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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Ravie de vous retrouver pour une nouvelle semaine de débat à la tête de 90 minutes info.
00:00:05 On va évidemment évoquer, développer tous les thèmes juste après.
00:00:08 Le rappel des principaux titres de l'actualité, c'est en compagnie de Somaïa Labidi. Bonjour.
00:00:12 Les suites de la réforme des retraites avec une motion de censure présentée cet après-midi.
00:00:20 La députée socialiste Valérie Rabault défendra à partir de 16h cette nouvelle motion de l'alliance de gauche NUPES.
00:00:26 Mais faute de soutien de la droite, il est très peu probable que la censure soit votée.
00:00:33 Décès de Silvio Berlusconi à l'âge de 86 ans, des Italiens en ombre pour lui rendre hommage devant l'hôpital San Raffaele de Milan
00:00:40 où il était soigné pour une leucémie et devant son domicile.
00:00:43 Giorgia Meloni, chef du gouvernement italien, a salué la mémoire de l'un des hommes les plus influents de l'Italie.
00:00:49 Des funérailles d'État se tiendront mercredi à Milan.
00:00:52 Et puis la guerre sur le terrain et la guerre de communication continuent de faire rage entre Moscou et Kiev.
00:00:57 L'armée russe affirme avoir repoussé des offensives ukrainiennes dans la zone du sud de l'Ukraine.
00:01:03 Kiev a revendiqué la capture de plusieurs localités.
00:01:06 Des informations ni démenties ni confirmées par Moscou.
00:01:09 Quant aux autorités ukrainiennes, elles restent mutiques sur leur objectif, leur stratégie et leur tactique.
00:01:17 Au sommaire aujourd'hui, l'émotion à peine retombée à Annecy alors que les nouvelles des enfants sont encourageantes.
00:01:23 Le débat sur le processus d'octroi du droit d'asile reprend le plus bel.
00:01:28 Si nous arrivons à la tête de l'État, nous engagerons une réforme,
00:01:32 nous remettrons en place le système Schengen auprès de l'Union européenne
00:01:35 pour faire en sorte que cette libre circulation ne concerne en France que les ressortissants de l'Union européenne.
00:01:40 Il y a depuis des années une volonté de contrôle, d'amélioration des choses.
00:01:44 Mais ce qui est indéniable, c'est que d'abord, il n'y a pas d'unité entre les différents pays de l'Union européenne.
00:01:51 L'Italie m'en deuillait après la mort de Silvio Berlusconi, personnalité hors normes en tout point.
00:01:56 Il a marqué des générations d'Italiens.
00:01:59 Silvio Berlusconi était avant tout un combattant.
00:02:05 C'était un homme qui n'avait jamais peur de défendre ses convictions.
00:02:08 Et c'est précisément son courage et sa détermination
00:02:11 qui ont fait de lui l'un des hommes les plus influents de l'histoire de l'Italie.
00:02:15 Enfin, nous parlerons de la dernière action coup de poing de soulèvement de la terre
00:02:18 sans prendre à une exploitation agricole près de Nantes
00:02:21 au prétexte qu'elle utilise du sable et de l'eau en grande quantité.
00:02:25 On travaille justement sur de nouvelles pratiques dans ce centre.
00:02:31 Des pratiques plus vertueuses, des pratiques économes, des pratiques innovantes.
00:02:35 S'il y avait un endroit à détruire, ce n'était pas celui-ci.
00:02:37 On est des activistes écologistes qui essaient d'agir à la hauteur des enjeux
00:02:41 en faisant des actions de désobéissance civile
00:02:43 qui ne sont pas du tout assimilables à des crimes ou à du terrorisme.
00:02:47 Et pour m'accompagner cet après-midi, j'ai plaisir à accueillir Gabrielle Cluzel.
00:02:50 Bonjour Gabrielle, je rappelle que vous dirigez la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:02:53 Merci d'être là à vos côtés Aurélie Gros.
00:02:55 Vous êtes maire dans l'Essonne, Coudray-Monceau.
00:02:57 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:03:00 Et bienvenue Sabrina Medjeber.
00:03:02 Je rappelle que vous êtes essayiste.
00:03:03 On ne s'est vus pas plus tard que la semaine dernière.
00:03:05 On va d'ailleurs reparler d'Annecy Retour en Haute-Savoie en ce début de semaine.
00:03:10 Après le recueillement très suivi ce week-end,
00:03:12 on va prendre évidemment des nouvelles des enfants hospitalisés.
00:03:16 La plupart dont on sait maintenant qu'ils sont hors de danger.
00:03:19 Bonjour Thibault Marcheteau.
00:03:20 Vous êtes au CHU de Grenoble où vous avez pu rencontrer des patients
00:03:24 qui eux ont discuté directement avec les familles de ces nourrissons
00:03:29 et de ces très jeunes enfants.
00:03:31 Effectivement, il y a quelques minutes on a pu s'entretenir avec un témoin
00:03:36 qui a pu rencontrer l'un des parents des enfants
00:03:38 qui a été poignardé ce jeudi matin à Annecy.
00:03:41 Il nous a expliqué que ce papa est très rapidement venu vers lui
00:03:45 quelques heures après l'effet pour lui expliquer que c'était un papa
00:03:49 dont l'enfant avait été poignardé et qu'il avait évidemment beaucoup de questions
00:03:52 quant à l'état de santé de son enfant.
00:03:55 Il ne pouvait pas évidemment répondre à toutes ces questions.
00:03:58 Il a néanmoins pu discuter avec lui et je vous propose de l'écouter.
00:04:01 J'ai rencontré directement le papa d'un des petits garçons
00:04:06 qui avait reçu il me semble 4 coups de couteau.
00:04:09 4 coups de couteau, le foie perforé.
00:04:12 Et c'était vraiment mal parti à la base pour eux.
00:04:20 Là et maintenant leur pronostic vital est plus engagé.
00:04:23 Je ne pense pas qu'ils sont encore ici.
00:04:25 A mon avis, ils ont peut-être été retransférés sur Annecy.
00:04:29 Mais grosse grosse frayeur pour les parents qui étaient sous le choc.
00:04:37 En plus, je pense qu'ils ne réalisaient même pas eux-mêmes ce qui s'était passé.
00:04:42 Durant cet entretien, notre témoin nous a signifié que le papa n'a à aucun moment
00:04:47 éprouvé de sentiment de colère ou de vengeance quant à l'assaillant de son enfant.
00:04:52 Concernant l'état de santé des victimes, le président de la République
00:04:55 ainsi que la procureure de la République d'Annecy ont apporté des nouvelles positives.
00:04:59 Puisqu'au plus aucun pronostic vital est engagé,
00:05:03 on devrait avoir des nouvelles sur l'état de santé de ces 4 enfants
00:05:06 toujours hospitalisés dans les prochains jours.
00:05:08 Merci beaucoup Thibault et merci à Pierre Emko qui vous accompagne aujourd'hui pour les images.
00:05:12 Aurélie Gros, je commence avec vous.
00:05:14 On va en venir à tous les points qui font débat depuis la semaine dernière forcément.
00:05:19 Mais au-delà quand même de certains débats qu'on a pu trouver stériles,
00:05:23 il ne faut pas qu'on en perde de vue l'objectif.
00:05:24 C'est-à-dire que le principal aujourd'hui c'est de s'encarrir de la santé des enfants
00:05:28 et c'est bien cela qui nous rassemble et qui nous réunit depuis maintenant plusieurs jours.
00:05:32 Et c'est heureux finalement que les choses semblent se solder par des nouvelles encourageantes.
00:05:37 Évidemment, il n'y a pas de mots pour qualifier un tel acte.
00:05:40 Vous le savez, moi je suis maman de 4 enfants et je pense qu'autour de la table,
00:05:43 en tant que femme et même les hommes, les papas,
00:05:46 un acte aussi ignoble s'en prendre à des enfants,
00:05:50 ça paraît tellement inconcevable.
00:05:52 Mais je crois qu'être politique, c'est aussi éviter d'être trop dans l'émotion
00:06:00 et regarder les faits, que l'enquête se poursuive
00:06:03 et qu'on puisse enfin juger cet acte de barbarie inqualifiable.
00:06:09 Les juges sont là pour ça.
00:06:11 Maintenant, on est très rassurés en tout cas que ces enfants soient sortis d'affaires.
00:06:16 En tout cas sortis d'affaires.
00:06:18 En urgence vitale et qui n'est pas de séquelle.
00:06:22 Et puis l'enquête, puisque vous mettez le pied à l'étrier.
00:06:25 Le suspect a été mis en examen pour tentative d'assassinat,
00:06:29 ça c'est en fin de semaine dernière.
00:06:30 Il a été placé en détention samedi.
00:06:33 Sans que l'enquête n'ait encore permis de comprendre tout à fait son geste,
00:06:37 parce qu'il parle très peu.
00:06:38 Bonjour Thomas Bonnet, c'est le volet que vous suivez.
00:06:41 C'est un homme qui a eu un comportement étrange
00:06:43 et qui aussi a été placé depuis en cellule anti-suicide.
00:06:47 Tout à fait, il est en détention provisoire depuis samedi au centre pénitentiaire d'Eton.
00:06:55 C'est à environ une quarantaine de kilomètres d'Annecy.
00:06:57 Il est donc placé dans une cellule à l'isolement.
00:06:59 Une pièce spéciale où tout est fait pour éviter qu'il se suicide.
00:07:03 Concrètement, cela veut dire que l'administration pénitentiaire
00:07:05 veille à qu'aucun objet pouvant représenter un danger
00:07:08 ou dont il pourrait se servir pour tenter de mettre fin à ses jours
00:07:11 ne soit présent dans cette cellule.
00:07:13 Alors dans ces cellules qu'on appelle communément des cellules anti-suicide,
00:07:16 généralement les meubles sont conçus de manière lisse et arrondie.
00:07:20 Le linge est déchirable, vous l'avez compris.
00:07:21 C'est pour éviter que les personnes qui sont placées dans ces cellules
00:07:24 ne puissent porter atteinte à leur intégrité physique.
00:07:27 Il y a également un système de surveillance particulièrement renforcé
00:07:30 avec des caméras et des rondes très fréquentes de la part des surveillants pénitentiaires.
00:07:35 On rappelle que depuis son interpellation jeudi dernier,
00:07:37 le suspect ne parle pas aux enquêteurs.
00:07:39 Il reste muet face aux enquêteurs, muet face aux juges d'instruction,
00:07:42 ce qui complique évidemment les investigations.
00:07:45 On rappelle enfin que pour tentative d'assassinat et rébellion avec arme,
00:07:49 il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
00:07:52 Merci à vous et merci également à Charles Bagé qui vous accompagne,
00:07:56 Sabrina Medjeber, c'est vrai que l'enquête a semblé progresser très vite,
00:08:00 on a eu très vite des éléments biographiques sur son parcours migratoire également,
00:08:05 mais il y a toujours un sentiment de frustration lorsque le mobile,
00:08:08 pour les enquêteurs, le motif n'est pas clairement établi.
00:08:11 Et puis là, il y a une incertitude aussi sur la capacité ou pas,
00:08:14 à terme, d'être jugé pour cet individu.
00:08:17 Alors il y a une incertitude effectivement quant au déroulé de l'enquête,
00:08:20 mais il y a aussi une incertitude, je pense, qui concerne les Français
00:08:23 sur le sort en réalité juridique de cet individu,
00:08:27 puisque on lui a refusé le titre de séjour suédois,
00:08:31 il est venu en France et il a commis un acte barbare,
00:08:34 donc quid de l'issue de l'enquête,
00:08:36 c'est-à-dire où allons-nous le renvoyer ?
00:08:39 En Suède ? En Syrie ? On sait que ce n'est pas possible,
00:08:41 puisque de toute façon, il n'y a pas de relation diplomatique avec la Syrie,
00:08:45 et surtout que c'est un État en guerre.
00:08:46 Donc la question se pose sur le sort en réalité de cette personne,
00:08:50 postérieurement à l'enquête.
00:08:52 Je rappelle qu'il va donc faire partie de ces 25%
00:08:55 dénoncés par Mme Belloubet,
00:08:57 ce n'est pas une idéologue d'extrême droite,
00:08:59 qui le dit, 25% des incarcérés sont des étrangers.
00:09:04 Donc cette personne va encore se greffer au nombre
00:09:07 qui devient de plus en plus difficile d'étrangers
00:09:10 dans nos prisons, au frais du contribuable français.
00:09:13 Et là, en l'espèce, ce que j'observe, c'est que
00:09:16 il est effectivement isolé dans une cellule,
00:09:20 et je remarque encore une fois que ce sont les enluminures
00:09:22 du service public français qui protègent cet individu
00:09:26 contre une tentative de suicide,
00:09:28 et je me permets de m'insurger après.
00:09:29 C'est le droit, évidemment, je ne peux pas le discuter,
00:09:31 mais comme tous les Français, je m'interroge sur le sort définitif de cette personne.
00:09:35 Gabrielle Cluzel, pour vous, il n'y a aucun doute sur le fait
00:09:37 que cet individu doive être jugé en France
00:09:40 pour des faits qu'il a commis ici,
00:09:42 puis après, on verra en termes d'incarceration ?
00:09:44 Moi, en tout cas, j'ai un gros doute sur la nécessité de le garder ici.
00:09:49 Alors, je sais que c'est un argument qui est beaucoup développé,
00:09:51 "Ah oui, mais il y a 25% d'étrangers dans nos prisons,
00:09:53 mais quand ils ont fait des forfaits chez nous,
00:09:55 au moins ça permet de les juger sur notre sol,
00:09:58 d'être assuré qu'ils soient condamnés."
00:10:00 Moi, je suis persuadée que ce genre d'individu,
00:10:02 s'il avait affaire à la justice de son pays d'origine,
00:10:05 par exemple syrienne, pour des faits similaires,
00:10:07 il ne serait pas traité avec autant d'aménité.
