La Matinale Week-End (Émission du 18/06/2023)

CNEWS

Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

Transcript

00:00:00 Bonjour à tous, ravi de vous accueillir dans la Matina Le Week-end pour ce dimanche 18

00:00:05 juin.

00:00:06 On est ensemble jusqu'à 10h avec mes invités pour de l'info, de l'analyse, des débats.

00:00:10 Je vous les présente mes invités dans quelques instants juste après l'éphéméride d'Alexandra

00:00:16 Martinez.

00:00:17 Chers amis, bonjour.

00:00:21 Saint-Léonce, dont c'est la fête aujourd'hui, est l'un des martyrs les plus illustres de

00:00:27 la Phénicie, une région antique qui correspond à peu près au Liban actuel.

00:00:33 Léonce a vécu au 5e siècle.

00:00:35 Il est issu d'une famille grecque chrétienne.

00:00:38 Formé dans l'armée romaine, il commande des légions basées en Syrie.

00:00:42 Il est estimé de tous, y compris de l'empereur Dioclétien.

00:00:46 C'est un homme généreux qui distribue sa solde aux pauvres de Tripoli.

00:00:51 Il ne cache pas sa foi et parle facilement du Christ aux soldats.

00:00:56 Un jour, on l'accuse d'avoir craché sur la statue d'un dieu.

00:01:00 Léonce est arrêté, ainsi que son ami le moine Publius.

00:01:04 Ce dernier est condamné à l'exil.

00:01:06 Quant à Léonce, il est sanctionné.

00:01:08 Tout aurait pu en rester là, mais Publius revient à Tripoli.

00:01:13 Il reprend contact avec Léonce et il poursuit l'évangélisation des païens.

00:01:18 C'en est trop.

00:01:19 On fait flageller le moine, on le torture et on l'envoie à tir, mais il meurt en

00:01:25 route.

00:01:26 En apprenant la nouvelle, Léonce court chercher le corps de son ami et l'ensevelit.

00:01:31 Un juge le fait arrêter malgré son parcours militaire sans faute.

00:01:35 Il est vite condamné.

00:01:37 Flagellé avec des épines, Léonce est conduit au port, puis plongé dans la mer où l'eau

00:01:43 salée sur ses plaies vives le fait mourir dans d'horribles souffrances.

00:01:47 Et voici maintenant le dicton du jour.

00:01:51 Pluie de Saint-Léonce pour 30 jours s'annonce.

00:01:55 C'est tout pour aujourd'hui.

00:01:56 A demain, chers amis.

00:01:58 Ciao.

00:01:59 Et je vous présente donc mes invités sur ce plateau.

00:02:03 Caroline Pilastre, bonjour.

00:02:04 Bonjour Anthony, bonjour à tous.

00:02:05 Éditorialiste et face à vous ce matin, c'est Michel Thaube.

00:02:08 Bonjour.

00:02:09 Bonjour Michel.

00:02:10 Fondateur du site Opinion International.

00:02:11 Deux soleils en plateau, je le dis parce que c'est les orages qui annoncent leur retour

00:02:16 aujourd'hui et c'est avec Loïc Rousseval.

00:02:18 J'ai la chance de vous avoir.

00:02:19 Adorable.

00:02:20 Merci beaucoup.

00:02:21 Merci à vous.

00:02:22 La météo, Loïc Rousseval.

00:02:23 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.

00:02:24 Légère, résistante, durable.

00:02:25 Une nouvelle génération de bagages.

00:02:26 Bonjour à tous.

00:02:27 Une journée marquée par le retour des orages.

00:02:28 Ça a déjà débuté hier soir mais aussi cette nuit sur les départements du Sud-Ouest

00:02:41 avec plusieurs départements en vigilance orange orage.

00:02:45 Une matinée avec de l'instabilité orageuse prévue de la Manche aux régions centrales

00:02:49 en passant par l'île de France au fil des heures.

00:02:52 Sinon un beau soleil en allant vers les frontières de l'Est mais aussi sur le pourtour méditerranéen.

00:02:56 Un beau ciel bleu dans ce secteur.

00:02:58 Pour cet après-midi, on retrouvera ces orages parfois forts localement sur une large moitié

00:03:02 Ouest.

00:03:03 Des chutes de grêle, d'importants cumuls de pluie, de fortes rafales de vent sous les

00:03:06 orages et toujours un temps un peu plus clément sur le pourtour méditerranéen avec la présence

00:03:11 du vent d'automne.

00:03:12 Des éclaircies également sur l'Alsace.

00:03:14 Des températures encore élevées l'après-midi sur l'Est de la France.

00:03:18 On va voir tout ça après les valeurs du matin.

00:03:19 Alors de la grande douceur pour tout le monde ou presque.

00:03:22 Encore 20 degrés annoncés dans la capitale.

00:03:24 21 degrés le plus souvent sur les régions méridionales, à Nice, à Marseille mais

00:03:29 aussi dans Perpignan.

00:03:30 Comptez 18 pour l'île de la Douceur, même température dans Bordeaux.

00:03:34 Et l'après-midi, effectivement, ça restera très chaud.

00:03:36 À l'avant de l'instabilité orageuse, 31 degrés annoncés dans Grenoble, 35 dans Perpignan,

00:03:42 32 à Nancy, 33 à Strasbourg.

00:03:44 Mais des valeurs en baisse dans l'Ouest après l'activité orageuse.

00:03:49 C'était votre Météo avec Samsonite Proxys.

00:03:53 Légère, résistante, durable.

00:03:55 Une nouvelle génération de bagages.

00:03:57 Avec Caroline Pilastre et Michel Taubes, c'est parti pour la matinale week-end.

00:04:02 Voici les titres de votre journal de 7h.

00:04:04 À la une, 300 éléments radicaux qui ont tenté de semer le trouble hier dans la vallée

00:04:09 de la Maurienne.

00:04:10 Une journée tendue pour les forces de l'ordre qui ont globalement réussi à assurer la

00:04:13 sécurité des biens et des personnes.

00:04:15 12 policiers ont été blessés dans des affrontements avec les militants écologistes radicaux.

00:04:19 À quoi s'attendre aujourd'hui ? On fera le point dans un instant.

00:04:23 Et on sera sur place, évidemment.

00:04:24 Le 18 juin 1940, c'était il y a plus de 8 décennies maintenant.

00:04:29 Que reste-t-il dans la mémoire des Français de cet appel à la résistance lancé depuis

00:04:34 Londres par le général de Gaulle ? On est allé vous poser la question dans les rues.

00:04:38 On s'interroge aussi ce matin sur le gaullisme dont se prévalent tous les partis politiques.

00:04:43 Est-ce que le gaullisme ? Attention, je récupère les copies à la fin de la matinale.

00:04:47 Et puis, bonne nouvelle pour la capitale.

00:04:50 Paris retrouve ses touristes.

00:04:51 La clientèle étrangère revient en masse.

00:04:53 La fréquentation est quasiment équivalente à celle de 2019, juste avant la crise Covid.

00:04:57 Et en ce début d'été, évidemment, ce sont les professionnels qui se frottent les

00:05:01 mains.

00:05:02 Le reportage à la fin de cette édition.

00:05:03 Mais tout d'abord, on commence avec ce drame atroce qui s'est déroulé hier dans les

00:05:10 Yvelines.

00:05:11 Une jeune femme égorgée par son mari.

00:05:13 Le meurtre a été commis devant leur bébé de seulement 4 mois.

00:05:16 C'est l'homme lui-même qui a appelé la police après la commission des faits.

00:05:19 Il a été placé en garde à vue et le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour homicide

00:05:23 volontaire.

00:05:24 Retour sur les faits avec Florent Ferrault et Émilie Gougache.

00:05:27 Comme souvent, le drame s'est déroulé à huis clos.

00:05:31 Vers 8h30, samedi matin, la police reçoit l'appel d'un homme qui déclare au téléphone

00:05:35 "j'ai égorgé ma femme".

00:05:37 Lorsque les forces de l'ordre et les pompiers arrivent dans ce petit immeuble de trois étages

00:05:41 à Melan, dans les Yvelines, ils y découvrent le corps d'une femme d'une trentaine d'années

00:05:45 tuée à l'arme blanche.

00:05:46 Sur place, la police interpelle son conjoint.

00:05:50 Un homme de 31 ans sans antécédent de violence conjugale.

00:05:53 Dans le voisinage, c'est l'incompréhension.

00:05:55 "On ne s'attendait pas à ça dans cette résidence.

00:06:00 C'est une résidence qui est très calme.

00:06:02 C'est des personnes qu'on croise et on ne s'attendait pas à ce que ça arrive.

00:06:05 On peut se dire que n'importe qui peut dérailler un jour ou l'autre."

00:06:09 Le couple venait d'avoir un bébé de 4 mois présent dans l'appartement au moment du

00:06:13 drame.

00:06:14 Une enquête pour homicide par conjoint a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale

00:06:19 des Yvelines.

00:06:20 Michel Thau, peut-être un mot sur cette cause qui vous est chère, c'est-à-dire la lutte

00:06:26 contre les violences faites aux femmes.

00:06:28 On a 61 féminicides qui sont dénombrés en France depuis le début de l'année.

00:06:31 C'était juste pour dire qu'au-delà de ce fait absolument odieux, le nombre de féminicides

00:06:36 ne diminue pas en France.

00:06:37 Il n'y a pas de mobilisation collective, il y a des moyens qui ont été mis, mais

00:06:41 la réalité c'est qu'il y en a encore énormément et la France a du mal à faire

00:06:46 baisser le nombre de ces crimes odieux sur des femmes.

00:06:49 Je le rappelle toujours la couleur de votre cravate, parce que tous les téléspectateurs

00:06:54 ne le savent pas.

00:06:56 Caroline Pilastre sur ce dramatrosse et la lutte contre les violences faites aux femmes

00:06:59 qui est censée être une priorité des deux quinquennats d'Emmanuel Macron d'ailleurs.

00:07:04 Ça l'est sur le papier et effectivement il y a eu beaucoup de budget pour cette cause

00:07:10 qui est évidemment une cause prioritaire, légitime.

00:07:13 Il ne faut jamais s'habituer à ce genre d'actes abominables.

00:07:18 Moi je pense aussi qu'on devrait mettre plus en avant des systèmes, des mesures comme

00:07:23 ce qu'ils font en Espagne.

00:07:24 Des boutons spécifiques justement pour signaler auprès de la police qu'il y a des violences

00:07:29 faites au sein du domicile, des applications sur le téléphone, des bracelets électroniques.

00:07:34 Après on ne connaît pas les circonstances, pas évidemment de la mort de cette femme.

00:07:40 Bien sûr, là en l'occurrence pour ce fait particulier on ne connaît pas les circonstances.

00:07:42 Non mais on ne sait pas si elle a porté plainte précédemment.

00:07:45 Manifestement le couple ne connaissait pas de violences, en tout cas la justice n'avait

00:07:49 pas connaissance.

00:07:50 Il n'a jamais été condamné, ce n'est pas un récidivisme.

00:07:52 Manifestement non.

00:07:53 C'est très difficile à détecter.

00:07:54 C'est évidemment des questions difficiles mais on les évoquera dès que nécessaire

00:07:57 évidemment sur le plateau de la matinale week-end sur CNews.

00:08:00 Dans l'actualité évidemment de ce week-end, des affrontements avec les forces de l'ordre

00:08:03 et une brève occupation de l'autoroute A43.

00:08:05 Voilà pour le bilan de cette première journée de manifestation dans la vallée de la Maurienne

00:08:09 contre la ligne ferroviaire Lyon-Turin.

00:08:11 Les forces de l'ordre ont dû faire face à 300 éléments radicaux, 12 policiers ont

00:08:15 été blessés.

00:08:16 Cela aurait pu être pire puisque selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin

00:08:20 400 objets dangereux ont été saisis en amont et 96 ressortissants étrangers connus des

00:08:25 services ont été refoulés à la frontière française.

00:08:28 Retour en images.

00:08:29 Sur cet après-midi de tension, le récit est signé Sarah Fenzari avec nos envoyés

00:08:32 spéciaux en Savoie.

00:08:33 Les autorités s'y étaient préparées.

00:08:39 Mais les manifestants radicaux attendus par la préfecture se sont quand même rassemblés

00:08:44 en tête de cortège.

00:08:45 Vers 15h, un groupe de radicaux s'est constitué en black bloc, environ 300 personnes.

00:08:52 Ils ont commencé à jeter des pierres et d'autres projectiles sur les unités de force mobile

00:08:59 qui étaient en barrage sur le pont.

00:09:01 Des sommations ont été réalisées et des gaz lacrymogènes utilisés pour maintenir

00:09:08 à distance les manifestants hostiles.

00:09:10 Les forces de l'ordre étaient pourtant mobilisées en nombre de 2000 policiers et gendarmes appuyés

00:09:15 par des drones et deux hélicoptères pour survoler la zone.

00:09:18 Rassemblés sur le pont de la rivière de l'Arc, les policiers ont été la cible de

00:09:23 nombreux jets de projectiles en provenance des black bloc.

00:09:26 Comme en témoigne cette caméra embarquée côté gendarmerie.

00:09:29 D'ailleurs, que les gendarmes sont parvenus à contenir, notamment grâce au travail effectué

00:09:38 par leurs collègues aux frontières, qui ont pu interdire l'entrée sur le territoire

00:09:43 à de nombreux radicaux venus de l'étranger.

00:09:46 "Il y a un certain nombre de bus qui ont fait marche arrière à la frontière italienne

00:09:50 et qui sont repartis de l'autre côté des Alpes.

00:09:52 Donc c'est sans doute des éléments radicaux grâce aux interdictions administratives du

00:09:56 territoire qui ne sont pas venus manifester et surtout être violents dans le cortège."

00:10:02 En marge des violences, une partie des quelques 3000 manifestants rassemblés ont traversé

00:10:08 la rivière, tenté de bloquer l'autoroute et interrompu la circulation des trains.

00:10:13 Le calme est revenu peu après 18h30.

00:10:16 12 gendarmes ont été blessés lors de ces affrontements.

00:10:20 "Et Michel Taubes, j'ai envie de dire heureusement que 2000 policiers et gendarmes ont été

00:10:25 mobilisés pour cette manifestation pourtant interdite."

00:10:28 "Les proportions sont quand même effarantes.

00:10:30 300 Black Blocs pour 3000 manifestants, ça fait 1 sur 10.

00:10:35 C'est considérable.

00:10:36 10% des manifestants étaient là pour faire de la violence.

00:10:39 Et la deuxième chose qu'il faut souligner, c'est qu'il y a une forme d'international

00:10:42 des Black Blocs.

00:10:43 Ce n'est pas qu'un phénomène français, c'est un phénomène européen.

00:10:46 Je me souviens à Gênes en 2001, le sommet du G7, où il y avait eu des morts même,

00:10:51 je crois.

00:10:52 Je me souviens bien.

00:10:53 Et en Italie, il y a aussi un phénomène de Black Blocs.

00:10:55 Donc il y a une sorte d'international des Black Blocs qui complexifie la gestion de

00:11:00 ce phénomène de violence et qui, il faut le dire, a été bien géré par les autorités

00:11:06 françaises en lien avec les autorités italiennes.

00:11:09 Encore une fois, 10% des manifestants qui viennent en demande, ça donne une certaine

00:11:14 responsabilité aux 90% d'autres qui savent très bien qu'il cautionnent et ils accompagnent

00:11:20 ces violences commises contre l'ordre public.

00:11:23 Le préfet nous dit en tout cas que la sécurité des biens et des personnes a globalement été

00:11:27 assurée.

00:11:28 On peut effectivement s'en réjouir.

00:11:29 Les quelques 3000 personnes présentes hier ont regagné leur camp de base dans la soirée.

00:11:34 On va retrouver d'ailleurs sur place Mathieu Devese, notre reporter.

00:11:37 Bonjour Mathieu.

00:11:38 La soirée a été plutôt calme, est-ce que c'est toujours le cas ce matin ?

00:11:40 Bonjour Anthony.

00:11:41 Effectivement Anthony, après la tempête hier, le calme ce matin.

00:11:47 Les 3000 manifestants sont toujours installés sur leur campement ici à La Chapelle.

00:11:51 La grande majorité d'entre eux sont en train de dormir, de se reposer après une journée

00:11:55 d'hier pour le moins mouvementée.

00:11:57 Car hier dans l'après-midi, près de 300 éléments radicaux sont venus tout simplement

00:12:01 en découdre avec les forces de l'ordre.

00:12:03 Ils souhaitaient notamment converger vers des communes où la préfecture avait tout simplement

00:12:06 interdit de se rassembler.

00:12:08 Hier avec Jules Bedot, nous étions littéralement sous une pluie de projectiles avec de nombreuses

00:12:13 pierres qui ont été lancées par les éléments radicaux en direction des forces de l'ordre.

00:12:17 Ces derniers ont alors répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes, notamment pour

00:12:21 disperser la foule.

00:12:22 Et vous l'avez dit, selon le ministère de l'Intérieur, 12 gendarmes ont été blessés

00:12:27 et de leur côté, les manifestants déplorent 50 blessés, dont 6 personnes hospitalisées.

00:12:32 Alors aujourd'hui, selon le programme officiel, il ne devrait pas y avoir de grands rassemblements

00:12:36 de grandes actions de désobéissance civile, car si on se fie à ce programme officiel,

00:12:41 il y aura surtout des conférences, des tables rondes avec des organisations écologistes.

00:12:46 Mais les autorités restent sur le qui-vive.

00:12:48 2000 policiers et gendarmes sont toujours déployés ici.

00:12:51 Ils cherchent tout simplement à éviter l'installation d'une ZAD, une zone à défendre, avec des

00:12:56 manifestations, des manifestants qui chercheraient à s'installer ici de manière régulière

00:13:01 et illégale dans la vallée de la Morienne.

00:13:03 Merci à vous Mathieu Devese.

00:13:05 Merci également à Jules Bedot qui est derrière la caméra.

00:13:08 Caroline Pilastre, ce tweet qui m'interpelle de Mathilde Panot, la chef des députés La

00:13:13 France Insoumise, qui dit "Macron, Darmanin et le préfet provoquent l'affrontement".

00:13:18 On est dans un genre d'outrance politique, c'est de la récupération, mais qui existe

00:13:23 de part et d'autre.

00:13:24 C'est une manifestation qui à la base était interdite.

00:13:27 Donc les élus n'ont pas à y être, même si c'est normal que des élus soient sur le

00:13:31 terrain.

00:13:32 Et une fois de plus, quelle que soit la sensibilité politique.

00:13:34 Mais à partir du moment où le préfet et l'État disent non, c'est compliqué également,

00:13:40 je me fais l'avocat du diable, d'interdire des manifestations.

00:13:43 Mais si c'est non et que vous êtes un représentant de la République, vous devez aller dans le

00:13:46 sens du non.

00:13:48 Je suis navrée.

00:13:49 Maintenant, cette cause est audible.

00:13:52 Moi, je me mets aussi du côté des écolos modérés qui trouvent que ce projet est totalement

00:13:57 ubuesque.

00:13:58 Il faut quand même rappeler qu'un blessé, c'est un blessé de trop, mais il y a une

00:14:01 anticipation au niveau sécuritaire par rapport à Sainte-Céline en le rappelant.

00:14:06 Dans ce sens-là, on peut être satisfait qu'il n'y ait pas eu plus d'heure.

00:14:11 Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'il y ait une mobilisation pérenne, contrairement

00:14:16 à ce qui a été dit, comme pour Notre-Dame-des-Landes.

00:14:19 C'est très probable que ces gens ne voudront pas partir et se faire entendre jusqu'au

00:14:23 bout, en dehors de discuter autour de table ronde, ce qui est compréhensible et légitime

00:14:28 pour moi.

00:14:29 En fait, l'écologie est une cause commune.

00:14:31 Ils n'ont pas, ces activistes, le monopole de l'écologie.

00:14:35 Mais dans le lot, vous avez des gens aussi qui sont modérés et qui ont envie de faire

00:14:39 entendre cette cause.

00:14:41 Donc si vous voulez, moi, je fais le distinguo.

00:14:42 Je ne mets pas tout le monde dans le même sac parce que je trouve que c'est dommageable

00:14:46 aussi.

00:14:47 Ça ne crée qu'un peu plus les fractures et les clivages.

00:14:49 Et je suis contre toute violence parce qu'on peut très bien faire entendre une cause sans

00:14:53 en arriver à des actes aussi dangereux.

00:14:55 Ils vont vous répondre, comme je vous le disais hier sur votre plateau, qu'il y a

00:15:00 une inaction climatique de la part des gouvernants depuis des décennies et que s'ils ne font

00:15:04 pas preuve de violence, ils ne se font pas entendre.

00:15:06 Donc c'est un moyen comme un autre.

00:15:08 Je ne légitime absolument pas.

00:15:10 Il va falloir, sur le long terme, trouver des solutions pour arrêter d'en arriver

00:15:14 à des extrêmes pareils.

00:15:15 Vous savez quoi ? On est avec un spécialiste justement en ligne.

00:15:19 Anthony Cortez, bonjour.

00:15:20 Vous êtes journaliste à Marianne.

00:15:22 Vous êtes également auteur du livre "L'affrontement qui vient de l'éco-résistance à l'éco-terrorisme

00:15:26 ?".

00:15:27 Auteur de ce livre avec Sébastien Lurquin.

00:15:30 Je vous appelle aujourd'hui parce qu'on s'interroge ce matin sur ce plateau.

00:15:33 Pourquoi la lutte écologiste se radicalise-t-elle aujourd'hui ?

00:15:37 Elle se radicalise d'abord parce qu'on est dans un contexte d'urgence climatique.

00:15:43 Évidemment, les rapports du GIEC, les rapports scientifiques s'enchaînent et on nous dit

00:15:46 qu'il nous reste trois ans pour agir avant de passer certains caps.

00:15:50 Et surtout, on arrive après un long temps.

00:15:54 On est au deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron.

00:15:56 Il y a un certain nombre de déceptions, un certain nombre de provocations.

00:16:00 Si on se souvient des éco-terroristes, des amnistes, ces propos-là de la majorité qui

00:16:05 ont un petit peu tendu ces écologistes.

00:16:08 Alors les écologistes aujourd'hui, plutôt que d'être constructifs et d'essayer de

00:16:12 dialoguer et de passer par la voie démocratique, maintenant veulent contraindre plutôt que

00:16:16 convaincre.

00:16:17 C'est quelque chose qu'ils nous disent et c'est quelque chose qu'ils disent régulièrement

00:16:20 dans les interviews.

00:16:21 C'est-à-dire essayer de durcir le jeu pour se faire craindre par le politique pour imposer

00:16:27 son modèle de société.

00:16:28 Et ça, c'est quelque chose qui est particulièrement, en tout cas qui interroge, j'allais dire problématique,

00:16:33 mais en tout cas qui interroge parce que ça ne laisse pas de place au dialogue et ça

00:16:37 laisse la place seulement en condition d'un affrontement, d'une confrontation plutôt

00:16:43 que du dialogue tout simplement.

00:16:45 Anthony Cortès, quelle est la stratégie aujourd'hui des soulèvements de la terre

00:16:50 qui est l'une des organisations à l'origine de ce rassemblement ?

00:16:52 La stratégie des soulèvements de la terre, d'abord, elle se base sur un point, c'est

00:16:58 la mise en place d'un flanc radical.

00:17:00 Là, on l'a vu encore une fois et on le voit sur différentes manifestations, c'est

00:17:04 amener des éléments radicaux, notamment venus de l'ultra-gauche, avec des éléments

00:17:08 modérés pour être craints par le pouvoir politique et amener le pouvoir politique

00:17:13 à discuter avec le flanc modéré.

00:17:15 Le problème, c'est que plus les jours passent, plus les manifestations s'enchaînent,

00:17:19 plus on voit que les radicaux prennent de plus en plus de place, voire prennent le pouvoir.

00:17:23 On l'a vu à Seine-Solide, c'est eux qui ont amené le mouvement et là, c'est un

00:17:27 petit peu ce qui s'est passé, un petit peu aussi, mais les autorités ont réussi

00:17:32 à neutraliser ça, il faut le saluer.

00:17:35 Hier, quand on s'intéresse à la manifestation, aux détails de la manifestation, on a vu

00:17:40 que les modérés étaient largement majoritaires, ils étaient prêts à jouer le jeu de la

00:17:44 gendarmerie et d'ailleurs, des élus ont discuté avec la gendarmerie pour trouver

00:17:47 un itinéraire et les radicaux sont venus et ont troublé un petit peu ce temps constructif

00:17:54 et là, on voit deux courants se dessiner du côté des soulèvements de la terre.

00:17:58 C'est illusoire de vouloir dissoudre les soulèvements de la terre.

00:18:02 Je ne parle pas d'un point de vue juridique, mais plus d'un point de vue des idées.

00:18:05 On ne peut pas dissoudre des idées.

00:18:07 Est-ce que ce n'est pas le risque aussi que le mouvement se reforme d'une autre façon

00:18:11 tout simplement ?

00:18:12 Oui, c'est un risque.

00:18:13 C'est vrai que c'est un risque et c'est un risque qui est partagé notamment par

00:18:17 les services de renseignement.

00:18:19 Pour ce livre, on a parlé avec de nombreux agents des services de renseignement qui nous

00:18:23 disaient qu'il y a un risque de voir apparaître un phénomène des poupées russes, c'est-à-dire

00:18:27 qu'en brisant cet élan, ce mouvement que constitue les soulèvements de la terre,

00:18:32 on peut voir apparaître de plus petits groupes éparpillés, mais beaucoup plus radicaux

00:18:35 et qui n'auront pas l'obligation de faire des compromis avec les plus modérés.

00:18:42 Et là, on va vers un risque sécuritaire.

00:18:44 Il y a un risque sécuritaire avec cette dissolution, mais il y a aussi un risque démocratique

00:18:47 parce que les soulèvements de la terre, c'est un ensemble hétéroclite de mouvements écologistes,

00:18:54 c'est une constellation écologiste, c'est un mouvement comme ils le disent.

00:18:58 Et vouloir dissoudre les soulèvements de la terre, c'est aussi prendre le risque

00:19:02 de baïonner tout un mouvement écologiste ou en tout cas une grande partie.

00:19:05 Donc voilà, dissoudre les soulèvements de la terre, il faut pourquoi pas lancer le débat,

00:19:10 mais ce n'est pas du tout sans risque.

00:19:12 Merci à vous, Anthony Cortez, je le rappelle, journaliste et auteur du livre

00:19:16 "L'affrontement qui vient de l'éco-résistance à l'éco-terrorisme".

00:19:20 On en vient à cette date d'aujourd'hui, dimanche 18 juin.

00:19:23 Ça nous rappelle évidemment le 18 juin 1940, il y a tout juste 83 ans, Michel Taubes.

00:19:28 Le général de Gaulle, depuis Londres, lançait son appel à poursuivre la lutte armée

00:19:32 contre l'Allemagne nazie, une cérémonie de commémoration est d'ailleurs prévue.

00:19:35 Aujourd'hui, elle sera présidée tout à l'heure par le chef de l'État,

00:19:38 Aumont Valérien, à 10h30.

00:19:40 Et on s'interroge ce matin, que reste-t-il de cet appel à la résistance

00:19:44 dans la mémoire des Français, huit décennies plus tard ?

00:19:45 On est allé vous faire une petite interro surprise, je vous avoue, c'est pas très sympa.

00:19:50 Et on voit que certains sont pris au dépourvu, écoutez.

00:19:53 Ça me parle pas. Non, ça me dit rien du tout.

00:19:56 Peut-être c'est pour la retraite ou un truc comme ça. Tu fais pas d'erreur, non ?

00:20:00 C'est pas l'armée 6, c'est le... Non, je m'en rappelle plus.

00:20:03 Ah bah oui, quand même. Avec le général de Gaulle, quand même.

00:20:06 Le général de Gaulle qui appelle à la résistance.

00:20:09 C'est l'appel de De Gaulle ?

00:20:10 Ouais, ouf. Je suis pas un culte, alors.

00:20:13 C'est le général de Gaulle qui a été réfugié à Londres,

00:20:16 qui a appelé les forces françaises à se mobiliser pour traiter la résistance

00:20:20 et ne pas reconnaître le gouvernement de Pétain.

