Spéciale météo

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Spéciale météo et réchauffement climatique.
Avec Louis Bodin + Eric Brocardi ( porte-parole de la fédération nationale des sapeurs-pompiers), Yamina Saheb et François Gemenne du GIEC
Regardez Le Journal Inattendu du 17 juin 2023 avec Ophélie Meunier.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL, le journal inattendu spécial météo et réchauffement climatique
00:15 Avec Ophélie Meunier
00:27 Bienvenue sur RTL, on est ensemble en direct pendant une heure.
00:30 Une émission consacrée à l'un des sujets préférés des français, la météo et le climat.
00:35 C'est aussi un sujet qui est source de préoccupations profondes.
00:38 On ne peut plus dire je ne sais pas, je ne vois pas, je ne comprends pas les changements climatiques.
00:43 2022 est officiellement l'année la plus chaude jamais observée en France.
00:48 Alors comment s'adapter et mieux vivre dans ce monde en mutation ?
00:51 Bonjour Louis Baudin.
00:52 Bonjour.
00:53 Merci d'être avec nous, faut-il vous présenter ?
00:55 Vous êtes l'une des grandes voix à RTL, vous êtes météorologue et vous allez nous
01:00 éclairer sur ces bouleversements climatiques.
01:02 Cette semaine, la plus grande enquête jamais réalisée sur le réchauffement de la planète
01:06 a été publiée.
01:07 Pour la première fois, les conséquences sur notre santé, sur notre porte-monnaie
01:11 et notre vie quotidienne ont été établies.
01:14 Juste un chiffre, nous en donnerons d'autres évidemment dans les prochaines années.
01:18 Nous pourrions vivre jusqu'à deux mois de canicule par an.
01:22 Imaginez deux mois de canicule.
01:24 Est-ce inéluctable ? Comment y faire face ? Pour tout comprendre, nous serons également
01:28 accompagnés de deux chercheurs et experts du GIEC, Yamina Saeb et François Gemene.
01:33 Et puis, que nous réserve l'été sur le front des incendies ? Eric Brocardi, bonjour.
01:37 Bonjour.
01:38 Vous êtes porte-parole des Pompiers de France, on sera avec vous et un capitaine tout à
01:42 l'heure.
01:43 Mais d'abord, c'est le journal et les grands titres de l'actualité de ce samedi.
01:47 Avec tout d'abord la procédure vers l'état de catastrophe naturelle déclenchée pour
01:52 le village de La Lagne, en Charente-Maritime, durement frappée par le séisme d'hier soir.
01:57 Nous serons sur place dès le début de ce journal.
01:59 Cela faisait plus de 40 ans que la région n'avait pas été touchée par un tel tremblement
02:03 de terre.
02:04 Dans ce journal, nous irons aussi dans la vallée de la Maurienne auprès des manifestants
02:07 contre le projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin.
02:09 Face à l'impossibilité de contester sur le site controversé, les opposants se sont
02:13 installés quelques kilomètres plus loin, dans le calme pour le moment.
02:16 Côté sport, le match du jour à ne pas manquer, c'est la finale du top 14 de rugby.
02:21 Toulouse contre La Rochelle.
02:22 Nous serons sur place du Capitole, où la ferveur monte.
02:26 Je rappelle que sur les 9 dernières rencontres entre les deux équipes, les Rouges et Noirs
02:29 ont gagné 8 fois.
02:30 La météo, c'est avec vous, Caroline Chimot.
02:33 Non, pas avec Louis Baudin, avec nous, Caroline Chimot.
02:35 - Qui aurait pu la faire très bien, Louis.
02:37 - Il va la faire très bien, ne vous inquiétez pas.
02:39 - Il fait chaud, Caroline, mais ça ne va pas durer.
02:41 - Oui, effectivement.
02:42 À part le sud-est qui bénéficie toujours d'un bel ensoleillement, le ciel est en train
02:45 de se voiler.
02:46 On attend des averses en Normandie, en Picardie ou aux alentours d'Auxerre.
02:50 En revanche, soyez vigilants dans le sud-ouest, car des départements sont placés en vigilance
02:54 orange aux orages.
02:55 Les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Landes et le Gers, une dégradation orageuse
02:59 qui remonte de l'Espagne, atteindra la côte atlantique en fin d'après-midi, début de
03:03 soirée.
03:04 Soyez donc très prudents.
03:05 Côté température, on attend 22 degrés à Brest, 25 pour Biarritz, 30 à Paris, à
03:10 Dijon ou à Marseille et une maximale de 33 degrés pour Toulouse.
03:13 - Merci beaucoup, Caroline.
03:14 Alors, je profite de votre présence à tous les deux.
03:17 Dites-moi, quand est-ce qu'on va instaurer le fait de dire que dans les bulles termétéo,
03:22 non, il fait chaud n'est pas toujours une bonne nouvelle et il pleut n'est pas toujours
03:28 une mauvaise nouvelle ? Pendant longtemps, on a dit ça.
03:30 J'ai l'impression quand même que ça change.
03:32 - Oui, c'est même les gens maintenant qui nous disputent.
03:35 Quand on dit "super soleil, encore du soleil, encore du soleil", les gens nous disent "oui,
03:39 il fera un peu de pluie, il ferait du bien à tout le monde".
03:40 - Donc vous recevez, Caroline, des messages d'auditeurs qui vous disent "moi, je n'attends
03:43 que la pluie en fait".
03:45 - Oui, oui, ça existe.
03:46 - Quand elle arrive, c'est une bonne nouvelle.
03:48 Louis Boudin ?
03:49 - On est en train de rééquilibrer totalement les choses.
03:51 C'est vrai qu'il y a encore, je dirais, 5-6 ans, un bulletin "il faisait beau quand c'était
03:56 le beau temps que le med", ce qu'on appelait comme ça, c'est-à-dire soleil et douceur
03:59 ou chaleur.
04:00 Et là, ce n'est plus ça du tout.
04:01 Maintenant, l'idée du beau temps, c'est celui qui nous manque, c'est celui qui va nous
04:05 donner soit de la pluie parce qu'on en manque, soit effectivement l'inverse.
04:08 Quand même, le soleil n'est pas non plus une mauvaise nouvelle, on en a aussi besoin.
04:12 Mais rééquilibrons nos discours et retrouvons un rapport qui soit sain et naturel à cet
04:16 environnement.
04:17 - Je retiens ça, Louis Boudin, le beau temps, c'est celui qui nous manque.
04:20 Merci beaucoup à tous les deux.
04:21 Merci Caroline et Louis.
04:22 Bien sûr, vous restez.
04:23 - Le journal inattendu sur RTL.
04:28 - Après le violent séisme qui a frappé le Ouest de la France hier soir de magnitude
04:32 5,3 sur l'échelle de Richter, une nouvelle secousse a été ressentie cette nuit.
04:36 Je vous rappelle que l'épicentre du tremblement de terre se situe entre La Rochelle et New
04:39 York.
04:40 Un délégé est à déplorer et surtout de nombreux dégâts matériels.
04:43 Le recensement est en cours dans plusieurs départements.
04:46 Bonjour, Claré Charry.
04:47 - Bonjour.
04:48 - Vous êtes en direct de La Lagne, en Charente-Maritime pour RTL, un village devenu fantôme.
04:54 Les 500 habitants ont dû être évacués car le clocher de l'église menace de s'effondrer
04:59 et ce midi, la procédure de catastrophe naturelle vient d'être enclenchée.
05:02 - Oui, ici, les dégâts sont impressionnants, des fissures partout.
05:07 - Le village n'est plus tout à fait fantôme puisqu'il grouille de pompiers, de policiers
05:11 et certains habitants sont de retour pour voir dans quel état est leur propriété.
05:15 Sophie et Frédéric, eux, attendent que les pompiers leur laissent ou non l'accès à
05:19 leur maison.
05:20 - Il y a beaucoup de verres cassés, les cadres sont tombés, les bibelots évidemment.
05:25 Mais ce qui nous inquiète le plus, ce sont les fissures parce qu'elles sont fissurées
05:28 dans les deux sens, des deux côtés.
05:30 Donc on n'est pas sûr du tout de pouvoir habiter dedans en attendant que des travaux
05:35 soient faits pour la réhabilité.
05:36 Pas facile pour le couple de tenir le choc, me disait-il, eux qui espéraient passer
05:41 leur retraite dans cette maison de la laine et qui aujourd'hui ne savent pas s'ils pourront
05:45 de nouveau y vivre un jour.
05:47 - En trois secondes, tout bascule.
05:49 - Ça va aller Frédéric, t'inquiète.
05:50 - Un peu sous choc, mais ça va venir.
