aime beaucoup et que je trouve mieux inspiré parfois,
17:17 nous raconte l'histoire d'un complot, comme si on voulait tuer Nicolas Sarkozy.
17:22 Mais qui veut tuer Nicolas Sarkozy ?
17:24 Et si ce pays est un ancien président de la République, pour des juges qui sont majoritairement à gauche ?
17:31 Vous ne voyez pas le mobile ?
17:33 Je peux terminer ?
17:35 Philippe, mes souvenirs sont bons, il était sur le mur des cons.
17:38 Oui, bien sûr.
17:39 Oui, mais tout ça, je veux dire, Nicolas Sarkozy ne va pas redevenir président de la République, personne ne croit ça.
17:44 Je me posais la question si c'était oui ou non sur le plan des cons.
17:47 Ce n'est plus un homme politique actif, donc dire qu'il y a une cabale contre Nicolas Sarkozy pour l'éliminer de la vie politique,
17:54 me semble légèrement excessif.
17:56 Il y a deux juridictions qui considèrent, alors on pourrait reprendre le détail du dossier,
18:00 parce qu'il a eu des écoutes, parce qu'il a été mis en cause dans un certain nombre d'enquêtes, dont l'affaire libyenne.
18:06 Donc il y a eu plusieurs affaires.
18:08 Je l'ai rappelé au début.
18:10 Il y a eu plusieurs affaires cumulées.
18:12 Je veux bien que vous parliez.
18:14 Pardonne-moi, c'est tellement grave ce que dit Philippe.
18:17 Donc il y avait plusieurs affaires cumulées qui ont justifié des écoutes.
18:21 Après, il y a eu des faits qui ont été établis par les deux juridictions.
18:25 Et puis, dernier point, on peut discuter de la sévérité de la peine.
18:28 Moi, je suis d'accord sur la sévérité de la peine.
18:30 Aussi.
18:31 Sur la prison ferme, je trouve que c'est sévère.
18:33 Je trouve que dans les affaires qui concernent Nicolas Sarkozy, il y en a plus grave que celle-ci,
18:39 qui en fait n'a pas abouti à la nomination de ce juge.
18:42 Néanmoins, de là à faire un coup pour des juges...
18:44 Philippe Guibert m'inquiète beaucoup.
18:46 Lorsqu'il dit...
18:47 Si il y a quelqu'un qui vous inquiète, ça nous va aller.
18:49 Il dit Nicolas Sarkozy n'a plus d'avenir politique.
18:51 Donc les juges n'avaient pas de mobile pour essayer de lui faire mordre la poussière.
18:56 J'inverse ce que vous venez de dire.
18:57 S'il avait eu un avenir politique, vous considéreriez que les juges auraient un mobile pour l'abattre.
19:04 C'est ça que vous dites ?
19:05 Mais c'est extrêmement inquiétant.
19:06 Non, alors vous voulez changer de juge.
19:08 Mais non, pas du tout.
19:09 Vous me dites Nicolas Sarkozy n'a aucun avenir politique.
19:13 Donc il n'y a pas de mobile à part des juges.
19:15 S'il avait eu un avenir politique, ils auraient eu un mobile.
19:17 Vous essayez de répondre à l'argument d'Alain Finkielkraut.
19:19 Pardonnez-moi, mais moi je n'ai pas compris comme vous.
19:23 Je comprends qu'aujourd'hui, les juges répondent de manière exemplaire au cas de Sarkozy,
19:30 en réponse à sa politique, pourquoi pas, en réponse à cet état.
19:34 C'est-à-dire que ce n'est pas sur l'avenir, c'est ce qu'il a fait précédemment.
19:36 C'est les petits pois, c'est la politique pénale.
19:39 Vous croyez que les juges sont à ce point méchants que dix ans après,
19:43 il a acquis le pouvoir en 2012 au Fédéral ?
19:47 Il n'y a aucune affirmation sur ce sujet.
19:48 Mais quand un homme comme Alain Finkielkraut, un homme réfléchi comme vous d'ailleurs,
19:52 mais qui se pose cette question-là, qui l'affirme aujourd'hui,
19:55 que la justice qui devient politiquisée s'inquiète, moi ça me…
19:59 On peut critiquer les juges sur un point.
20:00 Alors on y va.
20:01 Parce que là, est-ce que par exemple, c'était, pour terminer, justice exemplaire sur Nicolas Sarkozy ?
20:06 Voilà, c'est ça.
20:07 Justice exemplaire.
20:08 C'est-à-dire qu'on peut critiquer les juges sur le fait que quand ce sont des puissants ou des ex-puissants,
20:11 ils sont impitoyables.
20:12 Eh bien allons-y, parce que pour les faibles, comment ça se passe ?
20:15 C'est là que je les critiquerais.
20:16 Le procès Chayna.
20:17 Alors là on sera d'accord.
20:18 Le procès Chayna absolument horrible.
20:20 Brûlé vif, je le rappelle, à l'âge de 15 ans par son petit ami de l'époque.