00:10:10 De fait, ça va devenir quand même le sparadrap du capitaine Haddock,
00:10:13 si on peut parler sur un plan humoristique d'un sujet aussi grave.
00:10:16 Mais parce que nous allons le traîner comme un boulet.
00:10:18 La justice française va le juger.
00:10:22 La Suède ne va pas l'en prendre, vous l'avez tout à fait développé,
00:10:27 la Syrie non plus.
00:10:29 Donc, nous allons le garder dans nos prisons,
00:10:31 avec une justice qui a son fonctionnement,
00:10:34 avec potentiellement ses remises de peine.
00:10:36 Tant mieux, aucun heureusement, Dieu merci,
00:10:38 Deo gratias, il n'y a pas d'enfant qui a succombé.
00:10:41 Mais néanmoins, quelle sera la peine ?
00:10:45 Et qu'en sortira-t-il ?
00:10:48 Et qu'adviendra-t-il de cet individu ?
00:10:51 On pourrait dire finalement que ce droit d'asile,
00:10:53 qui réclamait accord réacquéré en France,
00:10:54 il l'a d'une certaine façon obtenu de facto.
00:10:57 Alors, vous touchez un peu du doigt toutes les deux,
00:10:59 l'une et l'autre, un thème important, bien sûr, à développer,
00:11:02 c'est-à-dire le maintien dans nos prisons,
00:11:06 sachant qu'effectivement, elles sont occupées
00:11:07 en grande partie par des étrangers.
00:11:10 Mais il y a aussi l'autre aspect,
00:11:11 c'est-à-dire, on y reviendra un petit peu plus tard,
00:11:13 c'est le droit d'asile, comment l'octroyer ?
00:11:16 Les frontières de Schengen ?
00:11:17 On reviendra évidemment aux déclarations
00:11:19 de Jordan Bardella sur notre antenne.
00:11:20 J'aimerais qu'on reste sur l'aspect psychologique
00:11:23 de l'individu pour voir s'il sera à même d'être jugé ou pas.
00:11:26 Et on va en parler avec le docteur Jean-Pierre Bouchard,
00:11:28 qui est psychologue et criminologue.
00:11:29 Bonjour, merci de nous rejoindre.
00:11:31 On parle beaucoup d'un individu assez étrange,
00:11:35 qui s'est roulé par terre, qui n'a pas parlé,
00:11:38 qui a été mutique, au fond, avec les enquêteurs.
00:11:40 Il faut quand même préciser qu'une prise en charge psychiatrique,
00:11:42 pour tous ceux qui disent qu'il faut que les gens soient traités
00:11:47 avant qu'ils ne puissent commettre des méfaits,
00:11:50 ce n'est que volontaire ou à la demande des proches.
00:11:52 Or là, visiblement, il y a eu un problème pour détecter cet homme.
00:11:57 Oui, effectivement, parce que cet homme avait une trajectoire
00:12:00 sur la fin de SDF, donc il laissait très peu de traces.
00:12:04 Il passait en quelque sorte sous les radars,
00:12:06 il n'avait pas commis d'infractions connues,
00:12:08 ou du moins, s'il a commis des infractions,
00:12:10 elles n'étaient pas connues.
00:12:12 Donc, il y avait peu d'éléments pour se prononcer.
00:12:14 Après, c'est un problème politique,
00:12:16 vous allez en parler tout à l'heure,
00:12:18 les "smash and gun", les politiques d'immigration, etc.
00:12:21 Mais pour l'instant, cet individu,
00:12:23 on ne sait pas d'abord s'il présente des troubles mentaux ou pas
00:12:26 et à quel degré il les présente.
00:12:27 N'oublions pas que un psychiatre en garde à vue
00:12:30 a dit que son état mental était compatible avec le garde à vue,
00:12:35 qu'il n'avait pas trouvé de troubles délirants de francs.
00:12:38 Donc, pour lui, pour ce clinicien,
00:12:42 il n'y avait pas de troubles mentaux forts.
00:12:45 Voilà, donc maintenant, après ce détenu,
00:12:49 ce mis en cause, c'est montré particulièrement opposant
00:12:53 et ne souhaitant pas coopérer,
00:12:55 ne voulant pas coopérer avec les enquêteurs,
00:12:59 d'où ce que vous avez pu constater,
00:13:01 le fait qu'il se roule par terre pour ne pas être extrait de sa cellule,
00:13:06 le fait qu'il soit sorti de force sur une chaise.
00:13:09 Donc, tout ça montre ces signes d'opposition.
00:13:13 - Est-ce que ça peut être, dans les affaires que vous avez été amenés à analyser,
00:13:16 à observer, une tactique de défense dans de nombreuses affaires,
00:13:19 que de jouer, que de surjouer une forme de folie ou de démence ?
00:13:25 Est-ce que ça peut faire partie d'une stratégie
00:13:29 ou est-ce que peut-être que c'est quelqu'un qui souffre de troubles mentaux
00:13:32 mais qui n'ont pas été détectés
00:13:33 ou de troubles mentaux qui se déclenchent avec l'âge ?
00:13:37 - Alors, pour l'instant, il y a très peu d'éléments
00:13:39 qui permettent d'aller d'un sens ou d'un autre.
00:13:41 On ne sait pas si le fait de se rouler par terre
00:13:43 était le signe de troubles mentaux ou pas.
00:13:46 Moi, j'y vois quand même un signe fort d'opposition
00:13:49 et de non-coopération avec les enquêteurs.
00:13:52 Voilà, et après, à partir du moment où quelqu'un ne parle pas,
00:13:55 refuse de parler, c'est très difficile d'investiguer cliniquement
00:13:58 parce que les appréciations, les évaluations de ci,
00:14:01 se font essentiellement par la parole.
00:14:03 Donc, il sait très bien que là, en livrant très peu de choses,
00:14:07 il y aura très peu de conclusions le concernant.
00:14:09 Et d'ailleurs, c'est un gros problème
00:14:10 puisque le seul gros problème de cette affaire criminelle,
00:14:13 extrêmement simple, puisqu'on en connaît,
00:14:15 ils ont même été filmés les passages à l'acte,
00:14:18 on en connaît l'auteur, on en connaît l'arme,
00:14:20 simplement du fait de la position de cet auteur,
00:14:23 on n'en connaît pas les mobiles,
00:14:25 qui sont évidemment quelque chose de très important.
00:14:29 Merci beaucoup, Jean-Pierre Bouchard, d'avoir répondu à nos questions.
00:14:31 On va continuer à parler des sujets que vous avez abordés tout à l'heure.
00:14:34 Aurélie Gros, je ne vous ai pas encore entendue.
00:14:36 En tout cas, ce qu'on sait, c'est qu'il y a deux visions qui s'opposent
00:14:39 sur le droit d'asile et sur la corrélation
00:14:42 entre présence migratoire et agression de ce type.
00:14:44 Vous les avez entendues tout au long du week-end.
00:14:47 Deux visions radicalement opposées,
00:14:48 celles de Jordan Bardella et de Clémentine Autain.
00:14:52 Ce drame, c'est la conséquence du désordre migratoire
00:14:55 qui règne aujourd'hui en France et en Europe.
00:14:57 Comment un réfugié syrien qui a le droit d'asile accepté,
00:15:03 puisque sa demande a reçu un avis favorable de l'État suédois en Suède,
00:15:07 a-t-il pu se déambuler librement dans l'espace Schengen
00:15:10 et se retrouver en France,
00:15:10 alors même que sa demande d'asile,
00:15:12 qu'il avait faite dans un second temps en France, a été rejetée ?
00:15:15 Je suis en désaccord complet avec la petite musique
00:15:18 qui s'est fait entendre sur les thèmes, sur l'agenda,
00:15:21 qui est celui de l'extrême droite.
00:15:23 Parce qu'immédiatement, on est passé au procès de l'ensemble des migrants.
00:15:28 Or, ce Syrien, effectivement, il est Syrien et d'origine syrienne,
00:15:32 pourquoi a-t-il fait cet acte ?
00:15:34 Est-ce qu'au fond, s'il l'avait fait dans un autre pays,
00:15:36 on s'en serait dédouanés en disant "C'est pas grave,
00:15:38 il y a un acte de démence, mais c'est ailleurs, ça n'est pas en France,
00:15:41 donc on ne s'en préoccupe pas".
00:15:42 Mais vous refusez de créer le lien entre ce drame et l'immigration.
00:15:44 Il n'y a pas de lien.
00:15:45 Quel est le lien ?
00:15:48 Il n'y a pas de lien Aurélie Gros.
00:15:50 Il faut le traiter comme deux choses distinctes ?
00:15:53 Non, alors déjà, pour revenir sur les propos du médecin,
00:15:58 pour moi, toute personne qui commet des actes comme ça,
00:16:00 me dire qu'il n'est peut-être pas fou,
00:16:04 moi, personnellement, vous voyez, ça me choque.
00:16:07 Moi, toute personne qui est capable de poignarder des enfants,
00:16:10 c'est un fou furieux, complètement malade,
00:16:13 c'est un barbare, un animal.
00:16:15 Pour moi, personnellement, vous voyez, là, je mets de l'émotion.
00:16:20 Ça ne veut pas dire qu'il n'est pas responsable de ses actes ?
00:16:22 Ah non, ça ne veut pas dire qu'il n'est pas responsable de ses actes.
00:16:24 Bien sûr, dans une autre exception.
00:16:27 Oui, effectivement, le droit français est plutôt favorable dans certains cas.
00:16:32 Donc, deux liens.
00:16:33 Alors, la question est relativement subtile,
00:16:37 parce qu'il est assez facile des deux côtés, en fin de compte,
00:16:41 d'être démago, alors que ce soit de l'extrême gauche ou de l'extrême droite,
00:16:44 les uns disant "il n'y a pas de lien", les autres "il y a totalement un lien".
00:16:48 Je pense qu'il y a un problème, effectivement, d'immigration en France
00:16:53 qu'il va falloir régler.
00:16:54 Il est anormal qu'il y ait des personnes en situation irrégulière,
00:16:59 comme il se trouve.
00:17:00 On a eu plusieurs cas, quand même, ce n'est pas le premier.
00:17:02 À mon avis, ce ne sera pas le dernier.
00:17:04 Que ces personnes soient sur le territoire, sous au QTF,
00:17:08 et puissent continuer à taper des flics, tuer des gens,
00:17:11 promener des valises avec des cadavres à l'intérieur.
00:17:13 Alors là, j'exagère, ils ne sont pas tous comme ça,
00:17:15 parce que la grandeur de la France, c'est aussi le droit d'asile.
00:17:18 Vous le savez, il y a des pays où on risque sa vie,
00:17:21 où la France les accueille.
00:17:23 Et aujourd'hui, on met effectivement tout le monde dans le même panier.
00:17:27 Donc ça, ça me dérange grandement de la part de l'extrême droite.
00:17:30 Et ce type de débat, ce type de débat ne fait qu'augmenter les voix,
00:17:35 pour moi, des populistes.
00:17:37 Et moi, je trouve que ce n'est pas le bon biais, en tout cas, à prendre.
00:17:42 Après, qu'il y ait un besoin de réforme sur l'immigration,
00:17:46 évidemment, et je crois qu'on en est tous conscients,
00:17:49 et je pense qu'on en est tous d'accord.
00:17:51 Et je pense que les Français en sont d'accord.
00:17:53 Il y a des personnes qui...
00:17:54 Mais moi, ce qui me gêne, c'est qu'en France aujourd'hui,
00:17:57 par exemple, moi, je ne vais pas parler de l'Europe,
00:17:58 vous voyez, je vais parler de la France.
00:17:59 En France, les recours, par exemple,
00:18:02 les recours, quand vous n'avez pas vos papiers, sont tellement énormes.
00:18:04 Les tribunaux permettent un tas de recours,
00:18:06 et ça, c'est peut-être à revoir.
00:18:09 Vous voyez, moi, je ne mettrai pas le haut propre sur l'Europe
00:18:13 ou sur le droit d'asile de façon radicale et démago.
00:18:18 - Au-delà du fait que Jordan Bardella...
00:18:19 Juste une petite réponse.
00:18:20 Au-delà du fait que ce soit Jordan Bardella qui reprenne à son compte
00:18:23 ce terme de désordre migratoire,
00:18:25 si vous faites exception de Jordan Bardella,
00:18:27 avec qui on a bien compris que vous n'étiez pas d'accord,
00:18:28 est-ce que vous concevez qu'il y ait un désordre migratoire
00:18:31 aujourd'hui dans notre pays ?
00:18:33 - Il y a... - Tout ce que vous décrivez, d'ailleurs.
00:18:35 - Oui, il y a un désordre migratoire,
00:18:37 ou du moins, il y a un problème avec les passeurs,
00:18:41 qui pour moi sont des criminels.
00:18:43 Vous voyez, par exemple, moi, les passeurs,
00:18:45 ils seraient condamnés.
00:18:45 Il y a un problème de droit en France sur les personnes
00:18:48 qui arrivent, effectivement,
00:18:50 et une longueur pour obtenir les papiers
00:18:52 qui font qu'à un moment, les vraies personnes
00:18:54 qui vraiment demandent le droit d'asile,
00:18:55 qui sont en danger de mort...
00:18:57 Moi, à Marseille, j'ai fait une conférence
00:18:59 sur démocratie et autocratie il y a deux jours,
00:19:02 avec des gens venus d'Ukraine, de Taïwan, d'Iran.
00:19:07 Et ces femmes nous ont expliqué ce qui se passait.
00:19:09 Et il y a plein de réfugiés, par exemple,
00:19:11 qui risquent leur vie, qui voudraient venir en France,
00:19:13 qui viennent d'Iran, parce qu'ils ouvrent,
00:19:15 ils défendent le droit des femmes, le non-port du voile.
