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DB - 17-06-2023

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00:00 [Musique]
00:27 [Musique]
00:57 Les quatre générations de Damien Lacour se débattent toujours au milieu
01:02 d'innombrables difficultés financières.
01:04 Cela ne les a pas empêchés de recueillir Raffaello Santisteban, un
01:08 auteur dramatique raté qui n'a pas mieux réussi comme escroc.
01:13 Raffaello est devenu le majordome et le confident de sévère, dit le vieil
01:17 artiste, lequel a décroché par le plus grand et le plus bénéfique des hasards
01:22 le rôle le plus inattendu et le moins glorieux de sa carrière.
01:27 Toujours les fins gourmets se mettent à genoux devant les bons produits de
01:32 pépé fromage. Goûtez mes délicieux crottins, savourez mes fromages frais.
01:38 Ils sont confectionnés avec le lait naturel de mes brebis, alors
01:41 naturellement c'est meilleur. Bravo. Vous connaissez votre texte.
01:47 Vous voulez goûter, Raffaello? Non, monsieur, m'excusez, mais le fromage de brebis me donne des égrets.
01:55 Ça me donnerait plutôt des complexes. Toujours les fins gourmets se mettent à genoux devant les bons
01:59 produits de pépé fromage ou racines, corneilles. Je vous demande pardon.
02:04 Je signalerais à monsieur que ces deux verres de mirliton vont lui rapporter
02:09 bien davantage que tout le racine et tout le corneille qu'il a dit dans son
02:14 existence. Hélas, je me suis déshonoré en signant ce contrat et si Sarah
02:23 Bernard me voyait. Les enfants ont raison de me faire la tête.
02:27 Les enfants sont bien agréables. L'argent gagné par monsieur leur sera d'un grand
02:33 secours. Même pas. Hier en portant le chèque d'un compte à la banque,
02:38 je suis passé par la rue Jacob. Et alors? Mais qu'est-ce qu'il y a rue Jacob? Je sais pas.
02:45 Des antiquaires, Raffaello. Oui, c'est ça, passez-le là. Et attention à la tapisserie.
02:56 Poussez-le un peu. Un peu plus. Parfait, merci, messieurs.
03:04 Enfin, cette maison reprend un peu d'allure. Si je comprends bien, la moitié de ton
03:10 cachet est passé là-dedans. Les trois quarts, mon fils. Comment as-tu fait puisque
03:14 t'en as touché que la moitié? J'ai signé des traites pour le reste. Il est fou.
03:22 Je me prouve pas. Vous devriez retourner à la cuisine, Raffaello.
03:27 Monsieur veut-il vraiment que je retourne à la cuisine?
03:31 Mon bon Raffaello, faites-moi l'amitié d'aller éplucher les pommes de terre pour le dîner.
03:37 Avec plaisir, monsieur. Pardon. Tu veux que je te dise? Tu es un irresponsable.
03:44 Imbécile. Tu sais pas ce qui est beau, tu sais pas ce qui est noble. Il a toujours été
03:50 comme médiocre, jouant des rôles médiocres dans des théâtres médiocres, ne touchant
03:54 que des cachets médiocres. Tu as épousé une femme...
03:56 Médiocre. Admirable. Luttant toute sa vie contre tes
04:01 penchants médiocres. Pauvre Ludibelle, tu as fait ce que tu pouvais.
04:06 N'empêche que la plupart du temps, ce sont mes activités médiocres qui font vivre tout
04:10 le monde ici. Médiocrement.
04:12 Et pour une fois que tu touches un gros cachet, uniquement grâce à moi, tu t'empresses
04:18 de le claquer chez un antiquaire. C'est argent brûlé des doigts. Il avait
04:21 été gagné malhonnêtement. Comédien.
04:29 Merci. Enfin un mot aimable. Il faut reconnaître que ce sont de beaux
04:35 meubles. La prochaine huissière va bien se régaler. Quand Jasmine va voir ça, vous
04:40 aurez droit à une jolie scène. Jasmine? Elle a d'autres chats fouettés.
04:46 Alors, qu'est ce que tu avais à me dire de si important?
05:03 De si mystérieux? Non, Paul, pas de si magrie, pas de comédie.
05:08 Je ne te donnerai pas la joie de tromper ta deuxième femme avec la première.
05:11 Tu trouves peut-être la situation piquante, mais pas moi.
05:16 Qu'est ce que tu vas imaginer? Je te connais, Paul. Chez toi, l'humour
05:21 et l'amour ont toujours fait très bon ménage. Tu aimais bien ça autrefois.
05:26 J'ai perdu mon sens de l'humour. Et je ne t'aime plus.
05:31 Qu'est ce qu'il te reste alors? De la reconnaissance pour tout ce que tu as
05:37 fait. Et beaucoup d'affection. Jasmine, je voudrais pouvoir faire davantage.
05:44 Non, c'est très bien comme ça. Non, j'ai pensé à quelque chose. C'est
05:51 pour ça que je voulais te parler tranquillement. Et qu'est ce que tu appelles? Beaucoup d'argent?
05:57 Beaucoup d'argent. De quoi vous mettre à l'épreuve du besoin
06:00 jusqu'à la fin de vos jours? La maison, avec son jardin, ça fait une bonne surface.
06:08 Pas suffisamment pour construire un très bel immeuble.
06:11 Et dans ce quartier-là, au prix où elle met de carré, ça ferait une très belle affaire.
06:16 Tu es fou? Jamais nous ne vendrons cette maison.