20:24 C'était en octobre 2019.
20:26 Le procès s'est tenu cette semaine.
20:28 Le parquet avait requis contre lui 30 ans de réclusion.
20:32 Il a finalement eu 18 ans.
20:34 Pourquoi il a eu 18 ans ?
20:35 Parce qu'au moment des faits, il a 17 ans et 3 mois.
20:39 Et l'excuse de minorité n'est pas levée pour le bourreau Chayna.
20:44 Donc au lieu de prendre 30 ans, il prend 18 ans.
20:47 Et comme ça fait déjà 4 ans qu'il est en prison, il a 20 ans aujourd'hui.
20:51 Il est possible qu'il sorte de prison dans…
20:53 Dans 6 ans.
20:54 Peut-être aller un chute plus.
20:56 Avec les réductions.
20:57 Ecoutons l'avocate de la famille qui dit la justice…
21:00 L'avocate de la famille.
21:01 La justice se fout des violences faites aux femmes.
21:04 Je pense que la justice se fout des violences faites aux femmes.
21:09 Je pense que c'est ça que ça veut dire.
21:11 Je pense que les médiatisations qu'on fait,
21:13 je pense que les réflexions qu'on a devant la presse,
21:16 la patience qu'on montre,
21:19 cette espèce de jeu d'équilibriste qu'on fait parfois avec nos clients
21:23 pour les calmer tout en leur disant que la justice va faire son œuvre
21:27 alors qu'en fait la justice se fout d'elle.
21:31 Et épuisant, moi je suis fatiguée de devoir calmer des gens
21:36 alors que finalement la justice me donne tort.
21:39 La justice se fout des violences faites aux femmes.
21:41 Moi je pense à la famille de la victime
21:43 qui aujourd'hui a attendu 3 ans en espérant avoir une décision de justice
21:46 exemplaire pour Nicolas Sarkozy.
21:48 Aujourd'hui vous dites quoi après le procès Chayna ?
21:50 Même si c'est difficile de commenter une décision de justice.
21:53 Oui mais là il y a un problème à l'évidence.
21:56 J'aurais aimé qu'un certain nombre de militantes féministes
22:01 qui parfois s'occupent de sujets qui apparaissent tout à fait secondaires.
22:04 Là elles sont à Roland-Garros.
22:06 Je ne sais pas si elles sont à Roland-Garros
22:08 mais en tout cas elles ne sont pas là pour soutenir cette avocate et la famille
22:12 parce que là à l'évidence il y a un sentiment d'injustice,
22:15 pour ne pas dire plus, par rapport à cette décision qui est flagrant.
22:19 Et donc on aimerait que les militantes féministes
22:21 qui mènent des combats parfois justes
22:23 se mobilisent pour des causes qui sont importantes
22:27 et qui sont graves sur des sujets tragiques
22:29 plutôt que de se préoccuper de sujets tout à fait périphériques.
22:33 C'est ça que je pense.
22:35 Eric ?
22:36 Oui, les échos féministes de gauche sont aux abonnés absentes.
22:40 Ceci dit de gauche, vous précisez toujours de gauche.
22:43 Si vous avez des féministes de droite à me proposer, je m'intéresse.
22:49 Je peux vous en proposer des féministes de droite.
22:52 Vous savez, Mme Rousseau nous fait des grandes déclarations
22:55 sur les barbecues et autre chose.
22:57 Et là vous avez une fille qui a été assassinée, brûlée vive.
23:00 Et on n'a pas un commentaire de cette gauche-là.
23:03 C'est scandaleux évidemment.
23:05 Je pense que Valérie Pécresse défend la liberté des femmes.
23:08 Je pense que Marion Maréchal défend la liberté des femmes également, de droite.
23:12 On peut faire toute une liste à l'après-vers.
23:14 Mais c'est vrai que le féminisme n'est pas forcément de gauche.
23:17 Ceci dit, on ne les entend pas non plus sur ce sujet.
23:20 Si, vous vous trompez.
23:22 Ce sera après la pub, vous allez entendre Marion Maréchal.
23:25 Elle a dit que c'était une décision scandaleuse.
23:27 D'accord.
23:28 Ça me fait une occasion d'être d'accord avec Marion Maréchal.
23:31 La publicité, on entendra Marion Maréchal.
23:33 Comme quoi tout arrive dans le football.
23:35 Vraiment pas d'accord la suite avec Philippe Guibert et Eric Revelle.
23:39 On va faire 30 le point sur l'information avec l'info de ce dimanche soir.
23:43 L'info sportive et ça concerne la petite balle jaune.
23:46 L'émotion était palpable aujourd'hui à Annecy.
23:53 Des centaines de personnes se sont rassemblées au bord du lac
23:56 pour apporter leur soutien aux victimes de l'attaque au couteau.
23:58 Jeudi, un réfugié syrien a poignardé dans un parc deux adultes
24:01 et quatre très jeunes enfants dont le pronostic vital n'est plus engagé.