00:19:18 Ils sont à leur côté et la France ne les autorise pas.
00:19:21 - Pas à venir. - Donc, pour moi,
00:19:24 sincèrement, il y a un désordre migratoire,
00:19:26 d'une part sur la longueur pour obtenir sérieusement
00:19:31 un droit d'asile en France, la longueur administrative,
00:19:34 qui se noie au milieu d'un paquet de gens qui fraudent
00:19:36 et qui viennent grâce aux passeurs.
00:19:38 Donc, voilà, moi, c'est...
00:19:40 - Oui, oui, on va juste distribuer un petit peu le temps de parole.
00:19:43 Alors, est-ce qu'il faut revoir le droit d'asile
00:19:45 ou la manière dont il s'exerce ?
00:19:46 Moi, j'aimerais, Gabriel Cluzel, que vous réagissiez à ce que nous dit
00:19:49 Didier Leschi, qui est le directeur général
00:19:51 de l'Office français de l'immigration et de l'intégration.
00:19:54 - Non, il ne doit pas être remis en cause.
00:19:56 Mais ce qui est indéniable, c'est qu'il y a une partie
00:19:58 de ceux qui s'inscrivent dans la demande d'asile
00:20:00 qui, en réalité, ne relève pas du droit d'asile.
00:20:03 Et donc, la seule solution, et c'est ce qui a été mis en place
00:20:06 maintenant depuis plusieurs années, c'est de raccourcir
00:20:08 considérablement les délais de prêtement des demandes
00:20:11 pour faire en sorte que ceux qui ne relèvent pas de l'asile
00:20:13 au bout du compte, puissent être ramenés chez eux.
00:20:17 - Le raccourcissement des délais, je crois que ça avait déjà été fait
00:20:20 par la Macronie.
00:20:22 Or, à la fin, ils ne le sont pas.
00:20:24 Les OQTF, c'est 12%.
00:20:25 Donc, est-ce que tout ça, c'est des paroles en l'air ?
00:20:27 - Évidemment que c'est des paroles en l'air.
00:20:30 C'est vrai que depuis 3-4 jours, je ne supporte plus ce préambule,
00:20:34 ce préalable qui consiste à dire, avant qu'on ouvre le bec
00:20:38 sur le droit d'asile, "le droit d'asile est sacré,
00:20:41 c'est l'honneur de notre pays".
00:20:42 C'est une espèce de mantra que tout le monde répète avec citat chine.
00:20:45 Je vais vous dire ce que c'est l'honneur de notre pays.
00:20:47 L'honneur de notre pays, c'est que ces ressortissants
00:20:49 vivent en sécurité, c'est que ces petits bébés
00:20:51 ne soient pas poignardés.
00:20:52 C'est ça, l'honneur de notre pays.
00:20:53 Et c'est ça, le droit sacré.
00:20:54 Le droit sacré à vivre chez soi en sécurité.
00:20:57 Le droit d'asile, ça vient ensuite, si j'ose dire.
00:21:00 Donc je ne supporte pas qu'on répète ça
00:21:04 comme si c'était un dogme de foi.
00:21:07 Par ailleurs, moi je veux bien qu'on soit dans le déni,
00:21:09 "ah non, il n'y a pas de lien avec l'immigration",
00:21:11 au-delà du fait que Gérald Darmanin lui-même l'a fait.
00:21:12 Et s'il y en a un qui est bien au courant de toutes ces affaires-là,
00:21:15 c'est Gérald Darmanin.
00:21:16 Je vais vous donner quelques faits divers,
00:21:18 si on peut appeler ça des faits divers,
00:21:20 qui ont des drames qui ont émaillé ces quelques dernières années
00:21:23 et qui sont liés à l'impéritie migratoire.
00:21:26 J'y pense parce que des enfants sont morts dans ces attentats-là.
00:21:33 Le 14 juillet à Nice, 15 enfants, rappelons-le.
00:21:36 Ce type-là n'avait rien à faire chez nous.
00:21:39 Bataclan, on sait qu'ils ont suivi la route migratoire,
00:21:42 clandestinement du chaos syrien.
00:21:47 Lola, évidemment, à nos QTF, non.
00:21:52 Voilà, mis en pratique.
00:21:54 Les jeunes filles de la gare de Lyon aussi.
00:21:58 Le jeune Timothée à Villers-Balles.
00:22:00 De la gare de Marseille, non ?
00:22:01 De Marseille, pardon, pas de Lyon.
00:22:03 De la gare de Saint-Charles.
00:22:04 C'est déjà à Villers-Balles, pardon.
00:22:05 Je comprenais à quoi vous aviez répondu.
00:22:07 Exactement, vous êtes vigilante, c'est bien.
00:22:09 Et donc, on peut faire un inventeur à la prévère de tout cela.
00:22:13 Et on ne peut pas écarter du revers de la main.
00:22:16 En plus, ce qui est très curieux, il y a un espèce de discours antinomique,
00:22:19 parce que l'OMS elle-même dit, vous savez,
00:22:21 c'est des gens qui arrivent avec des troubles psychologiques
00:22:24 statistiquement plus nombreux que dans notre population,
00:22:27 parce qu'ils ont vécu des choses affreuses, etc.
00:22:29 Il faut l'anticiper, il faut être prudent, il faut savoir.
00:22:32 Est-ce qu'il ne va pas y avoir des conséquences pour notre population ?
00:22:35 Évidemment.
00:22:36 Donc moi, je veux bien qu'on reste dans le déni,
00:22:37 mais ça ne va pas durer longtemps,
00:22:39 parce qu'à un moment, on se heurte au mur de la réalité.
00:22:41 Un dernier mot de réflexion.
00:22:42 J'imagine que vous allez abonder en partie dans son sens.
00:22:44 Vous savez la mettre, Jeuber.
00:22:45 Oui, je vais abonder dans son sens.
00:22:47 C'est pas juste que Mme Cluzel égrène tous ces faits dramatiques.
00:22:51 C'est une réalité, évidemment.
00:22:53 Et ce problème de droit d'asile, en réalité, il est bicéphale,
00:22:56 si j'ose dire.
00:22:57 C'est-à-dire que vous avez d'une part le nombre de déboutés
00:23:01 des cours nationaux d'asile, du droit d'asile,
00:23:03 parce qu'on est quand même outillés en France.
00:23:04 Ce n'est pas quelque chose qui est pas du tout...
00:23:06 Ou traité, pardon, et non pas maltraité.
00:23:10 Et vous avez quand même 40% du contentieux du Conseil d'État
00:23:13 qui relève spécifiquement du droit d'asile.
00:23:15 Le problème, c'est que lorsque ces gens sont déboutés,
00:23:17 évidemment, ils restent sur le territoire français.
00:23:20 Et ensuite, viennent les CRAS et ensuite viennent les OQTF.
00:23:23 Donc là, je rejoins le propos de Mme Gros.
00:23:25 90% des OQTF ne sont pas exécutés en France.
00:23:28 Donc le premier problème, c'est d'abord un bras de fer diplomatique
00:23:31 avec les pays d'origine pour qu'on puisse les renvoyer chez eux.
00:23:35 L'Algérie, par exemple, a complètement gelé.
00:23:39 L'Algérie a complètement...
00:23:40 Entre autres, l'Algérie a particulièrement, comment dire,
00:23:45 éradiqué la possibilité même de pouvoir octroyer
00:23:48 les laissés-passer consulaires afin qu'ils puissent revenir en France.
00:23:50 C'est le premier problème.
00:23:51 Le problème du contentieux des OQTF, de ces gens
00:23:54 qui sont sur le territoire français, qui n'ont rien à y faire
00:23:57 et qui, de surcroît, comme disait Mme Cluzel,
00:23:59 commettent des meurtres et des crimes absolument barbaresques.
00:24:02 Premier problème. Deuxième problème.
00:24:04 Alors rapidement, ou alors on y revient après parce qu'on doit s'interrompre.
00:24:06 Juste, je termine parce que c'est quelque chose qui me tient réellement à ta cœur.
00:24:09 Vous avez parlé, Mme Gros, effectivement, de la possibilité
00:24:12 qu'on pouvait sécuriser l'immigration car tout le monde, évidemment,
00:24:15 n'est pas inscrit dans une logique traumatique.
00:24:17 Tout le monde n'est pas un criminel, tout le monde n'est pas un psychotique,
00:24:19 tout le monde n'est pas un psychopathe. Je suis d'accord avec toi.
00:24:21 Avec vous, pardon.
00:24:22 Les gens viennent en France, mais le problème, en réalité,
00:24:25 ce n'est pas l'immigration, qu'elle arrive ou pas sur le territoire français.
00:24:28 Le problème, c'est le combat culturel.
00:24:30 Le problème, c'est la machine intégrative et assimilationniste
00:24:33 qui ne fonctionne plus dans notre pays.
00:24:35 Que voulez-vous faire lorsque vous avez, en face de vous,
00:24:39 ou dans le pays dans lequel vous vivez, un espèce de laisser aller,
00:24:42 de laisser faire, sans volonté d'agréger, de fédérer ces gens
00:24:47 qui arrivent dans notre pays autour de valeurs communes ?
00:24:50 Comment voulez-vous faire ?
00:24:51 Ça fait 40 ans que c'est un échec.
00:24:53 Ça fait 40 ans qu'on nous bassine avec l'intégration.
00:24:56 On doit vraiment partir en club.
00:24:57 Je suis désolée, Mme Gros.
00:24:58 Je suis désolée, je vais vous couper.
00:25:00 Je n'ai aucune flexibilité sur cette demeure-là.
00:25:02 Je suis désolée, mais on y reviendra parce qu'on parlera aussi
00:25:05 des migrants de la rue Erlanger, vous savez,
00:25:08 dont on attend le sort à la fin du mois de juin.
00:25:11 Et on aura l'occasion d'en parler à tout de suite.
00:25:13 De retour avec vous dans 90 minutes info.
00:25:19 Le débat va reprendre juste après le JT.
00:25:21 Il est de retour, tel une comète, mais profitez-en,
00:25:23 il ne le fait que passer.
00:25:24 Simon Guillain, bonjour.
00:25:25 C'est un vrai plaisir.
00:25:26 Bonjour Nelly et bonjour à tous.
00:25:28 On va prendre la direction de l'Assemblée nationale
00:25:30 pour commencer ce journal où les députés examinent
00:25:32 à partir de 16h une nouvelle motion de censure
00:25:34 déposée par la NUPES.
00:25:36 C'est la 17e déposée par les oppositions
00:25:38 contre le gouvernement d'Elisabeth Borne.
00:25:40 Sachez que le Rassemblement national a décidé
00:25:42 de voter cette motion de censure,
00:25:44 mais ce n'est pas le cas des Républicains.
00:25:46 Dans le reste de l'actualité, le HHC ne sera plus
00:25:51 en vente libre en France à partir de demain.
00:25:54 Il s'agit en fait d'un dérivé du cannabis.
00:25:56 Cette décision fait suite à des travaux ayant montré
00:25:58 que le HHC présente un risque d'abus et de dépendance
00:26:01 équivalent à celui du cannabis.
00:26:03 Certains pays comme l'Autriche, la Belgique
00:26:05 ou encore le Danemark l'ont récemment interdit.
00:26:07 Un mois après le suicide de l'INSEE dans le Pas-de-Calais,
00:26:12 le gouvernement veut renforcer la lutte
00:26:14 contre le harcèlement scolaire.
00:26:16 Sachez que cette semaine, une heure de sensibilisation
00:26:18 va être mise en place dans tous les collèges de France.
00:26:20 Une décision du ministre de l'Éducation,
00:26:22 Pap Ndiaye, jugée assez surprenante
00:26:24 par cette enseignante de français.
00:26:26 Ça ressemble strictement à rien.
00:26:28 Je me mets à la place, en plus des chefs d'établissement
00:26:31 qui sont en plein dans les conseils de classe
00:26:33 et l'organisation des examens de fin d'année
00:26:35 et on leur met ça en plus de leur tâche habituelle
00:26:37 comme on fait toujours à l'Éducation nationale.
00:26:39 Alors, ce n'est pas à quoi ça devrait ressembler.
00:26:41 C'est que ça n'a pas de sens.
00:26:43 Déjà, le harcèlement doit être défini.
00:26:45 Qu'est-ce que c'est que le harcèlement ?
00:26:47 Ensuite, le deuxième problème, c'est que ce n'est pas une heure
00:26:49 qui va régler quoi que ce soit.
00:26:50 Il faut comprendre pourquoi les enfants harcèlent.
00:26:52 L'école est le miroir de la société.
00:26:54 Donc, une société de plus en plus violente,
00:26:56 ça se traduit à l'école.
00:26:57 Pour ça, il faudrait des mesures absolument radicales et énergiques.
00:27:00 Ce qu'on ne fait jamais.
00:27:02 On fait toujours des petites mesures qui ne servent à rien.
00:27:04 On poursuit ce journal avec l'hommage des Italiens
00:27:07 à Silvio Berlusconi, qui est mort à l'âge de 86 ans.
00:27:10 Certains se sont rendus devant l'hôpital de Milan
00:27:12 où il était hospitalisé.
00:27:14 D'autres sont allés devant son domicile.
00:27:16 Figure de la politique italienne, il Cavaliere,
00:27:18 comme il était surnommé dans son pays,
00:27:20 a été trois fois chef du gouvernement italien.
00:27:22 Giorgia Meloni a réagi à ce décès sur son compte Twitter.
00:27:25 Silvio Berlusconi était avant tout un combattant.
00:27:33 C'était un homme qui n'avait jamais peur de défendre ses convictions
00:27:37 et c'est précisément son courage et sa détermination
00:27:40 qui ont fait de lui l'un des hommes les plus influents
00:27:42 de l'histoire de l'Italie.