06:20 Jasmine réfléchit un peu, elle vous coute les yeux de la tête. Je ne parle pas du chauffage,
06:24 mais les impôts locaux et tout le reste. C'est le vieil artiste qui l'a fait construire
06:29 autant de sa splendeur. Elle est toute sa vie. Jasmine, sois un peu réaliste, tu veux.
06:34 Faut que tu réfléchisses un petit peu. L'entreprise Meriwether vous l'achète à un très bon
06:38 prix. Pour la démolir?
06:40 Pour la démolir, peut-être, oui, mais pour construire un très bel immeuble à sa place.
06:42 Et vous aurez deux appartements dans cet immeuble. Et moi qui m'imaginais les tas de choses
06:47 que tu allais me parler d'amour, mais non, c'était d'affaires. Ton américaine peut
06:50 être fière de toi. Jasmine! Jasmine! Jasmine! Jasmine, écoute-moi!
07:02 Mais laisse-moi! Laisse-moi, tu me dégoutes.
07:04 Mais enfin, essaie de comprendre toi aussi, petite idiote. C'est une solution inespérée
07:07 pour vous. Ça fait des jours que j'y pense. J'en ai parlé à Perkins, il est d'accord
07:10 pour étudier le projet dans ses moindres détails.
07:11 Et à fixer le montant de ta commission! Salaud! C'est fini, tu entends? Je ne veux plus jamais
07:18 te revoir, plus jamais! Fous le camp! Jasmine!
07:21 Laisse-moi! Laisse-moi, tu me fais mal. Je te hais encore plus qu'il y a ces temps. Lâche-moi,
07:26 je te dis! Jasmine! Mais tu crois sincèrement que j'ai
07:29 fait ça par intérêt personnel? Ou pour la gloire et la prospérité de l'immobilier
07:34 Meriwether? Mais j'en ai rien à foutre, moi, de l'immobilier Meriwether! Rien à foutre!
07:40 Jasmine, regarde-moi. Tout ça, je l'ai fait pour toi. Pour toi et ta bande de ringards.
07:50 Parce que j'ai un peu pitié de vous, vous m'attendrez ici. Puis, je l'ai fait aussi
07:59 parce que je t'aime. Tais-toi. Ce sont des mots qu'il ne faut plus jamais employer. Pour
08:08 aimer, il faudrait que je sois dupe, dupe des autres. Et moi, j'en suis incapable. Je ne
08:18 veux plus être malheureuse, Paul, c'est clair, non?
08:20 Qu'est-ce que ça veut dire, Jasmine? Ça veut dire qu'il ne faut plus jamais nous
08:26 revoir. Vous ne pouvez pas tomber plus près que la
08:33 creuse pour qu'on ne se fasse plus des items? Je ne suis pas mécontent d'aller faire un
08:36 petit tour dans la creuse. Ce sera un pèlerinage. J'ai souvent joué et triomphé au théâtre
08:43 municipal de Brive-la-Gaillarde. Sans vouloir te faire de peine, je te signale
08:47 que Brive est en Corrèze. Chaque lieu de la creuse, c'est guéret.
08:50 Ce ne sera pas un pèlerinage, ce sera une découverte. Dépêchons-nous, Raffaello.
09:00 Raffaello, prenez bien soin de lui. Oui, j'ai tout dans la creuse.
09:09 N'oubliez pas ses gouttes le soir. Et la tisane, sans sucre.
09:14 Homme quotidien, tu vas et viens entre les quatre murs du mal et du bien.
09:19 La grande horloge rythme les battements de ton cœur. Tu as droit à un peu d'amour,
09:24 un peu de bonheur. Parfois un grand malheur t'accable pour mettre
09:28 dans ta vie un petit grain de sable. Pour pimenter la grisaille de tes jours,
09:34 pour te donner l'illusion de l'amour. Homme quotidien, tu vis et meurs jamais
09:39 libre de tes envies ni de tes humeurs. Bon, ben ça suffit pour aujourd'hui.
09:43 Alors, qu'est-ce qu'on pense ? Et vous comptez jouer ça où ?
09:50 Partout, dans les granges, dans les rues, dans les cours d'usine, partout.
09:54 Le théâtre, c'est la liberté, c'est la vie. Mais c'est ça la vraie révolution.
10:04 Oh, t'es mignonne ! J'ai l'impression que ta frangine est allergique
10:07 à toute expression novatrice. Ah, vous dites !
10:09 Mais il a raison. L'ouvrier, le paysan, tous les travailleurs sont privés de théâtre.
10:15 Parce que le théâtre est l'apanage de la société capitaliste.
10:17 Nous voulons réparer cette injustice. Vous voulez prendre un verre à la maison ?
10:24 Elle est belle, ta trottinette. Ouais, je vais en faire de la prête,
10:29 je vais en faire de la prête. Mais non, le théâtre est un apostolat.
10:47 Sa mission n'est pas d'amuser la galerie, mais de réveiller les masses de leur engourdissement.
10:51 Mais oui, le citoyen n'est plus qu'un robot. Il faut lui redonner une arme.
10:54 Bonsoir, Philippe. Tu es déjà là ? Oui. Non, je vous en prie.
11:02 Je feuilletais le catalogue de la prochaine vente chez Sotheby.
11:05 Salut Jean-Christophe, salut Patrice. Je vous présente Béatrice, ma sœur.
11:09 Je suis le père d'Agnès, bonsoir. Alors, vous aussi, vous voulez mettre le théâtre à feu et à sang ?
11:14 Ah non, pas du tout. Ah, je me disais aussi.
11:17 Quoi ? Vous n'avez pas les yeux d'une pétroleuse.