05:53 - Et puis on n'a pas beaucoup dormi parce qu'en fait, l'adrénaline, tout ça, on s'est
05:58 couché tard, on s'est endormi d'épuisement et quand il y a eu la secousse à 4h30, ça
06:03 nous a réveillés et après, impossible de refermer l'œil, donc on est sur les nerfs.
06:07 - 135 foyers en tout ont été touchés par le séisme ici.
06:11 - Merci beaucoup, Clara et Thierry à La Lagne pour RTL Village, particulièrement touchés
06:17 par le séisme d'hier.
06:18 Louis Baudin, un tremblement de terre aussi violent, ça arrive tous les 10 ans en France
06:22 métropolitaine, c'est rare.
06:23 Et dans le sud-ouest, le dernier remonte à plus de 50 ans.
06:26 De plus en plus de scientifiques se penchent sur le lien entre les séismes et les bouleversements
06:32 climatiques, n'est-ce pas ?
06:33 - Oui, alors on essaie de voir s'il y a un lien éventuellement.
06:35 Pour l'instant, a priori, on n'y est quand même pas pour grand-chose.
06:38 Les rapports de force entre ce qui se passe en surface qu'on peut avoir comme influence
06:42 sur l'atmosphère, on sait que malheureusement, cette influence est très forte.
06:46 En revanche, ce qui se passe sous terre, pour l'instant, il n'est pas encore montré que
06:49 l'on a une responsabilité majeure sur ça.
06:51 Peut-être très localement, c'est-à-dire que là où on fait des projections dans le
06:56 sol pour aller chercher des matériaux ou aller chercher de la géothermie, il faut
07:00 qu'on fasse attention parce que peut-être que localement, effectivement, on peut avoir
07:03 une influence ou déranger, si je puis dire, un enrochement ou cette surface sous la terre.
07:08 Donc prudence, mais à cette grande échelle, là pour l'instant, on n'y est pour rien.
07:12 - Nous partons en Savoie, dans la vallée de la Maurienne.
07:15 C'est le début d'un week-end de contestation contre le projet de ligne à grande vitesse
07:18 Lyon-Turin.
07:19 La justice a interdit les manifestations autour du chantier, craignant des débordements.
07:24 Pas de quoi arrêter les opposants qui répondent pour la plupart à l'appel d'associations
07:28 écologistes.
07:29 Ils ont décidé d'installer leur camp de base à La Chapelle, quelques kilomètres
07:33 plus loin.
07:34 Nous y retrouvons Raphaël Vantard pour RTL.
07:36 Bonjour Raphaël.
07:37 - Bonjour.
07:38 - Les manifestants affluent depuis hier soir.
07:40 Les forces de l'ordre sont en place.
07:42 Est-ce que tout se déroule dans le calme pour le moment, Raphaël ?
07:46 - Oui, ambiance festive et sereine pour ce rassemblement des opposants à la nouvelle
07:50 ligne ferroviaire à Lyon-Turin.
07:51 Plusieurs milliers de personnes écoutent en ce moment sous un soleil de plomb les différentes
07:55 prises de parole.
07:56 La majorité des Français, mais aussi des Suisses et des Italiens.
07:58 Même si plusieurs quarts de manifestants ont été bloqués à la frontière, une décision
08:02 que regrette Lozano.
08:03 Il est militant italien de l'association écologiste Notav.
08:06 - Le projet touche les deux côtés de la frontière.
08:08 Donc on pense que c'est légitime, c'est nécessaire même que les habitants des deux
08:12 vallées, de la Val Moriane et de Val-de-Suisse, se rencontrent.
08:15 Qui veulent pouvoir dire quelque chose sur ce projet qui va les affecter pendant le prochain
08:20 siècle pour les émissions et pour la dévastation qu'il va engendrer.
08:23 Visiblement, ils ne peuvent pas parce qu'ils sont arrêtés à la frontière en ce moment
08:27 même.
08:28 C'est une intimidation tout simplement inacceptable.
08:31 Plusieurs politiques participent à cette manifestation.
08:34 Ils dénoncent tous à un projet faussement écologique qui détruit selon eux des sources
08:38 d'eau qui coûtent cher en carbone alors que la ligne actuelle ferroviaire est sous-utilisée.
08:42 Eric Piolle, le maire écologiste de Grenoble.
08:44 - On gaspille de l'argent public, on dégrade l'environnement et en fait on ne fait rien
08:49 pour lutter ni contre les gaz à effet de serre, ni contre la pollution.
08:52 - Les manifestants ont prévu pour le moment de rester ici sur ce camp de base de La Chapelle
08:57 s'ils venaient à bouger des milliers de forces de l'ordre se tiennent prêts à intervenir
09:00 à quelques kilomètres de là.
09:01 - Merci beaucoup Raphaël Vantard en direct de La Chapelle en sa voie pour suivre les manifestations
09:06 contre le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin.
09:09 Dans un instant, la suite de l'actualité notamment Michel Pial, le mari de Karine Esquivillon
09:14 qui a fini par avouer l'avoir tué.
09:17 A tout de suite sur RTL, c'est le journal inattendu, on est en direct avec Louis Baudin
09:21 pour parler météo et climat.
09:22 A tout de suite.
09:23 - Le journal inattendu.
09:24 - Avec Ophélie Meunier sur RTL.
09:27 - Ophélie Meunier, le journal inattendu spécial météo et réchauffement climatique sur RTL.
09:35 - Et la suite de l'actualité de ce samedi 17 juin, à la une également Michel Pial,
09:40 le mari de Karine Esquivillon qui a fini par avouer l'avoir tué.
09:43 Il vient de passer sa première nuit en prison, il plaide l'accident, il dit que sa compagne
09:48 a été touchée par une balle alors qu'il manipulait une arme.
09:51 Cela faisait deux mois qu'il disait que son épouse était partie d'elle-même.
09:55 Nous retrouvons Nicolas Boby à Chaland en Vendée, non loin du lieu où a été retrouvé
09:59 le corps de Karine Esquivillon grâce aux indications de son mari.
10:02 Nicolas Boby, après ce dénouement, quel est le sentiment des habitants du coin ? On
10:06 imagine un mélange entre soulagement et beaucoup de tristesse.
10:09 - Oui, ce matin sous les Halles de Chaland, le meurtre alimente toutes les conversations.
10:14 Maman de trois filles, Jocelyne, fait ses courses.
10:16 - Je trouve ça affreux, ça ne devrait pas exister.
10:19 En tant que maman pour les enfants, c'est dur.
10:24 Perdre sa maman, déjà, de une, surtout tuée par le papa.
10:30 Ils se retrouvent aujourd'hui sans leur maman et avec un papa en prison.
10:35 Tous les commerçants sont choqués.
10:37 Séverine vend des paella et du couscous avec Yvette, sa mère.
10:40 - Oh là là, c'est l'horreur, c'est l'horreur, il n'y a pas d'autre mot.
10:44 - C'est vrai que la suspicion du mari a été bien dans ma tête dès le début.
10:48 - Tout à fait, ça me bouleverse, je suis maman de cinq enfants aussi.
10:51 C'est inadmissible, c'est incompréhensible, c'est honteux ce qui est arrivé.
10:55 Sébastien est poissonnier.
10:57 - Bien sûr que c'est terrible, voir des choses comme ça à l'heure actuelle.
11:01 C'est bouleversant, c'est sûr.
11:02 Comme on dit, la réalité dépasse la fiction maintenant.
11:05 Effectué aujourd'hui à l'Institut Médico-Légal de Nantes,
11:08 l'autopsie devrait permettre d'en savoir plus sur les circonstances de la mort.
11:12 - Ça, c'est clair.
11:13 Nicolas Bobi a chaland en Vendée pour Artel.
11:16 On l'a appris ce matin, une femme âgée de 29 ans a été tuée à l'arme blanche
11:19 par son compagnon à Melan dans les Yvelines.
11:22 L'agresseur présumé de 31 ans a été arrêté.
11:24 Il n'était pas connu pour des antécédents de violence conjugale.
11:27 Le couple a un bébé de quatre mois.
11:29 Une enquête pour homicide par conjoint a été ouverte.
11:32 Les sports avec du football.
11:34 Tout d'abord, l'équipe de France a fait le job hier soir
11:36 face à un petit niveau de l'équipe de Gibraltar.
11:39 Les hommes de Didier Deschamps se sont imposés trois buts à zéro.
11:42 C'est la troisième victoire pour les Bleus en trois matchs de qualification pour l'Euro 2024.
11:46 Prochaine étape lundi face à l'agresse au Stade de France.
11:50 Et puis à suivre ce soir du rugby avec la finale du top 14 match
11:53 entre le Stade Toulousain et la Rochelle.
