Les 5 questions à se poser avant d'aller chez le gynéco

  • il y a 3 ans
Le 8 mars est la #journéeinternationaledesdroitsdesfemme Voici une interview d'une gynécologue - Juju la Gygy sur Instagram - pour parler de ce droit essentiel : la santé, le suivi gynécologique, la sexualité...

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00:00 Je crois que si vous avez des questions, des interrogations ou tout simplement envie de parler de sexualité avec votre soignant,
00:05 il ne faut pas vous restreindre, il ne faut pas vous censurer.
00:07 Non, rien n'est jamais systématique ou obligatoire lors d'une consultation,
00:21 mais tout dépend du motif pour lequel vous consultez votre gynécologue, votre sage-femme ou votre médecin traitant, votre soignant de façon générale.
00:28 Si vous venez pour un renouvellement de pilule, une première fois chez la gynécologue
00:32 ou pour discuter contraception, on n'a pas du tout besoin de vous examiner de façon obligatoire.
00:38 On peut juste discuter, c'est tout à fait possible de faire une consultation ou juste on discute.
00:43 Par contre, si vous venez avec un problème spécifique,
00:45 une question particulière, par exemple vous avez senti une boule dans votre sein,
00:49 vous avez des saignements inhabituels,
00:51 là ça va être difficile de se passer d'un examen qui va nous permettre de comprendre quel est le problème et donc de le résoudre.
00:57 [Musique]
00:59 Non, encore une fois, rien n'est jamais obligatoire dans la vie et si vous ne voulez pas faire
01:05 votre dépistage du cancer du col de l'utérus,
01:08 personne ne va vous obliger à le faire. Par contre, c'est vrai que c'est dommage parce que c'est une pathologie qui peut être dépistée à un
01:13 stade précancéreux et donc être soignée et guérie. Alors pourquoi s'en priver ?
01:17 Si vous voulez tout savoir sur le dépistage du cancer du col, il est organisé comme ceci en France.
01:23 On fait un premier frottis, c'est à dire qu'on prélève des cellules au niveau du col à 25 ans, on contrôle cet examen à
01:28 26 ans, puis tous les trois ans jusqu'à 30 ans et à partir de 30 ans on recherche directement l'HPV, le virus
01:34 qui peut être responsable du cancer du col et ce jusqu'à 65 ans.
01:38 [Musique]
01:40 Alors ça, c'est vraiment une bonne question. Dans un monde idéal,
01:46 ça vient spontanément dans la discussion avec le soignant et en fait on n'a pas besoin de se poser cette question là, les choses se font
01:52 naturellement. Dans la vraie vie c'est parfois un petit peu plus compliqué. Je crois que si vous avez des questions, des interrogations ou tout simplement
01:58 envie de parler de sexualité avec votre soignant, il faut pas vous restreindre, il faut pas vous censurer, il faut y aller.
02:03 On est là pour ça, on est formé pour ça et donc on sera là pour répondre à toutes vos questions.
02:08 À l'inverse, je constate souvent en consultation que quand c'est moi qui aborde le sujet de la sexualité avec les patients,
02:14 elles sont quand même souvent soulagées, elles disent "ah bah oui, je n'osais pas vous en parler"
02:20 et donc à nous aussi, soignants, de prendre l'initiative, de discuter et puis si votre soignant aborde la question de la sexualité mais que vous
02:27 vous n'avez pas du tout envie d'en parler, c'est très simple, vous lui dites "non non vraiment, j'ai pas envie d'en parler" et voilà.
02:32 [Musique]
02:34 Alors ça, j'adore cette question. Elle revient au moins une fois par jour en consultation, voire plus.
02:41 Et moi j'ai trouvé la réponse imparable à cette question, quand les patients me disent
02:46 "désolée docteur, je suis pas épilé", je leur réponds "vous savez quoi, moi non plus".
02:49 En général, ça a détendu tout le monde, on se marre un bon coup et puis la consultation se fait sur un mode vraiment relax.
02:54 En vrai, les poils, c'est pas sale, ça sent pas mauvais, c'est pas irrespectueux d'arriver en mode forêt en consultation.
03:01 Nous, on s'en fiche. Donc si vous avez envie de vous épiler, de vous arracher les poils, faites-le, il n'y a pas de problème.
03:07 Vous le faites uniquement pour vous-même.
03:09 [Musique]
03:13 La bonne contraception, c'est celle que vous aurez choisie pour vous-même.
03:18 Et donc, votre choix de contraception, il dépend de votre vie, de vos envies, de votre sexualité.
03:24 Il dépend aussi de vos antécédents personnels de santé, de vos antécédents familiaux.
03:28 Il dépend de votre désir de grossesse dans un mois, dans un an, peut-être jamais. Et tout ça, c'est personnel.
03:36 Et puis, dans le choix d'une contraception, il faut aussi intégrer le risque de grossesse non désirée.
03:42 Il n'y a pas de contraception qui marche à 100%.
03:44 Et donc, d'une contraception à l'autre, on peut avoir une efficacité pratique qui est différente.
03:50 Et donc, il faut aussi intégrer dans sa réflexion, qu'est-ce que je fais si jamais ma contraception ne fonctionnait pas et que j'étais enceinte.
03:56 Mais in fine, le choix d'une contraception, il vous revient.
04:00 Et donc, c'est pas grave si ce n'est pas la même que celle qu'a choisie votre soeur, votre mère, votre copine,
04:04 ou celle que votre gynéco semble vous conseiller comme étant la meilleure pour vous.
04:07 L'important, c'est que ce soit votre contraception, celle à laquelle vous adhérez.
04:11 Nous soignants, on est là pour vous informer sur les différentes méthodes de contraception.
04:15 Leurs modalités de fonctionnement, leurs effets secondaires éventuels, les complications possibles,
04:21 pour que vous, vous puissiez choisir.
04:23 Et puis, on est aussi là pour vérifier avec vous si vous n'avez pas une contre-indication à une contraception particulière,
04:28 afin de pouvoir faire un choix qui ne mette pas votre santé en danger.
04:32 Voilà, mais encore une fois, la bonne contraception pour vous, c'est celle que vous aurez choisie.
04:37 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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