11:21 Continuez, faites comme si je n'étais pas là.
11:24 Impossible. Tu as un tel rayonnement, Philippe. Et puis on sait bien que les histoires de théâtre t'ennuient.
11:30 Ah, mais je vois que je ne suis pas la seule.
11:33 Philippe est marchand de tableaux. Il ne s'intéresse qu'à la peinture.
11:38 Vous avez quelques belles toiles ici. J'ai beaucoup mieux dans mon bureau.
11:43 Vous avez déjà vu un teintoret ? Non, jamais.
11:46 Alors, si vous êtes sensible et vous devez l'être, je vous promets une des plus belles émotions de votre vie.
11:52 Venez.
11:54 Le teintoret, c'est un des plus grands coloristes de tous les temps.
12:00 C'est à Venise que se trouvent ses œuvres, et les principales en tout cas, dans les églises à Saint-Georges.
12:05 À l'altiquaire. Cher Philippe, il lui a fait le coup du teintoret.
12:11 Vous en faites une tête, tous les deux.
12:16 Alors, ce salaud t'a fait du gringue ? Tu parles de Philippe ?
12:20 Bah oui, j'espère que tu ne vas pas le revoir.
12:22 Il m'a invité à voir sa galerie de tableaux à Venue Montaigne.
12:25 Ah bah, tu ne ras-pas. Et je te demande bien pourquoi.
12:27 Et bah parce que c'est dégoûtant. Oh, allez, salut, je sommeille.
12:31 Mais qu'est-ce que tu as derrière la tête ? Tu n'as rien de faire croire que tu es amoureuse de ce meuf quinquagénaire.
12:35 Quoi drôle, il n'a que 48 ans.
12:37 Ah, parce qu'il t'a dit son âge. Qu'est-ce qu'il t'a dit encore ?
12:40 Mais ça ne te regarde pas. Et puis d'ailleurs, qu'est-ce qui m'a forcé à sortir ce soir ?
12:46 Ah bah moi, je voulais que t'assistes à la répétition.
12:48 Je te demande la raison, pas le prétexte.
12:51 Bah c'était pour t'enlever tes bouquins de droits, là.
12:53 La vraie raison, Jean-Christophe.
12:56 Il n'y en a pas d'autre. Oui, c'est que...
13:00 Voilà, c'est Patrice qui m'a demandé de t'inviter. Je crois qu'il est un peu amoureux de toi.
13:05 Ce débile mental.
13:07 Mais il n'est pas débile, il est timide.
13:09 Bah chez lui, c'est presque une infirmité.
13:11 Tu cherches des filles parce qu'il n'est pas capable d'en trouver toute seule.
13:17 Tu penses que tu as sous la main, c'est-à-dire moi.
13:20 Ah, si tu vois ça comme ça...
13:22 Que je n'en entende plus parler. Tu entends ? Plus jamais.
13:27 Ah bah après ce qui s'est passé aujourd'hui, ça m'étonnerait.
13:30 Je t'entends.
13:32 C'est pour l'embêter que tu as fait tout le cinéma au père Daniès ?
13:35 Bonne nuit.
13:37 Bonne nuit.
13:40 Ah, c'est bien meilleur comme ça.
13:48 Qu'est-ce qu'il fait ? Qu'est-ce qu'il fout ?
13:53 Croyez, cher monsieur, que je suis désolé. Vraiment désolé, mais je n'y suis pour rien.
13:57 C'est bon, je vais te le dire.
13:59 Désolé, mais je n'y suis pour rien.
14:01 Ce n'est pas grave, mon ami.
14:03 La seule vertu du comédien doit être la patience.
14:07 Durant toute sa vie, il attend.
14:11 Bien plus qu'il ne joue.
14:14 D'abord, il attend un rôle.
14:17 Et quelquefois très longtemps.
14:20 Il a le rôle, enfin.
14:23 Et dès lors, il attend la fin des répétitions.
14:26 Excusez-moi.
14:29 Le soir de la générale, il attend le lever du rideau.
14:34 Il attend son entrée en scène.
14:36 Il attend la réplique de son partenaire.
14:40 Il a un trou de mémoire.
14:45 Il attend le souffleur.
14:48 À la fin de la représentation, il attend les bravos.
14:57 Le lendemain, il attend les critiques.
15:01 Souvent des fois aussi, il attend son cachet.
15:04 Toute sa vie, il attend le succès.
15:08 L'attente et sa compagne de tous les instants.
15:13 Attente joyeuse, attente fébrile.
15:17 Attente angoissée, attente résignée.
15:21 Attente maussade.
15:25 Attente...
15:28 Tout le monde vous dira que les actrices sont les meilleures tricoteuses du monde.
15:32 Ma défunte femme était la reine du crochet.
15:35 Dans sa loge en coulisse, en attendant son entrée en scène,
15:39 elle tricotait.
15:41 Elle habillait toute la famille durant des années.
15:43 Le voilà, le voilà !
15:45 Ah ! Excusez-moi.
15:48 - Qu'est-ce que vous fabriquez ? - Vous croyez que c'est facile de faire monter toutes ces bêtes dans le camion ?
15:52 Bon, allez.
15:54 - Mais qu'est-ce que c'est que ça ? - Des moutons.
15:56 - C'est des moutons que j'ai demandé, moi. - J'ai pas trouvé de brebis.
15:59 Alors, moi, brebis ou moutons, je vois pas la différence.
16:01 - Vous avez déjà mangé du fromage de mouton ? - Ah non, je ne mange jamais de fromage.
16:04 Vous allez me ramener ces moutons où vous les avez pris et vous allez me trouver des brebis.