00:20:22 L'appel du 18 juin pour la réforme des retraites, c'est pas mal comme réponse,

00:20:28 mais bon, c'était une forme de résistance aussi.

00:20:30 Mais ce "dépourvu" que vous soulignez, il a beaucoup de sens.

00:20:33 Parce qu'effectivement, le général de Gaulle et le gaullisme,

00:20:37 c'est une période charnière et fondatrice, si j'ai envie de dire, de notre époque.

00:20:41 Mais enfin, c'est quand même maintenant passé.

00:20:43 Et pour beaucoup de nos concitoyens, ça ne parle plus.

00:20:46 Donc est-ce que le gaullisme peut être une référence pour aujourd'hui

00:20:50 et surtout pour demain ?

00:20:51 C'est pas si évident que cela et ça l'est de moins en moins.

00:20:54 Il est 7h16 sur CNews.

00:20:56 À 7h16, c'est l'heure du rappel de l'actualité.

00:20:58 Et c'est avec vous, Sandra Tchambot, aujourd'hui.

00:21:01 Bonjour.

00:21:02 Bonjour Anthony, bonjour à tous.

00:21:06 Dans l'actualité, ce dimanche, un homme tué par balle en pleine rue à Amiens.

00:21:10 Les faits se sont déroulés hier en fin de journée.

00:21:13 La victime âgée d'une trentaine d'années a été prise pour cible

00:21:16 sur une avenue du quartier d'Amiens Nord.

00:21:18 Elle est décédée sur place malgré l'arrivée rapide des secours.

00:21:21 Quatre suspects ont été interpellés et placés en garde à vue.

00:21:24 Emmanuel Macron sifflait au Stade de France.

00:21:26 C'était hier soir à son entrée sur la pelouse

00:21:28 avant la finale du Top 14 entre Toulouse et La Rochelle.

00:21:31 L'apparition du chef de l'État a été accueillie par des huées venant des tribunes.

00:21:35 Fin avril, il avait déjà essuyé quelques sifflets lors de la Coupe de France de football.

00:21:39 Il n'était pas descendu sur la pelouse pour remettre le trophée.

00:21:42 Charles III à cheval pour sa première parade d'anniversaire.

00:21:45 Le défilé a eu lieu hier à Londres.

00:21:47 Pour l'occasion, il a renoué avec la tradition en passant en revue.

00:21:50 À cheval, les troupes en tenue d'apparat.

00:21:52 Le roi aura 75 ans le 14 novembre prochain,

00:21:55 mais l'anniversaire du souverain britannique

00:21:57 est célébré deux fois en privé le jour J et en public au mois de juin.

00:22:01 Alors, toujours dans la poursuite de cet appel du 18 juin 1940,

00:22:07 on s'est posé une question ce matin.

00:22:09 Qu'est-ce que le gaullisme ?

00:22:10 Parce que tous les partis politiques s'en prévalent,

00:22:13 mais il y a un peu à boire et à manger là-dedans.

00:22:14 Sandra Tchombo, puisque vous êtes là, on va continuer à en parler avec vous.

00:22:17 Ce matin, dans le JDD, il y a une tribune

00:22:19 signée par Guillaume Chabandelmas et Franck Morel

00:22:22 qui tente un peu de définir cette notion.

00:22:24 Qu'est-ce qu'on retient exactement ?

00:22:25 Eh bien, dans cette tribune, il propose un éloge du gaullisme

00:22:28 et de ses possibilités selon être gaulliste aujourd'hui.

00:22:32 C'est un idéal si français, c'est croire que notre pays, la France, est unique.

00:22:36 Regardez, presque tout le monde se réclame du gaullisme,

00:22:39 y compris des populistes démagogues aux portes du pouvoir.

00:22:43 Face à la crise d'identité dans laquelle se morfond le pays,

00:22:46 Guillaume Chabandelmas et Franck Morel en sont persuadés

00:22:49 de Gaulle pourrait être à nouveau le sauveur de la France.

00:22:53 Ils déclarent "le gaullisme s'est construit sur le dépassement du clivage droite-gauche.

00:22:58 Cette exigence de rassemblement implique, au-delà du en même temps qui est un équilibre,

00:23:03 un tout à la fois qui vise une alliance dynamique".

00:23:06 Et deux termes chers au général reviennent souvent dans la tribune,

00:23:09 le volontarisme et la souveraineté.

00:23:12 Les auteurs le rappellent d'ailleurs,

00:23:14 peu de pays dans le monde peuvent se targuer d'avoir cet aura universel

00:23:18 qui nous oblige, une république forte certes,

00:23:20 mais de plus en plus affaiblie sur la scène internationale.

00:23:23 Les auteurs en sont convaincus,

00:23:25 le général aurait voulu que l'on défende la nation.

00:23:28 Le gaullisme sait vouloir bâtir une Europe souveraine

00:23:31 dans laquelle la France affirme sa place centrale.

00:23:34 Enfin, ils dressent le constat d'une France affaiblie à l'international.

00:23:37 Jusqu'au sein du Parlement, ils s'inquiètent de la tentation du scrutin proportionnel.

00:23:42 "Nos institutions ont survécu à cohabitation, alternance et crise.

00:23:47 C'est un trésor à préserver.

00:23:48 Adopter un scrutin proportionnel, poison géant, l'instabilité

00:23:53 et le pouvoir des minorités amplifierait nos difficultés actuelles."

00:23:57 Qu'est-ce que le gaullisme ?

00:23:59 Vous avez deux heures Michel Thaubnan, je plaisante, vous avez 20 secondes.

00:24:01 C'est encore plus dur.

00:24:02 20 secondes.

00:24:03 La question c'est qui, aujourd'hui, pourrait être le champion du gaullisme,

00:24:07 l'héritier du gaullisme ?

00:24:08 Lorsqu'on lit la tribune, je l'ai lu attentivement,

00:24:11 ça pourrait être un Emmanuel Macron,

00:24:13 mais ça pourrait être aussi un Laurent Wauquiez.

00:24:15 Est-ce que ça pourrait être une Marine Le Pen ?

00:24:17 Est-ce que ce serait un Éric Zemmour ?

00:24:19 Le problème c'est que tout le monde, effectivement, peut se réclamer du gaullisme

00:24:22 et à la fin, finalement, est-ce que c'est suffisant

00:24:25 pour fonder un programme pour la France, une vision pour la France de demain ?

00:24:29 Je pense encore une fois que ça peut être une référence,

00:24:32 ça peut être une référence,

00:24:33 mais ça ne peut pas constituer les bases seules

00:24:36 d'un programme pour notre pays, pour l'avenir.

00:24:39 Caroline Pilastre.

00:24:40 Je suis en désaccord avec vous sur ce que vous avez dit précédemment, Michel.

00:24:43 Le 18 juin doit être connu par tous,

00:24:46 c'est intergénérationnel parce que c'est notre histoire,

00:24:48 c'est notre culture, ce sont nos valeurs

00:24:50 et c'est surtout la résistance avec un grand R

00:24:54 par rapport à cette période charnière, comme vous le disiez.

00:24:56 Le 18 juin, oui, mais le gaullisme.

00:24:58 Non, mais même le gaullisme, c'est très actuel.

00:25:01 Alors moi, j'ai beaucoup de mal avec certains partis politiques

00:25:04 qui se réclament depuis plusieurs années,

00:25:06 c'est pour moi du marketing politique, du gaullisme.

00:25:09 Parce que précédemment, pour eux, le général de Gaulle

00:25:12 ne faisait pas forcément l'unanimité sur tous les sujets.

00:25:14 Le général de Gaulle représente la figure du père,

00:25:17 la figure charismatique de la France,

00:25:21 qu'on l'apprécie ou qu'on ne l'apprécie pas.

00:25:22 C'est quelqu'un qui savait rassembler,

00:25:23 c'est quelqu'un qui savait fédérer.

00:25:25 Et dans une période qui est aussi divisée, aussi fracturée,

00:25:28 on a besoin de quelqu'un qui croit en ce qu'il dit,

00:25:31 qu'on soit en accord ou non avec lui.

00:25:32 Pour moi, le gaullisme, ça représente le respect de la France,

00:25:36 la culture française, les valeurs.

00:25:38 Et ça n'est pas un grand mot.

00:25:39 Et malheureusement, actuellement,

00:25:41 avec surtout les questions de wauquisme,

00:25:45 on essaye d'effacer, on essaye de gommer ces traits-là.

00:25:47 Et moi, je trouve que c'est dommage

00:25:49 parce que ça n'a rien de désuet ou de réact d'être gaulliste.

00:25:52 C'est simplement mettre en avant son pays, en être fiers,

00:25:55 tout en ne niant pas ce qu'il ne va pas

00:25:58 et ce qu'il doit être changé dans notre pays.

00:26:00 Et si on doit être fier de notre pays,

00:26:02 on peut se féliciter de voir Paris retrouver ses touristes.

00:26:05 C'est le dernier sujet que je voulais aborder pour ce journal.

00:26:08 La capitale est en train de retrouver des couleurs

00:26:10 de son niveau de fréquentation de 2019,

00:26:13 juste avant la crise sanitaire.

00:26:14 Les visiteurs sont présents en masse

00:26:16 et tout particulièrement les Américains faisant de la capitale

00:26:18 toujours la première destination touristique mondiale.

00:26:22 Une bonne nouvelle à l'amorce de la saison estivale.

00:26:24 Nous sommes allés justement à la rencontre

00:26:26 de ces amoureux de Paris avec Adrien Spiteri et Axel Raybaud.

00:26:31 Au pied de la tour Eiffel, les touristes sont de retour

00:26:37 et ils viennent du monde entier.

00:26:39 - Je viens des Pays-Bas.

00:26:40 - Je viens de Colombie.

00:26:42 - Je viens d'Inde.

00:26:43 Pour eux, la ville lumière est un passage obligé.

00:26:47 - Cela fait longtemps que j'avais prévu de venir à Paris.

00:26:50 Paris a toujours été dans ma liste et enfin, je suis là.

00:26:54 - J'étais déjà venue une fois en hiver,

00:26:55 donc c'est vraiment super de tout voir sous le soleil.

00:26:58 Et avec cette chaleur, les vendeurs de boissons et de glaces ont la cote.

00:27:03 - En ce moment, il y a beaucoup plus de touristes

00:27:04 qu'il y a un mois, deux mois.

00:27:07 Et on le remarque surtout le soir, en fait.

00:27:10 A Paris, la fréquentation touristique a presque retrouvé son niveau de 2019

00:27:15 avec une nouvelle répartition de la clientèle.

00:27:18 - Il y a moins de clientèle à faire

00:27:20 et beaucoup plus de clientèle d'agrément, de clientèle loisir.

00:27:25 Ça montre, ça démontre que Paris reste attractif

00:27:29 et qu'on a surtout le retour des clientèles lointaines

00:27:33 et notamment les clientèles américaines

00:27:35 qui sont devenues les premières clientèles étrangères à Paris.

00:27:40 - À l'échelle du Grand Paris,

00:27:42 la fréquentation pourrait dépasser les 37 millions de touristes cette année.

00:27:46 - Restez avec nous dans un instant.

00:27:50 Ce chiffre qu'on évoquera avec mes invités,

00:27:51 42% des Français ont déjà voté

00:27:54 pour un candidat ou une liste du Rassemblement national.

00:27:57 C'est le résultat d'un sondage paru ce matin dans le JDD.

00:27:59 A tout de suite.

00:28:01 - De retour dans la matinale week-end,

00:28:04 toujours avec Caroline Pilastre et Michel Thau

00:28:06 pour décrire l'actualité, pour décrypter, analyser

00:28:09 tout ce qui se passe autour de nous dans le pays.

00:28:11 Et à la une de ce dimanche, à Brest,

00:28:14 des militants de l'ultra-gauche

00:28:15 venus invectiver et agresser des sympathisants d'Éric Zemmour

00:28:19 lors d'une séance de dédicaces.

00:28:21 L'un d'entre eux a été blessé à la tête.

00:28:23 Deux personnes ont par ailleurs été interpellées

00:28:26 et le périmètre sécurisé par la police

00:28:28 pour pouvoir poursuivre la dédicace.

00:28:30 Vous verrez les images dès le début de cette édition.

00:28:33 A la une également, ce chiffre,

00:28:35 42% des Français qui ont déjà voté

00:28:37 pour un candidat ou une liste du Rassemblement national.

00:28:40 Une proportion en forte augmentation depuis 2021.

00:28:42 Désormais, plus aucune catégorie sociale

00:28:44 n'est hermétique au parti de Marine Le Pen,

00:28:46 qui suscite d'ailleurs moins d'inquiétude

00:28:48 que la France insoumise.

00:28:50 C'est le résultat d'un sondage paru ce matin dans le JDD.

00:28:52 Et on en parle également dans un instant.

00:28:54 Face à la croissance de la crise,

00:28:56 face à l'accroissement des déserts médicaux dans le pays,

00:29:00 ce sont parfois les associations qui prennent le relais.

00:29:02 Dans le département du Gers,

00:29:03 la Croix-Rouge locale a mis en place un bus dentaire.

00:29:06 Ils dispensent des soins gratuits dans les petites communes.

00:29:09 Le reportage à suivre.

00:29:11 Mais on commence tout d'abord avec ces militants de l'ultra-gauche

00:29:17 venus à Brest,

00:29:18 invectivés des fans d'Éric Zemmour lors d'une séance de dédicace.

00:29:20 300 personnes étaient présentes pour contester sa venue,

00:29:24 dont une soixantaine de militants issus de la mouvance Antifa.

00:29:27 Il y a eu des coups portés, des jettes projectiles.

00:29:30 Deux personnes ont été interpellées, je le disais,

00:29:31 alors qu'elles jetaient une barrière sur la vitrine de l'hôtel.

00:29:34 Un sympathisant d'Éric Zemmour a été blessé au front.

00:29:37 Regardez les images.

00:29:39 Cassez-vous ! Cassez-vous ! Cassez-vous !

00:29:47 Cassez-vous ! Cassez-vous !

00:29:59 Et je le disais, il a fallu mettre un périmètre de sécurité,

00:30:13 Michel Taubes, en place pour sécuriser l'établissement

00:30:17 et pour que la dédicace puisse se poursuivre après ces événements.

00:30:20 C'est déplorable d'en arriver là en démocratie, qu'on aime ou pas.

00:30:22 Éric Zemmour, la violence n'a pas sa place en politique.

00:30:25 La violence n'a pas sa place et je pense qu'il faut que les leaders politiques

00:30:29 soient protégés parce qu'effectivement, c'est malheureusement de plus en plus courant.

00:30:34 Effectivement, on peut apprécier Zemmour, on peut le détester,

00:30:37 comme c'est le cas de beaucoup de personnes,

00:30:39 mais ce qui s'est passé là est dynamissime.

00:30:41 Mais vous savez, il y a des faits qui... Il y a une forme de banalisation.

00:30:44 Qui sait aujourd'hui que cette semaine, il y a un militant d'extrême gauche

00:30:48 qui a été arrêté, écroué, écroué, parce qu'il a tenté,

00:30:52 il a lancé un fumigène sur l'hélicoptère du président de la République

00:30:56 qui dans le Doubs, le 27 avril dernier, se rendait à un hommage à Toussaint, l'ouverture.

00:31:00 Et avec ce fumigène, il aurait pu provoquer un drame, un véritable drame.

00:31:04 Il a été écroué. Donc j'espère que là aussi, sur ce qui est arrivé à Éric Zemmour,

00:31:09 il va y avoir des interpellations et des peines dissuasives, dissuasives.

00:31:14 Parce qu'encore une fois, dans une grande démocratie, dans un grand pays comme la France,

00:31:18 on ne s'en prend pas de façon violente à un représentant politique.

00:31:22 Ces violents-là, ce sont des black blocs pour moi.

00:31:26 C'est des black blocs.

00:31:27 C'est des black blocs qui sont là pour provoquer l'insurrection contre notre pays.

00:31:31 Et c'est profondément inadmissible.

00:31:32 Mais il faut que la justice soit exemplaire en la matière

00:31:35 pour tenter de les dissuader, de reproduire ces faits.

00:31:38 Caroline Pillas, ça vous choque qu'on en vienne à attaquer des militants

00:31:41 pour leur position en faveur d'Éric Zemmour,

00:31:43 qui, je le rappelle, était, qu'on le veuille ou non, un candidat à la présidentielle.

00:31:46 Je suis écoeurée et exaspérée par toute cette violence

00:31:49 qui existe depuis plusieurs années dans toutes les strates de la société.

00:31:53 On ne peut plus dialoguer, communiquer, être en désaccord idéologiquement,

00:31:58 sans en arriver, sans que certains, je précise, en arrivent à une violence physique.

00:32:03 Vous avez raison, Anthony.

00:32:04 À ce que je sache, le parti d'Éric Zemmour est autorisé, il est légal.

00:32:08 Il y a des gens qui votent pour lui.

00:32:10 Et être en désaccord avec ses idées, c'est autre chose que s'en prendre à ses militants.

00:32:15 Dans le lot, vous avez des personnes âgées qui ont été agressées, violentées.

00:32:18 Est-ce que c'est normal ?

00:32:19 Monsieur Zemmour est clivant, mais pas plus que monsieur Mélenchon,

00:32:22 que monsieur Macron et que tous les autres.

00:32:24 Régulièrement, sur ces plateaux, on parle de la violence faite aux élus,

00:32:28 aux élus de terrain, aux maires plus particulièrement,

00:32:31 qui sont, comme on dit trivialement, à portée de baffe.

00:32:34 C'est lamentable.

00:32:35 Être en désaccord, oui, c'est le principe du débat d'idées, de la démocratie.

00:32:40 En arriver à de la violence physique, non, c'est inacceptable.

00:32:43 Et on ne doit pas, comme vous le disiez très bien, Michel, banaliser ces faits.

00:32:47 Il faut vraiment que la justice soit très ferme en termes de peine,

00:32:51 que ce soit symbolique, parce que monsieur Darmanin, sur cette question, a raison.

00:32:55 C'est l'ensauvagement de la société.

00:32:57 Ne plus communiquer avec autrui dès qu'on est en désaccord et utiliser ses points,

00:33:02 c'est un comportement bestial.

00:33:04 Et moi, évidemment, comme la majorité silencieuse, je suis contre.

00:33:09 Moi, j'attaque les gens sur leurs idées, sur rien d'autre.

00:33:12 Et c'est ce qu'on fait sur ce plateau, à travers nos débats, tous les jours sur SC News.

00:33:17 Arrouant cette histoire dont on voulait vous parler ce week-end,

00:33:21 en pleine nuit, dans la nuit de vendredi à samedi,

00:33:23 l'intervention héroïque d'un policier de la BAC en dehors de son service.

00:33:26 Alors qu'un couple est agressé par un individu armé de deux couteaux,

00:33:29 il prend l'agresseur en chasse et permet, in fine, son interpellation.

00:33:33 L'assaillant avait menacé une femme de viol et poignardé son compagnon dans le dos et dans le cou.

00:33:38 Le pronostic vital de la victime n'est pas engagé,

00:33:41 mais sans l'intervention de ce policier, l'issue aurait pu être bien plus tragique.

00:33:45 Je vous propose d'écouter le témoignage de ce policier.

00:33:48 J'ai vu des individus courir et une personne se faire agresser.

00:33:54 J'ai entendu des appels au secours, j'ai compris tout de suite qu'il y avait une notion d'arme.

00:33:59 J'ai entendu une personne se plaindre de coup de couteau.

00:34:03 Donc je me suis mis à la poursuite de cet individu.

00:34:06 Sur mon chemin, j'ai croisé la victime,

00:34:10 auquel j'ai porté assistance.

00:34:12 Cette victime avait une plaie d'environ plus de 50 centimètres dans le dos.

00:34:19 Et donc je l'ai rassuré, je l'ai mis en PLS, je lui ai dit que j'allais appeler les pompiers.

00:34:24 Et j'ai continué ma progression pour essayer de stopper l'individu.

00:34:28 C'est alors que l'assaillant s'est retourné en ma direction.

00:34:32 J'ai tout de suite crié "police", j'ai demandé de se coucher à terre.

00:34:37 Je pense que ça l'a impressionné, puis il est parti dans une autre direction.

00:34:42 J'ai pu prendre mon téléphone, faire le 17 pour appeler des renforts.

00:34:47 Et donc j'ai rattrapé l'individu et avec l'aide d'un équipage de police secours,

00:34:53 j'ai pu maîtriser et interpeller cet individu.

00:34:57 Politique à présent, un an après l'élection de 89 députés du RN.

00:35:02 La stratégie de la cravate a-t-elle porté ses fruits ?

00:35:05 C'est la question posée ce matin dans le JDD.

00:35:07 Selon une enquête IFOP fiduciale, 42% des Français ont déjà voté pour le parti de Marine Le Pen.

00:35:13 Un parti qui inquiète de moins en moins et qui est d'ailleurs perçu comme moins dangereux que la France insoumise.

00:35:18 Tous les détails de ce sondage IFOP fiducial avec Sarah Fenzary.

00:35:23 Un an après l'installation de 89 députés du RN au Palais Bourbon,

00:35:28 le parti a du mal à se dépatir d'une image qui lui colle à la peau.

00:35:33 Selon une étude IFOP fiduciale pour le journal du dimanche,

00:35:35 70% des Français qualifient le parti d'extrême droite, 59% de raciste.

00:35:42 Pourtant, pour 28% des personnes interrogées,

00:35:45 le parti inquiète moins que la France insoumise portée par Jean-Luc Mélenchon.

00:35:50 Sans doute cela est-il dû à sa chef de file qui, d'année en année,

00:35:54 a su lisser son image et a pu s'attirer la sympathie des électeurs.

00:35:58 31% des sondés sont convaincus qu'elle appliquera son programme une fois arrivé au pouvoir.

00:36:03 26% la qualifient de sincère et 24% d'honnête.

00:36:09 En revanche, le RN reste un parti de rejet plus qu'un parti d'adhésion.

00:36:13 En revanche, le RN reste un parti de rejet plus qu'un parti d'adhésion.

00:36:18 61% de ceux qui ont un jour voté pour l'un de ses candidats l'ont fait en dépit du reste.

00:36:24 Une des pièces maîtresses de la stratégie du RN, rassemblée sur ses thématiques historiques.

00:36:29 86% des électeurs, par exemple, sont d'accord avec l'affirmation

00:36:34 "la France est un pays de culture chrétienne".

00:36:37 Ils sont rejoints par 82% de l'ensemble des Français.

00:36:42 En revanche, le parti continue de diviser sur certaines positions plus clivantes,

00:36:46 comme le rétablissement de la peine de mort.

00:36:49 69% des électeurs sont pour, contre 50% des Français.

00:36:54 À 4 ans d'une nouvelle présidentielle, le RN est plus ancré,

00:36:58 plus crédible, mais toujours en quête d'incarnation.

00:37:01 Ce qu'il nous est dit dans ce sondage, Caroline Pilas,

00:37:06 c'est que finalement l'électeur du RN ressemble de plus en plus à l'électeur français moyen.

00:37:13 Il n'y a plus de catégorie sociale qui est hermétique au RN.

00:37:17 Il gagne même des voix chez les 4 supérieurs, ou les catégories les plus aisées.

00:37:21 Ça vous surprend ou pas ?

00:37:22 Non, ça ne me surprend pas.

00:37:23 Effectivement, vous avez raison, c'est M. Tout-le-Monde qui vote pour Marine Le Pen.

00:37:26 Et contrairement à il y a des décennies, avec M. Le Pen,

00:37:30 les gens sont décomplexés de vous dire qu'ils votent pour Marine Le Pen,

00:37:34 parce qu'ils lui trouvent, pour certains, une fibre sociale,

00:37:38 une non-outrance qu'a, entre autres, la France Insoumise.

00:37:42 On vous dit aussi que dernièrement, avec la séquence de la réforme des retraites,

00:37:46 les députés se sont bien conduits, contrairement au parti à l'AFIST,

00:37:50 ou en règle générale à la NUPES.

00:37:52 Donc il y a une tenue, il y a une posture.

00:37:54 Et puis n'oublions pas que Marine Le Pen, pour l'instant, ne peut pas décevoir,

00:37:57 parce qu'elle n'a pas exercé le pouvoir.

00:37:59 Donc on entend cette petite musique, cette rengaine depuis des années.

00:38:03 Si elle était au pouvoir, ce ne serait pas pire que les présidents, droite et gauche confondus,

00:38:07 qui n'ont pas fait grand-chose pour nous et pour le pays en règle générale.

00:38:10 Donc ça ne m'étonne pas qu'il y ait une adhésion actuellement,

00:38:13 de sa personne ainsi que des membres de son parti,

00:38:17 parce que la diabolisation ne fonctionne plus.

00:38:19 Et en fait, quand certains partis politiques veulent mettre la diabolisation en avant,

00:38:25 eh bien les électeurs sont plus renforcés.

00:38:28 Et vous en avez d'autres, n'importe quelle catégorie sociale,

00:38:31 comme vous le disiez aussi, Anthony, qui se disent

00:38:35 « Mais écoute, ce qu'elle dit peut être juste, elle parle de souveraineté.

00:38:39 En même temps, elle a une fibre sociale qu'on peut retrouver à gauche.

00:38:44 Elle a un côté évidemment immigrationniste.

00:38:48 Enfin, elle veut réguler. Donc pourquoi pas ? »

00:38:50 Et c'est vrai que moi, je suis assez surprise depuis plusieurs années,

00:38:53 parce que je ne diabolise personne,

00:38:54 mais les gens avant avaient honte de vous dire qu'ils votaient pour le FN.

00:38:59 Et maintenant, ils vous disent ouvertement qu'ils votent pour le RN.

00:39:02 Et après tout, une fois de plus, c'est un parti qui est légal,

00:39:04 avec 13 millions de personnes qui ont voté pour elle aux dernières élections.

00:39:09 C'est quand même la première opposition de France. On le veut ou non ?

00:39:11 J'ai envie de dire, même si le vote reste majoritairement contestataire,

00:39:15 de plus en plus, on observe un vote d'adhésion au RN

00:39:19 pour son programme, pour ses idées.

00:39:21 C'est exactement ce que l'on vit.

00:39:22 Comme Caroline vient de le rappeler,

00:39:24 42% des Français ont déjà voté pour un candidat RN.

00:39:27 C'est exactement le score qu'a fait Marine Le Pen à la dernière élection présidentielle.

00:39:31 41,45% des Français qui ont voté, ont voté Marine Le Pen.

00:39:37 Et on est exactement à un moment où, effectivement, on vit peut-être une bascule

00:39:41 où, jusqu'à présent, les Français votaient par dépit,

00:39:44 c'est ce que rappelle le sondage, faute d'avoir meilleur candidat selon eux.

00:39:49 Et là, c'est en train de se transformer en vote d'adhésion.

00:39:52 Et c'est vrai que de plus en plus, il semble qu'on aille vers une adhésion aux idées,

00:39:57 à la personne aussi de Marine Le Pen.

00:39:59 Parce que ce qui s'est passé en 2022, avec la tentative d'Éric Zemmour

00:40:03 de la détrôner du leadership des droites,

00:40:07 sa résilience, elle l'a prouvé.

00:40:09 Elle est là maintenant depuis 20 ans dans le paysage politique français.

00:40:12 Et c'est vrai qu'on est en train de passer, effectivement, d'un vote de dépit à un vote d'adhésion.

00:40:17 C'est tout l'enjeu pour Marine Le Pen.

00:40:19 Je pense effectivement que la diabolisation ne marche plus.

00:40:22 Je pense qu'on est rentré dans une nouvelle époque

00:40:25 et qu'elle a maintenant quatre ans devant elle pour consolider

00:40:28 cette respectabilité qu'elle a réussi à conquérir.

00:40:31 Après, est-ce que le plafond de verre va finir par sauter ?

00:40:35 Et en cas de présence de nouveau au second tour en 2027,

00:40:39 est-ce qu'elle arrivera à passer le cap fatigué des 50% ?

00:40:42 Ça, c'est une autre histoire.

00:40:44 Mais effectivement, il semble qu'on rentre dans une phase d'adhésion

00:40:46 plus que de dépit pour les votes qui seront favorables au Rassemblement national.

00:40:51 Allez, dans votre matinale week-end, on vous parle souvent de votre quotidien

00:40:55 et notamment des questions de santé face à l'accroissement des déserts médicaux dans le pays.

