Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:06Toutes les recettes qu'imagine Bercy pour faire voter le budget sont toutes les solutions qui ne marchent pas depuis 40 ans.
00:00:15Il faudrait travailler plus, Bercy imagine de travailler moins.
00:00:19Rétablissement de l'info sur la fortune, ce qui n'a jamais marché, augmentation de la flat tax,
00:00:25dividendes taxés à 32, 33 ou 35%, les entreprises seront contentes.
00:00:29On ne ferait plus d'économies dans les collectivités locales, etc.
00:00:33Et tout ça pourquoi ? Pour séduire la gauche, éviter une censure et objectif final que M. Bayrou reste à Matignon.
00:00:41La France, on s'en fiche. Réduire le train de vie de l'État, ce n'est pas le problème.
00:00:46Baisser les impôts, les charges pour les entreprises, on verra ça un autre jour à la Saint-Glin-Glin.
00:00:52Réduire l'impôt sur le revenu pour les particuliers dans un pays qui est le plus taxé au monde, vous n'y pensez pas.
00:00:57Non, une seule chose compte, j'y suis, j'y reste, je suis prêt à tout pour garder ma voiture à cocarde.
00:01:05Ma cassette, ma cassette, disait Arpagon, Matignon, Matignon, dit M. Bayrou.
00:01:11Tout ça est désolant, entre tambouille, magouille, embrouille, la France est au bord du gouffre et elle s'apprête à faire un grand pas en avant.
00:01:21Il est 9h01, Chana Lester.
00:01:35Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:37L'apocalypse en Californie, les incendies les plus dévastateurs de l'histoire de l'État américain sont toujours incontrôlables ce matin.
00:01:44Au moins 10 personnes sont mortes selon le tout dernier bilan.
00:01:47400 renforts militaires sont attendus dans les prochaines heures et ils devront se battre contre des conditions météo défavorables.
00:01:54Aujourd'hui encore, les rafales de vent pourraient aggraver les incendies en cours et même créer de nouveaux foyers.
00:02:00Un influenceur algérien a été expulsé puis raccompagné en France.
00:02:05Il avait été interpellé à Montpellier après avoir diffusé des messages de haine sur les réseaux sociaux.
00:02:11Il est arrivé en Algérie hier, sauf que les autorités algériennes ont refusé de l'accueillir.
00:02:16Il est donc revenu en France dans la foulée via un vol Alger-Paris.
00:02:20Il a été conduit au cras de Ménil-Hamelot en Seine-et-Marne.
00:02:24A ce stade, on ne connaît pas encore les motifs du refus de l'Algérie.
00:02:28Les motos auront le droit de circuler entre les voitures dans les embouteillages à partir de demain.
00:02:34C'était déjà le cas grâce à une phase de test.
00:02:37Mais demain, la circulation interfile entre officiellement dans le code de la route.
00:02:41Parmi les règles imposées aux motards, il ne faut pas dépasser les 50 km heure.
00:02:45Interdiction de doubler une autre moto dans l'interfil.
00:02:48Et faut-il le préciser, c'est autorisé seulement si l'espace est suffisant.
00:02:52Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:02:55Merci Chana Lusso. Vous avez passé un excellent week-end.
00:02:58Parce que vous vous levez tôt le matin pour arriver ici.
00:03:00Vous arrivez vers 1h-2h du matin.
00:03:02Je me lève à 1h du matin et j'arrive à 2h30 à la rédaction.
00:03:05Eh bien écoutez, vous allez pouvoir vous reposer.
00:03:08Rachel Khan est avec nous. Bonjour chère Rachel.
00:03:11Jenny Bastier est là.
00:03:12Alain Jacubovit, ça me fait plaisir de vous revoir entre 9h et 10h sur cette antenne.
00:03:18Ça va bien ? Bonne année.
00:03:20Bien sûr. Merci. Vous êtes toujours le bienvenu, bien évidemment.
00:03:24André Valigny, avocat, conseiller départemental.
00:03:27J'aurais une petite surprise pour vous.
00:03:28Peut-être que vous allez vous reconnaître dans une image d'archive que j'ai trouvée.
00:03:31Et puis Thomas Bonnet est avec nous.
00:03:34Brigitte Macron a parlé ce matin.
00:03:35C'est la deuxième fois qu'elle parle de son mari.
00:03:37Elle avait parlé sur TF1.
00:03:39C'est assez étonnant qu'elle reparle quasiment pour dire la même chose.
00:03:43Donc là, on est vraiment dans un message politique, me semble-t-il.
00:03:46Et je voulais vous la faire écouter, Brigitte Macron.
00:03:49Tout d'abord, le président ira au bout.
00:03:51Elle l'avait dit à TF1, elle l'a redit sur RTL.
00:03:53Il n'a aucune raison de ne pas aller jusqu'au bout.
00:03:57Mais il l'a dit lui-même.
00:03:59Et je ne sais pas pourquoi, quel intérêt ont les gens,
00:04:06je pense qu'il y a un intérêt à véhiculer sans arrêt cela.
00:04:09À mettre ça dans la tête des autres.
00:04:12Puisque lui, il ne l'a pas du tout dans la tête, je peux vous le garantir.
00:04:14Le paradoxe, c'est qu'elle-même, en en parlant, remet une pièce dans la machine.
00:04:17C'est toujours difficile d'ailleurs à communiquer dans ces cas-là.
00:04:22Est-ce qu'il faut en parler, ne pas en parler, etc.
00:04:24Est-ce que d'une certaine manière, elle affaiblit pas un peu le président
00:04:26en prenant deux fois la parole ?
00:04:28C'est-à-dire qu'une fois, l'opération piège jaune, on pouvait comprendre.
00:04:31Là, on est dans une opération de communication politique en effet.
00:04:33On se demande si ce n'est pas, d'une certaine manière, une façon d'affaiblir le président.
00:04:37Parce qu'elle parle à sa place, lui n'est plus vraiment en mesure de répondre aux questions.
00:04:41Je m'interroge, je ne sais pas.
00:04:42C'est-à-dire qu'à partir de...
00:04:43Là où c'est piégeux, c'est que si elle venait sur ce plateau, je poserais les mêmes questions.
00:04:47Nous sommes d'accord.
00:04:48Donc elle ne fait que répondre à des questions qu'on lui pose.
00:04:51Mais si elle venait là, je dirais, est-ce que le président va aller jusqu'au bout ?
00:04:54Puisque certains demandent qu'il n'y aille pas.
00:04:56Ce n'est pas une question d'intérêt d'ailleurs.
00:04:58Ce n'est pas que les uns ou les autres ont intérêt.
00:05:00C'est simplement que certains demandent à ce qu'il s'en aille.
00:05:03Donc le journaliste pose évidemment une question.
00:05:05Monsieur Mélenchon souhaite que le président démissionne.
00:05:07Est-ce qu'il ira jusqu'au bout ?
00:05:09Voilà.
00:05:10C'est comme ça que ça se passe.
00:05:12Mais à partir du moment où elle va sur un plateau, évidemment, on va lui parler de ça.
00:05:15Moi, je trouve que c'est une femme d'un grand courage, d'une grande dignité.
00:05:19Ce qu'elle a dit sur notamment le journal Le Monde et les propos rapportés,
00:05:23j'ai trouvé ça excellent.
00:05:25Je partage votre avis.
00:05:27Je pense que Mme Macron est dans le jeu d'Emmanuel Macron.
00:05:32C'est sans doute la carte la plus forte de tout son jeu.
00:05:36Moi, je ne partage pas votre avis.
00:05:37Je pense que Mme Macron participe avec ce genre d'intervention à la pipolisation.
00:05:42André Vallini.
00:05:43À la pipolisation de la vie politique.
00:05:45Ça n'a pas commencé avec Macron.
00:05:47Ça a commencé bien avant.
00:05:48Je crois que ça a commencé avec Nicolas Sarkozy.
00:05:51Ça s'est poursuivi avec Hollande dans des conditions rocambolesques.
00:05:55On le sait.
00:05:56Ce n'est pas exactement la même chose, si vous permettez.
00:05:58Ce n'est pas exactement la même chose.
00:06:00Vous avez un président qui, effectivement, partait le soir sur son scooter voir son ami
00:06:06alors qu'il avait une autre femme à l'Élysée.
00:06:08Et vous faites la comparaison avec Nicolas Sarkozy qui s'est marié à l'Élysée.
00:06:13Mais tout ça, c'est de la pipolisation.
00:06:14Non, ce n'est pas la même chose.
00:06:16Il a le droit de se marier.
00:06:18Il a le droit de se marier.
00:06:20Les gens ont élu un président.
00:06:21Ils n'ont pas élu une première dame.
00:06:22On met de Gaulle hors catégorie.
00:06:24Mais est-ce que vous imaginez Mme Pompidou, Mme Giscard d'Estaing ou Mme Mitterrand
00:06:28parler de leur mari comme ça ?
00:06:29Ce que vous dites, je peux vous apporter la contradiction.
00:06:33Giscard est venu en 1975 présenter ses voeux avec Anne Emon.
00:06:37Est-ce qu'elle a parlé ?
00:06:38Oui, bien sûr qu'elle a parlé.
00:06:40Elle a dit bonne année.
00:06:41Elle a parlé.
00:06:44Elle a dit Anne Emon est venue avec moi.
00:06:46Elle était au coin du feu.
00:06:48Mais c'est l'opération piège jaune.
00:06:50Écoutez, franchement, la pipolisation depuis Jackie Kennedy.
00:06:53On sait bien que les femmes de présidents comptent.
00:06:56Michelle Obama compte.
00:06:58Qu'est-ce que vous voulez ?
00:06:59Je dis Mélania Trump.
00:07:00Trump, c'est le monde d'aujourd'hui.
00:07:06Là, je n'y vois pas un signe de pipolisation.
00:07:08Non, je n'y vois pas un signe de pipolisation.
00:07:10Maintenant, je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:07:12La parole est ouverte.
00:07:14Peut-être qu'on a un problème générationnel avec mon confrère.
00:07:17On a sans doute une vision peut-être un peu différente.
00:07:19Moi, je trouve ça un peu absurde.
00:07:21Je le dis aussi.
00:07:22Je ne vois pas l'intérêt.
00:07:24Monsieur Macron n'a pas besoin de Missy de Minnissy.
00:07:27S'il a à dire des choses, s'il a à parler au français,
00:07:31qu'il parle au français.
00:07:32Il n'a pas besoin de son épouse pour le faire.
00:07:34En plus, dans un contexte qui est compliqué,
00:07:36ce couple est compliqué.
00:07:37Notre histoire est compliquée.
00:07:39On a l'impression effectivement pour certains
00:07:41qu'elle vient au secours de son mari.
00:07:44Mais dans une histoire un peu complexe.
00:07:46Tout ça, franchement, on n'en a pas besoin.
00:07:49Ce couple est compliqué.
00:07:50Qu'est-ce que vous appelez ce couple-là ?
00:07:51Ce qu'il veut dire par là, je pense, Alain,
00:07:53c'est qu'il y a une différence d'âge qui fait
00:07:55qu'elle se comporte un peu de façon maternelle
00:07:57à l'égard de son mari.
00:07:58Certains peuvent le penser.
00:08:00Si on pouvait éviter...
00:08:02C'est un constat.
00:08:04Si vous voulez éviter les sujets, n'en parlons pas, Pascal.
00:08:07C'est une façon effectivement d'éviter.
00:08:11Il n'y a pas besoin d'avoir une différence d'âge
00:08:13pour que les hommes, parfois, aient le soutien de leur femme.
00:08:16Absolument.
00:08:18Et heureusement.
00:08:20Il ne s'agit pas d'un président de la République, Pascal.
00:08:23Il y a une légère différence.
00:08:26Le vrai fonceau du sujet, Pascal,
00:08:28et je pense qu'elle est sincèrement affectée
00:08:29par l'impopularité de son mari,
00:08:30c'est que l'impopularité d'Emmanuel Macron
00:08:32est aujourd'hui catastrophique.
00:08:33Vous avez vu qu'il y a un sondage
00:08:34qui est sorti dans les échos
00:08:36qui montre qu'il a passé la côte des 20%.
00:08:38Il était à 18% d'opinion favorable.
00:08:40Ça n'était jamais arrivé.
00:08:41Il y en a 70% qui souhaitent qu'il démissionne.
00:08:45C'est très inquiétant.
00:08:47C'est très important.
00:08:50Effectivement, je pense qu'elle souffre elle-même
00:08:54de voir son mari souffrir.
00:08:57Mais est-ce qu'on a besoin d'étaler ça
00:08:59auprès des Français, via les médias ?
00:09:01C'est le sujet.
00:09:02C'est le sujet, c'est pour ça qu'on en parle.
00:09:03Deuxième passage que je vous propose d'écouter,
00:09:06c'est Marine Lenson,
00:09:08le deuxième passage de « La solitude du Président ».
00:09:13Un Président, par essence, est seul.
00:09:15Et je le mesure depuis qu'il est Président.
00:09:18Même s'il est très entouré,
00:09:20à un moment donné,
00:09:22c'est à lui de prendre des décisions.
00:09:25Et la décision, parfois, elle se prend seule.
00:09:27Une solitude qui lui pèse ou pas ?
00:09:29Vous le diriez comme ça ?
00:09:31Alors Emmanuel ne se plaint jamais.
00:09:33Vous avez dit il y a quelques jours
00:09:35qu'il était meurtri par l'éthique.
00:09:37Je le sens, extrêmement blessé.
00:09:38Blessé ?
00:09:39Je le sens.
00:09:40Pourquoi ?
00:09:41Vous imaginez ce taux de violence que vous prenez ?
00:09:45Moi, les rares fois où je vais sur les réseaux,
00:09:49je n'imaginais même pas
00:09:51qu'on arrivait à dire des phrases pareilles
00:09:54à des personnes dont on ne sait rien,
00:09:56qu'on ne connaît pas ou qu'on croit connaître.
00:09:58Et comment peut-on assassiner,
00:10:01verbalement, des gens comme ça ?
00:10:04Je ne comprends pas.
00:10:06Non, mais Mme Macron,
00:10:08là, en revanche, elle découvre le Pérou à Orléans.
00:10:10Elle découvre la haine.
00:10:12Elle découvre qu'elle lise
00:10:14lorsque, en 1792,
00:10:17on se baladait avec la tête de Mme Lamballe
00:10:20au bout d'une pique.
00:10:21La violence.
00:10:22Les gens sont horribles, parfois, en meute, notamment.
00:10:25Horrible, ce qu'ils disent, c'est horrible.
00:10:27C'est la nature humaine.
00:10:28Mais en revanche,
00:10:29là où il est responsable, Emmanuel Macron,
00:10:31c'est qu'il ne vient jamais s'exprimer.
00:10:33Il ne vient jamais.
00:10:35Il n'est jamais venu ici en 7 ans.
00:10:37Il ne veut pas écouter.
00:10:38Il fait des interviews uniquement
00:10:40en prenant tout l'espace et en n'écoutant pas.
00:10:43Donc, qu'il vienne sur ce plateau,
00:10:44et ça ira mieux pour lui.
00:10:46Je le sais.
00:10:47Je le sais.
00:10:48Ça ira mieux pour lui.
00:10:49Il pourra s'expliquer.
00:10:50Vous avez raison, c'est une solide.
00:10:51Mais bien sûr.
00:10:52Il entretient.
00:10:53Mais il entretient.
00:10:54Il ne veut pas le lander.
00:10:55Il n'est pas assez conseillé.
00:10:56Il ne vient pas sur les plateaux
00:10:57où il serait confronté à des questions
00:10:58auxquelles il n'est pas l'habitude d'être confronté.
00:10:59Et j'ai aussi l'impression
00:11:00que Brigitte Macron,
00:11:01comme sans doute son mari Emmanuel Macron,
00:11:02ne comprennent pas pourquoi il est si impopulaire.
00:11:04On a l'impression que ça leur échappe
00:11:05les raisons profondes.
00:11:06En fait, il dit...
00:11:07Un lien distendu entre le Français et le président.
00:11:09Eugénie Bastier.
00:11:10Une autre phrase qu'elle a dite
00:11:11dans cette interview
00:11:12que j'ai trouvée assez déconnectée,
00:11:13elle a dit
00:11:14« Quand je vais à l'étranger,
00:11:15tout le monde me dit que la France
00:11:16est un pays de cocagne.
