La Matinale Week-End (Émission du 04/06/2023)

  • l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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Transcription
00:00:00 Il est 6h56 sur CNews, bonjour à tous et bon réveil.
00:00:04 Heureux de vous retrouver pour 3h d'info, d'analyse et de débat
00:00:08 en compagnie pour la première partie de ce dimanche matin
00:00:11 d'Arnaud Bénédéti, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.
00:00:16 Bonjour Arnaud. - Bonjour à vous.
00:00:17 Arthur De Vatrigan également autour de la table ce matin,
00:00:20 directeur de la rédaction de L'Incorrect.
00:00:22 Bonjour Arthur. - Bonjour.
00:00:23 La matinale week-end, ça démarre dans un instant avec un premier journal.
00:00:26 On ira faire un tour aussi du côté de la météo avec Claire Delorme.
00:00:29 Mais d'abord, voici l'éphéméride de ce dimanche 4 juin.
00:00:33 Bonjour Alessandra Martinez, on fête les clôtiles d'aujourd'hui notamment.
00:00:35 Chers amis, bonjour.
00:00:43 En ce premier dimanche qui suit la pentecôte,
00:00:45 l'Église célèbre aujourd'hui la fête de la Sainte Trinité.
00:00:49 C'est une des réalités les plus mystérieuses de la foi catholique,
00:00:53 puisque les chrétiens affirment croire en un seul Dieu.
00:00:56 C'est un monothéisme en trois personnes,
00:00:59 le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
00:01:02 « Nous ne confessons pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes »,
00:01:07 précise le catéchisme de l'Église catholique.
00:01:10 On pourrait dire d'ailleurs que toutes les messes et toutes les prières
00:01:14 sont une adoration de la Sainte Trinité.
00:01:16 Pour expliquer ce mystère, le grand Saint Patrick,
00:01:20 qui fut l'évangélisateur de l'Irlande,
00:01:23 utilisait l'image d'un trèfle et de ses trois feuilles.
00:01:26 C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le trèfle
00:01:29 est devenu le symbole de l'Irlande.
00:01:31 En temps ordinaire, le 4 juin, nous fêtons aussi Sainte Clothilde,
00:01:37 l'épouse célèbre du roi Clovis,
00:01:39 dont on sait qu'elle a joué un rôle clé
00:01:41 pour l'amener au baptême à Reims, le jour de Noël de l'an 496.
00:01:47 On considère ce baptême comme l'acte de naissance de la France chrétienne.
00:01:52 La fête de la Trinité a inspiré de nombreux dictons au cours de l'histoire.
00:01:56 Voici l'un des plus connus.
00:01:59 S'il pleut le jour de la Trinité, c'est 40 jours sans arrêter.
00:02:03 C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:05 À demain, chers amis. Ciao !
00:02:07 Et on passe tout de suite à la météo.
00:02:11 Claire Delorme, la tendance reste la même aujourd'hui.
00:02:13 Avec Samsonite Proxys, légère, résistante, durable.
00:02:20 Une nouvelle génération de bagages.
00:02:22 Bonjour Michel, bonjour à tous.
00:02:25 En effet, toujours ce même temps depuis déjà quelques jours,
00:02:28 à savoir encore un stade dans le sud est très ensoleillé.
00:02:31 Au nord, dans le détail, cette matinée restera encore calme,
00:02:34 relativement pour tout le monde, avec quand même des brouillards présents,
00:02:37 circulant des côtes landaises, côtes basques,
00:02:39 vers les Pyrénées-Orientales, également un petit peu en Méditerranée.
00:02:42 Et déjà, quelques averses qui se développent,
00:02:44 que ce soit du Massif central en remontant vers le Jura et les Alpes.
00:02:47 C'est déjà très ensoleillé en direction du Carneau ouest.
00:02:50 Et vous allez voir que dans l'après-midi, non seulement cela va se maintenir,
00:02:53 mais ce ne sera pas forcément le cas en direction du sud,
00:02:57 où là encore, les nuages vont bourgeonner sous forme d'averses,
00:03:00 localement ou rajuste par endroit, accompagnés de chutes de grêle.
00:03:03 Donc cela pourrait remettre en question vos activités de plein air.
00:03:06 Donc, seule, la vallée de la Garonne sera un petit peu plus sèche et ensoleillée,
00:03:10 mais tout de même très ennuagée.
00:03:11 En ce qui concerne les températures, quand même douce au réveil, 10 degrés,
00:03:16 que ce soit pour Cherbourg, 10 degrés également pour Reims,
00:03:19 10 degrés pour les régions centrales, 18 degrés en revanche pour Nice.
00:03:22 Et donc, dans l'après-midi, des températures vraiment estivales,
00:03:26 dignes d'un mois de juin, avec la maximale de 28 degrés,
00:03:28 que ce soit pour bon nombre de nos régions, des pays de la Loire,
00:03:31 en remontant progressivement vers le haut de France.
00:03:33 Le ressenti sera lourd également sous les averses ourageuses avec 26 degrés,
00:03:37 que ce soit du côté de Grenoble, du côté de Lyon, 28 degrés également pour Toulouse.
00:03:43 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
00:03:46 Légère, résistante, durable.
00:03:49 Une nouvelle génération de bagages.
00:03:51 - Excellent réveil, très bon dimanche avec nous sur CNews.
00:03:55 C'est parti pour la matinale week-end et voici les titres de votre journal de 7h.
00:04:00 Hier, une marche blanche a eu lieu à Montbrison en hommage à Thibault.
00:04:02 Ce jeune garçon de 10 ans s'est pendu fin avril.
00:04:05 Après avoir été harcelé à l'école, vous découvrirez dans ce journal
00:04:08 le témoignage poignant de sa maman.
00:04:11 1500 personnes réunies à Soissons pour une marche de la honte.
00:04:14 Une marche pour protester contre l'entreprise Rockwool
00:04:18 qui tente d'implanter une usine de laine de roche
00:04:21 dont le procédé de fabrication inquiète les habitants.
00:04:24 Enfin, en Ligue 1, la rencontre Ajax-Yo Marseille a été marquée
00:04:27 par de nombreuses tensions entre supporters.