00:27:44 Pour lui permettre de réaliser de véritables percées
00:27:46 dans le monde de la politique, de la communication et des affaires.
00:27:50 Avec lui, l'Italie a appris qu'elle ne devait jamais
00:27:53 se laisser imposer de limites.
00:27:55 Elle a appris qu'elle ne devait jamais renoncer.
00:27:58 Avec lui, nous avons mené, gagné, perdu de nombreuses batailles.
00:28:03 Et avec lui, nous ramènerons aussi à la maison
00:28:06 les objectifs que, ensemble, nous nous étions fixés.
00:28:09 Au revoir Silvio.
00:28:11 Les funérailles de Silvio Berlusconi
00:28:17 ont lieu mercredi à Milan.
00:28:19 Et enfin, retour en France pour terminer ce journal.
00:28:22 On va évoquer ce retour à la liberté
00:28:24 pour une quinzaine de tortues sur l'île de Ré.
00:28:26 Vous voyez ces belles images échouées
00:28:28 sur les côtes de l'Atlantique l'hiver dernier.
00:28:30 Elles ont été soignées pendant plusieurs mois
00:28:32 avant enfin de retrouver l'océan.
00:28:34 Ces belles images commentées par Courant Améry.
00:28:37 Sous les encouragements et les applaudissements,
00:28:42 15 tortues ont été relâchées dans l'océan Atlantique
00:28:45 à l'île de Ré ce jeudi.
00:28:47 Elles avaient été retrouvées échouées sur les plages
00:28:49 entre novembre et avril.
00:28:51 C'est ici, à La Rochelle, au centre d'études et de soins
00:28:56 pour les tortues marines qu'elles ont été accueillies.
00:28:58 Elles ont été rapatriées,
00:29:00 en tout cas signalées par des promeneurs.
00:29:02 Et ensuite, des correspondants locaux sont intervenus
00:29:04 pour les récupérer, les acheminer vers notre centre de soins.
00:29:07 L'objectif est double, soigner et étudier les reptiles.
00:29:10 Elles sont déshydratées, elles sont carencées
00:29:13 et elles présentent également des infections pulmonaires.
00:29:16 Donc le travail dans le centre de soins
00:29:19 a été de soigner ces pathologies.
00:29:21 L'étude continue également au cœur des océans,
00:29:23 grâce à des balises.
00:29:25 Il y a certaines tortues qui ont une balise,
00:29:27 et donc on pourra avoir un vrai retour sur leur trajet.
00:29:31 D'autres non, parce que c'est trop petite pour obtenir une balise.
00:29:35 En 35 ans d'existence, le centre a remis à l'eau
00:29:38 236 tortues marines.
00:29:40 Et voilà pour ce journal de 16h sur CNews.
00:29:45 J'étais une nouvelle fois très heureux de vous retrouver
00:29:47 en ce début de semaine.
00:29:48 Vous retrouvez Nelly Denac tout de suite
00:29:49 pour la suite de 90 minutes d'infos sur CNews.
00:29:51 Et prenez votre temps pour sortir vous aussi, cher Simon.
00:29:54 Merci, à très bientôt.
00:29:55 Merci pour ce journal complet.
00:29:57 On va reprendre le débat.
00:29:58 On va justement revenir à la vie et l'œuvre de Silvio Berlusconi,
00:30:02 dont on sait qu'il a été omniprésent dans le quotidien des Italiens
00:30:05 pendant des décennies, que ce soit en politique,
00:30:07 dans les médias, le foot, on ne l'oublie pas,
00:30:10 et même en défrayant La Chronique.
00:30:13 A 86 ans, donc, Silvio Berlusconi, le sulfureux, n'est plus.
00:30:17 Petit retour sur cette vie hors normes.
00:30:19 Ça fait toujours du bien de se rafraîchir la mémoire
00:30:22 avec Michel Dos Santos.
00:30:24 Silvio Berlusconi, c'est l'homme aux mille vies.
00:30:28 Tout commence dans les années 60.
00:30:30 Cet enfant de la bourgeoisie milanaise fait fortune dans le bâtiment.
00:30:34 Loin d'être rassasié, celui que l'on surnomme il Cavaliere
00:30:38 utilise son argent pour étendre ses tentacules.
00:30:41 Dans les années 70, il crée un empire télévisuel en Italie
00:30:44 et dans toute l'Europe.
00:30:46 86, il lance La 5, la première chaîne de télévision privée
00:30:49 et gratuite de France.
00:30:51 La même année, il s'offre le Milan AC,
00:30:54 un club avec lequel il atteint les sommets
00:30:56 et remporte 5 Coupes d'Europe.
00:30:58 Tout, sourit à Berlusconi, ne manque plus que le pouvoir politique.
00:31:02 Mais là encore, ce n'est qu'une question de temps.
00:31:05 En 1994, Silvio Berlusconi arrive sur la scène politique
00:31:10 comme un sauveur.
00:31:11 Alors que les deux plus grands partis du pays
00:31:13 sont gangrénés par des affaires de corruption,
00:31:15 l'homme d'affaires promet de rendre l'Italie plus propre.
00:31:18 Quatre mois plus tard, il devient le chef du gouvernement.
00:31:21 Le président de la République m'a demandé de former le gouvernement.
00:31:27 Pendant près de 10 ans, Silvio Berlusconi va occuper ce poste
00:31:32 par intermittence.
00:31:34 Son dernier mandat sera celui de Trot.
00:31:36 Empêtré dans plusieurs affaires judiciaires pour corruption
00:31:39 et pot de vin, le président du Conseil des ministres
00:31:41 est également soupçonné d'avoir fait appel à des call-girls mineurs
00:31:45 dans des soirées bunga-bunga.
00:31:47 Connu comme le "Ruby Gate", cette affaire l'amènera
00:31:49 à commettre l'un de ses dérapages les plus célèbres.
00:31:52 J'ai toujours travaillé sans interruption.
00:31:58 Et si parfois je vois une belle fille, je dis
00:32:00 vaut mieux aimer les filles que d'être gay.
00:32:06 En 2011, sous la pression, Silvio Berlusconi quitte le pouvoir,
00:32:10 une démission célébrée par certains Italiens.
00:32:13 En 2013, il sera condamné à 7 ans de prison
00:32:16 et à une peine d'inégibilité pour fraude fiscale,
00:32:18 une sanction injuste selon lui.
00:32:20 C'est ainsi que l'Italie reconnaît les sacrifices
00:32:24 et les engagements de ses meilleurs citoyens.
00:32:26 Malgré sa condamnation, le Cavaliere se remet rapidement en selle,
00:32:32 malgré des problèmes de santé dont une opération à cœur ouvert
00:32:35 en 2016, il devient tour à tour député européen,
00:32:38 sénateur et allié de l'actuel chef du gouvernement,
00:32:41 Giorgia Meloni.
00:32:42 Silvio Berlusconi revient également aux affaires
00:32:44 avec le club de foot de Monza qu'il acquit en 2018.
00:32:47 Avec le temps, l'homme a revu ses ambitions à la baisse,
00:32:50 mais continue de marquer l'histoire transalpine.
00:32:53 C'est de toute façon une page qui se tourne.
00:32:56 Gabrielle Cluzel, si vous deviez employer un qualificatif
00:32:59 pour résumer ce personnage, lequel serait-il ?
00:33:04 J'y arrive flamboyant.
00:33:06 C'est vrai que c'est difficile de le résumer en France
00:33:10 parce que nous n'avons pas la perception italienne.
00:33:13 Mais si on devait le comparer, il y a un peu de Trump,
00:33:18 un peu de Tapie, un peu de Le Pen, le senior.
00:33:22 C'est vrai que c'est un peu ces personnages-là à la fois.
00:33:27 Mais il est amusant de voir que beaucoup de politiques
00:33:33 lui rendent hommage.
00:33:34 Les médias parlent de personnages sulfureux.
00:33:36 C'est vrai qu'on ne peut pas dire que c'était quelqu'un
00:33:39 de tout à fait lisse.
00:33:41 Mais néanmoins, de nombreux politiques lui rendent hommage,
00:33:44 un peu partout.
00:33:45 Et l'Italie a quand même modifié profondément son paysage politique
00:33:50 en permettant une union des droites qui était, par exemple,
00:33:53 impossible en France.
00:33:54 Donc ça, c'est une réalité qui, aujourd'hui, est encore présente
00:33:59 en Italie en la personne de Giorgia Meloni.
00:34:01 - Sabrina Majub, c'est de toute façon quelqu'un qui n'aurait jamais pu
00:34:04 traverser la vie politique en France comme il l'a pu le faire
00:34:07 chez nos amis transalpins.
00:34:12 C'est inenvisageable, ce genre de carrière politique.
00:34:15 Il y a un peu les pistes aussi avec les médias, avec le spectacle.
00:34:19 Ça n'arrive qu'en Italie, au fond.
00:34:21 - Alors, c'est un peu arrivé avec Bernard Tapie.
00:34:23 - Il a une carrière politique plus éphémère.
00:34:26 - Et dans un registre beaucoup moins sulfureux, comme disait
00:34:29 Mme Cluzel.
00:34:31 Oui, un personnage comme Silvio Berlusconi, en France,
00:34:34 c'est évidemment, et ce serait évidemment très difficile
00:34:37 qu'il puisse justement afficher un vrai projet, une vraie vision
00:34:41 politique pour son pays, puisque nous, en France, malheureusement,
00:34:44 nous sommes trop bridés, trop pusillanimes, déjà, à dénoncer
00:34:47 ce qui se passe dans la société.
00:34:48 Et si, en plus, on a le malheur de le faire, on est évidemment
00:34:51 tout de suite taxés de xénophobes et d'informants fascistes
00:34:54 lorsqu'on dénonce, par exemple, ne serait-ce que la désagrégation
00:34:57 culturelle dans notre pays ou des phénomènes d'immigration
00:35:00 dont on a parlé tout à l'heure.
00:35:01 Donc, je ne pense pas qu'un personnage comme Silvio Berlusconi
00:35:04 aurait pu prospérer dans notre pays, bien que, comme le rappelle
00:35:07 Mme Gabrielle Cluzel, il a inspiré notamment Giorgia Meloni
00:35:11 dans son projet politique, parce qu'il s'est, je pense, rendu
00:35:14 compte assez tôt qu'il fallait nécessairement une fédération,
00:35:17 une coalition entre les droites pour mener à bien et à terme
00:35:21 un projet, justement, de préservation de l'identité de son pays,
00:35:25 ce qui nous manque en France, malheureusement.
00:35:27 - Aurélie Gros, c'est un précurseur d'une certaine tradition,
00:35:31 d'un certain héritage politique qui perdure, qui prospère
00:35:35 aujourd'hui en la personne de Giorgia Meloni ?
00:35:37 - Oui, alors moi, si je devais le qualifier, je dirais qu'effectivement
00:35:41 libéraliste, très bien, mais on ne va pas dire que c'était un homme
00:35:45 de grande vertu. Donc, moi, ce qui m'interroge, et si je fais un lien
00:35:48 entre tous les débats, en fin de compte, c'est la question du droit
00:35:51 et comment les populations peuvent se reconnaître face à un homme
00:35:54 ou une femme politique. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, ce qu'on voit,
00:35:57 par exemple, dans la société française actuelle, c'est que le droit,
00:36:01 la loi est de moins en moins respectée, qu'on peut crier un stop
00:36:05 et se faire arrêter par la police, et la police se prend une tarte.
00:36:09 Il n'y a plus de limites et de respect des institutions.
00:36:11 Donc, je m'interroge toujours sur ces personnages sulfureux
00:36:14 qui, à un moment donné, donnent un exemple, mais qui n'est pas forcément
00:36:18 le bon aux populations. Après, je peux comprendre que sur certains débats,
00:36:21 il ait eu une franchise, mais il a souvent dépassé les bornes sur,
00:36:25 en tout cas, les questions un peu d'humanité, des drapages verbaux
00:36:31 et même de probité en général.
00:36:34 - Et dans le rapport qu'il avait aux femmes aussi, aujourd'hui,
00:36:37 c'est dit que ça passerait beaucoup moins bien.
00:36:39 - C'est vrai qu'en France, ce serait un peu compliqué, mais je crois
00:36:42 que ça va l'être de moins en moins, parce qu'au vu de la façon
00:36:46 dont évolue la société actuellement en France, avoir des personnages
00:36:51 un peu cash, ça pourrait être possible.
00:36:53 - On a eu des cas, par exemple, dans les hommes qui ont des rapports
00:36:57 aux femmes problématiques. On n'a pas de leçons de vertu à donner.
00:37:00 - Mais inhérents à beaucoup d'hommes politiques.
00:37:03 - Oui, mais ça change.
00:37:04 - Non, mais peut-être pas à ce niveau de responsabilité, on va dire.
00:37:07 - Est-ce qu'il a failli être président ? Pardon, je vous rappelle.
00:37:10 - Oui, bien sûr.
00:37:11 - Voilà, ça lui a coûté sans doute sa candidature.
00:37:14 - Sans doute. - On peut lui dire merci.
00:37:16 - Mais on n'a pas fini d'en parler, puisque les funérailles d'État
00:37:19 auront lieu mercredi en la cathédrale de Milan, et évidemment,
00:37:23 vous vivrez tout cela aussi sur nos antennes à ce moment-là.
00:37:26 J'aimerais qu'on revienne au premier thème qui nous occupait
00:37:29 sur ce plateau. On va parler de ces dizaines de tentes alignées
00:37:32 dans une école désaffectée de l'Ouest parisien.
00:37:34 Quelques 500 jeunes migrants, peut-être autour de 600 selon
00:37:38 les associations, principalement originaires d'Afrique de l'Ouest,
00:37:41 attendent que la justice décide de l'épilogue de leur situation.