00:40:59 Ce sont parfois les associations qui prennent le relais.

00:41:02 Dans le département du Gers, la Croix-Rouge locale a mis en place un bus dentaire.

00:41:05 Ils dispensent des soins gratuits dans les petites communes.

00:41:07 Direction ce matin le village de Simor avec Justine Serquera.

00:41:11 Regardez.

00:41:13 Dans ce bus de 9 mètres carrés, on soigne Carize et Raj dedans.

00:41:17 Jacques Retrue est un retraité du village.

00:41:20 C'est grâce au bus dentaire qu'il a pu recevoir des soins.

00:41:23 Je trouve que c'est génial.

00:41:24 Ça va régler pas tous les problèmes,

00:41:26 mais ça va permettre à certains d'aller plus souvent chez le dentiste.

00:41:31 Depuis plus d'un mois, le mini-bus sillonne les zones blanches de ce bout de Gascogne,

00:41:36 situé à un peu plus d'une heure de Toulouse.

00:41:38 Les soins sont gratuits et accessibles à tous.

00:41:41 Et forcément, les demandes affluent.

00:41:42 On a reçu 17 patients par jour.

00:41:44 Il y a des urgences qui arrivent.

00:41:46 On ne peut pas refuser à quelqu'un qui a mal aux dents de monter dans le bus.

00:41:50 Ça, c'est impossible.

00:41:51 Pour assurer les actes médicaux,

00:41:53 les bénévoles de la Croix-Rouge ont fait appel aux étudiants de 6e et dernière année

00:41:57 de faculté dentaire de Toulouse.

00:41:59 Ils sont accompagnés par l'un des 7 dentistes professionnels,

00:42:02 qu'ils soient retraités, à mi-temps ou en congé.

00:42:05 Une manière pour les étudiants de faire face aux réalités du terrain.

00:42:08 En tant qu'étudiants, on est content de partager cette expérience en binôme

00:42:13 pour aller aider un petit peu les patients qui n'ont pas accès aux soins facilement.

00:42:19 Un autre bus dentaire de la Croix-Rouge sillonne, lui, les routes du département de Lens.

00:42:24 Et là aussi, l'opération connaît un franc succès.

00:42:28 D'ailleurs, ça ne risque pas d'améliorer les choses.

00:42:30 La Sécurité sociale veut baisser les remboursements de soins dentaires

00:42:32 à partir d'octobre prochain.

00:42:33 On va en parler dans un instant, mais tout d'abord à 7h44.

00:42:36 Le rappel de l'actualité avec vous, Sandra Tchambot.

00:42:39 Un homme tué par balle en pleine rue à Amiens.

00:42:44 Les faits se sont déroulés hier en fin de journée.

00:42:47 La victime âgée d'une trentaine d'années a été prise pour cible

00:42:49 sur une avenue du quartier d'Amiens Nord.

00:42:51 Elle est décédée sur place malgré l'arrivée rapide des secours.

00:42:54 Quatre suspects ont été interpellés et placés en garde à vue.

00:42:58 Emmanuel Macron sifflait au Stade de France.

00:43:00 C'était hier soir à son entrée sur la pelouse

00:43:02 avant la finale du top 14 entre Toulouse et La Rochelle.

00:43:05 L'apparition du chef de l'État a été accueillie par des huées

00:43:07 venant des tribunes.

00:43:08 Enfin, Vril, il avait déjà essuyé quelques sifflets

00:43:11 lors de la Coupe de France de football.

00:43:12 Il n'était pas descendu sur la pelouse pour remettre le trophée.

00:43:16 Charles III à cheval pour sa première parade d'anniversaire.

00:43:19 Le défilé a eu lieu hier soir à Londres.

00:43:22 Pour l'occasion, il a renoué avec la tradition

00:43:25 en passant en revue à cheval les troupes

00:43:27 en tenue d'apparat.

00:43:29 Le roi aura 75 ans le 14 novembre prochain,

00:43:32 mais l'anniversaire du souverain britannique

00:43:34 est célébré deux fois, en privé le jour J

00:43:36 et en public au mois de juin.

00:43:38 La Sécurité sociale veut baisser ses remboursements

00:43:44 de soins dentaires à partir d'octobre prochain.

00:43:45 La prise en charge passera de 70 à 60%.

00:43:49 Les mutuelles devront donc prendre le relais,

00:43:51 ce qui devrait permettre d'économiser

00:43:53 500 millions d'euros par an à l'assurance maladie.

00:43:56 Mais à quel prix pour la sécurité et la santé des Français,

00:43:59 et notamment celles des plus précaires ?

00:44:01 C'est la question que je vous pose ce matin,

00:44:02 Pierre-Olivier Donat.

00:44:03 Bonjour et merci d'avoir accepté notre invitation.

00:44:06 Vous êtes président du syndicat

00:44:08 Les Chirurgiens Dentistes de France.

00:44:10 Et la question que je voulais vous poser,

00:44:12 est-ce que cela ne risque pas de pénaliser

00:44:13 les Français les plus précaires,

00:44:15 qui vont parfois renoncer à des soins dentaires ?

00:44:17 Parce que c'est déjà le cas aujourd'hui

00:44:18 pour beaucoup d'entre eux.

00:44:19 Alors, précisément pour 97% des Français

00:44:24 qui possèdent une assurance complémentaire,

00:44:26 ça ne change rien.

00:44:28 Là où ça change, effectivement,

00:44:29 c'est pour les 2, 3, 4%.

00:44:31 On ne sait pas réellement, précisément,

00:44:33 quel est le nombre de Français

00:44:34 qui ne possèdent pas un tel contrat.

00:44:36 Alors là, pour eux, effectivement,

00:44:37 le reste à charge va augmenter,

00:44:40 puisque jusqu'à présent,

00:44:42 nous étions à 30% de reste à charge,

00:44:44 et là on va passer à 40% de reste à charge.

00:44:47 Pour les 97% de Français

00:44:49 qui possèdent un contrat complémentaire,

00:44:52 rien ne change.

00:44:53 Sauf peut-être le montant de la cotisation

00:44:55 va peut-être augmenter, non ?

00:44:57 Ah oui, vous avez raison.

00:44:59 Puisque là, le gouvernement vient d'offrir

00:45:00 un super balibi au complémentaire

00:45:02 pour leur permettre d'augmenter

00:45:04 leur cotisation.

00:45:05 C'est tout à fait clair, absolument.

00:45:08 Et alors, autre question,

00:45:09 le gouvernement nous dit

00:45:10 "oui, mais avec ces 500 millions d'euros

00:45:13 économisés chaque année,

00:45:14 on va pouvoir faire de la prévention,

00:45:16 donc ce sera encore mieux".

00:45:17 Alors j'entends que c'est toujours mieux

00:45:18 de faire de la prévention,

00:45:19 vous êtes dentiste, vous allez me le dire,

00:45:21 c'est certain.

00:45:22 Mais il y a quand même une réalité,

00:45:23 c'est qu'on n'est pas tous égaux

00:45:24 sur le plan dentaire.

00:45:25 Il y en a qui vont avoir besoin

00:45:27 de soins dentaires

00:45:27 tout au long de leur vie,

00:45:28 parce qu'ils auront des problèmes récurrents

00:45:30 et d'autres qui n'iront

00:45:30 quasiment jamais chez le dentiste.

00:45:33 Vous avez parfaitement raison.

00:45:34 Vous avez parfaitement raison.

00:45:35 Et cet effort de prévention,

00:45:36 nous l'appelons de nos voeux,

00:45:37 bien entendu, nous l'accompagnons

00:45:39 et nous avons fait des propositions

00:45:40 à l'assurance maladie en ce sens.

00:45:42 On se félicite que l'assurance maladie

00:45:44 nous ait écouté et aille

00:45:46 vers nos propositions

00:45:47 en les mettant en musique

00:45:48 dans le cadre de ces conventions.

00:45:50 Néanmoins, aujourd'hui,

00:45:52 l'argent économisé sur,

00:45:54 effectivement, cette mesure technique

00:45:56 des 500 millions devrait permettre

00:45:58 à l'assurance maladie de dégager

00:46:00 des marges financières suffisantes

00:46:01 pour abonder sur le secteur.

00:46:04 À l'inverse, malheureusement,

00:46:06 pour ce qui est des complémentaires,

00:46:08 on peut comprendre que cette charge

00:46:10 de 500 millions ne sera pas de nature

00:46:13 à les inciter à participer davantage

00:46:17 au financement de nos soins dentaires.

00:46:19 Et c'est, vous le savez,

00:46:20 l'assurance maladie complémentaire

00:46:22 qui est le principal financeur

00:46:25 des soins dentaires en France.

00:46:27 Merci pour votre éclairage,

00:46:28 Pierre-Olivier Donat.

00:46:29 Je le rappelle, vous êtes président

00:46:30 du syndicat Les Chirurgiens Dentistes de France.

00:46:33 Michel Taubes, c'est vraiment

00:46:34 ce dont on a besoin aujourd'hui.

00:46:36 Un désengagement de l'État

00:46:37 alors que notre système de santé

00:46:38 est globalement aux abois ?

00:46:39 Non, effectivement,

00:46:40 ces économies de bout de chandelle,

00:46:43 l'État aussi, ou l'assurance maladie

00:46:44 qui refuse d'augmenter conséquemment

00:46:47 la rémunération des médecins généralistes

00:46:50 à 1,5 euro d'augmentation,

00:46:52 on voit bien que ces économies

00:46:53 de bout de chandelle ne correspondent pas

00:46:54 à la réalité et produisent en fait

00:46:57 un effet de désengagement

00:46:58 de nombreux médecins et étudiants

00:47:00 qui ne veulent plus faire ces études.

00:47:02 Moi, j'aimerais revenir sur ces bus dentaires.

00:47:04 Elisabeth Borne a annoncé...

00:47:05 On va en avoir besoin de bus dentaires

00:47:06 avec des soins gratuits.

00:47:08 Elisabeth Borne a annoncé cette semaine

00:47:10 son plan ruralité pour justement lutter

00:47:12 contre les aires médicaux.

00:47:13 Et elle a annoncé 100 médicobus.

00:47:16 Donc, il va y avoir des bus dentaires,

00:47:17 il va y avoir des bénédicobus.

00:47:18 Franchement, tout cela montre bien

00:47:20 que notre pays a des grandes difficultés

00:47:21 à s'adapter aux évolutions

00:47:23 et on est en train de devenir effectivement,

00:47:25 alors qu'on était un des systèmes de santé

00:47:27 les meilleurs au monde et on le reste

00:47:29 sur notamment les maladies chroniques,

00:47:31 les maladies les plus graves.

00:47:32 Mais franchement, il y a une paupérisation

00:47:34 de notre système de santé.

00:47:35 Ce serait peut-être bien que l'État

00:47:36 se concentre sur le régalien

00:47:38 et sur la santé pour pouvoir être plus efficace

00:47:41 plutôt que de vouloir s'occuper de tout,

00:47:42 comme c'est malheureusement trop souvent le cas.

00:47:44 Un mot rapide, Caroline Pilastre.

00:47:46 Selon l'expression consacrée,

00:47:47 la santé n'a pas de prix, mais elle a un coût.

00:47:50 Avec ce qui est en train de se passer,

00:47:52 cela va paupériser un peu plus.

00:47:54 Toute une partie de la population

00:47:56 qui a déjà du mal à se soigner globalement,

00:47:58 effectivement, on devrait prioriser

00:48:00 sur la question de la médecine,

00:48:02 sur la question régalienne,

00:48:03 parce que c'est la question de la proximité.

00:48:05 Et moi, qui connais bien le milieu médical,

00:48:07 je suis très inquiète et je vois ce qui se passe

00:48:10 au niveau du reste à charge

00:48:11 dans tous les domaines de ce secteur.

00:48:13 C'est catastrophique.

00:48:14 En dehors de la pénurie de médecins,

00:48:16 mais oui, vous avez des gens depuis des années

00:48:17 qui n'arrivent pas à se soigner les dents.

00:48:19 C'est inadmissible,

00:48:21 parce que ça, c'est la première chose.

00:48:24 Au niveau médical, on vous dit que les dents,

00:48:26 ça peut amener à d'autres soucis,

00:48:28 à d'autres symptômes plus graves,

00:48:30 médicalement parlant.

00:48:31 Donc oui, dans la vie,

00:48:32 il y a des hiérarchies à avoir.

00:48:33 Et je ne comprends pas qu'on arrive

00:48:35 à un système, à l'américaine en France,

00:48:37 où les plus riches vont pouvoir se soigner,

00:48:40 ce qui est déjà le cas,

00:48:41 et les plus pauvres ou les classes moyennes

00:48:42 qui s'appauvrisent de plus en plus

00:48:44 vont être mises au banc de la société,

00:48:46 sur le bas-côté,

00:48:47 sur ces questions qui sont tellement vitales.

00:48:50 Dernier sujet que je voulais aborder

00:48:51 avec vous ce matin,

00:48:52 je sens que ça va vous intéresser,

00:48:53 c'est Michel Taubes.

00:48:54 Très intéressant sur la valorisation

00:48:56 de notre territoire et le marketing

00:48:58 qu'on fait pour séduire les touristes.

00:49:00 Des élus italiens viennent de découvrir,

00:49:02 avec stupeur,

00:49:03 que le département du Tarn en France

00:49:05 utilise depuis plus d'un an

00:49:06 une marque déposée,

00:49:08 Toscane Occitane, à des fins touristiques.

00:49:10 La Toscane, je le rappelle,

00:49:11 c'est une magnifique région italienne

00:49:13 où se trouve la ville de Florence.

00:49:15 Cela suscite évidemment la colère de nos voisins

00:49:17 à tel point que l'affaire est remontée

00:49:19 jusqu'au Parlement européen.

00:49:20 Les explications de Soumaya Lalou

00:49:22 et vous me dites ce que vous en pensez juste après.

00:49:23 Des villages perchés

00:49:27 et un climat doux qui rappellent la Toscane en Italie.

00:49:30 Pourtant, nous sommes bien en France,

00:49:31 dans le Tarn,

00:49:32 sur un territoire

00:49:33 qui s'appelle désormais Toscane Occitane.

00:49:37 Il y a un an, plusieurs villes du département

00:49:38 ont choisi cette appellation

00:49:40 afin de séduire les touristes.

00:49:42 Cette renomination fait bondir

00:49:43 l'eurodéputé italien Nicola Danti.

00:49:46 C'est une utilisation fraudulente de la Toscane.

00:49:53 La Toscane, je pense que c'est une chose

00:49:57 et l'Occitane c'est une autre.

00:49:59 Et vous savez qu'il y a aussi

00:50:01 beaucoup d'indications géographiques

00:50:03 qui sont très importantes,

00:50:04 qui s'appellent Toscane

00:50:06 et qui sont protégées par l'Union européenne.

00:50:09 Les élus du Tarn ne comprennent pas

00:50:11 ce qu'ils qualifient d'emballement.

00:50:13 Ça nous a particulièrement étonnés.

00:50:15 Tout est fait dans les règles,

00:50:15 ça fait un peu plus d'un an et demi

00:50:17 que ça fonctionne.

00:50:18 Cette ressemblance de territoire est évidente.

00:50:23 Toscane, c'est effectivement une région,

00:50:26 une géographie de l'Italie,

00:50:28 mais c'est aussi une ambiance,

00:50:29 des paysages.

00:50:30 A priori, on n'a aucune raison

00:50:32 de se fâcher avec eux,

00:50:33 ce n'est pas notre souhait.

00:50:34 Côté italien, on prend la chose au sérieux.

00:50:36 La polémique a même été abordée

00:50:38 au Parlement européen.

00:50:39 Aucune action en justice n'a été menée

00:50:41 pour l'instant,

00:50:42 mais la Toscane, en Italie,

00:50:44 étudie le dossier.

00:50:45 Franchement, manque de créativité

00:50:48 quand même, on a un territoire sublime.

00:50:49 On ne peut pas l'appeler autrement.

00:50:50 La France est assez belle pour se donner

00:50:51 ses propres appellations.

00:50:52 Ceci vira à l'oeuvre.

00:50:53 Il peut y avoir des exceptions.

00:50:56 Par exemple, vous prenez la belle région

00:50:57 de Menton, qui dans le passé a été italienne

00:51:00 un petit peu origine des Ligures.

00:51:03 On pourrait imaginer le Menton

00:51:04 toscano-ligurien, le Mentonnet

00:51:07 toscano-ligurien.

00:51:08 Mais mettons en avant l'appellation

00:51:09 française avec des références

00:51:12 italiennes.

00:51:12 Mais franchement, la région de Lutarne

00:51:14 n'a rien à voir avec la Toscane.

00:51:15 Elle est assez belle pour s'auto-

00:51:16 proclamer française.

00:51:18 Le mot de la fois, Caroline Pinas.

00:51:19 Je comprends l'agacement des Italiens

00:51:20 parce que pour moi, c'est de l'appropriation

00:51:22 abusive.

00:51:22 C'est du marketing pur et dur.

00:51:24 Je vous rejoins pour tout ce que vous dites.

00:51:26 Exactement.

00:51:26 On a un pays sublime avec une telle diversité.

00:51:28 Allez, les sports pour finir.

00:51:30 Votre programme avec Groupe Verlaine.

00:51:33 Centrale photovoltaïque à poser en toute

00:51:35 simplicité n'importe où.

00:51:36 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

00:51:39 La Rochelle confirme ses difficultés

00:51:40 à démarrer une finale.

00:51:42 Quatrième minute de jeu, Antoine Astoy

00:51:43 manque une première pénalité.

00:51:46 Le défi physique est là,

00:51:47 mais les Rochelais peinent à mettre

00:51:48 de la vitesse dans leur jeu.

00:51:49 Et dans cette première période,

00:51:53 deux erreurs individuelles vont être

00:51:55 décisives.

00:51:56 Quinze minutes plus tard,

00:51:57 en avant de François Croce à cinq mètres

00:51:59 de l'embûte, les Toulousains semblent

00:52:01 déjà connaître la suite.

00:52:03 13 partout à la pause, qui pour prendre

00:52:05 l'ascendant au retour des vestiaires ?

00:52:07 La réponse arrive vite.

00:52:08 Lui nié à Antonio Marc, la Rochelle mène

00:52:10 pour la première fois.

00:52:12 En face, une mêlée pénalisée quatre fois

00:52:14 et des erreurs qui s'accumulent.

00:52:16 Il s'agit alors de l'un de ces moments

00:52:18 où si l'on veut être très grand,

00:52:20 il faut savoir se racheter.

00:52:22 Romain de Tamac qui va y aller tout seul.

00:52:24 Le retour de roule et il se rattrape

00:52:26 de sa début.

00:52:28 Un lycée monumental.

00:52:31 Romain de Tamac en sauveur,

00:52:32 le nouveau sacre d'une génération dorée.

00:52:35 Le 22e titre d'un club éblouissant.

00:52:38 Vous avez regardé votre programme

00:52:41 avec Groupe Verlaine.

00:52:42 Isolation thermique par l'extérieur

00:52:43 avec aide de l'État.

00:52:45 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

00:52:47 Un grand merci à Michel Thaube et Caroline Pilastre

00:52:50 pour cette première partie d'émission.

00:52:52 Je vous souhaite un très bon dimanche.

00:52:53 Vous restez avec nous sur C News.

00:52:54 Dans quelques minutes,

00:52:55 nous reviendrons sur ces 12 policiers

00:52:56 blessés dans la vallée de la Morienne

00:52:58 lors d'affrontements entre militants,

00:52:59 écologistes et forces de l'ordre

00:53:01 concernant toujours ce tunnel Lyon-Turin.

00:53:04 À tout de suite.

00:53:05 Bonjour à tous.

00:53:16 Une journée marquée par le retour des orages.

00:53:18 Ça a déjà débuté hier soir,

00:53:20 mais aussi cette nuit sur les départements du Sud-Ouest

00:53:22 avec plusieurs départements en vigilance.

00:53:24 Orange, orages.

00:53:25 Une matinée avec de l'instabilité orageuse

00:53:27 prévue de la Manche aux régions centrales

00:53:30 en passant par l'Île-de-France au fil des heures.

00:53:32 Sinon, un beau soleil en allant vers les frontières de l'Est,

00:53:34 mais aussi sur le pourtour méditerranéen.

00:53:36 Un beau ciel bleu dans ce secteur.

00:53:39 Pour cet après-midi,

00:53:40 on retrouvera ces orages parfois forts localement

00:53:42 sur une large moitié ouest.

00:53:43 Des chutes de grêle, d'importants cumuls de pluie,

00:53:45 de fortes rafales de vent sous les orages.

00:53:47 Et toujours un temps un peu plus clément

00:53:49 sur le pourtour méditerranéen,

00:53:51 avec la présence du vent d'automne.

00:53:53 Des éclaircies également sur l'Alsace.

00:53:55 Des températures encore élevées l'après-midi

00:53:57 sur l'Est de la France.

00:53:58 On va voir tout ça après les valeurs du matin.

00:54:00 Alors de la grande douceur pour tout le monde ou presque.

00:54:02 Encore 20 degrés annoncés dans la capitale.

00:54:04 21 degrés le plus souvent sur les régions méridionales,

00:54:08 à Nice, à Marseille, mais aussi dans Perpignan.

00:54:11 Comptez 18 pour l'île de la Douceur,

00:54:13 même température dans Bordeaux.

00:54:15 Et l'après-midi, effectivement, ça restera très chaud.

00:54:17 À l'avant de l'instabilité orageuse,

00:54:19 31 degrés annoncés dans Grenoble,

00:54:21 35 dans Perpignan,

00:54:23 32 à Nancy, 33 à Strasbourg.

00:54:25 Mais des valeurs en baisse dans l'Ouest

00:54:27 après l'activité orageuse.

00:54:29 Vous êtes sur CNews et vous êtes au bon endroit.

00:54:41 Bon réveil dans la matinale week-end,

00:54:42 je suis ravi de vous accueillir.

00:54:43 Voici les titres de votre matinale.

00:54:45 300 éléments radicaux ont tenté de semer le trouble

00:54:48 hier dans la vallée de la Maurienne.

00:54:49 Une journée tendue pour les forces de l'ordre

00:54:52 qui ont globalement réussi à assurer la sécurité

00:54:54 des biens et des personnes, selon le préfet.

00:54:56 12 policiers ont toutefois été blessés

00:54:58 dans des affrontements avec des militants écologistes radicaux.

00:55:01 À quoi s'attendre aujourd'hui ?

00:55:03 On fera le point dans cette matinale.

00:55:06 À la une, ce chiffre, 42% des Français

00:55:09 ont déjà voté pour un candidat

00:55:10 ou une liste du Rassemblement national.

00:55:12 Une proportion en forte augmentation depuis 2021.

00:55:15 Désormais, plus aucune catégorie sociale

00:55:17 n'est hermétique au parti de Marine Le Pen,

00:55:19 qui suscite d'ailleurs moins d'inquiétude

00:55:20 que la France Insoumise.

00:55:22 C'est le résultat d'un sondage paru ce matin

00:55:23 dans le JDD, on vous en parle.

00:55:26 Face à l'accroissement des déserts médicaux dans le pays,

00:55:28 ce sont parfois les associations qui prennent le relais.

00:55:31 Dans le département du Gers,

00:55:32 la Croix-Rouge locale a mis en place un bus dentaire

00:55:34 et il dispense des soins gratuits dans les petites communes.

00:55:37 Le reportage à suivre.

00:55:38 C'est une annonce qui ébranle de nombreux Marseillais.

00:55:43 Le petit-fils de Marcel Pagnol ne sera plus gestionnaire

00:55:45 du fameux château de la Busine, celui du roman

00:55:47 "Le château de ma mère".

00:55:48 La bâtisse fait partie du patrimoine culturel

00:55:51 des Marseillais, directement lié à l'histoire de la famille.

00:55:53 Un château qui avait été acquis par Marcel Pagnol

00:55:56 dans les années 40 et dont l'objectif d'en faire

00:55:58 la cité du cinéma est rivalisé avec Hollywood.

00:56:01 Le reportage, Laura... Laura Parra, pardon.

00:56:04 Le château de la Busine est le célèbre château de ma mère

00:56:09 du roman éponyme de Marcel Pagnol.

00:56:11 Il pourrait être rebaptisé "Le château de la discorde".

00:56:15 Suite à la décision de la mairie de Marseille

00:56:17 d'évincer l'équipe gestionnaire des lieux

00:56:19 présidé par le petit-fils de l'écrivain.

00:56:22 Je suis triste.

00:56:23 C'est le château que mon grand-père a acheté

00:56:25 où il voulait faire la cité du cinéma.

00:56:28 Il n'a pas pu parce que, ne voulant pas collaborer

00:56:32 avec l'occupant allemand, eh bien ceux-ci ont réquisitionné

00:56:35 le château et la libération.

00:56:36 En ayant la responsabilité de ce château,

00:56:38 j'ai essayé de le monter le plus haut possible

00:56:42 pour rendre hommage à Marcel, à son oeuvre.

00:56:44 Écarté pour être remplacé par le centre de la culture ouvrière

00:56:48 alors que les comptes sont exemplaires

00:56:50 et que le lieu reçoit chaque année 80 000 visiteurs.

00:56:53 Un choix incompréhensible pour ce Marseillais.

00:56:56 Je trouve que c'est scandaleux parce que Pagnol fait partie

00:56:58 du patrimoine de Marseille et de la France.

00:57:03 Enlever ça, je ne comprends pas.

00:57:06 Une décision politique maladroite pour les élus locaux.

00:57:09 C'est une erreur politique majeure.

00:57:11 Nouvelle fois, la gauche et l'extrême gauche

00:57:14 pour le coup, balaient nos traditions provinciales.

00:57:17 La ville de Marseille se défend.

00:57:19 Dans un communiqué, elle assure que le patrimoine

00:57:22 de Marcel Pagnol sera préservé.

00:57:25 Combattre l'illettrisme, c'est l'objectif du festival

00:57:28 des livres des artistes qui se tient à la tour Eiffel

00:57:30 tout au long du week-end.

00:57:30 C'est un événement gratuit qui donne à l'occasion

00:57:34 aux auteurs d'aller à la rencontre de leur public,

00:57:35 d'inciter aussi à renouer avec la lecture.

00:57:38 Le festival en est déjà à sa 7e édition.

00:57:40 Il réunit cette année plus de 60 personnalités.

00:57:43 Et parmi elles, notre journaliste Sonia Mabrouk.

00:57:46 Augustin Donatliou et Laura Lestrade sont allées sur place.

00:57:49 Des livres et des artistes, promesses tenues

00:57:52 pour ce festival au pied de la tour Eiffel.

00:57:55 Un événement soutenu par l'association Lecture pour tous,

00:57:58 engagée dans la lutte contre l'illettrisme.

00:58:01 J'ai voulu démocratiser la lecture.

00:58:03 Et je me suis dit, la meilleure manière de la démocratiser,

00:58:07 c'est d'inviter des personnalités qu'on identifie.

00:58:10 60 auteurs issus du monde de la télé, du théâtre,

00:58:14 de la chanson ou même du cinéma,

00:58:16 qui se mobilisent autour de la même cause.

00:58:19 Que l'illettrisme ne soit plus un tabou,

00:58:20 que tous ces adultes et enfants qui sont scolarisés

00:58:24 dans le système français et qui cachent tout au long de leur vie

00:58:27 leur difficulté à écrire et à lire,

00:58:30 qu'ils puissent le dire ouvertement

00:58:32 et qu'enfin le problème soit traité

00:58:35 sans qu'il y ait la moindre connotation.

00:58:37 Il faut donc se battre pour redonner

00:58:39 non pas seulement le goût de la lecture,

00:58:40 mais le goût de la vie,

00:58:42 puisque l'illettrisme met en dehors de la société.

00:58:44 C'est très important de ne pas laisser toutes ces personnes en marge.

00:58:48 Depuis 7 ans, le festival est parrainé par Michel Drucker.

00:58:51 L'année dernière, 10 000 lecteurs s'étaient pressés auprès des artistes

00:58:55 pour mettre en lumière le combat contre l'illettrisme.

00:58:59 Restez avec nous dans un instant face à Bigo sur CNews et sur Europe 1.

00:59:03 Bonjour, bon réveil à tous si vous nous rejoignez ce dimanche sur CNews et sur Europe 1.