16:07 Vous entendez ? Des brebis.
16:09 - Vous avez déjà mangé du fromage de mouton ? - Ah non, je ne mange jamais de fromage.
16:12 Vous allez me ramener ces moutons où vous les avez pris et vous allez me trouver des brebis.
16:17 Vous entendez ? Des brebis. C'est clair.
16:19 Des brebis avec des pis.
16:21 Gonflés de bon lait de brebis.
16:23 Dites, monsieur, si c'est de la brebis que vous cherchez, il y a le père Feuillade qui en a une bonne centaine.
16:28 - Il est où, le père Feuillade ? - Il est dans la ferme qui est en face.
16:31 Mais alors, qu'est-ce que vous attendez ?
16:33 Et si vous me ramenez des vaches, des girafes ou des hippopotames, je vous sac.
16:40 - C'est le fils de mon PDG. - Ah.
16:42 Je suis navré, je vous prie de m'excuser.
16:45 Oh.
16:46 Foules enchaînées aux idées toutes faites.
16:51 Le ciel rempli d'orage est gonflé sur vos têtes.
16:54 Foules zombies, troupeaux soumis, peuples réduits.
16:59 Voici un jour nouveau qui succède à la nuit.
17:01 Masques libérateurs, simulacres, mensonges.
17:06 La vérité est songe, le songe est vérité.
17:09 Choc de la poésie et ouragan des mots.
17:12 Peuple, écoute ma voix, le guérit tes mots.
17:15 Ma voix prophète, ma voix messie, ma voix lumière, ma voix chanson.
17:19 Ma voix bonheur, ma voix poussière, ma voix consolation, ma voix stimulation.
17:24 Ma voix qui vient de tous les horizons.
17:27 Pitié !
17:36 Pitié !
17:37 - Paul ne téléphone plus. - Non.
17:44 Je lui ai dit que c'était inutile.
17:47 Pourquoi ? Puisque tu l'aimes ?
17:50 Oh, je t'en prie, Clio.
17:52 On était tous tellement contents de l'avoir retrouvée, toi la première.
17:57 Paul appartient à l'immobilière Mary Weaser.
18:00 Nous n'avons aucun droit sur lui.
18:02 - Moi, je suis sûre qu'il est très malheureux. - Mais non.
18:04 Les enfants ne sont jamais très malheureux.
18:06 Ils ont un gros chagrin quand on les prive de sortie, puis ça passe.
18:10 Tu le juges très mal.
18:13 Je le connais trop pour avoir le jugé, alors ne parlons plus de lui, tu veux ?
18:17 C'est drôle, il te revenait avec tous ses avantages et aucun de ses inconvénients.
18:21 Tu pouvais être heureuse à bon compte pour une fois.
18:23 Bon, écoute, tu veux la vérité ?
18:28 Mais surtout, tu n'en parles à personne, tu entends ?
18:31 À personne.
18:33 Eh bien, ce n'était pas moi qui l'intéressais, c'était la maison.
18:37 Il espérait nous l'acheter pour construire un immeuble de dix étages à la place.
18:42 Qu'est-ce que tu racontes ?
18:44 Il m'a raconté ça l'autre jour, froidement.
18:47 Oh, ça alors !
18:49 Et combien est-ce qu'il t'offrait ?
18:53 Beaucoup d'argent.
18:55 Et deux appartements dans le nouvel immeuble.
18:57 Mais pourquoi ne nous as-tu rien dit ?
18:59 J'ai pensé que cette offre vous scandaliserait comme moi.
19:02 Donc au contraire, nous la saisirions au vol.
19:04 Je t'ai demandé de ne pas en parler, hein ?
19:06 Surtout pas à Serge, tu entends ?
19:08 Pas à Serge !
19:09 T'as peur, hein ?
19:10 On ne peut pas laisser démolir cette maison.
19:12 Le vieil artiste en mourrait.
19:14 Tu le sais bien.
19:15 Et Fabien le sait aussi.
19:17 C'est bon, je ne dirai rien.
19:21 Je te promets.
19:23 Réponds.
19:26 Si c'est Paul, on va le promener.
19:28 Je ne veux pas être grossière, tout de même.
19:31 Allô ?
19:32 Oui ?
19:33 Le commissariat ?
19:35 Quel commissariat de police ?
19:38 Un accident ?
19:40 Il a eu un accident ? Mais en fait, dites-moi la vérité, je vous en prie.
19:43 Jean-Christophe.
19:44 Jean-Christophe ?
19:45 Il est arrivé quelque chose. Allô ?
19:46 Allô, mais je ne comprends rien à ce que vous me dites, monsieur.
19:48 J'arrive tout de suite. Donnez-moi l'adresse.
19:50 Oui, 17, Avenue du recteur Marzelle. Très bien, merci.
19:52 Homme quotidien,
19:55 tu vas et tu viens entre les quatre murs du mal et du bien.
19:59 Un grand horloge rythme le battement de ton cœur.
20:01 Tu as droit à un peu d'amour, un peu de bonheur.
20:04 Parfois un grand malheur t'accable pour mettre dans ta vie un petit grain de sable.
20:08 Pour pimenter la grisaille de tes jours,
20:10 pour te donner l'illusion de l'amour.
20:12 Homme quotidien, tu vis ou tu meurs.
20:15 C'est pas mal, le petit.
20:16 Il a la fougue de son père.
20:18 Il a la sensibilité de sa mère.
20:20 Bravo !
20:25 Ils ont du talent ces petits, mais je crois qu'il ferait mieux de l'exercer ailleurs que sur la Guépivoulle.