00:37:45 C'est ce qu'on appelle les migrants de la rue Erlanger.
00:37:49 Mais à Maurébuco, il faudra attendre encore un peu.
00:37:52 On l'a appris ce matin.
00:37:53 - C'est toujours ce choix qui dure depuis début avril de cisaver.
00:37:56 - Vous avez la mairie de Paris qui a porté plainte.
00:37:59 A l'époque, vous aviez environ 200 migrants. Ensuite, c'est monté à 400.
00:38:02 Maintenant, on est entre 600 et 650 migrants actuellement installés
00:38:05 dans cette école par des associations.
00:38:07 Comme il y a eu cette plainte de la mairie de Paris,
00:38:09 un mois et demi après, vous avez une audience qui s'est tenue ce matin
00:38:13 à 9h au tribunal judiciaire de Paris.
00:38:15 C'est ce que nous a raconté le maire d'arrondissement du 16e
00:38:18 qui était à cette audience.
00:38:20 Vous aviez d'un côté à la fois l'avocat des associations
00:38:22 qui a demandé un délai supplémentaire avant l'évacuation
00:38:25 et une garantie de mise à l'abri pour ces migrants.
00:38:28 Et d'une autre part, vous aviez l'avocat de la mairie de Paris
00:38:30 qui a demandé à ce que la propriété soit respectée
00:38:33 et que cette école soit évacuée parce que cette école
00:38:35 n'est pas vraiment désaffectée.
00:38:36 En fait, elle est en cours de réhabilitation.
00:38:37 L'idée, c'est qu'elle redevienne une école.
00:38:39 Donc forcément, s'il y a des migrants, c'est compliqué.
00:38:41 Et donc, au départ, il y a une date qui a été proposée
00:38:44 par le tribunal pour dire, on va rendre une décision
00:38:47 pour savoir si on évacue cette école.
00:38:49 Cette date, d'abord, ça devait être le 26 juillet.
00:38:51 Vous vous rendez compte du délai.
00:38:53 Et donc, finalement, sous la pression de la mairie de Paris
00:38:55 et du maire d'arrondissement, le tribunal a décidé
00:38:57 de rendre sa décision le 30 juin.
00:38:59 Et à ce moment-là, l'évacuation n'aura peut-être pas lieu tout de suite.
00:39:03 On saura, en tous les cas, si la préfecture de police
00:39:06 est autorisée à procéder à cette évacuation.
00:39:08 Et dans quelles conditions est-ce qu'il faudra,
00:39:10 qu'il y ait une garantie ou pas de mise à l'abri de ces personnes.
00:39:12 Voilà, une évacuation suivie de quoi ?
00:39:14 C'est ça aussi la question.
00:39:15 C'est ce qui se passe derrière, au-delà du fait
00:39:17 qu'il faut récupérer aussi l'enceinte de l'école.
00:39:20 C'est intéressant.
00:39:21 Vous avez la préfecture de police de Paris, en fait,
00:39:23 qui procède à l'évacuation, en général.
00:39:24 Et puis, vous avez la préfecture de l'Île-de-France,
00:39:26 qui est en charge des hébergements d'urgence,
00:39:28 qui, en général, effectue les mises à l'abri.
00:39:30 Mais on sait très bien qu'hélas,
00:39:32 tous les hébergements d'urgence sont saturés,
00:39:35 parce qu'il y a un flux permanent aussi de migrants.
00:39:38 Donc, le but, en fait, ce qui se passe en général,
00:39:40 c'est qu'on reloge ces personnes en Île-de-France.
00:39:43 Puis, quand ces logements sont saturés,
00:39:44 on essaie aussi de les mettre en province.
00:39:46 Et puis, souvent, ils reviennent aussi en Île-de-France.
00:39:48 Il y a une espèce de turnover permanent.
00:39:50 Mais ces logements d'urgence sont saturés aujourd'hui.
00:39:52 Sabrina Medjuber, cette histoire,
00:39:54 elle est à l'image de la crise
00:39:57 et de la pression migratoire constante.
00:40:00 On voit bien que ce trop-plein finit finalement
00:40:03 par avoir des répercussions sur le quotidien,
00:40:06 y compris des personnes concernées,
00:40:07 parce que là, on a un vrai risque sanitaire,
00:40:09 en plus, pour eux-mêmes.
00:40:10 Déjà, il y a un risque sanitaire, c'est vrai,
00:40:12 puisque quand on constate...
00:40:13 Alors, c'est effectivement en réhabilitation,
00:40:15 ainsi, j'ai bien compris.
00:40:16 Donc, bon, ce n'est pas non plus un barraquement
00:40:18 absolument insalubre.
00:40:19 Mais enfin, bon, quand même,
00:40:21 je ne crois pas qu'ils aient des conditions de vie
00:40:23 dignes de ce nom.
00:40:24 Maintenant, oui, c'est très illustratif
00:40:26 du problème que l'on rencontre
00:40:27 avec l'installation de ces migrants
00:40:29 dont on ne sait que faire
00:40:30 et qui sont là pour combien de temps,
00:40:31 nous ne savons pas.
00:40:32 Et puis, si jamais il y a un sort juridique
00:40:34 qui leur est destiné,
00:40:35 eh bien, on ne sait pas ce qui va se passer,
00:40:36 parce que la pierre d'achoppement,
00:40:37 c'est toujours le même problème.
00:40:38 C'est la discontinuité de la chaîne police-justice.
00:40:40 C'est les OQTF qui ne sont pas exécutés.
00:40:43 Donc, ces personnes,
00:40:44 eh bien, si elles ne sont pas expulsables,
00:40:45 elles vont errer dans le territoire.
00:40:46 Et puis, qu'est-ce qui se passe ?
00:40:47 Eh bien, ce sont des contre-sociétés criminalisantes
00:40:50 qui s'organisent
00:40:51 au détriment de la vie des Français.
00:40:52 Donc, moi, je suis désolée.
00:40:53 Il va falloir que le politique
00:40:55 se saisisse sérieusement de ce problème,
00:40:56 parce qu'encore une fois,
00:40:57 ce sont les administrés qui, au départ,
00:40:59 d'ailleurs, n'étaient absolument pas d'accord,
00:41:01 parce que je me souviens très bien
00:41:02 des manifestations dans les prémices de cette histoire.
00:41:04 Ce sont les administrés qui subissent
00:41:05 les affres de cette immigration incontrôlée
00:41:07 et mal installée.
00:41:08 Et donc, il va falloir que le politique
00:41:09 songe sérieusement à pouvoir résoudre ce problème.
00:41:12 Enfin, j'espère juste que 1 de 2
00:41:14 montrera le courage nécessaire et suffisant pour ça.
00:41:17 Pour prendre la mesure de ces conditions de vie
00:41:19 et de l'accompagnement qu'ils reçoivent aussi,
00:41:21 cet accompagnement qui est critiqué,
00:41:23 vous allez le voir à travers ce reportage,
00:41:25 je vous propose de regarder ce commentaire.
00:41:27 Sarah Fanzari, Soumaya Lahalou.
00:41:30 Dans cette école désaffectée,
00:41:33 ils sont près de 500 jeunes à dormir sur place
00:41:36 rue Erlanger, à Paris.
00:41:38 Ils vivent depuis plus de deux mois
00:41:40 sans électricité, sans eau,
00:41:41 avec six sanitaires et pas une seule douche.
00:41:43 Une situation que cet habitant juge déplorable.
00:41:46 J'ai été extrêmement choqué par la manière
00:41:48 dont les associations qui se prétendent
00:41:50 des associations humanitaires
00:41:51 sont en fait des marchandages de jeunes.
00:41:55 Ils n'ont strictement rien à faire des jeunes migrants.
00:41:58 On le voit, c'est sale, c'est dégoûtant.
00:42:00 Ils vivent la plupart du temps,
00:42:01 quand je parle de l'association,
00:42:02 ils vivent dehors, ils ne restent pas dedans
00:42:04 et ils ne s'en occupent pas.
00:42:05 L'association Utopia 56,
00:42:07 qui s'occupe de ces migrants, parfois mineurs,
00:42:09 se défend.
00:42:12 Des dizaines de mails d'alerte
00:42:14 à la préfecture d'Ile-de-France
00:42:15 et aux différents ministères ont été envoyés.
00:42:18 Le gouvernement a fait le choix
00:42:20 de garder le silence pendant plus de deux mois.
00:42:23 En attendant une décision du tribunal
00:42:25 de grande instance de Paris,
00:42:27 ces jeunes continueront de loger dans les lieux.
00:42:30 Est-ce que ces associations jouent un jeu idéologique
00:42:34 mais ne sont pas toujours animées
00:42:35 des meilleures intentions ?
00:42:36 Parce que là, c'est quand même
00:42:37 un riverain qui le dit,
00:42:39 on les voit à l'œuvre en fait.
00:42:40 Il n'y a pas qu'eux.
00:42:41 Et moi, ce qui me gêne, d'ailleurs,
00:42:42 dans le discours, c'est que les jeunes,
00:42:45 déjà on ne parle que de jeunes,
00:42:46 ils se prédentent mineurs,
00:42:48 donc ce seraient des mineurs isolés,
00:42:50 mais on ne les a pas reconnus mineurs,
00:42:52 donc ils n'ont pas le droit à l'ASE.
00:42:54 Donc à un moment donné,
00:42:56 il y a quand même une question,
00:42:58 on les laisse dans ces lieux infâmes
00:43:02 occuper un espace public.
00:43:04 Je pense que si tous les quatre,
00:43:06 on va dans le même espace
00:43:07 et qu'on installe des tentes,
00:43:09 on va sortir très très rapidement.
00:43:11 Donc je comprends que les citoyens,
00:43:13 les voisins, les Français
00:43:15 se posent la question d'un poids de mesure.
00:43:17 Je peux le comprendre,
00:43:19 comme ça se passe d'ailleurs
00:43:20 sur les occupations illicites,
00:43:22 au moment des grands passages,
00:43:24 des gens du voyage.
00:43:25 Et après, ces jeunes-là,
00:43:26 ils vont être expulsés,
00:43:27 parce qu'à un moment donné,
00:43:28 ils vont être expulsés.
00:43:29 Donc ils vont partir dans la rue.
00:43:31 Donc ce sera des sans-papiers,
00:43:32 on est bien d'accord.
00:43:33 Et moi, je vois d'autres responsables
00:43:35 au-delà des associations.
00:43:36 Déjà, il y a les passeurs,
00:43:37 parce qu'ils sont passés,
00:43:38 ils sont arrivés par zodiac,
00:43:39 donc il y a bien des passeurs
00:43:40 qui ont marchandé
00:43:41 pour qu'ils arrivent en France.
00:43:42 Donc ceux-là,
00:43:43 ils devraient être punis par la loi.
00:43:44 Et après, il y a les sociétés en France
00:43:47 qui vont employer,
00:43:48 notamment les sociétés d'intérim,
00:43:50 je le dis parce que moi,
00:43:51 j'ai eu un cas concret,
00:43:53 ces sociétés d'intérim
00:43:55 qui vont les employer sous alias
00:43:57 pour qu'ils puissent avoir des passifs,
00:43:58 parce que vous savez qu'en France,
00:44:00 c'est très intelligent,
00:44:01 pour avoir des papiers,
00:44:02 il faut avoir un travail,
00:44:03 mais pour avoir un travail,
00:44:04 il faut avoir des papiers.
00:44:05 Donc ils prennent des faux-papiers,
00:44:06 des alias,
00:44:07 on voit pas bien si c'est eux,
00:44:08 si c'est pas eux,
00:44:09 ça passe, on paye pas cher.
00:44:10 Il faut sanctionner l'employeur
00:44:11 qui se soustrait à ses obligations.
00:44:12 Mais bien sûr,
00:44:13 mais évidemment,
00:44:14 il y a eu des cas,
00:44:15 il y a eu des cas dans ce cadre-là,
00:44:17 il y a eu des cas de grosses sociétés,
00:44:19 et des grosses sociétés d'intérim,
00:44:21 et rien n'est fait.
00:44:22 Donc le système est toujours alimenté.
00:44:24 C'est-à-dire que ces jeunes-là,
00:44:25 ils viennent,
00:44:26 ces jeunes ou pas jeunes,
00:44:27 parce qu'apparemment,
00:44:28 ils ont pas été reconnus jeunes,
00:44:29 je crois qu'il y a maintenant
00:44:30 un avis médical en fonction de...
00:44:33 Parce qu'ils veulent pas procéder
00:44:34 aux tests...
00:44:35 -Aux tests osseux ?
00:44:36 -Oui, voilà.
00:44:37 -Oui, mais s'ils veulent pas s'y soumettre,
00:44:38 forcément,
00:44:39 il faut trouver la parade aussi.
00:44:40 -Bien sûr.
00:44:41 Donc à un moment donné,
00:44:42 je comprends que ce soit ubuesque
00:44:44 pour les Français,
00:44:45 et qu'ils en aient ras-le-bol
00:44:47 de ce type de situation,
00:44:48 et c'est quand même assez inadmissible,
00:44:50 qu'ils soient jeunes ou pas jeunes,
00:44:51 de laisser des êtres humains dormir.
00:44:53 -Oui, dans des conditions indignes.
00:44:54 -Il y a un fait irréfutable.
00:44:56 -Si je dis qu'ils sont mineurs,
00:44:57 et je termine,
00:44:58 s'ils sont mineurs,
00:44:59 et j'ai fini,
00:45:00 s'ils sont mineurs,
00:45:01 à ce moment-là,
00:45:02 je vois pas en quoi ils luttaient
00:45:04 dans leur pays en tant que mineurs.
00:45:05 -Oui, c'est vrai.
00:45:06 -On est d'accord.
