• l’année dernière
L’audition de Mohamed Sifaoui, l’un des responsables de l’association USEPPM, dans le cadre de la commission d’enquête sénatoriale sur le Fonds Marianne, a démarré sur les chapeaux de roues mercredi 15 juin. Sans vraiment y mettre les formes, l’essayiste a voulu répondre aux attaques de ses détracteurs : il a notamment dénoncé les propos tenus à son égard par le sénateur écologiste Daniel Breuiller.

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Transcription
00:00 Je ne suis dupe de rien, mesdames et messieurs les sénateurs.
00:04 Je ne suis dupe de rien.
00:06 Et sans préambule, car votre temps est précieux,
00:10 je vais entrer donc dans le vif du sujet.
00:13 En toute transparence.
00:15 Je vais parler en toute transparence pour vous donner les éléments
00:19 afin que vous puissiez vous approcher de la vérité au plus près.
00:23 Mais je vais parler en toute transparence pour dire aussi
00:27 des choses qui me déplaisent, que j'ai entendues, que j'ai écoutées
00:31 et que je ne peux laisser passer.
00:34 Je vais probablement, et j'espère pas,
00:37 je vais probablement alimenter la polémique à travers ce que je vais vous dire.
00:42 J'aurais préféré franchement ne pas m'exprimer ainsi,
00:45 mais malheureusement, comme souvent dans ce type d'affaires,
00:48 l'indécence l'emporte sur la raison et sur la retenue.
00:54 Je le dis, mesdames et messieurs, devant vous tous, sous serment,
01:00 et devant l'opinion publique.
01:03 Non, non, non et non.
01:08 Le sujet qui intéresse votre commission d'enquête n'est pas l'expression
01:12 de la République des copains, pour reprendre le propos scandaleux,
01:16 car insultant et diffamatoire, utilisé par l'un de vos collègues.
01:21 Sur une chaîne de télévision, en l'occurrence Public Sénat.
01:26 Je parle de vous, monsieur le sénateur Daniel Breuillet.
01:30 Il n'y a pas eu de copinage dans cette affaire.
01:33 Et je vous prie, monsieur le Président, de rappeler à vos collègues
01:37 la décence qu'exige cette affaire, ne serait-ce pour la mémoire
01:42 de la victime que vous avez citée.
01:45 Le premier copinage qui devrait d'ailleurs être dénoncé,
01:48 c'est celui qui lie votre courant politique, celui des écologistes,
01:52 à l'islamisme et ceux dans plusieurs villes de France.
01:55 Voilà l'intitulé d'une vraie commission d'enquête,
01:57 permettez-moi l'expression, qui aurait de la gueule, si j'ose dire.
02:01 Je passe ce premier point parce qu'il fallait l'expurger.
02:05 Ainsi, je ne puis tolérer, et je le dis calmement.
02:09 Et je pense qu'aucun démocrate ne peut le tolérer, que l'on puisse.
02:14 Lorsqu'on est sénateur élu, parce que la chose a concerné
02:19 aussi l'autre chambre, certains députés,
02:22 et lorsqu'on est de surcroît membre d'une commission d'enquête,
02:25 tenir dans la presse des propos accusatoires,
02:28 avant même la fin des travaux de cette même commission d'enquête.
02:32 Je puis vous dire donc mon indignation, car ce type de procédé
02:36 qui se substitue à la justice, n'honore ni son auteur,
02:40 ni l'exercice démocratique.
02:42 Je ne fais aucun amalgame, parce que je sais que la majorité
02:45 des sénateurs et des parlementaires ont eu une attitude de dignité.
02:50 Je ferme donc cette première parenthèse.
02:54 Depuis plus de deux mois, j'assiste impuissant à ce piétinement
02:58 d'une sacro-sainte valeur, la présomption d'innocence.
03:02 Alors que nous sommes aujourd'hui d'un point de vue pénal,
03:05 au stade de l'ouverture d'une information judiciaire,
03:08 certains juges utiles dérigeraient déjà des bûchers.
03:13 Je vous rappelle que seule la justice s'accuse,
03:16 vous l'avez dit, Monsieur le Président.
03:18 Votre rôle ici, vous le connaissez parfaitement,
03:20 j'en suis conscient, et il ne consiste donc pas à accuser.
03:26 Il sera utile de le rappeler à chacune des étapes.
03:30 Avant de répondre à vos questions, Mesdames et Messieurs les sénateurs,
03:36 avant de livrer ma vérité en toute transparence,
03:40 je souhaiterais quand même remettre les enjeux au centre du village,
03:45 si j'ose dire, sans me dérober et sans éviter aucune question.
03:50 Je suis sous serment, je l'ai rappelé, et vous le savez.
03:55 Il y a eu sans doute, sans doute, des erreurs partagées dans cette affaire.
04:02 Et je vous ferai part au fur et à mesure des griefs que j'ai moi-même
04:06 contre les uns et les autres, les politiques, l'administration.
04:11 Mais contrairement à d'autres,
04:13 je ne suis pas venu ici pour défendre une carrière.
04:16 Je ne suis pas venu ici pour faire de la communication.
04:22 Je ne suis pas venu ici pour me justifier comme se justifierait un coupable
04:27 parce que je ne suis coupable de rien d'un point de vue pénal.
04:30 Je le répète.
04:33 Le fond est le plus grave à mes yeux, c'est ce que je vais vous dire.
04:39 Aujourd'hui, et j'ai des griefs contre elles,
04:44 l'on s'attaque à une ministre de la République.
04:48 En vérité, on s'attaque à un gouvernement au mépris de la vérité, parfois.
04:57 Non, je le dis, Marlène Schiappa n'est pas mon amie,
05:02 elle ne l'a pas été hier et elle le sera encore moins demain.
05:06 Mais non, Marlène Schiappa n'est coupable ni de détournement d'argent,
05:12 ni d'un quelconque copinage, je le précise.
05:16 [Musique]

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