00:59:10 8h10, c'est l'heure de Face à Bigo avec Guillaume.

00:59:13 Bigo, bonjour Guillaume.

00:59:14 Bonjour Anthony Favelli, bonjour à tous.

00:59:16 45 minutes d'analyse et de décryptage de l'info avec vous Guillaume.

00:59:21 On va commencer par ces affrontements avec les forces de l'ordre

00:59:24 et une brève occupation de l'autoroute à 43.

00:59:26 Voilà pour le bilan de cette première journée de manifestation dans la vallée de la Maurienne

00:59:30 contre la ligne ferroviaire Lyon-Turin.

00:59:33 Les forces de l'ordre ont dû faire face à 300 éléments radicaux.

00:59:36 12 policiers ont été blessés.

00:59:38 Ça aurait pu être pire puisque selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,

00:59:41 400 objets dangereux ont été saisis en amont.

00:59:45 96 ressortissants étrangers connus des services de police ont été refoulés à la frontière.

00:59:50 Retour sur cet après-midi de tension.

00:59:52 Le récit est signé, Sarah Fenzari avec nos envoyés spéciaux sur place.

00:59:57 Les autorités s'y étaient préparées.

01:00:01 Mais les manifestants radicaux attendus par la préfecture

01:00:04 se sont quand même rassemblés en tête de cortège.

01:00:08 Vers 15h, un groupe de radicaux s'est constitué en black bloc,

01:00:13 environ 300 personnes.

01:00:15 Et ils ont commencé à jeter des pierres et d'autres projectiles

01:00:19 sur les unités de force mobile qui étaient en barrage sur le pont.

01:00:23 Des sommations ont été réalisées et des gaz lacrymogènes

01:00:29 utilisés pour maintenir à distance les manifestants hostiles.

01:00:32 Les forces de l'ordre étaient pourtant mobilisées en nombre de 2000 policiers

01:00:36 et gendarmes appuyés par des drones et deux hélicoptères pour survoler la zone.

01:00:41 Rassemblés sur le pont de la rivière de l'Arc,

01:00:43 les policiers ont été la cible de nombreux jets de projectiles

01:00:46 en provenance des black bloc.

01:00:48 Comme en témoigne cette caméra embarquée côté gendarmerie.

01:00:52 D'ailleurs, que les gendarmes sont parvenus à contenir,

01:00:58 notamment grâce au travail effectué par leurs collègues aux frontières,

01:01:02 qui ont pu interdire l'entrée sur le territoire

01:01:05 à de nombreux radicaux venus de l'étranger.

01:01:08 Il y a un certain nombre de bus qui ont fait marche arrière

01:01:11 à la frontière italienne et qui sont repartis de l'autre côté des Alpes.

01:01:14 Donc c'est sans doute des éléments radicaux,

01:01:16 grâce aux interdictions administratives du territoire,

01:01:18 qui ne sont pas venus manifester et surtout être violents dans le cortège.

01:01:25 En marge des violences,

01:01:26 une partie des quelques 3000 manifestants rassemblés ont traversé la rivière,

01:01:31 tenté de bloquer l'autoroute et interrompu la circulation des trains.

01:01:35 Le calme est revenu peu après 18h30.

01:01:39 12 gendarmes ont été blessés lors de ces affrontements.

01:01:44 La sécurité des biens et des personnes a globalement été assurée,

01:01:47 nous dit le préfet Guillaume Bigot.

01:01:49 J'ai envie de dire heureusement que 2000 policiers étaient mobilisés finalement

01:01:53 et que des saisies ont été réalisées en amont.

01:01:56 Ça aurait pu être pire.

01:01:57 Ça aurait pu être pire, mais force est de constater

01:01:59 que la préparation a été meilleure en aval.

01:02:02 Enfin, ce n'est que la troisième grosse manifestation des soulèvements de la terre.

01:02:06 En fait, il y a eu beaucoup plus d'événements et de rendez-vous

01:02:10 qui ont été donnés par les soulèvements de la terre et d'actes de cette nature

01:02:14 qu'on peut qualifier un peu d'actes d'éco-sabotage.

01:02:17 Mais après les sablières et après Saint-Sauline, les bassines,

01:02:23 c'était le troisième gros rendez-vous.

01:02:25 Et là, pour le coup, il y a quand même quelque chose qu'il faut noter et souligner,

01:02:28 c'est qu'il y a eu un blocage à la frontière.

01:02:31 Vous savez que le principe, c'est la libre circulation à l'intérieur de la zone Schengen.

01:02:36 Donc, on ne peut pas entraver la libre circulation, sauf raison d'ordre public.

01:02:40 96 personnes ont été refoulées.

01:02:41 Voilà. Et fort heureusement, parce que du côté italien,

01:02:44 il y a des gens plus que déterminés.

01:02:46 Du côté italien, cette guérilla contre le tunnel,

01:02:50 elle dure depuis des années et des années et ça a fait des dégâts considérables.

01:02:55 Alors que 400 objets dangereux ont été saisis,

01:02:57 que dire de ces propos de Mathilde Panot, la chef des députés LFI,

01:03:02 qui sur Twitter explique que Macron, Darmanin et le préfet provoquent l'affrontement ?

01:03:08 C'est évidemment le monde à l'envers,

01:03:10 mais je ne sais même pas s'il faut tomber dans ce genre de...

01:03:13 Je ne vais pas dire de Panot, ce sera un peu facile.

01:03:16 Mais vraiment, il y a quelque chose comme ça,

01:03:18 comme un chiffon rouge, un chiffon vert qui est agité.

01:03:21 Il y a des gens qui viennent au contact,

01:03:23 qui veulent en découdre avec les forces de l'ordre,

01:03:25 qui veulent détruire du matériel, qui veulent entraver la loi démocratique.

01:03:29 Et le préfet et les autorités qui ont le souci,

01:03:34 non seulement de protéger les décisions légales et républicaines,

01:03:37 mais aussi et peut-être surtout d'éviter que les manifestants eux-mêmes se mettent en danger.

01:03:43 Parce qu'il faut bien comprendre,

01:03:44 et c'est l'une des difficultés de ce genre d'événements,

01:03:48 c'est que vous avez des familles entières,

01:03:50 vous avez des tas de gens qui sont tout à fait convaincus

01:03:53 par la noblesse et la justesse de la cause,

01:03:55 qui sont convaincus en effet que jeudi prochain, c'est la fin du monde,

01:03:58 tout va s'écrouler, le réchauffement est là.

01:04:00 Et donc si on ne perce pas ce tunnel, on n'empêchera pas le réchauffement.

01:04:03 Si on stoppe le tunnel, peut-être que la Terre va être sauvée jeudi prochain.

01:04:07 Je tire à peine, force à peine le trait.

01:04:09 Il y a beaucoup de gens qui sont de bonne foi et même plus ou moins fanatisés,

01:04:13 qui viennent là et qui viennent en famille.

01:04:15 Et à l'intérieur, vous avez des groupes très violents.

01:04:17 Et évidemment, les gens pacifiques, les familles,

01:04:21 servent en fait de protection naturelle, de barrière naturelle aux violents

01:04:26 qui s'infiltrent et qui, comme on l'a vu d'ailleurs

01:04:28 dans les manifestations de rue dans les villes,

01:04:31 c'est au dernier moment que ça se constitue et qu'ils vont à l'attaque.

01:04:34 Donc les forces de l'ordre ont le souci,

01:04:36 ils ne peuvent pas rentrer dans le tas,

01:04:37 ils ne peuvent pas intervenir comme d'habitude,

01:04:39 puisqu'il y a des gens tout à fait pacifiques là-dedans

01:04:41 et que c'est très difficile de les identifier.

01:04:43 Et la deuxième raison qui inquiète beaucoup les autorités,

01:04:45 c'est d'éviter, parce que ça c'est vraiment l'objectif,

01:04:48 notamment des soulèvements de la terre,

01:04:49 mais de beaucoup de ces mouvements,

01:04:50 de fabriquer la fameuse ZAD que tout le monde a à l'esprit,

01:04:54 qui serait un abcès de fixation et qui pourrait durer,

01:04:56 comme on l'a vu avec Notre-Dame-des-Landes,

01:04:57 ou d'ailleurs du côté italien avec ce tunnel,

01:05:00 qui pourrait durer des années, voire des décennies.

01:05:02 Je voudrais vous faire écouter quelqu'un, Guillaume Bigot.

01:05:05 Anthony Cortez, journaliste, il est l'auteur du livre

01:05:07 "L'affrontement qui vient, de l'éco-résistance à l'éco-terrorisme".

01:05:10 Il nous explique quelque part la stratégie des soulèvements de la terre.

01:05:13 Vous allez me dire ce que vous en pensez.

01:05:16 La stratégie des soulèvements de la terre, d'abord,

01:05:18 elle se base sur un point, c'est la mise en place d'un flanc radical.

01:05:21 Là, on l'a vu encore une fois, et on le voit sur différentes manifestations,

01:05:25 c'est amener des éléments radicaux, notamment venus de l'ultra-gauche,

01:05:30 avec des éléments modérés pour être craints par le pouvoir politique

01:05:34 et amener le pouvoir politique à discuter avec le flanc modéré.

01:05:37 Et là, on voit deux courants se dessiner du côté des soulèvements de la terre.

01:05:41 Et voilà, Guillaume Bigot.

01:05:44 Oui, l'un serre l'autre.

01:05:45 Et ça, on le disait hier, on peut le souligner à nouveau

01:05:49 parce que c'est quand même assez curieux.

01:05:50 Ça suspend une règle, finalement, enfin une règle,

01:05:53 une espèce de loi de la gravité de la science politique.

01:05:55 C'est que normalement, quand les mouvements sont violents,

01:05:57 quand il y a des débordements violents, quand il y a les activistes,

01:06:00 ça tend un peu à discréditer la cause.

01:06:02 Alors, pas quand la cause, elle est extrémiste,

01:06:04 des gens très extrémistes, ils sont toujours contents qu'on en vienne aux mains.

01:06:08 Mais quand vous avez quelque chose qui est large, qui mord sur la société,

01:06:11 il y a quand même 80 comités locaux pour ces soulèvements de la terre.

01:06:14 Je ne vais pas trop leur faire de publicité,

01:06:15 mais ça correspond à un discours qui est très ancré.

01:06:18 Ça correspond tout à fait au discours qui est diffusé

01:06:20 dans les manuels scolaires aujourd'hui,

01:06:21 c'est-à-dire qu'il faut immédiatement enrayer ces émissions de CO2,

01:06:26 sinon ce sera la fin du monde.

01:06:28 Ça correspond tout à fait au discours qu'avait tenu le président de la République,

01:06:33 notamment entre les deux tours, je ne sais pas si vous vous souvenez,

01:06:35 mais il s'était fait quasiment plus rouge que LFI et plus vert que LEV.

01:06:40 Et il avait dit "vous allez voir ce que vous allez voir, moi au pouvoir".

01:06:43 Donc, si vous voulez, ce qui rend les gens fous aussi,

01:06:44 ce sont les injonctions contradictoires.

01:06:46 Vous ne pouvez pas vous présenter comme le chantre de l'écologie,

01:06:49 celui qui va enclencher finalement une transition énergétique,

01:06:53 pour des gens qui sont très, très, comme on dit, éco-anxieux

01:06:56 et qui voient que finalement, tout ça, c'est beaucoup de com' en réalité.

01:07:00 Il n'y a pas que de la com',

01:07:01 mais grosso modo que ça ne va pas changer, disons, le modèle,

01:07:06 le logiciel qui est celui quand même de la croissance et de la production,

01:07:11 avec la volonté de réindustrialiser.

01:07:13 Voilà, les gens qui ont voté pour un Emmanuel Macron

01:07:15 pensant que ça allait être une version, disons, modérée de Mme Rousseau

01:07:20 et qu'il se retrouve avec la volonté de réindustrialiser le pays,

01:07:24 pour eux, ils ne comprennent rien, si vous voulez.

01:07:26 Et je ne dis pas que ça légitime leur violence,

01:07:28 je dis simplement qu'il y a un élément de contradiction.

01:07:32 Et surtout, je crois qu'il y a ce côté, le mouvement est large,

01:07:38 il arrive à avoir le soutien, on l'a dit, de députés,

01:07:41 qui sont des députés EELV, des députés LFI,

01:07:43 qui par ailleurs ne s'entendent pas très bien,

01:07:44 là, ils sont arrivés à se réunir, tout en étant violents.

01:07:47 Donc normalement, je reprends, quand un mouvement est violent,

01:07:50 il perd ses soutiens.

01:07:51 Là, plus ce mouvement est violent, plus il réitère ses actions

01:07:54 et plus il finit par agglutiner en quelque sorte.

01:07:57 Et derrière, c'est assez puissant, parce que vous avez l'idée

01:08:00 qu'il y aurait une écologie, enfin, il y a une écologie politique,

01:08:04 et puis la véritable écologie, ce n'est pas une écologie politique,

01:08:06 la véritable écologie, ce serait l'écologie de rompre

01:08:09 avec la logique de la société,

01:08:11 c'est-à-dire ce qu'ils appellent la résistance civique,

01:08:15 c'est-à-dire ne plus obéir aux lois.

01:08:17 Pourquoi ne plus obéir aux lois ?

01:08:18 Pour faire une société alternative.

01:08:19 Et là, on comprend bien le lien qu'il y a avec les ZAD.

01:08:22 En fait, l'objectif de ces gens,

01:08:23 c'est sortir du monde de la production, de la productivité.

01:08:26 Ce n'est pas faire une croissance propre,

01:08:28 ce n'est plus faire de croissance du tout.

01:08:30 Et en fait, on a cette impression qu'ils veulent,

01:08:33 et c'est ce qu'ils disent dans leurs vidéos,

01:08:34 une écologie conséquente.

01:08:36 Autrement dit, toutes les autres écologies ne le seraient pas.

01:08:38 La dissolution des soulèvements de la terre,

01:08:40 elle pourrait être prononcée ce mercredi en Conseil des ministres.

01:08:44 J'ai une question pour vous, ce n'est pas vraiment juridique,

01:08:46 c'est de savoir si c'est faisable.

01:08:48 Sur le fond, on ne dissout pas des idées, Guillaume Bigot.

01:08:51 Est-ce que le risque, ce n'est pas que ce mouvement

01:08:53 prenne tout simplement une autre forme, un autre nom,

01:08:56 mais qu'il soit toujours présent,

01:08:57 que cette radicalité dans l'écologie soit toujours présente

01:09:00 d'une façon ou d'une autre, bien que l'on dissolve ce mouvement ?

01:09:03 Le problème, c'est que cette idée appelle à des actes.

01:09:07 Ce n'est pas l'idée qui est gênante.

01:09:09 De toute façon, les idées, elles sont libres

01:09:12 si elles ne sont pas diffamatoires.

01:09:15 Là où est le problème, c'est que ce groupement incite

01:09:21 à passer à l'acte et à déco-sabotage.

01:09:23 C'est ça le problème.

01:09:24 Donc oui, vous avez raison, ils vont pouvoir se reconstituer.

01:09:27 Mais attention, s'ils se reconstituent,

01:09:29 ils pourront être à nouveau sanctionnés,

01:09:31 non seulement dissous, mais cette fois-ci,

01:09:32 sanctionnés beaucoup plus lourdement.

01:09:34 Moi, il me semble que ce que craint l'exécutif,

01:09:37 c'est d'abord que peut-être n'est-il pas totalement

01:09:39 uni sur cette question.

01:09:40 Peut-être qu'ils ne sont pas à l'unisson de M. Darmanin

01:09:43 et du président de la République, qui lui, a une intention

01:09:45 très claire depuis longtemps d'ailleurs.

01:09:47 M. Darmanin, souvenez-vous, au lendemain de Saint-Sauline,

01:09:50 il annonçait tambour battant que la dissolution,

01:09:53 ça y est, c'était tout de suite et maintenant.

01:09:54 Voyez, on est le 18 juin, il n'y a toujours pas de dissolution.

01:09:57 Il y a eu un autre événement entre-temps.

01:09:59 Et puis le président de la République,

01:10:01 apparemment, s'est agacé il n'y a pas si longtemps

01:10:02 au Conseil des ministres, mercredi dernier,

01:10:05 il a tapé du poing sur la table.

01:10:06 Où en est-on de cette dissolution des soulèvements de la terre ?

01:10:10 Et donc, je pense qu'il y a quand même, du côté de Matignon,

01:10:13 des réticences à procéder à cette dissolution.

01:10:16 Est-ce que ce sera un succès juridique ou pas ?

01:10:19 Est-ce que ça va ensuite être retoqué ?

01:10:21 C'est probable, mais c'est un bras de fer.

01:10:23 Il en va de la crédibilité, quelque part, du pouvoir politique.

01:10:26 On se rappelle ce qui s'est passé avec l'imam Mikiou Sen

01:10:28 et les revers face au tribunal administratif,

01:10:31 qui interroge sur finalement ce que peut véritablement faire

01:10:35 le pouvoir politique lorsqu'il décide quelque chose.

01:10:38 Oui, mais là, il y a deux vraiment...

01:10:40 C'est très simple.

01:10:41 On ne peut pas, sous prétexte que les juges vont y faire obstacle, etc.

01:10:46 Le pouvoir politique ne peut pas se défiler.

01:10:48 Il doit prendre ses responsabilités.

01:10:49 Combien même ce serait retoqué ?

01:10:52 Il faut qu'il essaye.

01:10:52 C'est vrai que ça nous interroge.

01:10:54 C'est un autre sujet sur le gouvernement des juges, sur etc.

01:10:57 Surtout lorsqu'il est question d'ordre public.

01:10:59 Il n'est pas question vraiment...

01:11:00 Il est question aussi de liberté individuelle.

01:11:02 Mais là, on est vraiment, vous voyez, dans une espèce de balance

01:11:04 entre la liberté de manifester,

01:11:06 la liberté de ne pas être d'accord avec ce modèle de société.

01:11:08 Ils ont tout à fait droit, les soulèvements de la terre

01:11:10 et le fait que vous vous mettez en danger,

01:11:12 vous mettez en danger des familles

01:11:13 et vous entravez surtout la loi républicaine.

01:11:16 Enfin, si les soulèvements de la terre avaient été là dans les 70, 80, 90,

01:11:20 on n'aurait aucune infrastructure en France.

01:11:22 Allez, on va fermer cette page avec Mathieu Devese

01:11:24 qui est dans la vallée de la Maurienne, en Savoie,

01:11:27 qui suit ces rassemblements.

01:11:29 Il y avait quelques 3000 personnes hier

01:11:31 qui ont participé à ces manifestations.

01:11:33 Elles ont regagné leur camp de base.

01:11:35 La soirée a été plutôt calme.

01:11:36 Mathieu Devese, qu'en est-il ce matin ?

01:11:38 Tout à fait, Anthony.

01:11:41 Après la tempête hier, le calme ce matin.

01:11:44 Les 3000 manifestants sont toujours installés ici

01:11:46 sur leur camp de base de la chapelle.

01:11:48 La plupart d'entre eux sont toujours en train de dormir,

01:11:50 de se reposer, de reprendre des forces après une journée,

01:11:53 pour le moins mouvementée.

01:11:54 Car hier dans l'après-midi,

01:11:55 près de 300 éléments radicaux sont venus en découdre

01:11:58 avec les forces de l'ordre.

01:12:00 Ils souhaitaient tout simplement converger vers des communes

01:12:02 où il était interdit de manifester.

01:12:04 Et hier donc, avec Jules Bedot,

01:12:06 nous étions littéralement sous une pluie de projectiles

01:12:09 avec de nombreuses pierres qui ont été lancées

01:12:11 par les éléments radicaux en direction des forces de l'ordre.

01:12:14 Ces dernières ont alors répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes,

01:12:17 notamment pour disperser la foule.

01:12:20 Et selon le ministère de l'Intérieur,

01:12:21 12 personnes ont été blessées parmi les forces de l'ordre.

01:12:24 De leur côté, les manifestants déplorent une cinquantaine de blessés,

01:12:28 dont 6 personnes hospitalisées.

01:12:30 Et selon le programme officiel du jour,

01:12:33 il ne devrait pas y avoir de grandes manifestations,

01:12:36 de grandes actions de désobéissance civile aujourd'hui,

01:12:38 mais surtout des conférences, des tables rondes,

01:12:41 avec des mouvements écologiques.

01:12:43 Mais les forces de l'ordre restent sur le qui-vive.

01:12:45 2000 policiers et gendarmes sont toujours mobilisés aujourd'hui.

01:12:49 Merci à vous Mathieu Devese, notre envoyé spécial

01:12:52 avec Jules Bedot dans la vallée de la Maurienne.

01:12:54 C'était le 18 juin 1940, Guillaume Bigaud.

01:12:58 Il y a tout juste 83 ans, le général de Gaulle, depuis Londres,

01:13:01 lançait son appel à poursuivre la lutte armée contre l'Allemagne nazie.

01:13:05 Une cérémonie de commémoration sera d'ailleurs présidée tout à l'heure

01:13:08 par le chef de l'État au Mont-Valérien.

01:13:09 Ce sera à 10h30.

01:13:11 On s'interroge ce matin sur ces news et sur Europe 1.

01:13:13 Que reste-t-il de cet appel à la résistance

01:13:16 dans la mémoire des Français, huit décennies plus tard ?

01:13:19 On est allé vous faire une interro surprise dans la rue.

01:13:22 Vous allez le voir, certains ont été un petit peu pris en traître.

01:13:25 Ils n'y étaient pas vraiment préparés.

01:13:27 Je vous propose de les écouter.

01:13:29 Ça ne me parle pas.

01:13:30 Non, ça ne me dit rien du tout.

01:13:32 Peut-être c'est pour la retraite ou un truc comme ça.

01:13:34 Je ne fais pas d'erreur, non ?

01:13:35 Ce n'est pas l'armée 6, c'est le... Non, je ne m'en rappelle plus.

01:13:38 Ah bah oui, quand même.

01:13:40 Avec le général de Gaulle, quand même.

01:13:41 Le général de Gaulle qui appelle à la résistance.

01:13:44 C'est l'appel de De Gaulle.

01:13:46 Ouais, ouf. Je ne suis pas inculte, alors.

01:13:49 C'est le général de Gaulle qui a été réfugié à Londres,

01:13:52 qui a appelé les forces françaises à se mobiliser pour traiter la résistance

01:13:55 et ne pas reconnaître le gouvernement de Pétain.

01:13:57 L'appel du 18 juin pour la réforme des retraites, c'est pas mal.

01:14:01 Mais c'est une forme de résistance aussi.

01:14:03 C'est une histoire qu'on va avoir du mal à faire perdurer à travers les mémoires

01:14:08 parce que les témoins de cette guerre disparaissent finalement.

01:14:10 C'est tout à fait vrai.

01:14:14 Plus un événement s'éloigne cet intruisme

01:14:15 et plus la mémoire, le lien avec les vivants, avec les acteurs,

01:14:21 c'est comme un sablier et ça s'écoule.

01:14:23 Et c'est le rôle de l'éducation nationale aujourd'hui de faire perdurer cette mémoire.

01:14:26 Exactement.

01:14:26 D'abord, l'enregistrement, malheureusement, du 18 juin n'est plus disponible.

01:14:31 Enfin, ça a été diffusé à la BBC.

01:14:33 Ça n'a pas été enregistré.

01:14:34 Ça n'a pas été enregistré.

01:14:35 Apparemment, les services allemands auraient eu un enregistrement quelque part.

01:14:39 Je ne sais pas s'il a été exhumé ou pas.

01:14:41 Je crois qu'il y a eu des exercices d'intelligence artificielle, d'ailleurs,

01:14:44 pour reconstituer la voix du général.

01:14:45 Mais si on avait eu le support audio, bon, ça aurait été plus facile.

01:14:47 Deuxièmement, d'une certaine façon, le général de Gaulle est tellement victime de son succès.

01:14:52 Tout le monde se réclame du gaullisme.

01:14:54 Le gaullisme est partout.

01:14:55 C'était là où je voulais en venir avec vous.

01:14:56 Qu'est-ce que le gaullisme aujourd'hui ?

01:14:58 Il ne faut pas demander à ceux qui s'en réclament directement

01:15:01 parce que je pense qu'ils ont un peu renié l'héritage.

01:15:03 Quand vous avez un effet de dissolution, quand tout le monde se réclame du gaullisme,

01:15:06 il n'y en a plus grand chose.

01:15:09 Ce que montre aussi ce reportage, c'est que ce qui avait toujours été fait,

01:15:13 enfin toujours, ce n'est pas tout à fait vrai non plus,

01:15:15 c'est la Troisième République qui avait mis ça en place avec l'instruction obligatoire

01:15:19 et au cœur de l'instruction obligatoire, pas que d'ailleurs,

01:15:21 mais au cœur de l'instruction obligatoire, le récit national,

01:15:24 c'est-à-dire le fait de raconter l'histoire de France pour que chaque Français,

01:15:28 quelles que soient ses origines, se sente relié à cette histoire et continué cette histoire.

01:15:32 C'est ça qu'a exprimé le général de Gaulle le 18 juin.

01:15:34 Le 18 juin, il a dit écoutez, compte tenu de ce que nous avons été,

01:15:37 compte tenu de ce qui nous fonde, compte tenu de ce que nous sommes,

01:15:40 nous sommes un pays de la logique, nous sommes le pays du bon sens

01:15:45 et nous sommes le pays de l'honneur et du panache.

01:15:47 Et dans ces conditions, c'est ça qui est incroyable,

01:15:51 c'est que cet homme absolument seul contre tous, seul contre tous,

01:15:55 toute la classe dirigeante est contre lui,

01:15:56 toute la haute hiérarchie militaire est contre lui,

01:15:58 toute la classe politique est contre lui, cet homme est absolument seul,

01:16:02 il se dresse seul, évidemment il y a les Britanniques qui lui donnent volontiers un micro,

01:16:06 mais enfin il va être condamné à mort dans son pays exilé

01:16:11 et cet homme qu'est-ce qu'il dit ?

01:16:13 Il dit de manière assez tranquille d'ailleurs, il dit la logique,

01:16:16 parce qu'on dit c'est vraiment, c'est un chevalier du Moyen-Âge, c'est le panache,

01:16:20 oui il y a cette dimension chez le général de Gaulle, il fait appel à l'honneur

01:16:23 et on sait par la suite, c'est une préscience incroyable,

01:16:26 que les nazis ne sont pas des ennemis comme les autres.

01:16:28 Mais aussi il fait appel à la logique et au bon sens,

01:16:31 il dit mathématiquement pratiquement, c'est impossible que nous perdions,

01:16:35 vous vous pensez que nous allons perdre, regardez,

01:16:37 les forces de l'Amérique n'ont pas donné, les forces de la Russie n'ont pas donné,

01:16:40 nous pouvons faire bloc et nous devons, c'est un devoir moral faire bloc,

01:16:44 et la victoire elle est inéluctable.

01:16:47 Donc il se dresse, face à quoi ? Face à, je dirais, le mépris de la population,

01:16:53 le conformisme absolu des dirigeants de l'époque, le carriérisme,

01:16:57 les pensées paresseuses, les pensées à la mode,

01:16:59 les gens répètent la ligne Maginot, comme un jeune vieux en répète l'euro, l'euro etc.

01:17:03 Voilà, la soumission à l'étranger, qui est déjà là, le refus de la médiocrité,

01:17:07 donc je pense que c'est une leçon, c'est vraiment très éclairant de ne jamais oublier cette leçon.

01:17:13 Maintenant, évidemment, que s'il n'y a pas la transmission par l'école,

01:17:18 non pas du 18 juin seulement, mais de tout ce que nous sommes,

01:17:21 c'est-à-dire c'est un substrat, c'est une mémoire qui a permis le 18 juin.

01:17:25 Si des hommes comme le général de Gaulle et si des actes comme le 18 juin sont possibles

01:17:29 et ont été réitérés dans l'histoire de France,

01:17:31 c'est parce que les Français avaient conscience de cette continuité.

01:17:33 Cette continuité a été assurée d'abord et avant tout par la transmission à l'école.

01:17:38 Si la transmission s'arrête, c'est la France qui va s'arrêter.

01:17:41 Alors Guillaume Bigot, parmi les partis qui se prévalent du général de Gaulle, du gaullisme,

01:17:45 il y a le Rassemblement national.