00:04:30 Cris racistes et jets de projectiles ont été échangés entre Corse et Marseillais.
00:04:34 Un enfant de 8 ans atteint d'un cancer et invité en loge par l'OM
00:04:37 a notamment été agressé.
00:04:40 - L'émotion et le recueillement hier à Montbrison
00:04:43 où une marche blanche a été organisée en hommage à Thibault.
00:04:47 Ce jeune garçon de 10 ans s'est donné la mort fin avril.
00:04:50 Après avoir été harcelé à l'école, une de nos équipes a pu rencontrer
00:04:53 sa maman ainsi que son meilleur ami.
00:04:55 C'est un reportage de Pierre Emko, Jeanne Cancard et Adrien Spiteri.
00:04:59 - Il ne reste que des photos et des souvenirs de Thibault.
00:05:03 Agé de 10 ans, le jeune garçon s'est pendu fin avril.
00:05:07 A Saint-Bonnet-le-Château.
00:05:09 - Au lieu de la voir à table, je vais la voir au cimetière.
00:05:13 Parce que mon fils manque beaucoup.
00:05:16 - Victime de harcèlement scolaire depuis 2 ans,
00:05:19 il subissait des insultes quotidiennes selon sa mère.
00:05:22 - Il me disait qu'on l'insultait d'un handicapé mental, de faible.
00:05:26 Il ne comprenait pas.
00:05:28 Il me disait qu'il était victime et qu'on ne le croyait jamais.
00:05:31 Un jour, il partirait là-haut, au ciel.
00:05:34 - Une marche blanche était organisée ce samedi après-midi à Montbrison.
00:05:38 Des chansons ont été entonnées en sa mémoire.
00:05:41 Son meilleur ami Léo était présent.
00:05:45 Il nous raconte avoir assisté à une agression de son camarade.
00:05:49 - Quand je me retourne, je le vois se faire étrangler.
00:05:52 Mais ce n'est pas une petite bagarre.
00:05:55 C'est un vrai étranglement.
00:05:57 Je n'ai pas séparé les mains mortes.
00:06:00 - Tu as défendu ton copain?
00:06:02 - Oui.
00:06:04 - Depuis la mort de Thibault, il est lui-même victime de harcèlement.
00:06:07 Sa mère s'inquiète pour lui.
00:06:09 - On a dit que c'était de sa faute.
00:06:11 Que c'est lui qui a mis fin à Thibault.
00:06:13 - Les parents de Thibault ont déposé plainte contre X.
00:06:17 - Vous avez entendu le témoignage bouleversant de cette maman
00:06:21 qui raconte qu'elle était au courant du harcèlement
00:06:24 que subissait son fils Arnaud Benedetti.
00:06:27 Il y a un vrai sentiment d'impuissance des parents face à ça.
00:06:31 - D'abord, le monde de l'enfance est cruel.
00:06:34 C'est une vérité de le dire.
00:06:36 Il faut le rappeler.
00:06:38 C'est compliqué.
00:06:40 Ce qui peut aujourd'hui apparaître, c'est que les pouvoirs publics,
00:06:44 tous les encadrements, ne sont pas en mesure de protéger
00:06:48 des enfants au milieu scolaire.
00:06:51 Le milieu scolaire doit être sanctuarisé.
00:06:54 Il doit échapper à toute forme de violence.
00:06:58 On se rend compte que ce n'est pas le cas.
00:07:02 Les enfants sont souvent en mesure d'alerter.
00:07:06 Parfois les enseignants, parfois le personnel administratif.
00:07:10 Mais cela ne suit pas.
00:07:12 Il y a un vrai problème.
00:07:14 Il faut réussir à protéger ses enfants,
00:07:17 à isoler ceux qui harcèlent d'autres enfants.
00:07:21 On n'y arrive pas avec un autre.
00:07:24 Ce qui n'apparaît pas dans ce cas-là,
00:07:28 mais qui était apparu dans le cas de cette jeune fille
00:07:32 qui a mis fin à ses jours au mois de mai.
00:07:36 Vous avez le phénomène des réseaux sociaux.
00:07:40 Je ne fais pas partie de ceux qui considèrent
00:07:43 que les réseaux sociaux constituent la matrice de tous nos maux.
00:07:47 Mais pour ce type de situation,
00:07:50 les réseaux sociaux constituent un prolongement permanent
00:07:54 entre la vie scolaire, la vie familiale et la vie privée.
00:07:58 La coupure qui existait auparavant,
00:08:01 qui permettait à des enfants qui pouvaient être harcelés
00:08:04 de pouvoir reprendre un peu de respiration dans l'univers familial,
00:08:08 n'existe plus.
00:08:10 C'est un vrai sujet qui se pose pour des centaines d'enfants.
00:08:14 - C'est intéressant ce que nous dit Arnaud Benedetti.
00:08:17 Les réseaux sociaux ont été en place depuis le début de la pandémie.
00:08:21 Les réseaux sociaux ont été en place depuis le début de la pandémie.
00:08:25 Les réseaux sociaux ont été en place depuis le début de la pandémie.
00:08:29 Les réseaux sociaux ont été en place depuis le début de la pandémie.
00:08:33 Les réseaux sociaux ont été en place depuis le début de la pandémie.
00:08:37 Les réseaux sociaux ont été en place depuis le début de la pandémie.
00:08:41 Les réseaux sociaux ont été en place depuis le début de la pandémie.
00:08:45 Les plateformes ne donnent jamais, même à la police,
00:08:48 ne refusent de donner les coordonnées.
00:08:50 Je pense que malheureusement, c'est une utopie d'espérer ça.
00:08:54 Après, la question que je me pose, c'est ce que ces drames,
00:08:58 parce qu'il y en a eu beaucoup cette année,
00:09:01 et ça en est le temps, de harcèlement scolaire
00:09:04 qui se termine très très mal par du suicide,
00:09:07 est-ce que c'est une nouveauté ou est-ce que c'est mis en lumière aujourd'hui ?
00:09:11 Est-ce qu'il y a une évolution ? Est-ce qu'il y en a plus qu'avant ?
00:09:14 C'est la question que je me pose.