00:11:17On a la santé.
00:11:18On a l'éducation. »
00:11:19Et ça fait un peu, effectivement, déconnecté
00:11:20parce qu'on sait qu'en France,
00:11:21il y a quand même un déclassement
00:11:22d'une partie de la population.
00:11:24Les Gilets jaunes l'ont montré
00:11:25qui ne sentent pas du tout
00:11:26que notre pays est un pays de cocagne.
00:11:27Et j'ai trouvé cette phrase
00:11:28assez maladroite
00:11:29et ne répondant peut-être pas
00:11:31au sentiment de déclassement profond
00:11:34qu'une partie de la population française vit.
00:11:37Alain Jacobovitz.
00:11:38Je voudrais relever
00:11:39le début de l'intervention
00:11:40de Mme Macron
00:11:41qui énonce un truisme.
00:11:42M. Macron est un homme seul.
00:11:44Oui.
00:11:45Tout homme appelé à prendre des décisions
00:11:47est un homme seul.
00:11:48À quelque niveau qu'il soit,
00:11:49moi, comme avocat,
00:11:51j'ai des décisions importantes
00:11:52à prendre.
00:11:53Et effectivement,
00:11:54je consulte
00:11:55et je prends la décision.
00:11:56Et effectivement,
00:11:57c'est le propre
00:11:58d'un homme ou d'une femme,
00:11:59bien sûr,
00:12:00appeler à avoir des responsabilités
00:12:02que d'être seul.
00:12:03C'est un truisme.
00:12:04Je veux dire,
00:12:05elle n'a pas à s'en plaindre.
00:12:06Oui.
00:12:07Mais oui.
00:12:08Je suis à la fois d'accord avec vous
00:12:09mais je pense que
00:12:10quand tu es président de la République,
00:12:11évidemment,
00:12:12tu ne peux faire confiance
00:12:13à personne.
00:12:14Voilà.
00:12:15Sauf à Brigitte Macron.
00:12:16Quand tu es Emmanuel Macron,
00:12:17tu ne peux faire confiance
00:12:18qu'à Brigitte Macron.
00:12:19Jacques Brel.
00:12:20Jacques Brel.
00:12:21Oui, mais bon,
00:12:22tu l'as voulu,
00:12:23Georges Dandin.
00:12:24Oui.
00:12:25Tu l'as voulu,
00:12:26Georges Dandin.
00:12:27Voilà, c'est ça.
00:12:28On ne peut pas se plaindre
00:12:29de ce qu'on a voulu.
00:12:30C'est toujours la même chose.
00:12:31Oui, elle a voulu.
00:12:32Je ne suis pas sûre.
00:12:33Écoutez,
00:12:34moi, je ne suis pas dans la tête.
00:12:35Jean disait qu'il ne voulait pas
00:12:36que je fasse un second mot.
00:12:37Troisième passage.
00:12:38Troisième passage.
00:12:39L'avenir.
00:12:40Ah non,
00:12:41elle a dit solution.
00:12:42Parce que vous voyez,
00:12:43c'est quand même une interview,
00:12:44c'est très étonnant.
00:12:45Elle a parlé de...
00:12:46Donc,
00:12:47il ne faut pas qu'on...
00:12:48Alors,
00:12:49il répond,
00:12:50elle ne vient pas.
00:12:51Mais Madame Macron peut venir.
00:12:52Ici,
00:12:53elle n'est pas venue non plus.
00:12:54Mais je préférerais Monsieur Macron.
00:12:55D'ailleurs,
00:12:56s'il nous écoute.
00:12:57Mais il devrait venir.
00:12:58Je lui ai dit,
00:12:59je le croise parfois.
00:13:00Maintenant,
00:13:01je vais pouvoir lui demander.
00:13:02Je vais lui demander 50 000 fois.
00:13:03Mais ça n'a pas de sens,
00:13:04ces interviews avec Emmanuel Macron.
00:13:05S'il venait...
00:13:06D'ailleurs,
00:13:07je propose que vous restiez là.
00:13:08Les interviews avec Emmanuel Macron,
00:13:09c'est très simple.
00:13:10Tu as trois minutes pour parler.
00:13:11Les trois premières.
00:13:12Après, c'est fini.
00:13:13Donc,
00:13:14après,
00:13:15il prend le plateau
00:13:16et t'es mort.
00:13:17C'est un président qui parle tout le temps.
00:13:18Ce n'est pas ça
00:13:19qu'on lui demande.
00:13:20Ce qu'on lui demande,
00:13:21c'est d'écouter.
00:13:22Donc,
00:13:23s'il venait ici,
00:13:24il n'aurait pas le droit de parler.
00:13:25Il l'écouterait.
00:13:26Mais c'est un formidable concept.
00:13:28Pourquoi c'est un formidable concept ?
00:13:29Parce que les gens,
00:13:30devant leur poste,
00:13:31vous diriez ce que les gens pensent.
00:13:34Et c'est pour ça
00:13:35que le président de la République,
00:13:36il devrait venir ici.
00:13:37Il devrait dire,
00:13:38je vais vous écouter.
00:13:39Et on aurait son visage qui écoute.
00:13:41Et en communication,
00:13:42ça serait formidable.
00:13:43C'est un président qui écoute.
00:13:45Il est venu écouter les Français.
00:13:46Vous.
00:13:47Parce que ce qu'il va dire,
00:13:49on le sait.
00:13:50C'est sûr que pour écouter les Français,
00:13:51il faut venir à CNews.
00:13:52C'est le seul moyen pour écouter les Français.
00:13:54Mais c'est...
00:13:55Bien sûr.
00:13:56Oui, absolument.
00:13:58C'est une voix.
00:13:59Vous, vous avez une voix.
00:14:00Vous entendez.
00:14:01Vous êtes sur le terrain.
00:14:02Vous n'êtes pas déconnectés.
00:14:03Et c'est ça.
00:14:04C'est pour ça que ça ne marche pas,
00:14:06Saccombe.
00:14:07Parce qu'il est plus fort que les autres.
00:14:09Donc, comme il est plus fort verbalement,
00:14:11il étale le plateau.
00:14:12Donc, les gens ne sont pas contents.
00:14:13Il ferme le truc.
00:14:14Il dit, il n'a rien compris.
00:14:15Voilà.
00:14:16Il nous explique la messe.
00:14:17Donc, il t'explique que la dissolution,
00:14:19ce n'est pas bien.
00:14:20Pour l'instant.
00:14:21Pour l'instant, dit-il.
00:14:22Pour l'instant.
00:14:23C'est-à-dire, il n'est peut-être pas mal un jour.
00:14:25Dans dix ans, ce sera bien, la dissolution.
00:14:27Ça n'a pas de sens.
00:14:28Si c'est tout de suite ou jamais.
00:14:30Une dissolution, ça marche tout de suite ou jamais.
00:14:32Ça n'a pas marché.
00:14:33Écoutons Mme Macron,
00:14:34l'avenir du président.
00:14:36La dissolution, pardon.
00:14:38La dissolution.
00:14:40J'ai suivi son raisonnement.
00:14:42J'ai suivi ses consultations.
00:14:43Je sais qu'il me tenait au courant
00:14:45des raisonnements successifs qu'il avait.
00:14:48Je sais qui il a et comment il a consulté.
00:14:51Ce n'est pas un coup de tête ?
00:14:52Pas du tout.
00:14:53Il n'a pas pris cette décision ?
00:14:54Pas du tout.
00:14:55Parce qu'on a beaucoup lu ça.
00:14:56On a beaucoup lu que certains de ses proches,
00:14:58les plus proches n'étaient pas au courant.
00:15:00Bien évidemment, ceux qui n'étaient pas au courant ne sont pas contents.
00:15:02Et ceux qui étaient au courant n'ont pas dit qu'ils l'étaient.
00:15:04Donc, on est dans la quadrature du cercle.
00:15:06Vous voyez ce que je veux dire ?
00:15:07C'est toujours pareil.
00:15:08Donc, tout le monde veut être au courant.
00:15:11Mais bon, il a consulté.
00:15:12Ça, je peux vous promettre qu'il a consulté.
00:15:14Pendant plusieurs semaines ?
00:15:15Oui.
00:15:16Oui.
00:15:17C'était une décision qu'il a mûrie.
00:15:19Et au bout d'un moment, il faut prendre la décision.
00:15:22Donc, il l'a prise.
00:15:23Et là, moi, je n'ai pas du tout voulu...
00:15:26Je n'interviens jamais.
00:15:28Vous ne dites pas que ce n'est pas une bonne idée ?
00:15:30Tu es sûr que c'est la bonne idée ?
00:15:32Je ne peux pas me permettre ça.
00:15:33Ce qu'elle dit est vrai.
00:15:3515 jours avant, moi, on m'a vendu qu'il allait dissoudre.
00:15:39Et on m'a dit pourquoi ?
00:15:41On m'a dit, voilà ce qu'on a vendu au président de la République.
00:15:44Le RN sera majoritaire.
00:15:46Et le président, pendant les deux ans, ira mieux.
00:15:50C'est un scénario qui a été pensé pendant 15 jours, trois semaines.
00:15:53Il se trouve que le RN n'a pas gagné.
00:15:55Donc, ça met tout le plan par terre.
00:15:57Mais tout ce qu'elle dit est juste.
00:15:58Ce n'est pas un coup de tête.
00:15:59Et en plus, on pensait que la gauche n'allait pas réussir à se réunir aussi vite.
00:16:03Alors qu'elle l'a réussi.
00:16:04Exactement.
00:16:05Donc, en fait, les stratèges qui ont pensé ça se sont trompés.
00:16:09Comme toujours, d'ailleurs, ou souvent.
00:16:11Le plan allait plutôt se dérouler correctement jusqu'à ce que Gabriel Attal intervienne, en fait.
00:16:16Parce que s'il n'y a pas le barrage républicain entre les deux tours,
00:16:19éventuellement, le RN pouvait avoir une majorité, même une courte majorité.
00:16:21Et c'est ça qui a été vendu à Emmanuel Macron.
00:16:23Parce que son intention, il pense à lui quand il dissout.
00:16:27C'est de se... Pardonnez-moi, ce terme est très trivial.
00:16:30De se rebecter, lui.
00:16:32C'est pour ça.
00:16:34Et il dit, on va mettre...
00:16:35En fait, ce qu'on lui dit, ce que lui dit un homme,
00:16:38vous ne pouvez pas être le président de la République qui accueillera Marine Le Pen dans deux ans.
00:16:42C'est impossible.
00:16:43Là, c'est une phrase qui est un déclencheur pour Emmanuel Macron.
00:16:46À partir de ce moment-là, il dit, on dissout.
00:16:48On donne le RN pendant deux ans.
00:16:50Et dans deux ans, Mme Le Pen n'entre pas à l'Elysée.
00:16:54C'est ça, la stratégie.
00:16:55Faut pas qu'on nous raconte de salades.
00:16:57C'est ça.
00:16:58Et ça, ça n'a pas marché.
00:16:59Ce qui n'était pas une mauvaise stratégie pour lui, d'ailleurs.
00:17:02Gabriel Attal ne voulait pas être celui qui donne les clés de Matignon à Jordan Bardella.
00:17:05Donc, c'est pas du tout un coup de tête.
00:17:07Mais ça n'a pas marché.
00:17:08Alors, évidemment, aujourd'hui, ils ne peuvent pas dire ce que je dis là.
00:17:10Ils rétropédalent.
00:17:11Oui, parce que cette stratégie ne sera jamais dévoilée et est indicible.
00:17:15Parce que dire qu'on a fait ça pour que le RN arrive au pouvoir.
00:17:18Bien sûr.
00:17:19Pour les disqualifier.
00:17:20Bien sûr.
00:17:21Indicible.
00:17:22Et jamais, jamais, les cercles macronistes ne la mettront.
00:17:23Mais moi, je suis d'accord avec vous.
00:17:24Mais c'est exactement ça.
00:17:25Puisque nous, on me l'a...
00:17:26À moi, on me l'a...
00:17:27J'ai fait un déjeuner un jour avec quelqu'un qui me l'a dit à des proches.
00:17:31Donc, faut pas qu'on me raconte de salades.
00:17:33On me l'a dit à moi.
00:17:35Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:17:37Il y avait un témoin dans ce déjeuner.
00:17:39Donc, on était très étonnés.
00:17:41Donc, ça s'est passé comme ça.
00:17:42Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:17:43C'est très mitterrandien comme scénario.
00:17:46Oui.
00:17:47Alors là, le mot que vous venez de dire, cet adjectif-là, renvoie effectivement à
00:17:52l'entourage du président de la République où l'influence mitterrandienne existe.
00:17:57C'est vrai.
00:17:58Et chacun aura son prix.
00:17:59Est-ce qu'il y a un dernier passage de Brigitte Macron ?
00:18:02Sur l'avenir du président.
00:18:03Écoutons.
00:18:04C'est BRP.
00:18:06Non, parce qu'il n'y pense pas pour l'instant.
00:18:08Il est tellement occupé.
00:18:10Je pense qu'il faut du temps pour se projeter dans une situation.
00:18:14Surtout après autant d'adrénaline.
00:18:16Donc, je pense qu'il y aura un sas de décompression.
00:18:19Là où je suis.
00:18:20Je ne suis pas une grande psychologue.
00:18:21Mais je pense qu'il va avoir besoin d'arrêter un peu de travailler pour voir un petit peu.
00:18:26Il a déjà beaucoup écrit.
00:18:29Peut-être un jour va-t-il publier.
00:18:32Je ne sais pas vers quoi il va s'orienter.
00:18:34T'arrêter un peu, pour prendre du recul, arrêter la politique ou pas ?
00:18:38Je voudrais qu'il arrête un peu de travailler.
00:18:40Parce qu'il travaille tout le temps.
00:18:42Mais arrêter la politique ou pas ?
00:18:44Je n'ai pas à dire ce que je souhaite.
00:18:46C'est lui.
00:18:47Vous avez hâte d'être en 2027 ou pas ?
00:18:49Vous le diriez comme ça Brigitte Macron ?
00:18:51Je vous pose la question Amandine.
00:18:52Peut-on arrêter la politique ?
00:18:54Et quels sont les hommes politiques que vous connaissez qui l'ont arrêté la politique ?
00:18:58Moi, ce que je connais, dans leur tête, ça n'est pas réglé.
00:19:02Non, mais ils pensent qu'il y a une chose, Emmanuel Macron, c'est revenir dans 5 ans.
00:19:05C'est tout.
00:19:06Ils ne pensent qu'à ça.
00:19:07Et ça, on peut le comprendre.
00:19:09Mais je vais vous dire, c'est très intéressant ce qu'a dit Mme Macron.
00:19:12Parce qu'elle pose aussi le problème des gens qui travaillent tout le temps.
00:19:15Et à un moment, c'est peut-être contre-produit.
00:19:17Je crois que Nicolas Sarkozy avait dit un jour, un président, ça dort.
00:19:21Ben oui, un président, ça doit dormir de temps en temps.
00:19:24En fait, ça ne peut pas être comme ça, on éveille toujours et tout le temps.
00:19:27Parce que personne n'est un surhomme.
00:19:29Et qu'il y a aussi un rapport à soi-même qu'a Emmanuel Macron.
00:19:33Mais là, vous touchez l'ADN des uns et des autres.
00:19:35Vous ne pouvez pas reprocher à un homme d'être ce qu'il est.
00:19:37Mais effectivement, la phrase, elle m'avait amusé de Nicolas Sarkozy.
00:19:40Il avait dit, un président, ça dort.
00:19:42Il y a un mythe pour le fait qu'il dormait peu, Emmanuel Macron, qu'il avait besoin de peu de sommeil.
00:19:45C'est un mythe qui a été entretenu dans les médias pendant des années.
00:19:48Mais c'est une réalité.
00:19:49Il est fait d'un bois différent de tous les autres hommes.
00:19:52Mais j'ai envie de dire, à l'arrivée, si tu n'es pas efficace, ça sert à quoi ?
00:19:55Tu dois être aussi intelligent si tu n'es pas efficace.
00:19:59Bon, voilà ce qu'on pouvait dire ce matin.
00:20:02Il a beaucoup de chance d'avoir Brigitte Macron à ses côtés.
