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GYNÉCO - Un examen où l’on va à reculons ? Le premier rendez-vous gynécologique peut être stressant et soulever beaucoup de questions. Alors comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, Le HuffPost a rencontré la gynécologue Véronique Cayol ainsi que la sage-femme Fanny Toussaint pour y répondre.

C’est un examen intime et d’après une étude Ifop, 33 % de jeunes femmes se déclarent mal à l’aise avec leurs corps. Au-delà de l’aspect intime, le simple fait de trouver un ou une praticienne convenable relève parfois du défi. D’autant plus que la confiance entre les patientes et les professionnels en gynécologie n’est pas au beau fixe.

Depuis 2014 et le #PayeTonUtérus, les témoignages de patientes victimes de violences gynécologiques se sont multipliés. Selon l’autrice Rachel Lev qui a écrit la bande dessinée, Mon vagin, mon gynéco et moi, ces violences « regroupent un panel de violences dites minimes, ordinaires, banales et qui sont totalement passées sous silence tant elles sont courantes ».

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Transcription
00:00 Prendre son premier rendez-vous gynécologique, OK.
00:02 Mais pourquoi faire ?
00:03 Est-ce que ça fait mal ?
00:04 Comment ça se passe ?
00:05 Plutôt sage-femme ou gynécologue ?
00:06 Bref, il y a plein de questions autour de cette consultation assez intime.
00:10 Et pour y répondre, le Hefpost a rencontré la gynécologue Véronique Cayolle.
00:13 Déjà, quand faut-il prendre rendez-vous ?
00:15 -Le premier rendez-vous gynécologique,
00:17 c'est quand la patiente en a besoin, quand la jeune femme en a besoin.
00:21 C'est-à-dire, elle a des règles douloureuses,
00:23 elle a des règles abondantes,
00:25 elle a un problème avec ses règles,
00:26 ou alors elle a besoin d'une contraception.
00:29 Et c'est pas la peine d'amener une jeune fille en consultation gynéco
00:32 uniquement au prétexte qu'elle a ses règles.
00:35 -Mieux vaut aller voir une gynécologue ou une sage-femme ?
00:37 En fait, il n'y a pas de meilleur choix.
00:39 Ce qu'il faut savoir, c'est que depuis 2009,
00:41 les sage-femmes peuvent aussi s'occuper du suivi gynécologique.
00:43 Par contre, il est plus pertinent d'aller voir une gynécologue
00:46 si vous avez une pathologie.
00:47 La première consultation et toutes les consultations, d'ailleurs,
00:50 sont des moments privés entre vous et le professionnel de santé.
00:52 -Il faut surtout bien savoir, ça, c'est hyper important,
00:55 et moi, je le précise toujours aux jeunes filles,
00:57 en l'occurrence, les jeunes filles mineures,
01:00 que ce qu'on se dit en consultation est totalement secret
01:03 et que rien ne sera divulgué aux parents.
01:05 Même si on leur prescrit la pilule,
01:06 on peut leur prescrire sans en informer les parents.
01:09 -C'est aussi un moment pendant lequel vous pouvez poser
01:11 toutes les questions qui vous passent par la tête.
01:13 -On peut tout demander à son gynéco, il n'y a pas de question systématique.
01:16 Et de toute façon, le travail des gynécologues,
01:19 c'est aussi d'informer les patientes,
01:21 même de répondre à des questions qui ne sont pas posées,
01:23 c'est-à-dire reparler des MST, reparler de la sexualité,
01:27 reparler de la contraception,
01:28 même si les jeunes femmes n'en parlent pas.
01:30 -En ce qui concerne l'examen pélvien, c'est-à-dire avec un spéculum,
01:33 ce n'est ni nécessaire ni obligatoire pendant la première consultation.
01:36 -On n'est pas obligé de faire un examen physique jusqu'à 25 ans,
01:40 qui est l'âge du premier frottisseur du corps vaginal.
01:43 Donc, non, pas d'inquiétude,
01:45 il n'y a pas d'examen physique systématique,
01:47 et dans l'immense majorité des cas, il n'y a pas d'examen physique du tout,
01:51 si ce n'est éventuellement se peser et prendre l'attention.
01:54 -Entre 30 et 65 ans, le frottisseur sert à dépister le papillomavirus,
01:58 qui est la cause du cancer du col de l'utérus.
02:00 Mais si vous demandez à vous faire examiner par le professionnel de santé,
02:03 le mot d'ordre, c'est le consentement.
02:05 Il est censé le demander à chaque geste et les expliquer.
02:08 Et comme nous l'explique la sage femme Fanny Toussaint,
02:10 ça ne doit pas être douloureux.
02:11 -Les personnes sont plus ou moins sensibles au niveau de l'examen,
02:16 mais la personne qui examine doit justement
02:19 prendre en compte certaines sensibilités et faire attention.
02:22 On peut examiner avec du lubrifiant,
02:25 on peut prendre vraiment le temps, faire des exercices de respiration.
02:28 -Par contre, si des gestes ou une façon de parler sont mal vécus,
02:31 vous pouvez toujours en parler à la personne qui vous a examiné.
02:34 Vous pouvez aussi changer de praticien si ça vous met plus à l'aise.
02:37 Et si, sur le moment, vous n'y arrivez pas, il ne faut pas culpabiliser.
02:40 -Dans la société, beaucoup de pouvoirs ont été accordés
02:42 à la médecine, aux professionnels de santé,
02:45 et donc c'est pas toujours facile de s'imposer face à des professionnels
02:50 qui peuvent aussi parfois être sur deux,
02:52 et ça reste une relation qui est intime.
02:54 Moi, je pense que c'est quand même important de dire si ça va pas
02:59 et si on n'est pas en accord avec ce qui est fait,
03:01 mais il faut pas culpabiliser si on n'a pas réussi à le faire.
03:04 -Life.
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