00:09:16 Malheureusement, Arnaud parlait de la violence des enfants.
00:09:23 On connaît tous René Girard, le principe du bouc émissaire.
00:09:26 L'école, c'est ça.
00:09:28 Et le drame, c'est qu'on est toujours sur une frontière
00:09:32 entre les parents et les encadrants
00:09:34 jusqu'à quel point on fait confiance à l'enfant,
00:09:37 jusqu'à quel point on l'écoute.
00:09:38 Et à chaque fois, dans les témoignages des victimes,
00:09:40 on se rend compte qu'il y a eu plusieurs alertes
00:09:43 et que ça n'a pas forcément été pris au sérieux.
00:09:45 Mais encore une fois, derrière, il y a le volume aussi de plaintes
00:09:48 qui, finalement, parfois ne donnent pas grand-chose
00:09:52 ou sont un peu exagérées.
00:09:54 C'est quand même très compliqué.
00:09:55 Donc si ce phénomène est nouveau et si ce phénomène prend de l'ampleur,
00:09:57 il faut impérativement, en tout cas là où on peut agir,
00:10:00 c'est-à-dire au sein de l'école,
00:10:01 prendre des mesures avec des alertes,
00:10:04 avec différentes strates de personnes qui peuvent intervenir
00:10:07 pour ne pas arriver, comme ça se passe à chaque fois, à la fin
00:10:10 et de voir un ministre de l'Éducation nationale complètement paumé
00:10:12 qui ne sait répondre aux questions.
00:10:13 Sinon de "j'ai essayé d'appeler mais je n'ai pas réussi,
00:10:15 j'ai envoyé un mail, je n'ai pas eu de réponse".
00:10:17 Alors pour revenir à la question des réseaux sociaux,
00:10:19 c'est vrai qu'ils sont souvent pointés du doigt,
00:10:21 mais ils peuvent parfois permettre aussi l'inverse,
00:10:23 comme par exemple sauver des vies.
00:10:25 Après qu'une internaute a donné l'alerte au sujet de messages inquiétants
00:10:29 d'une adolescente, la brigade numérique de la gendarmerie
00:10:31 et la compagnie locale se sont activées pour venir au secours
00:10:35 d'une jeune fille qui a pu être sauvée.
00:10:37 Cette internaute, c'est la consultante en cyberharcèlement,
00:10:40 Sarah Frick, qui animait alors un direct sur ce sujet.
00:10:43 Elle nous raconte ce qui l'a poussée à agir.
00:10:45 Écoutez.
00:10:46 J'ai lancé ce live et au bout de, vraiment très rapidement,
00:10:51 honnêtement, je vous dirais grosso modo une vingtaine de minutes,
00:10:55 j'ai vu le message de cette petite princesse
00:10:58 qui se nomme Justine en tout cas sur ses réseaux,
00:11:01 ce n'est pas son vrai prénom évidemment, on va le garder anonyme.
00:11:05 Et du coup, elle nous explique peut-à-petit en fait que c'est une amie,
00:11:09 ça serait une amie de l'INSEE, restons quand même prudents,
00:11:12 a priori c'est le cas, mais restons bien prudents,
00:11:15 et qu'en fait, elle allait se suicider malheureusement,
00:11:19 elle voulait rejoindre son amie.
00:11:22 Voilà, effectivement, dans ce cas-là, on peut dire que les réseaux sociaux
00:11:24 ont permis de sauver une vie à Arnaud Benedetti.
00:11:27 Oui, alors est-ce que c'est un phénomène nouveau
00:11:29 ou ce n'est pas un phénomène nouveau comme le dit Arthur ?
00:11:31 Moi je pense qu'il y a une part de nouveauté,
00:11:34 c'est ce qu'on a souligné, c'est-à-dire le fait
00:11:38 que les réseaux sociaux jouent un rôle d'amplificateur.
00:11:41 La réalité c'est que ce n'est pas fondamentalement nouveau,
00:11:44 on a tous été enfant à l'école et malheureusement,
00:11:46 on a tous parfois assisté à des scènes qui étaient assez violentes,
00:11:50 ne serait-ce que même parfois symboliquement, mais enfin violentes quand même.
00:11:54 Donc ça c'est une réalité.
00:11:57 Par contre, qui est vraisemblable...
00:11:59 Après, est-ce qu'il y avait autant d'enfants qui mettaient fin à leur jour aussi ?
00:12:01 Oui, mais on n'avait pas les chiffres.
00:12:03 On n'a pas la connaissance des données, il y a 50 ans,
00:12:06 on n'avait pas les données que nous avions aujourd'hui,
00:12:08 nous n'avions pas les moyens parfois d'avoir ces données,
00:12:10 on ne les voulait pas.
00:12:12 Ce qu'il y a de fondamentalement nouveau,
00:12:14 c'est qu'en effet c'est aujourd'hui médiatisé.
00:12:16 C'est-à-dire que ce qui constituait il y a peut-être 30 ans, 40 ans,
00:12:21 un phénomène qui passait sous les radars, ne passe plus sous les radars.
00:12:24 Et donc de ce point de vue-là, il faut considérer qu'il y a,
00:12:27 malgré le côté absolument tragique de ces affaires,
00:12:30 un progrès puisqu'on est en train de prendre conscience,
00:12:34 de prendre conscience politiquement d'un sujet qui est un sujet de société.
00:12:38 La preuve c'est qu'aujourd'hui, le ministre de l'Éducation nationale
00:12:41 est quand même obligé de s'exprimer sur ce type de sujet,
00:12:45 ce qui n'était pas le cas vraisemblablement il y a 40 ans.
00:12:48 Donc ça c'est quand même le phénomène à mon avis nouveau de ce type d'affaires.
00:12:52 Allez, dans le reste de l'actualité, le maire de Montjoie,
00:12:55 dans le Tarn-et-Garonne, a été placé sous protection policière.
00:12:58 Christian Urgal a reçu plusieurs menaces de mort suite à la vidéo de Papacito,
00:13:03 un influenceur d'extrême droite qui appelle à la violence
00:13:07 et promet une croisade contre le maire qu'il qualifie de fouine.
00:13:11 L'élu a déposé plusieurs plaintes.