24:05 Le suspect est en détention provisoire dans un centre pénitentiaire de Savoie.
24:09 Il a été mis en examen pour tentative d'assassinat et rébellion avec arme.
24:13 Plusieurs centaines de personnes ont manifesté aujourd'hui
24:16 contre les carrières de sable en Loire-Atlantique.
24:18 Deux cortèges se sont réunis à Nantes dans l'après-midi
24:21 à l'appel de collectifs écologistes.
24:23 Ils dénoncent notamment l'exploitation du sable à des fins industrielles.
24:27 Et puis vous en parliez, cher Elliot, en tennis, Novak Djokovic peut exulter.
24:32 Il remporte Roland-Garros, une finale dominée en 3-7 face au Norvégien Kasper Rudd.
24:37 Le Serbe était tout simplement trop fort.
24:40 Il remporte rendez-vous compte son 23e titre du Grand Slem.
24:44 Il dépasse donc désormais Rafael Nadal.
24:47 Voilà pour l'info sportive de ce dimanche.
24:51 L'information du jour, c'est évidemment cet hommage rendu aux victimes
24:55 et aux familles et aux héros d'Annecy.
24:58 On parlera évidemment d'Annecy dans un instant.
25:00 Peut-être qu'on ne terminera vraiment pas d'accord par Djokovic et le tennis.
25:03 Est-ce que c'est le plus grand tennisman de l'histoire maintenant avec 23 titres ?
25:07 Avant cela, puisque avant la publicité, on parlait de Chyna.
25:10 Et revenons sur ce sujet dramatique, le procès de l'assassinat de Chyna.
25:14 Je le dis aux téléspectateurs qui nous rejoignent.
25:17 Elle a été brûlée vive à l'âge de 15 ans par son petit ami de l'époque en octobre 2019.
25:22 Le procès s'est tenu cette semaine.
25:24 Il risquait 30 ans de réocclusion au criminel.
25:28 C'est ce qui était requis par le parquet.
25:30 Et l'excuse de minorité, puisqu'au moment des faits, il avait 17 ans et 3 mois, a été retenue.
25:35 Donc au lieu de 30 ans, il a écopé de 18 ans.
25:39 Ce qui veut dire qu'à moins de 30 ans, là il a 20 ans actuellement,
25:43 dans quelques années, il quittera la prison.
25:47 Et cher Philippe, vous avez dit avant la publicité,
25:50 il n'y a pas de féministes de droite qui se sont émues de cette décision.
25:57 Vous êtes trompé puisque Marion Maréchal a réagi.
26:00 Elle a dit que c'est une décision scandaleuse.
26:02 Ça en fait une.
26:03 Elle a vécu un enfer, c'est-à-dire de harcèlement, de menaces, de peurs,
26:07 sans que personne ne les protégeait.
26:10 On vient d'avoir la décision scandaleuse de 18 ans de réocclusion,
26:15 sans retenir cette excuse de minorité qui aurait dû sauter au regard de la barbarie,
26:22 de l'acte, de la préméditation de l'acte qui est évidemment très réfléchi en amont.
26:28 Pardonnez-moi de vous dire qu'il y a quand même là une faillite générale de la justice
26:31 qui est absolument désespérante.
26:33 Et je dois dire que la famille et le frère ont une dignité.
26:37 Parce que vraiment là, il faut s'attendre un jour à ce que les familles réagissent
26:41 et se fassent justice eux-mêmes.
26:42 C'est ce qui finira par arriver, je crois.
26:44 Je voudrais terminer cette thématique par le témoignage,
26:47 ou du moins la réaction du frère sur les réseaux sociaux.
26:50 Voilà ce qu'il dit. "J'ai tellement honte de notre justice en France.
26:53 Elle a été merdique. Un des plus abominables crimes en France.
26:57 Ils ont décidé de ne pas lever l'excuse de minorité et appliquer les peines requis du parquet.
27:03 Il a pris seulement 18 ans, ce mec, il sortira dans quelques années.
27:06 Il a assassiné Chayna un vendredi soir et la justice lui a répondu
27:11 en assassinant Chayna un vendredi soir."
27:14 Puisque la décision est tombée vendredi dernier.
27:17 Il y a des gens qui ne sont pas faits justice eux-mêmes.
27:20 Mais aujourd'hui, on a des Français qui n'ont plus confiance en la justice.
27:24 Est-ce qu'à travers cette décision, vous pensez que la justice en ressort grandie ou meurtrie ?
27:29 Évidemment qu'elle n'en ressort pas.
27:31 C'est une évidence.
27:33 Il faudra quand même un jour que la justice puisse s'expliquer sur ce genre de décision.
27:38 Je pense qu'il y a un arrêt.
27:40 Il faudrait lire l'arrêt, comprendre leur argumentation.
27:44 Il faudrait quand même qu'il s'explique.
27:46 Parce que quand on prend des décisions à ce point,
27:50 à l'encontre du bon sens et contre les réquisitions du parquet,
27:55 il serait bon de se justifier quand même.