00:20:06Oui, mais ça, on pourrait le dire de beaucoup d'hommes.
00:20:08Ah bon, ben oui, je suis d'accord avec vous.
00:20:11Je suis persuadé que les hommes qui sont autour de cette table
00:20:14sont persuadés aussi d'avoir auprès d'eux une femme qui…
00:20:18Je confirme.
00:20:19Voilà, qui compte.
00:20:21Je confirme aussi.
00:20:22Voilà.
00:20:23Puisqu'il faut le confirmer.
00:20:25Mais non, mais c'est important.
00:20:26Ben oui.
00:20:27Non, mais ce qui est paradoxal, c'est que la dissolution était censée redonner de l'air à Emmanuel Macron
00:20:31en peut-être faisant glisser l'impopularité sur le gouvernement et sur le Premier ministre.
00:20:34Et c'est l'inverse qui se passe.
00:20:35On voit qu'il y a des ministres, par exemple Bruno Retailleau, qui prennent en popularité
00:20:39et que le Président est en train de dégringoler de façon inédite dans les sondages.
00:20:43Et ça, il n'a pas trouvé la parade pour le moment.
00:20:45Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ce matin.
00:20:47L'autre sujet du jour, c'est l'influenceur algérien Doualem qui a été expulsé jeudi,
00:20:51renvoyé en France par les autorités algériennes.
00:20:53Il a 69 ans, est arrivé dans la soirée à Roissy.
00:20:55Donc c'est effectivement un camouflet.
00:20:57Il a ensuite été placé dans le centre de rétention administrative de Mény-Lameleau.
00:21:00Et je ne sais pas ce qu'on va faire de cet homme.
00:21:02Voyez le sujet d'Alice Sommerer.
00:21:07L'influenceur algérien Doualem, de son vrai nom Boualem N, a été reconduit sur le sol français.
00:21:13Alors qu'il avait été renvoyé sur le sol algérien pour appel à la violence en ligne,
00:21:18le pays lui a refusé l'entrée et l'a même interdit de territoire.
00:21:22Une situation complexe qui pourrait avoir de lourdes conséquences.
00:21:26C'est clairement aujourd'hui, c'est quasiment une guerre ouverte diplomatique entre Paris et LG.
00:21:33Puisque déjà dans le temps, l'Algérie on le sait,
00:21:36refusait quasiment systématiquement de laisser passer consulaires
00:21:39nécessaires à l'expulsion des Algériens vers leur pays.
00:21:46Et là maintenant, simplement, ils les refoulent quand on arrive à les expulser.
00:21:51Hier soir, son avocate indiquait ne pas connaître les motifs de ce refus d'entrée sur le territoire algérien.
00:21:56Pour l'heure, des négociations devraient être engagées entre le gouvernement algérien et français
00:22:01afin de négocier un laisser-passer consulaire.
00:22:04Gilbert Collard a tweeté, l'influenceur Doualem expulsé vers l'Algérie a été refoulé par son pays.
00:22:10Il est de retour en France. On attend quoi pour dénoncer tous les accords ?
00:22:13Vous avez entendu le carillon d'Europe 1.
00:22:15C'est vrai que nous avons consacré beaucoup de temps à Brigitte Macron.
00:22:18On est un poil peut-être en retard.
00:22:20Mais c'est le plaisir de saluer notre camarade Monsieur Hill,
00:22:25qui fait des audiences magnifiques sur Europe 1
00:22:27et qui a cette tranche de plus en plus écoutée de culture, culture, média.
00:22:32Mais la vôtre aussi, j'ai vu, Pascal Praud et vous, ça monte en flèche.
00:22:36Je ne sais pas si c'est grâce à votre nouvelle coiffure, Pascal,
00:22:39mais il se passe quelque chose.
00:22:43Mais je n'ai pas de nouvelle coiffure du tout.
00:22:46Vous avez qui comme invité ce matin ?
00:22:51Ce matin, on va débattre des programmes de l'année 2025
00:22:54avec deux experts médias.
00:22:56Les programmes ? Les programmes télé ?
00:22:58Les programmes télé. Qu'est-ce qui va marcher ?
00:23:00Qu'est-ce qui risque d'avoir plus de mal ? On va en parler.
00:23:02Ça va être intéressant. Merci en tout cas, Thomas Hill.
00:23:05Il nous reste une minute.
00:23:07Je citais Gilbert Collard.
00:23:09Qu'est-ce qu'on attend pour dénoncer les accords ?
00:23:13Il faut le faire.
00:23:15On est en train d'un bras de fer avec l'Algérie.
00:23:17Maintenant, ça suffit.
00:23:19Nous sommes humiliés par cette dernière décision.
00:23:22Il faut aller maintenant vers l'épreuve de force.
00:23:24Il faut revoir tous les visas consulaires,
00:23:26tous les visas des personnalités algériennes qui viennent se faire soigner en France.
00:23:29Il faut dénoncer les accords.
00:23:31Vous savez, ça me coûte de dire ça, parce que j'ai longtemps pensé
00:23:33qu'il fallait faire preuve de diplomatie,
00:23:35notamment avec l'Algérie, à cause d'une histoire compliquée.
00:23:37Mais vu les déclarations du président algérien,
00:23:39vous avez vu ce qu'il a dit il y a deux ou trois jours sur la France.
00:23:42On ne peut pas continuer comme ça.
00:23:43Ils ont gazé des Algériens dans des grottes et ce n'est pas un génocide.
00:23:45Voilà ce qu'a dit M. Théboune en mai 45.
00:23:47Il y a eu 45 000 morts en l'espace d'un mois.
00:23:49Vous n'avez ramené que des destructions, a-t-il dit.
00:23:52Quand vous êtes venu, l'Algérie comptait 4 millions d'habitants.
00:23:54Quand vous êtes parti, l'Algérie comptait à peine 9 millions de personnes.
00:23:57C'est-à-dire qu'en un siècle et demi, la population n'a augmenté que de 3 millions.
00:24:00Des générations entières d'Algérie ont été exterminées.
00:24:02Vous envoyez un imposteur, il parle de Boalem Sansal,
00:24:05on en parlera tout à l'heure, qui ne connaît pas son identité,
00:24:07ne connaît pas son père et vient dire que la moitié de l'Algérie appartient à un autre État.
00:24:12Effectivement, je vous écoutais et c'est bien ce que vous dites.
00:24:16Mais que ne le disiez-vous pas dans les années 80 ?
00:24:19Que vous réveillez-vous trop tard ?
00:24:21Mais le contexte était différent.
00:24:22Non, parce que d'autres gens le disaient déjà.
00:24:24Donc ça ne tient pas à votre argument.
00:24:26Non, le contexte était différent, je ne suis pas d'accord.
00:24:28Et pourquoi d'autres le disaient ?
00:24:29Je ne suis pas d'accord.
00:24:30Pourquoi vous dites « on ne s'est pas trompé » ?
00:24:33Pourquoi personne ne dit jamais « on s'est trompé » ?
00:24:35On ne s'est pas trompé puisque le contexte était différent.
00:24:38Il n'y avait pas tous ces influenceurs, prêcheurs de haine en France,
00:24:42il n'y avait pas Internet.
00:24:43Mais sauf que certains l'ont annoncé,
00:24:45ils l'ont annoncé, écrit, noir sur blanc tout ce qui arrive là.
00:24:51Ils ont annoncé quoi ?
00:24:52Qu'il y aurait des prêcheurs de haine sur Internet ?
00:24:54Oui, bien sûr.
00:24:55Les années 90, la guerre civile algérienne avec les islamistes
00:24:58qui massacrent des centaines de milliers d'Algériens,
00:25:00c'était bien plus grave que les prêcheurs de haine d'aujourd'hui.
00:25:03Combattus par les autorités algériennes à l'époque quand même,
00:25:05il y a eu une guerre civile.
00:25:06Oui, peu de gens ont souligné l'aspect islamiste de la décolonisation.
00:25:10On marque une pause et nous sommes avec deux avocats dans cette émission.
00:25:16C'est un plaisir.
00:25:17Surtout monsieur Jakubowicz quand il vient nous voir
00:25:20et surtout monsieur Valédi quand il vient nous voir.
00:25:22J'ai une surprise pour vous.
00:25:23A tout de suite.
00:25:24Je crains le pire.
00:25:27Il y a le feu sur ce plateau.
00:25:30Je vous assure.
00:25:31Je ne sais pas si on pouvait repasser ce qui s'est dit
00:25:35pendant la mi-temps entre Eugénie Bastier et Alain Jakubowicz
00:25:40qui réécrivent l'un et l'autre les 40 dernières années.
00:25:44Souvent je le dis mais il faut vraiment qu'on tourne ça
00:25:47parce que c'est passionnant en fait.
00:25:49C'est passionnant ce que vous dites.
00:25:51Sommeil à la midi et après je ferai une petite précision
00:25:54sur Brigitte Macron et la dissolution.
00:25:57Précision extrêmement importante.
00:26:00Sonmaïa, bonjour.
00:26:04Bonjour Pascal.
00:26:05Bonjour à tous.
00:26:06L'inquiétude grandit à Mayotte.
00:26:07La préfecture a déclenché une pré-alerte cyclonique.
00:26:10Pré-alerte à cause de l'arrivée de la tempête.
00:26:12Dick et Lady, selon les prévisions de Météo France,
00:26:15elle doit transiter à 140 km au sud de l'archipel
00:26:18dans la journée de dimanche.
00:26:20C'est un record.
00:26:21L'année 2024 a été l'année la plus chaude
00:26:23jamais enregistrée à l'échelle mondiale.
00:26:25L'annonce de l'observatoire européen Copernicus.
00:26:28Autre fait notable, c'est la première fois
00:26:30que la température mondiale moyenne dépasse 1,5 degré.
00:26:34Et puis, rapprochement en vue entre Washington et le Kremlin,
00:26:38Donald Trump annonce préparer une rencontre
00:26:40avec Vladimir Poutine pour, je cite,
00:26:42en finir avec la guerre en Ukraine.
00:26:44Une guerre qui, je vous le rappelle,
00:26:45dure depuis près de trois ans maintenant.
00:26:47Merci beaucoup Sommeïa.
00:26:48Petite précision.
00:26:49Quand j'ai parlé effectivement que 15 jours avant,
00:26:52un journaliste avait été mis au parfum de la dissolution
00:26:56et que le scénario qui avait été vendu
00:26:58au président de la République, c'était
00:27:00le RN prend le pouvoir et le président prend du recul
00:27:04et peut donc se garnir en images,
00:27:09parce qu'on parie effectivement que le RN,
00:27:11à ce moment-là, ne réussira pas.
00:27:12Et surtout, le président de la République
00:27:14ne fait pas la transition avec Marine Le Pen,
00:27:18ne reçoit pas Marine Le Pen dans la passation des pouvoirs
00:27:21en 2027.
00:27:22Ce scénario, il a été vendu, effectivement.
00:27:24On me l'a dit, je l'ai dit,
00:27:25mais ce n'est pas par un des conseillers de l'Élysée.
00:27:27C'est important de le dire.
00:27:28Ce n'est pas un conseiller de l'Élysée qui me l'a dit.
00:27:31Je le précise bien évidemment.
00:27:32Ce n'est pas quelqu'un qui était dans ce cercle-là,
00:27:34en tout cas, mais qui avait sans doute des connexions
00:27:38avec ce cercle-là.
00:27:40Est-ce qu'on peut écouter Sophie Primat,
00:27:42que nous apprenons à découvrir,
00:27:43puisqu'elle est porte-parole du gouvernement.
00:27:45Je trouve qu'elle dit plutôt les choses avec clarté.
00:27:48Je suis d'accord avec vous.
00:27:49J'ai bien aimé ces deux points presse,
00:27:50ces deux comptes rendus du Conseil des ministres.
00:27:52Exactement.
00:27:53C'est une femme qu'on découvre.
00:27:55C'est la fils.
00:27:56Les Républicains, initialement.
00:27:57Exactement.
00:27:58Chez les Républicains, je comprends mieux.
00:28:01Effectivement.
00:28:02Je souris.
00:28:03En tout cas, j'ai trouvé que ce qu'elle a dit
00:28:06sur l'influenceur algérien,
00:28:10elle a pris la parole ce matin.
00:28:11Je vous propose de l'écouter.
00:28:13Cette expulsion ratée, ou en tout cas,
00:28:15de ce retour de cet influenceur en France,
00:28:18j'ai peu d'informations ce matin.
00:28:20Je sais qu'il n'y a aucune raison
00:28:21pour laquelle ce ressortissant a été refusé.
00:28:26Il n'y a aucune raison.
00:28:28Il avait un passeport algérien.
00:28:30Donc, il n'y a aucune raison juridique
00:28:31pour que ce ressortissant ne soit pas accepté en Algérie.
00:28:35Est-ce que le gouvernement va protester
00:28:36auprès des autorités algériennes ?
00:28:38Bien sûr.
00:28:39Je pense que le ministre de l'Intérieur
00:28:40va faire le nécessaire.
00:28:42Ce ressortissant doit être récupéré par l'Algérie.
00:28:45Vous parliez tout à l'heure des sanctions possibles.
00:28:48Renégocier la politique des visas ?
00:28:51Renégociation des accords de 68 ?
00:28:53Oui.
00:28:54Condition de déplacement sanitaire en France
00:28:56des hiérarches et cadres du régime algérien ?
00:28:58OK.
00:28:59On regarde les avoirs des dirigeants algériens ?
00:29:02Bien sûr.
00:29:03Mobilisation des institutions de l'Union européenne ?
00:29:04Bien sûr.
00:29:05Et pourquoi on ne le fait pas ?
00:29:07Demandez à ceux qui dirigent.
00:29:09Parce qu'on a peur de l'Algérie.
00:29:10Comment on peut avoir peur de l'Algérie ?
00:29:12J'avoue que ça me dépasse.
00:29:13Eugénie Bastien.
00:29:14Pourquoi avons-nous peur d'un pays
00:29:16qui n'est quand même pas une puissance mondiale ?
00:29:18Nous sommes quand même la sixième puissance mondiale.
00:29:20Comment n'arrivons-nous pas à engager un bras de fer avec ce pays ?
00:29:23Est-ce que c'est le gaz ?
00:29:25Est-ce que c'est la menace d'une invasion migratoire ?
00:29:27Je ne sais pas.
00:29:28Je n'ai pas la réponse.
00:29:29Parce que vous allez peut-être sur le territoire de France
00:29:31des jeunes gens qui ont un rapport avec l'Algérie.
00:29:34Ça peut s'entendre.
00:29:35Et qu'on a peur de la réaction de ces jeunes gens.
00:29:38C'est un aveu de faiblesse absolument terrible.
00:29:40Je ne comprends pas.
00:29:43Est-ce que Bruno Retailleau a l'intention de faire quelque chose
00:29:45et il est bloqué par d'autres forces dans le gouvernement ?
00:29:48J'avoue que je suis assez stupéfaite de l'état de faiblesse
00:29:51face à ce pays qui ne me semble pas...
00:29:55J'ajoute juste que M. Sensal,
00:29:57ça fait presque trois mois qu'il est en prison.
00:30:02La France est totalement impuissante sur ce sujet.
00:30:04Totalement.
00:30:05Je suis absolument d'accord.
00:30:08C'est évident.
00:30:09C'est peut-être d'ailleurs l'occasion de crever l'abcès.
00:30:11Je suis particulièrement sensible sur le cas de M. Sensal
00:30:16avec qui j'ai fait pas mal de conférences.
00:30:18C'est scandaleux.
00:30:20C'est inadmissible.
00:30:21Ce n'est pas la même conception de la vision des choses,
00:30:24des droits de l'homme.
00:30:25C'est scandaleux.
00:30:26Peut-être qu'effectivement...
00:30:28Je n'en sais rien.
00:30:29Je ne suis pas un homme politique.
00:30:30Je ne connais rien à la politique étrangère.
00:30:32Mais comme ça, a priori, c'est l'occasion de crever l'abcès.
00:30:35On vient nous chercher.
00:30:37C'est une attaque de l'Algérie clairement
00:30:40à l'égard de la France.
00:30:41C'est une forme de déclaration de guerre.
00:30:43Très bien.
00:30:44Effectivement, on relève le défi.
00:30:45Je suis d'accord avec vous.