11:56 Toulouse bête noire du Stade Rochelet, certes.
11:58 Ces derniers sont champions d'Europe.
12:00 Mais sur neuf rencontres, les Toulousains ont gagné huit fois, n'est-ce pas Louis Baudin ?
12:04 - Oui, c'est ça exactement.
12:05 - Vous êtes à fond pour Toulouse.
12:08 - Je suis un peu derrière Toulouse, mais je suis surtout derrière un jeu magnifique
12:11 parce que là on a quand même entre les deux équipes une grande partie de l'équipe de France.
12:14 D'ailleurs c'est mon inquiétude pourvu qu'il n'y ait pas de blessés
12:17 ou qu'on voit que dans tous les joueurs...
12:19 - Ah ben c'est pas le moment là.
12:20 - Non, c'est pas le moment, mais je pense que ça va être âpre comme combat ce soir.
12:24 - Et on est place du Capitole dans la Ville Rose avec notre correspondante RTL, Gabrielle Grécour.
12:29 Gabrielle, écrangée en supporter famille rassemblée,
12:31 tout est en place pour faire la fête ce soir.
12:33 - Pour l'instant, l'ambiance est plutôt calme,
12:35 mais déjà des commerçants ont affiché des drapeaux rouges et noirs sur leur devanture.
12:40 On croise même des supporters matinaux aux couleurs du Stade Toulousain.
12:44 - Aujourd'hui c'est casquette, petit t-shirt du Stade Toulousain,
12:49 rayé bien sûr rouge et noir et le bandana.
12:52 - J'ai un drapeau Stade Toulousain, j'ai le dernier t-shirt,
12:55 je peux dire même mon slip il est Stade Toulousain aujourd'hui.
12:58 - Tous attendent le match avec impatience.
13:01 Une finale de rêve selon Alain qui portait une perruque rouge et noir ce matin.
13:05 - C'est une belle finale, c'est une super finale.
13:08 C'est les deux premiers, on ne peut pas faire mieux en championnat, top 14.
13:14 En plus toute l'équipe de France dedans, je suis très très content de ce match
13:18 et j'espère qu'on va le gagner surtout.
13:20 - Alain se rendra au Capitole ce soir où un écran géant est en train d'être installé par la mairie.
13:25 Au total 17 000 spectateurs sont attendus en espérant que les orages ne gâchent pas trop la fête.
13:32 - Gabrielle Grécourt pour RTL, Eric Brocardi, porte-parole des pompiers de France.
13:37 Les valeurs, c'est ce qui vous rassemble entre les rugbymen et les pompiers.
13:41 - Exactement, et tellement ça nous rassemble et ça nous rapproche.
13:43 On a signé dernièrement une convention avec Proval, le syndicat des rugbymen professionnels,
13:48 pour justement reconvertir les rugbymen en sapeurs-pompiers volontaires
13:52 lorsqu'ils sont malheureusement gravement blessés et qu'ils ne peuvent pas reconduire leur carrière de rugbymen
13:56 ou qu'ils arrêtent leur carrière.
13:57 Donc l'idée c'était de créer un lien, créer un pont social entre ces deux univers
14:01 qui finalement nous rapprochent tellement qu'il était incontournable.
14:03 Et puis le congrès national des sapeurs-pompiers de France cette année au début octobre à Toulouse
14:07 capitale du rugby si je peux me permettre de m'exprimer ainsi malgré tout le nez qui nous écoute.
14:12 Mais néanmoins aujourd'hui on sait qu'on va être au cœur à la fois d'un sujet sapeurs-pompiers
14:16 au congrès national en octobre et en même temps sur le début de la Coupe du Monde je crois il me semble
14:20 ou l'année prochaine, je ne sais plus, il y a quelque chose comme ça.
14:22 - C'est là, c'est là.
14:23 - Voilà, donc vous voyez mon aptitude à écouter le journal sportif tous les jours.
14:27 Donc voilà, l'idée c'est qu'on continue à travailler ensemble avec le domaine sportif
14:32 parce qu'il y a des valeurs qui nous rapprochent et puis le sport chez les sapeurs-pompiers c'est important.
14:36 - C'est le quotidien. En tout cas la finale du top 14 c'est ce soir et c'est à 21h.
14:40 Voilà pour l'actualité la plus grande étude européenne jamais réalisée sur le réchauffement climatique
14:45 a été publiée cette semaine. Le coût est très élevé, des centaines de milliers de vies perdues,
14:51 des milliards dépensés, nous y reviendrons dans le détail.
14:53 Pour commencer posons les bases avec vous Louis Baudin, pouvez-vous nous expliquer la différence
14:58 entre météo et climat ?
15:00 - C'est même fondamental pour moi, c'est vraiment mon combat actuel de surtout pas mélanger les deux échelles de temps
15:04 pour bien réfléchir et bien nous adapter.
15:06 La météorologie c'est ce que je propose tous les jours, c'est-à-dire une prévision,
15:11 prévoir comment on va s'habiller demain, quelle activité pour le week-end prochain,
15:14 c'est sur 5 à 7 jours, on essaye de plus juste possible.
15:17 Voilà, ça c'est l'échelle de la météorologie.
15:19 Puis ensuite il y a la climatologie qui s'intéresse au temps passé sur des milliers d'années
15:23 et puis aujourd'hui ce sont les conclusions du GIEC, c'est-à-dire ce sont les ingénieurs,
15:29 ces chercheurs qui sont partout dans le monde et qui nous donnent, qui nous font cette prévision
15:33 d'évolution du climat si on ne change pas en raison de l'homme.
15:37 Et ça c'est très important de bien distinguer les deux. Pourquoi je dis ça ?
15:40 Parce que quand on est à court terme, il y a toujours ceux qui sont encore un petit peu sceptiques,
15:44 mais dis-donc là il a fait froid par exemple ces derniers jours, il a fait très chaud en Chine
15:49 et en Australie on a battu des records de froid.
15:51 Donc on pourrait très bien dire "non, le sujet il n'est plus un événement en particulier"
15:55 où là il y a toujours eu des variations importantes,
15:57 c'est bien le bruit de fond, c'est bien la moyenne qui en permanence monte.
16:01 Et donc voilà, les deux échelles de temps sont vraiment très importantes de bien séparer
16:05 pour ensuite avoir les bons comportements, s'adapter sur le court terme
16:08 et anticiper sur l'avenir en changeant nos comportements et carrément notre société.
16:12 Louis Baudin, vous parliez du GIEC il y a un instant, avec nous ce midi en direct François Gemmene.
16:17 Bonjour !
16:18 Bonjour !
16:19 Vous êtes chercheur, expert du GIEC, un chiffre marquant parmi d'autres.
16:24 En 2100, la France pourrait vivre sous 4 degrés de plus.
16:29 Maintenant qu'on a les bases, qu'on fait bien la différence grâce à Louis Baudin entre météo et climat,
16:33 ça c'est une question de climat.
16:35 En 2100, la France pourrait vivre sous 4 degrés de plus.
16:39 Concrètement, François Gemmene, ça ressemble à quoi une France avec 4 degrés de plus ?
16:43 Est-ce que c'est vivable ?
16:45 Disons qu'il va falloir s'adapter considérablement
16:49 et qu'il y a très clairement certaines activités économiques, certaines activités agricoles
16:53 qui ne seront plus viables dans une France à plus 4 degrés.
16:56 Donc il va falloir s'adapter pour qu'on comprenne bien ce que ça veut dire plus 4 degrés.
17:01 Il faut comprendre que l'on compare ces plus 4 degrés à une température moyenne annuelle
17:07 qui est de 14 degrés.
17:08 Donc ça veut dire une variation de quasiment 30% par rapport à la moyenne annuelle.
17:12 Oui, c'est colossal.
17:14 C'est colossal.
17:15 Ça veut dire d'abord que des événements extrêmes comme des séchesses, des vagues de chaleur
17:20 ou des intempéries vont voir à la fois leur fréquence et leur intensité augmenter considérablement.
17:28 Ça veut dire aussi que certains systèmes économiques ou agricoles qui sont très susceptibles,
17:34 très vulnérables à des variations de température ou de la pluviométrie
17:37 vont devoir changer complètement.
17:39 C'est le cas d'une série d'activités touristiques également.
17:42 Ça veut dire aussi qu'il va y avoir un gros impact, et on l'oublie souvent,
17:46 sur le travail, sur la pénibilité de certaines activités,
17:50 sur nos capacités de concentration, de productivité des travailleurs.
17:53 Tout ça se chiffre évidemment en milliards d'euros également.
17:57 Et puis il va y avoir toute une série d'effets indirects via des migrations, des conflits,
18:02 des enjeux de santé publique.