00:13:13 Vous êtes avec nous ce matin, monsieur le maire.
00:13:15 Bonjour Christian Urgal.
00:13:17 Oui, bonjour.
00:13:19 Alors racontez-nous comment ces menaces ont commencé d'abord.
00:13:23 Oui, disons que c'était indifférent avec un éleveur qui est arrivé dans la campagne,
00:13:29 pour un chemin, tout simplement.
00:13:33 C'est un chemin qui a été, et c'est une histoire qui a commencé il y a 18 ans.
00:13:39 Donc moi je suis dans mon deuxième mandat de maire,
00:13:42 et donc le deuxième est arrivé sur mon bureau.
00:13:45 Alors c'est très simple, disons il y a 18 ans, un agriculteur de la commune
00:13:51 avait un chemin qui traversait une propriété,
00:13:55 et au conseil municipal ils ont vu qu'il fallait absolument dévier ce chemin
00:14:00 parce qu'il n'était pas assez large pour le passage du matériel agricole.
00:14:04 Donc c'est une chose qui a été faite.
00:14:06 Le chemin a été détourné le long de la dite propriété,
00:14:09 et depuis 18 ans tout le monde empruntait ce nouveau chemin correctement.
00:14:14 Et puis monsieur Mercadal, cet éleveur qui arrivait sur la commune,
00:14:20 a trouvé qu'il s'est aperçu que le chemin n'était pas déclassé,
00:14:25 celui qui traversait la propriété,
00:14:27 et bien tout de suite il a commencé à faire du chantage, et comme c'est l'histoire.
00:14:31 Alors pourquoi cet influenceur s'en est pris à vous ?
00:14:34 Ben écoutez, monsieur Mercadal m'a traité souvent en justice au niveau de ce chemin,
00:14:41 et à chaque fois nous avons gagné.
00:14:43 Ce voyant perdant il a fait une chose, il a fait appel à Papacito,
00:14:47 et aussitôt la polémique est arrivée,
00:14:50 et là j'ai été menacé dès le départ, parce que c'est la deuxième vidéo.
00:14:53 Il y a eu une première vidéo dont j'ai été soutenu par disons,
00:14:57 monsieur le préfet, monsieur le sous-préfet, la gendarmerie aussitôt,
00:15:01 et ils ont continué.
00:15:03 Et ensuite il m'a séquestré entre temps, et il y a eu une deuxième vidéo,
00:15:08 et celle-ci disons que c'est le summum, parce que c'est là que j'ai reçu toutes les...
00:15:11 Qui vous a séquestré ?
00:15:14 Monsieur Mercadal, notre éleveur.
00:15:18 Vous avez été séquestré par l'éleveur ?
00:15:20 J'ai été séquestré par l'éleveur pendant une heure, une heure et demie,
00:15:24 dans mon bureau de la mairie.
00:15:25 C'est la gendarmerie qui est venue me libérer, on peut dire le mot.
00:15:29 Donc c'était une première chose, nous sommes passés en jugement,
00:15:32 et voyant que monsieur l'éleveur étant donné qu'il voit qu'il n'avait pas raison,
00:15:38 c'est là aussi qu'il a refait une deuxième vidéo avec Papacito,
00:15:41 et là c'est vraiment le summum, avec ma mise à bord, tout simplement.
00:15:47 Vous avez reçu le soutien aussi du ministre en charge des collectivités territoriales
00:15:51 et de la ruralité, Dominique Faure, que vous a-t-il dit ?
00:15:54 Madame la ministre bien sûr, elle m'a aussitôt, à la deuxième vidéo...
00:15:59 Déjà à la deuxième vidéo elle m'a appelé, elle m'a reçu à Beauvau,
00:16:03 de façon à suivre le dossier, voilà exactement.
00:16:08 L'État a-t-il un rôle à jouer selon vous pour mieux protéger ses élus ?
00:16:15 Alors moi, pour mon cas, de toute façon c'est un cas qui dure depuis trois ans.
00:16:19 Depuis trois ans je suis en relation avec mon sous-préfet qui me suit,
00:16:23 parce que tout est mensonge, tout ce qui se dit, tout ce qui se fait, tout n'est mensonge.
00:16:28 Parce que vous pouvez remarquer, Papacito et M. Marcadane
00:16:31 ont accompagné cette vidéo d'une cagnotte, et qu'ils ont récolté 277 000 euros.
00:16:36 Donc c'est... le net a fait beaucoup de mal, j'en souffre.
00:16:39 Et quand on voit la deuxième vidéo, la mise en scène,
00:16:43 quand on les voit dans une carrière avec des 4x4 armés jusqu'aux dents,
00:16:47 kalachnikov, pistolet, et de dire "on va à la chasse de la fouine",
00:16:52 parce qu'ils m'ont nommé la fouine, ensuite on les voit m'attraper,
00:16:55 me passer à tabac, ensuite me violer et me laisser pour mort.
00:17:00 Donc depuis je reçois des menaces de mort énormément,
00:17:03 plus des messages obscènes par centaines sur mon portable,
00:17:07 sur mes mails, à la mairie, tous mes comptes professionnels sont modifiés.
00:17:12 Donc aussitôt, M. le Préfet, le Sous-Préfet, ainsi que le honnête gendarmerie
00:17:17 sont venus, disons, mettre en place une protection.
00:17:21 – On vous a dit ce que risquait cet influenceur en publiant ce type de vidéo ?
00:17:27 – Eh bien pour l'instant, je ne suis pas très au courant.
00:17:30 Je sais qu'il y a une enquête qui est faite par la gendarmerie de Toulouse,
00:17:34 c'est en cours, donc comme je sais que nous sommes quand même dans un pays de droit,
00:17:39 donc tout se suit et j'ai confiance en la justice, donc je suis dans l'attente.
00:17:43 – Merci beaucoup Christian Hurgal, je rappelle que vous êtes le maire de Montjoua,
00:17:47 merci d'avoir été avec nous ce matin.
00:17:49 Arthur de Vatrigan, une réaction d'abord,
00:17:51 est-ce que l'État a un rôle à jouer dans une affaire comme celle-ci ?