20:29 Vous, vous vous occupez des moutons. Allez !
20:32 Alors, on y va ?
20:34 Non.
20:35 Monsieur Fremont jouait trop bas, il faut le remonter de quelques centimètres.
20:38 Ce n'est pas qu'il est trop bas, c'est qu'il s'affaisse.
20:40 Monsieur, restez bien droit.
20:41 Merci.
20:43 C'est bon ?
20:44 Moteur !
20:45 Non !
20:46 Il a le nez qui brille.
20:47 Josette, un coup de houppette, vite fait.
20:49 Merci.
20:53 Moteur !
20:54 Monsieur, monsieur !
20:55 Tournez légèrement la tête vers la caméra, mais sans la regarder en face.
20:59 Non, non, c'est trop, c'est trop.
21:01 Plus à gauche.
21:02 Les yeux sont trop de face.
21:05 Attention de ne pas loucher tout de même.
21:08 Remontez le cou de gauche.
21:10 Pas tant, pas tant.
21:12 Voilà, c'est bien.
21:14 Effacez l'épaule droite.
21:16 Votre tête, votre tête.
21:18 Vous la tournez trop.
21:19 Revenez, revenez, sans baisser le cou de gauche.
21:23 Voilà, voilà, c'est bien.
21:25 Surtout restez naturel.
21:27 Voilà.
21:28 Votre coude.
21:31 Voilà, c'est bien.
21:33 Moteur !
21:34 J'ai la perche dans le champ.
21:36 Lève, lève, lève la perche.
21:37 Moi, je veux bien, mais on n'entendra rien.
21:38 Ça ne te fait rien, on mettra de la musique.
21:40 Allez, moteur.
21:41 Ça tourne.
21:42 Annonce.
21:43 Pépé, Fromageou, 8 premières.
21:45 Action.
21:47 Action.
21:48 J'ai dit action.
21:56 C'est à vous.
21:58 J'ai un trou.
22:02 Je ne sais plus mon texte.
22:05 Oui.
22:08 La première chose à faire, c'est de fabriquer de beaux masques.
22:10 Je veux dire de vrais masques avec une harmonie de couleur et de volume.
22:12 Ceux-là sont trop rudimentaires.
22:14 On n'avait pas le temps et on n'avait pas d'argent.
22:16 Je vous reprocherais, l'idée de base est excellente.
22:18 Seulement, il faudrait qu'elle soit développée par un décorateur professionnel.
22:21 C'est tout.
22:22 Du montier ferait ça très bien.
22:23 Oui, du montier, on ne le ferait pas.
22:25 Quoi ?
22:26 Oui, on verra.
22:27 On peut les enlever maintenant ?
22:28 Oui, bien sûr, évidemment, on peut les enlever.
22:30 Bon, maintenant, il faudrait revoir le texte.
22:33 C'est bon, c'est même très bon.
22:34 Il a des trouvailles du style de la poésie, mais c'est un peu trop linéaire.
22:37 Et surtout, alors là, trop statique.
22:39 Oui, vous auriez intérêt à créer des personnages secondaires autour d'un tawalpa.
22:42 Pizzare.
22:43 Pizzare, vous avez dit pizzare ?
22:46 Comme c'est bizarre.
22:47 Mais pizzare, mais oui, évidemment, le sous-d'art assassin, une excellente idée.
22:53 On y avait pensé.
22:54 Moi, il n'y était que trois, alors il fallait un comédien en plus.
22:56 Je serai pizzare.
22:57 Toi ?
22:59 Pourquoi pas.
23:00 Tu me trouves trop mauvais ?
23:02 Ah non, mais je suis étonné que tu acceptes un rôle secondaire.
23:07 Pas étonné, touché.
23:09 Merci.
23:11 Et toi, qu'est-ce que tu feras ?
23:13 Ben, lire un cochon.
23:14 Ah ben oui, la dièse fécondatrice.
23:17 Et ben voilà, il ne reste plus qu'à trouver un théâtre.
23:19 Un théâtre, un théâtre, d'accord.
23:22 Mais il faut du fric.
23:24 Il n'en faut pas tellement.
23:26 Oui, non, juste pour les décors, les costumes et les masques.
23:29 Les comédiens, vous ne les payez pas.
23:30 Les comédiens, c'est nous.
23:32 Oh, j'oubliais, vous, vous travaillez pour l'art, c'est vrai.
23:36 Encore de beaux jours qui se préparent.
23:38 Oui, si nous avions notre théâtre à nous, tous ces problèmes ne se poseraient pas.
23:41 Pourquoi tu me dis ça ?
23:42 Tu le sais très bien.
23:43 Mais qu'est-ce qu'elle sait très bien ?
23:45 Salut tout le monde.
23:49 Enfin, Jean-Christophe, il me semble que je t'avais dit quelque chose.
23:53 Ben quoi ?
23:54 Mais tu le sais très bien.
23:55 Mais qu'est-ce qu'il sait très bien ?
23:58 Elle sait très bien, il sait très bien, et moi je ne sais jamais rien.
24:05 C'est un monde, non ?
24:06 Mais je compte pour du beurre ici.
24:08 Alors vous, vous envoyez votre texte dans le sens où je voulais dire.
24:11 Lyrisme et action.
24:12 Moi, je vais réfléchir aux questions d'intendance.
24:15 Toujours les fins gourmets...
24:22 Ah oui, se mettent à genoux devant...
24:25 Les bons produits de...
24:26 Pépé fromage ou.
24:28 Encore.