01:17:47 Selon une enquête IFOP fiduciale parue dans le JDD aujourd'hui,

01:17:50 on a 42% des Français qui ont déjà voté pour Marine Le Pen,

01:17:54 un parti qui inquiète de moins en moins,

01:17:56 qui est d'ailleurs perçu comme moins dangereux que la France insoumise.

01:17:58 Les détails de ce sondage avec Sarah Fenzary.

01:18:01 Un an après l'installation de 89 députés du Rassemblement national au Palais-Bourbon,

01:18:08 le parti a du mal à se dépatir d'une image qui lui colle à la peau.

01:18:13 Selon une étude IFOP fiduciale pour le journal du dimanche,

01:18:15 70% des Français qualifient le parti d'extrême droite, 59% de raciste.

01:18:22 Pourtant, pour 28% des personnes interrogées,

01:18:25 le parti inquiète moins que la France insoumise portée par Jean-Luc Mélenchon.

01:18:30 Sans doute cela est-il dû à sa chef de file qui, d'année en année,

01:18:34 a su lisser son image et a pu s'attirer la sympathie des électeurs.

01:18:38 31% des sondés sont convaincus qu'elle appliquera son programme

01:18:42 une fois arrivé au pouvoir, 26% la qualifient de sincère et 24% d'honnête.

01:18:49 En revanche, le RN reste un parti de rejet plus qu'un parti d'adhésion.

01:18:53 61% de ceux qui ont un jour voté pour l'un de ses candidats l'ont fait en dépit du reste.

01:18:59 Une des pièces maîtresses de la stratégie du RN,

01:19:02 rassemblée sur ses thématiques historiques.

01:19:04 86% des électeurs par exemple sont d'accord avec l'affirmation

01:19:09 "la France est un pays de culture chrétienne".

01:19:12 Ils sont rejoints par 82% de l'ensemble des Français.

01:19:16 Le parti continue de diviser sur certaines positions plus clivantes,

01:19:20 comme le rétablissement de la peine de mort.

01:19:23 69% des électeurs sont pour, contre 50% des Français.

01:19:28 A 4 ans d'une nouvelle présidentielle, le RN est plus ancré,

01:19:32 plus crédible, mais toujours en quête d'incarnation.

01:19:35 On va analyser ce sondage avec vous dans un instant Guillaume Bigot,

01:19:40 mais tout d'abord à 8h30 sur CNews et sur Europe 1,

01:19:43 c'est l'heure du rappel de l'actualité.

01:19:44 Et ce matin, c'est avec vous Sandra Tchambot, bonjour.

01:19:49 - Bonjour à tous, à la lune de l'actualité,

01:19:51 manifestation contre le Lyon-Turin, retour au calme après des tensions.

01:19:55 Hier, les opposants à la ligne ferroviaire ont campé

01:19:58 sur une route dans la vallée de Maurienne.

01:20:00 Des échauffourées ont eu lieu au niveau de Saint-Rémy-de-Maurienne,

01:20:02 bilan une cinquantaine de blessés graves, six hospitalisations,

01:20:05 dont deux pronostics fonctionnels engagés.

01:20:07 Et 12 policiers ont également été blessés.

01:20:10 Marche blanche à Vendin-le-Vieille, en mémoire de l'INSEE.

01:20:13 Un rassemblement est prévu ce dimanche à 9h,

01:20:15 devant le collège où elle était scolarisée.

01:20:17 Le code couleur est le bleu et le blanc, les couleurs préférées

01:20:20 de l'adolescente disparue le 12 mai dernier.

01:20:22 Ses proches appellent à une mobilisation nationale

01:20:25 contre le harcèlement scolaire.

01:20:26 Ils veulent créer un électrochoc.

01:20:28 Guerre en Ukraine, Vladimir Poutine ouvert au dialogue.

01:20:31 Hier, la délégation de médiation africaine a prôné la fin du conflit

01:20:35 devant le président russe.

01:20:36 Elle a formulé des propositions jugées très difficiles

01:20:39 à mettre en œuvre par le Kremlin.

01:20:41 Néanmoins, le chef de l'État a manifesté son intérêt

01:20:43 pour les examiner, selon Dmitri Peskov, le porte-parole.

01:20:47 La stratégie de la cravate a-t-elle porté ses fruits

01:20:51 pour le Rassemblement national ?

01:20:52 La stratégie de la respectabilité ?

01:20:54 On a effectivement ce chiffre qui paraît dans le JDD ce matin.

01:20:57 42% de Français qui ont déjà voté pour une liste

01:21:00 ou un candidat du Rassemblement national.

01:21:02 Guillaume Bigot, c'est une stratégie qui porte ses fruits manifestement.

01:21:05 Oui, ce n'est pas seulement cette respectabilité

01:21:11 ou le fait d'avoir été effectivement,

01:21:14 ce qui est peut-être le plus difficile pour un leader politique

01:21:19 et surtout pour un leader politique qui jusque-là

01:21:21 avait tracé sa route dans la contestation

01:21:25 et dans le côté de ce qu'on appelle tribunicien,

01:21:27 c'est-à-dire vraiment exprimer la voix de ceux qui sont en colère,

01:21:30 donc donner de la voix.

01:21:32 Le plus difficile pour un politique en général

01:21:33 et en particulier pour un politique tribunicien,

01:21:36 c'est de rester, je ne veux pas dire silencieux,

01:21:38 mais en tout cas de parler le moins possible.

01:21:40 Je donne un exemple, au lendemain de cette affaire atroce d'Annecy,

01:21:45 Marine Le Pen a gardé le calme des vieilles troupes,

01:21:50 pour utiliser son expression.

01:21:52 Elle a fait un tweet extrêmement sobre en pensant aux familles

01:21:56 et en déplorant cet acte tragique et absolument odieux.

01:22:01 Elle ne s'est pas empressée de se jeter là-dessus

01:22:03 comme la petite vérole sur le bac chirurgien.

01:22:08 Deuxième chose, je pense que ce silence-là paye.

01:22:14 Le fait de jouer le jeu des institutions paye indiscutablement.

01:22:16 Bien sûr, il y a les 89 députés qui l'aident beaucoup.

01:22:20 Il y a eu deux effets contrastes.

01:22:22 Le premier effet contraste était pendant l'élection présidentielle,

01:22:25 puisqu'il y a un candidat qui avait émergé,

01:22:27 qui était quand même redoutable pour elle,

01:22:29 qui à un moment l'a dépassé parce que plus éloquent,

01:22:32 parce qu'une certaine façon, vraiment lui armé du verbe,

01:22:36 peut-être armé d'une plus forte conviction.

01:22:39 Et en tout cas, portant peut-être quelque chose

01:22:42 qui ressemblait plus à un espoir et à la continuité de l'histoire de France.

01:22:47 Mais en contrepartie de ça, on aura reconnu Éric Zemmour,

01:22:51 en contrepartie de ça et en contrepoint de ça,

01:22:53 il y a eu un positionnement de ce candidat

01:22:56 qui est un positionnement très radical, très clivant.

01:22:59 En fait, plus radical, plus clivant, plus dur que celui de Marine Le Pen.

01:23:02 Je ne suis pas à la place d'Éric Zemmour,

01:23:04 mais sans doute Éric Zemmour s'est-il dit,

01:23:06 il faut vraiment que je donne des gages,

01:23:08 que moi je suis plus sérieux que ma concurrente,

01:23:10 en tout cas pour le premier tour.

01:23:11 On verra pour le deuxième tour.

01:23:13 C'est le premier tour qu'on choisit, le deuxième tour,

01:23:15 le premier tour on élimine et le deuxième tour on choisit.

01:23:18 Et enfin, je pense que le positionnement d'Éric Zemmour,

01:23:22 qui aurait peut-être pu être entre LR et le RN,

01:23:26 est allé finalement à la droite du RN.

01:23:28 Et donc le deuxième effet pour Marine Le Pen,

01:23:30 c'est que cette candidature Zemmour,

01:23:31 les médias se sont jetés sur Éric Zemmour

01:23:33 en en faisant, comme on dit, le mauvais objet.

01:23:35 Regardez, c'est le diable, c'est le démon,

01:23:38 voilà que Jean-Marie Le Pen est ressuscité, etc.

01:23:42 Et donc ça a permis, gentiment, tranquillement,

01:23:44 mais sûrement, à Marine Le Pen, sans faire grand-chose d'ailleurs,

01:23:48 simplement en attendant de tirer les bénéfices,

01:23:51 de se recentrer, de voir son image lisser.

01:23:53 Ça c'était la phase 1 et la phase 2.

01:23:54 89 députés, on joue le jeu républicain.

01:23:57 Et là, autre effet contraste extraordinaire pour elle,

01:24:00 vocifération de LFI.

01:24:02 Le bruit et la fureur de LFI inquiètent davantage les Français

01:24:09 que le RN.

01:24:10 Exactement.

01:24:11 Donc avec ces deux étapes, il y a eu, je pense,

01:24:14 le fait que, vous dites dans votre sujet

01:24:15 que c'est toujours un vote de rejet,

01:24:17 je pense que c'est de plus en plus,

01:24:19 de moins en moins un vote de rejet.

01:24:20 Et de plus en plus un vote de désir.

01:24:21 C'est la question que j'allais vous poser justement.

01:24:23 Effectivement, 61% des Français qui ont voté

01:24:26 ces dernières années pour le RN

01:24:29 estiment que c'est un vote de rejet,

01:24:30 un vote contestataire quelque part.

01:24:32 Mais de plus en plus, la part d'adhésion

01:24:33 au RN est de plus en plus importante.

01:24:36 Et sur la base de quelle idée, selon vous,

01:24:39 de quel pan programmatique de Marine Le Pen ?

01:24:42 L'originalité profonde.

01:24:45 Après, il faut quand même dire un mot des faiblesses,

01:24:47 parce qu'il y a des faiblesses structurelles.

01:24:49 Je pense que Marine Le Pen n'est pas encore au pouvoir.

01:24:53 Et la France, on l'a déjà dit, il faut le répéter,

01:24:55 c'est comme la réalité politique tripartitionnée.

01:24:58 C'est-à-dire qu'il y a le soutien au président de la République,

01:25:00 il y a le soutien à l'extrême gauche

01:25:03 ou à l'extrême écologie.

01:25:05 Et on a, disons, la voix Marine Le Pen

01:25:09 et avec d'autres candidats qui peuvent y être associés.

01:25:11 Et donc, à partir de là, Marine Le Pen,

01:25:15 qu'est-ce qui lui a permis de tracer son sillon ?

01:25:19 D'abord, la continuité.

01:25:20 Évidemment, elle s'est inscrite comme ça dans la durée.

01:25:23 Elle a tenu le choc.

01:25:24 Et ça, les Français lui ont sauvé gré, je pense.

01:25:26 Elle est partie d'un électorat.

01:25:28 Quand on dit un vote de rejet, c'est un peu méprisant.

01:25:30 Je pense que c'est un électorat qui est celui de la France périphérique,

01:25:33 qui est celui d'une France blessée,

01:25:34 écrasée par la mondialisation, à qui elle a tendu la main.

01:25:37 Et donc, si on s'arrête un instant sur cette idée simple,

01:25:40 on voit bien qu'il y a la réunion de deux ingrédients

01:25:44 qui manquent à d'autres candidats.

01:25:45 C'est-à-dire qu'il y a toujours ce discours très fort sur le régalien.

01:25:50 Il faut rétablir la loi et l'ordre.

01:25:52 Il faut à nouveau des sanctions pénales.

01:25:54 Il faut rompre avec cette impunité.

01:25:56 Il faut reprendre le contrôle des frontières.

01:25:58 Il faut stopper l'immigration de peuplement, etc.

01:26:02 Donc, il y a ce discours classique, on va dire,

01:26:05 que d'aucuns appellent l'extrême droite.

01:26:07 Et maintenant, qui est partagé par LR,

01:26:09 et partagé évidemment par Reconquête.

01:26:11 Mais il y a une originalité Marine Le Pen.

01:26:13 Il y a une touche Marine Le Pen.

01:26:14 Cette touche Marine Le Pen, c'est une...

01:26:16 Alors, est-ce que c'est une fibre sociale ?

01:26:18 Est-ce que c'est une dimension sociale ?

01:26:20 En tout cas, ça correspond à l'électorat de base,

01:26:23 au noyau dur de Marine Le Pen,

01:26:25 cette fameuse France périphérique abîmée par la mondialisation,

01:26:28 qui ne veut pas de deux ans de cotisation de plus.

01:26:30 On l'a vu pendant la séquence retraite.

01:26:33 Qui aspire, par exemple, aujourd'hui,

01:26:35 si elle était au pouvoir, sans doute,

01:26:36 est-ce qu'elle établirait un lien entre les salaires et l'inflation ?

01:26:40 Elle ferait une boucle salaire-inflation

01:26:42 pour éviter que les effets de la guerre en Ukraine

01:26:44 ou que les effets inflationnistes,

01:26:45 finalement, ruinent une partie de ce qu'on appelle la classe moyenne,

01:26:49 mais qui, en réalité, est maintenant très largement paupérisée.

01:26:51 Et donc, elle a une conscience très aiguë

01:26:54 que n'ont pas nécessairement les élites parisiennes

01:26:56 de cette paupérisation.

01:26:58 Et elle ne veut pas régler cette paupérisation

01:27:00 par la théorie du ruissellement,

01:27:02 par plus de mondialisation,

01:27:04 plus de libre-échange,

01:27:05 plus de construction européenne.

01:27:07 Parce que là, pour le coup,

01:27:08 les Français, je pense, ont des yeux pour voir.

01:27:10 Ça fait 40 ans qu'ils le voient

01:27:11 et ça fait 40 ans qu'ils ne voient pas grand-chose.

01:27:12 Alors, ça ne veut pas dire qu'elle va capter

01:27:14 tous ceux qui comptaient à cette mondialisation,

01:27:16 parce qu'on en a parlé dans les séquences juste avant.

01:27:18 Vous avez des tas de gens qui sont, eux, rangés

01:27:20 dans une idéologie écologique radicale.

01:27:23 Vous avez des gens qui sont rangés

01:27:24 dans une idéologie néo-marxiste radicale,

01:27:26 type LFI,

01:27:28 qui en plus ont des yeux de chimène,

01:27:30 feignent de ne pas voir

01:27:32 les problèmes d'islamisation agressive de la société

01:27:36 ou de ré-islamisation de la jeunesse en particulier.

01:27:38 Et vous avez des tas de gens

01:27:40 qui, de toute façon, sont abstentionnistes

01:27:42 et ont décidé de s'en laver les mains.

01:27:43 Donc, la marche est encore haute,

01:27:45 mais effectivement, moi, je pense que le cœur

01:27:47 de son originalité,

01:27:49 c'est le mélange entre la dimension sociale

01:27:51 et la dimension régalienne.

01:27:52 - Guillaume Bigot, face à Bigot sur CNews et sur Europe 1,

01:27:55 il est 8h39.

01:27:57 On va partir du côté de Brest maintenant.

01:27:58 Les militants de l'ultra-gauche

01:28:00 sont venus invectiver des fans d'Éric Zemmour

01:28:02 lors d'une séance de dédicaces.

01:28:03 300 personnes étaient présentes

01:28:05 pour contester la venue d'Éric Zemmour,

01:28:07 dont une soixantaine de militants

01:28:09 issus de la mouvance Antifa.

01:28:11 Il y a eu des coups portés, des jettes projectiles.

01:28:13 Deux personnes ont été interpellées

01:28:15 alors qu'elles jetaient une barrière

01:28:16 sur la vitrine de l'hôtel.

01:28:18 Et un sympathisant d'Éric Zemmour a été blessé au front.

01:28:21 Il a fallu surtout mettre un périmètre de sécurité

01:28:24 en place autour de l'établissement.

01:28:26 Guillaume Bigot, j'ai envie de dire,

01:28:27 c'est déplorable d'en arriver là en démocratie.

01:28:29 Qu'on aime ou pas Éric Zemmour,

01:28:30 la violence, elle n'a pas sa place.

01:28:31 - Évidemment, et je pense qu'il y a une...

01:28:34 On ne se rend pas bien compte de la responsabilité

01:28:36 d'une sorte de discours médiatique un peu dominant.

01:28:40 On en parlait tout à l'heure,

01:28:41 peut-être pas suffisamment,

01:28:43 sur répercuter un discours très, très, très anxiogène

01:28:47 sur le climat, sans rappeler d'ailleurs,

01:28:49 parce que c'est quand même le cœur de l'affaire,

01:28:51 que nous ne pesons pas suffisamment, nous, la France,

01:28:53 en termes d'émissions de CO2.

01:28:54 Si tenter qu'un phénomène irréversible

01:28:58 et catastrophique, rapide, à court terme,

01:29:00 soit lié aux émissions humaines de CO2,

01:29:03 ce que la France fera ou ne fera pas n'aura aucun effet.

01:29:06 Donc, ce n'est pas la peine de jeter, si vous voulez,

01:29:08 des gens très violents en essayant d'arrêter ce réchauffement.

01:29:11 Mais là, il y a le pendant de ça.

01:29:12 C'est aussi un discours vraiment très, très virulent

01:29:15 sur le thème de le danger de l'extrême droite,

01:29:18 le retour des heures les plus sombres.

01:29:19 À écouter certains médias, on a l'impression que demain matin,

01:29:22 il va y avoir un pouvoir non seulement ultra autoritaire,

01:29:27 qui va écraser toutes les libertés,

01:29:28 qui va s'en prendre aux étrangers, aux musulmans, etc.

01:29:31 Et donc, il faut arrêter ça.

01:29:33 Et on est dans une confusion.

01:29:34 Comme l'histoire n'est plus vraiment enseignée,

01:29:36 comme la continuité du récit national n'est plus en place,

01:29:40 les gens mélangent tout.

01:29:41 C'est ce que Lionel Costa appelle...

01:29:42 C'est pire que ça, Guillaume Bigot, parce qu'un quelconque pouvoir

01:29:44 est pour l'instant loin d'être acquis pour Éric Zemmour,

01:29:47 puisqu'il n'est pas élu et il n'a pas d'élu.

01:29:49 Oui, mais il incarne.

01:29:51 Les médias lui mettent une cible sur le dos,

01:29:53 en lui disant "Regardez, c'est l'extrême droite des années 30".

01:29:55 Et ce qui est extrêmement grave, c'est qu'aujourd'hui,

01:29:58 sans même être élu, le fait qu'on ait des idées différentes

01:30:04 fasse de vous une cible, tout simplement.

01:30:06 C'est plus...

01:30:07 Dès qu'on n'est pas d'accord, c'est la violence.

01:30:09 C'est ça, mais surtout, je pense que la classe dirigeante,

01:30:13 d'une certaine façon, elle a besoin de boucs émissaires.

01:30:18 Et dans ces boucs émissaires, il y a les climato-sceptiques d'un côté,

01:30:24 et il y a les gens qui osent s'en prendre au principe,

01:30:27 je ne dis pas de la libre immigration,

01:30:29 mais vraiment de l'ouverture des frontières,

01:30:31 de ce dogme que l'exilé, c'est la figure rédemptrice de la mondialisation.

01:30:37 Si vous contestez ça, si vous dites que l'immigration,

01:30:41 et notamment l'immigration même, parce qu'Éric Zemmour, il a raison,

01:30:45 je pense, parle aussi du regroupement familial,

01:30:47 il pose ces questions, ça devient forcément l'ennemi à battre,

01:30:51 ça devient l'incarnation du diable.

01:30:53 Mais je ne sais pas, je vais vous imaginer la violence.

01:30:55 En plus, Éric Zemmour est de confession juive,

01:30:57 on lui fait porter, pas toute la misère du monde,

01:31:00 mais on lui fait porter toute cette espèce de pathos en disant,

01:31:04 "Regardez, cet homme est un collaborateur",

01:31:06 au sens des années 40, mais c'est d'une violence inouïe.

01:31:09 Alors, un certain nombre d'imbéciles croient ça,

01:31:12 ils digèrent ce discours, et après, en fin de cette année,

01:31:14 "Oh, mais comme c'est bizarre, il y a des gens qui vont l'attaquer",

01:31:17 exactement comme, "Oh, mais c'est étrange,

01:31:18 il y en a qui vont casser des chantiers,

01:31:20 qui vont s'attaquer aux tunnels, comme c'est étrange".

01:31:22 Mais oui, ils n'avaient pas arrêté de leur dire

01:31:24 que la semaine prochaine, c'était la fin du monde.

01:31:25 Si vous leur dites qu'Éric Zemmour est d'accord avec le maréchal Pétain,

01:31:29 et qu'il est là pour mettre des étoiles jaunes sur les gens et les liquider,

01:31:32 évidemment, il y a des gens qui vont s'en prendre à lui.

01:31:34 C'est ce que Lionel Jospin appelait le "carnaval de l'antifascisme".

01:31:37 Malheureusement, ce carnaval, il n'est pas que dans les mots,

01:31:40 il n'est pas que grotesque sur le plan du discours.

01:31:42 Certains, malheureusement, passent à l'acte.

01:31:45 - Allez, tout autre sujet à présent,

01:31:46 la santé face à l'accroissement des déserts médicaux dans le pays.

01:31:49 Ce sont parfois les associations qui prennent le relais.

01:31:51 Dans le département du Gers, la Croix-Rouge locale

01:31:54 a mis en place un bus dentaire.

01:31:55 Il dispense des soins gratuits dans des petites communes.

01:31:58 Direction, ce matin, le petit village de Simor avec Justine Serquera.

01:32:03 - Dans ce bus de 9 mètres carrés, on soigne Carize et Raj dedans.

01:32:07 Jacques Retrue est un retraité du village.

01:32:09 C'est grâce au bus dentaire qu'il a pu recevoir des soins.

01:32:12 - Je trouve que c'est génial.

01:32:13 Ça va régler, pas tous les problèmes,

01:32:16 mais ça va permettre à certains d'aller plus souvent chez le dentiste.

01:32:21 Depuis plus d'un mois, le mini-bus sillonne les zones blanches

01:32:24 de ce bout de Gascogne, situé à un peu plus d'une heure de Toulouse.

01:32:28 Les soins sont gratuits et accessibles à tous.

01:32:30 Et forcément, les demandes affluent.

01:32:32 - On a reçu 17 patients par jour.

01:32:34 Il y a des urgences qui arrivent.

01:32:36 On ne peut pas refuser à quelqu'un qui a mal aux dents

01:32:38 de monter dans le bus.

01:32:39 Ça, c'est impossible.

01:32:41 Pour assurer les actes médicaux, les bénévoles de la Croix-Rouge

01:32:44 ont fait appel aux étudiants de 6e et dernière année

01:32:46 de faculté dentaire de Toulouse.

01:32:48 Ils sont accompagnés par l'un des 7 dentistes professionnels,

01:32:52 qu'ils soient retraités, à mi-temps ou en congé.

01:32:55 Une manière pour les étudiants de faire face aux réalités du terrain.

01:32:58 - C'est vrai qu'en tant qu'étudiants, on est content de partager

01:33:01 cette expérience en binôme pour aller aider un petit peu

01:33:05 les patients qui n'ont pas accès aux soins facilement.

01:33:09 - Un autre bus dentaire de la Croix-Rouge sillonne, lui,

01:33:12 les routes du département de Lens.

01:33:13 Et là aussi, l'opération connaît un franc succès.

01:33:17 - D'ailleurs, Guillaume Bigot, ça ne risque pas d'améliorer les choses.

01:33:20 La Sécurité sociale veut baisser les remboursements de soins dentaires

01:33:23 à partir d'octobre prochain.

01:33:25 La prise en charge passera de 70 à 60%.

01:33:28 Les mutuelles devront prendre le relais, ce qui devrait permettre

01:33:31 à la Sécurité sociale, l'assurance maladie,

01:33:33 d'économiser 500 millions d'euros par an.

01:33:37 - Mais à quel prix pour la santé des Français,

01:33:40 et notamment des plus précaires ?

01:33:42 - C'est vrai que la santé a un coût, c'est indéniable.

01:33:47 - Est-ce qu'il n'y a pas des Français qui vont vouloir renoncer aux soins ?

01:33:50 Il y en a déjà beaucoup qui le font, alors que ce sera

01:33:53 moins remboursé encore une fois.

01:33:54 - Vous vous souvenez de cette expression absolument odieuse

01:33:57 que Mme Trietweiler, l'ancienne compagne de M. Hollande,

01:34:01 avait prêtée à M. Hollande, les 100 dents ?

01:34:03 - Je ne suis pas sûr qu'on soit très loin de cette réalité,

01:34:07 notamment pour un peu plus de 20% de nos compatriotes

01:34:10 qui habitent très loin des centres urbains,

01:34:13 qui sont équipés avec des dentistes, avec des médecins, etc.

01:34:16 C'est au-delà des déserts médicaux, c'est les super déserts médicaux.

01:34:19 Vous faites des heures et des heures et des heures de voiture

01:34:22 pour arriver à un dentiste ou à un médecin qui déjà, lui,

01:34:26 est sursaturé parce qu'il y a une file d'attente, etc.

01:34:29 Donc oui, on arrive à une situation où les gens ne peuvent plus du tout

01:34:34 se soigner, c'est tout à fait vrai.

01:34:36 Cette histoire de camions en témoigne.

01:34:39 Alors, on peut dire que c'est bien, que c'est mieux que zéro, etc.

01:34:42 Bon, d'abord, je pense qu'il y a une espèce de relation très bizarre

01:34:46 entre M. Macron et la notion de camion ou d'autobus.

01:34:48 C'est comme ça qu'il a fait...

01:34:49 - Alors là, il s'agit de la Croix-Rouge en l'occurrence.

01:34:51 - C'est la Croix-Rouge.

01:34:52 - C'est l'initiative d'une association.

01:34:54 - Non, mais ce n'est pas lui qui en est responsable,

01:34:56 mais simplement qu'il y a un côté, finalement,

01:34:58 on va tout régler en amenant tout auprès de cette France qui est délaissée.

01:35:03 - Mais rappelez-vous, hier, on parlait...

01:35:05 - Mais la Croix-Rouge, pour se soigner les dents, c'est complètement fou.

01:35:08 - On parlait hier du privé qui prenait le relais de la santé

01:35:12 dans le domaine des consultations.

01:35:15 On parlait du Netflix, de la consultation, de la téléconsultation.

01:35:19 Là, on a les associations qui prennent le relais,

01:35:20 puisqu'il y a toujours un manque criant de soins dans certains de nos territoires.

01:35:25 Le gouvernement nous dit "mais oui, avec ces 500 millions d'euros économisés,

01:35:29 on va pouvoir faire de la prévention".

01:35:32 Là aussi, est-ce qu'on se moque pas un peu du monde, quelque part ?

01:35:35 Parce qu'on n'est pas tous égaux face aux dents, aux soins dentaires,

01:35:39 à notre hygiène buccodentaire.

01:35:40 Et quoi qu'il arrive, il y a des gens qui vont devoir toute leur vie

01:35:43 aller voir des dentistes quand d'autres n'auront que très peu de problèmes dentaires.

01:35:47 Alors la prévention, c'est très bien, mais ça ne peut pas tout faire.

01:35:49 - Il y a indiscutablement une inégalité génétique dans ce domaine,

01:35:53 comme dans tous les domaines médicaux.

01:35:54 Et la prévention n'est pas mauvaise en tant que telle.

01:35:56 Mais simplement, je crois que le phénomène qu'on voit,

01:35:59 que ce soit sur le remboursement des médecins,

01:36:01 le remboursement des frais dentaires, etc.,

01:36:03 c'est qu'il y a une situation conjoncturelle qu'utilise le gouvernement.

01:36:06 En disant "il a raison, il va y avoir des décisions qui échappent au gouvernement,

01:36:13 prises par la Réserve fédérale des Etats-Unis,

01:36:15 prises par la BCE, de monter les taux d'intérêt.

01:36:17 Monter les taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation.

01:36:19 Mais cette montée des taux d'intérêt risque de rendre notre dette de plus en plus chère.

01:36:23 Donc il faut un peu empêcher ou stopper l'hémorragie.

01:36:27 On peut l'entendre.

01:36:28 Mais en fait, derrière, que se passe-t-il ?