00:17:56 – Je ne connais pas l'affaire et je sais qu'il y a des zones d'ombres
00:18:02 un peu bizarres dans cette affaire.
00:18:04 Je connais un peu Papacito, de nom, j'ai vu des vidéos,
00:18:07 c'est un influenceur plus humoriste, "troller" comme on dit aujourd'hui,
00:18:13 que quelqu'un qui fait vraiment une politique,
00:18:16 donc parfois c'est un, souvent même bourrin, ça manque parfois de finesse,
00:18:20 mais on a toujours un ton humoristique chez lui,
00:18:23 et comme tout ce qui est humoristique, parfois ça peut tomber à côté.
00:18:26 – Et sans parler d'ailleurs de politique, il est suivi,
00:18:29 donc ce qu'il dit peut effectivement entraîner aussi.
00:18:32 – Oui mais on sait que Papacito c'est un amuseur public,
00:18:34 encore une fois, dans cette affaire,
00:18:37 je ne maîtrise pas tous les tenants et les aboutissants,
00:18:40 mais de ce que fait Papacito habituellement,
00:18:44 on passe des messages évidemment, mais toujours avec un ton humoristique,
00:18:48 et là quand on parle de mise en scène, encore une fois,
00:18:51 cette vidéo est absurde et pas très fine,
00:18:53 mais on est sur une mise en scène avec un ton humoristique,
00:18:56 parfois ça peut tomber à côté,
00:18:58 mais on n'est pas sur un appel à la violence directement,
00:19:00 même quand le maire décrit sa scène, vous lisez ça sur un papier,
00:19:06 vous avez un petit sourire au coin, tellement c'est absurde,
00:19:09 et tellement c'est grossier, on n'est pas sur du premier degré,
00:19:12 heureusement, parce que dans ces cas-là,
00:19:14 il serait directement menotté et envoyé en prison, pour que ce soit très clair.
00:19:17 – Je vais vous donner la parole dans un instant Arnaud Benedetti,
00:19:19 pour que vous ayez le temps de faire le flash-info,
00:19:21 le rappel des titres de l'actualité de ce dimanche,
00:19:23 avec Augustin Donadieu, et on poursuit sur ce sujet juste derrière.
00:19:26 [Musique]
00:19:29 – Bonjour Michael,
00:19:30 – Bonjour à tous, les premiers décrets d'application de la réforme des retraites
00:19:33 ont été publiés au journal officiel, parmi ces deux premiers textes,
00:19:37 l'un porte progressivement l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans,
00:19:42 l'autre texte concerne les catégories dites "actives" de la fonction publique,
00:19:45 comme les pompiers ou les policiers,
00:19:47 dont l'âge de départ a également été rehaussé.
00:19:50 Ces deux décrets sont les premiers des 31 textes d'application
00:19:54 qui doivent être publiés avant le 1er septembre,
00:19:57 et ces premières publications interviennent deux jours avant
00:19:59 la 14e journée de mobilisation prévue mardi prochain.
00:20:03 Une marée de drapeaux arc-en-ciel a déferlé hier dans les rues de Saint-Denis,
00:20:08 au nord de la capitale, des milliers de personnes ont défilé
00:20:11 à l'occasion de la marche des Fiertés des banlieues,
00:20:13 entre slogans pour la PMA, contre le gouvernement et contre le patriarcat.
00:20:18 Les manifestants ont marché pour défendre les droits des personnes
00:20:21 LGBTQI+ résidant dans les quartiers populaires.
00:20:25 Et à l'étranger, les opérations de secours ont pris fin en Inde
00:20:28 après l'accident de train dramatique survenu vendredi.
00:20:31 Les autorités indiennes tentent maintenant de comprendre les causes
00:20:34 de cette tragédie qui a tué au moins 288 personnes
00:20:37 et blessé plus de 950 autres.
00:20:39 Selon certains responsables de chemins de fer,
00:20:41 l'accident impliquant trois trains dont deux transportant des voyageurs
00:20:44 aurait été causé par une erreur de signalisation.
00:20:47 Il s'agit du pire accident ferroviaire du pays depuis 22 ans.
00:20:52 - Merci beaucoup Augustin.
00:20:55 Donne adieu, nous étions tout à l'heure avec le maire de Montjoie,
00:20:58 Christian Urgal, qui a reçu plusieurs menaces de mort
00:21:02 suite à une vidéo publiée par l'influenceur Papacito.
00:21:05 Vous souhaitiez réagir également sur ce sujet, Arnaud Benedetti ?
00:21:09 - D'abord soutien à ce maire qui reste extrêmement calme
00:21:12 et qui n'a pas à être exposé à ce type, j'allais dire, de procédés.
00:21:17 J'ai envie de dire que Papacito se mêle de ce qu'il regarde
00:21:20 et laisse ce village tranquille.
00:21:22 Il y a un différent entre un administré et un maire.
00:21:25 C'est assez chose courante dans beaucoup de villages
00:21:28 et dans beaucoup de collectivités.
00:21:30 Donc ce n'est pas là aussi quelque chose de fondamentalement nouveau.
00:21:33 Mais c'est vrai que le climat aujourd'hui,
00:21:35 qui est celui que ressentent et subissent un certain nombre d'élus locaux,
00:21:40 exige malgré tout d'être vigilant.
00:21:43 En l'occurrence parce qu'ils exercent, surtout dans des villages,
00:21:46 parfois une mission qui n'est pas très simple.
00:21:49 Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont, j'allais dire,
00:21:53 ils ne disposent de très peu d'avantages matériels liés à leurs fonctions
00:21:58 et qu'ils héritent parfois, et c'est le cas, on le voit,
00:22:01 de dossiers qui sont très anciens.
00:22:03 Si vous voulez, ce qu'il y a, dans cette affaire,
00:22:05 il y a un côté qui est un côté cloche-merle, inévitablement,
00:22:10 et en même temps un côté très post-moderne
00:22:13 avec l'irruption finalement de toutes nouvelles formes d'expressions
00:22:18 qui sont celles d'influenceurs plus ou moins inspirés
00:22:22 qui viennent se mêler d'affaires de village.