18:04 Véritablement la question de l'adaptation à ce climat qui aura profondément changé en France,
18:11 quels que soient les efforts que nous déployons pour réduire nos émissions,
18:15 il va se poser la question de l'adaptation.
18:18 Et ça c'est un chantier gigantesque à venir pour lequel nous sommes très en retard.
18:23 Le GIEC s'accorde à dire deux choses sur le réchauffement climatique.
18:26 Les humains sont responsables, surtout les pays riches,
18:30 et il faut prendre des dispositions le plus vite possible.
18:33 C'est maintenant, restez avec nous.
18:35 On répond à toutes vos questions sur le climat et la météo avec Louis Baudin,
18:39 météorologue RTL, François Gemmene et aussi Yamina Saeb,
18:43 expert du GIEC. À tout de suite.
18:45 Le journal inattendu sur RTL.
18:48 Spécial météo et réchauffement climatique.
18:51 Le journal inattendu sur RTL.
18:55 Le jour où la pluie viendra, nous serons...
19:04 Gilbert Bécaud, "Le jour où la pluie viendra", ça vous fait sourire Louis Baudin ?
19:07 On adore entendre cette chanson.
19:10 Comme quoi ça ne date pas d'aujourd'hui.
19:12 Il y a des gens qui avaient déjà cette idée que la pluie c'est la vie.
19:15 L'eau c'est la vie sur Terre, il ne faut jamais l'oublier.
19:17 Un journal inattendu donc, spécial météo et climat,
19:21 et quelques grandes chansons qui parlent de la pluie et du beau temps, ou pas.
19:25 Les tout derniers chiffres révélés cette semaine par l'Agence européenne de l'environnement
19:30 sont une nouvelle fois alarmants.
19:32 Depuis 1981, donc un peu plus de 40 ans,
19:35 les conditions météorologiques extrêmes ont causé la mort de près de 200 000 personnes en Europe.
19:41 200 000 personnes écoutées, 560 milliards d'euros,
19:46 à peine 30% couverts par les assurances.
19:48 L'année 2022 est la plus chaude jamais mesurée en Europe.
19:53 François Gemmene, expert du GIEC, révélation alarmante je l'ai dit, mais pas surprenante finalement.
19:59 Pas surprenante malheureusement, parce que c'est malheureusement ce qui avait été prédit
20:03 il y a plusieurs années déjà, notamment dans les rapports du GIEC,
20:07 et c'est un phénomène qui va aller en s'amplifiant.
20:09 Il faut bien réaliser qu'il y a une force d'inertie du climat qui est très forte
20:14 et donc on n'a pas la possibilité de voir le résultat immédiat de nos actions.
20:18 Donc ça veut dire qu'on va continuer au cours des prochaines années à battre des records de température.
20:23 Ça veut dire que les phénomènes extrêmes, les catastrophes vont continuer à s'intensifier et à se multiplier
20:30 et qu'il faut absolument que nous nous préparions mieux,
20:34 que nous nous adaptions mieux à ces phénomènes extrêmes pour essayer de réduire au maximum
20:39 d'abord la mortalité et puis également les coûts économiques.
20:42 On voit aujourd'hui des coûts économiques qui flambent et qui deviennent impayables
20:46 avec aujourd'hui potentiellement de véritables problèmes pour assurer la France dans un climat plus chaud.
20:54 Et donc il va falloir déployer effectivement des actions de prévention face à ces catastrophes
20:59 liées au changement climatique qui donc vont se multiplier et vont s'intensifier.
21:03 On a parfois tendance à voir un peu ces phénomènes exceptionnels
21:07 comme s'ils n'avaient pas vocation à se reproduire,
21:10 à voir ces records de température comme des choses anormales.
21:15 Il faut bien réaliser que c'est malheureusement la nouvelle norme.
21:19 Il n'y aura pas de retour en arrière parce que la norme, la nouvelle norme,
21:22 elle est devant nous, elle n'est pas derrière nous.
21:24 Donc ça veut dire qu'il va falloir s'adapter.
21:26 Louis Baudin en parlait il y a un instant de 60 jours potentiels par an de canicule.
21:32 On a du mal à se l'imaginer en fait.
21:35 Forcément par rapport à nos standards.
21:37 Déjà au bout de 4-5 jours, on est tous au bout de notre vie.
21:39 Donc c'est inimaginable.
21:41 C'est clair que c'est un changement total d'environnement, d'ambiance, de confort physiologique
21:49 puisque évidemment dans les latitudes tempérées,
21:52 on n'a jamais été confronté à ce type d'événement.
21:54 Donc il va falloir que les corps s'adaptent, il va falloir que notre habitat,
21:57 notre façon de vivre s'adaptent à ça.
21:59 Et puis il y a une autre qualité qu'il va falloir qu'on développe,
22:02 c'est que il va falloir être totalement altruiste par rapport aux générations futures.
22:05 C'est-à-dire que quoi qu'on fasse aujourd'hui de bien,
22:07 il y a peu de chances que pour la plupart des gens en vie aujourd'hui, on en voit les effets.
22:11 Donc on est bien sur une projection pour les générations futures.
22:13 Donc il va falloir aussi apprendre ça.
22:15 - Et ça c'est un énorme enjeu.
22:16 Comment le réchauffement climatique bouleverse directement notre quotidien ?
22:20 Vous allez l'entendre, les conséquences nous touchent.
22:22 Oui, aujourd'hui, Yamina Saeb est chercheure à l'OFCE
22:25 et autrice aussi du dernier rapport du GIEC.
22:27 Elle a travaillé sur deux axes,
22:29 l'impact du réchauffement climatique sur notre santé
22:32 et sur notre porte-monnaie écoutée.
22:34 - Alors avec le réchauffement climatique,
22:36 la France devient un territoire attractif pour les espèces exotiques invasives
22:42 comme les moustiques qui transmettent des maladies
22:44 comme la dengue, le chikungunya, le zika, etc.
22:49 Et par exemple, en 2022, Santé publique France a répertorié 272 cas de dengue
22:55 et 65 cas autochtones.
22:58 Ça veut dire que ça sévit déjà chez nous.
23:00 Et cela a un coût.
23:01 Les maladies causées par ces moustiques-là ont coûté 410 millions d'euros
23:07 dans 25% des coûts liés au secteur de la santé.
23:11 Et ça, ce sont juste les coûts enregistrés.
23:13 Et en fait, il y a des coûts qui ne sont pas du tout enregistrés,
23:15 qui sont liés à la morbidité,
23:17 parce que quand les personnes sont malade, elles ne peuvent pas travailler.
23:19 Et ça, c'est un coût pour l'économie également,
23:21 qui ne sont pas pris en compte.
23:23 Ça, c'est un impact direct sur la santé.
23:26 L'autre impact que l'on observe est lié aux vagues de chaleur.
23:30 Étant donné que nous sommes des populations vieillissantes
23:33 et que nous n'avons pas travaillé sur l'adaptation de nos infrastructures
23:39 pour les températures élevées que nous connaissons déjà
23:42 et les températures à venir,
23:43 donc il y aura beaucoup plus de vulnérabilité
23:46 due à l'augmentation de la température,
23:48 en particulier dans les villes.
23:50 Et ce qui veut dire qu'il faut s'attendre à avoir plus de morts
23:54 en raison de la chaleur.
23:56 François Gemmène, expert du GIEC, un dernier mot rapidement.
23:58 Il y a encore aujourd'hui des personnes qui sont climato-sceptiques.
24:01 J'ai envie de vous demander comment c'est possible
24:03 et comment faire pour les convaincre
24:04 que le réchauffement climatique est là ?
24:07 Effectivement, je dirais qu'il y a encore beaucoup de personnes qui restent sceptiques.
24:11 Je dirais que ce ne sont pas des personnes qui nient la réalité du changement climatique,
24:14 mais ce sont des personnes qui n'acceptent pas que nous en soyons pleinement responsables.
24:18 Et je crains malheureusement que plus on va se rendre compte
24:21 des mesures transformatrices à mettre en œuvre
24:24 pour lutter contre le changement climatique,
24:26 plus certains vont se réfugier dans une stratégie de déni
24:29 qui va les rendre aveugles à la réalité.
24:32 Merci beaucoup François Gemmène d'avoir été avec nous.
24:34 L'été dernier, la France a été marquée par de terribles incendies
24:37 dont le sud-ouest rebelote cet été.
24:40 Le porte-parole des pompiers de France, Eric Brocardi,
24:43 vous nous expliquez, vous êtes là et vous nous expliquez dans un instant
24:45 comment les soldats du feu s'y préparent.
24:47 A tout de suite.
