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L'enquête de Nelson Getten, tous les vendredi, samedi et dimanche dans le Week-End Direct.

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Transcription
00:00 Parlons avec vous Nelson Jetten, des soulèvements de la terre.
00:03 Bonsoir Nelson.
00:04 À l'origine de cette manifestation, Gérald Darmanin, au mois de mars,
00:07 avait annoncé le lancement de la procédure de dissolution de cette organisation,
00:14 de ce mouvement.
00:16 Et puis plus rien, pendant trois mois, jusqu'à ce qu'Elisabeth Borne rappelle cette semaine
00:20 que la procédure était engagée, sauf qu'entre-temps,
00:23 les soulèvements de la terre, eux aussi, ont organisé la riposte et se sont organisés.
00:27 Oui, ils ont mis en place une stratégie anti-dissolution assez inédite.
00:33 Deux axes dans cette stratégie, le volet juridique évidemment, on va en reparler,
00:36 mais surtout le volet communication.
00:38 Depuis trois mois, les soulèvements de la terre surfent sur cette menace de dissolution.
00:42 Une semaine après l'annonce de Gérald Darmanin, début avril, regardez, il publie cette vidéo.
00:47 Darmanin prétend pouvoir dissoudre aujourd'hui les soulèvements de la terre.
00:51 Nous y ont dissoumis l'espoir, l'écourage.
00:55 Ce que Darmanin veut dissoudre, c'est l'essor d'une écologie conséquente.
00:59 Parce qu'on ne dissout pas un mouvement multiple et vivant.
01:02 On ne dissout pas une révolte.
01:05 On ne dissout pas une idée dont le moment est venu.
01:08 Nous sommes, nous sommes, tous et toutes, les soulèvements de la terre.
01:13 Près de 300 000 vues pour cette vidéo, un slogan qui apparaît,
01:17 "Ce qui repousse partout ne peut être dissout".
01:20 Pour l'image, vous l'avez vu, le mouvement est soutenu par des personnalités médiatiques
01:23 et du monde de la recherche. Les soulèvements de la terre jubilent.
01:26 La procédure de dissolution n'avance pas et Gérald Darmanin leur a presque fait de la pub.
01:31 Les soulèvements de la terre, c'est quand même un mouvement qui est large
01:34 et rejoint par une grande partie du mouvement pour une justice écologique et sociale.
01:41 Mais on n'était pas aussi connus du grand public.
01:47 Et bien entendu, l'annonce de dissolution a fait qu'énormément de gens ont voulu rejoindre le mouvement
01:52 pour résister aussi face à un gouvernement qui est connu pour son inaction climatique.
01:57 Est-ce que ce coup de projecteur, si on peut l'appeler comme ça, a fait gonfler leurs rangs, leurs effectifs ?
02:02 Oui, ceux qui travaillent régulièrement sont de plus en plus nombreux.
02:05 Ils sont plus d'une centaine à donner un coup de main très régulièrement aux soulèvements de la terre.
02:09 L'ENA, par exemple, que vous venez de voir, n'était pas en sa voix aujourd'hui
02:12 puisqu'elle gère la communication à distance avec plusieurs autres militants.
02:17 C'est très organisé, vous le voyez, il y a des live tweets, des actualisations sur Telegram aussi
02:22 où sont les barrages de police, où est-ce qu'il y a des contrôles, des bilans du nombre de manifestants,
02:26 des bilans du nombre de blessés qui sont également communiqués.
02:29 Bref, c'est quasi professionnel comme organisation.
02:31 Alors ça, c'est pour les bénévoles, mais leur soutien aussi se multiplie.
02:34 Oui, début avril, ils lancent une pétition ou une tribune qui atteint à ce jour 105 000 signatures.
02:39 C'est beaucoup pour un mouvement des grâces d'anciens hadiths de Notre-Dame-des-Landes
02:43 que personne ne connaissait il y a quelques mois.
02:46 Quand on est sous la menace d'une dissolution, on doit montrer en effet
02:50 qu'on a une légitimité à exister et qu'on n'est pas, contrairement à ce que dit le gouvernement,
02:55 un petit groupuscule extrémiste, etc.
02:58 Il y a 181 comités locaux de soutien au mouvement qui ont été créés suite à la première annonce de dissolution,
03:05 qui ont fait des rassemblements.
03:06 Donc l'idée c'est aussi d'avoir une mobilisation sur le terrain pour faire pression.
03:11 Et bien entendu, il y a toutes les personnalités qui nous ont soutenues,
03:15 que ce soit des scientifiques, des artistes,
03:17 qui ont pu montrer leur soutien au soulèvement de la terre sur les réseaux sociaux.
03:21 Donc leur stratégie juridique, c'est de montrer qu'ils sont nombreux ?
03:24 Oui, mais pas seulement.
03:25 Si l'exécutif dissout lors du prochain Conseil des ministres,
03:28 les avocats du mouvement ont d'ores et déjà annoncé qu'ils feraient un recours devant le Conseil d'État.
03:33 Et ce qui va être difficile à saisir, c'est le mouvement en lui-même,
03:36 parce qu'il n'a pas d'entité juridique, ce n'est pas une association.
03:40 C'est une alliance de dizaines d'organisations locales et nationales
03:44 qui se mettent en lien les unes aux autres en fonction des combats,
03:47 comme ici en Savoie.
03:49 Donc quand il y a des débordements, c'est difficile de savoir
03:53 si ce sont vraiment des militants qui sont affiliés au soulèvement de la terre,
03:57 qui en sont à l'origine.

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