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Mardi 13 juin 2023, SMART JOB reçoit Laurent Arnaud (fondateur, #Je ne suis pas un CV)

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Transcription
00:00 "Uncatchable", Alexandr Zhelanov
00:02 ...
00:11 -Fenêtre sur l'emploi, le fameux marché caché de l'emploi.
00:15 On accueille Laurent Arnault. Bonjour, Laurent.
00:18 -Bonjour. -Ravi de vous accueillir.
00:20 Cofondateur de "Je ne suis pas un CV".
00:22 Hashtag, hein ? -Oui.
00:23 -C'est ça ? -Exactement.
00:24 -Un petit mot sur votre parcours.
00:27 On avait beaucoup parlé de cette idée de ne pas forcément
00:30 se faire recruter sur CV, mais vous avez un parcours
00:33 très original à travers l'Olympique lyonnais.
00:35 J'imagine qu'une petite larme a coulé
00:38 quand Jean-Michel Hollas a fait ses adieux.
00:40 Il y a eu beaucoup de gens qui... Vous étiez très proche de lui.
00:44 -C'est lui qui m'a fait confiance.
00:46 C'est lui qui m'a permis d'intégrer l'Olympique lyonnais
00:49 pour créer une fondation, puis prendre l'ARSA.
00:51 C'est lui qui m'a permis de développer "Je ne suis pas un CV"
00:55 et de créer mon parcours lyonnais et mon associé
00:57 dans cette aventure. -C'est ça que je voulais entendre.
01:01 A travers ce que vous avez découvert dans vos aventures,
01:04 vous vous êtes dit qu'on ne pouvait plus recruter
01:07 de la même manière. Il faut arrêter ce truc
01:09 où un CV, je le regarde, je le mets à la poubelle.
01:12 Ca marche plus. C'est ça, le constat ?
01:14 -Il y avait quelque chose de frappant.
01:16 On organisait des job-dating tous les 15 jours.
01:19 -Au stade, c'est ça ? -Oui.
01:20 A chaque fois que les recruteurs venaient au job-dating,
01:24 ils en sortaient en me disant "Tiens, c'est marrant".
01:26 C'était entre 2016 et 2019, c'était tendu, déjà.
01:29 Ils sortaient de ce job-dating en me disant
01:32 "Si j'avais eu le CV de cette personne-là,
01:34 "je l'aurais peut-être jamais rencontré,
01:36 "et j'ai découvert une personne super
01:38 "qui m'a donné envie d'avancer."
01:40 On s'est dit "Comment, dans un marché tendu,
01:43 "les entreprises peuvent laisser autant de potentiel passer ?"
01:46 -Ca, c'était votre problématique.
01:48 Ce chiffre, Ronstadt, 41 % des embauches
01:50 ont été réalisées sur le marché invisible en 2020.
01:54 Vous, qui avez une expertise sur ce sujet,
01:56 le marché invisible, c'est quoi ?
01:58 C'est tout ce qui n'est pas CV, le réseau, les amis ?
02:01 -Le marché invisible, au départ, c'est toutes les opportunités
02:04 d'emploi qui ne sont pas traitées par la diffusion d'une offre d'emploi.
02:08 C'est un moyen pour les entreprises de recruter
02:11 sans diffuser et faire paraître d'offres d'emploi.
02:14 Aujourd'hui, on est dans un marché qui est particulier,
02:17 qui est parfois qualifié d'un marché de pénurie de compétences.
02:20 Nous, on défend une autre idée.
02:22 Quand on parle de pénurie de compétences,
02:24 on sous-entend quelque chose avec lequel je ne suis pas à l'aise,
02:28 c'est que les gens ne sont pas compétents.
02:30 On parle d'un marché de pénurie de candidatures.
02:33 C'est une vraie différence. -Il y a de la compétence,
02:36 mais il y a un problème de candidature.
02:38 -Il y a quelque chose qui traduit ça de façon très pragmatique.
02:42 En 2022, on a eu +31 % d'offres d'emploi
02:44 diffusées par les entreprises et -51 % de candidatures.
02:47 On est bien dans cette logique de pénurie de candidatures
02:51 et aujourd'hui, les entreprises n'arrivent pas
02:53 à rencontrer des candidats qui pourraient être recrutés.
02:56 -Mais là, vous avez une expertise globale.
02:59 De par votre expérience olympique, et je ne suis pas un CV,
03:02 c'est quoi ? Les annonces sont mal rédigées,
03:05 on s'y prend mal, même si on reste dans un marché classique
03:08 de l'annonce, du job board. Qu'est-ce qui se passe ?
03:11 -50 et +30 d'un côté.