24:49 Le journal inattendu sur RTL.
24:52 RTL.
24:56 Merci à tous d'être sur RTL, il est 13h.
24:59 Le journal inattendu sur RTL.
25:06 13h, les titres de l'actualité.
25:08 Ophélie Meunier.
25:09 Le ministre de l'Intérieur annonce l'ouverture d'une procédure
25:12 vers l'état de catastrophe naturelle déclenchée dans le sud-ouest.
25:16 La terre a de nouveau tremblé ce matin dans les Deux-Sèvres
25:18 après le fort séisme ressenti dans plusieurs départements
25:21 de cette région de France.
25:22 L'épicentre, je le rappelle, se situe entre Nior et La Rochelle.
25:25 Hier, un blessé léger a été pris en charge par les secours
25:28 et des dégâts matériels sont à déplorer sur de nombreux bâtiments
25:31 dans les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime.
25:33 Le village de La Lagne et ses 500 habitants ont été entièrement évacués.
25:37 Ce matin, la première ministre Elisabeth Borne en visite à Vire
25:41 dans le Calvados a tenu à faire part de sa solidarité écoutée.
25:44 C'est un séisme inhabituel sur notre territoire,
25:48 donc moi je voudrais exprimer toute ma solidarité avec les populations
25:50 qui ont pu être inquiètes suite à ce séisme.
25:54 Évidemment, moi je suis ce sujet avec beaucoup d'attention,
25:58 le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Transition écologique aussi.
26:02 Aujourd'hui, on voit que le bilan est maîtrisé,
26:05 les préfets se sont mobilisés, en l'occurrence de Charente-Maritime,
26:09 pour s'assurer que les besoins de relogement aient été satisfaits.
26:14 Les forces de secours sont mobilisées, je voudrais leur rendre hommage,
26:17 exprimer ma solidarité à nouveau pour les populations.
26:20 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchus,
26:23 se rendra sur place lundi.
26:25 Elisabeth Borne au micro RTL de Joséphine Tassdaite.
26:29 Plusieurs centaines de manifestants ont attendu en Morienne, en Savoie,
26:33 pour s'opposer au projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.
26:37 Elle est censée alléger le transport routier,
26:39 mais certaines organisations écologistes dénoncent les impacts du chantier
26:43 sur l'environnement.
26:44 Sur place, un important dispositif de sécurité a été déployé,
26:47 craignant des débordements.
26:48 Je précise que les manifestations ont été interdites sur le site controversé.
26:52 Alors les opposants se sont installés dans un camp de base
26:54 à quelques kilomètres de là, à La Chapelle.
26:58 Un mot de sport à la victoire de l'équipe de France de football
27:00 face à Gibraltar hier soir, 3 buts à 0.
27:03 C'était un match qualificatif pour l'Euro 2024.
27:05 Prochaine rencontre face à la Grèce ce lundi.
27:08 Et puis le rendez-vous du rugby français à ne pas manquer,
27:10 la finale du top 14 entre Toulouse et La Rochelle.
27:13 D'un côté les Toulousains qui ont déjà soulevé 21 fois le bouclier de Brenus.
27:17 De l'autre, les Rochelais et leurs deux titres européens.
27:21 Un choc à suivre bien sûr sur RTL.
27:23 Coup d'envoi, 21 heures.
27:25 Et puis n'oubliez pas de voter pour votre chanson française préférée.
27:29 C'est le concours du moment RTL.
27:30 En tête, Renaud.
27:31 Émistral gagnant, suivi de près par Johnny Hallyday et L'Envie.
27:34 Louis Baudin, c'est quoi votre chanson déjà ?
27:38 Mais j'aime bien quand même.
27:39 Mais vous avez donné une chanson préférée ?
27:41 Non.
27:42 Donc vous votez pour Émistral gagnant.
27:44 Non, vous allez voter pour France Gall résiste parce que c'est ma chanson.
27:47 Et qu'on est un peu à la traîne.
27:49 Alors rendez-vous sur RTL.fr.
27:51 Vous êtes près de 44 000 à avoir voté.
27:54 Merci. Résultat, le 21 juin, jour de la fête de la musique.
27:58 Dans le journal inattendu, vous le savez, c'est l'invité qui fait la météo.
28:02 Je vous ai en face de moi, Louis Baudin.
28:04 J'espère qu'Yves Kelvin ne m'en voudra pas.
28:07 Mais je ne résiste pas à l'envie de vous demander de me faire la météo à 13h, s'il vous plaît.
28:12 On est dans une phase où le temps change un petit peu.
28:15 Sur Vivaldi en plus.
28:17 Vous n'avez pas ça dans la matinale ?
28:18 Non.
28:19 Je pense que je vais revenir au journal inattendu.
28:21 Avec des averses orageuses qui vont revenir petit à petit par l'Ouest.
28:26 Je vois que ça commence sur la côte Aquitaine, un peu également sur la Charente maritime,
28:30 qui a été touchée par ce tremblement de terre.
28:32 Et tout au long de l'après-midi, ces orages vont se multiplier dans les régions de l'Ouest.
28:36 Ça arrivera peut-être également sur la Normandie, peut-être une averse ce soir sur l'île de France,
28:40 notamment pour la finale au Stade de France.
28:42 Il faut voir si ça ne peut pas être perturbé par quelques averses.
28:44 Et puis dans l'Est, on aura encore un temps sec et ensoleillé.
28:47 La dégradation arrivera plus tôt pour la journée de demain.
28:49 Puis les températures sont encore très élevées, entre 22 et 26 degrés près de la Manche.
28:54 Mais ailleurs, 26 à 30 degrés au mois.
28:56 On ira jusqu'à 33 degrés même parfois dans le Gard.
28:59 Merci Louis, j'ai adoré.
29:00 Mais vous revenez la semaine prochaine.
29:02 Et sur vos conseils, nous partons en Bretagne, à Arzon.
29:05 Jolie ville côtière du Morbihan, de 2400 habitants.
29:09 En face, il y a l'une des plus belles baies du monde.
29:11 Il y a Quiberon ou encore Bely-l'Anmer.
29:13 Arzon, c'est une pépite, un patrimoine qu'il faut absolument protéger.
29:17 Car comme beaucoup de villes côtières, elle est victime de l'érosion du littoral.
29:20 Les habitations, les exploitations, tout est impacté.
29:24 Alors face au changement climatique, la question de la gestion du trait de côte est fondamentale.
29:28 Le trait de côte, je le rappelle, c'est la limite entre la terre et la mer.
29:32 Roland Tabard est maire d'Arzon, président de Sensation Bretagne.
29:35 Il a vu sa ville énormément changer ces dernières années.
29:38 Le phénomène qui apprend de la vitesse, c'est la vitesse.
29:42 C'est le phénomène de l'érosion.
29:44 C'est spectaculaire.
29:47 Avec tout ça comme conséquence.
29:49 Derrière l'érosion, s'entraîne tout de suite mon problème de submersion marine.
29:55 Et submersion marine, il est en train de gagner toute la commune.
30:00 Donc derrière l'immersion et la submersion marine,
30:04 auquel je pourrais ajouter réchauffement climatique,
30:08 la désarborisation de la commune.
30:10 Donc nous nous trouvons face à un défi,
30:13 c'est de reconstruire structurellement toute notre commune.
30:17 Et alors la question est la suivante.
30:19 Faut-il laisser la mer revenir ou la contenir ?
30:23 Faut-il vivre contre la mer ou apprendre à vivre avec elle ?
30:28 La réponse est loin d'être évidente.
30:30 Comme nous l'explique Mounsef Sedrati,
30:32 il est enseignant-chercheur en géologie.
30:34 Dans un ancien âge, j'ai beaucoup plus travaillé pour contenir la mer,
30:39 étant ingénieur de formation.
30:42 Et à un certain moment, on s'est rendu compte qu'on ne peut pas.
30:45 Parce que c'est inévitable le réchauffement climatique,
30:49 l'élévation du niveau marin.
30:51 Et puis les phénomènes d'érosion.
30:53 Donc on ne peut pas lutter contre la mer.
30:56 Ce qui se produit, c'est qu'avec l'entropisation des littoraux,
31:00 potentiellement, on va dire historiquement,
31:02 on s'est installé là où il ne fallait pas.
31:04 On est venu perturber cette dynamique naturelle
31:07 qui s'accélère actuellement avec ce phénomène
31:10 de réchauffement climatique et de submersion marine.
31:13 D'un point de vue ingénierie,
31:15 pour pouvoir défendre nos biens
31:18 et préserver nos enjeux socio-économiques sur les littoraux,
31:23 il va falloir plutôt favoriser faire avec la mer
31:27 que contrer la mer.
