Soixante-dix-huit corps ont été retrouvés en mer et plus de 500 personnes sont portées disparues, après le naufrage d'une embarcation transportant des migrants, au large de la péninsule du Péloponnèse, en Grèce.
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00:00 Quelle est votre réaction après ce qui s'est passé au Mediterranean ?
00:02 Évidemment d'abord de l'effroi.
00:04 Moi je suis père de famille,
00:05 évidemment de savoir qu'il y a des gens qui sont morts en mer,
00:08 et parmi eux des enfants, c'est évidemment effroyable.
00:11 Mais la réalité c'est qu'on est dans une politique migratoire
00:14 qui finalement crée les conditions de ces drames.
00:16 C'est-à-dire qu'on ne fait pas en sorte de faire comprendre à ces gens
00:20 qu'en prenant la mer, ils prennent des risques.
00:22 Et parmi eux, celui-ci, c'est-à-dire celui de faire naufrage dans la mer.
00:27 Il y a eu un pays en 2014, c'était l'Australie,
00:30 qui a eu une politique volontariste de prévention.
00:33 C'est-à-dire qu'ils ont...
00:34 C'était une campagne "No way"
00:36 qui consistait à dire que "ne venez pas chez nous
00:39 parce que d'abord vous risquez votre vie en mer
00:41 et ensuite nous n'aurons rien à vous offrir".
00:43 C'est plus nul aussi, c'est peut-être plus simple de faire.
00:45 Oui, il y a toujours une mer à traverser.
00:48 Il y a toujours une mer à traverser.
00:49 Et c'est, je crois, cette politique qu'il faut mettre en place,
00:51 c'est-à-dire de dire à ces gens de "ne prenez pas la mer
00:53 parce que vous risquez votre vie".
00:55 Évidemment qu'il fallait les secourir.
00:57 Et en réalité, si les passeurs...
00:58 Malgré eux ?
00:58 Non, je crois que ce n'est pas malgré eux,
01:00 c'est malgré les passeurs.
01:01 Et si les passeurs ne voulaient pas qu'ils soient secourus,
01:04 c'est parce qu'ils savaient très bien qu'au front ex,
01:06 probablement, les reconduiraient au port de départ.
01:09 Donc voilà, on est dans une politique
01:12 qui finalement crée les conditions de ces drames.
01:14 Et il est temps de lancer un message fort en disant
01:17 "ne prenez pas la mer parce qu'en prenant la mer,
01:18 vous risquez votre vie".
01:19 Vous pensez qu'en disant ça, ça additionnerait les migrants
01:22 qui payent jusqu'à 6 500 euros ?
01:24 Ça par personne pour passer la mer ?
01:26 Ce qui est absolument honteux, oui,
01:27 c'est quand Gérald Darmanin dit que ses passeurs sont coupables,
01:31 pour une fois, il a raison.
01:33 C'est évidemment un business qu'il y a derrière,
01:36 qu'ils font d'ailleurs en complicité avec les ONG,
01:38 parce qu'on sait bien que les ONG ne vont pas vraiment
01:41 secouer en mer, mais vont plutôt au large des ports de départ,
01:43 à quelques dizaines de kilomètres,
01:45 pour récupérer ces personnes.
01:46 Et au lieu de les ramener vers le port de départ,
01:49 qui se situe encore une fois à moins de 100 kilomètres,
01:52 ils préfèrent les faire traverser la Méditerranée.
01:54 Contre le droit international, ce qui est abnormal.
01:56 Là, ils avaient décidé de prendre une route plus longue
01:59 et plus difficile, rejoindre l'Italie plutôt que la Grèce,
02:02 l'Italie de Madame Mélanie.
02:04 Donc, même si à la tête de ce pays,
02:06 il y a quelqu'un qui défend une politique migratoire plus dure,
02:10 ça n'empêche pas, ça ne dissuade pas les migrants, vous voyez bien.
02:12 En l'occurrence, elle ne la défend absolument plus,
02:14 cette politique de refus d'immigration, Madame Mélanie.
02:17 Il y a eu un autre ministre italien qui a été très ferme
02:20 sur la politique migratoire, qui était M. Salvini,
02:23 qui lui a obtenu des résultats.
02:24 Il faut maintenant dire, encore une fois, ce message qui est simple,
02:27 ne prenez pas la mer, parce qu'en prenant la mer,
02:29 vous risquez autre chose.
02:30 - Madame Mélanie, elle n'est pas assez dure ?
02:32 - En fait, ce qui se passe, c'est qu'elle est dans une négociation
02:35 avec l'Union européenne qui se passe mal.
02:37 Il y a l'association budgétaire italienne qui est au plus mal.
02:39 - Donc, c'est plus facile quand on est dans l'opposition
02:41 que quand on arrive en chef au pouvoir ?
02:43 - Non, pas du tout, parce qu'encore une fois,
02:43 M. Salvini avait réussi à avoir des résultats.
02:45 En réalité, l'Italie a besoin de l'Union européenne
02:48 pour sauver son budget, et donc elle a été obligée de faire cette concession.
02:50 - Il est dans la coalition, M. Salvini.
02:51 - Oui, enfin, il a été aussi dans la concession de M. Draghi.
02:53 - Il gère les portes, ça.
02:54 - Moi, je ne suis pas forcément un proche de M. Draghi, vous savez.
02:55 Donc, voilà.