00:45:07 -Il y a un fait irréfutable,
00:45:08 je vais vous l'excuser,
00:45:09 c'est que ces scènes-là
00:45:10 se reproduisent,
00:45:11 sont amenées à se reproduire,
00:45:12 et ça commence à faire
00:45:14 un effet pratiquement d'habitude,
00:45:17 et ça concerne tous les quartiers,
00:45:19 et maintenant toutes les régions également.
00:45:21 -Nous les commentons à l'infini,
00:45:23 c'est une espèce de tonneau d'édamé,
00:45:24 du reste,
00:45:25 parce que des flux continuent d'arriver,
00:45:27 donc à chaque fois,
00:45:28 il faut trouver des solutions.
00:45:29 Donc on parle de migrants
00:45:31 qu'on disperse à la campagne,
00:45:32 évidemment, il faut bien,
00:45:33 à un moment,
00:45:34 glisser la poussière sous le tapis
00:45:37 pour que les gens, les Français,
00:45:39 ne prennent pas toute la mesure du problème.
00:45:41 Moi, je ne comprends pas
00:45:42 cette association, par exemple,
00:45:43 la Utopia 56,
00:45:44 elle est devenue célèbre,
00:45:45 tout le monde la connaît.
00:45:46 Ce qu'elle fait est illégal,
00:45:47 en général, je ne sais pas,
00:45:48 je dois avoir un esprit simple et bêta,
00:45:50 mais quand on fait quelque chose d'illégal,
00:45:52 eh bien, il y a une loi
00:45:54 qui fait qu'on est sanctionné,
00:45:55 et qu'en principe,
00:45:56 ça nous dissuade de recommencer.
00:45:57 Là, ce n'est pas le cas.
00:45:58 Visiblement,
00:45:59 ils bénéficient d'une pusillanimité,
00:46:01 d'une trouille,
00:46:02 pour parler vulgairement,
00:46:03 parce qu'il y a un magistère moral de gauche
00:46:07 qui les protège.
00:46:08 On a peur aussi des images
00:46:09 au moment des évacuations.
00:46:10 Elle s'offiche de nous,
00:46:11 cette association de nous.
00:46:12 Une journaliste de Boulard-Voltaire
00:46:13 est allée les interroger,
00:46:14 elle disait,
00:46:15 c'est bizarre,
00:46:16 vous parlez beaucoup de mineurs,
00:46:17 mais là, vous dites qu'il est mineur,
00:46:18 mais vraiment,
00:46:19 il fait très âgé quand même.
00:46:20 Ah oui, mais c'est parce qu'il a traversé
00:46:21 des choses très difficiles,
00:46:22 vous voyez ?
00:46:23 Mais c'est, en réalité,
00:46:25 si dans notre pays,
00:46:27 par exemple,
00:46:28 les mineurs isolés
00:46:29 qui refusaient de faire des tests osseux,
00:46:32 on les considérait a priori comme majeurs,
00:46:35 eh bien, ça serait beaucoup plus logique
00:46:37 de là de dire,
00:46:38 attendez, vous ne voulez pas faire de test,
00:46:39 très bien, vous êtes mineur,
00:46:40 restons-en là.
00:46:41 Enfin, vous voyez,
00:46:42 on vit quand même au pays des fous,
00:46:43 et pour le moment,
00:46:44 personne n'a pris le problème à Bralcord.
00:46:47 Évidemment,
00:46:48 un continent ne peut pas se déverser
00:46:49 dans un autre.
00:46:50 Ils ne sont pas arrivés là par hasard.
00:46:51 Et enfin, individuellement,
00:46:53 ils n'avaient aucune raison
00:46:54 de connaître la rue Erlanger.
00:46:55 C'est bien qu'ils ont été là,
00:46:56 ils ont été pris en main,
00:46:57 organisés,
00:46:58 qu'on leur a trouvé des tentes,
00:46:59 l'emplacement.
00:47:00 Donc, intéressons-nous à ceux qui organisent.
00:47:03 - Merci.
00:47:04 On va s'interrompre.
00:47:05 Deuxième interruption de notre séance.
00:47:07 Et puis, on parlera d'Elisabeth Borne
00:47:08 qui est confrontée à une 17e motion de censure.
00:47:10 Les débats ont commencé dans l'hémicycle.
00:47:13 On verra quelle en est l'issue
00:47:14 avec nos reporters sur le terrain.
00:47:16 À tout de suite.
00:47:17 - Nous sommes de retour
00:47:22 et le débat reprendra juste après.
00:47:24 Le rappel de la Minute Info
00:47:25 avec Sommeil à l'Abidi.
00:47:27 - Décès de Silvio Berlusconi à l'âge de 86 ans.
00:47:33 Rome décrète une journée de deuil nationale ce mercredi.
00:47:36 Des funérailles d'Etat se tiendront dans la foulée à Milan.
00:47:39 L'ouvernement italien a salué la mémoire
00:47:42 de l'un des hommes les plus influents de l'Italie.
00:47:45 Vladimir Poutine lui a également rendu hommage
00:47:47 saluant une personne chère,
00:47:48 un vrai ami déplorant une perte irréparable.
00:47:53 Face à l'inflation des mesures salariales
00:47:55 pour les fonctionnaires,
00:47:56 le gouvernement prévoit une augmentation générale
00:47:59 et une revalorisation ciblée
00:48:00 pour les agents les moins bien payés.
00:48:02 Des mesures actuellement présentées aux 8 syndicats
00:48:05 qui sont reçues par l'exécutif.
00:48:08 Deux départements l'aura en vigilance orange
00:48:11 pour incendie, La Meurthe et Moselle.
00:48:13 Les lameuses font face à un risque élevé de feu,
00:48:15 indique Météo France.
00:48:16 11 autres départements du Grand Est,
00:48:18 de Bourgogne-Franche-Comté et d'Ile-de-France,
00:48:20 sont classés en vigilance jaune.
00:48:23 Merci beaucoup.
00:48:26 On va parler d'Elisabeth Borne
00:48:27 qui voit face à elle une 17e motion de censure.
00:48:31 C'est la députée socialiste Valérie Rabault
00:48:33 qui défend cette nouvelle motion
00:48:35 de l'alliance de gauche NUPES.
00:48:38 Après l'échec, vous le savez, jeudi,
00:48:40 pour tenter d'abroger la retraite à 64 ans.
00:48:44 Mais, Élodie Huchard vous quête aux Premières Loges
00:48:47 et on va parler de ces débats un petit peu houleux.
00:48:49 Faute de soutien de la part de la droite,
00:48:51 peu de chance, peu de probabilité
00:48:53 pour que cette censure soit votée.
00:48:55 Aucune, même Nelly, très clairement.
00:48:59 Il n'y a pas beaucoup de suspense.
00:49:01 Et d'ailleurs, on le sent très clairement ici
00:49:03 à l'Assemblée Nationale,
00:49:04 puisque on a assez peu de journalistes.
00:49:06 Et il faut bien le reconnaître,
00:49:07 l'hémicycle est très clairsemé.
00:49:10 Alors, vous le disiez, maintenant,
00:49:11 ce sont les prises de parole qui se succèdent.
00:49:13 En ce moment, c'est Cyrielle Chatelain
00:49:15 pour le groupe écologiste qui a pris la parole.
00:49:17 Elisabeth Borne, elle a tenu à remercier la NUPES,
00:49:20 évidemment de manière ironique.
00:49:22 Elle les remercie notamment de montrer aux Français
00:49:24 qu'il n'y aura pas de majorité alternative.
00:49:26 La Première Ministre qui a expliqué aussi
00:49:28 qu'elle trouvait cela incohérent
00:49:29 que ceux qui avaient perdu deux présentiels
00:49:31 et deux législatifs se pensent capables
00:49:33 de pouvoir représenter le peuple.
00:49:34 Elle leur a dit aussi qu'elle ne confondait pas
00:49:36 le courage et les décibels.
00:49:38 Une ambiance quand même un petit peu électrique
00:49:40 dans cet hémicycle très clairsemé.
00:49:42 Effectivement, c'est la NUPES qui propose
00:49:43 cette motion de censure.
00:49:45 Le groupe Lyott n'a même pas donné de consigne de vote
00:49:46 parce qu'ils estiment que la semaine dernière
00:49:48 c'était un peu leur baroude d'honneur
00:49:50 et qu'à présent ils ne veulent pas aller plus loin.
00:49:52 Et puis, effectivement, ce qui change la donne cette fois,
00:49:54 ce sont les Républicains.
00:49:56 Vous vous en rappelez sans doute, il y a plusieurs semaines,
00:49:58 certains avaient voté cette motion de censure.
00:49:59 Eh bien, a priori, ça ne sera pas le cas cette fois-ci,
00:50:01 sauf un ou deux votes extrêmement isolés.
00:50:04 Un gouvernement qui est relativement tranquille
00:50:06 puisqu'il ne risque pas de tomber aujourd'hui.
00:50:08 Et surtout, parce que c'est le dernier épisode
00:50:10 du feuilleton des retraites ici à l'Assemblée nationale.
00:50:12 Merci beaucoup, Élodie Huchard,
00:50:14 pour toutes ces précisions.
00:50:15 Je vous propose justement d'écouter la teneur des échanges
00:50:17 avec cette petite réponse d'Elisabeth Borne
00:50:20 à ceux qui veulent la faire tomber aujourd'hui.
00:50:22 Avec vous, nous vivons en effet
00:50:25 des temps d'incohérence, de contradiction.
00:50:28 J'en ai même bien peur des temps de démagogie.
00:50:31 Des temps d'incohérence où ceux qui ont perdu
00:50:34 deux présidentielles, deux législatives
00:50:36 et ne disposent d'aucune majorité sur ces bancs
00:50:39 prétendent être les seuls légitimes
00:50:41 pour parler au nom du peuple.
00:50:43 Où ceux qui appellent à juste titre
00:50:45 à s'opposer au Rassemblement national
00:50:48 sont les mêmes qui veillent à rendre
00:50:50 les textes de leur motion de censure
00:50:52 acceptables pour l'extrême droite
00:50:54 et comptent sur ces voix
00:50:56 pour tenter de renverser l'exécutif.
00:50:59 Et on a même assisté à une petite redite.
00:51:02 Ça nous a rappelé quelques souvenirs
00:51:04 pendant la séquence réforme des retraites.
00:51:06 Regardez la réponse de Yael Bourguibais
00:51:08 qui a dû reprendre un petit peu à l'ordre
00:51:10 le député de Louis Boyard.
00:51:12 Mesdames et messieurs les députés
00:51:14 Chut !
00:51:16 Chut !
00:51:18 Est-ce que vous pouvez s'il vous plaît
00:51:20 vous taire et écouter la première ministre
00:51:22 vous ne cessez de l'interrompre.
00:51:24 Monsieur Boyard
00:51:26 Monsieur Boyard je vous demande de vous taire.
00:51:28 Monsieur Boyard
00:51:32 Monsieur Boyard je vous rappelle à l'ordre.
00:51:35 Monsieur Boyard
00:51:41 Je prononce à votre rencontre un appel à l'ordre
00:51:43 avec inscription au procès verbal.
00:51:45 Je vous prie de vous taire et de respecter
00:51:49 cette assemblée et la première ministre.
00:51:51 Aurélie Gros, que vous inspire ce spectacle ?
00:51:54 Est-ce que les Français sont bien défendus
00:51:56 par certains de leurs parlementaires aujourd'hui ?
00:51:59 Moi ça m'inspire un cirque.
00:52:02 Vous voyez le cirque ?
00:52:04 Vous avez l'éléphant, vous avez le clown.
00:52:07 Donc c'est grotesque en fait.
00:52:09 Déjà première chose ce n'est pas respecter les institutions
00:52:11 que de se comporter comme ça dans un hémicycle
00:52:13 et de parler comme ça à nos représentants.
00:52:15 Après on se demande pourquoi les Français
00:52:17 respectent de moins en moins la politique.
00:52:20 Tout simplement que quand ils voient ce spectacle là
00:52:23 et qu'en plus on est démago et qu'on leur ment
00:52:25 parce qu'en fin de compte c'est dernière manipulation
00:52:28 parce que ça reste des manipulations
00:52:30 parce qu'on connaît tous le résultat.
00:52:32 Et moi je ne suis pas forcément pour la réforme des retraites
00:52:35 telle qu'elle a été présente.
00:52:37 Je ne suis pas la représentante du gouvernement.
00:52:39 Mais par contre mentir aux Français,
00:52:41 être démago jusqu'à ce point là, la nuppes,
00:52:44 je trouve que c'est vraiment irrespectueux.
00:52:48 C'est dangereux.
00:52:50 Ça sépare les Français les uns contre les autres.
00:52:54 On ne fait plus nation.
00:52:57 Et les députés pour moi c'est le cirque.
00:53:01 Je vous propose d'écouter Clémentine Autain
00:53:03 à qui on posait la question dans un média ce matin
00:53:05 au fond de savoir à quoi servait une énième motion de censure.
00:53:08 Écoutez sa réponse.
00:53:10 Ça sert déjà à exprimer notre colère,
00:53:14 notre réprobation à l'égard d'un gouvernement
00:53:16 et d'un président de la République
00:53:18 qui a utilisé le pire de la Ve République,
00:53:22 des mécanismes rendus possibles par cette Constitution
00:53:25 qui est totalement obsolète,
00:53:27 elle est dépassée, il faut dire les choses,
00:53:29 pour imposer une loi dont les Français ne veulent pas,
00:53:32 dont les syndicats ne veulent pas
00:53:34 et dont l'Assemblée nationale ne voulait pas.
00:53:36 Elle faisait exprimer la colère et après,
00:53:38 on la connaît déjà cette colère,
00:53:40 les Français l'ont exprimée.
00:53:42 C'est vrai que c'est assez confondant
00:53:45 parce que la colère ce n'est pas un but en soi.
00:53:48 Il y a un objectif concret derrière.