00:30:46Après, j'ai deux petits problèmes.
00:30:49Le premier, c'est qu'on appelle cet homme
00:30:51qui est le porte-parole de la haine
00:30:53par rapport à l'Occident,
00:30:55on l'appelle influenceur.
00:30:57Ça me dérange beaucoup
00:30:58parce que c'est bien plus que l'influenceur.
00:31:00Et par ailleurs, ces questions territoriales,
00:31:02à l'ère de TikTok et des réseaux sociaux,
00:31:04qu'ils soient en Algérie ou je ne sais où,
00:31:07on a un véritable problème avec nos réseaux sociaux.
00:31:10En France, les réseaux sociaux sont devenus
00:31:12les territoires perdus de la République numérique.
00:31:15C'est inadmissible en fait.
00:31:17Mais j'ai vu que...
00:31:18La planète ?
00:31:19Non, je crois que c'est Jérôme Getsch
00:31:21qui aurait proposé de supprimer Twitter.
00:31:24Je remarque juste une chose.
00:31:25Est-ce que vous avez vu une personnalité politique
00:31:28dire je vais quitter TikTok
00:31:29suite aux propos de ses influenceurs de haine
00:31:31envers la France ?
00:31:33Vous avez plein de gens qui sont quittés Twitter
00:31:35parce que soi-disant, il y a de l'extra-droite sur Twitter
00:31:37et que Elon Musk, etc.
00:31:38Personne n'a proposé de quitter TikTok
00:31:40alors que c'est un déversoir de haine contre la France,
00:31:42anti-France.
00:31:43Donc ça montre bien un décroit de mesure.
00:31:44Il faut peut-être fermer TikTok.
00:31:45Peut-être qu'on a le droit de poser ces questions-là.
00:31:48Ce n'est pas le canal de diffusion,
00:31:50c'est le discours qui est propagé.
00:31:51Si ce n'est pas sur TikTok,
00:31:52ce sera demain sur une autre application.
00:31:54On peut interdire tous les réseaux sociaux qu'on veut.
00:31:56Le discours, il existe.
00:31:57Et le vrai problème en fait dans ces affaires,
00:31:58ce n'est pas tant les influenceurs,
00:31:59c'est qu'ils soient suivis.
00:32:00Je crois qu'un d'entre eux est suivi par 400 000 personnes.
00:32:02Imaginez-vous quand vous parliez des franco-algériens éventuellement,
00:32:05la réaction que ça pourrait susciter chez eux
00:32:07de lancer un bras de fer avec l'Algérie.
00:32:09On a déjà 400 000 personnes
00:32:11qui suivent un discours haineux contre la France.
00:32:13Donc ça rendit aussi sur...
00:32:14Mais ça aussi, il faut que ça cesse.
00:32:16Les ingérences étrangères via les réseaux sociaux,
00:32:18tout le monde en est conscient,
00:32:19mais personne ne fait rien.
00:32:23Et il semblerait que Facebook et Instagram
00:32:25ne soient pas vraiment,
00:32:26selon les déclarations de M. Zuckerberg,
00:32:30on va avoir les mêmes problèmes.
00:32:32Facebook, la moyenne d'âge, c'est 70 ans.
00:32:34C'est pas là qu'il y a des attentats sur TikTok.
00:32:36François Zimré, l'avocat de Boilem Sansal.
00:32:38Écoutons-le.
00:32:39Il a tenté de donner des nouvelles de M. Sansal.
00:32:44C'est d'autant plus troublant, son incrimination,
00:32:47que c'est un esprit libre.
00:32:50C'est un esprit qui a pu prononcer
00:32:53ou écrire des propos qui ont pu heurter.
00:32:57Mais c'est le contraire d'un provocateur.
00:33:00C'est le contraire de quelqu'un qui veut nuire.
00:33:03Tous ceux qui ont eu la chance de le rencontrer
00:33:06ne peuvent qu'être frappés par son humanité,
00:33:09son infabilité.
00:33:10Ce qui nous ramène à la question
00:33:12qu'on développera, bien sûr,
00:33:14le jour venu, de l'intention.
00:33:16Quel que soit,
00:33:17quel que déplaisant aient pu paraître ces propos,
00:33:19d'abord, on devrait pouvoir lire et écrire.
00:33:23C'est un droit fondamental consacré
00:33:25par la Déclaration universelle des droits de l'homme.
00:33:28J.G.Golnadel était hier avec nous.
00:33:30Il a parlé d'otage en ce qui concerne M.Sansal.
00:33:34L'Union Politique, c'est un otage.
00:33:36Oui, c'est vrai.
00:33:38Oui, c'est vrai.
00:33:39J'ai pensé au mot otage par hasard.
00:33:42L'Algérie a, pour les excellentes,
00:33:46malheureusement, raisons qu'a indiquées Elisabeth,
00:33:52le pouvoir a davantage de pouvoir sur la France
00:33:55que la France sur l'Algérie.
00:33:57Avec toute l'amitié que j'ai pour François Zimré,
00:34:00on voit bien les limites de l'exercice
00:34:03d'essayer de faire du droit
00:34:05envers un pays qui piétine la justice.
00:34:12Un avocat fait du droit, oui, effectivement.
00:34:14Malheureusement, François Zimré n'a à sa disposition
00:34:18que des textes, des lois, des conventions internationales,
00:34:21etc.
00:34:22Oui, hélas, malheureusement,
00:34:23ce qui montre bien notre impuissance.
00:34:25Non, non, mais il faut changer de pied.
00:34:27C'est une guerre contre l'histoire
00:34:29qui est menée au regard des propos du président algérien.
00:34:32C'est une guerre contre le droit.
00:34:34Ce n'est pas simplement la France qui devrait réagir,
00:34:36c'est l'ensemble de la communauté internationale.
00:34:39Par ailleurs, les experts du droit international du 7 octobre,
00:34:42les Rima Hassan, etc.,
00:34:44qui n'arrêtent pas de brandir le droit international tout le temps,
00:34:46là, en l'occurrence, on ne les entend pas.
00:34:49Oui, effectivement, c'est un otage.
00:34:51Mais prendre les gens en otage,
00:34:54sous couvert de décolonisation,
00:34:56en ayant des méthodes esclavagistes,
00:34:58de la captivité,
00:35:00c'est une honte absolue.
00:35:01Et Sophie Primas a pris la parole,
00:35:03je rappelle qu'elle est la nouvelle porte-parole du gouvernement.
00:35:07C'est une question essentielle pour nous,
00:35:09puisque nous considérons évidemment
00:35:11que Bolem Sansalle est un ressortissant français,
00:35:13qu'il doit bénéficier de la protection consulaire de la France
00:35:17et qu'il doit être rendu.
00:35:19Il ne met pas en péril la sécurité de l'Algérie.
00:35:21Donc les relations diplomatiques sur le terrain sont très importantes
00:35:25pour tenter de libérer cet homme qui est âgé,
00:35:28qui est un intellectuel français et qui est malade.
00:35:31Et est-ce que vous avez l'espoir,
00:35:33ou des signaux qui vous indiquent
00:35:35que sa libération pourrait intervenir prochainement ?
00:35:37Je n'ai pas d'informations sur ces éléments-là.
00:35:41Et pour tout à fait terminer ce sujet avec l'Algérie,
00:35:45qui va au-delà de Bolem Sansalle.
00:35:47On a parlé tout à l'heure des influenceurs.
00:35:50Les influenceurs, me précise Thomas Bauder,
00:35:53relèvent du free speech,
00:35:56la liberté de parole totale chère à Elon Musk.
00:36:00Ce qu'on appelle le free speech.
00:36:05Elon Musk ne dit jamais que l'appel au meurtre
00:36:07est autorisé sur les réseaux sociaux.
00:36:09Il ne dit pas ça.
00:36:10Il dit juste qu'il y a des sujets qui doivent être abordés.
00:36:12Je ne crois pas que vous avez le droit
00:36:15qu'il défend l'appel au meurtre et au terrorisme.
00:36:18Il y a certaines limites.
00:36:20Il dit que la modération telle qu'elle est pratiquée
00:36:23par les fact-checkers empêche tout débat
00:36:25sur des sujets tels que l'immigration,
00:36:27la transition de genre, etc.
00:36:28C'est bien différent.
00:36:29Personne ne dit qu'il faut une liberté d'expression totale,
00:36:31notamment appeler à faire des attentats.
00:36:33Personne ne dit qu'il faut que ce soit libre.
00:36:36Simplement, il y a un débat sur la modération,
00:36:39sur quels sujets ne sont pas acceptables
00:36:41dans le débat public.
00:36:42Mais l'appel au meurtre et au terrorisme,
00:36:44il n'y a pas de débat.
00:36:45Rachel a dit tout à l'heure quelque chose de très important.
00:36:48Je pense que c'est un combat que vous pourriez,
00:36:50vous en tant qu'homme des médias,
00:36:54appeler les choses convenablement et par leur nom.
00:36:57Ce type, ce n'est pas un influenceur,
00:36:59c'est un provocateur.
00:37:00Il faut que vous arrêtiez.
00:37:01Ce n'est pas vous, entre guillemets.
00:37:03Je ne vais pas reprendre, mal nommer les choses, etc.
00:37:07Mais là, vraiment, c'est un provocateur,
00:37:11ce n'est pas un influenceur.
00:37:12C'est un danger.
00:37:14Changez de nom.
00:37:16Vous avez parfaitement raison.
00:37:17Mais il y a ça dans tellement de domaines.
00:37:19Par exemple, on parle de temps en temps.
00:37:21Je pense que vous devriez tous, les médias,
00:37:23et nous bien sûr, être beaucoup plus vigilants.
00:37:25Mais il y a plein de choses.
00:37:26Moi, ça fait des années que j'entends parfois
00:37:29des supporters, le nom supporter,
00:37:31alors que c'est souvent des hooligans.
00:37:33Ils ne sont pas supporters du tout.
00:37:35Ils arrivent là pour casser, etc.
00:37:36Et on les nomme supporters.
00:37:38Donc, vous avez parfaitement raison
00:37:40qu'il faudrait revoir parfois le vocabulaire.
00:37:42On va parler de Jean-Marie Le Pen.
00:37:4468% des Français choqués par des rassemblements
00:37:46célébrant la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:37:48Vous en faites partie ?
00:37:49Oui, je l'ai tweeté.
00:37:50Mais ce n'est pas une raison non plus
00:37:52pour réhabiliter son idéologie.
00:37:54Je pense qu'il faut être parfaitement juste.
00:37:56C'est quoi son idéologie ?
00:37:58Écoutez, c'est clair.
00:37:59Là encore, dire les choses.
00:38:01Ce n'était pas un provocateur.
00:38:03Je suis désolé.
00:38:04Ce n'était pas un homme qui a dérapé.
00:38:06Non, c'était un raciste et un antisémite.
00:38:08Point.
00:38:09Une trentaine de condamnations
00:38:11aux casiers judiciaires pour ces faits
00:38:13sur tout le monde.
00:38:14Les Arabes, les Juifs, les Roms,
00:38:16les homosexuels, tout le monde.
00:38:18Je veux dire, il y a deux choses
00:38:20qui me sont personnellement insupportables.
00:38:22Ces imbéciles, il n'y a pas d'autre terme,
00:38:25qui vont danser sur la place de la République.
00:38:28C'est un scandale.
00:38:29Jamais on ne danse sur la mort d'un homme,
00:38:31quel qu'il soit, quel qu'il ait été.
00:38:33C'est un principe, je dirais, judéo-chrétien,
00:38:37qui appartient à notre civilisation
00:38:39et à notre culture.
00:38:41A l'inverse, la réhabilitation post-mortem
00:38:45d'un homme multi-condamné
00:38:47qui, clairement, était un raciste et un antisémite.
00:38:51Pardon, moi, je veux dire les formules.
00:38:55Oui, mais c'était un grand vice.
00:38:57Non, c'était un raciste et un antisémite.
00:38:59Point à la ligne.
00:39:01Du respect pour sa famille.
00:39:03Du respect, c'est un homme qui est mort. Terminé.
00:39:05Mais franchement, on va faire l'apologie.
00:39:07Ce n'est pas l'apologie.
00:39:09Ce n'est pas l'apologie parce que
00:39:11le débat sur le racisme
00:39:13commence lorsque
00:39:15on commence à dire
00:39:17que les sociétés multiculturelles ne peuvent pas marcher.
00:39:19C'est raciste ou pas ça ?
00:39:21Je vous pose la question.
00:39:23C'est comme des proches.
00:39:25Tout dépend qui le dit et quand il le dit.
00:39:28Parce qu'en fait,
00:39:30c'est pour ça que ce sont des débats
00:39:32qui n'ont jamais été faits depuis 40 ans.
00:39:34Si on considère que
00:39:36les sociétés multiculturelles
00:39:38sont vouées à l'affrontement,
00:39:40à ce moment-là, on dit à tous ceux
00:39:42qui viennent sur le sol de France
00:39:44vous vous assimilez complètement.
00:39:46Vous devenez plus français que français.
00:39:48Et c'est ce qui s'était passé
00:39:50depuis des générations.
00:39:52Là, à partir des années 80,
00:39:54on a dit aux gens, venez comme vous êtes.
00:39:56Et on s'aperçoit que ça ne marche pas.
00:39:58Donc je vous pose la question.
00:40:00Est-ce que dire
00:40:02une société multiculturelle c'est raciste ?
00:40:04Est-ce que dire on veut garder
00:40:06notre mode de vie ?
00:40:08On veut garder notre ADN ?
00:40:10On veut garder ce qui a fait le sens de la France ?
00:40:12Ce n'est pas raciste.
00:40:14On est d'accord.
00:40:16C'est tout ce que je me permets
00:40:18de mettre en place.
00:40:20S'agissant de M. Le Pen,
00:40:22tout dépend comment.
00:40:24Tout dépend comment cela est dit,
00:40:26comment c'est exprimé,
00:40:28quand c'est exprimé,
00:40:30à quelle fin c'est exprimé.
00:40:32Maintenant, sur le principe,
00:40:34effectivement, je signe.
00:40:36Je suis entièrement d'accord avec ça.
00:40:38Mais est-ce que vous admettez qu'on s'est trompé ?
00:40:40Est-ce que vous admettez
00:40:42qu'au nom de la tolérance,
00:40:44au nom de la bienveillance,
00:40:46au nom de dire
00:40:48venez comme vous êtes,
00:40:50est-ce que vous acceptez
00:40:52qu'on s'est trompé et qu'il
00:40:54eût été plus intelligent peut-être
00:40:56d'assimiler et de dire aux gens
00:40:58qui venaient de l'extérieur
00:41:00ça va être compliqué pour vous,
00:41:02mais il faut que vous oubliez une part de vous-même.
00:41:04Si je savais aujourd'hui
00:41:06ce qui va se passer demain,
00:41:08je serais extrêmement intelligent.
00:41:10La seule chose que je puisse vous dire
00:41:12et que je peux vous dire, c'est que
00:41:14encore une fois, oui, nous nous sommes trompés.
00:41:16Oui, bien sûr, les choses
00:41:18ont évolué dans un sens
00:41:20qui est cataclysmique, évidemment.
00:41:22Pour autant, le procès que vous faisiez
00:41:24tout à l'heure à mon confrère et
00:41:26ami Valigny est profondément injuste.
00:41:28Il est injuste.
00:41:30On est...
00:41:32Vous jugez avec vos yeux de 2025
00:41:34l'époque des années 80...
00:41:36Sauf que des gens en 80 l'ont dit !
00:41:38Qu'est-ce qu'a fait la gauche pendant des années ?
00:41:40Qu'est-ce qu'a fait la gauche pendant des années ?
00:41:42Ah non, calmez-vous, ça va rien se passer.
00:41:44Ah non, alors ça...
00:41:46Mais non, mais franchement,
00:41:48vous avez vu sur quel ton
00:41:50vous m'interpellez ?
00:41:52Vous n'avez même pas laissé parler !
00:41:54Je vous écoute, Alain,
00:41:56vous ne parlez pas bien à une jeune femme.
00:41:58Le fait qu'elle soit une femme ou un homme, j'aurais dit la même chose à un homme.
00:42:00Arrêtez.
00:42:02Qu'est-ce qu'a fait la gauche
00:42:04si ce n'est juger avec les lunettes du présent
00:42:06le passé pendant
00:42:08des années et avec une arrogance
00:42:10et un sens de la vertu ?