01:36:29 Il y a cette idée que l'exception française,

01:36:32 l'idée suivant laquelle la santé serait gratuite,

01:36:36 ça c'est quelque chose, les gouvernants ne le disent pas,

01:36:39 mais au fond d'eux-mêmes, ils savent, ou ils pensent savoir,

01:36:42 que c'est un luxe, que ne pourront plus se payer les Français demain.

01:36:46 À mon avis, ils se trompent, mais en tout cas, c'est ce qu'ils pensent.

01:36:48 Et donc, il y a l'idée de remonter au vent.

01:36:50 Comme ça, on ne va pas faire ça du jour au lendemain.

01:36:52 On ne va pas tout privatiser du jour au lendemain.

01:36:54 Mais ça y est, déjà, dans une médecine à deux vitesses,

01:36:59 déjà, vous avez des urbains, les fameux 25%

01:37:03 qui soutiennent d'ailleurs le président de la République.

01:37:06 Ces gens-là, ils ont tout à fait accès à des soins dentaires de très bonne qualité.

01:37:09 Ils peuvent, alors c'est descendant d'une autre nature.

01:37:11 Ils font des dents tout à fait neuves.

01:37:13 C'est la mode dans les pays anglo-saxons.

01:37:15 Ça coûte extrêmement cher.

01:37:16 Ils peuvent payer ça d'ailleurs de leur poche et parfois avec des super mutuels.

01:37:20 Et de l'autre côté, effectivement, on a des gens qui sont,

01:37:23 en France, absolument délaissés dans ces villages.

01:37:25 La Croix-Rouge, c'est complètement fou, est obligée d'amener des gens

01:37:29 pour traiter des urgences dentaires auprès de chez eux.

01:37:32 Et ces gens-là, effectivement, je ne sais pas si Mme Tredevillers avait raison ou pas,

01:37:36 mais c'est un peu la France descendant.

01:37:38 Dernier sujet que je voulais vous faire aborder ce matin, Guillaume Bigot, très intéressant.

01:37:42 Celui de la valorisation de nos territoires et le marketing qu'on fait aussi pour séduire les touristes.

01:37:47 Des élus italiens viennent de découvrir avec stupeur que le département du Tarn, en France,

01:37:52 utilise depuis plus d'un an une marque déposée qui s'appelle Toscane Occitane à des fins touristiques.

01:37:57 La Toscane, je le rappelle, c'est une magnifique région italienne où se trouve la ville de Florence.

01:38:02 Et cela suscite évidemment la colère de nos voisins,

01:38:05 à tel point que l'affaire est remontée jusqu'au Parlement européen.

01:38:08 Les explications de Soumaïa Lalou et vous me dites ce que vous en pensez juste après, Guillaume Bigot.

01:38:14 Des villages perchés et un climat doux qui rappelle la Toscane en Italie.

01:38:18 Pourtant, nous sommes bien en France, dans le Tarn, sur un territoire qui s'appelle désormais Toscane Occitane.

01:38:25 Il y a un an, plusieurs villes du département ont choisi cette appellation afin de séduire les touristes.

01:38:30 Cette renomination fait bondir l'eurodéputé italien Nicola Danti.

01:38:34 C'est une utilisation fraudulente de la Toscane. Je pense que la Toscane c'est une chose et l'Occitane c'est une autre.

01:38:48 Et vous savez qu'il y a aussi beaucoup d'indications géographiques qui sont très importantes,

01:38:53 qui s'appellent Toscane et qui sont protégées par l'Union européenne.

01:38:57 Les élus du Tarn ne comprennent pas ce qu'ils qualifient d'emballement.

01:39:01 Ça nous a particulièrement étonnés. Tout est fait dans les règles. Ça fait un peu plus d'un an et demi que ça fonctionne.

01:39:06 Cette ressemblance de territoire est évidente.

01:39:11 Toscane c'est effectivement une région, une géographie de l'Italie, mais c'est aussi une ambiance, des paysages.

01:39:19 A priori, on n'a aucune raison de se fâcher avec eux. Voilà, c'est pas notre souhait.

01:39:22 Côté italien, on prend la chose au sérieux. La polémique a même été abordée au Parlement européen.

01:39:27 Aucune action en justice n'a été menée pour l'instant, mais la Toscane, en Italie, étudie le dossier.

01:39:33 Guillaume Bigot, est-ce qu'on manque pas un peu de créativité quand même ?

01:39:38 On a un territoire sublime, on l'appelle par le nom d'un territoire italien déjà existant, c'est ridicule.

01:39:43 Mais non, c'est une vieille technique marketing, notamment dans le tourisme.

01:39:46 Au Danemark, par exemple, il y a une région qui s'appelle la Riviera danoise.

01:39:52 Je ne sache pas que les Italiens ou que les Français de la Côte d'Azur,

01:39:56 parce que la Riviera se poursuit d'ailleurs du côté italien, se soient scandalisés.

01:40:01 L'Afrique du Sud, à côté du Cap, on parle de la Californie africaine.

01:40:06 C'est comme ça que c'est vendu, et notamment aux Etats-Unis, avec des tas de publicités.

01:40:09 Je ne crois pas que les Californiens se soient dit "mais c'est un scandale que les Sud-Africains utilisent le mot Californie".

01:40:14 Mais mieux encore, je ne parle même pas des petites Venises, il y en a partout dans le monde des petites Venises.

01:40:19 Il y a une région, en plus, viticole.

01:40:22 Il y a une région viticole en Italie, où est-elle ? Je ne me souviens plus,

01:40:29 mais j'en suis sûr de ce nom, parce que je suis passé, qui s'appelle Franciacorte.

01:40:35 C'est la petite France ou la courte France, en quelque sorte.

01:40:38 Là, on n'a pas protesté non plus.

01:40:40 Moi, je pense que c'est plutôt un hommage qui est rendu à la célébrité, au magnétisme,

01:40:45 et à l'incroyable beauté d'Atoscane.

01:40:50 Il vaudrait mieux le prendre comme ça.

01:40:52 Moi, je pense que c'est étonnant.

01:40:54 Ça dit deux choses.

01:40:55 Ça dit, à mon avis, qu'on est dans un univers dans lequel, de plus en plus,

01:40:58 la question de l'origine, des appellations, des labels, de l'authenticité...

01:41:02 On va vers un monde dit des NFT, notamment sur le numérique.

01:41:05 C'est-à-dire que tout le monde a vouloir savoir si c'est vrai ou si c'est faux.

01:41:08 Si c'est du lard, c'est du cochon.

01:41:10 C'est la vraie Toscane, c'est la fausse Toscane.

01:41:11 C'est très protégé au niveau européen, toutes ces syndications géographiques protégées.

01:41:14 Ultra protégé.

01:41:16 S'il y a un domaine dans lequel c'est...

01:41:18 Moi, je pense que c'est très utile pour la contrefaçon.

01:41:20 C'est très utile dans beaucoup de domaines.

01:41:22 Mais s'il y a un domaine dans lequel ce n'est pas vraiment utile, c'est le tourisme.

01:41:24 Les gens ne peuvent pas les prendre pour des idiots.

01:41:26 S'ils se rendent en Toscane, dans la vraie Toscane, ils voient bien la différence.

01:41:30 Deuxième chose, il y a cette idée d'insécurité culturelle côté italien.

01:41:35 J'ai vu qu'il y avait un...

01:41:37 Comment ?

01:41:39 C'est un homme politique italien qui avait fait une tribune dans le Financial Times

01:41:43 en expliquant, c'était très drôle d'ailleurs, que les pâtes carbonara, le tiramisu,

01:41:48 tout ce qui fait la fierté de la culture gastronomique italienne,

01:41:52 les Italiens mettent vraiment vraiment en avant.

01:41:54 Ils sont très très fiers, ils ont raison.

01:41:56 Parfois, c'était des G.I.s qui avaient inventé les recettes après la Seconde Guerre mondiale

01:42:00 ou parfois c'était des Italo-Américains qui avaient fait de la rétro-importation

01:42:04 en modifiant un peu les recettes.

01:42:06 Alors là, ça a été vraiment levé de bouclier en Italie.

01:42:10 Ça a été un véritable scandale.

01:42:12 Et il est un pays, parce que peut-être il a une démographie très faible,

01:42:14 parce qu'il est tiraillé entre le nord et le sud,

01:42:16 il a une sorte d'insécurité culturelle, comme beaucoup de pays en Europe d'ailleurs.

01:42:20 En tout cas, moi je trouve ça dommage.

01:42:22 On aurait pu lui trouver un autre nom à cette Toscane occitale.

01:42:24 On n'en a pas parlé d'ailleurs.

01:42:26 Et elle est très belle cette région.

01:42:28 On doit rejoindre tout de suite, on arrive à la fin de notre échange Guillaume Bigot.

01:42:30 Sonia Mabrouk depuis les studios d'Europe 1.

01:42:32 Bonjour Sonia.

01:42:34 Dans quelques minutes, à 10h, ce sera l'heure du grand rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos.

01:42:37 Qui est votre invitée Sonia aujourd'hui ?

01:42:39 Bonjour à vous Anthony, bonjour à tous.

01:42:41 On aurait aimé rester en Toscane avec vous.

01:42:43 Je vous propose un autre programme.

01:42:45 À partir de 10h en direct sur Europe 1 et CNews avec notre invitée,

01:42:47 président de Debout la France.

01:42:49 Il est aussi député de l'Essonne, Nicolas Dupont-Aignan.

01:42:51 Beaucoup de questions, vous en avez parlé Anthony,

01:42:53 la une du journal du dimanche, sur le vote RN.

01:42:55 Lui qui a été un allié un temps de Marine Le Pen.

01:42:57 Il nous dira si Marine Le Pen a réussi son pari aujourd'hui.

01:42:59 Puis en ce 18 juin, nous parlerons du gaullisme et de ses héritiers bien sûr.

01:43:01 A tout à l'heure.

01:43:03 Merci.

01:43:05 Et libre à vous d'évoquer la Toscane avec Nicolas Dupont-Aignan.

01:43:07 Merci à vous Sonia Mamouko.

01:43:09 On vous retrouve tout à l'heure à 10h avec Nicolas Dupont-Aignan,

01:43:11 président de Debout la France.

01:43:13 Vous restez avec nous sur CNews.

01:43:15 La matinale week-end se poursuit.

01:43:17 Et sur Europe 1, c'est l'heure de retrouver

01:43:19 Lena Higmonier et Frédéric Taddeï.

01:43:21 C'est arrivé demain.

01:43:23 Excellente journée à tous sur CNews et sur Europe 1 bien sûr.

01:43:25 - Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.

01:43:27 Légère, résistante, durable.

01:43:29 Une nouvelle génération de bagages.

01:43:31 - Bonjour à tous.

01:43:33 Une journée marquée par le retour des orages.

01:43:35 Ça a déjà débuté hier soir mais aussi cette nuit sur les départements du sud-ouest

01:43:37 avec plusieurs départements en vigilance orange orage.

01:43:39 Une matinée avec de l'instabilité orageuse prévue de la nuit.

01:43:41 Et une journée de neige.

01:43:43 - Et une journée de neige.

01:43:45 - Et une journée de neige.

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01:49:55 - Et une journée de neige.

01:49:57 - Le calme est revenu peu après 18h30.

01:49:59 12 gendarmes ont été blessés lors de ces affrontements.

01:50:01 - Des manifestants qui ont regagné leur camp de base.

01:50:03 C'est là qu'on va retrouver notre envoyé spécial Mathieu Devesse.

01:50:05 Bonjour Mathieu.

01:50:07 La soirée a été plutôt calme.

01:50:09 Est-ce que c'est toujours le cas ce matin?

01:50:11 Et puis surtout, qu'est-ce qui va se passer aujourd'hui?

01:50:13 - La soirée a été plutôt calme.

01:50:15 La soirée a été plutôt calme.

01:50:17 La soirée a été plutôt calme.

01:50:19 La soirée a été plutôt calme.

01:50:21 La soirée a été plutôt calme.

01:50:23 La soirée a été plutôt calme.

01:50:25 - Tout à fait, Anthony.

01:50:27 Après la tempête hier, le calme ce matin.

01:50:29 La gendarmerie vient de nous indiquer qu'aucun événement

01:50:31 majeur n'a été constaté dans la nuit.

01:50:33 Les 3000 manifestants sont toujours installés ici

01:50:35 sur leur camp de base, à la chapelle.

01:50:37 Même si certains d'entre eux, on les voit,

01:50:39 commencent à quitter les lieux.

01:50:41 Après une journée d'hier, pour le moins,

01:50:43 mouvementée, car hier dans l'après-midi,

01:50:45 près de 300 éléments radicaux ont tenté

01:50:47 d'en découdre avec les forces de l'ordre.

01:50:49 Ils souhaitaient notamment converger vers des communes

01:50:51 où il était interdit de manifester.

01:50:53 Hier, avec Jules Bedot, nous étions littéralement

01:50:55 dans l'après-midi sous une pluie de projectiles

01:50:57 avec de nombreuses, très nombreuses pierres

01:50:59 qui ont été lancées par les éléments radicaux

01:51:01 en direction des forces de l'ordre.

01:51:03 Les forces de l'ordre qui ont donc répliqué

01:51:05 avec des tirs de gaz lacrymogènes,

01:51:07 notamment pour disperser la foule.

01:51:09 Vous l'avez dit, selon la gendarmerie,

01:51:11 selon le ministère de l'Intérieur,

01:51:13 une douzaine, 12 gendarmes ont été blessés.

01:51:15 De leur côté, les manifestants déplorent

01:51:17 une cinquantaine de blessés, dont 6 personnes.

01:51:19 Aussi, il y a eu un coup de feu

01:51:21 et une centaine de blessés, dont 6 personnes hospitalisées.

01:51:23 Alors, quel programme aujourd'hui ?

01:51:25 Selon la programmation officielle,

01:51:27 il n'y aura pas de manifestation et d'action

01:51:29 de désobéissance civile comme hier,

01:51:31 mais des conférences et des tables rondes

01:51:33 d'associations écologistes.

01:51:35 Mais de leur côté, les forces de l'ordre

01:51:37 sont toujours sur le qui-vive,

01:51:39 avec 2000 policiers et gendarmes

01:51:41 qui sont toujours mobilisés.

01:51:43 C'est ce que la gendarmerie vient de nous indiquer.

01:51:45 Ils redoutent notamment la création d'une ZAD,

01:51:47 une zone à défendre ici, dans la vallée de la Maurienne.

01:51:49 Merci Mathieu Devese,

01:51:51 merci également à Jules Bedot qui vous accompagne.

01:51:53 2000 policiers et gendarmes mobilisés,

01:51:55 Benjamin Morel.

01:51:57 Heureusement, puisqu'ils ont permis aussi

01:51:59 la saisie de 400 objets dangereux,

01:52:01 je le disais tout à l'heure.

01:52:03 Et à côté de ça, on a quand même

01:52:05 des députés de la nation, je pense à Mathilde Panot,

01:52:07 députée LFI, qui sur Twitter nous dit

01:52:09 "Macron, Darmanin et le préfet provoquent l'affrontement".

01:52:11 Si vous voulez, c'est toujours une grande question.

01:52:13 Est-ce que lorsque vous avez une manifestation

01:52:15 non autorisée,

01:52:17 je rappelle que les manifestants, eux, peuvent pas être condamnés,

01:52:19 seulement les organisateurs,

01:52:21 quels peuvent être les moyens d'arrêter cette manifestation ?

01:52:23 C'est pas si évident, parce qu'évidemment,

01:52:25 quand vous avez un dispositif policier, vous avez d'un côté

01:52:27 des groupes qui vont être des groupes extrémistes,

01:52:29 mais vous avez également des manifestants qui sont, certes,

01:52:31 dans le cadre d'une manifestation illégale,

01:52:33 mais qui n'ont pas non plus envie de faire des violences.

01:52:35 Donc, tout ça est relativement compliqué à gérer,

01:52:37 d'où la tête relativement fatiguée de monsieur le préfet

01:52:39 ce matin, qui après deux jours de manifestation

01:52:41 a probablement eu un certain nombre d'insomnie.

01:52:43 Donc, fondamentalement,

01:52:45 ça pose plusieurs questions. La première question,

01:52:47 c'est comment est-ce qu'on arrive à gérer ce type de manifestation ?

01:52:49 On ne le fera que si on arrive

01:52:51 à dissoudre et à tenir un certain

01:52:53 nombre de groupes qui, justement, se spécialisent

01:52:55 dans la violence, dans le cadre de ces manifestations.

01:52:57 La deuxième question qui se pose,

01:52:59 et qui m'apparaît peut-être plus importante, c'est

01:53:01 comment est-ce qu'aujourd'hui on a une politique d'aménagement du territoire ?

01:53:03 Je prends pas position sur le Lyon-Turin,

01:53:05 mais il y a quelques mois, on discutait d'une autoroute,

01:53:07 il y a quelques mois auparavant, on discutait

01:53:09 également dans le centre administratif de mémoire.

01:53:11 Chaque fois, vous avez soit des riverains,

01:53:13 soit des élus, soit des militants

01:53:15 qui refusent le projet.

01:53:17 Si on avait eu ça dans les années 60,

01:53:19 on aurait les infrastructures d'un pays du tiers monde.

01:53:21 Donc là, il y a vraiment une question

01:53:23 aujourd'hui, en termes d'intérêt général,

01:53:25 qu'il faut se poser sur ces sujets.

01:53:27 Le troisième thème, qui à mon avis est central,

01:53:29 c'est la question de l'écologie.

01:53:31 Parce que l'idée qu'en interdisant,

01:53:33 en arrêtant tout projet, on serve

01:53:35 la cause écologiste, c'est quelque chose

01:53:37 qui doit être discuté, parce que dans le débat public,

01:53:39 on a une impression simple. Il y a d'un côté l'État,

01:53:41 qui est méchant, qui est pollueur, et de l'autre côté

01:53:43 des associations gentilles, parce qu'écologistes.

01:53:45 En réalité, si jamais

01:53:47 vous n'avez demain pas d'infrastructures,

01:53:49 vous n'avez pas de réindustrialisation.

01:53:51 Ça ne veut pas dire qu'on ne va pas avoir de biens de consommation,

01:53:53 mais qui vont être produits en Chine, avec des centrales

01:53:55 à charbon, et avec un coût du transport en termes

01:53:57 de CO2 qui sera bien plus important

01:53:59 que si on a une vraie politique industrielle sur le territoire.

01:54:01 Guillaume Bigot.

01:54:03 On est dans une République où le mot

01:54:05 d'interdiction, par exemple,

01:54:07 d'obligation, obligation de quitter le territoire,

01:54:09 interdiction de manifester,

01:54:11 ce sont des mots. Dans les faits,

01:54:13 ce n'est pas toujours tenu. Alors là,

01:54:15 pour le coup,

01:54:17 ce sont des communes dans lesquelles il n'y avait pas eu

01:54:19 d'interdiction de manifester qui avait été prononcée.

01:54:21 Donc, les gens, légalement,

01:54:23 se sont installés dans cette zone

01:54:25 et ils pouvaient tout à fait le faire.

01:54:27 Et donc, je pense que les forces de l'ordre,

01:54:29 là, pour le coup, ont fait leur travail.

01:54:31 Ils les ont empêchées de se rendre là où la manifestation

01:54:33 avait été interdite.

01:54:35 Je pense que les mots sont très importants.

01:54:37 On ne doit jamais reprendre

01:54:39 des mots qui sont connotés idéologiquement.

01:54:41 Cette histoire de désobéissance

01:54:43 civile par paresse intellectuelle,

01:54:45 on reprend tous les uns et les autres. Moi, le premier,

01:54:47 cette histoire de désobéissance civile, ça vient de Gandhi.

01:54:49 Gandhi s'affrontait à l'Empire

01:54:51 britannique, qui était non démocratique,

01:54:53 et par des moyens non violents.

01:54:55 Tout ça est sympathique. Sauf que là, c'est doublement faux.

01:54:57 Ce sont des moyens violents. Et en plus,

01:54:59 c'est une désobéissance

01:55:01 anti-républicaine. Si vous me dites que ces gens

01:55:03 désobéissent à la loi républicaine,

01:55:05 d'accord, mais ce n'est pas

01:55:07 une désobéissance parce qu'ils sont civiques

01:55:09 ou ils ont une idée du civisme à eux, etc.

01:55:11 Et puis, bien sûr que

01:55:13 beaucoup de ces manifestants sont de bonne foi,

01:55:15 veulent rompre avec le modèle

01:55:17 capitaliste, veulent rompre avec une société

01:55:19 qui, pour eux, nous amène à la ruine

01:55:21 et à la ruine de la planète,

01:55:23 de la nature. Ça peut s'entendre.

01:55:25 Ils veulent un modèle alternatif, ça peut s'entendre

01:55:27 aussi, mais, grosso modo,

01:55:29 ils ne peuvent pas

01:55:31 interdire

01:55:33 la République, la démocratie

01:55:35 de se donner

01:55:37 des projets d'aménagement du territoire,

01:55:39 d'aider des gens sur place,

01:55:41 de désenclaver. Qui plus est, là,

01:55:43 c'est un traité, je pense, avec l'Italie, qui avait été signé

01:55:45 de longue date. Donc, on ne peut pas manquer

01:55:47 non plus à la parole qui a été donnée

01:55:49 à notre partenaire, qui de l'autre côté a creusé

01:55:51 d'ailleurs. Donc, c'est absolument

01:55:53 inacceptable. Ils ont raison de s'opposer fermement.

01:55:55 C'était il y a tout juste

01:55:57 83 ans, le 18 juin

01:55:59 1940. Le général

01:56:01 de Gaulle, depuis Londres, lançait son appel

01:56:03 à poursuivre la lutte armée contre

01:56:05 l'Allemagne nazie. Une cérémonie de commémoration

01:56:07 sera d'ailleurs présidée tout à l'heure

01:56:09 par le chef de l'État au Mont-Valérien,

01:56:11 à 10h30. Et on s'interroge

01:56:13 un petit peu ce matin sur ce plateau. Que reste-t-il

01:56:15 dans la mémoire des Français

01:56:17 de cet appel à la résistance,

01:56:19 huit décennies plus tard ? On est allé vous faire

01:56:21 une petite interro-surprise.

01:56:23 Je vous avoue que ce n'est pas très sympa pour ceux qu'on a pris

01:56:25 par surprise et qui ont été

01:56:27 un petit peu désarçonnés par la question

01:56:29 du 18 juin. Regardez.

01:56:31 Ça ne me parle pas. Non, ça ne me dit rien du tout.

01:56:33 Peut-être que c'est pour la retraite

01:56:35 ou un truc comme ça. Je ne fais pas d'erreur, non ?

01:56:37 Ce n'est pas l'armée 6, c'est le...

01:56:39 Non, je ne m'en rappelle plus.

01:56:41 Avec le général de Gaulle, quand même.

01:56:43 Le général de Gaulle qui appelle à la

01:56:45 résistance. C'est l'appel de

01:56:47 de Gaulle ? Parfait. Ouais, ouf.

01:56:49 Je ne suis pas un culte, alors.

01:56:51 C'est le général de Gaulle qui a été

01:56:53 réfugié à Londres, qui a appelé les forces

01:56:55 françaises à se mobiliser pour

01:56:57 traiter la résistance et ne pas reconnaître le

01:56:59 gouvernement de l'État. Alors ça, c'est pour l'appel

01:57:01 du 18 juin 1940.

01:57:03 Une autre question que je voulais vous poser ce matin,

01:57:05 messieurs, c'est qu'est-ce que le gaullisme ?

01:57:07 Parce que tous les partis s'en prévalent

01:57:09 de ce gaullisme, de cet

01:57:11 héritage. Et il y a un petit peu à boire et à manger

01:57:13 dans tout ça. Sandra Tchambourg va en parler justement

01:57:15 avec vous, puisque ce matin, dans

01:57:17 le JDD, une tribune co-signée par

01:57:19 Guillaume Chabandelmas et Franck Morel tentent

01:57:21 de définir cette notion.

01:57:23 Qu'est-ce qu'on en retient, finalement ?

01:57:25 Dans cette tribune, ils font...

01:57:27 ils proposent une éloge du gaullisme

01:57:29 et de ses possibilités, selon

01:57:31 eux, être gaullistes aujourd'hui.

01:57:33 C'est un idéal si français, c'est

01:57:35 croire que notre pays, la France, est

01:57:37 unique. Ils l'affirment. Presque

01:57:39 tout le monde se réclame du gaullisme,

01:57:41 y compris des populistes démagogues

01:57:43 aux portes du pouvoir, face à

01:57:45 la crise d'identité dans laquelle se morfond

01:57:47 le pays. Guillaume Chabandelmas

01:57:49 et Franck Morel en sont persuadés

01:57:51 de Gaulle pour être à nouveau

01:57:53 le sauveur de la France.

01:57:55 Le gaullisme s'est construit sur le dépassement

01:57:57 du clivage droite-gauche.

01:57:59 Cette exigence du rassemblement

01:58:01 implique, au-delà du "en même temps"

01:58:03 qui est un équilibre, un "tout à la fois"

01:58:05 qui vise une alliance dynamique.

01:58:07 Deux termes chers, au général,

01:58:09 reviennent également souvent dans cette tribune.

01:58:11 Le volontarisme et la

01:58:13 souveraineté. Les auteurs le rappellent.

01:58:15 Peu de pays dans le monde peuvent se

01:58:17 targuer d'avoir cette aura universelle

01:58:19 qui nous oblige. Une République

01:58:21 forte, certes, mais de plus en plus affaiblie

01:58:23 sur la scène internationale.

01:58:25 Les auteurs en sont convaincus. Le général

01:58:27 aurait voulu que l'on défende la nation.

01:58:29 Le gaullisme, c'est vouloir bâtir

01:58:31 une Europe souveraine dans laquelle la France

01:58:33 affirme sa place centrale.

01:58:35 Enfin, ils dressent le constat d'une France

01:58:37 affaiblie à l'international jusqu'au sein

01:58:39 du Parlement. Ils s'inquiètent de la

01:58:41 tentation du scrutin proportionnel.

01:58:43 Nos institutions ont survécu

01:58:45 à cohabitation, alternance, crise.

01:58:47 C'est un trésor à préserver.

01:58:49 Adopter un scrutin proportionnel,

01:58:51 poison créant l'instabilité

01:58:53 et le pouvoir des minorités, amplifierait

01:58:55 nos difficultés actuelles.

01:58:57 Merci Sandra Tchambeau.

01:58:59 Benjamin Morel, je vous ai entendu

01:59:01 hésiter sur certains points.

01:59:03 Quelle est votre vision

01:59:05 du gaullisme à vous ?

01:59:07 Il y a plusieurs gaullismes. Le gaullisme de

01:59:09 1940, ce n'est pas le gaullisme du RPF

01:59:11 en 1947, ce n'est pas le gaullisme de 58

01:59:13 et ce n'est pas non plus celui des années 60, notamment

01:59:15 à partir de 63, qui devient plus libéral

01:59:17 et plus conservateur. Donc il y a plusieurs

01:59:19 conceptions du gaullisme de De Gaulle. Je ne vous parle pas

01:59:21 ensuite des avatars du gaullisme, Pompidoulisme,

01:59:23 Chiracisme, etc.

01:59:25 qui finissent par totalement dissoudre le concept.

01:59:27 Ce qui est marrant dans cette tribune, c'est que

01:59:29 la proportionnelle, De Gaulle l'impose en 46.

01:59:31 Alors que l'Europe souveraine,

01:59:33 s'il y a bien quelque chose qui à mon avis devrait faire retourner

01:59:35 dans sa tombe le général De Gaulle, c'est bien

01:59:37 cette notion d'Europe souveraine, qui date d'ailleurs d'Emmanuel

01:59:39 Macron, alors que lui justement défend

01:59:41 la souveraineté de la France et s'il y a une

01:59:43 colonne vertébrale du gaullisme, c'est sans doute celle-là,

01:59:45 contre justement toute tentative

01:59:47 de fédéralisme européen. Il y a deux

01:59:49 colonnes vertébrales du gaullisme. Cette notion

01:59:51 de souveraineté nationale, qui est indiscutable

01:59:53 et qui est totalement non négociable,

01:59:55 est de l'autre côté

01:59:57 l'idée que la France a un message à

01:59:59 porter dans le monde. Et que ce message à porter dans le

02:00:01 monde, il mérite que, nonobstant

02:00:03 le fait qu'en effet il y a, dans

02:00:05 les années qui sont celles du gaullisme,

02:00:07 un affaiblissement relatif de la France.