31:29 - Louis Vaudin, faire avec la mer plutôt que contrer la mer.
31:32 - Oui, exactement.
31:33 C'est ce que font les Hollandais en ce moment avec leur polder.
31:35 Ils ont gagné longtemps sur la mer
31:37 et aujourd'hui ils se disent "non, au contraire, on va laisser la mer
31:39 là où elle est la plus forte, regagner sur notre territoire
31:43 et puis à d'autres endroits, peut-être résister un peu mieux".
31:45 Parce que création de courant,
31:47 parce qu'on voit bien qu'à certains endroits, on va pouvoir le faire utilement
31:50 et à d'autres, c'est inutile.
31:51 C'est inutile de combattre.
31:53 Nous, sur le littoral, il va falloir qu'on adopte cette démarche,
31:55 cet état d'esprit,
31:57 parce qu'on se rend compte qu'à certains endroits, on pourra peut-être résister,
31:59 mais en résistant, on va créer des courants
32:01 qui vont amener des changements sur les bancs de sable.
32:04 Moi, je connais un peu ça en Bretagne.
32:05 Donc, il va falloir qu'on soit très intelligent et collectif.
32:08 Parce qu'agir à un endroit, ça aura peut-être des conséquences effaces
32:10 pour la commune voisine ou pour les voisins.
32:12 Donc, il va falloir faire un travail ensemble collectif
32:15 avec de la science et en même temps du bon sens.
32:18 - Et Eric Brocard, dites-vous les conséquences,
32:20 les inondations, vous les voyez directement.
32:22 - Je me souviens d'ailleurs qu'en octobre 2018 à Menton,
32:25 lorsque une vague submersible a justement
32:27 pris de court l'ensemble du littoral mentonné,
32:29 c'était aussi le musée Cocteau.
32:31 Donc, vous voyez qu'il y a des enjeux aussi touristiques,
32:33 de patrimoine, qui sont derrière liés à tout ce dérèglement climatique.
32:36 On sait que la Fédération nationale et sa part pompier de France
32:39 préparent justement un grand colloque sur la protection des oeuvres
32:42 et du patrimoine en ce qui concerne le risque d'inondation,
32:44 parce qu'aujourd'hui, ça fait partie de nos enjeux.
32:45 Comme il y a quelques mois, au mois d'avril,
32:47 nous avions aussi procédé justement à une étude complète
32:49 sur l'ensemble des bâtiments face au risque d'incendie lié à Notre-Dame.
32:52 Donc, vous voyez qu'on est sur plusieurs paramètres,
32:54 plusieurs facteurs qui nous permettent aujourd'hui
32:56 de mieux nous armer, nous préparer face à toutes les conséquences,
32:59 et notamment le dérèglement climatique.
33:01 - Il y a le problème de l'eau, et puis il y a, vous le disiez,
33:03 le problème de la sécheresse, de la chaleur et des incendies
33:06 que nous réservent l'été en termes de canicule et de feu de forêt.
33:10 Vous êtes avec nous, Eric Brocardi,
33:12 porte-parole de la Fédération nationale des pompiers,
33:14 et puis nous serons aussi avec le capitaine Simon Fuster.
33:17 Vous allez nous expliquer dans un instant
33:18 comment ça va se passer sur le terrain.
33:20 On a tous été évidemment très marqués par les incendies
33:22 dans les Landes l'année dernière.
33:24 Rebelote cet été, vous allez nous dire ça.
33:26 A tout de suite sur RTL, édition spéciale du journal inattendu,
33:30 météo et réchauffement climatique.
33:32 Et on chante sous la pluie, ce midi, on a envie.
33:35 Ça nous fait plaisir.
33:37 [Musique]
33:40 RTL, le journal inattendu.
33:43 [Musique]
33:47 [Musique]
33:49 RTL
33:51 [Musique]
33:58 Le journal inattendu sur RTL, au félimenier.
34:02 [Musique]
34:05 On entend la pluie tomber,
34:07 mais on a de moins en moins envie qu'elle s'arrête, en fait.
34:10 D'ailleurs, quand il y a des incendies,
34:12 Eric Brocardi, j'imagine que vous l'attendez
34:14 comme le Messie, cette pluie.
34:15 On l'attend comme le Messie. C'est vrai que l'année dernière,
34:17 elle aura pu apporter un soutien précieux
34:19 lors de la lutte, notamment en Gironde, dans les Landes.
34:21 C'est aujourd'hui un allié de poids.
34:23 C'est un allié aussi qui nous permet de préparer,
34:25 on va dire, en toute quiétude la saison.
34:27 Mais on sait aujourd'hui que
34:29 les nappes sont quasiment à sec pour certaines,
34:32 même si on voit de nombreux orages et de nombreuses pluies
34:34 dans le sud de la France.
34:35 L'eau ruisselle, elle ne pénètre pas.
34:37 Donc c'est quelque chose de bien différent.
34:39 Et de ce côté-là, on a une France partagée en deux,
34:42 entre un risque d'incendie vers le nord,
34:44 et un risque de grêle massif la semaine dernière
34:46 dans le sud de la France.
34:48 Donc voilà, on est sur un paramètre aujourd'hui d'enjeu,
34:50 de planification, de préparation des sapeurs-pompiers de France
34:52 qui est à fois redoutable et qui demande beaucoup d'agilité.
34:54 On a tous été vraiment marqués par ces images
34:57 des forêts, des Landes,
34:59 complètement dévastées.
35:01 Soit on y vit, soit on y a tous passé des vacances,
35:04 on les a visitées.
35:06 Voilà, ça a été un vrai choc
35:08 pour la population française.
35:11 Est-ce que c'est reparti pour un tour cet été ?
35:13 Eric Brocardi.
35:14 On reprend, on va dire, ce qu'on appelle un rétex
35:17 de l'année précédente pour continuer à mieux se préparer.
35:20 Nous l'étions déjà, mais des feux multicites,
35:22 comme nous les avions vus l'année dernière
35:24 sur l'ensemble du territoire national.
35:25 Je vous rappelle qu'il y avait eu les Vosges,
35:26 qu'il y a eu les Monts d'Arrée,
35:27 qu'il y a eu les Landes.
35:28 Androtagne, c'est très étonnant.
35:29 Le sud de la France aussi, effectivement.
35:31 Même s'ils sont passés un petit peu sous écho-radar
35:33 certains incendies, parce qu'aujourd'hui,
35:34 on ne parle effectivement que des grands.
35:36 Mais aujourd'hui, c'est un enjeu
35:38 de faire face à l'ensemble du territoire national
35:40 qui aujourd'hui enclin à un risque d'incendie élevé,
35:42 d'où la météo des forêts.
35:44 On sait aussi que les discours du président de la République,
35:46 les enjeux du ministre de la Transition écologique
35:49 et du ministère de l'Intérieur
35:50 permettent aujourd'hui d'envisager le pire,
35:53 d'où la préparation, le niveau d'armement
35:55 au niveau à la fois des moyens aériens
35:56 de la sécurité civile,
35:57 avec un renforcement à la fois impactant,
35:59 mais aussi sur l'ensemble du territoire national
36:01 où les collectivités territoriales,
36:03 comme les conseils départementaux,
36:04 qui sont les financeurs des supports pompiers,
36:06 doivent aujourd'hui permettre
36:08 beaucoup plus de volume en termes d'équipement
36:10 et aussi d'armement.
36:12 Parce que c'est bien d'acheter des véhicules,
36:14 mais il faut que l'ensemble des sapeurs-pompiers
36:16 soient suffisamment armés
36:17 et avoir de la disponibilité
36:19 pour pouvoir monter dans les enjeux
36:20 et aller contre la luce.
36:21 Donc la Fédération nationale a un enjeu aussi de ce côté-là,
36:23 de pouvoir rendre attractif
36:25 et de pouvoir faciliter aussi l'engagement.
36:27 Je vous rappelle que le ministre de l'Intérieur,
36:29 l'année dernière, avait appelé l'ensemble des employeurs
36:31 à libérer les pompiers volontaires
36:32 en situation de crise,
36:33 pour justement armer les engins
36:35 et faire les renouvellements.
36:36 C'était pas loin de 30 000 sapeurs-pompiers
36:38 engagés sur l'ensemble du territoire
36:40 au plus haut de la lutte,
36:41 voire jusqu'à 50 000, on est montés,
36:42 sur l'ensemble du territoire national.
36:44 Donc voilà, on est une force redoutable
36:46 qui est mise à mal aujourd'hui, peut-être,
36:48 par les éléments du dérèglement climatique.