27:58 Autre thématique, l'attaque au couteau d'Ansy,
28:01 je le disais, par un réfugié syrien il y a quatre jours,
28:04 a provoqué l'effroi, l'émotion, évidemment, un choc national, un drame national.
28:10 Et également la colère.
28:12 Certains politiques ont de suite réagi.
28:16 Et c'est vrai qu'il n'y a pas eu ce temps de décence,
28:20 qu'on peut appeler de décence, ou en tous les cas, d'union nationale.
28:23 Parce que ces drames se répètent tellement
28:27 que les Français ne sont plus en attente d'hommages, d'émotions, de réponses.
28:33 Ils veulent des actes.
28:35 Et les promesses ne sont pas tenues.
28:37 C'est du moins ce que pense Nicolas Dupont-Aignan,
28:39 qui tient pour responsable tous les décideurs,
28:42 tous les décideurs sur ces dix, vingt, trente dernières années,
28:45 qui n'ont pas su agir pour régler la question migratoire.
28:48 J'ai été abasourdi par le drame, je dis.
28:53 Mais la journée d'hier m'a effrayé parce que j'ai compris,
28:57 parce que je savais que nos dirigeants,
29:00 la classe dirigeante française, qui est responsable du chaos
29:03 qui nous mène à ça, en fait, ne voulait pas changer.
29:07 Ne voulait rien changer.
29:09 Et c'est pourquoi j'ai parlé dans ma vidéo d'hier soir du général De Gaulle.
29:13 Parce qu'il y a un moment, trop c'est trop.
29:18 On peut dire, il peut toujours y avoir un événement abominable,
29:22 et moi, président de la République, je ne dirai jamais,
29:25 il n'y aurait rien, ce n'est pas vrai.
29:27 Mais en revanche, l'accumulation depuis des années de tragédie,
29:33 avec toujours la même question insupportable,
29:36 pourquoi l'auteur, l'assaillant, était sur le sol français,
29:39 alors qu'il ne devrait pas l'être.
29:41 Ça devrait quand même interroger nos autorités,
29:47 même le président de la République hier.
29:49 Non, on nous étouffe, on nous endort dans un torrent de larmes,
29:54 dans un édredon d'émotions,
29:57 pour ne pas poser les questions qui fâchent.
30:00 Est-ce qu'il y a une responsabilité politique ?
30:02 Oui, il y a une responsabilité politique évidente sur ces questions.
30:05 Mais certains pourraient dire que c'est un fait divers,
30:07 on ne peut rien contre ces faits-là.
30:09 Non, ce n'est pas un fait divers, pour moi, c'est un fait de société.
30:11 Pourquoi ? Parce qu'en réalité, ce qui est pointé du doigt,
30:13 et Nicolas Dupont-Aignan n'a pas tort sur ce sujet,
30:16 je suis plus circonspect quand il se compare au général de Gaulle dans des vidéos,
30:19 mais sur ce sujet-là, ce qui est pointé du doigt,
30:23 c'est la politique migratoire européenne.
30:25 Que l'espace Schengen soit une sorte de passoire
30:29 avec des trous gros comme ça où on passe et on passe,
30:31 mais ce n'est pas seulement ça,
30:33 c'est le fait que ce type, cet assassin,
30:35 avait obtenu le droit d'asile en Suède,
30:37 qu'il s'était fait débouter pour avoir la naturalisation suédoise,
30:41 qu'il était venu en France pour demander le droit d'asile en France
30:44 alors qu'il ne pouvait pas l'obtenir,
30:46 qu'il n'aurait pas dû rester plus de trois mois sur le sol français
30:50 sans être monté du doigt et reconduit en Suède,
30:54 et que pendant des mois et des mois et des mois,
30:57 les fichiers n'ont pas été croisés,
30:59 et que rentre qui veut dans ce pays.
31:01 Donc en réalité, qu'est-ce que ça pointe du doigt ?
31:03 Ça pointe du doigt le fait que nous ne sommes plus souverains
31:07 en matière de politique migratoire.
31:09 Nous avons tout délégué à Bruxelles,
31:11 jusque-là y compris nos frontières,
31:13 mais à l'intérieur de l'espace Schengen,
31:15 qui est déjà une passoire,
31:17 on fait ce qu'on veut, on se balade comme on veut,
31:19 et on y va.
31:20 Et juste sur la récupération politique,
31:22 juste sur la récupération politique,
31:23 parce que pardonnez-moi,
31:25 vous vous souvenez de l'affaire Lola ?
31:26 Mais on y vient après !
31:27 On y vient après.
31:28 Non, non, la récupération politique.
31:30 On va le faire, ne vous inquiétez pas.
31:33 Non, mais Eric a raison sur ce point, pour une fois.
31:36 J'ajouterais que...
31:38 Non, pour une fois, vous êtes d'accord avec moi.
31:40 C'est pas que j'ai souvent raison, mais...
31:42 On n'est même pas capable de faire appliquer
31:44 les règles qu'au niveau européen et français,
31:46 on a décidées.