00:53:50 C'est le sentiment que c'est la France de la vocifération,
00:53:53 c'est très particulier.
00:53:54 Moi je serais frappée de voir que Yael Browne-Pivet
00:53:56 c'est un peu la preuve de collège en zone sensible
00:53:58 depuis le début de cette réforme des retraites.
00:54:01 Elle essaie de donner une heure de colle à Louis Boyard
00:54:04 qui s'en contrefiche.
00:54:06 C'est vrai que c'est assez emblématique
00:54:08 du climat général du reste dans la société
00:54:10 parce que ça devrait être un endroit d'autorité
00:54:13 comme l'école et visiblement c'est très compliqué.
00:54:15 Il se croit encore à une AG de l'UNEF
00:54:18 où il était tout permis.
00:54:20 C'est vrai que c'est confondant
00:54:23 et la réponse de Clémentine Autain,
00:54:25 il faut remarquer qu'elle est sur la forme,
00:54:27 donc la colère, mais il n'y a pas de fond.
00:54:29 C'est un peu une révolution à bas bruit permanente
00:54:33 puisqu'elle dit qu'il faut changer la constitution.
00:54:35 Il n'y a rien de concret,
00:54:39 c'est vraiment l'envie de faire table rase
00:54:42 de la situation actuelle et donc d'exprimer sa colère.
00:54:44 C'est le coup d'éclat permanent,
00:54:45 mais est-ce que c'est ça la politique, Sabrina Medjaber ?
00:54:47 Dans la politique, ce n'est pas le culte de l'adolescence,
00:54:50 certainement pas, c'est au contraire
00:54:52 le respect des institutions.
00:54:54 À commencer déjà, j'ai envie de dire, par la tenue.
00:54:56 Louis Boyard, moi ça me fait doucement rire
00:54:59 quand je vois un ex-dealer,
00:55:02 adulé par toutes les racailles,
00:55:05 qui essaye de porter la vindicte
00:55:08 sur une femme dont le parcours est quand même assez exceptionnel.
00:55:11 Il y a Brone Pivet, elle a été élevée par une mère seule,
00:55:13 elle a été avocate, elle est devenue députée,
00:55:15 maintenant elle est présidente de l'Assemblée nationale.
00:55:17 Donc on voit bien l'irrespect qu'il y a,
00:55:19 mais c'est ce que je rappelle, c'est le culte de l'adolescence,
00:55:21 c'est-à-dire vraiment le manque de respect
00:55:23 et à la fois des individus et à la fois des institutions
00:55:26 qu'il est censé représenter, vous voyez la façon
00:55:28 dont il est accoutré, dont il se tient,
00:55:30 mais ça c'est le florilège de toute la nupèce,
00:55:32 ils sont à peu près tous comme ça,
00:55:33 entre l'une qui vient en boubou, l'autre qui machin chwingomme
00:55:35 la bouche ouverte et qui interpelle
00:55:37 la présidente de l'Assemblée nationale,
00:55:38 c'est toujours grossier, c'est toujours vulgaire,
00:55:40 c'est toujours irrespectueux, donc je trouve ça très dégradant.
00:55:42 En même temps, lorsque Clémentine Autain
00:55:44 nous parle d'une constitution obsolète,
00:55:46 enfin elle est parlementaire,
00:55:47 donc la première des choses qu'elle doit faire,
00:55:48 c'est justement respecter la constitution.
00:55:50 On peut dénigrer ou pas l'exercice du 49.3,
00:55:53 on peut dire que ça a été d'une verticalité absolument extrême,
00:55:56 il n'empêche que c'est un exercice qui est légal,
00:55:58 c'est un exercice qui relève du droit parlementaire,
00:56:00 du droit constitutionnel, de la constitution,
00:56:02 donc dire que la constitution est obsolète,
00:56:04 elle se trompe complètement,
00:56:05 mais comme disait Mme Cluzel, ça démontre aussi
00:56:08 chez la nupèce ou les membres de la nupèce,
00:56:10 toujours cette volonté un peu insurrectionnelle
00:56:13 de renverser le pouvoir symbolique,
00:56:15 de renverser le pouvoir politique.
00:56:16 C'est faire la révolution de l'intérieur.
00:56:17 On a toujours l'impression qu'ils sont
00:56:19 dans une espèce de révolution à la fois symbolique
00:56:22 et à la fois politique.
00:56:23 Mais enfin, il faut que Mme Autain comprenne
00:56:25 que son discours est déjà lui-même obsolète
00:56:28 et qu'il est aussi restrictement...
00:56:29 - Allez, puisqu'on parle de...
00:56:31 On passe à un autre thème, mais il y a un lien.
00:56:33 On parle de respect des instances et des institutions.
00:56:36 On va parler du nouveau président
00:56:38 de l'instance française de football, de la FFF,
00:56:40 c'est Philippe Diallo, qui rappelle que seules
00:56:42 les règles de la fédération doivent s'appliquer
00:56:44 concernant le port du voile en compétition dans notre pays.
00:56:48 D'ailleurs, il a envoyé un courrier
00:56:50 à tous les présidents régionaux et départementaux.
00:56:52 On sent que les choses commencent à bouger.
00:56:55 On verra si c'est suivi des faits.
00:56:57 Sarah Varny.
00:56:58 - La question du port du voile dans le football
00:57:03 revient sur le terrain,
00:57:04 notamment après le signalement du préfet de Seine-Saint-Denis
00:57:06 en début d'année à propos de plusieurs matchs
00:57:08 disputés par des joueuses voilées.
00:57:10 Alors président par intérim, Philippe Diallo
00:57:12 avait déjà dû faire un rappel des règles sur la laïcité.
00:57:15 Officiellement élu depuis samedi,
00:57:16 il réitère ses propos.
00:57:18 Des règles internationales bien précises
00:57:20 qui régissent le monde du sport.
00:57:21 - Il faut savoir que les principes du sport
00:57:24 sont très clairs sur la question de la neutralité.
00:57:28 C'est-à-dire que, par exemple, la charte olympique
00:57:31 comporte une règle de 50 qui interdit toute expression
00:57:34 politique, religieuse ou raciale dans le stade.
00:57:38 Et que les fédérations sportives olympiques,
00:57:44 non seulement ont leur propre règlement,
00:57:47 mais doivent appliquer aussi les principes
00:57:49 de la charte olympique.
00:57:51 Même si la FIFA autorise de son côté
00:57:53 le port du voile en compétition,
00:57:54 pour permettre notamment certains pays,
00:57:56 comme l'Iran, d'y participer,
00:57:57 pour tous les matchs et compétitions en France,
00:57:59 le règlement de la Fédération française s'impose.
00:58:02 - Gabrielle Cluzel, la FIFA autorise.
00:58:06 Est-ce que ces approches qui diffèrent
00:58:09 en fonction des instances,
00:58:10 ça brouille aussi un peu le message,
00:58:12 ça retire de la force à nos propres instances ?
00:58:15 - Non mais il faut voir que là aussi,
00:58:17 il y a une très forte pusillanimité.
00:58:19 Même si aujourd'hui, il y a une parole un peu ferme.
00:58:23 On sait bien qu'à l'endroit du voile islamique,
00:58:26 on est très aîné.
00:58:27 Et alors dans le sport, mais ailleurs.
00:58:29 En fait, c'est tous les secteurs dans lesquels
00:58:32 ce voile islamique avance comme un étendard.
00:58:35 Disons-le, c'est pas un morceau de tissu anodin
00:58:38 comme on essaie de nous le faire croire.
00:58:39 Et c'est évident, sinon il n'y aurait pas ces enjeux-là.
00:58:41 Moi, je vais vous donner un exemple très simple,
00:58:43 qui n'est pas dans le sport,
00:58:44 mais qui est quand même proche,
00:58:45 parce que c'est lié au ministère de la Jeunesse et des Sports.
00:58:50 D'ailleurs, ça touche plusieurs ministères
00:58:54 et secrétaires d'État.
00:58:55 Il y a la réserve civique.
00:58:57 Vous savez, le site jeveuxaider.gouv.fr.
00:58:59 Donc les jeunes qui veulent s'engager
00:59:02 dans cette réserve civique qui avait été créée
00:59:04 après le Bataclan.
00:59:05 Eh bien, il y avait une publicité.
00:59:07 Alors jusqu'il y a deux jours, elle a disparu.
00:59:08 On a fait un petit peu de bataille.
00:59:10 Je ne sais pas pourquoi,
00:59:11 mais par l'opération du Saint-Esprit, elle a disparu.
00:59:12 Il y avait dix photos de jeunes.
00:59:13 Il y avait une jeune fille voilée.
00:59:14 Et pourtant, avec la République française,
00:59:17 il y avait tous les…
00:59:18 Donc déjà, ça commence là.
00:59:19 Voilà.
00:59:20 Et en fait, si vous voulez,
00:59:22 on montre bien qu'on est très gênés,
00:59:24 qu'on a peur de dire que le voile,
00:59:26 ce ne sont pas nos civilités.
00:59:27 Pourtant, c'est bien Emmanuel Macron
00:59:29 qui l'avait dit en 2017.
00:59:30 Et de ce fait, on ne peut pas résister.
00:59:32 Alors, il suffirait de dire,
00:59:33 écoutez, le voile islamique dans le sport,
00:59:35 et partout, la FIFA en France,
00:59:37 partout, de dire,
00:59:38 écoutez, ça ne se fait pas.
00:59:40 Il faut des baskets, il ne faut pas des tongs.
00:59:41 Alors, si vous ne venez pas avec votre voile islamique,
00:59:43 parce que sinon, vous serez embarrassés.
00:59:45 Ça, on n'arrive pas à le dire.
00:59:46 Alors, il y a un point de vue intéressant
00:59:47 que je vais vous soumettre.
00:59:48 C'est celui de l'ancien arbitre de football,
00:59:50 Saïd N'Jimi.
00:59:51 Écoutez-le.
00:59:52 Alors, pour ce qui me concerne,
00:59:55 je suis contre,
00:59:56 mais pas forcément sur le plan réglementaire,
00:59:59 plutôt pour l'idée que je me fais
01:00:01 de l'intégration par le sport,
01:00:03 principalement,
01:00:04 qui est un dernier vecteur d'intégration
01:00:06 dans notre pays.
01:00:07 Et je considère que c'est important
01:00:09 que toutes les jeunes filles,
01:00:11 principalement,
01:00:12 puissent jouer de la même manière,
01:00:14 avec l'équipement qu'on forme,
01:00:15 un short, une paire de chaussettes,
01:00:17 un maillot,
01:00:18 pour qu'il n'y ait que le sport
01:00:20 qui puisse être mis en valeur.
01:00:22 Et puis, naturellement,
01:00:24 défenseur de la laïcité.
01:00:27 Et puis enfin,
01:00:28 même si la Fédération a rappelé
01:00:29 le principe d'interdiction,
01:00:31 c'est principalement, moi,
01:00:32 pour des raisons d'éthique,
01:00:33 de moralité,
01:00:34 et puis d'envie de partager des choses ensemble,
01:00:36 loin du contexte religieux.
01:00:39 C'est un point de vue que vous partagez.
01:00:41 Le sport, c'est le dernier rempart, en fait.
01:00:42 C'est surtout que dans le sport,
01:00:43 on porte tous le même maillot.
01:00:44 Il n'y a pas de question de voile
01:00:45 et de bêtises comme ça.
01:00:46 Et je dirais,
01:00:47 dans l'espace public en général,
01:00:48 moi, ce qui me fait réagir énormément,
01:00:50 c'est qu'on dit que la FIFA
01:00:51 a autorisé le port du voile,
01:00:52 justement,
01:00:53 pour permettre aux pays
01:00:54 et aux femmes d'Iran
01:00:55 de pouvoir venir jouer en France.
01:00:57 Alors, il n'y a pas qu'Iran,
01:00:58 il y a aussi l'Afghanistan.
01:00:59 En Iran, il y a des femmes,
01:01:00 elles se font lapider,
01:01:01 empoisonner,
01:01:02 taper, mettre en prison,
01:01:04 parce qu'elles retirent le voile.
01:01:06 Et nous, on a ce type de débat en France
01:01:10 à se dire,
01:01:11 est-ce que c'est bien,
01:01:12 est-ce que ce n'est pas bien ?
01:01:14 Moi, en France,
01:01:15 c'est un pays laïque
01:01:16 et ça, il ne faut pas y déroger.
01:01:19 Il n'y a pas de question à se poser.
01:01:21 Chacun est libre d'avoir
01:01:23 un parcours religieux,
01:01:25 personnel,
01:01:26 dans l'espace familial.
01:01:27 Chacun fait ce qu'il veut.
01:01:28 Mais après, à l'extérieur,
01:01:30 le port du voile est vraiment
01:01:32 tout ce que l'on combat dans le monde,
01:01:35 justement pour ses valeurs
01:01:36 que l'on porte en France.
01:01:38 Donc oui, moi,
01:01:39 je suis tout à fait d'accord avec lui.
01:01:40 Alors, quand ça commence à rentrer dans le sport,
01:01:41 alors là, qu'est-ce qu'on fait ?
01:01:42 Alors, on voulait vous soumettre ça.
01:01:43 On verra, ça vient d'arriver.
01:01:45 C'est Philippe Diallo
01:01:46 qui a donné cette consigne aujourd'hui.
01:01:47 On verra si c'est suivi des faits.
01:01:48 C'est un dossier qu'on va évidemment
01:01:49 continuer de regarder de très près
01:01:51 dans les semaines qui viennent.
01:01:53 Petite interruption,
01:01:54 on revient pour parler d'une autre action
01:01:55 menée par Soulèvement de la Terre,
01:01:57 dont le nom vous est désormais familier
01:01:59 depuis Sainte-Soline.
01:02:00 A tout à l'heure.