00:22:25 Donc j'ai envie de dire, oui, il faut être vigilant
00:22:28 et il y a des choses qui ne sont pas acceptables,
00:22:30 et il faut le dire, quoi qu'il en soit.
00:22:33 Hier, le match de foot à Jacques-Ciot-Marseille
00:22:36 a été marqué par de nombreuses tensions entre supporters.
00:22:39 Déjà, avant le match, ce sont des cris racistes,
00:22:42 des jets de projectiles et des feux d'artifice
00:22:44 que les deux camps se sont échangés.
00:22:46 Les CRS ont dû intervenir par le biais notamment de gaz lacrymogènes.
00:22:49 Le récit est de Cristina Luzzi, notre correspondante.
00:22:53 C'est News à Jacques-Ciot.
00:22:55 L'atmosphère était pesante en début de soirée
00:22:57 et la tension est montée brutalement à Timizole
00:23:00 aux alentours de 19h40, au moment où les supporters marseillais
00:23:03 sont arrivés au pied du stade.
00:23:04 Et c'est là que les premiers incidents ont éclaté.
00:23:07 Les échauffourées se sont ensuite poursuivies à l'intérieur du stade
00:23:09 avant le coup d'envoi avec des insultes et des jets de projectiles.
00:23:13 Des supporters fosséens ont également tenté de s'introduire sur la pelouse
00:23:16 et ont failli parvenir à leur fin.
00:23:18 Ils ont été empêchés par l'intervention des gardes mobiles.
00:23:21 Dans le même temps, on apprenait via le compte Facebook
00:23:24 de Sandra Peral, dites-présidente du Rotary Parat,
00:23:27 qu'un petit garçon de 8 ans atteint d'un cancer
00:23:29 et ses parents invités à cette rencontre
00:23:31 est venu aux couleurs de l'Olympique de Marseille.
00:23:33 Il avait été violenté par des individus qui s'étaient introduits dans leur loge.
00:23:37 Des faits confirmés dans un communiqué par le club assaïste.
00:23:40 Le match s'est ensuite déroulé sans d'autres incidents notables.
00:23:44 A l'issue de la rencontre remportée 1-0 par le club corse,
00:23:47 les supporters marseillais ont été confinés un long moment
00:23:50 au stade François Coty, avant d'être conduits aux alentours
00:23:53 de minuit vers un hôtel et un gymnase transformé en dortoir.
00:23:56 Selon l'AFP, un journaliste de France 3 Corse, Viaste,
00:23:59 aurait été agressé par des supporters marseillais
00:24:01 et son matériel de reportage aurait été détérioré.
00:24:04 La situation est redevenue calme par la suite.
00:24:07 Hier, plus de 1500 personnes se sont rassemblées à Soissons
00:24:11 pour une marche de la honte, une marche contre l'entreprise danoise
00:24:14 Rockwool, qui tente depuis des années d'implanter une usine de laine de roche.
00:24:18 La laine de roche dont la fabrication inquiète les manifestants,
00:24:22 en raison des fumées qu'elle rejette, c'est donc au nom de la santé publique
00:24:26 et de la protection de l'environnement que les habitants ont protesté.
00:24:29 Bonjour Arnaud Zvrec, vous êtes maire de Courmel,
00:24:32 merci d'être avec nous en direct ce matin.
00:24:34 Bonjour à vous.
00:24:36 C'est dans votre commune du Soissonné que l'entreprise Rockwool
00:24:39 tente de s'implanter, c'est bien ça ?
00:24:41 Voilà, en périphérie, entre 3 et 5 kilomètres,
00:24:44 je suis maire de la commune de Courmel, 1800 habitants.
00:24:47 Alors pourquoi est-ce que vous n'en voulez pas ?
00:24:50 Pour plusieurs raisons, parce que je pense que ce n'est ni un bon dossier
00:24:54 économique, ni un bon dossier environnemental.
00:24:57 Et d'ailleurs, à ne pas s'y tromper, on a organisé une enquête publique
00:25:01 avec 550 participations, et le commissaire enquêteur avait à l'époque
00:25:05 conclu un avis défavorable et sur l'autorisation d'exploiter
00:25:09 et sur le permis de construire, ce qui n'est le cas que dans 4%
00:25:13 des enquêtes publiques.
00:25:15 Alors, il y a évidemment l'autre argument, qui est celui de se dire
00:25:19 que l'entreprise promet la création de 130 emplois sur la région.
00:25:23 C'est un argument qui n'est pas négligeable aussi, monsieur le maire ?
00:25:27 Non, on ne peut pas voir ça comme ça, parce qu'actuellement,
00:25:30 les entreprises qui sont installées sur la zone ont un coefficient
00:25:33 d'emploi à l'hectare de 30 emplois.
00:25:35 Aujourd'hui, on est au dixième de la moyenne de la zone,
00:25:38 et on nous oblige, à l'horizon 2030, le zéro artificialisation net,
00:25:43 et on va se priver de pouvoir voir arriver des entreprises
00:25:47 avec des meilleures ratios et plus vertueuses, plus soucieuses
00:25:50 de l'environnement.
00:25:51 Alors, dans un premier temps, vous aviez refusé de délivrer
00:25:54 un permis de construire à l'entreprise danoise, mais dernièrement,
00:25:57 le tribunal administratif vous a imposé de réexaminer cette décision.
00:26:02 Pour quelle raison ?
00:26:04 Parce qu'on estimait que dans l'instruction du dossier,
00:26:08 j'avais manqué d'impartialité, puisqu'on a mis en avant le fait
00:26:12 que j'étais propriétaire à proximité de ce terrain.
00:26:17 Or, je suis agriculteur et propriétaire sur différents endroits
00:26:20 de la commune.
00:26:21 Ceci impliquerait que je ne peux plus jamais instruire aucun dossier
00:26:24 d'urbanisme, puisque la notion de proximité,
00:26:26 elle reste assez floue.
00:26:28 Et d'autre part, il manquait quelques éléments.
00:26:32 Donc, nous nous sommes pliés à la décision de justice.
00:26:35 Nous avons délivré le permis de construire assorti de prescriptions.