31:48 C'est quand même dramatique.
31:49 C'est-à-dire qu'effectivement,
31:51 on est sur un dysfonctionnement majeur.
31:53 Vous vous rendez compte qu'il a fallu 7 mois
31:55 pour constater que cet homme
31:57 avait déjà obtenu le statut de réfugié en Suède.
32:00 Alors que normalement, avec un mail,
32:03 un coup de téléphone, en 48h, 72h, c'est fait.
32:06 Et qu'il touchait une allocation en France.
32:08 Bien sûr.
32:09 Et qu'il touchait une allocation en France.
32:11 Et donc, là, on est sur du dysfonctionnement administratif,
32:15 dont les politiques sont responsables.
32:17 Alors c'est sans doute lié aussi au fait
32:20 qu'il y a une telle augmentation en France
32:22 et partout en Europe des demandes d'asile
32:24 que les services publics sont complètement débordés.
32:26 Parlons d'immigration à présent de manière générale
32:30 et des promesses qui ont été faites.
32:32 Vous allez entendre une déclaration d'Emmanuel Macron
32:34 qui date de 2017.
32:36 Et qui aujourd'hui résonne comme un réquisitoire.
32:40 C'est-à-dire qu'en 2017 à Orléans,
32:43 il ne promet plus aucun sans-papier sans-abri dans les rues.
32:47 On est en 2017.
32:50 Factuellement, 6 ans plus tard,
32:52 la question des sans-papiers sans-abri n'a pas été réglée.
32:54 Et ce qui s'est passé, évidemment, il y a 4 jours, en fait, éco.
32:59 Écoutons Emmanuel Macron.
33:01 La première bataille, c'est de loger tout le monde dignement.
33:07 Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année,
33:10 avoir des femmes et des hommes dans les rues,
33:15 dans les bois ou perdus.
33:19 C'est une question de dignité,
33:21 c'est une question d'humanité et d'efficacité, là aussi.
33:25 Mais je veux que partout où sont construits
33:27 ces hébergements d'urgence qui permettent de les accueillir,
33:30 il y ait les dispositions administratives
33:33 qui permettent de traiter leurs dossiers.
33:35 Partout, dès la première minute,
33:37 un traitement administratif qui permet de déterminer
33:40 si on peut aller vers une demande d'asile ou non.
33:43 Et derrière, une vraie politique de reconduite aux frontières.
33:46 Notre pays a mis en place un système
33:48 qui est perdant pour tout le monde.
33:50 Un traitement indigne dans les premières semaines
33:52 et les premiers mois.
33:53 Des délais beaucoup trop longs qui fait que des concitoyens futurs
33:57 ou des femmes et des hommes venant d'autres pays
34:00 qui n'ont aucune chance d'avoir une fine et la nationalité
34:03 s'installent dans une précarité coupable et ne repartent plus.
34:07 Et une inefficacité complète en termes de reconduite à la frontière.
34:10 CTI a 6 ans, c'est terrible.
34:13 C'est terrible, c'est un réquisitoire terrible.
34:15 Le diagnostic est extrêmement juste.
34:17 Le problème c'est qu'il a 6 ans
34:18 et que le président de la République...
34:20 Depuis 6 ans, il n'a pas eu de place.
34:22 Vous voulez que je vous donne les chiffres en 2022 ?
34:25 156 000 demandes d'asile déposées, 35% en plus.
34:28 En Europe, 900 à 1 million de demandes en 2022, plus 52%.
34:33 C'est là où il y a une vraie responsabilité politique européenne
34:36 et de chacun des États européens.
34:38 Alors la question c'est,
34:39 est-ce que c'est le plus grand échec d'Emmanuel Macron ?
34:41 Non, je dirais que c'est l'échec scolaire,
34:46 le plus grand échec d'Emmanuel Macron,
34:48 parce que je trouve que c'est une catastrophe pour le pays,
34:50 que le nid de couv' continue de baisser,
34:52 malgré des réformes et des déclarations ministérielles
34:55 qui n'en peuvent mais.
34:57 Donc je trouve que c'est ce qu'il y a de pire pour l'avenir du pays.
35:00 C'est à mon sens le plus grand échec d'Emmanuel Macron.
35:03 Mais peu importe.
35:05 Non, parce que c'est la question qu'on se pose.
35:07 Donc vous, vous dites non.
35:08 Attendez, attendez.
35:09 C'est aussi un échec.
35:11 Je vais rajouter deux chiffres.
35:13 Là, les archives sont cruelles.
35:15 C'était il y a six ans.
35:16 Il ne s'est rien passé depuis.
35:17 Je vais rajouter deux chiffres sur le droit d'asile.
35:19 Ce n'est pas qu'il ne s'est rien passé, c'est que ça a empiré.
35:21 Ok, mais je vais rajouter deux chiffres.
35:23 60% des demandeurs de droit d'asile dans ce pays
35:26 sont déboutés de leur demande de droit d'asile.