24:29 Toujours les fins gourmets se mettent à genoux devant les bons produits de Pépé fromage ou.
24:34 Voilà.
24:35 Je regrette d'avoir signé ce contrat, mon bon Raffaello.
24:37 Dire qu'il a fallu que j'attende mon âge pour faire ma première erreur de jeunesse.
24:41 En tout cas, je vous ai trouvé plus naturel que les moutons.
24:44 Plus humain.
24:46 Alors voilà, j'ai décidé de monter ce spectacle.
24:51 Faire confiance à un jeune auteur totalement inconnu, c'est très noble, c'est très bien.
24:57 Moi, je suis pauvre.
24:58 Mais enfin, tu connais les risques.
25:02 J'intéresserais un directeur de théâtre.
25:04 Je trouverais des commanditaires.
25:05 Et ne regretterons pas l'argent qu'ils auront investi.
25:07 Parce que cette fois-ci, nous tenons un succès.
25:10 Ce qui est bien chez ton père, c'est qu'il n'a jamais manqué d'enthousiasme.
25:14 Mais Patrice, c'est un auteur de talent.
25:16 Il ne porte pas sur le visage, mais on peut bien l'admettre.
25:19 Seulement, comme dit le shérif, c'est un gros risque à courir et à faire courir.
25:23 Mais donc, Paul ne mettrait pas un peu d'argent là-dedans ?
25:28 Mais je ne vois plus Paul, tu le sais très bien.
25:31 Tu ne veux pas le revoir ?
25:32 Ça suffit.
25:34 Vous êtes vraiment fâchée ? Fâchée, fâchée.
25:36 Même si nous étions les meilleurs amis du monde, surtout si nous étions les meilleurs amis du monde,
25:41 je ne lui demanderais jamais de mettre un sou dans une de tes entreprises,
25:44 parce qu'elles te cassent toutes la gueule !
25:46 Depuis des années, tu te collectionnes bite sur bite.
25:49 Tu nous as mis deux fois sur la paille en l'espace de quelques mois.
25:51 Alors, je vais te donner un conseil, mon petit Serge.
25:53 Continue à vendre tes encyclopédies à domicile, de ce côté-là au moins,
25:56 tu ne te débrouilles pas trop mal.
25:58 En l'espace de six semaines, tu as gagné autant d'argent qu'en six années de théâtre !
26:01 Jasmine !
26:04 Merde !
26:06 Qu'est-ce qui lui prend ?
26:07 Elle est folle.
26:09 Dès qu'on lui parle de Paul, elle monte sur ses grands chevaux.
26:11 On ne peut pas dire aussi que tu étais d'une grande délicatesse.
26:16 Eh bien, toi, je ne te demande pas ton avis !
26:18 Oh, excuse-moi.
26:21 Il vaut mieux que vous le sachiez.
26:25 Si Jasmine est si héritable quand on lui parle de Paul, c'est qu'elle a mauvaise conscience.
26:28 Qu'est-ce que ça signifie ?
26:30 J'avais promis de ne rien dire.
26:32 Mais Jasmine vient de se conduire d'une telle façon vis-à-vis de Serge, vraiment !
26:35 S'il te plaît, parle !
26:36 Serge, je t'ai pris de m'excuser.
26:40 Je ne pensais pas un mot de ce que je t'ai dit tout à l'heure.
26:42 Tu sais bien que je t'admire profondément.
26:44 Profondément et sincèrement.
26:46 Toi aussi, Clio.
26:48 Tu es une grande comédienne.
26:51 Merci du compliment.
26:53 Mais toi, tu es une plus grande comédienne encore. Alors ça !
26:55 Je voulais attendre le retour du vieil artiste pour vous mettre au courant.
27:01 Mais c'est peut-être mieux que nous en parlions d'abord sans lui.
27:04 Fabien, l'autre jour, tu regrettais que nous n'ayons pas un théâtre à nous.
27:09 Toi, Lulu Belle, tu pensais déjà aux Folies Montparnasse qui sont à vendre.
27:13 Eh bien, tous nos rêves peuvent être exaucés.
27:18 C'est simple.
27:20 Il suffit que nous mettions notre signature au bas d'un acte et nous toucherons beaucoup d'argent.
27:25 L'agence immobilière Meriwether deviendra propriétaire de la maison.
27:30 Elle la démolira sur le champ et à sa place, construira un immeuble grand standing de dix étages
27:37 dans lequel deux appartements nous seront réservés. Voilà.
27:41 Tu plaisantes ou quoi ?
27:45 C'est la vérité.
27:48 C'est la vérité.
27:49 Qu'est-ce que tu en penses ?
27:52 Faut voir. Moi, je ne peux pas répondre comme ça.
27:55 Ce qui me concerne, c'est tout vu. On serait fous de refuser.
27:58 De l'argent ? Deux appartements où on ne sera plus les uns sur les autres dans un immeuble de grand standing en plus.
28:03 Et puis, pourquoi on ne changera pas de quartier ? On vivra seulement cinquante mètres plus haut.
28:07 Et puis, comme ça, quand on sautera par la fenêtre, on sera sûr de ne pas se rater.
28:14 Au fond, Jasmine, tu es une grande sentimentale.
28:22 Et le vieil artiste ? Vous avez pensé à lui ?
28:30 Oui. Vous croyez qu'il sera d'accord ?
28:33 Il a passé ici le plus clair de son existence.
28:36 Oui. Et nous, toute la nôtre.
28:41 Le vieil artiste, dès son retour, je me charge de le convaincre.
28:44 Eh bien voilà, grand-père. Je pense que l'intérêt de l'opération ne t'échappera pas.