00:42:12Mais l'un n'empêche pas l'autre, ma chère.
00:42:14Je vous dis juste une chose, je vous citais pendant
00:42:16la pub cette phrase d'Antoine Blondin que j'aime beaucoup
00:42:18« Je n'ai jamais été de gauche en étant jeune de peur
00:42:20de devenir de droite en grandissant »
00:42:22et on voit qu'évidemment, beaucoup de gens ont changé, vous avez changé
00:42:24et vous savez, la génération qui vote le plus
00:42:26Le Pen aujourd'hui, c'est la génération
00:42:28qui a manifesté en 2002 contre
00:42:30Jean-Marie Le Pen. C'est les gens qui ont 50 ans aujourd'hui
00:42:32qui avaient 20 ans ou 30 ans dans les années 2000.
00:42:34Donc évidemment qu'il y a eu une mutation dans la société française
00:42:36et vous en êtes l'exemple.
00:42:38Là où votre raisonnement, et je vais donner la parole à André Vani,
00:42:40là où votre raisonnement tombe à plat,
00:42:42c'est que certains l'avaient prévu, pardonnez-moi.
00:42:44Certains le disaient.
00:42:46Quand vous dites « On ne peut pas juger », c'est comme le Covid.
00:42:48Certains l'ont dit aussi.
00:42:50Alors vous vous dites « Ah oui, mais on ne savait pas ».
00:42:52Ben si, en fait, il y en a qui l'ont dit.
00:42:54Donc ça tombe à plat votre truc.
00:42:56Ben si, ça tombe à plat. Certains l'ont dit.
00:42:58Certains vous ont averti. Certains ont dit « Attention, danger ! »
00:43:00Je l'entends, Pascal.
00:43:02Faut mieux assimiler.
00:43:04Je l'entends. Maintenant, ceci étant,
00:43:06faire de M. Le Pen
00:43:08le visionnaire.
00:43:10Mais c'est de là qu'est partie la discussion.
00:43:12Après, c'est vrai que,
00:43:14dans la phase d'après,
00:43:16je ne parle pas du tout des années 80-90,
00:43:18mais au moment de la montée
00:43:20des victimocrates,
00:43:22des racialistes de l'autre côté,
00:43:24c'était extrêmement difficile
00:43:26de faire entendre aux personnes
00:43:28de la génération SOS Racisme
00:43:30et aux leaders de mon ami,
00:43:32notamment Julien Drey,
00:43:34mais de vous-même aussi,
00:43:36pourquoi je me confrontais
00:43:38à ces histoires de multiculturalisme,
00:43:40d'identitarisme,
00:43:42de repli identitaire, etc.
00:43:44C'est-à-dire que ces personnes qui veulent
00:43:46vous mettre dans une case,
00:43:48vous assigner, qui sont de l'extrême-gauche,
00:43:50avec cette bien-pensance-là,
00:43:52ça a été aussi un petit peu difficile
00:43:54et il a fallu faire plein de dégâts.
00:43:56Le sociologue Paul Lyonnais,
00:43:58dans les années 90, publie Voyages au cœur du mal-être français.
00:44:00Il dit que SOS Racisme participe
00:44:02de la racialisation de la société française
00:44:04et annonce des fractures culturelles.
00:44:06Il se fait Le Peniser. On dit qu'il est un agent de Le Pen.
00:44:08Michel Tribala, à l'Inède,
00:44:10dit qu'il y a un problème avec l'immigration en France
00:44:12dans les années 90. Elle se fait marginaliser à l'Inède.
00:44:14On l'accuse de Le Penisation.
00:44:16Robert Vadinter, en 1997,
00:44:18il y a un projet de loi immigration qui est assez raisonnable.
00:44:20Si on l'avait bien mis en place, je pense qu'on n'en serait pas là aujourd'hui.
00:44:22Qu'est-ce qu'il dit ? Il l'accuse de la droite
00:44:24et de Bré, de l'eupénisation des esprits.
00:44:26Voilà ce que ce camp idéologique-là
00:44:28a fait pendant les années 90.
00:44:30Ça, c'est un excellent papier.
00:44:32Je trouve que ça serait un excellent papier
00:44:34et on met Jean-Marie Le Pen de côté,
00:44:36de dire ceux qui ne se sont pas trompés,
00:44:38ceux qui ont annoncé le monde d'aujourd'hui
00:44:40et comment on les a traités.
00:44:42Voilà un bon angle pour Le Figaro.
00:44:44Non mais vraiment, vous venez de citer
00:44:46trois personnes, ceux qui ne se sont pas trompés,
00:44:48ceux qui ont annoncé les choses
00:44:50et là qu'on ne dise pas que c'est Jean-Marie Le Pen.
00:44:52C'est un peu facile. Paul Ionnet,
00:44:54c'est un philosophe.
00:44:56En employant Jean-Marie Le Pen comme un épouvantail,
00:44:58on l'eupénisait toute critique de l'immigration.
00:45:00Voilà, il y a des gens qui se trompent.
00:45:02C'est comme ça. Et vous en faites partie.
00:45:04La pause, on y reviendra dans une seconde.
00:45:06La différence, c'est que moi, je le reconnais.
00:45:12Il est 8h58, on est un peu en avance
00:45:14et ce n'est pas une mauvaise chose.
00:45:16Nous sommes avec Somaya Labidi qui nous rappelle les titres.
00:45:22Le plan blanc déclenché dans 87 hôpitaux
00:45:24en cause la forte hausse des hospitalisations
00:45:26liées à la grippe hivernale
00:45:28et couplée au Covid.
00:45:30Une épidémie qui, selon Santé publique France,
00:45:32n'a pas été fortement accentuée depuis le 5 janvier.
00:45:34Illustration de la tension
00:45:36qui règne entre Paris et Alger.
00:45:38Un influenceur algérien interpellé à Montpellier
00:45:40et expulsé par la France ce jeudi
00:45:42a finalement été renvoyé par l'Algérie
00:45:44où il est interdit de territoire.
00:45:46Et puis le bilan s'alourdit.
00:45:48Outre-Atlantique, 10 morts dans les incendies
00:45:50qui ravagent actuellement la Californie.
00:45:52Et pour lutter contre le gigantesque brasier
00:45:54qui fait rage depuis 3 jours maintenant,
00:45:56400 renforts militaires ont été annoncés.
00:45:58Je vous rappelle le tweet de Marion Maréchal
00:46:00entre champagne et drapeau palestinien.
00:46:02Ceux qui ont fêté la mort de Jean-Marie Le Pen
00:46:04le 7 janvier sont les mêmes
00:46:06qui dansaient le 7 octobre.
00:46:08L'islamo-gauchisme est le ferment
00:46:10de la décivilisation de la France.
00:46:12Pour preuve, même leurs appels aux meurtres
00:46:14font référence aux méthodes islamistes.
00:46:16Et puis, dans ces images de La République
00:46:18que vous avez vues, il y avait une chanson
00:46:20qui tournait, et cette chanson c'était celle
00:46:22de Mickaël Viognier. Donc il a été interrogé
00:46:24hier sur France Inter.
00:46:26Évidemment, on va l'écouter
00:46:28et je ne suis pas d'accord avec ce qu'il a dit.
00:46:30On l'a dit, bien sûr, hier soir.
00:46:32Mais je trouve révélateur
00:46:34parce qu'il appartient à une génération
00:46:36qui parle, au fond, de quelque chose
00:46:38qu'elle ne connaît pas.
00:46:40Il ne sait pas de quoi il parle.
00:46:42Et c'est ça qui m'a agacé hier. Il parle de la guerre d'Algérie,
00:46:44il ne sait pas de quoi il parle.
00:46:46Et c'est bien facile, dans un studio
00:46:48à l'âge qu'il a, de venir expliquer
00:46:50que d'autres étaient
00:46:52sur le terrain et ont fait des choses
00:46:54qui ont été
00:46:56extrêmement dures, d'abord, à faire.
00:46:58Mais surtout qu'ils agissaient
00:47:00sur ordre.
00:47:02Et que c'était le pouvoir politique.
00:47:04La guerre d'Algérie entre 54 et 62.
00:47:06Et on en parlera tout à l'heure parce que
00:47:08cet archive dont je vous parlais, on vous verra
00:47:10précisément avec Lionel Jossemin
00:47:12en 2002, figurez-vous.
00:47:14Oui, en 2002, je crois.
00:47:16Mais je voudrais qu'on écoute Mickaël Younes
00:47:18parce que, je le répète, ce n'est pas tant lui.
00:47:20C'est que ce qu'il dit,
00:47:22je pense qu'il y a beaucoup de jeunes gens
00:47:24qui peuvent être alignés sur ce qu'il dit.
00:47:26C'était une crapule.
00:47:30J'ai repris deux fois des nouilles
00:47:32comme disaient des proches en apprenant son décès
00:47:34mais je n'irai jamais danser sur sa tombe.
00:47:36Je n'irai jamais danser sur la tombe de qui que ce soit.
00:47:38Alors après,
00:47:40bon, si vous voulez qu'on en parle...
00:47:42Non, c'est juste
00:47:44que la chanson est devenue virale sur le...
00:47:46À part en Algérie où, comme malheureusement
00:47:48beaucoup de militaires français, il a dû avoir recours
00:47:50à la torture, où il a eu recours à la torture.
00:47:52Étant donné qu'il n'a pas gouverné,
00:47:54on ne peut pas dire que ça a été un tyran
00:47:56et un dictateur responsable
00:47:58directement de la mort de beaucoup de gens.
00:48:00Après, l'ambiance qu'il a fait
00:48:02naître dans le pays et ce qu'il a fait subir
00:48:04à tous les gens qui étaient racisés,
00:48:06je comprends qu'il y ait des gens qui soient soulagés.
00:48:08Mais je pense que
00:48:10si j'avais vécu la deuxième guerre mondiale
00:48:12et comme beaucoup de gens de ma famille ont disparu
00:48:14pendant cette période,
00:48:16j'aurais célébré la libération
00:48:18jusqu'à la mort d'Adolf Hitler, à l'annonce de la mort d'Adolf Hitler.
00:48:20Je ne me serais pas mis à danser.
00:48:22Je pense que j'aurais plutôt pleuré,
00:48:24j'aurais eu un moment de recueillement,
00:48:26mais je n'aurais pas de danser, non.
00:48:28On ne danse pas.
00:48:30Et puis, il a quand même des enfants, des petits-enfants,
00:48:32je ne sais pas, un peu de...
00:48:34Vous vous rendez compte qu'il fait un parallèle, je ne dis pas qu'il compare,
00:48:36il fait un parallèle ou une analogie entre la mort d'Adolf Hitler
00:48:38et Jean-Marie Le Pen.
00:48:40Non, il ne fait pas le parallèle.
00:48:42Ça vient dans la même phrase.
00:48:44Le problème, il va au paroxysme,
00:48:46moi, je ne connais pas,
00:48:48c'est pas vraiment ma tasse de thé,
00:48:50mais franchement, je le trouve assez injuste.
00:48:52En fait, il va au paroxysme de l'horreur.
00:48:54Et il dit, vraiment, même avec Adolf Hitler,
00:48:56en faisant allusion à sa propre famille,
00:48:58moi, je ne serais pas allé danser
00:49:00sur sa tombe.
00:49:02Moi, je ne vois rien de choquant dans ce film-là.
00:49:04J'entends ce que vous dites.
00:49:06Je trouve qu'il veut aller en disant même si,
00:49:08c'est-à-dire qu'il ne met pas les deux au même niveau,
00:49:10et les deux n'ont pas à être au même niveau,
00:49:12c'est évident.
00:49:14Il n'a pas besoin de le dire, disons-le, évidemment.
00:49:16J'entends ce que vous dites.
00:49:18Mais ce qui m'intéresse, c'est qu'il a rouvert,
00:49:20et ça fait le lien entre tout ce que nous disons
00:49:22depuis tout à l'heure, parce que c'est très présent,
00:49:24la guerre d'Algérie aujourd'hui en France.
00:49:26Et on l'a vu avec la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:49:28C'était Boalem Sansal, la mort de Jean-Marie Le Pen,
00:49:30ce qu'on appelle ses influenceurs, etc.
00:49:32Tout ça, il y a une sorte de continuum.
00:49:34Parce que rien n'est réglé ou mal réglé.
00:49:36Sur les réseaux, moi, ce que j'ai vu,
00:49:38ce n'est pas des gens,
00:49:40je ne sais pas distinguer un Algérien de...
00:49:42Enfin, moi, ce n'est pas des Algériens que j'ai vus sur les réseaux,
00:49:44en train de danser sur la place de la République.
00:49:46Mais vous n'avez pas compris ce que je vous dis.
00:49:48Je ne vous ai pas dit ça.
00:49:50Je vous dis qu'à l'occasion de la mort de Jean-Marie Le Pen,
00:49:52on a rappelé la guerre d'Algérie.
00:49:54C'est tout ce que je vous dis, et qu'elle est toujours présente.
00:49:56Et là, je vais vous montrer un sujet,
00:49:58parce que la guerre d'Algérie, elle est là depuis des années.
00:50:00Après, c'est vrai que c'est la génération aussi
00:50:02qui n'a pas fait son service militaire.
00:50:04Donc, au niveau des ordres,
00:50:06quand il y a un problème fondamental sur l'autorité
00:50:08de recevoir des ordres, forcément...
00:50:10Mais j'entends bien.
00:50:12Et je trouve dommage qu'il en parle comme ça,
00:50:14parce qu'il ne sait pas, comme tout est militaire,
00:50:16il ne sait pas de quoi il parle.
00:50:18Ce n'est pas ce qu'a été cette guerre.
00:50:20Alors, voyez le sujet d'Archive, que je voulais vous montrer.
00:50:22Parce qu'il y a 20 ans, c'était quasiment le même sujet qu'aujourd'hui.
00:50:24Et c'était sur Antenne 2,
00:50:26France 2, à l'époque, c'est Béatrice Schönberg
00:50:28qui présente.
00:50:30Et voyez le sujet, puisqu'il y a discussion
00:50:32sur, effectivement,
00:50:34ce devoir de mémoire,
00:50:36et sur la torture,
00:50:38ce débat qui existe déjà,
00:50:40il y a plus de 20 ans.
00:50:42Et vous êtes à côté, vous allez vous reconnaître, près de Lionel Jospin.
00:50:46Pas de repentance.
00:50:48Le terme n'est sans doute pas assez laïque pour Lionel Jospin.
00:50:50Pas d'acte de culpabilité de la France non plus.
00:50:52Le Premier ministre s'en tient
00:50:54à un travail de mémoire.
00:50:56Ce n'est pas quelque chose qui relève d'une repentance,
00:50:58mot que je n'aime pas.
00:51:00Ce n'est pas quelque chose qui relève même de procédures judiciaires.
00:51:02C'est quelque chose qui relève d'une vérité
00:51:04qui doit être située dans son contexte, d'ailleurs.
00:51:06Seul le parti communiste
00:51:08souhaitait la création d'une commission
00:51:10d'enquête parlementaire sur la torture.
00:51:12Des faits, de toute façon, amnistiés
00:51:14depuis plus de 30 ans.
00:51:16Un travail de mémoire, dit le Premier ministre,
00:51:18mais de quelles mémoires au pluriel ?
00:51:20Pour les rapatriés, la torture
00:51:22était obligée face aux bombes du FLN.
00:51:24Du temps de la guerre d'Algérie,
00:51:26il y a eu, justement,
00:51:28la torture qui a été exercée
00:51:30contre des rapatriés
00:51:32pieds noirs, harkis, appelés du contingent,
00:51:34contre les détenus de l'OAS
00:51:36et ceci après
00:51:38les accords déviants
00:51:40et le cessez-le-feu.
00:51:42Je crois que de ce côté-là, nous n'avons de leçons
00:51:44à recevoir de personne.
00:51:46Cet après-midi, des historiens de la guerre d'Algérie
00:51:48débattaient à la radio.
00:51:50Face à face, une ancienne militante communiste
00:51:52et un ancien de l'Algérie française.
00:51:54Deux versions de l'histoire, justement.
00:51:56Des professeurs, des chercheurs
00:51:58qui avouent n'avoir plus rien à révéler.