00:26:39 Et donc, une qui est la fourniture d'une autorisation de destruction
00:26:43 d'habitats d'espèces protégées, que nous n'avons toujours pas
00:26:46 en notre possession.
00:26:48 Merci beaucoup.
00:26:49 Merci à Arnaud Svrec d'avoir été avec nous, maire de Courmel.
00:26:54 Merci d'avoir été en direct dans notre émission.
00:26:57 Arnaud Benedetti, est-ce que vous comprenez la réaction de ce maire
00:27:00 et aussi des administrés qui ont manifesté hier ?
00:27:03 Je ne connais pas le dossier, mais il est clair que, si vous voulez,
00:27:06 il faut arbitrer entre, j'allais dire, deux priorités en la matière.
00:27:09 La priorité de l'emploi, surtout que ce sont les zones qui,
00:27:12 parfois, connaissent des difficultés économiques.
00:27:15 Et la question de l'emploi est une question qui est absolument
00:27:18 essentielle pour la, j'allais dire, vitalité de ces territoires.
00:27:22 Et puis, en effet, la protection de l'environnement
00:27:25 et de la santé publique.
00:27:27 Moi, je n'ai pas d'élément très précis sur ce dossier.
00:27:30 Mais quand même, quand vous avez une population plus des élus
00:27:33 qui se mobilisent ensemble, on peut considérer
00:27:36 qu'ils ont quelque part une forme de vérité
00:27:40 qu'ils expriment sur, à la fois le ressenti, bien évidemment,
00:27:44 de leur société locale, mais aussi sur la nature profonde du dossier.
00:27:48 Arthur de Vatrigan, un mot rapide sur ce sujet ?
00:27:51 On n'est quand même pas dans l'Ouest américain sauvage.
00:27:54 On est dans un pays où on est en surcontrôle permanent,
00:27:57 une bureaucratie très présente, avec plein de choses
00:28:00 et de dossiers à monter et à préparer, à valider pour monter une entreprise.
00:28:04 Donc, s'il y avait vraiment des risques écologiques
00:28:07 et de santé dangereux, je pense que les différentes études
00:28:10 l'auraient montré et prouvé.
00:28:12 Sauf si l'État est complice dans ces cas-là,
00:28:14 ce qui serait un peu embêtant.
00:28:16 Notre stratégie en matière de finances publiques est claire et crédible.
00:28:19 Ce sont les mots de Bruno Le Maire en interview dans le JDD.
00:28:22 Le ministre des Finances a réagi à l'annonce de l'agence
00:28:25 de notation S&P Global de maintenir le double A de la France.
00:28:28 Plus de détails dans ce journal.
00:28:30 On vous retrouve tout de suite dans notre matinal week-end,
00:28:33 toujours en compagnie d'Arthur De Vatrigan et d'Arnaud Benedetti.
00:28:36 A tout de suite sur CNews.
00:28:38 CNews, il est 7h30.
00:28:40 Bienvenue dans votre matinal week-end.
00:28:42 Voici les titres de votre journal.
00:28:44 Notre stratégie en matière de finances publiques est claire et crédible.
00:28:47 Ce sont les mots de Bruno Le Maire en interview dans le JDD.
00:28:50 Le ministre des Finances a réagi à l'annonce de l'agence
00:28:53 de notation S&P Global de maintenir le double A de la France.
00:28:56 Plus de détails dans ce journal.
00:28:58 Le gouvernement peut-il bannir Twitter ?
00:29:01 C'est en tout cas la volonté évoquée par Jean-Noël Barrault,
00:29:04 ministre délégué au numérique.
00:29:06 Si le réseau social américain ne signe pas,
00:29:08 le code de bonne pratique de l'Union Européenne,
00:29:11 le but, lutter contre la désinformation en ligne.
00:29:14 Et puis si vous aimiez faire des dictées à l'école,
00:29:17 ne ratez pas la grande dictée prévue aujourd'hui sur les Champs-Elysées.
00:29:20 Plus de 5000 personnes pourront relever le défi d'écrire différentes dictées
00:29:24 sans faire de faute d'orthographe, c'est le principe.
00:29:26 Nous serons sur place et nous testerons aussi nos invités de ce matin en plateau.
00:29:30 Notre stratégie en matière de finances publiques est claire et crédible.
00:29:36 Les mots de Bruno Le Maire.
00:29:38 En interview dans le JDD, le ministre des Finances a réagi à l'annonce
00:29:41 de l'agence de notation S&P Global de maintenir le double A de la France.
00:29:46 On en parle avec vous, Augustin Donadio.
00:29:49 Augustin, la non-dégradation de notre note est un signal positif pour Bruno Le Maire.
00:29:54 Tout à fait, un signal positif, mais pas vraiment une surprise pour le ministre de l'Economie.
00:29:58 La dette souveraine française est solide et attractive.
00:30:02 La vraie difficulté, c'est l'inflation.
00:30:04 Une inflation encore haute, 5,1% sur un an au mois de mai dernier,
00:30:08 mais en baisse de 0,8 points par rapport au mois précédent.
00:30:13 Ce recul des prix justifie donc pour Bruno Le Maire la fin des différentes aides
00:30:17 mises en place par le gouvernement.
00:30:19 Le chèque énergie, le chèque carburant, le bouclier tarifaire.
00:30:22 L'inflation recule, il est donc logique de retirer ces dispositifs exceptionnels
00:30:26 mis en place pour protéger les Français.
00:30:29 Autrement dit, le ministre promet au marché financier la fin du "quoi qu'il en coûte".
00:30:34 Un retour à la normale qui ne veut pas forcément dire une nouvelle cure d'austérité.
00:30:38 Le ministre poursuit, l'austérité serait une erreur économique.
00:30:41 Nous refusons les coupes budgétaires drastiques qui affaiblirait la croissance
00:30:45 et détruirait les emplois.
00:30:47 Pas d'austérité donc, mais de la responsabilité à tous les niveaux.
00:30:51 Ce discours de sobriété pourrait contraster avec la promesse du président Emmanuel Macron.
00:30:56 Il a promis de réduire de 2 milliards d'euros les impôts des classes moyennes.
00:31:00 Mais pour Bruno Le Maire, pas d'incompatibilité à ce niveau-là.