35:30 Ça veut dire qu'en réalité, ils ont essayé de se faufiler
35:33 et les juges ont dit non.
35:35 Et vous savez combien sur les 60% qui sont déboutés,
35:37 qui quittent le pays ?
35:38 5%.
35:40 5%.
35:41 Donc ça veut dire que non seulement,
35:43 oui, oui, vérifier.
35:45 Mais pour une raison très simple,
35:49 c'est qu'une fois que les gens, on les a déboutés du droit d'asile,
35:52 qui va vérifier où se baladent ces gens ?
35:55 Mais personne en réalité.
35:56 Donc je vais vous dire, il faut mettre les pieds dans le plat.
35:58 Le droit d'asile dans ce pays doit être réformé de fond en comble.
36:02 De fond en comble.
36:04 Très bien, c'est à l'honneur de la France d'accueillir des gens
36:06 qui fuient leur pays parce qu'ils sont pourchassés
36:09 pour des raisons politiques ou des raisons personnelles.
36:11 Mais il faut, il faut, il faut réformer le droit d'asile.
36:15 Et quand le président de la République, il y a 6 ans,
36:17 dit "je vais mettre le paquet pour que ces gens qui sont déboutés
36:20 du droit d'asile soient reconduits",
36:22 il faut être beaucoup plus scrupuleux et arrêter de faire confiance
36:25 à des ONG qui accompagnent des migrants dans ce pays
36:29 et qui les soutiennent pour obtenir le droit d'asile.
36:32 Les juges n'accordaient que pour 1 sur 3,
36:35 en gros il n'y a qu'un demandeur sur 3 qui obtient.
36:38 Donc ça veut dire qu'ils font leur boulot.
36:40 Ils ne l'accordent pas à tout le monde.
36:42 Donc le problème n'est pas tant dans ceux qu'on accepte
36:44 que dans ceux qu'on n'arrive pas à traiter
36:47 et qu'on n'arrive pas à reconduire à la frontière.
36:50 Parce qu'il est évident que ça fait une immigration
36:52 qui est semi-légale, semi-clandestine,
36:55 qui est la proie de trafiquants de toutes sortes.
36:58 - Les associations qui utilisent des écoles désaffectées
37:01 dans le 16e arrondissement, pour ne prendre que cet exemple,
37:04 où il y a 400 migrants dans une école depuis 2 mois,
37:07 Utopia 56 pour ne pas la citer,
37:10 où il n'y avait pas d'eau, pas d'électricité,
37:12 on les installe là, c'est digne ça ?
37:14 - Non.
37:15 - Et alors on leur dit quoi à cette association ?
37:17 - On leur dit que ce n'est pas bien.
37:19 - C'est la gauche, on leur dit que ce n'est pas bien.
37:21 - Mais ce n'est pas la gauche.
37:22 - Ce n'est pas bien les gars, vous êtes des méchants torsionnaires.
37:24 - Ce n'est pas le problème des associations,
37:25 c'est le problème de l'Etat.
37:26 Excusez-moi, l'association, une fois de plus,
37:28 vous faites diversion sur les associations.
37:30 - Non, je ne fais pas diversion, monsieur Coubert.
37:32 - Donc là vous faites une diversion sur le discours.
37:34 - Mais concrètement, vous dites qu'il faut réformer,
37:37 il faut tout chambouler sur le droit d'asile.
37:39 - Bien sûr.
37:40 - Ou bien on dit les choses clairement.
37:41 - Il faut arrêter d'être naïf.
37:43 - Il nous reste 6 minutes.
37:45 - Oui, mais je voudrais insister sur un point.
37:47 Ou bien on décrète clairement au niveau européen
37:49 qu'on n'a pas les moyens d'intégrer
37:52 et de s'occuper de ces personnes qui demandent le droit d'asile,
37:55 qui en plus on sait qu'il y a des demandes abusives,
37:57 auquel cas on revoit les taxes fondamentaux sur le droit d'asile,
38:00 on est moins généreux et on l'assume.
38:02 - On va aller jusqu'au bout de la nuit.
38:04 - Affaire Lola, drame d'Annecy, récupération ou non,
38:07 ce qui est très intéressant c'est qu'on est en train de vivre la même séquence,
38:10 drame national, des politiques qui veulent très rapidement proposer...
38:16 - Beaucoup trop rapidement.
38:17 - Attendez.
38:18 Qui veulent proposer des solutions en disant "il faut une révolution,
38:22 il faut que ça change" et qui pointent des responsabilités,
38:24 du moins des failles, et la majorité ou certains responsables politiques
38:28 qui répondent "récupération, ce n'est pas le moment".
38:31 On va d'ailleurs écouter Elisabeth Borne, c'était ce midi,
38:33 elle a dit la même chose.
38:35 - Je ne sais pas si ça m'a surpris, en tout cas vous voyez,
38:39 je pense qu'on a encore un temps d'émotion,
38:43 et je pense que vouloir tirer des enseignements généraux sur un fait
38:49 alors que l'enquête vient à peine de démarrer,
38:52 je pense que ce n'est pas forcément la bonne méthode.