28:50 J'ai fait deux cents tournées sur les routes de France.
28:56 J'ai changé mille fois de voix et d'apparence.
29:01 Père noble ou amant, héros, traître, cocu !
29:09 Pour payer ces murs-là où nous avons vécu.
29:13 J'ai sué Sanqueo. J'ai battu la Sommel.
29:20 J'ai joué Cyrano jusqu'aux Dardanelles.
29:26 Je suis mort huit cents fois sur scène, à l'ambigu !
29:32 Pour payer ces murs-là où nous avons vécu.
29:38 J'ai été Sainte-Claire, Méron, Flambeau, Don Diègue,
29:43 pour qu'au jour de ma mort, à toi, à eux, je lègue,
29:49 faute de renommée, faute aussi d'écus, ces quatre pauvres murs où nous avons vécu.
29:56 Mais jamais, tu m'entends ? Jamais cette demeure, je ne la quitterai.
30:04 Il faudra que j'y meure.
30:07 Après, tu la vendras, c'est entendu, d'accord ?
30:14 Mais je n'en saurais rien, puisque je serai mort.
30:20 - Papa, tu m'as bouleversé. - Vous avez été superbe.
30:29 C'est moi aussi simple.
30:32 Bravo !
30:34 - Ce pauvre père, là, j'en ai pris plein. - Merci, vous êtes trop bon.
30:41 - Tu nous as eus ? - Comment as-tu trouvé ces mots ?
30:45 Je ne sais pas. Spontanément, magiquement.
30:51 Un long cri de mon cœur blessé.
31:00 - La question est réglée ? - Oui, j'ai réglé.
31:06 Jamais nous ne vendrons pas cette maison.
31:10 Tu ne m'avais pas dit que tu maniais l'Alexandrin avec autant de facilité.
31:16 Tu ne me feras pas croire aux dons d'improvisation du vieil artiste.
31:21 - Je vais retourner à mes encyclopédies. - On a fait tous les théâtres ?
31:28 On a fait tout ce qui était intéressé par notre spectacle.
31:31 Ne vous inquiétez pas, vous serez joué.
31:35 - Vous vous déposez ? - Il n'habite pas à côté.
31:39 Il n'habite pas pour longtemps, sa logése va le virer.
31:44 - Il doit trois mois de loyer. - C'est la grande dèche.
31:48 - On ne va pas le laisser dans la rue. - Il y avait une chambre.
31:53 - Dans le débarras, au fond du jardin. - Le débarras ?
31:57 - Un sommier, ça lui suffit. - Le débarras, pourquoi pas.
32:01 Evidemment, ce n'est pas le Ritz.
32:16 - Tu as un toit de la bouffe et des amis. - Des amis ?
32:24 - Tu es un peu déçu. - C'est une question de principe.
32:27 - Tu verras si ça s'arrangera. - Jean-Christophe ?
32:31 - Il vient tout de suite dans le jardin. - Avec elle aussi, ça s'arrangera.
32:36 Tu crois ? Fais-moi confiance.
32:40 - Jean-Christophe ? - Quoi ?
32:47 - Je lui écris une lettre. - Pour Béat ?
32:52 - Je ne sais pas si c'est la bonne méthode. - Je verrai.
32:56 Je t'apporterai à bouffer. Vu l'ambiance familiale,
33:00 tu peux prendre le repas avec nous.
33:03 Ça s'arrangera.
33:06 Je veux être très claire. C'est lui ou c'est moi ?
33:21 - Je ne comprends pas. - C'est simple.
33:23 - Si il reste, je pars. - Tu es complètement idiote.
33:27 - Ce n'est pas ton problème. - Essaye de comprendre.
33:31 Patrice est seul. Ses parents sont morts.
33:35 - Laisse-moi l'aider. - Tu essaies de me le coller.
33:39 - Pourquoi tu dis ça ? - Je me contente de le dire.
33:43 Si on avait fait ce spectacle, il ne serait pas dans ce débarras.
33:49 - Tu te gourres. - Tiens.
33:51 - Je croyais qu'il m'aimait. - Lui ?
33:55 - C'est toi qui me l'as dit. - Pour te changer les idées.
33:59 Un jour, tu avais de la peine à cause de ton petit snob.
34:03 - Il aime que le théâtre. - Ça change tout.
34:07 - Il peut rester ? - Oui, en attendant.
34:11 - En attendant quoi ? - Qu'il aille dans les palaces.
34:16 - Il est là ? - Oui.
34:18 - Il est là ? - Oui.
34:21 - Il est là ? - Oui.
34:24 - Il est là ? - Oui.
34:27 - Il est là ? - Oui.
34:30 - Il est là ? - Oui.
34:33 - Il est là ? - Oui.
34:36 - Il est là ? - Oui.
34:39 - Il est là ? - Oui.
34:42 - Il est là ? - Oui.
34:46 - Il est là ? - Oui.
34:48 - Il est là ? - Oui.
34:51 - Il est là ? - Oui.
34:54 - Il est là ? - Oui.
34:57 - Il est là ? - Oui.
35:00 - Il est là ? - Oui.
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35:15 - Il est là ? - Oui.
35:18 - Il est là ? - Oui.
35:21 - Il est là ? - Oui.
35:24 - Il est là ? - Oui.
35:27 - Il est là ? - Oui.
35:30 - Il est là ? - Oui.
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35:42 - Il est là ? - Oui.
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35:50 - Il est là ? - Oui.
35:53 - Il est là ? - Oui.
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36:13 - Il est là ? - Oui.
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44:32 - Il est là ? - Oui.