02:00:09 On n'a pas de décolonisation, de guerre froide.

02:00:11 Est-ce que vraiment la France a un message à porter

02:00:13 entre les deux blocs ? La réponse est oui, parce

02:00:15 qu'elle est la France. Et ça aujourd'hui,

02:00:17 je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup d'héritiers. Souvenez-vous

02:00:19 que pendant la présidentielle, il y a jusqu'à Yannick Jadot

02:00:21 qui se disait gaulliste.

02:00:23 Or, il n'y a pas plus d'antinomies qu'a priori

02:00:25 du gaullisme historique qu'aujourd'hui ce que porte Europe Écologie

02:00:27 les Verts. J'ai l'impression qu'il y a à peu près

02:00:29 autant de notions de gaullisme que d'observateurs politiques

02:00:31 dans ce pays. Guillaume Bigaud.

02:00:33 Non mais ce qui vient d'être dit est très juste.

02:00:35 Lire

02:00:38 aujourd'hui, sous la plume de gens

02:00:40 qui se réclament du gaullisme,

02:00:42 que le gaullisme c'est l'Europe souveraine,

02:00:44 il faut qu'il...

02:00:46 d'abord il faut leur donner un exemplaire de la Constitution,

02:00:48 ainsi qu'au président de la République d'ailleurs je pense.

02:00:50 La souveraineté appartient au peuple

02:00:52 qu'il exerce par ses représentants au peuple.

02:00:54 Le peuple français. Il n'y a pas de peuple européen.

02:00:56 Voilà, ça me paraît extrêmement clair.

02:00:58 Kissinger avait

02:01:00 dialogué avec le général de Gaulle

02:01:02 vraiment à la fin,

02:01:04 à la toute fin, c'est-à-dire

02:01:06 je pense qu'on était en

02:01:08 67, et

02:01:10 il l'interrogeait en lui disant "mais

02:01:12 finalement,

02:01:14 si jamais l'Allemagne reprend

02:01:16 du poil de la bête, que va-t-il se passer ?"

02:01:18 Il a répondu, le général de Gaulle,

02:01:20 "bah ce sera la guerre, évidemment.

02:01:22 Les États n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts."

02:01:24 Voilà le message essentiel du général de Gaulle.

02:01:26 Troisième message du général de Gaulle

02:01:28 qui est extrêmement simple,

02:01:30 c'est que seule la France peut réunir

02:01:32 les Français. Et c'est un message d'unité.

02:01:34 On ne peut pas se réclamer de la droite,

02:01:36 par exemple, "la droite, la droite, au nom du gaullisme",

02:01:38 etc. Tout ça n'a aucun sens.

02:01:40 Les États généraux de la droite, le général de Gaulle

02:01:42 s'y porte un message, c'est que la France

02:01:44 ce n'est ni la gauche, ni la droite. La France

02:01:46 c'est tout à fait autre chose. Et cette idée

02:01:48 de la droiture et de l'intérêt général

02:01:50 qui doit primer, ça exige

02:01:52 évidemment une hauteur de vue à la fois intellectuelle

02:01:54 et morale dont sont incapables les gens

02:01:56 qui grenouillent aujourd'hui dans le monde politique.

02:01:58 Allez, 9h16 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité,

02:02:00 et c'est avec vous Sandra Tchambot.

02:02:06 - Un homme tué par balle en pleine rue à Amiens.

02:02:08 Les faits se sont déroulés hier en après-midi.

02:02:10 La victime, âgée d'une trentaine d'années,

02:02:12 a été prise pour cible sur une avenue

02:02:14 du quartier d'Amiens Nord.

02:02:16 Elle est décédée sur place malgré

02:02:18 l'arrivée rapide des secours.

02:02:20 Quatre suspects ont été interpellés

02:02:22 et placés en garde à vue.

02:02:24 Emmanuel Macron sifflait au Stade de France.

02:02:26 C'était hier soir à son entrée sur la pelouse

02:02:28 avant la finale du top 14 entre Toulouse

02:02:30 et La Rochelle. L'apparition du chef de l'État

02:02:32 a été accueillie par des UE venant des tribunes.

02:02:34 En fin avril, il avait déjà essuyé

02:02:36 quelques sifflets lors de la finale

02:02:38 de la Coupe de France de football.

02:02:40 Il n'était pas descendu sur la pelouse

02:02:42 pour remettre le trophée.

02:02:44 Charles III à cheval pour sa première parade

02:02:46 d'anniversaire. Le défilé a eu lieu hier

02:02:48 à Londres. Pour l'occasion, il a renoué

02:02:50 avec la tradition en passant en revue

02:02:52 à cheval les troupes en tenue d'apparat.

02:02:54 Le roi aura 75 ans le 14 novembre prochain,

02:02:56 mais l'anniversaire du souverain britannique

02:02:58 est célébré deux fois, en privé le jour J

02:03:00 et en public au mois de juin.

02:03:02 C'est une annonce qui fait

02:03:04 beaucoup de bruit dans les bouches du Rhône.

02:03:06 À Marseille, le petit-fils de Marcel Pagnol

02:03:08 ne sera plus le gestionnaire

02:03:10 du fameux château de la Busines,

02:03:12 celui du roman "Le château de ma mère".

02:03:14 La bâtisse fait véritablement partie

02:03:16 du patrimoine culturel de la ville,

02:03:18 directement liée à l'histoire de la famille.

02:03:20 Un château qui avait d'ailleurs été acquis

02:03:22 par Marcel Pagnol dans les années 40

02:03:24 pour en faire la cité du cinéma à l'époque

02:03:26 et rivaliser avec Hollywood.

02:03:28 Le reportage, Laure Parra.

02:03:30 Le château de la Busines

02:03:32 est le célèbre château de ma mère

02:03:34 du roman éponyme de Marcel Pagnol.

02:03:36 Il pourrait être rebaptisé

02:03:38 "Le château de la discorde"

02:03:40 suite à la décision de la mairie de Marseille

02:03:42 d'évincer l'équipe gestionnaire

02:03:44 des lieux présidé par le petit-fils

02:03:46 de l'écrivain.

02:03:48 Je suis triste, c'est le château

02:03:50 que mon grand-père a acheté

02:03:52 où il voulait faire la cité du cinéma.

02:03:54 Il n'a pas pu parce que

02:03:56 ne voulant pas collaborer

02:03:58 avec l'occupant allemand,

02:04:00 ceux-ci ont réquisitionné le château

02:04:02 et la libération.

02:04:04 En ayant la responsabilité de ce château,

02:04:06 j'ai essayé de le monter le plus haut possible

02:04:08 pour rendre hommage à Marcel, à son oeuvre.

02:04:10 Écarté pour être remplacé

02:04:12 par le centre de la culture ouvrière

02:04:14 alors que les comptes sont exemplaires

02:04:16 et que le lieu reçoit chaque année

02:04:18 80 000 visiteurs,

02:04:20 un choix incompréhensible pour ce Marseillais.

02:04:22 Je trouve que c'est scandaleux

02:04:24 parce que Pagnol fait partie

02:04:26 de Marseille et de la France

02:04:28 et enlever ça,

02:04:30 je ne comprends pas.

02:04:32 Une décision politique maladroite

02:04:34 pour les élus locaux.

02:04:36 C'est une erreur politique majeure.

02:04:38 Nouvelle fois, la gauche et l'extrême-gauche

02:04:40 balaient nos traditions provençales.

02:04:42 La ville de Marseille se défend.

02:04:44 Dans un communiqué,

02:04:46 elle assure que le patrimoine de Marcel Pagnol

02:04:48 sera préservé.

02:04:50 Parce que le patrimoine culturel

02:04:52 et historique de la France,

02:04:54 c'est un patrimoine culturel.

02:04:56 Même si, bonne nouvelle,

02:04:58 Paris retrouve des couleurs

02:05:00 sur le plan touristique.

02:05:02 La capitale est en train de retrouver

02:05:04 son niveau de fréquentation de 2019

02:05:06 juste avant la crise sanitaire.

02:05:08 Les visiteurs sont présents en masse

02:05:10 et tout particulièrement les visiteurs américains

02:05:12 faisant de la capitale encore et toujours

02:05:14 la première destination touristique mondiale.

02:05:16 Une bonne nouvelle à l'amorce de la saison estivale.

02:05:18 Nous sommes allés à la rencontre

02:05:20 de ces amoureux de Paris.

02:05:22 Au pied de la tour Eiffel,

02:05:24 les touristes sont de retour.

02:05:26 Et ils viennent du monde entier.

02:05:28 Je viens des Pays-Bas.

02:05:30 Je viens de Colombie.

02:05:32 Je viens d'Inde.

02:05:34 Pour eux, la ville lumière est un passage obligé.

02:05:36 Cela fait longtemps que j'avais prévu

02:05:38 de venir à Paris.

02:05:40 Paris a toujours été dans ma liste

02:05:42 et enfin je suis là.

02:05:44 J'étais déjà venue une fois en hiver

02:05:46 donc c'est vraiment super de tout voir sous le soleil.

02:05:48 Et avec cette chaleur,

02:05:50 boissons et de glace, on la cote.

02:05:52 En ce moment, il y a beaucoup plus de touristes

02:05:54 qu'il y a un mois, deux mois.

02:05:56 Et on remarque surtout le soir.

02:05:58 A Paris,

02:06:00 la fréquentation touristique

02:06:02 a presque retrouvé son niveau de 2019

02:06:04 avec une nouvelle répartition

02:06:06 de la clientèle.

02:06:08 Il y a moins de clientèle à faire

02:06:10 et beaucoup plus de clientèle d'agrément,

02:06:12 de clientèle loisir.

02:06:14 Cela montre, cela démontre

02:06:16 que Paris reste attractif

02:06:18 et qu'on a surtout le retour

02:06:20 des clientèles lointaines

02:06:22 et notamment les clientèles américaines

02:06:24 qui sont devenues les premières

02:06:26 clientèles étrangères

02:06:28 à Paris.

02:06:30 À l'échelle du Grand Paris,

02:06:32 la fréquentation pourrait dépasser

02:06:34 les 37 millions de touristes cette année.

02:06:36 Benjamin Morel,

02:06:38 on peut toutefois se réjouir.

02:06:40 On plaint souvent de ce qui se passe à Paris,

02:06:42 les embouteillages, la pollution, la saleté.

02:06:44 Non mais il faut se réjouir parce qu'il faut voir

02:06:46 que le tourisme est un poumon économique gigantesque

02:06:48 pour notre pays, c'est-à-dire que c'est un apport de devise,

02:06:50 etc. Je pense que

02:06:52 la série "Emily in Paris"

02:06:54 y est pour beaucoup plus qu'Anne Hidalgo.

02:06:56 Aujourd'hui, on a quand même une capitale

02:06:58 dont, je rappelle qu'il pleut dans certaines églises,

02:07:00 faute d'entretien.

02:07:02 Je rappelle qu'on a transformé quand même

02:07:04 la place du Panthéon en aire d'autoroute.

02:07:06 Donc vous avez un syndrome

02:07:08 qui s'appelle le syndrome du tourisme à Paris

02:07:10 qui souvent, lorsqu'il arrive, est déçu à la fois par notre comportement

02:07:12 pas toujours très très chaleureux

02:07:14 mais également justement par le fait

02:07:16 qu'aujourd'hui, on maltraite notre patrimoine.

02:07:18 Vous parliez tout à l'heure, avant que j'arrive, de la Toscane.

02:07:20 Les Italiens défendent mordicus

02:07:22 l'organisation de leur ville,

02:07:24 leur patrimoine, jusqu'à interdire certaines

02:07:26 enseignes de fast-food sur les places

02:07:28 de Florence. Nous, on fait tout le contraire.

02:07:30 Et donc, ce faisant, si on veut

02:07:32 maintenir ça, il y a évidemment un intérêt

02:07:34 patrimonial, historique, mais il y a

02:07:36 également à terme un intérêt économique

02:07:38 et ça, on l'oublie. Il faut, un, entretenir notre patrimoine.

02:07:40 Or, aujourd'hui, c'est le petit

02:07:42 nain du budget du ministère de la Culture

02:07:44 et de l'autre côté, à tel point qu'on est obligé

02:07:46 de faire des lotos, et de l'autre côté, il faut

02:07:48 avoir une vraie loi d'urbanisme

02:07:50 qui permet justement

02:07:52 de protéger nos centres-villes, de protéger

02:07:54 l'esprit de nos villes.

02:07:55 Allez, on va marquer une courte pause dans un instant.

02:07:57 On va revenir sur ce sondage

02:07:59 paru dans le JDD ce matin.

02:08:01 42% de Français ont déjà voté

02:08:03 pour un candidat ou une liste du

02:08:05 Rassemblement National, une proportion

02:08:07 en forte augmentation depuis 2021.

02:08:09 A tout de suite.

02:08:12 Il est toujours temps

02:08:14 de prendre en route le train de la matinale-week-end.

02:08:16 On est ensemble jusqu'à 10h. L'équipage,

02:08:18 je vous le présente, Benjamin Morel,

02:08:20 maître de conférence en droit public. - Rebonjour.

02:08:22 - Et Guillaume Bigot, politologue pour décrire,

02:08:24 décrypter et analyser toute l'actualité.

02:08:26 Voici les titres de votre journal

02:08:28 de 9h30. À Brest, des militants

02:08:30 de l'ultra-gauche, venus invectiver

02:08:32 et agresser des sympathisants d'Éric Zemmour

02:08:34 lors d'une séance de dédicaces. L'un d'entre eux

02:08:36 a été blessé à la tête. Deux personnes

02:08:38 ont par ailleurs été interpellées

02:08:40 et le périmètre sécurisé par la police

02:08:42 pour pouvoir poursuivre la dédicace.

02:08:44 Vous verrez les images dans cette édition.

02:08:46 À la une, également,

02:08:48 ce chiffre, 42% des Français

02:08:50 ont déjà voté pour un candidat ou une liste

02:08:52 du Rassemblement National, une proportion

02:08:54 en forte augmentation depuis 2021.

02:08:56 Désormais, plus aucune catégorie sociale

02:08:58 n'est hermétique au parti de Marine Le Pen

02:09:00 qui suscite d'ailleurs moins d'inquiétude

02:09:02 que la France insoumise.

02:09:04 C'est le résultat d'un sondage paru ce matin dans le JDD

02:09:06 et on en parle dans un instant.

02:09:08 Face à l'accroissement des déserts médicaux

02:09:10 dans le pays, ce sont parfois les associations

02:09:12 qui prennent le relais. Dans le département du Gers,

02:09:14 la Croix-Rouge locale a mis en place

02:09:16 un bus dentaire. Ils dispensent des soins gratuits

02:09:18 dans les petites communes. Le reportage

02:09:20 à suivre.

02:09:22 Mais je vous le disais,

02:09:24 à Brest, ces militants

02:09:26 de l'ultra-gauche, venus invectiver

02:09:28 des fans d'Éric Zemmour lors d'une séance de dédicaces,

02:09:30 300 personnes étaient présentes

02:09:32 pour contester sa venue,

02:09:34 dont une soixantaine de militants issus de la mouvance Antifa.

02:09:36 Il y a eu des coups portés,

02:09:38 des jets de projectiles, deux personnes ont été interpellées

02:09:40 alors qu'elles jetaient une barrière sur la vitrine de l'hôtel.

02:09:42 Un sympathisant d'Éric Zemmour

02:09:44 a été blessé au front.

02:09:46 Regardez les images.

02:09:48 Cassez-vous ! Cassez-vous !

02:09:50 Cassez-vous ! Cassez-vous !

02:09:52 Cassez-vous ! Cassez-vous !

02:09:54 Cassez-vous ! Cassez-vous !

02:09:56 Bande de merdes !

02:09:58 Cassez-vous !

02:10:00 Cassez-vous !

02:10:02 Allez ! Allez là !

02:10:04 Allez ! Allez !

02:10:06 Allez !

02:10:08 Benjamin Morel, il a fallu mettre

02:10:20 un périmètre de sécurité autour

02:10:22 de cet hôtel où se tenait cette dédicace

02:10:24 pour que cette dédicace puisse se poursuivre

02:10:26 après ces affrontements. C'est quand même déplorable

02:10:28 d'en arriver là en démocratie.

02:10:30 Qu'on aime ou pas Éric Zemmour, la violence n'a pas lieu

02:10:32 en politique. Elle n'a pas lieu tout court d'ailleurs.

02:10:34 Non, c'est-à-dire qu'en République, vous pouvez avoir

02:10:36 des opinions qui sont des opinions interdites.

02:10:38 En tout cas, qui sont interdites de citer,

02:10:40 d'être exprimées, etc. Si jamais vous considérez

02:10:42 qu'en effet, un individu n'a pas le droit

02:10:44 de publier, etc. parce que par exemple, l'apologie du nazisme,

02:10:46 à ce moment-là, en effet, il y a une interdiction.

02:10:48 Et la loi est là pour...

02:10:50 Exactement. En revanche, si jamais

02:10:52 vous êtes dans le cadre de la loi, vous pouvez

02:10:54 vous exprimer. Il peut y avoir des désaccords de fond et j'en ai

02:10:56 avec Éric Zemmour. Le problème n'est pas là.

02:10:58 Mais en République, ces expressions,

02:11:00 ces idées ont le droit de citer.

02:11:02 Et dès le moment où elles ont le droit de citer, toute attitude

02:11:04 qui viserait par la violence notamment

02:11:06 à les faire taire, est une position antirépublicaine.

02:11:08 Et donc aujourd'hui, on devrait

02:11:10 avoir une condamnation unanime de ça

02:11:12 par la classe politique. Parce qu'en réalité, si vous

02:11:14 commencez à considérer que la violence

02:11:16 est légitime contre Zemmour, pas sur

02:11:18 le reste de la classe politique, à ce moment-là,

02:11:20 où est-ce qu'on s'arrête ? Quelles vont être les idées

02:11:22 qui pourront s'exprimer sans

02:11:24 avoir de violences ? Donc là, aujourd'hui, moi,

02:11:26 je trouve que le fait marquant, c'est pas tellement

02:11:28 ce qui se passe, parce que des violences

02:11:30 "en politique", ces derniers temps, on en a

02:11:32 beaucoup, mais c'est le relatif silence

02:11:34 de la classe politique, alors que là, pour des raisons

02:11:36 démocratiques et républicaines, il devrait

02:11:38 vraiment y avoir une condamnation unanime.

02:11:40 Et vous pensez, Guillaume Bigot, que cette

02:11:42 condamnation unanime, elle va venir dans les

02:11:44 prochaines heures, dans les prochains jours de la classe politique ?

02:11:46 Ah ben, on risque d'attendre très longtemps.

02:11:48 En fait, il y a

02:11:50 des gens qui passent à l'acte,

02:11:52 mais il y a

02:11:54 une sorte de bruit

02:11:56 de fond à l'arrière. Et ce bruit de fond,

02:11:58 c'est déjà ce que Lionel Josselin appelait

02:12:00 l'antifascisme de carnaval,

02:12:02 qui s'est déplacé

02:12:04 du

02:12:06 Rassemblement National vers

02:12:08 Éric Zemmour, qui est devenu

02:12:10 le croque-mitaine, qui est devenu

02:12:12 l'homme à abattre, etc.,

02:12:14 avec ce qu'on pourrait appeler une espèce de haineusement correct.

02:12:16 C'est-à-dire que la haine est interdite,

02:12:18 l'intolérance est interdite, sauf,

02:12:20 sauf si... - Elle est tolérée à l'égard

02:12:22 de certains, et à l'égard de certaines idées portées

02:12:24 par Éric Zemmour, notamment. - Limite

02:12:26 recommandée, en fait. C'est ça,

02:12:28 c'est ça le problème. Et en

02:12:30 réalité, on peut se demander aussi

02:12:32 si, comme le

02:12:34 système... Enfin, on pourrait appeler

02:12:36 la classe dirigeante, depuis 40 ans, elle a une stratégie

02:12:38 tellement gagnante que le pays

02:12:40 s'écroule, qu'il y a

02:12:42 vraiment une volonté de toujours ouvrir

02:12:44 plus le pays à la globalisation, de toujours

02:12:46 accélérer la construction européenne,

02:12:48 de liquider les services publics,

02:12:50 de faire venir des gens sans formation

02:12:52 et qui n'ont pas vraiment envie de s'intégrer

02:12:54 par centaines de milliers chaque année.

02:12:56 Bref, tout ça,

02:12:58 ça fait système. Et donc, lui,

02:13:00 Éric Zemmour, il appuie peut-être,

02:13:02 c'est une hypothèse, il touche le nerf

02:13:04 de l'Adam. Et comme il touche le nerf de l'Adam,

02:13:06 évidemment, la réaction est extrêmement violente.

02:13:08 Or, pour faire passer cette stratégie d'échec,

02:13:10 eh bien, évidemment que la classe dirigeante,

02:13:12 elle a besoin d'un bouc émissaire.

02:13:14 Elle a besoin de dire "Oui, peut-être que c'est

02:13:16 pas terrible ce qu'on fait, peut-être que c'est un peu nul,

02:13:18 peut-être qu'effectivement, la France se tiers-mondise,

02:13:20 c'est vrai, oui, la violence augmente, c'est vrai,

02:13:22 oui, il y a une espèce d'extrême droite islamique

02:13:24 qui monte, c'est vrai, mais, mais,

02:13:26 nous sommes face au mal. Nous, nous nous battons

02:13:28 face au nazisme. Mais attendez,

02:13:30 on est en 2023, les gars. "Oui, oui, mais c'est pas grave,

02:13:32 regardez, il y a encore du nazisme en chemise blanche,

02:13:34 là, qui fait des livres, etc. Voilà.

02:13:36 Ah, mais il est juif. Oui, mais c'est pas grave,

02:13:38 c'est un nazisme juif, c'est un nouveau nazisme, justement,

02:13:40 etc. On vous le dit, voilà. Donc, il y a ce discours

02:13:42 en toile de fond.

02:13:44 Et évidemment, il y a des imbéciles,

02:13:46 d'ailleurs, habillés en noir, comme c'est curieux,

02:13:48 agressifs,

02:13:50 qui défendent un peu l'extrême droite islamique

02:13:52 et qui vont taper

02:13:54 un juif, au nom de quoi ?

02:13:56 Au nom de la lutte contre le nazisme.

02:13:58 Non, mais on est chez les fous. Dans le reste de l'actualité

02:14:00 à Rouen, ce week-end, en pleine nuit,

02:14:02 l'intervention héroïque d'un policier de la BAC

02:14:04 en dehors de son service, alors qu'un

02:14:06 couple est agressé par un individu

02:14:08 armé de deux couteaux, il prend l'agresseur

02:14:10 en chasse et permet son interpellation.

02:14:12 L'assaillant avait menacé

02:14:14 auparavant une femme de viol et poignardé son

02:14:16 compagnon dans le dos et dans le cou.

02:14:18 Le pronostic vital de la

02:14:20 victime n'est heureusement pas engagé,

02:14:22 mais sans l'intervention de ce policier,

02:14:24 l'issue aurait pu être

02:14:26 bien plus dramatique. Je vous propose

02:14:28 de l'écouter, ce policier, c'est un témoignage exclusif.

02:14:30 C'est News.

02:14:32 J'ai vu des individus courir

02:14:34 et une personne se faire agresser.

02:14:36 J'ai entendu des appels au secours,

02:14:38 j'ai compris tout de suite

02:14:40 qu'il y avait une notion d'arme.

02:14:42 J'ai entendu une personne se plaindre

02:14:44 de coup de couteau.

02:14:46 Je me suis mis à la poursuite

02:14:48 de cet individu. Sur mon chemin,

02:14:50 j'ai croisé la victime

02:14:52 auquel

02:14:54 j'ai porté assistance.

02:14:56 Cette victime avait une plaie

02:14:58 d'environ plus de 50 cm

02:15:00 dans le dos.

02:15:02 Je l'ai rassuré, je l'ai

02:15:04 mis en PLS, je lui ai dit que j'allais

02:15:06 appeler les pompiers.

02:15:08 J'ai continué ma progression pour

02:15:10 essayer de stopper l'individu.

02:15:12 C'est alors que l'assaillant s'est retourné

02:15:14 en ma direction.

02:15:16 J'ai tout de suite crié "police".

02:15:18 Je lui ai demandé de se coucher à terre.

02:15:20 Je pense que ça l'a impressionné.

02:15:22 Il est parti dans une autre direction.

02:15:24 J'ai pu prendre

02:15:26 mon téléphone, faire le 17

02:15:28 pour appeler des renforts.

02:15:30 J'ai rattrapé l'individu

02:15:32 et avec l'aide

02:15:34 d'un équipage de police secours,

02:15:36 j'ai pu maîtriser et interpeller

02:15:38 cet individu.

02:15:40 Un mot rapide, Guillaume Bigot, sur cet acte

02:15:42 de bravoure du policier.

02:15:44 C'est leur métier

02:15:46 de mettre leur vie

02:15:48 en péril pour protéger la nôtre.

02:15:50 Mais là, il était hors service.

02:15:52 On voit bien que la police,

02:15:54 ça ne peut tenir que parce que ces gens

02:15:56 y croient, parce qu'ils ont vraiment...

02:15:58 Parce qu'ils sont animés.

02:16:00 Parce qu'ils ont le sens de l'intérêt général

02:16:02 et du service.

02:16:04 Deuxième chose qu'il faut rappeler,

02:16:06 qui est très importante à comprendre

02:16:08 dans tout discours sur la violence de la police,

02:16:10 c'est que c'est le corps de métier

02:16:12 le plus contrôlé.

02:16:14 Ils sont archi-contrôlés.

02:16:16 Bien sûr qu'ils perdent parfois des bavures, des débordements,

02:16:18 mais ils sont systématiquement sanctionnés.

02:16:20 Donc je pense qu'on ne doit plus...

02:16:22 C'est moralement inacceptable

02:16:24 de parler de violence policière.

02:16:26 Un an après l'élection

02:16:28 de 89 députés du Rassemblement national,

02:16:30 la stratégie de la cravate a-t-elle porté ses fruits ?

02:16:32 C'est la question posée ce matin

02:16:34 dans le JDD. Selon une enquête

02:16:36 de l'IFOP fiduciale, 42% des Français

02:16:38 ont déjà voté pour le parti de Marine Le Pen.

02:16:40 Un parti qui inquiète de moins en moins

02:16:42 et qui est d'ailleurs perçu comme moins dangereux

02:16:44 que la France insoumise.

02:16:46 Les détails de ce sondage IFOP fiducial,

02:16:48 c'est avec Sarah Fenzary.

02:16:50 Un an après l'installation

02:16:52 de 89 députés

02:16:54 du Rassemblement national au Palais-Bourbon,

02:16:56 le parti a du mal à se départir

02:16:58 d'une image qui lui colle à la peau.

02:17:00 Selon une étude IFOP fiduciale

02:17:02 pour le journal du dimanche,

02:17:04 48% des Français qualifient le parti

02:17:06 d'extrême droite,

02:17:08 59% de raciste.

02:17:10 Pourtant, pour 28% des personnes

02:17:12 interrogées, le parti inquiète

02:17:14 moins que la France insoumise

02:17:16 portée par Jean-Luc Mélenchon.

02:17:18 Sans doute cela est-il dû à sa chef de file

02:17:20 qui, d'année en année, a su lisser

02:17:22 son image et a pu s'attirer

02:17:24 la sympathie des électeurs.

02:17:26 31% des sondés sont convaincus

02:17:28 qu'elle appliquera son programme une fois

02:17:30 arrivée au pouvoir.

02:17:32 La moitié des électeurs,

02:17:34 la qualifie de sincère

02:17:36 et 24% d'honnête.

02:17:38 En revanche, le RN reste un parti

02:17:40 de rejet plus qu'un parti d'adhésion.

02:17:42 61% de ceux qui ont un jour

02:17:44 voté pour l'un de ses candidats

02:17:46 l'ont fait en dépit du reste.

02:17:48 Une des pièces maîtresses de la stratégie

02:17:50 du RN, rassemblée sur ses thématiques

02:17:52 historiques, 86% des électeurs

02:17:54 par exemple sont d'accord

02:17:56 avec l'affirmation "la France

02:17:58 est un pays de culture chrétienne".