38:55 Ce qui est très clair c'est qu'on a d'une part ce drame épouvantable,
39:00 par ailleurs on a effectivement cette question de l'immigration
39:04 qui préoccupe beaucoup de nos concitoyens,
39:06 et on n'a pas attendu évidemment ce drame pour vouloir agir.
39:10 - Vous avez dit "beaucoup trop tôt", donc récupération politique selon vous ?
39:14 - Oui, je pense qu'il y a un délai de décence.
39:16 Ça ne veut pas dire que quand il y a des drames de cette nature,
39:19 tous ceux que vous avez évoqués, qu'il n'y a pas des réflexions politiques à avoir.
39:22 Qu'au moment de l'Eulà, on pose des questions sur les OQTF
39:25 n'était pas à mes yeux un scandale.
39:27 Je pense simplement que quand je vois des politiques tweeter
39:30 dans l'heure qui suit, c'est-à-dire que vous avez rappel
39:33 que vous êtes dans la sidération, vous pensez qu'il y a des familles,
39:36 vous vous dites qu'à Annecy, il y a des mères et des pères de famille
39:40 qui ont leur enfant, leur bébé, qui vient de recevoir un coup de couteau,
39:44 qui est parti à l'hôpital.
39:46 Je trouve simplement qu'on peut avoir la décence d'attendre la fin de journée
39:50 et que la façon de s'exprimer ne consiste pas simplement
39:53 à être polémique au bout d'une heure.
39:55 Ça, ça me choque profondément.
39:57 Qu'il y ait des réflexions politiques ensuite, en étant un peu plus affroi,
40:01 c'est parfaitement normal.
40:03 - Très bien, M. Guibert. Mais je vais vous dire une petite chose.
40:06 L'affaire Lula est très symptomatique de ce qui se passe à chaque fois.
40:10 C'est-à-dire que l'affaire Lula, on est devant un drame
40:13 absolument épouvantable. Vous vous souvenez de cette gamine
40:16 dans quelle condition elle était assassinée ?
40:18 - Personne ne conteste ça, M. Le Maire.
40:20 - On nous dit pas de récupération politique.
40:22 - C'est ce que je vous ai dit. - Attendez, M. Guibert.
40:25 Alors on dépose des nounours, alors on dépose des fleurs,
40:28 alors on met des bougies, et puis on passe à autre chose.
40:31 Parce qu'on ne veut pas, justement, que le peuple réfléchisse
40:34 sur le fond au drame qui nous arrive.
40:36 Qu'est-ce qu'il nous reste de l'affaire Lula aujourd'hui ?
40:39 Quelques tweets et plus personne ne commente.
40:43 Où en est le procès, d'ailleurs ? On n'en sait absolument rien.
40:46 Donc à chaque fois, le pouvoir en place essaie de jouer l'émotion
40:51 des gens face à la réflexion politique en faisant déposer des bougies,
40:56 en faisant des cérémonies, en appelant une minute de silence,
40:59 et à chaque fois, la barbarie recommence.
41:02 C'est pas ça que je veux, M. Le Maire.
41:04 - Critique la volonté d'anesthésie du pouvoir en place,
41:06 je peux vous suivre. Je dis simplement qu'il y a des questions
41:09 de décence dans la récupération politique.
41:12 Et franchement, j'ai lu des choses scandaleuses.
41:14 On en parlait tout à l'heure à propos de la tragédie d'Annecy.
41:17 Je trouve ça scandaleux, je trouve ça un peu icœurant.
41:20 Donc je trouve qu'on doit poser des questions politiques,
41:23 comme on l'a fait tout à l'heure, à propos du droit d'asile
41:26 en France et en Europe. C'est pas de la récupération politique.
41:29 C'est de dire, à un moment donné, le système d'asile en Europe,
41:33 il est complètement bouché et on n'arrive plus à faire face.
41:38 Mais ça, c'est pas de la récupération politique,
41:40 c'est de la réflexion politique.
41:42 - Il y a eu un moment, pardonnez-moi, sur l'affaire, par exemple,
41:45 Adam Traoré ou sur l'affaire Théo ?
41:48 - Oui, où François Hollande s'était précipité au chevet de cet individu.
41:53 - Je sais pas.
41:55 - Là, il n'y avait pas de récupération politique.
41:58 - Moi, j'ai aucun problème à vous dire.
42:00 - Vous avez raison. Ça, c'est pas de la récupération politique
42:03 de François Hollande et de la gauche.
42:05 - C'est tout aussi condamnable.
42:07 Et puis sur la famille Traoré, il y aurait vraiment beaucoup à dire.
42:10 Et je pense qu'il y a un certain nombre de gens, un peu trop tardivement,
42:13 qui ont fini par comprendre sur la famille Traoré.
42:15 On pourrait développer sur ce sujet.
42:17 - Il y a énormément de réactions.
42:19 - Oui, enfin, à droite, il n'y a pas toujours eu de réaction.