44:35 - Il est là ? - Oui.
44:38 - Il est là ? - Oui.
44:41 - Il est là ? - Oui.
44:44 - Il est là ? - Oui.
44:47 - Il est là ? - Oui.
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44:55 - Il est là ? - Oui.
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45:01 - Il est là ? - Oui.
45:04 - Il est là ? - Oui.
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47:18 - Il est là ? - Oui.
47:20 - Ça doit être pour monsieur.
47:23 Allô ? Oui. J'écoute.
47:26 Ici le secrétaire particulier.
47:29 J'ai mieux. Vous arrêtez tout de suite. Impossible.
47:33 Jusqu'au 28, monsieur.
47:36 Pépé Fromage est bloqué jusqu'au 28, je dis.
47:40 Excusez-moi, monsieur. Au revoir, monsieur.
47:46 Le directeur d'un nouveau supermarché...
47:49 qui invitait monsieur à l'inauguration.
47:53 On vous demande également...
48:00 de faire partie d'un jury littéraire. Qu'est-ce que je réponds ?
48:05 - Il paye combien ? - Rien. Juste le déjeuner.
48:09 - Sans intérêt. - Annulé.
48:14 - Vous êtes le directeur ? - Oui. J'écoute.
48:17 Qui ? C'est pour mademoiselle Jasmine.
48:21 De la part... Julius Richet.
48:25 Julius Richet.
48:28 Ne quittez pas. Je vais voir.
48:31 Mademoiselle Jasmine ! Téléphone !
48:37 On range dans votre armoire ? Qu'est-ce que c'est ?
48:43 - Une admiratrice. - Une admiratrice qui vous veut du mal.
48:46 Vous savez que les cigares vous sont interdites. Vous en avez fumé trois.
48:50 Je suis désolée, mais je les confisque.
48:53 Qui me demande ?
48:59 - Julius Richet. - Moi ? C'est pas possible.
49:03 Allô ? Oui.
49:06 C'est moi.
49:10 C'est l'après-midi ? Attendez que je regarde sur mon carnet.
49:13 Tu crois que le coiffeur pourra me prendre avant 4h ?
49:17 Dites ! On pourrait pas remettre à demain ?
49:21 Oui, je comprends. Non, ça fait rien.
49:25 Je me débrouillerai à 4h dans son bureau. Au revoir.
49:29 Julius Richet veut me voir de toute urgence. Je dois boire.
49:34 - Le cinéma ne t'a pas obligé. - Je suis content pour toi.
49:39 Attends, attends. C'est pas encore fait.
49:42 Je peux pas aller voir Julius Richet comme ça. Regarde mes cheveux.
49:46 J'appelle tout de suite le coiffeur.
49:49 Qui est ce Julius Richet ?
49:52 Un des plus grands producteurs français.
49:55 Oui. 4 faillites et toujours sur la brèche.
49:59 Je vais voir.
50:01 Je vais voir.
50:03 Je vais voir.
50:05 Je vais voir.
50:07 Je vais voir.
50:09 Je vais voir.
50:11 Je vais voir.
50:14 Je vais voir.
50:16 Je vais voir.
50:19 Je vais voir.
50:21 Je vais voir.
50:23 Je vais voir.
50:26 Bonjour, ma colombe.
50:28 Toujours aussi blagueur.
50:31 Qui est le plus grand, le plus beau, le plus fort ?
50:35 Julius Ier, le roi des producteurs.
50:38 Tu te souviens du slogan du père Julius ? C'est bien ça.
50:42 Montre-toi.
50:45 - Je ne peux pas. - Tu es un peu trop petit.
50:49 Tu es un peu trop petit.
50:53 Montre-toi.
50:55 Toujours aussi belle.
50:58 Je suis contente de vous revoir depuis le temps.
51:02 Vous auriez pu me donner signe de vie.
51:05 Le dernier film qu'on a fait ensemble n'a pas très bien marché.
51:09 Mais avec tous les autres, je vous en ai fait gagner des sous.
51:13 Tu n'as pas changé. Toujours à rouspéter.
51:17 Tu te souviens comment je t'appelais ?
51:21 - Oui. - Je n'ai rien oublié, Julius.
51:24 Ni vos mots gentils, ni vos colères, ni vos chèques en bois.
51:29 - Il y en avait quelques-uns de bons. - Pas souvent.
51:33 C'est le passé.
51:36 Julius Ier a la considération de ses banquiers et la confiance de ses fournisseurs.
51:41 Des projets plein la tête.
51:44 Un projet. Un seul, mais un grandiose.
51:49 C'est pour ça que je t'ai fait venir, ma Colombe.
51:53 Dis-moi, Pepe Fromageau, c'est bien ton père, le vieux Sévère ?
52:10 - Oui. - Bon.
52:13 Tu vas lui faire lire ce scénario.
52:18 Il semble que le rôle principal ait été écrit pour lui.
52:22 Je sais, je sais.
52:29 Il a mauvais caractère. Il déteste le cinéma.
52:33 C'est pour ça qu'au lieu de le joindre directement, je suis passé par toi.
52:38 Tu me rendras bien ce service, mon souvenir des anciens temps.
52:42 Il faut qu'il le personne absolument.
52:46 Avec lui, je peux faire le plus grand film de ma carrière.
52:49 - Pepe Fromageau, une vraie, une solide... - Tu le sais bien, ma Colombe.
52:54 Le gros tarin qui me sert de radar ne se trompe jamais.
52:58 C'est pourquoi il est toujours le plus grand, le plus fort, le plus beau.
53:04 Julius Ier.
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