00:52:00La torture de masse de l'armée française
00:52:02n'est plus contestée historiquement.
00:52:04Les crimes du FLN sont connus.
00:52:06L'essentiel, disent-ils, est écrit.
00:52:08Ce travail de mémoire, les Algériens
00:52:10doivent l'accomplir. Nous sommes ici en France
00:52:12et en France, naturellement, la question centrale
00:52:14c'est la responsabilité ou non
00:52:16des pouvoirs politiques français, des autorités françaises
00:52:18sur ce qu'a été cette sale guerre
00:52:20de ce qu'on a appelé la sale guerre
00:52:22au niveau de l'engrenage, de ce qui s'est passé
00:52:24au niveau des méthodes violentes, des disparus,
00:52:26de la torture, etc. Bref,
00:52:28commencer à regarder enfin en face
00:52:30ce qui s'est produit pendant la guerre d'Algérie.
00:52:32Regarder les tortures commises
00:52:34par l'armée française entre 54 et 62,
00:52:36c'est à coup sûr réveiller
00:52:38et raviver une guerre des mémoires.
00:52:40C'est ce que les hommes politiques aujourd'hui
00:52:42semblent vouloir éviter. Seul, le président
00:52:44de la République n'a encore rien dit.
00:52:46On est en 2000, Jacques Chirac est président de la République,
00:52:48c'est Lionel Jospin qui est Premier ministre.
00:52:50Oui, c'est au congrès du PS à Grenoble.
00:52:52Jospin a eu
00:52:54ce bout de phrase très important
00:52:56à replacer dans son contexte.
00:52:58Tout est dit.
00:53:00L'armée française a torturé, le FLN
00:53:02a torturé, des exactions
00:53:04épouvantables ont été commises de part et d'autre.
00:53:06Une guerre est toujours sale, celle-là l'était en particulier.
00:53:08Je crois que tout a été dit maintenant.
00:53:10Tout le monde reconnaît que l'armée française a torturé
00:53:12mais que le FLN torturait aussi
00:53:14et que tout ça a été horrible.
00:53:16Le problème, c'est que cette rebondance a été unilatérale.
00:53:18C'est-à-dire que la France a fait ce travail de mémoire.
00:53:20La France s'est excusée même pour ses crimes.
00:53:22La France, on a parlé, mais l'Algérie,
00:53:24elle continue à être dans le déni et dans une héroïsation
00:53:26totale du FLN.
00:53:28Le problème, c'est qu'à force d'être dans une rebondance
00:53:30unilatérale où nous nous flagellons
00:53:32tandis que l'Algérie se glorifie,
00:53:34on arrive à cette situation aujourd'hui de déséquilibre
00:53:36absolu où l'Algérie
00:53:38peut nous faire un chantage mémoriel en permanence
00:53:40et nous lui devons donner ces armes-là.
00:53:42C'est ça que je reproche à cette période.
00:53:44Oui, d'ailleurs, la force de l'Occident
00:53:46et je trouve même de la France, c'est de reconnaître
00:53:48les crimes du passé et de reconnaître
00:53:50qu'on est quasiment la seule civilisation
00:53:52qui le fait.
00:53:54En Chine, vous pensez que sur les crimes de Mao,
00:53:56il y a une commission d'enquête. En Russie, vous pensez
00:53:58qu'il y a une commission d'enquête sur le goulag.
00:54:00En Algérie, il n'y a rien sur les crimes du FLN.
00:54:02Il n'y a qu'en France qu'on fait ce travail-là
00:54:04et je pense que c'est notre grandeur et je le reconnais,
00:54:06mais c'est aussi une faiblesse puisque nos ennemis
00:54:08l'utilisent pour nous attaquer aujourd'hui.
00:54:10Un an après ce reportage, il y avait le match
00:54:12France-Algérie au Stade de France avec les faits
00:54:14que l'on connaît, l'envahissement du terrain
00:54:16et ça avait rappelé cette réalité, je pense,
00:54:18aux yeux de tout le monde et je pense que ce n'est pas
00:54:24absolument impossible à mettre en place.
00:54:26Et ça décide tellement des relations entre nous.
00:54:28C'est-à-dire match amical. Alors la compétition
00:54:30a fait que les deux nations ne se sont pas rencontrées
00:54:32mais il n'y a pas un match France-Algérie
00:54:34possible aujourd'hui, match amical.
00:54:38Je suis totalement d'accord
00:54:40avec ce qui vient d'être dit, mais c'est pour ça
00:54:42que la France est belle. Je suis désolé, c'est pour ça
00:54:44qu'on aime la France. La France, ce n'est pas l'Algérie.
00:54:46La France, ce n'est pas la Chine.
00:54:48Et oui, c'est vrai que cet élan
00:54:50de vérité, de générosité,
00:54:52de lumière
00:54:54sur la planète, c'est la France.
00:54:56C'est la France qu'on aime
00:54:58et c'est cette France effectivement
00:55:00qu'on peut trouver un peu candide, qu'on peut trouver
00:55:02effectivement un peu fragile
00:55:04quand elle est... Mais c'est pour ça
00:55:06qu'on l'aime et c'est pour ça que c'est la France
00:55:08et c'est pour ça que ce n'est pas un autre pays.
00:55:10Il faut regarder l'histoire
00:55:12dans son entièreté.
00:55:14Non mais pardon,
00:55:16ce n'est pas par rapport à vous. Il faut regarder
00:55:18l'histoire de l'Afrique dans son entier.
00:55:20Et le problème de la France,
00:55:22le problème de la France
00:55:24aussi, lorsqu'elle veut raconter
00:55:26l'histoire de l'Afrique, elle est souvent,
00:55:28elle se met souvent,
00:55:30elle s'incline souvent.
00:55:32Moi je viens, mon père vient
00:55:34de l'Afrique de l'Ouest par exemple,
00:55:36il y a toute une histoire de l'esclavage arabe
00:55:38de Gambie.
00:55:40Gambie, Sénégal, Gambie.
00:55:42Et votre histoire personnelle, votre père quand vous dites qu'il vient, c'est lui qui est arrivé ?
00:55:44C'est lui qui est arrivé, tout seul,
00:55:46pas d'eau, pas d'électricité.
00:55:48Il voulait
00:55:50apprendre le français.
00:55:52Il était amoureux de lecture.
00:55:54Et comme il n'y avait pas d'eau, pas d'électricité,
00:55:56il adorait les soirs de pleine lune pour pouvoir lire
00:55:58toute la nuit. Il avait un seul livre
00:56:00qu'il lisait, relisait. Il a choisi ensuite
00:56:02d'être professeur
00:56:04de français en Gambie
00:56:06grâce à une bourse
00:56:08qu'il avait eue du British Council à l'époque
00:56:10parce que c'est une colonisation anglaise.
00:56:12Il est venu en Touraine parce que
00:56:14pour lui la Touraine c'était l'endroit où on parlait
00:56:16le mieux le français. Il avait quel âge ?
00:56:18Il avait
00:56:20la trentaine. Et c'était en quelle
00:56:22année ? Et c'était à la fin de
00:56:24les années 60,
00:56:2670. Et vous, vous êtes née sur le sol de
00:56:28France ? Absolument.
00:56:30Et de cette rencontre, mes parents se sont rencontrés
00:56:32dans une librairie.
00:56:34Et
00:56:36voilà, cette histoire
00:56:38de cette islamisation de l'Afrique
00:56:40après la décolonisation,
00:56:42on n'en parle jamais. La loi
00:56:44de Christiane Taubira sur les crimes
00:56:46contre l'humanité, l'esclavage en tant
00:56:48que crime contre l'humanité, on ne parle
00:56:50jamais de l'esclavage arabo-musulman
00:56:52pour ne pas heurter une certaine
00:56:54partie de la population.
00:56:56Je veux bien qu'on regarde l'histoire,
00:56:58mais regardons-la de manière globale.
00:57:02Je veux juste compléter
00:57:04pour ce que je viens de dire.
00:57:06Ça ne veut pas dire non plus qu'on doit
00:57:08tout accepter tout le temps, que les choses
00:57:10soient claires. Et notamment c'est la raison pour laquelle
00:57:12j'ai dit tout à l'heure qu'effectivement, j'étais
00:57:14partisan d'une situation très forte à l'égard
00:57:16de l'Algérie, parce qu'aujourd'hui je considère que
00:57:18l'Algérie nous a déclaré la guerre.
00:57:20Un mot peut-être de
00:57:22Nicolas Sarkozy, qui a pris la
00:57:24parole pour la première fois hier,
00:57:26lors de son procès. L'ancien chef de l'État est jugé
00:57:28pour financement illégal de sa campagne de
00:57:302007, je vous le rappelle.
00:57:32Quelques bouquets d'avocats,
00:57:34deux avocats sur le plateau. On en a
00:57:36beaucoup parlé hier avec Gilles-William
00:57:38Goldadel. Dix années de calomnie,
00:57:4048 heures de garde à vue, 60 heures
00:57:42d'interrogatoire, a dit le président de la République.
00:57:44Vous ne trouverez jamais, jamais,
00:57:46non pas un euro, mais pas un centime libyen dans ma
00:57:48campagne. L'argent de la corruption
00:57:50et le grand absent de ce procès, pour une raison
00:57:52simple, il n'y a pas d'argent de la corruption,
00:57:54car il n'y a pas eu de corruption de candidats.
00:57:56Il n'y a pas de quoi avoir la colère.
00:57:58Il y a de quoi, pardon, avoir la colère.
00:58:00Je n'ai aucun compte à régler,
00:58:02certainement pas avec l'institution, dont je sais
00:58:04pourtant qu'une partie m'a violemment combattu
00:58:06lorsque j'étais président. Naïf ou enthousiaste,
00:58:08je fais confiance. C'est vrai que ça pose
00:58:10un problème, cette affaire d'absence de preuves.
00:58:12Et ça fait plusieurs, maintenant,
00:58:14dossiers que nous traitons
00:58:16ici, où il n'y a pas
00:58:18de preuves. C'est-à-dire qu'on accuse
00:58:20l'argent libyen d'avoir
00:58:22financé la campagne de Nicolas
00:58:24Sarkozy, mais il n'y a pas
00:58:26l'ombre d'une preuve, l'ombre
00:58:28d'un billet. Alors évidemment, le parquet
00:58:30national financier dit que c'est impossible de trouver des billets.
00:58:32Et on va monter
00:58:34comment dire,
00:58:36une construction intellectuelle,
00:58:38on va parler de pacte de corruption,
00:58:40de choses comme ça. Moi, je suis
00:58:42quand même un peu, mettre,
00:58:44ennuyé de cela.
00:58:46Un peu ennuyé. S'il n'y a pas de preuves, il n'y a pas de preuves.
00:58:48S'il n'y a pas d'argent, il n'y a pas d'argent.
00:58:50Et tout ça repose sur un
00:58:52homme qui s'appelle Zak Eddin,
00:58:54qui a changé 14 fois
00:58:56de version, 16 fois
00:58:58de version, qui est passé de 400 millions
00:59:00d'euros, qui aurait donné
00:59:02le pouvoir de Gaddafi, et parfois jusqu'à
00:59:040. Je suis un peu ennuyé
00:59:06de ça. Plus les moyens
00:59:08XXL, qui sont mis en place.
00:59:10Vous avez raison, et ce n'est pas
00:59:12l'avocat que je suis qui va vous contredire.
00:59:14Je veux simplement faire une mise en perspective.
00:59:16Sur le plan strictement juridique.
00:59:18Pour mettre quelqu'un en examen,
00:59:20il faut
00:59:22des...
00:59:24Donnez-moi mon aide.
00:59:26Un faisceau d'indices.
00:59:28Pas plus qu'un faisceau d'indices.
00:59:30Des indices graves ou concordants. Pardon. Je vous prie de m'excuser.
00:59:32Cherchez mes mots. Ça, c'est le premier stade.
00:59:34Indices graves ou concordants. On peut tout y mettre.
00:59:36On fait ce qu'on veut avec ça.
00:59:38C'est rassurant ce que vous dites.
00:59:40Vraiment, c'est rassurant.
00:59:42Je vous assure. En fait, je suis effrayé.
00:59:44Mais vous avez raison. Je suis effrayé.
00:59:46On peut tout y mettre. Bon, d'accord.
00:59:48C'est sous le contrôle d'une chambre de l'instruction,
00:59:50c'est-à-dire de la cour d'appel et de la cour de cassation.
00:59:52Stade suivant, à la fin de l'instruction,
00:59:54il y a un renvoi devant le tribunal. Il faut des charges
00:59:56suffisantes. Là encore,
00:59:58on est sur des éléments qui sont extrêmement
01:00:00subjectifs. Et in fine,
01:00:02il y a un procès, l'oralité du débat,
01:00:04et c'est ce qui est en train de se produire, pour voir s'il y a
01:00:06des preuves, s'il y a des éléments.
01:00:08Eh bien, s'il n'y en a pas, il sera relaxé.
01:00:10C'est aussi simple que ça. Mais pardonnez-moi,
01:00:12il y a des affaires récentes où il n'y a pas de preuves
01:00:14et un homme a été condamné.
01:00:16Vous voulez que je vous en cite un ?
01:00:18Ecoutez, moi, je n'ai pas...
01:00:20J'en connais plusieurs, vous savez.
01:00:22Ici, c'est Elisabeth Lévy qui disait
01:00:24Nicolas Bedos. Il n'y a pas de preuves.
01:00:26C'est la parole
01:00:28de l'un sur la parole de l'autre.
01:00:30Effectivement, mais dans tous ces dossiers-là,
01:00:32ça ne peut pas être autrement.
01:00:34Alors, oui, mais ça ne peut pas être
01:00:36au domicile ? Alors là, c'est l'intime conviction.
01:00:38C'est l'intime conviction des juges, effectivement,
01:00:40qui se forge en fonction des éléments
01:00:42du dossier. Mais pardonnez-moi, moi, je n'ai pas envie
01:00:44de l'intime conviction des juges. Eh bien, oui, mais c'est ainsi.
01:00:46Notre système pénal est basé
01:00:48sur l'intime conviction. Moi, je veux
01:00:50les preuves. En fait, parce que
01:00:52si un jour...
01:00:54En plus, j'ai parfois dit des choses
01:00:56sur la justice. Si un jour, Dieu ne plaise,
01:00:58je me trouve face à un juge,
01:01:00moi, je n'ai pas envie de son intime conviction. Parce qu'il est possible
01:01:02que son intime conviction...
01:01:04C'est le code de procédure pénale. C'est de dire, tiens,
01:01:06je vais peut-être me le faire, celui-là.
01:01:08Je me permets de vous mettre en contradiction avec vous-même.
01:01:10C'est possible. Parce que je vous écoute souvent, et notamment
01:01:12sur les affaires d'agression sexuelle,
01:01:14de harcèlement sexuel, des hommes
01:01:16sur les femmes. Vous dites souvent
01:01:18qu'il faut de toute façon toujours croire
01:01:20les femmes. C'est un peu votre thèse.
01:01:22Si, je vous ai entendu souvent le dire.
01:01:24Et donc, ça va à l'encontre de ce que vous venez de dire.
01:01:26Vous savez, c'est très délicat.
01:01:28Je pense que je dis des choses avec plus de nuances
01:01:30que ça. En tout cas, c'est comme ça qu'on le comprend.
01:01:32Enfin, il y a évidemment des femmes
01:01:34qui mentent, comme des hommes qui mentent.
01:01:36Donc, dans ces affaires, Alain avait raison.
01:01:38C'est très difficile. Je n'ai jamais de preuves.
01:01:40En revanche, ce que je dis,
01:01:42en fait, chaque cas sur l'affaire MeToo
01:01:44est différent. Quand un homme
01:01:46est accusé par 50 femmes,
01:01:48ce n'est pas la même chose
01:01:50que quand un homme est accusé par une seule.
01:01:52On est d'accord, ça fait partie de l'intime conviction.
01:01:54C'est un des éléments.
01:01:56C'est un des éléments.
01:01:58Mais ce n'est pas la même chose. Bien sûr.
01:02:00Quand 50 femmes témoignent
01:02:02et soulignent un comportement
01:02:04inadmissible, ce n'est pas la même chose
01:02:06qu'une femme. On peut l'entendre.
01:02:08C'est ça.