42:21 - Il y a énormément de réactions sur les réseaux sociaux.
42:23 On nous dit "mais c'est faux, ils reviennent sur l'affaire China".
42:25 Marine Le Pen a également réagi sur la condamnation démentielle de son assassin.
42:28 Ah oui, il y a eu des réactions politiques, quelques-unes, pas suffisamment.
42:31 - Ce qui est étonnant sur l'affaire China, c'est qu'il n'y ait que des membres
42:33 du Rassemblement National de la famille nationaliste qui réagissent.
42:36 Alors qu'à droite, non plus...
42:38 - Si, Éric Cetis, je crois, a réagi.
42:40 - Oui, on parlait des féministes de droite tout à l'heure.
42:42 - J'ai pas vu de tweet de Sandrine Rousseau, de Jean-Luc Mélenchon.
42:45 D'ailleurs, j'ai remarqué un truc très intéressant.
42:48 - Oui. - Emmerick Caron.
42:50 - Vous avez vu des tweets de Valérie Pécresse ou de Rachid Alhambri ?
42:53 - Non, Emmerick Caron a salué l'acte de Henry.
42:56 Vous savez, l'acte héroïque de Henry.
42:58 Mais aller chercher des réactions politiques de gauche qui saluent l'acte de Henry,
43:03 je crois... alors je peux vraiment me tromper, peut-être que je me plante.
43:06 - Mais il y a pire que ça. - Mais je crois que Jean-Luc Mélenchon,
43:08 Sandrine Rousseau, etc. - Vous avez vu le papier de Daniel Fidelman
43:10 - Hop, hop, hop, allez ! - Mais c'est un scandale.
43:12 - Il nous reste une minute. Dernière question.
43:14 Et on va essayer d'avoir un peu de légèreté après ces actualités extrêmement lourdes.
43:19 Novak Djokovic, le plus grand tennisman de l'histoire.
43:22 On revoit sa victoire, nouvelle victoire à Roland-Garros face à Kasper Rude.
43:30 Il est désormais seul sur le trône, non pas le trône de fer,
43:35 mais sur le trône du tennis et de l'histoire du tennis,
43:38 il vient de remporter son 23ème Grand Chlem, victoire 7-6, 6-3, 7-5.
43:44 Cette image est quand même assez belle. - Oui, bien sûr.
43:50 - Troisième Roland-Garros et il redevient numéro un mondial.
43:54 Alors là, est-ce que c'est le plus grand ?
43:56 Est-ce que c'est le plus grand dans cette génération dorée qui a quand même fait des rêves et nadal ?
44:01 - Bah oui. - Oui ?
44:02 - Bah oui. - Cette génération-là, oui.
44:04 - Et dans l'histoire du tennis ?
44:06 - Bah quand vous avez les 23 titres du Grand Chlem, ça veut dire qu'il y a 4 Grands Chlems.
44:11 - Oui. - OK ?
44:12 Donc ça veut dire qu'il a gagné en moyenne 5 fois chacune des levées de ces 4 Grands Chlems.
44:16 C'est absolument dément.
44:18 Vous savez, c'est un type qui a peur de rien, Djokovic,
44:20 qui prend des positions politiques, qui est un patriote pro-serbe,
44:24 il a le droit de l'être, ça choque beaucoup de gens.
44:26 - Il en a fait sur Kosovo il y a 3 ans. - Oui, il a fait, il a fait, il a fait.
44:29 Et qui est montré du doigt aussi par une partie du gouvernement de gauche.
44:32 - Kosovo, pas serbe. - Vous savez, parce qu'on dit qu'il est pro-serbe.
44:34 - Kosovo, pas serbe. - Vous le voyez.
44:36 - Le vax, la question des vaccins.
44:38 Bon, c'est le plus grand, le plus grand que Fédérale ?
44:40 - Non, pour moi, Maquénot et Connors sont en dépassant.
44:44 - Connors, OK.
44:46 Il me manque du temps pour vous raconter une anecdote.
44:49 J'ai vécu avec Novak Djokovic.
44:51 Mais là c'est terminé.
44:53 Bah non, j'ai pas le temps. Parce que là, dans un instant, c'est ça se dispute.
44:55 A 20h, je le dis, émission exceptionnelle,
44:57 puisque Didier Raoult sera sur le plateau de face à Rioufol.
45:00 Invité d'Yvan, Rioufol, Didier Raoult, qui va répondre aux accusations.
45:05 Merci à Aurélie Loukano, à Geoffrey Gonard et à Martin Mazur,
45:10 qui ont préparé ces deux heures avec moi.
45:12 Merci à toutes les équipes techniques en régie et puis en coulisses.
45:15 Je vous raconterai cette petite anecdote avec Novak Djokovic.
45:18 C'était un plaisir.
45:19 À tout de suite pour l'édition, pour ça se dispute.
45:21 Et puis à 20h, Didier Raoult.
45:23 Out.
45:23 *Bruit de coup de feu*

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