01:02:01 Je vous propose, avant de nous quitter,
01:02:06 de parler de ces exploitations agricoles
01:02:07 qui ont été saccagées en Loire-Atlantique,
01:02:10 que brûle l'agro-industrie.
01:02:12 C'est l'un des messages rédigés
01:02:13 par des militants écologistes radicaux
01:02:15 ce dimanche sur cette exploitation
01:02:18 que vous voyez à l'image.
01:02:19 Des actions qui font suite
01:02:20 à une manifestation de soulèvement de la terre
01:02:22 pour dénoncer l'exploitation du sable
01:02:25 à des fins industrielles.
01:02:26 Regardez le reportage de Mathilde Ibanez.
01:02:28 Des cerfs arrachés, des champs piétinés,
01:02:32 des tacs sur les murs
01:02:33 ou encore des tuyaux d'arrosage enlevés.
01:02:35 Les militants écologistes ont saccagé
01:02:37 plusieurs parcelles agricoles
01:02:39 pour dénoncer l'exploitation du sable
01:02:40 à des fins industrielles,
01:02:41 mais aussi l'utilisation intensive de l'eau.
01:02:44 Pour ce maraîcher, c'est l'incompréhension.
01:02:46 On travaille justement sur de nouvelles pratiques
01:02:49 dans ce centre,
01:02:51 des pratiques plus vertueuses,
01:02:53 des pratiques économes,
01:02:54 des pratiques innovantes.
01:02:56 S'il y avait un endroit à détruire,
01:02:58 ce n'était pas celui-ci.
01:02:59 Des irruptions sur ces carrières agricoles
01:03:01 qui font suite à une manifestation itinérante à Nantes
01:03:04 où environ un millier de manifestants étaient présents.
01:03:07 On est des activistes écologistes
01:03:08 qui essaient d'agir à la hauteur des enjeux
01:03:10 en faisant des actions de désobéissance civile
01:03:12 qui ne sont pas du tout assimilables
01:03:13 à des crimes ou à du terrorisme.
01:03:15 Une action que ce maraîcher juge violente.
01:03:18 C'est de la dégradation gratuite, impunie.
01:03:20 Nous, on ne laissera pas ça comme ça
01:03:22 puisque l'on a bien l'intention de continuer notre mission
01:03:25 mais on ne va pas pouvoir assumer des dégradations continuelles.
01:03:28 Donc on attend des pouvoirs publics
01:03:31 qui prennent des décisions sur ce genre d'association.
01:03:33 Ces actions ont été menées par différentes associations
01:03:36 dont le mouvement écologiste Soulèvement de la Terre
01:03:39 que le gouvernement souhaite dissoudre.
01:03:41 Est-ce que l'écoterrorisme, c'est ça ?
01:03:45 Parce que parfois on a l'impression
01:03:47 que quand quelque chose est perpétré
01:03:49 au nom d'une cause soi-disant noble,
01:03:51 ça ne s'assimile pas à une dégradation,
01:03:54 à un acte délictuel.
01:03:56 Là, on est en plein dedans ?
01:03:58 On est passé d'une forme d'éco-anxiété
01:04:01 qui est tout à fait légitime
01:04:03 à une forme d'écoterrorisme
01:04:05 qui est protéiforme.
01:04:07 On est évidemment là face à des dissidents,
01:04:10 des exigences de la loi
01:04:12 puisqu'encore une fois,
01:04:13 ils violent une propriété privée,
01:04:14 ils la saccagent.
01:04:15 On a eu aussi les attaques des musées,
01:04:18 des œuvres d'art à la sauce tomate.
01:04:20 Mais ça, c'est le premier format
01:04:24 de cette espèce d'aire des soulèvements,
01:04:27 de grouillement culturel
01:04:29 qui fait qu'on passe de statut
01:04:34 de convergence des luttes
01:04:35 à convergence des rages,
01:04:37 si je puis m'exprimer ainsi.
01:04:39 Mais vous avez parallèlement
01:04:41 ces espèces d'associations
01:04:44 qui ne sont pas dissoutes.
01:04:47 - Et celle-ci est dans le pipeline
01:04:49 de la dissolution quand même.
01:04:50 - Vous avez aussi, par rapport
01:04:52 à cet écoterrorisme
01:04:53 qui est une réalité,
01:04:54 des groupes qui sont vraiment
01:04:56 dans l'excitation de la guérilla,
01:04:57 dans l'excitation de la vendetta,
01:04:59 dans l'excitation de l'expédition punitive.
01:05:02 Comme on l'a vu à Saint-Sauline
01:05:04 où je rappelle que la manifestation
01:05:06 a été interdite par la loi,
01:05:08 mais qu'elle a été quand même
01:05:09 accompagnée de politiques,
01:05:10 dont Mme Rousseau
01:05:11 qui, comme d'habitude,
01:05:13 avec toute sa stupidité,
01:05:15 avait appelé à la désobéissance civile
01:05:16 et avait accompagné ce mouvement.
01:05:17 Donc vous voyez,
01:05:18 on a affaire à des espèces
01:05:19 de personnes excitées,
01:05:22 fanatiques, enragées,
01:05:24 prêtes à en découdre avec tout,
01:05:26 au nom d'une noble cause en plus,
01:05:27 parce qu'il s'agit du climat.
01:05:28 Mais là, le pauvre maraîcher,
01:05:30 il voit cette guerre
01:05:31 complètement détruite.
01:05:32 - Oui, c'est ça, tout n'est pas excusable.
01:05:33 - C'est absolument inexcusable.
01:05:34 Et vous avez au milieu de ça
01:05:36 des politiques qui encouragent
01:05:37 finalement cette violence
01:05:38 sous toutes ses formes.
01:05:39 Donc on arrive encore une fois
01:05:40 à un pire d'achoppement.
01:05:41 C'est le problème.
01:05:42 - Parlons de dissolution.
01:05:43 Ce n'est pas une inconnue,
01:05:44 encore une fois,
01:05:45 cette association.
01:05:46 Gérald Darmanin lui-même
01:05:47 a annoncé qu'elle serait dissolée.
01:05:48 Ça prend trop de temps là,
01:05:49 typiquement ?
01:05:50 - Non, mais évidemment,
01:05:51 ça devient…
01:05:52 On attend la dissolution
01:05:53 comme on attend Godot.
01:05:54 Mais c'est ridicule.
01:05:55 C'est la belle harlésienne,
01:05:56 cette dissolution.
01:05:57 Ça devient absolument grotesque
01:05:58 quand il s'agit de dissoudre
01:05:59 les identitaires,
01:06:00 le groupe identitaire,
01:06:01 ceux qui étaient montés
01:06:02 là en haut d'une CAF
01:06:03 qui n'avaient pas fait
01:06:04 ce genre de dégâts,
01:06:05 à ma connaissance.
01:06:06 Alors là, ça n'a pas fait un pli.
01:06:07 Mais qu'est-ce qu'il attend
01:06:08 en fait, en réalité ?
01:06:09 Non, mais il y a une forme
01:06:11 d'indulgence pour ces gens-là.
01:06:12 Toute la littérature
01:06:13 qui a été développée
01:06:14 sur le sujet le montre.
01:06:15 On les considère
01:06:16 comme des gens romantiques.
01:06:17 D'ailleurs, je suis frappée
01:06:18 de voir que cette jeune fille
01:06:19 n'a aucun scrupule.
01:06:20 - Oui, exactement.
01:06:21 - Ah non, c'est pas un crime.
01:06:22 Pardon, c'est une propriété privée.
01:06:23 Ce que fait ce monsieur
01:06:24 et qu'on voit encore ce matin,
01:06:25 j'ai vu sur les réseaux sociaux
01:06:26 qu'un agriculteur s'était suicidé.
01:06:27 Je me dis, mais quand on voit
01:06:28 le fruit de son travail détruit
01:06:29 de cette façon-là,
01:06:30 alors pour une bonne cause,
01:06:31 moi je m'en fous
01:06:32 que ce soit pour une bonne cause.
01:06:33 Moi aussi, je pourrais dire
01:06:34 ah oui, les grands supermarchés,
01:06:35 ça détruit le petit commerce.
01:06:36 Je vais aller ravager tout ça.
01:06:37 Mais c'est complètement fou
01:06:38 d'en arriver à ce genre de conclusion.
01:06:39 Et moi, je suis très frappée
01:06:40 de voir que ces jeunes
01:06:41 n'ont rigoureusement aucun sens
01:06:42 du bien, du mal,
01:06:43 de ce qui est légal,
01:06:44 de ce qui ne l'est pas,
01:06:45 de ce qu'ils peuvent faire
01:06:46 ou ne pas faire.
01:06:47 Et ne pas être sanctionné,
01:06:48 c'est aussi, comment dire,
01:06:49 mauvais pour eux
01:06:50 parce qu'ils n'ont plus
01:06:51 aucune conscience
01:06:52 de ce qui est légal
01:06:53 et de ce qui est immoral.
01:06:54 Et c'est aussi, comment dire,
01:06:55 mauvais pour eux
01:06:56 parce qu'ils n'ont plus
01:06:57 aucune conscience
01:06:58 de ce qui est légal
01:06:59 et de ce qui est immoral.
01:07:00 Aurélie Gros,
01:07:01 en guise de conclusion,
01:07:02 le problème aussi,
01:07:03 on le voit de plus en plus,
01:07:04 c'est qu'on est tellement
01:07:05 dogmatique qu'au nom
01:07:06 de ce dogme
01:07:07 ou de cette idéologie,
01:07:08 on veut absolument désigner
01:07:09 l'agriculteur comme l'ennemi.
01:07:10 Or, on le voit bien,
01:07:11 cet agriculteur
01:07:12 qu'on a interviewé tout à l'heure,
01:07:13 il y a aussi des attitudes
01:07:14 vertueuses et une prise en compte
01:07:15 des dangers écologiques.
01:07:16 Est-ce qu'on peut opposer
01:07:17 forcément écologie
01:07:18 et agriculture aujourd'hui ?
01:07:19 Mais après,
01:07:20 on a des gens
01:07:21 qui sont en train
01:07:22 de se faire enlever
01:07:23 et de se dire
01:07:24 qu'ils sont en train
01:07:25 de se faire enlever
01:07:26 et de se dire
01:07:27 qu'ils sont en train
01:07:28 de se faire enlever
01:07:29 et de se dire
01:07:30 qu'ils sont en train
01:07:31 de se faire enlever
01:07:32 et de se dire
01:07:33 qu'ils sont en train
01:07:34 de se faire enlever
01:07:35 et de se dire
01:07:36 qu'ils sont en train
01:07:37 de se faire enlever
01:07:38 et de se dire
01:07:39 qu'ils sont en train
01:07:40 de se faire enlever
01:07:41 et de se dire
01:07:42 qu'ils sont en train
01:07:43 de se faire enlever
01:07:44 et de se dire
01:07:45 qu'ils sont en train
01:07:46 de se faire enlever
01:07:47 et de se dire
01:07:48 qu'ils sont en train
01:07:49 de se faire enlever
01:07:50 et de se dire
01:07:51 qu'ils sont en train
01:07:52 de se faire enlever
01:07:53 et de se dire
01:07:54 qu'ils sont en train
01:07:55 de se faire enlever
01:07:56 et de se dire
01:07:57 qu'ils sont en train
01:07:58 de se faire enlever
01:07:59 et de se dire
01:08:00 qu'ils sont en train
01:08:01 de se faire enlever
01:08:02 et de se dire
01:08:03 qu'ils sont en train
01:08:04 de se faire enlever
01:08:05 et de se dire
01:08:06 qu'ils sont en train
01:08:07 de se faire enlever
01:08:08 et de se dire
01:08:09 qu'ils sont en train
01:08:10 de se faire enlever
01:08:11 et de se dire
01:08:12 qu'ils sont en train
01:08:13 de se faire enlever
01:08:14 et de se dire
01:08:15 qu'ils sont en train
01:08:16 de se faire enlever
01:08:17 et de se dire
01:08:18 qu'ils sont en train
01:08:19 de se faire enlever
01:08:20 et de se dire
01:08:21 qu'ils sont en train
01:08:22 de se faire enlever
01:08:23 et de se dire
01:08:24 qu'ils sont en train
01:08:25 de se faire enlever
01:08:26 et de se dire
01:08:27 qu'ils sont en train
01:08:28 de se faire enlever
01:08:29 et de se dire
01:08:30 qu'ils sont en train
01:08:31 de se faire enlever
01:08:32 et de se dire
01:08:33 qu'ils sont en train
01:08:34 de se faire enlever
01:08:35 et de se dire
01:08:36 qu'ils sont en train
01:08:37 de se faire enlever
01:08:38 et de se dire
01:08:39 qu'ils sont en train
01:08:40 de se faire enlever
01:08:41 et de se dire
01:08:42 qu'ils sont en train
01:08:43 de se faire enlever
01:08:44 et de se dire
01:08:45 qu'ils sont en train
01:08:46 de se faire enlever
01:08:47 et de se dire
01:08:48 qu'ils sont en train
01:08:49 de se faire enlever
01:08:50 et de se dire
01:08:51 qu'ils sont en train
01:08:52 de se faire enlever
01:08:53 et de se dire
01:08:54 qu'ils sont en train
01:08:55 de se faire enlever
01:08:56 et de se dire
01:08:57 qu'ils sont en train
01:08:58 de se faire enlever
01:08:59 et de se dire
01:09:00 qu'ils sont en train
01:09:01 de se faire enlever
01:09:02 et de se dire
01:09:03 qu'ils sont en train
01:09:04 de se faire enlever
01:09:05 et de se dire
01:09:06 qu'ils sont en train
01:09:07 de se faire enlever
01:09:08 et de se dire
01:09:09 qu'ils sont en train
01:09:10 de se faire enlever
01:09:11 et de se dire
01:09:12 qu'ils sont en train

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