03:13 -Il y a eu une étude publiée par Jean Prallon,
03:15 un professeur à l'OM de Normandie.
03:17 -Il vient régulièrement sur notre antenne.
03:20 -Il démontre que la raison pour laquelle
03:22 les gens ne candidatent pas, c'est qu'ils estiment
03:25 qu'ils ne sont pas légitimes pour postuler.
03:27 Quand on lit une offre d'emploi, on a l'impression
03:30 qu'il faut cocher des cases, et quand on ne coche pas toutes,
03:34 ce qui est assez logique, on ne postule pas ces offres d'emploi,
03:37 et notamment les femmes. -La syndrome de l'imposteur
03:40 ou de l'imposteuse, je crois qu'on peut le dire au féminin,
03:43 mais celui qui rédige l'annonce en équipe avec son service RH,
03:47 quelque part pète les plombs. Il en met trop sur la fiche.
03:50 -Je crois que, surtout, on est dans une tendance de fond
03:53 où on ne peut plus faire du recrutement comme avant.
03:56 Le recrutement, aujourd'hui, dans un marché
03:58 très orienté candidat, il incite et oblige les entreprises
04:02 à aller au-devant des candidats. On ne peut plus diffuser des offres
04:05 et attendre les candidatures.
04:07 C'est comme ça que fonctionne notre plateforme digitale.
04:10 Elle inverse les rôles. On n'est pas dans une logique
04:13 où on accompagne les candidats à répondre à des offres d'emploi.
04:17 -Mais de l'autre côté. -On incite les entreprises
04:20 à leur dire qu'elles reconnaissent leur compétence,
04:22 qu'elles considèrent leur potentiel et qu'elles s'intéressent.
04:26 -On platformise dans le modèle.
04:28 Vous allez vers l'entreprise, votre client,
04:30 et vous lui amenez, presque sur un plateau,
04:33 grâce à Je ne suis pas un CV,
04:34 les compétences identifiées, pas les candidats, mais les compétences.
04:38 -C'est pour ça qu'on parle de marché caché de l'emploi.
04:41 Tous les gens qui ont créé leur profil sur Je ne suis pas un CV
04:45 sont anonymes. Ils sont cachés.
04:47 -On ne permet pas aux entreprises d'accéder à leurs compétences.
04:50 Cette idée qu'on vient défendre, c'est de dire
04:53 qu'on arrête de regarder les références des gens,
04:56 de considérer leur potentiel dans le rétroviseur
04:58 de leurs expériences passées, en imaginant qu'ils peuvent
05:02 faire uniquement ce qu'ils ont fait,
05:04 en ouvrant des profils différents.
05:06 Notre approche consiste à décloisonner,
05:08 à ouvrir des profils différents et à aller au contact des gens.
05:12 -Il y a le côté plateforme et on accélère le processus,
05:15 mais il faut quand même le physique, se voir.
05:18 C'est d'où l'intérêt du job dating que vous faisiez au stade.
05:21 Il faut se voir, se regarder.
05:23 -On en avait parlé la dernière fois.
05:25 Le vrai sujet du recrutement sans CV, c'est un moment très précis,
05:29 le moment de la présélection des candidatures.
05:32 Quand un recruteur rencontre un candidat, le CV est très utile.
05:36 Ca permet de dialoguer, d'échanger, et c'est très facile
05:39 de pouvoir partager des opportunités à ce stade-là.
05:42 -Ce qui bloque dans le marché de l'emploi actuel,
05:45 c'est que les gens ne se rencontrent pas.
05:47 -On ne peut pas avoir d'accroche,
05:49 parfois de sympathie régionale, d'accroche sportive.
05:52 Il y a mille choses qui font qu'on peut parler à quelqu'un.
05:56 Merci, Laurent Arnaud, de nous faire partager votre engagement.
05:59 #JeNeSuisPasUnCV, ça marche,
06:01 quand on voit les chiffres que vous nous avez dévoilés
06:04 et l'étude de Jean Prallon qu'il faut découvrir.
06:07 Vous êtes le cofondateur de JeNeSuisPasUnCV.
06:10 Merci à vous, merci de votre fidélité,
06:12 merci à tous nos invités qui viennent sur ce plateau,
06:15 merci à toute l'équipe qui m'a accompagné
06:18 pour réaliser cette belle émission.
06:20 Je remercie Raphaël, Thibault, l'équipe de programmation,
06:23 Nicolas Juchat et Alexis, qui m'accompagnent dans Smart Job.
06:27 Merci à vous, merci de votre fidélité.
06:29 A demain pour une nouvelle émission, une nouvelle aventure.
06:33 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
06:35 ...

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