01:02:10Bonne question. Vous comprenez
01:02:12à partir de 5
01:02:14ou 4,
01:02:16où il y a multiplicité.
01:02:18Si toutes les femmes disent
01:02:20la même chose, ou même si tous les hommes
01:02:22racontaient la même chose, si c'était le contraire.
01:02:24En tout cas, voilà.
01:02:26Sur Sarkozy, je peux dire un mot ?
01:02:28Pas sur cette affaire.
01:02:30Parce que sur cette affaire, à vrai dire, je n'y comprends pas
01:02:32grand-chose. J'ai lu beaucoup de choses, comme vous tous.
01:02:34C'est vrai qu'on a du mal à se faire
01:02:36une opinion. Je souhaite bon courage
01:02:38au juge, au bout de 4 mois, pour arriver à démêler
01:02:40le vrai public. Et s'il y a un doute,
01:02:42il doit être relaxé.
01:02:44Pourquoi elle n'est pas faite, votre opinion ?
01:02:46Parce que ce n'est pas en lisant les journaux
01:02:48qu'on se fait une opinion.
01:02:50Sur l'affaire précédente, de la fin de l'année dernière.
01:02:52Si sur Taquédine, quand un type
01:02:54donne 14...
01:02:56Allez aux audiences.
01:02:58Et faites-vous votre opinion.
01:03:00Je le dis à nos concitoyens.
01:03:02Allez aux audiences. Les audiences sont publiques.
01:03:04La justice est rendue au nom
01:03:06du peuple français. Au lieu
01:03:08de forger votre opinion en lisant tel ou tel
01:03:10journal, ou en écoutant telle chaîne de télévision,
01:03:12allez aux audiences. Vous verrez comment ça se passe.
01:03:14Est-ce que vous pensez que ça devrait être
01:03:16retransmis en direct
01:03:18de certaines audiences ?
01:03:20Avec l'accord des prévenus, oui.
01:03:22Dans certaines conditions, pourquoi pas. Avec l'accord des prévenus.
01:03:24Je voudrais dire un mot sur l'affaire précédente.
01:03:26De la fin de l'année dernière. L'affaire Sarkozy
01:03:28des écoutes.
01:03:30Je suis d'accord avec beaucoup d'avocats.
01:03:32Encore récemment, Julia Minkowski,
01:03:34dans Les Echos, je crois. Et sans doute avec
01:03:36vous, Alain. Pour dire que
01:03:38malgré tout, ce qu'on peut penser de Sarkozy,
01:03:40de cette affaire, de ce qui a été fait, de ce qui n'a pas été fait,
01:03:42que l'on base une condamnation
01:03:44pénale sur des écoutes téléphoniques
01:03:46entre un avocat et son client, m'a
01:03:48profondément heurté. Profondément heurté.
01:03:50S'il y a quelque chose de sacré
01:03:52en démocratie, dans un État de droit,
01:03:54où l'on respecte les droits des députés,
01:03:56c'est le secret de la correspondance
01:03:58et des communications entre les clients. Et pourquoi tous les
01:04:00bâtonniers n'ont pas, par exemple, pris la parole ?
01:04:02Et pourquoi les avocats, finalement, ne se mettent pas en grève ?
01:04:04Et pourquoi les avocats ne se mettent pas en grève ?
01:04:06En fait, vous êtes très faible
01:04:08sur ce dossier, les avocats. Pardonnez-moi.
01:04:10Bien sûr. C'est comme sur l'affaire
01:04:12Boilem-Sensal. Tout le monde s'en fiche.
01:04:14Mais non. Mais parce que je vous le dis.
01:04:16Moi, je suis d'accord avec ce que
01:04:18dit Pascal. Je considère qu'effectivement
01:04:20notre profession devrait être
01:04:22beaucoup plus forte sur les principes. Vous faites marcher dessus.
01:04:24Vous dites rien. Vous acceptez
01:04:26tout sur ce dossier. Moi, je me suis fait...
01:04:28Les avocats auraient dû dire, on dépose
01:04:30la robe. Je me suis fait
01:04:32attaquer violemment à l'époque où les
01:04:34avocats s'étaient mis en grève sur le problème de leur retraite.
01:04:36Moi, je suis désolé. Mais
01:04:38que les avocats soient capables de se mettre en grève
01:04:40pour leur retraite et ne soient pas capables de
01:04:42se mettre en grève quand un de nos
01:04:44confrères est sur écoute. Et lorsque
01:04:46les droits fondamentaux sont
01:04:48attaqués. Pardon, je considère
01:04:50qu'effectivement, nous devrions avoir un barreau
01:04:52beaucoup plus... Et vous vous rendez compte
01:04:54en plus que Thierry Herzog, grand avocat
01:04:56s'il en est, est interdit d'exercer pendant 3 ans
01:04:58absolument. Mais parce que
01:05:00il a raison. Son exemple est excellent.
01:05:02Pour vos petits sous, vous vous mettez
01:05:04en retraite. Ne me faites pas dire non plus.
01:05:06Pour vos petits sous.
01:05:08Pour l'argent. Le petit sous.
01:05:10Pascal Demarche, j'en ai pris suffisamment plein
01:05:12de la figure. Mais il a raison. J'ai pas envie que ça reprenne.
01:05:14Mais il a raison. C'est-à-dire le petit sous.
01:05:16Encore un petit sous.
01:05:18Mais en revanche, les grands principes
01:05:20on s'en fout.
01:05:22Beaucoup d'avocats insurgés.
01:05:24Merci.
01:05:26Je ne sais pas ce que je vais dire encore aujourd'hui.
01:05:28J'aurais pas dû venir. J'aurais mieux fait d'aller...
01:05:30Mais parce que moi, je vous connais.
01:05:32Vous êtes un homme authentique.
01:05:34Vous êtes un homme de principes.
01:05:36Mais bien sûr. On n'est parfois pas d'accord l'un l'autre.
01:05:38Mais vous êtes un homme de principes.
01:05:40Et ce que je trouve formidable
01:05:42avec vous, c'est que j'ai toujours l'impression
01:05:44que vous avez 20 ans.
01:05:46J'ai 20 ans ?
01:05:48Vous avez une possibilité. D'abord, une grande énergie.
01:05:50Et une indignation.
01:05:52Oui, mais
01:05:54c'est pas si fréquent.
01:05:56Parce que généralement, avec l'âge,
01:05:58on la perd un peu, son indignation.
01:06:00Pour revenir au barreau,
01:06:02c'est vrai que j'aimerais avoir
01:06:04un barreau plus percutant
01:06:06sur ces choses essentielles.
01:06:08On est une profession individualiste
01:06:10au fond des choses.
01:06:12J'aimerais avoir un barreau plus percutant, vous avez raison.
01:06:14Quoi ?
01:06:16Mais non, mais pas du tout.
01:06:18Je souscris.
01:06:20Vous avez parfaitement raison.
01:06:22Vous avez parfaitement raison,
01:06:24cher Anand Jacobowitz.
01:06:26Non, non.
01:06:28N'y voyez pas malice.
01:06:30On pourrait y voir malice.
01:06:32C'est intéressant, le parallèle avec la retraite.
01:06:34Vous avez parfaitement raison.
01:06:36De quoi parlons-nous ?
01:06:38Mélenchon.
01:06:40Votre ami François Bayon,
01:06:42qui a pendant des années
01:06:44attaqué les déficits publics,
01:06:46il s'en fiche.
01:06:48Je ne sais pas ce qu'il veut lâcher aux socialistes,
01:06:50mais François Bayon, qui depuis 20 ans a fait campagne,
01:06:52et il avait raison de le faire sur la dette et les déficits,
01:06:54s'apprêterait à lâcher
01:06:56beaucoup de choses aux socialistes
01:06:58en termes d'augmentation d'impôts,
01:07:00mais rien en matière de diminution des dépenses.
01:07:02Je suis un peu surpris pour ne pas dire déçu.
01:07:04Mais vous n'êtes plus du tout socialiste.
01:07:06Si, je suis d'un socialisme responsable,
01:07:08de gouvernement.
01:07:10Alors ça, c'est un oxymore. Un socialisme responsable,
01:07:12c'est comme les poissons volants.
01:07:14Ce n'est pas la majorité des espèces.
01:07:16Cher Pascal, j'ai toujours fait preuve
01:07:18dans mes différents mandats d'un grand souci
01:07:20de responsabilité.
01:07:22Je n'ai jamais augmenté les impôts.
01:07:24J'ai été 15 ans maire, 15 ans président du département.
01:07:26Je n'ai jamais augmenté les impôts.
01:07:28J'ai baissé les dépenses.
01:07:30Mais pourquoi vous êtes socialiste ?
01:07:32Parce que je crois à la justice,
01:07:34aux droits de l'homme.
01:07:36Et les gens de droite ne croient pas à la justice
01:07:38et aux droits de l'homme.
01:07:40Les gens de droite ne pensent pas à la justice sociale.
01:07:42C'est des salauds, les gens de droite.
01:07:44Mais pas du tout. Je n'ai jamais dit ça.
01:07:46Et pourquoi vous êtes de droite ?
01:07:48Je ne suis pas de droite.
01:07:50Alors franchement,
01:07:52je pioche.
01:07:54Je pioche.
01:07:56C'est pour ça que je ne suis pas militant.
01:07:58Je suis de telle sensibilité
01:08:00sur un dossier
01:08:02et de telle autre
01:08:04sur un autre dossier.
01:08:06Comme beaucoup de gens.
01:08:08Comme moi.
01:08:10La justice, pour moi, ce n'est pas un thème de gauche.
01:08:12La justice sociale, la justice fiscale ?
01:08:14La justice fiscale, c'est un thème de...
01:08:16De Gaulle, il était...
01:08:18De Gaulle n'était pas de droite.
01:08:20Il n'était ni de droite ni de gauche.
01:08:22Comme vous.
01:08:24Si pour exemple, des contribuables français payent 90% de l'impôt sur le revenu,
01:08:26vous avez l'impression qu'il n'y a pas de justice fiscale en France ?
01:08:28À mon avis, il y en a déjà pas mal.
01:08:30Je suis assez étonnée de dire
01:08:32que le problème de notre pays,
01:08:34c'est qu'il n'y a pas assez d'impôts.
01:08:36Il y a beaucoup de fiscalité,
01:08:38peut-être pas assez de justice fiscale.
01:08:40Les hauts revenus en salaire,
01:08:42ils paient 45%.
01:08:44Là, on va prendre le cas par cas.
01:08:46Vous trouvez que c'est bien ou il faut payer plus ?
01:08:4845%, ça va ou pas ?
01:08:50En temps temporaire, ça peut être un peu plus.
01:08:52Roosevelt l'a fait pendant le New Deal.
01:08:54Roosevelt a fait payer 90% d'impôts
01:08:56aux Américains les plus riches
01:08:58pendant une certaine période.
01:09:00Ça, ça a été débonqué mille fois par les économistes libéraux.
01:09:02C'est un truc qui touchait
01:09:04des revenus absolument faramineux
01:09:06qui n'aurait rien à voir avec ce que veulent faire
01:09:08les socialistes aujourd'hui.
01:09:10C'était un truc très limité.
01:09:12La question, c'est que si on se retrouve avec un choc fiscal
01:09:14pire que celui que l'envisageait
01:09:16Michel Barnier, Marine Le Pen
01:09:18son opération
01:09:20ne va pas être des gagnants.
01:09:22Et sans aucune certitude que la gauche
01:09:24respecte la parole donnée.
01:09:26Je vais vous faire écouter.
01:09:28C'est chez vous que ça s'est passé.
01:09:30Julien Dray, dans une émission, a parlé de François Hollande.
01:09:32Le cynisme de François Hollande.
01:09:34C'est extraordinaire.
01:09:36C'est l'exact contraire de notre ami Jacques Huboit.
01:09:38Moi, ce que j'aime chez Alain,
01:09:40c'est que c'est impur.
01:09:42On peut se tromper, mais c'est impur.
01:09:44Je ne suis pas un homme politique.
01:09:46Oui, mais il y a chez vous
01:09:48quelque chose d'authentique.
01:09:50C'est ça que j'aime bien, de sincère.
01:09:52Ce qu'a dit Julien Dray
01:09:54sur la raison pour laquelle
01:09:56François Hollande a voté
01:09:58avec Jean-Luc Mélenchon,
01:10:00on ne le découvre pas d'ailleurs.
01:10:02Ça fait du bien de l'entendre.
01:10:04Julien Dray, c'est dans votre émission ?
01:10:06Non, c'est l'émission d'Alexandre Devecchio
01:10:08sur le Figaro TV.
01:10:10Je lui ai dit
01:10:12tu repars à l'assaut,
01:10:14tu as du courage, etc.
01:10:16Il m'a dit oui, il faut bien.
01:10:18Comme j'avais une petite idée
01:10:20derrière la tête,
01:10:22je lui ai envoyé un autre SMS
01:10:24et je lui ai dit
01:10:26je suis candidat Front Populaire.
01:10:28François, désolé,
01:10:30tu es candidat sur un programme
01:10:32qui dit l'inverse
01:10:34de tout ce que tu étais
01:10:36quand tu étais président de la République.
01:10:38Quand je rentrais dans ton bureau
01:10:40pour dire il faut faire un peu de là,
01:10:42200 milliards de dépenses publiques,
01:10:44ça ne te pose pas de problème.
01:10:46Il dit oui, mais les programmes,
01:10:48ça n'engage que ceux qui les lisent.
01:10:50Après on verra.
01:10:52C'est avec ça que je veux rompre.
01:10:54Je pense que la gauche,
01:10:56si elle fait ça,
01:10:58elle ne s'en sortira pas.
01:11:00François Hollande n'a qu'un intérêt,
01:11:02c'est qu'il faut qu'il affronte Mélenchon.
01:11:04Mais pas par des petites vannes,
01:11:06pas par des petits sourires
01:11:08et penser qu'il va arriver à l'eux.
01:11:10Je trouve que François Hollande,
01:11:12c'est un drame.
01:11:14Je ne peux pas vous dire autre chose.
01:11:16D'avoir si peu de convictions,
01:11:18d'être à ce point cynique,
01:11:20de passer sa vie uniquement
01:11:22à naviguer pour soi,
01:11:24de ne rien avoir qui te dépasse
01:11:26pour être au service des autres
01:11:28et de penser qu'à son itinéraire personnel,
01:11:30à ce moment-là,
01:11:32tu restes dans le privé.
01:11:34Si tu veux faire ça,
01:11:36tu restes dans le privé,
01:11:38parce qu'il trahit une fois les électeurs
01:11:40en s'affichant au Nouveau Front Populaire
01:11:42en disant que le programme, je m'en fiche.
01:11:44Puis une deuxième fois,
01:11:46parce qu'il a été élu par des gens,
01:11:48notamment des électeurs de la France Insoumise
01:11:50et il va leur faire l'inverse.
01:11:52C'est une double trahison de François Hollande.
01:11:54Mais la parole de Julie André est importante.
01:11:56C'est une des raisons pour lesquelles
01:11:58les gens ne croient plus en rien.
01:12:00On se doute bien que de temps en temps,
01:12:02il peut y avoir quelques petits arrangements,
01:12:04mais pas à ce point-là.
01:12:06Alors, j'ai quitté le Parti Socialiste
01:12:08à cause de l'alliance avec les Insoumis
01:12:10et j'ai refusé d'être candidat au législatif
01:12:12car je ne voulais pas être candidat
01:12:14du Nouveau Front Populaire.
01:12:16Oui, mais parce que vous, vous êtes un honnête homme.
01:12:18Je suis comme je suis.
01:12:20Enfin, voilà ce que j'ai fait.
01:12:22Et vous avez refusé d'être ministre, on l'a dit.
01:12:24Pas cette fois-ci, celle d'avant, avec Barnier, oui.
01:12:26Pourquoi ?
01:12:28Je ne voulais pas être le seul socialiste
01:12:30servant de caution à un gouvernement...
01:12:32Et vous n'êtes pas socialiste ?
01:12:34Si, si, je suis quand même socialiste.
01:12:36Je suis plutôt Parti Socialiste,
01:12:38mais je suis un homme de gauche.
01:12:40Qu'est-ce qui vous dérangeait dans le gouvernement Barnier ?
01:12:42Je ne voulais pas être tout seul.