36:50 Mais à chaque strata et chaque niveau,
36:51 tout le monde doit prendre conscience,
36:52 que ce soit du concitoyen
36:54 jusqu'au plus haut sommet de l'État,
36:55 comme cela a été fait,
36:56 que petit à petit,
36:57 c'est ce que vous disiez tout à l'heure,
36:58 M. Baudin,
36:59 c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
37:00 c'est ce que l'on doit préparer.
37:01 Malheureusement, peut-être que
37:02 dans une échéance trop courte,
37:04 ça risque de ne pas trop résister.
37:06 Et que néanmoins,
37:07 d'ici 3, 4, 5, 6 ans,
37:08 nous allons avoir une véritable force
37:10 qui va pouvoir prendre,
37:12 on va dire, à bras-le-corps,
37:13 l'ensemble de ces enjeux
37:14 sur le territoire national.
37:15 Donc vous nous dites que c'est quand même
37:16 dans 3, 4, 5, 6 ans encore.
37:18 Donc ça veut dire qu'on a encore
37:19 2, 3 années très compliquées à vivre.
37:21 Ce qui s'est passé l'année dernière,
37:23 nous l'avions étudié, nous l'avons vu.
37:25 J'ai remonté les communiqués de presse
37:26 qu'on avait engagés
37:27 au niveau de la Fédération nationale
37:28 en disant "Attention,
37:29 le baril centre du feu de forêt
37:31 se déplace vers le nord".
37:32 Personne ne s'en inquiétait.
37:33 Aujourd'hui, on s'en inquiète
37:34 parce qu'on a une météo des forêts
37:36 qui montre que justement,
37:37 le risque modéré s'est localisé
37:40 dans le nord-est de la France
37:41 la semaine dernière
37:42 et rien dans le sud.
37:43 Donc là, effectivement,
37:44 il y a un constat flagrant.
37:45 Il y a une prise de conscience générale.
37:47 Il y a une nécessité d'aménagement
37:48 des territoires.
37:49 Il y a une nécessité d'éducation
37:50 du comportement du citoyen
37:51 face aux risques.
37:52 Alors justement,
37:53 on va revenir dans le détail.
37:55 On est en ligne avec le capitaine Simon Fuster.
37:58 Bonjour capitaine.
37:59 Oui, bonjour.
38:01 Vous étiez sur site.
38:03 Vous avez lutté contre les feux
38:05 dans les Landes l'année dernière
38:07 pour qu'on comprenne bien
38:08 qu'est-ce que vous avez vécu,
38:10 comment vous l'avez vécu
38:12 et surtout, qu'est-ce que vous avez appris ?
38:14 Alors effectivement,
38:17 j'ai eu l'opportunité
38:18 d'être sur le terrain l'année dernière
38:20 sur le département de la Gironde.
38:22 Pour rappel,
38:23 on a eu plus de 30 000 hectares
38:24 qui ont été brûlés.
38:26 C'est un chiffre record
38:27 depuis les grands incendies de 1949.
38:30 Donc ça a été des feux d'une violence extrême
38:33 avec des conditions climatiques
38:35 qui, pour le coup, ne nous ont pas aidés.
38:37 On a été à la rupture
38:40 à la fois technique et organisationnelle
38:42 mais par contre, en termes de résilience,
38:44 on a réussi à s'adapter, à faire face.
38:47 Il y a eu plus de 50 000 évacuations
38:50 au niveau des incendies.
38:54 Donc pour le coup,
38:56 je pense que le mot à retenir,
38:57 c'est adaptabilité et résilience.
38:59 Est-ce qu'il y a un contre-coup physique et psychologique
39:03 pour certains d'entre vous sur le terrain,
39:05 Capitaine Fuster ?
39:07 Alors ce qui a été particulier,
39:10 c'est que la saison Feux de Forêt 2022
39:12 s'est terminée relativement tard.
39:14 Et il a fallu préparer, bien évidemment,
39:17 la saison 2023
39:19 qui a commencé très tôt.
39:21 Donc pas beaucoup de récupération,
39:23 beaucoup de fatigue.
39:25 Alors on a eu de la fatigue, effectivement,
39:27 physique et psychologique.
39:29 Pour le coup, il y a eu un accompagnement
39:31 de l'établissement et un soutien,
39:33 bien évidemment, de nos élus et de nos autorités
39:35 qui a permis, bien évidemment,
39:37 à la fois sur l'aspect technique, humain
39:39 et organisationnel, de rétablir les choses
39:41 et de préparer plus sereinement
39:43 la saison 2023.
39:45 Éric Brocardi, on se dit,
39:47 mais pourquoi on a si peu de Canadair ?
39:49 Pourquoi, enfin, nous en tant que citoyens,
39:51 on se dit, mais c'est pas possible, pourquoi on n'est pas
39:53 mieux équipés ?
39:55 Alors parce que déjà, il faut répondre aujourd'hui
39:57 à une logique européenne, voire mondiale,
39:59 sur la flotte aérienne,
40:01 pas uniquement territoire national.
40:03 Aujourd'hui, on avait dimensionné l'ensemble
40:05 des moyens aériens basés sur le sud et sur le sud-est de la France.
40:07 80% des incendies
40:09 aujourd'hui dans le sud de la France ne dépassent pas
40:11 les 10 hectares. Ça veut dire qu'on est toujours
40:13 dans un emploi de la stratégie d'attaque massive
40:15 sur feu naissant, que ce soit par les moyens terrestres
40:17 les véhicules, comme ce soit par les moyens aériens.
40:19 Néanmoins, aujourd'hui, ce qu'on a eu
40:21 à faire, c'est ce que j'évoquais tout à l'heure, c'est-à-dire des
40:23 feux multisites. Comment engager l'ensemble
40:25 de moyens sur l'ensemble du territoire national ?
40:27 Ce qui demande beaucoup d'agilité de la part du
40:29 Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises
40:31 au niveau du ministère de l'Intérieur, de pouvoir adapter
40:33 les moyens. Chose qui est prévue cette
40:35 année avec un renforcement par l'allocation,
40:37 l'achat de moyens aériens supplémentaires,
40:39 qui vont aussi permettre
40:41 de pouvoir aider nos confrères européens.
40:43 Je vous rappelle que l'année dernière, des Européens sont venus
40:45 nous aider, que cette année, nous sommes partis au Canada,
40:47 nous sommes partis au Chili, que
40:49 effectivement, l'agilité, on va dire
40:51 le renforcement des départements qui sont
40:53 dans le plus besoin, en parallèle, s'est constitué aussi
40:55 en France. Justement, la Gironde,
40:57 dernièrement, au mois d'avril, a été renforcée par les collègues
40:59 de l'Hérault, parce que vous avez parlé de
41:01 souffrance des moyens humains, effectivement
41:03 de la crise de la disponibilité aussi,
41:05 mais vous avez aussi une usure capacitaire
41:07 en ce qui concerne les moyens terrestres de type
41:09 engin, où il a fallu justement armer
41:11 et répondre déjà à un département
41:13 où ils étaient déjà en difficulté,
41:15 sur 40% de leurs engins
41:17 de lutte contre les feux de forêt, au regard de ce qui s'est passé
41:19 l'année dernière. Donc, on a
41:21 tous ces paramètres à prendre en compte. Aujourd'hui, tout a été
41:23 on va dire, pour ainsi dire, presque rétabli
41:25 d'un point de vue engin, mais néanmoins,
41:27 on doit continuer à renforcer les moyens sur le sol.
41:29 La Haute-Saône, par exemple, il y a trois semaines
41:31 de cela, a eu son premier camion citerne
41:33 feu de forêt. Donc, ça veut dire qu'on a encore
41:35 ce besoin au niveau de
41:37 l'industrie française, qui est,
41:39 on va dire, le fleuron
41:41 en termes de l'armement et en termes de l'équipement de lutte
41:43 contre les incendies,
41:45 de pouvoir armer l'ensemble des territoires qui ne le sont pas
41:47 encore armés. Donc, il faut répondre à une logique à la fois de renforcement,
41:49 de renouvellement et surtout d'innovation
41:51 dans des territoires qui n'étaient pas aujourd'hui habitués.
41:53 Donc, il y a tous ces paramètres à prendre en compte.