02:18:00 Les électeurs sont rejoints par 82%

02:18:02 de l'ensemble des Français.

02:18:04 Le parti continue de diviser sur

02:18:06 certaines positions plus clivantes

02:18:08 comme le rétablissement de la peine de mort.

02:18:10 69% des électeurs sont pour,

02:18:12 contre 50% des Français.

02:18:14 A 4 ans d'une nouvelle présidentielle,

02:18:16 le RN est plus ancré,

02:18:18 plus crédible,

02:18:20 mais toujours en quête d'incarnation.

02:18:22 Benjamin Morel, il n'y a plus de catégorie sociale

02:18:28 qui est véritablement hermétique au RN.

02:18:30 On retrouve ce vote

02:18:32 chez les cadres supérieurs,

02:18:34 dans les catégories aisées également.

02:18:36 Oui, alors malgré tout il y a une sur-représentation

02:18:38 de l'électorat populaire, mais c'est l'une des forces de Marine Le Pen.

02:18:40 Elle arrive à drainer un électorat

02:18:42 que la droite classique n'arrive plus à drainer

02:18:44 et que la gauche a également de plus en plus

02:18:46 de mal, malgré des stratégies comme celle

02:18:48 de Fabien Roussel ou de François Ruffin,

02:18:50 à aller chercher. Après,

02:18:52 le problème aujourd'hui électoral

02:18:54 du RN, c'est plus d'abord la dédiabolisation,

02:18:56 c'est avant et c'est d'abord

02:18:58 et avant tout la crédibilisation.

02:19:00 Ce que montre cette enquête, c'est que cette crédibilisation

02:19:02 est en effet plutôt en cours, parce que

02:19:04 on a un parti qui, pour une partie

02:19:06 de son électorat, n'est plus un parti qui fait

02:19:08 peur, dans le sens que, s'il

02:19:10 arrivait demain au pouvoir, tout ne s'effondrerait

02:19:12 pas d'après cet électorat.

02:19:14 Donc là, vous avez en effet, vous parliez de la stratégie

02:19:16 de la cravate, la stratégie de la cravate a payé.

02:19:18 Paradoxalement, ce qui est en train

02:19:20 de se passer à l'Assemblée, entre d'un côté

02:19:22 une majorité en pleine déconfiture et

02:19:24 une gauche qui est dans une stratégie

02:19:26 d'opposition un peu systématique, permet

02:19:28 au RN de jouer un jeu de crédibilisation

02:19:31 à travers la cravate, mais également la poire à l'ail.

02:19:33 Parce que tous ces députés, ils sont en train

02:19:35 de s'implanter. Lorsque vous regardez ce qui se passe

02:19:37 sur le terrain, ils vont aux inaugurations,

02:19:40 ils serrent la main du préfet, tout se passe relativement

02:19:42 bien, ils portent également la cravate dans les circonscriptions.

02:19:44 Donc ils montrent, un peu comme les

02:19:46 vieux députés du Parti Radical sous la Troisième République,

02:19:48 que peut-être qu'à l'origine,

02:19:50 il y avait une forme d'extrémisme, mais qu'aujourd'hui,

02:19:52 eh bien, ils se notabilisent. Et ça,

02:19:54 c'est, pour Marine Le Pen,

02:19:56 une façon de construire un socle

02:19:58 qui peut être un socle très solide, avec une limite

02:20:00 et un danger pour elle. Souvenez-vous des dernières

02:20:02 régionales et départementales.

02:20:04 À ce moment-là, on voit le score Rassemblement

02:20:06 National s'effondrer par rapport à ce qui était

02:20:08 prévu, parce que, comme le montre bien l'enquête,

02:20:10 une grande partie de l'électorat RN,

02:20:12 ils votent par colère. Et donc,

02:20:14 si vous avez un parti qui devient un parti de notable,

02:20:16 combien de temps vous arrivez à capitaliser

02:20:18 sur la colère des Français ?

02:20:20 Quand est-ce qu'un autre concurrent,

02:20:22 c'était le phénomène Zemmour lors de la dernière présidentielle,

02:20:24 eh bien, apparaît pour capter

02:20:26 cette colère à vous des Pens ?

02:20:28 Ça, c'est un vrai, vrai sujet. Tenir

02:20:30 à la fois comme parti d'opposition radicale

02:20:32 et en même temps se notabiliser,

02:20:34 c'est compliqué.

02:20:36 Mais est-ce qu'à la fois, Guillaume Bigot, le vote d'adhésion,

02:20:38 lui aussi, ne progresse-t-il pas

02:20:40 pour le Rassemblement National ?

02:20:42 Si, je pense que le vote d'adhésion

02:20:44 progresse, et les deux

02:20:46 leviers politiques importants, c'est d'abord

02:20:48 la virginité politique,

02:20:50 puisque finalement, il y a eu des alternances

02:20:52 droite-gauche, euro-libérale, droite-gauche...

02:20:54 Mais le Rassemblement National, on n'a pas encore essayé.

02:20:56 Exactement. C'est un argument qu'on entend beaucoup,

02:20:58 mais qui n'est pas totalement injustifié.

02:21:00 Et finalement,

02:21:02 la dernière nouveauté, c'était

02:21:04 le dépassement droite-gauche, mais sur un angle

02:21:06 euro-libéral,

02:21:08 c'était le président Macron, et

02:21:10 ça déplue, en tout cas, ça n'adhère

02:21:12 pas complètement. Donc, il y a cette virginité

02:21:14 politique. Alors, qu'est-ce qu'il y a d'autre

02:21:16 formation qui serait vraiment vierge ?

02:21:18 L'idée LFI,

02:21:20 LV... Et là,

02:21:22 pour le coup, ça fait peur. Et là, pour le coup,

02:21:24 je pense qu'il y a un rejet. Donc, par élimination,

02:21:26 d'une certaine façon, il y a cet argument de virginité politique.

02:21:28 Deuxième argument, je pense qu'ils sont

02:21:30 dans une intersection politique,

02:21:32 cette fois-ci, pas nécessairement sociologique, mais politique

02:21:34 intéressante. C'est-à-dire qu'ils traitent

02:21:36 à la fois de la question

02:21:38 régalienne, l'autorité de l'État,

02:21:40 vraiment,

02:21:42 les sanctions pénales, le retour

02:21:44 des frontières, l'immigration, mais

02:21:46 aussi de la question du pouvoir d'achat.

02:21:48 Et c'est cette originalité-là, c'est cette

02:21:50 intersection entre ces deux sujets

02:21:52 qui sont des sujets majeurs, qui leur

02:21:54 donne le vent en poupe. Maintenant,

02:21:56 il y a un problème. Le problème,

02:21:58 c'est plutôt... C'est pas tellement, à mon avis, vote de rejet

02:22:00 et vote d'adhésion. Vous avez raison, je crois que c'est de plus

02:22:02 en plus un vote d'adhésion, et qui progresse. Mais par

02:22:04 contre, il y a un plafond de verre sociologique.

02:22:06 Le plafond de verre sociologique, c'est que ça ne

02:22:08 mord pas, finalement, dans

02:22:10 les CSP+. Alors, est-ce que c'est important ou pas ?

02:22:12 Ça mord de moins... Vraiment peu.

02:22:14 Et les retraités ?

02:22:16 Là, je pense que c'est un... Enfin,

02:22:18 faut pas individualiser... Enfin, individuellement,

02:22:20 pas tous, mais c'est un point de vue

02:22:22 sociologique, ils sont un peu perdus pour la cause, oui. Puisque les

02:22:24 retraités, par définition, sont intérêts au statu quo.

02:22:26 Donc à ce système.

02:22:28 Et là, ils ont deux choix, finalement,

02:22:30 les gens du RN. Soit

02:22:32 ils vont essayer de compléter cette sociologie qui leur manque

02:22:34 en faisant une alliance du côté de LR,

02:22:36 du côté de Reconquête, du côté... Un positionnement

02:22:38 un peu à droite. Mais il faut pas

02:22:40 perdre leur argument central, qui est

02:22:42 de mélanger aussi la question sociale.

02:22:44 Ou alors, ils vont essayer de récupérer

02:22:46 des abstentionnistes. Parce que, n'oublions pas,

02:22:48 les abstentionnistes sont presque aussi nombreux que les électeurs

02:22:50 de Mme Le Pen. Dans votre Matinal Weekend,

02:22:52 on vous parle souvent des failles de notre

02:22:54 système de santé. Justement, face à

02:22:56 l'accroissement des déserts médicaux dans le pays,

02:22:58 ce sont parfois les associations qui prennent le relais.

02:23:00 Dans le département du Gers, la Croix-Rouge

02:23:02 locale a mis en place un bus dentaire. Ils dispensent

02:23:04 des soins gratuits dans les petites

02:23:06 communes. Direction, ce matin, le village

02:23:08 de Simor, c'est avec Justine Serquera.

02:23:10 Dans ce bus

02:23:12 de 9 mètres carrés, on soigne

02:23:14 Carize et Rajdedent.

02:23:16 Jacques Retru est un retraité du village.

02:23:18 C'est grâce au bus dentaire qu'il a

02:23:20 pu recevoir des soins. "Je trouve que c'est génial.

02:23:22 Ça va régler, pas

02:23:24 tous les problèmes, mais ça va

02:23:26 permettre à certains

02:23:28 d'aller plus souvent chez le dentiste."

02:23:30 Depuis plus d'un mois, le mini-bus

02:23:32 sillonne les zones blanches de ce bout de

02:23:34 Gascogne, situé à un peu plus d'une heure de

02:23:36 Toulouse. Les soins sont gratuits et

02:23:38 accessibles à tous. Et forcément,

02:23:40 les demandes affluent. "On a reçu 17

02:23:42 patients par jour. Il y a des

02:23:44 urgences qui arrivent. On ne peut pas refuser

02:23:46 à quelqu'un qui a mal aux dents de monter dans le

02:23:48 bus. Ça, c'est impossible." Pour assurer

02:23:50 les actes médicaux, les bénévoles

02:23:52 de la Croix-Rouge ont fait appel aux étudiants

02:23:54 de 6e et dernière année de faculté

02:23:56 dentaire de Toulouse. Ils sont

02:23:58 accompagnés par l'un des 7 dentistes professionnels

02:24:00 qu'ils soient retraités,

02:24:02 à mi-temps ou en congé. Une manière

02:24:04 pour les étudiants de faire face aux réalités

02:24:06 du terrain. "En tant qu'étudiants,

02:24:08 on est content de partager

02:24:10 cette expérience en binôme,

02:24:12 pour aller aider un petit peu

02:24:14 les patients qui n'ont pas accès

02:24:16 aux soins facilement."

02:24:18 Un autre bus dentaire de la Croix-Rouge sillonne

02:24:20 lui, les routes du département de

02:24:22 Lens. Et là aussi, l'opération

02:24:24 connaît un franc succès.

02:24:26 "Ça ne risque pas d'améliorer les choses. La sécurité

02:24:28 sociale veut baisser ses remboursements

02:24:30 de soins dentaires à partir d'octobre prochain.

02:24:32 On va en parler dans un instant.

02:24:34 Mais tout d'abord, à 9h45 sur CNews,

02:24:36 le rappel de l'actualité avec vous, Sandra Tchambot.

02:24:38 ...

02:24:40 - 35 départements

02:24:42 en vigilance orange.

02:24:44 Météo France alerte sur les violents

02:24:46 orages qui devraient s'abattre toute l'après-midi

02:24:48 dans la moitié-est du pays.

02:24:50 Ils sont concernés la Normandie, l'Île-de-France,

02:24:52 les Hauts-de-France ainsi qu'une partie du Sud-Ouest.

02:24:54 Dans certains départements, on attend même

02:24:56 des chutes de grêle, de fortes rafales de vent

02:24:58 et une activité électrique très importante.

02:25:00 Marche blanche à Vendin-le-Vieille,

02:25:02 en mémoire de l'INSEE.

02:25:04 Un rassemblement se tient en ce moment

02:25:06 devant le collège où elle était scolarisée.

02:25:08 Le code couleur est le bleu et le blanc.

02:25:10 Les couleurs préférées de l'adolescente disparues

02:25:12 le 12 mai dernier.

02:25:14 Ces proches appellent à une mobilisation nationale

02:25:16 contre le harcèlement scolaire.

02:25:18 Ils veulent créer un électrochoc.

02:25:20 Un homme tué par balle en pleine rue à Amiens.

02:25:22 Les faits se sont déroulés hier en fin de journée.

02:25:24 La victime, âgée d'une trentaine d'années,

02:25:26 a été prise pour cible sur une avenue

02:25:28 de l'Ontario, à l'étranger.

02:25:30 Elle est décédée sur place malgré l'arrivée

02:25:32 rapide des secours.

02:25:34 Quatre suspects ont été interpellés

02:25:36 et placés en garde à vue.

02:25:38 - La sécurité sociale veut baisser

02:25:40 ses remboursements de soins dentaires

02:25:42 à partir d'octobre prochain.

02:25:44 Les passés de 70% à 60%.

02:25:46 Les mutuelles devront prendre le relais

02:25:48 ce qui va permettre à la Sécurité sociale

02:25:50 d'économiser jusqu'à 500 millions d'euros par an.

02:25:52 J'ai envie de dire à quel prix,

02:25:54 pour la santé des Français,

02:25:56 notamment des plus précaires,

02:25:58 est-ce que c'est vraiment ce dont on a besoin

02:26:00 quand on a un système de santé aux abois aujourd'hui ?

02:26:02 - Il y a deux éléments.

02:26:04 Le premier, je suis désolé,

02:26:06 c'est que les mutuelles vont augmenter

02:26:08 leurs cotisations.

02:26:10 - Ça va être la conséquence.

02:26:12 - Bruno Le Maire va demander aux mutuelles

02:26:14 de ne pas augmenter leurs cotisations

02:26:16 comme il a demandé.

02:26:18 Également aux industriels de ne pas augmenter leurs prix.

02:26:20 Évidemment qu'elles vont les augmenter, on peut comprendre.

02:26:22 Sincèrement, je commence à en avoir

02:26:24 un peu marre de ce discours sur

02:26:26 "il n'y a pas d'argent".

02:26:28 Oui, en effet, on a un problème de déficit.

02:26:30 Mais aujourd'hui, on est en train de rembourser

02:26:32 des prêts à la BCE.

02:26:34 Ça veut dire que l'argent qu'on rembourse

02:26:36 est détruit en réalité.

02:26:38 - Il est brûlé, un milliard, dizaines de milliards.

02:26:40 - Par définition, lorsque vous remboursez une banque centrale,

02:26:42 l'argent disparaît. Et ça, par idéologie.

02:26:44 - On peut mettre pause là-dessus,

02:26:46 parce que c'est fondamental.

02:26:48 Ce sont des hôpitaux, ce sont des centaines de hôpitaux,

02:26:50 ce sont des centaines de portes-avions nucléaires

02:26:52 qu'on brûle, qu'on jette, qu'on baisse.

02:26:54 - On détruit ça. Lorsque vous remboursez une banque centrale,

02:26:56 l'argent disparaît. Il faut bien que les gens

02:26:58 aient ça en tête. C'est un scandale aujourd'hui.

02:27:00 Par ailleurs, vous avez un ministre de l'Économie, dont on parlait tout à l'heure,

02:27:02 qui a souscrit à des taux variables,

02:27:04 qui fait qu'aujourd'hui, on a des taux

02:27:06 dithyrambiques sur un certain nombre d'obligations

02:27:08 d'État, ce qui était idiot

02:27:10 lorsqu'il a été fait. Rien que pour ça,

02:27:12 il devrait y avoir un scandale d'État. On devrait

02:27:14 interroger Bruno Le Maire là-dessus. Sans parler du marché

02:27:16 européen de l'électricité, qui également nous coûte extrêmement

02:27:18 cher. Donc si, entre guillemets,

02:27:20 il y a des marges de manœuvre, si on ne faisait pas

02:27:22 d'aussi grosses bêtises économiques, il y aura

02:27:24 en tout cas plus de marges de manœuvre et on n'irait pas creuser

02:27:26 sur les quelques médicaments

02:27:28 que consomment les Français ou sur leurs soins dentaires.

02:27:30 - Messieurs, je voudrais vous emmener en Toscane

02:27:32 pour finir, sauf qu'en fait, on...

02:27:34 - Je veux juste dire un mot sur les dents. - Allez-y, allez-y.

02:27:36 - Moi, il me semblait, vraiment,

02:27:38 vous connaissez sans malice aucune,

02:27:40 que le vrai bilan positif du président de la République

02:27:42 au bout de deux mandats... - Remboursement

02:27:44 des lunettes. - Non, c'est remboursement des lunettes

02:27:46 et amélioration des remboursements de soins dentaires.

02:27:48 Ça vient d'être effacé. La moitié du bilan vient

02:27:50 d'être effacé. - Je vais vous emmener, comme je vous le disais,

02:27:52 en Toscane, à présent, sauf que

02:27:54 c'est pas en Italie, c'est en France. Mais oui,

02:27:56 des élus italiens viennent de découvrir avec stupeur

02:27:58 que le département du Tarn, en France,

02:28:00 utilise depuis plus d'un an

02:28:02 une marque déposée, qu'ils ont déposée eux-mêmes,

02:28:04 la Toscane Occitane, à des fins touristiques,

02:28:06 alors que cette région est éminemment

02:28:08 italienne. C'est là où se situe la magnifique

02:28:10 cité de Florence. Ça suscite

02:28:12 la colère de nos voisins à tel point que l'affaire

02:28:14 est remontée jusqu'au Parlement européen.

02:28:16 Les explications, Soumaïa Lalou, vous allez me dire ce que vous en pensez

02:28:18 juste après.

02:28:20 - Des villages perchés et un

02:28:22 climat doux qui rappellent la Toscane en Italie.

02:28:24 Pourtant, nous sommes bien en France,

02:28:26 dans le Tarn, sur un territoire

02:28:28 qui s'appelle désormais Toscane Occitane.

02:28:30 Il y a un an,

02:28:32 plusieurs villes du département ont choisi cette

02:28:34 appellation afin de séduire les

02:28:36 touristes. Cette renomination fait bondir

02:28:38 l'eurodéputé italien Nicola Danti.

02:28:40 - C'est une

02:28:42 utilisation

02:28:44 fraudolente

02:28:46 de la Toscane.

02:28:48 La belle de la Toscane,

02:28:50 je pense que la Toscane, c'est une chose

02:28:52 et l'Occitane, c'est une autre.

02:28:54 Et vous savez qu'il y a aussi

02:28:56 beaucoup d'indications géographiques

02:28:58 qui sont très importantes,

02:29:00 qui s'appellent Toscane et qui sont

02:29:02 protégées par l'Union européenne.

02:29:04 - Les élus du Tarn ne comprennent pas ce qu'ils

02:29:06 qualifient d'emballement.

02:29:08 - Ca nous a particulièrement étonnés.

02:29:10 Tout est fait dans les règles, ça fait un peu plus d'un an et demi

02:29:12 que ça fonctionne.

02:29:14 Cette ressemblance

02:29:16 de territoire est évidente.

02:29:18 Toscane, c'est effectivement

02:29:20 une région, une géographie

02:29:22 de l'Italie, mais c'est aussi une ambiance,

02:29:24 des paysages. A priori,

02:29:26 on n'a aucune raison de se fâcher avec eux, c'est pas notre souhait.

02:29:28 - Côté italien, on prend

02:29:30 la chose au sérieux. La polémique

02:29:32 a même été abordée au Parlement européen.

02:29:34 Aucune action en justice n'a été menée

02:29:36 pour l'instant, mais la Toscane,

02:29:38 en Italie, étudie le dossier.

02:29:40 - Un territoire

02:29:42 aussi beau, est-ce qu'on est obligé de lui donner un nom italien ?

02:29:44 - C'est une technique assez éprouvée

02:29:46 et efficace en matière de tourisme

02:29:48 pour justement faire connaître

02:29:50 une région et souligner sa beauté.

02:29:52 Il y a de multiples

02:29:54 petites Venises, il y a de multiples

02:29:56 rivières, la rivière danoise,

02:29:58 etc. Donc moi, ça ne me choque pas.

02:30:00 Ce qui est peut-être plus embêtant, c'est qu'ils aient

02:30:02 déposé le nom et qu'ils aient l'intention

02:30:04 de l'installer. Moi, je pense que c'était une

02:30:06 très bonne stratégie marketing et publicitaire

02:30:08 d'utiliser le nom comme un levier.

02:30:10 Et les Italiens, il faut vraiment qu'ils se calment un peu

02:30:12 avec leur insécurité culturelle. Mais par contre,

02:30:14 l'utiliser sur le long terme, ça me paraît bizarre.

02:30:16 - Allez, on finit avec l'espoir.

02:30:19 Votre programme avec Groupe Verlaine.

02:30:21 Centrale Photovoltaïque a posé en toute simplicité

02:30:23 n'importe où.

02:30:25 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

02:30:27 - La Rochelle confirme ses difficultés

02:30:29 à démarrer une finale.

02:30:31 Quatrième minute de jeu, Antoine Astoy

02:30:33 manque une première pénalité.

02:30:35 Le défi physique est là, mais les Rochelais

02:30:37 peinent à mettre de la vitesse dans leur jeu.

02:30:39 Et dans cette première période,

02:30:43 deux erreurs individuelles vont être décisives.

02:30:45 Quinze minutes plus tard, en avant de François Croce

02:30:47 à cinq mètres de l'embûte,

02:30:49 les Toulousains semblent déjà connaître la suite.

02:30:51 13 partout à la pause,

02:30:53 qui pour prendre l'ascendant au retour des vestiaires ?

02:30:55 La réponse arrive vite.

02:30:57 Huignies à Antonio Marc,

02:30:59 la Rochelle mène pour la première fois.

02:31:01 En face, une mêlée pénalisée quatre fois

02:31:03 et des erreurs qui s'accumulent.

02:31:05 Il s'agit alors de l'un de ces moments

02:31:07 où si l'on veut être très grand,

02:31:09 il faut savoir se racheter.

02:31:11 - Il va y aller tout seul !

02:31:13 Le retour de roule, et il se rattrape

02:31:15 de sa dénue !

02:31:17 Un lycée monumental !

02:31:19 - Romain de Tamac en sauveur,

02:31:21 le nouveau sacre d'une génération dorée,

02:31:23 le 22e titre d'un club éblouissant.

02:31:25 - Ces messieurs autour de la table veulent parler.

02:31:41 Malheureusement, je ne peux pas faire durer

02:31:43 le week-end.

02:31:45 Je vous remercie d'être venu sur Plateau.

02:31:47 - Merci à vous.

02:31:49 - Merci à vous également.

02:31:51 On se retrouve le week-end prochain.

02:31:53 Restez avec nous sur CNews.

02:31:55 Dans un instant, le grand rendez-vous

02:31:57 CNews Europe 1, Les Echos.

02:31:59 Sonia Mabrouk reçoit Nicolas Dupont-Aignan,

02:32:01 le président de Boulafrance.

02:32:03 ...

02:32:05 - Gardez votre météo avec Samsonite Proxys.

02:32:07 Légère, résistante, durable.

02:32:09 Une nouvelle génération de bagages.

02:32:11 - Bonjour à tous.

02:32:13 Une journée marquée par le retour des orages.

02:32:15 Ça a déjà débuté hier soir,

02:32:17 mais aussi cette nuit,

02:32:19 sur les départements du Sud-Ouest,

02:32:21 avec plusieurs départements en vigilance orange.

02:32:23 Une matinée avec de l'instabilité

02:32:25 orageuse prévue de la Manche

02:32:27 aux régions centrales, en passant par

02:32:29 l'Île-de-France au fil des heures.

02:32:31 Un beau soleil en allant vers les frontières de l'Est,

02:32:33 mais aussi sur le pourtour méditerranéen.

02:32:35 Un beau ciel bleu dans ce secteur.

02:32:37 Pour cet après-midi, on retrouvera

02:32:39 ces orages parfois forts localement sur une large moitié

02:32:41 ouest. Des chutes de grêle, d'importants

02:32:43 cumuls de pluie, de fortes rafales de vent

02:32:45 sous les orages. Et toujours un temps

02:32:47 un peu plus clément sur le pourtour méditerranéen,

02:32:49 avec la présence du vent d'automne.

02:32:51 Des éclaircies également sur

02:32:53 l'Alsace. Des températures encore élevées

02:32:55 l'après-midi sur l'Est de la France.

02:32:57 On va voir tout ça après les valeurs du matin.

02:32:59 Alors de la grande douceur pour tout le monde, ou presque.

02:33:01 Encore 20 degrés annoncés dans la capitale.

02:33:03 21 degrés le plus souvent sur les régions

02:33:05 méridionales, à Nice, à Marseille,

02:33:07 mais aussi dans Perpignan.

02:33:09 Comptez 18 pour l'île.

02:33:11 De la douceur, même température, dans Bordeaux.

02:33:13 Et l'après-midi, effectivement, ça restera

02:33:15 très chaud. À l'avant de l'instabilité orageuse,

02:33:17 31 degrés annoncés dans Grenoble,

02:33:19 35 dans Perpignan,

02:33:21 32 à Nancy, 33 à

02:33:23 Strasbourg. Mais des valeurs en baisse

02:33:25 dans l'Ouest après l'activité

02:33:27 orageuse.

02:33:29 C'était votre météo avec Samsonite

02:33:31 Proxys. Légère, résistante,

02:33:33 durable. Une nouvelle

02:33:35 génération de bagages.

02:33:37 Bonjour à tous, bienvenue sur C News

02:33:39 à la une de l'actualité. 35 départements

02:33:41 en vigilance orange.

02:33:43 Météo France Alerte sur les violents orages

02:33:45 qui devraient s'abattre toute l'après-midi

02:33:47 dans la moitié Est du pays.

02:33:49 Sont concernés la Normandie, l'Île-de-France,

02:33:51 les Hauts-de-France, ainsi qu'une partie du Sud-Ouest.

02:33:53 Dans certains départements, on attend même

02:33:55 des chutes de grêle, de fortes rafales de vent.

02:33:57 Une activité électrique très importante.

02:33:59 Marche blanche à

02:34:01 Vendin-le-Vieille, en mémoire de l'INSEE.

02:34:03 Un rassemblement se tient en ce moment

02:34:05 devant le collège où elle était scolarisée.

02:34:07 Le code couleur, le bleu et le blanc,

02:34:09 les couleurs préférées de l'adolescente, disparus

02:34:11 le 12 mai dernier. Ces proches

02:34:13 appellent à une mobilisation nationale contre

02:34:15 le harcèlement scolaire. Ils veulent créer

02:34:17 un électrochoc.

02:34:19 Manifestation contre le Lyon-Turin.

02:34:21 Retour au calme après des tensions.

02:34:23 Hier, les opposants à la ligne ferroviaire

02:34:25 ont campé sur une route dans la vallée de

02:34:27 Morienne. Des échauffourées ont eu lieu

02:34:29 au niveau de Saint-Rémy-de-Morienne, bilan

02:34:31 une cinquantaine de blessés graves, six hospitalisations,

02:34:33 deux pronostics fonctionnels

02:34:35 engagés, douze policiers ont également

02:34:37 été blessés.

02:34:39 Un homme tué par balle en pleine rue

02:34:41 à Amiens. Les faits se sont déroulés

02:34:43 hier en fin de journée. La victime âgée

02:34:45 d'une trentaine d'années a été prise pour cible

02:34:47 sur une avenue du quartier d'Amiens-Nord.

02:34:49 Elle est décédée sur place, malgré l'arrivée

02:34:51 rapide des secours. Quatre suspects

02:34:53 ont été interpellés et placés en garde à vue.

02:34:55 Emmanuel Macron

02:34:59 sifflé au Stade de France. C'était

02:35:01 hier soir à son entrée sur la pelouse

02:35:03 avant la finale du Top 14 entre

02:35:05 Toulouse et La Rochelle. L'apparition du

02:35:07 chef de l'État a été accueillie par une huée

02:35:09 venant des tribunes. Fin avril, il avait

02:35:11 déjà essuyé quelques sifflets lors de la Coupe

02:35:13 de France de football. Il n'était pas descendu

02:35:15 sur la pelouse pour remettre le trophée.

02:35:19 Place au grand rendez-vous.

02:35:21 Sonia Mabrouk reçoit Nicolas Dupont-Aignan,

02:35:23 président de Debout la France.

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