01:12:44Migaud l'a été, tout seul, 3 mois seulement,
01:12:46mais il était quand même tout seul.
01:12:48Il servait un peu d'alibi.
01:12:50Je ne voulais pas servir d'alibi.
01:12:52Et pourquoi ?
01:12:54Je pensais qu'il fallait qu'on soit plusieurs.
01:12:56Mais d'autres ont été approchés aussi.
01:12:58Ils ont refusé pour les mêmes raisons.
01:13:00Si vous êtes timide, d'accord.
01:13:02C'est une honnêteté intellectuelle totale.
01:13:04C'est ce qu'il est en train d'expliquer.
01:13:06Ça se salue, ça ne se critique pas.
01:13:08Il n'a pas à s'en expliquer.
01:13:10C'est admirable.
01:13:12On lui dit qu'on vous propose
01:13:14de devenir ministre.
01:13:16Moi, ce n'est pas dans mon éthique.
01:13:18Je refuse les insoumis, clairement.
01:13:20Bravo.
01:13:22C'est tout ce qu'il y a à dire.
01:13:24On aimerait que plus d'hommes politiques
01:13:26s'étrempent.
01:13:28Il y a un problème.
01:13:30Cette trempe, c'est tout.
01:13:32Il n'y a rien d'autre à dire de mon point de vue.
01:13:34Il est 10h26 déjà.
01:13:36On est très en retard.
01:13:38Il faut qu'on aille voir Jacques Vendroux
01:13:40et Marine Lenson.
01:13:42Jean-Luc Mélenchon a dit
01:13:44qu'aucun accord de non-censure du PS et d'Europe Ecologie-Les Verts
01:13:46ne nous concernera jamais.
01:13:48Cette façon de négocier dans le dos du NFP
01:13:50et contre son programme est une forfaiture
01:13:52d'un irrespect total pour notre alliance.
01:13:54Il n'a d'ailleurs pas tort.
01:13:56Ceux qui ont voté pour les socialistes
01:13:58ont voté pour le programme du NFP.
01:14:00Mais nous dormirons tranquilles.
01:14:06Il a raison Jean-Luc Mélenchon.
01:14:08La nuit des longues fourchettes.
01:14:10Ah oui, j'ai vu ça.
01:14:12L'adage dit qu'on ne doit pas dîner avec le diable.
01:14:14Même avec une longue fourchette.
01:14:16Mais avec une longue fourchette.
01:14:18Le diable est la figure du ralliement
01:14:20à ce que l'on a combattu et pour moi
01:14:22on a exigé des hôtes de l'engagement
01:14:24et sollicité des votes la nuit dernière
01:14:26sans un vote de la direction du PS
01:14:28qui nous aurait alerté à décider d'engager
01:14:30un réveillement complet du PS.
01:14:32Mais vous savez pourquoi ?
01:14:34C'est parce qu'il y a les élections bientôt
01:14:36et qu'il a peur de perdre sa place, M. Ford.
01:14:38C'est ça qui est lamentable.
01:14:40Je dis ça parce que c'est vous qui me l'avez dit.
01:14:42Parce que moi je ne suis pas un spécialiste du PS.
01:14:44La plupart des participants aux discussions
01:14:46à Bercy sont contre l'NFP.
01:14:48Jacques Vendroux, vendredi vendroux.
01:14:56Il est au cirque.
01:15:04Il est où Jacques ?
01:15:06Il est sur le cheval Jacques ?
01:15:08Vous êtes Zorro ?
01:15:10Bien sûr.
01:15:12Je suis Pascal
01:15:14au bois de Boulogne
01:15:16et sur le chapiteau
01:15:18Les Folies Grusses.
01:15:20C'est un spectacle incroyable
01:15:22en compagnie de la famille Grusses
01:15:24un nom qui est magique
01:15:26dans le spectacle équestre.
01:15:2850 chevaux travaillent quotidiennement
01:15:30et c'est un spectacle qui est vraiment prodigieux
01:15:32jusqu'à la fin mars.
01:15:34Et je suis, tenez-vous bien sûr,
01:15:36Ulysse. Vous ne connaissez pas Ulysse ?
01:15:38C'est un cheval frison.
01:15:40C'est son origine.
01:15:42Il vient des Pays-Bas. Il est magnifique
01:15:44et on peut même venir déjeuner ou dîner.
01:15:46En tous les cas, j'ai été reçu par la famille Grusses.
01:15:48Regardez, elle est avec moi.
01:15:50Toute la famille Grusses,
01:15:52cette génération, ont monté
01:15:54ce magnifique spectacle.
01:15:56Et je voulais, ce matin,
01:15:58chez vous, Pascal,
01:16:00le rendre hommage.
01:16:02C'est vrai que le cheval, regardez,
01:16:04est tellement beau. Il est tout noir. Il est magique.
01:16:06Il est exceptionnel.
01:16:08Et je voudrais dire aussi, parce qu'il y a aussi
01:16:10des artistes et des sportifs de haut niveau,
01:16:12je voulais rendre hommage
01:16:14à tous ces participants
01:16:16de cette famille Grusses
01:16:18qui sont vraiment des génies.
01:16:20C'est des sportifs et en tous les cas,
01:16:22ils ont une qualité formidable.
01:16:24On est à la Porte de Passy.
01:16:26Ils m'entendent pas, Jacques Dandroulat ?
01:16:28Simplement,
01:16:30dites les horaires du spectacle.
01:16:32C'est dans le bois de Boulogne.
01:16:34C'est sans doute l'après-midi.
01:16:36Il y a une soirée.
01:16:38C'est tout le temps jusqu'à la fin mars.
01:16:40Il y a jusqu'à quatre spectacles par jour.
01:16:42D'accord, quatre spectacles par jour
01:16:44jusqu'à fin mars. Aller au cirque,
01:16:46parce qu'effectivement, c'est une tradition française.
01:16:48C'est le spectacle équestre.
01:16:50C'est magnifique.
01:16:52C'est pas le cirque,
01:16:54c'est le spectacle équestre.
01:16:56Donc ça, c'est bien.
01:16:58Ils tournent tous autour de nous
01:17:00pour vous, Pascal.
01:17:02J'ai encore pris des risques énormes
01:17:04du montée sur le cheval pour vous.
01:17:06Un jour, tout ça, ça va mal se terminer.
01:17:08C'est parfait.
01:17:10Sommeil à la Bidi nous rappelle les titres
01:17:12et on écoutera également Brigitte Milloux.
01:17:18Un record. L'année 2024 a été l'année la plus chaude
01:17:20jamais enregistrée à l'échelle mondiale,
01:17:22annonce de l'Observatoire européen Copernicus.
01:17:24Autre fait notable,
01:17:26c'est la première fois que la température mondiale
01:17:28moyenne dépasse 1,5 degré.
01:17:30L'inquiétude grandit à Mayotte.
01:17:32La préfecture a déclenché
01:17:34une préalerte cyclonique.
01:17:36Préalerte à cause de l'arrivée de la forte tempête
01:17:38dit qu'elle est dite.
01:17:40Selon les prévisions de Météo France,
01:17:42elle doit transiter à 140 km au sud
01:17:44de l'archipel dans la journée de dimanche.
01:17:46Et puis c'est une nouvelle
01:17:48qui devrait réjouir tous les motards de France.
01:17:50A partir de demain, ils auront le droit
01:17:52de circuler entre les voitures dans les embouteillages.
01:17:54Toutefois, interdiction
01:17:56de dépasser les 50 km heure
01:17:58et interdiction de doubler une autre moto
01:18:00dans l'interphile.
01:18:02Merci beaucoup Sommaila.
01:18:04Est-ce que vous faites des check-up des uns les autres ?
01:18:06Oui, quand même.
01:18:08C'est vrai que vous faites un check-up complet ?
01:18:10Non, pas complet, mais de temps en temps
01:18:12je fais des examens.
01:18:14Vous êtes un très grand sportif.
01:18:16Vous m'avez appris, vous allez dans moins 140 degrés.
01:18:18Je fais de la cryothérapie.
01:18:20Oui, j'en fais chaque semaine.
01:18:22Combien de temps vous restez ?
01:18:243 minutes 30.
01:18:263 minutes, moins 140 degrés.
01:18:28Moins 150 degrés.
01:18:30J'ai une nouvelle cabine maintenant.
01:18:32Vous rentrez, est-ce que ce n'est pas de la zone ?
01:18:34En slip.
01:18:36On a des gants,
01:18:38des chaussettes.
01:18:40Il faut mieux se couvrir.
01:18:42Il faut un entraînement ?
01:18:44Il faut avoir un examen cardiaque avant.
01:18:46C'est horrible ?
01:18:48C'est froid, mais ça fait du bien.
01:18:50C'est extrêmement dopant.
01:18:52Chaque corps réagit différemment.
01:18:54Une fois par semaine.
01:18:56Quel est l'intérêt physiologique ?
01:18:58D'abord, ça calme les douleurs.
01:19:00Je ne veux pas faire la promotion.
01:19:02J'avais des problèmes de cervical.
01:19:04J'étais à la cortisone.
01:19:06Plus de cortisone, ça vous règle.
01:19:08Tous les grands sportifs
01:19:10ont des problèmes.
01:19:12C'est dans les bains glacés.
01:19:14C'est la cryothérapie.
01:19:16C'est pour la récupération.
01:19:18Ça régénère,
01:19:20la circulation.
01:19:22Ça permet de bien récupérer.
01:19:24On crée de notre longévité.
01:19:26On peut y aller sans entraînement
01:19:28sauf un petit examen cardiaque.
01:19:30Il faut un certificat médical d'un cardiologue
01:19:32qui dit que vous pouvez le faire.
01:19:34C'est hibernatif, votre affaire.
01:19:36Le check-up,
01:19:38vous ne faites pas de check-up
01:19:40parce que vous êtes jeune.
01:19:42Il n'y a pas d'âge pour être malade.
01:19:44Ces habitudes doivent se prendre jeune.
01:19:46Je suis d'accord avec vous.
01:19:48Statistiquement, on meurt plus tôt
01:19:50après 80 ans qu'avant 20.
01:19:52C'est trop tard pour faire le check-up.
01:19:54A priori.
01:19:56Écoutons le check-up
01:19:58par Brigitte Millot.
01:20:00Qu'est-ce qu'il faut faire dans ce check-up ?
01:20:02Vous êtes un très grand sportif.
01:20:04Vous faites du ski.
01:20:06Vous faites de la boxe.
01:20:08Vous faites quoi encore ?
01:20:10Je vais en salle 2-3 fois par semaine.
01:20:12Je fais du VTT en montagne.
01:20:14Je ski depuis ma naissance.
01:20:16Vous avez de l'énergie.
01:20:18Vous avez de l'énergie.
01:20:20Le check-up par Brigitte Millot.
01:20:22En deux jours,
01:20:24est-ce que je peux faire
01:20:26un check-up complet ?
01:20:28Avoir à la fois
01:20:30un bilan, une fibroscopie,
01:20:32une coloscopie,
01:20:34quelque chose pour le cœur,
01:20:36un scanner, une IRM, une épreuve d'effort.
01:20:38Est-ce qu'on peut avoir tout ça en 48 heures par exemple ?
01:20:40Bien évidemment qu'on peut.
01:20:42Est-ce qu'on le doit ?
01:20:44Il faut que la recherche soit pertinente.
01:20:46Je vais vous donner deux exemples.
01:20:48Encore une fois, cet homme de 60 ans qui vient divorcer,
01:20:50qui est au chômage, obèse et dont les deux parents
01:20:52ont fait une mort subite à 60 ans,
01:20:54il faut prendre le temps de le prendre en charge.
01:20:56Prenez une jeune femme de 30 ans
01:20:58qui vit dans les Landes,
01:21:00qui est prof de sport et dont les deux parents
01:21:02sont centenaires. Franchement, on ne va pas l'embêter.
01:21:04Donc il faut faire quelque chose avec ça.
01:21:06Il y en a peut-être certains qui ont besoin d'être rassurés.
01:21:08C'est autre chose. Effectivement,
01:21:10c'est anxiolytique. Mais en même temps, les gens,
01:21:12leur santé, ils veulent
01:21:14qu'elle soit bonne, mais
01:21:16qu'elle leur prenne pas trop de temps.
01:21:18Donc le bon check-up, il doit aussi
01:21:20gérer une unité de temps,
01:21:22de lieu et de personne.
01:21:24Je salue notre
01:21:26ami Franck Leboeuf,
01:21:28international qu'on connaît, champion du monde,
01:21:30grand sportif, qui lit
01:21:32C'est Super, la cryothérapie.
01:21:34C'est un anti-inflammatoire
01:21:36top.
01:21:38Et il dit qu'il faut mettre les gants.
01:21:40Absolument, il faut des gants.
01:21:42Toutes les extrémités.
01:21:44D'où le slip et les chaussettes.
01:21:46On est reparti.
01:21:48C'est vous, c'est pas moi.
01:21:50Les gants, le slip et les chaussettes.
01:21:52Absolument.
01:21:56Il faut protéger aussi, ou pas ?
01:21:58Toutes les extrémités, dites-vous.
01:22:00Oui, absolument.
01:22:02Le slip en laine.
01:22:06Je vous recommande
01:22:08d'essayer.
01:22:10On va faire ça. Merci à Jacques Vendôme.
01:22:12Jacques, vous savez ce que vous faites ?
01:22:14La prochaine étape, je voudrais que vous
01:22:16fassiez la semaine prochaine une cryothérapie
01:22:18pendant trois minutes.
01:22:20On va réfléchir d'abord.
01:22:22Vous êtes gentil.
01:22:24C'est sympa comme expérience.
01:22:26Vendredi prochain, je ne peux pas.
01:22:28J'ai une autre idée.
01:22:30Ce serait pas mal.
01:22:32Vous allez dans moins 140 degrés
01:22:34et vous ressortez.
01:22:36Il est beau, votre cheval.
01:22:38C'est un frison, avez-vous dit ?
01:22:40Oui, un frison.
01:22:42Il est né au Pays-Bas.
01:22:44Il a un côté néerlandais.
01:22:46Merci, cher Jacques.
01:22:48C'est fini.
01:22:50Je remercie la famille Gruss.
01:22:52J'ai bien compris.
01:22:54Merci beaucoup.
01:22:56On les embrasse, la famille Gruss.
01:22:58C'est dans le bois de Boulogne.
01:23:00Allez au spectacle équestre.
01:23:02La famille Gruss, c'est une tradition française.
01:23:04Ce sont des gens merveilleux.
01:23:06Les Folies Gruss,
01:23:08un show grandiose et unique
01:23:10à Paris.
01:23:12Vous avez même le téléphone, 014501
01:23:1471 26.
01:23:16Merci à tous.
01:23:18Thibaut Palfroy était à la réalisation.
01:23:20Ludovic Liebhard était à la vision.
01:23:22Merci à Marine Lanson, à Maxime Lavandier
01:23:24qui était avec nous cette semaine et à Liam Geeg.
01:23:26Je remercie bien sûr
01:23:28tous ceux qui sont avec nous
01:23:30à la service programmation.
01:23:32Nicolas Dissim, Magdalena que vous connaissez,
01:23:34Lino et je pourrais tous
01:23:36les citer tellement ils font un travail formidable.
01:23:38J'étais content d'être avec vous
01:23:40parce que vous êtes des honnêtes hommes.
01:23:42C'est formidable.
01:23:44Évidemment.
01:23:46C'est vrai que vous avez pris des positions
01:23:48dans cette émission qui
01:23:50ont été intéressantes et je suis sûr
01:23:52qu'ils ont séduit nos téléspectateurs.
01:23:54Et puis merci évidemment à Rachel
01:23:56qui vient régulièrement nous voir
01:23:58et que le public découvre
01:24:00pour votre authenticité
01:24:02et l'émotion personnelle
01:24:04et votre histoire personnelle
01:24:06que vous nous racontez régulièrement.
01:24:08Eugénie, on peut vous retrouver dans le Figaro
01:24:10pour ce débat des idées
01:24:12régulièrement.
01:24:14C'est grâce à vous que cette émission marche
01:24:16à tous et puis notre ami Thomas
01:24:18qui est le nouveau venu du matin.
01:24:20Bon week-end à tous.
01:24:22Jean-Marc Morandini, à lundi.