41:55 Ça se fait. Néanmoins,
41:57 ça prend effectivement du temps. On aimerait avoir chaque pompier,
41:59 chaque camion près de la maison,
42:01 mais ça passe aussi par une prise
42:03 de conscience que ma maison, elle doit être protégée,
42:05 par exemple, par l'obligation légale
42:07 de débroussaillement, qui doit être débattue
42:09 justement en CMP le 19 juin prochain,
42:11 la commission mixte paritaire entre sénateurs
42:13 et députés, pour que justement, on prenne
42:15 conscience que déjà, je peux protéger les pompiers,
42:17 je peux protéger la végétation,
42:19 en protégeant déjà chez moi et en protégeant ma famille
42:21 en débroussaillant. C'est extrêmement important
42:23 parce qu'aujourd'hui,
42:25 la prévention, c'est la clé de la réussite
42:27 et c'est la clé justement
42:29 de retirer la pression
42:31 opérationnelle sur l'ensemble des sapeurs-pompiers
42:33 sur le territoire national. Justement, nous, en tant que citoyens,
42:35 comment on peut vous aider, on a compris,
42:37 en débroussaillant, quoi d'autre ?
42:39 Capitaine Simon Fiester, Eric Brocardi,
42:41 vous nous répondez dans un instant. Journal inattendu spécial
42:43 météo et climat et incendie de l'été.
42:45 A tout de suite sur RTL.
42:47 Le journal inattendu
42:49 sur RTL
42:51 RTL
42:53 RTL
42:55 RTL
42:57 Le journal inattendu
42:59 Au soleil
43:01 Exploser un peu plus au soleil
43:03 Exploser un peu plus au soleil
43:05 Dans ce programme du journal inattendu
43:07 un peu lourd, on se détend
43:09 un peu quand même en musique avec des chansons
43:11 sympas, Jennifer au soleil,
43:13 c'est sympa de se prélasser mais il va falloir
43:15 se bouger aussi pour limiter
43:17 le réchauffement climatique.
43:19 Eric Brocardi, porte-parole
43:21 des Pompiers de France, on parlait de la prévention
43:23 tout à l'heure face aux incendies de l'été
43:25 qui nous guettent. Comportement citoyen,
43:27 c'est très important. On peut vous aider,
43:29 vous, les soldats du feu. Donc on l'a dit,
43:31 débroussailler, quoi d'autre ?
43:33 De toute façon, transformer aujourd'hui
43:35 la parole politique en parole pragmatique sur le terrain,
43:37 ça va être du ressort des sapeurs-pompiers de France
43:39 cet été pendant le Tour de France. On va faire
43:41 justement l'ensemble des villes-étapes du Tour de France
43:43 pour permettre justement de distribuer près de 1,5
43:45 million de cendriers de poche en
43:47 lien avec la Confédération des Pluralistes.
43:49 Parce que justement, la cigarette et le jet
43:51 de mégots au bord de la route peuvent provoquer
43:53 des incendies. On sait que 9 incendies sur
43:55 10 sont dus à une activité humaine, dit lié à des actes
43:57 de malveillance. Donc ça répond à cette logique-là.
43:59 On va avoir aussi un stand lié
44:01 à l'animation avec Disney sur les comportements
44:03 et les bons comportements à avoir face
44:05 à un risque incendie dans un environnement
44:07 aujourd'hui qui est hostile. Donc on va montrer
44:09 ce qu'il faut surtout faire et comment bien
44:11 se protéger. - Vous accélérez en tout cas la communication.
44:13 - Exactement. C'est ce qu'il faut en lien avec le
44:15 ministère de la Transition écologique et ensuite
44:17 une activité de promotion du volontariat
44:19 parce qu'aujourd'hui on sait que les sapeurs-pompiers, c'est la force des secours
44:21 qui repose à 80%
44:23 sur des sapeurs-pompiers qui sont volontaires
44:25 mais aussi des pompiers professionnels à raison de 40 000.
44:27 Donc on est sur un sujet fort où cette
44:29 force des secours de 250 000 hommes et femmes
44:31 doit aujourd'hui lutter contre à la fois
44:33 le dérèglement climatique, les interventions
44:35 du quotidien liées au secours du jour sous personne,
44:37 il ne faut pas l'oublier, c'est 80% de notre
44:39 activité aujourd'hui et forcément on est en tension
44:41 opérationnelle au quotidien dans les casernes
44:43 pour répondre à tous ces enjeux-là. Nous sommes les soldats
44:45 du feu certes, mais les soldats de la vie, les soldats
44:47 du climat aujourd'hui, donc il est essentiel
44:49 aujourd'hui de pouvoir continuer à lutter face
44:51 à cela et on a besoin de toutes les forces vives, qu'on soit volontaires
44:53 ou professionnels, engagez-vous.
44:55 - Capitaine Simon Fuster, vous serez sur le
44:57 terrain cet été, quel message
44:59 voulez-vous faire passer aux citoyens ?
45:01 - Le message
45:03 à faire passer aux citoyens c'est
45:05 déjà prendre connaissance
45:07 de toutes les difficultés qu'on peut avoir par rapport
45:09 au feu de forêt, surtout la connaissance de l'aléa
45:11 et du risque.
45:13 Pour cela, dans chaque mairie, normalement
45:15 un document est disponible, ce qui s'appelle
45:17 le document d'information communale sur les risques
45:19 majeurs, qui explique
45:21 l'ensemble
45:23 des aléas auxquels est soumise la commune
45:25 où l'on habite et les consignes
45:27 à appliquer en cas d'événement
45:29 non souhaité qui pourra
45:31 arriver sur l'échelle territoriale.
45:33 - Donc n'hésitez pas à vous
45:35 renseigner pour aider
45:37 nos soldats du feu, mais je retiens bien
45:39 de la vie aussi.
45:41 - Je vous rappelle que sur pompier.fr vous pouvez
45:43 supporter et aider cette communication sur le tour de France
45:45 et chaque donateur pourra avoir son
45:47 prénom inscrit sur le tocard des pompiers qui va sillonner
45:49 les routes de la France, puisque les pompiers appartiennent
45:51 aux concitoyens, donc c'était logique.
45:53 - On va le faire alors. - Merci à vous.
45:55 - Louis Baudin, le message à faire passer
45:57 peut-être c'est dire qu'il n'est jamais trop tard
45:59 pour commencer à agir. On n'est
46:01 pas en guerre contre le climat,
46:03 et je dirais
46:05 qu'on sort d'une période
46:07 un peu frénétique où
46:09 pour des raisons de confort, de progrès,
46:11 c'était assez extraordinaire, la fin du XXe siècle
46:13 ça a été ça, on a un peu oublié
46:15 cet environnement, on a un peu oublié la nature,
46:17 ces sols que l'on pillait,
46:19 et je crois qu'aujourd'hui le réchauffement climatique
46:21 nous dit "l'homme, arrêtez ça, c'est pas possible,
46:23 vous pouvez pas continuer comme ça", et donc je crois
46:25 qu'effectivement retrouver du bon sens, reprendre
46:27 le plaisir de regarder cette nature,
46:29 cet environnement, et
46:31 j'ai envie d'utiliser cette phrase parce qu'elle est
46:33 extraordinaire, c'est Jean-Charles Abatoutchi
46:35 qui est un vigneron dans le Corse du Sud
46:37 et il dit une chose extraordinaire, "quand on
46:39 fait un pas vers la nature, la
46:41 nature elle en fait dix vers vous".
46:43 Donc voilà, retenons ça, et
46:45 gardons la capacité des merveillements
46:47 autour de cette nature, mais justement
46:49 prenons-en soin et elle nous le rendra, mais largement.
46:51 - J'ai fait un pas vers vous aujourd'hui
46:53 Louis Baudin, vous en fait vous ferez
46:55 dix journaux inattendus avec moi.
46:57 - Bon d'accord. - Allez, merci
46:59 beaucoup Louis Baudin d'avoir été
47:01 avec nous, merci à nos experts du GIEC
47:03 Yamina Saeb et François Gemmene,
47:05 merci à vous, Eric Brocardi, porte-parole
47:07 des Pompiers de France, et puis capitaine
47:09 Simon Fuster de nous avoir éclairés
47:11 surtout ces bouleversements climatiques.
47:13 Rendez-vous sur rtl.fr dès cet
47:15 après-midi pour retrouver cette émission,
47:17 un podcast tout de suite, c'est "Entrée dans l'histoire"
47:19 avec Laurent Deutsch, numéro consacré à Fouché.
47:21 La semaine prochaine dans le journal Inattendu,
47:23 je reçois la romancière et réalisatrice Amanda
47:25 Sterz. Louis Baudin, on vous retrouve dès lundi
47:27 à 17h avec Yves Cudli et Amanda
47:29 Nouvelle-Écosse. Bon week-end
47:31 à Señor Météo, comme dit Carlos.
47:33 - Merci.
47:35 - On a plus rougé.
47:37 - On rouge.
47:39 Merci.
47:41 - Au revoir les cadets à tous,
47:43 merci, à samedi prochain, à 9h.
47:45 ...
47:49 - Le journal Inattendu
47:51 sur RTL.
47:53 [SILENCE]

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