00:31:04 Cet argent doit être rendu aux Français qui travaillent.
00:31:07 Le travail doit payer, c'est le fil directeur de notre politique économique.
00:31:11 Enfin, le ministre de l'économie en profite pour vanter la bonne santé de l'économie française.
00:31:15 Nous progressons vers le plein emploi.
00:31:17 Notre taux de chômage est au plus bas depuis 40 ans.
00:31:20 Nous ouvrons à nouveau des usines, nous créons des emplois ouvriers.
00:31:23 Nous sommes la nation la plus attractive pour les investissements étrangers en Europe.
00:31:27 Merci beaucoup Augustin Donadieu.
00:31:30 Arthur Devatrian, le ministre de l'économie, Bruno Le Maire et d'une manière générale le gouvernement
00:31:35 qui se félicite de cette bonne note, fallait s'y attendre ?
00:31:39 Fallait s'y attendre, mais ce n'était pas certain pour Bruno Le Maire,
00:31:42 même s'il dit le contraire aujourd'hui, parce que quelques jours avant...
00:31:45 Fallait s'attendre qu'il se félicite de cette bonne note.
00:31:47 Bruno Le Maire dit lui-même que ce n'est pas une surprise la note.
00:31:50 Mais quelques jours avant, il expliquait que si la note descendait, ça n'allait pas être de sa faute.
00:31:54 Là aujourd'hui, il dit que la note est restée et c'est grâce à lui.
00:31:58 C'est ça qui est magnifique avec Bruno Le Maire.
00:32:00 C'est quand même étonnant de la part du gouvernement d'expliquer aujourd'hui
00:32:03 qu'on va vers le plein emploi, qu'on recrée des métiers, qu'on réindustrialise,
00:32:08 parce qu'il parle d'ouvriers, donc on parle de réindustrialisation,
00:32:10 alors qu'on sait qu'en ce moment, il y a beaucoup d'entreprises qui sont en train de fermer
00:32:15 et notamment à cause du surcoût de l'énergie.
00:32:17 Il y a des factures qui ont été multipliées par 10, par 20, par 100
00:32:21 et qu'il y a plein de petites PME qui sont en train de fermer.
00:32:24 Et de sortir un truc pareil, c'est complètement inaudible.
00:32:28 Alors soit il n'a pas les infos, soit il est en campagne,
00:32:31 mais le boomerang risque d'être violent parce qu'entre les artisans, les TPE, les PME,
00:32:38 ils n'ont pas réglé le fait de la facture de l'énergie.
00:32:41 Quand vous payez 10 000 euros par an de charge et que vous êtes passé à 70 000 ou 80 000,
00:32:46 la différence est énorme.
00:32:48 Arnaud Beneletti ?
00:32:49 Il y a un narratif manifeste de l'exécutif sur ses succès économiques.
00:32:55 En l'occurrence, en effet, Bruno Le Maire peut se satisfaire que l'agence de notation Standard & Poor's
00:33:03 n'ait pas suivi l'agence de notation précédente.
00:33:06 Il n'en demeure pas moins que le juge de paix dans ce type d'affaires,
00:33:09 ce sera surtout les banques centrales.
00:33:10 On verra comment elles réagiront, notamment par rapport à la situation inflationniste,
00:33:14 bien plus que les agences de notation.
00:33:17 D'ailleurs, moi, je trouve tout à fait absurde, d'une manière comme d'une autre,
00:33:21 quelle que soit la note, d'attendre comme une sorte de révélation magique
00:33:27 le verdict des agences de notation qui n'ont pas d'autre légitimité
00:33:32 que celle qu'on veut bien leur accorder.
00:33:34 C'est un sujet, ça, qui me semble beaucoup plus politique
00:33:36 et qu'on devrait plutôt, je veux dire, mettre sur la table,
00:33:39 d'attendre en permanence le résultat des agences de notation.
00:33:41 Il n'en demeure pas moins que la situation économique de la France
00:33:44 est une situation qui reste préoccupante du fait d'un non-dettement
00:33:47 qui est quand même un non-dettement qui ne date pas d'ailleurs d'Emmanuel Macron,
00:33:50 qui a été accru quand même sous Emmanuel Macron.
00:33:52 Et l'un des problèmes d'ailleurs d'Emmanuel Macron,
00:33:54 c'est qu'il s'est présenté en 2017 comme étant celui qui allait maîtriser la dette
00:33:59 et manifestement, il ne l'a pas fait.
00:34:01 Il ne l'a pas fait non pas seulement en raison, et ça je tiens à le dire
00:34:03 parce que c'est important, de la situation sanitaire
00:34:06 qui certes, je veux dire, a aggravé l'endettement,
00:34:09 mais ça avait déjà commencé avant.
00:34:11 Tous les experts vous diront que la trajectoire a été négative
00:34:14 depuis bien avant la situation sanitaire.
00:34:17 Allez, le gouvernement peut-il bannir Twitter ?
00:34:20 Autre sujet, c'est une possibilité annoncée en début de semaine
00:34:24 par le ministre délégué au numérique, Jean-Noël Barrault,
00:34:27 si le réseau social américain ne signe pas le Code de Bonnes Pratiques
00:34:31 de l'Union Européenne, des bonnes pratiques qui concernent notamment
00:34:34 la lutte contre la désinformation en ligne.
00:34:37 Les explications d'Adrien Spiteri.
00:34:39 La nouvelle a fait l'effet d'une bombe le 26 mai dernier.
00:34:44 Twitter quitte le Code volontaire de Bonnes Pratiques
00:34:46 contre la désinformation.
00:34:48 L'annonce a été faite par le commissaire européen au marché intérieur,
00:34:51 Thierry Breton.
00:34:53 Ce Code de Bonnes Pratiques a vu le jour en 2018.
00:34:56 Son objectif, mieux coopérer avec les fact-checkers
00:35:00 et priver de publicité les sites diffusant de fausses informations.
00:35:04 Au total, il regroupe une trentaine de signataires
00:35:07 comme Google ou Microsoft.
00:35:09 Très vite, le gouvernement français réagit.
00:35:12 Le ministre délégué au numérique monte au créneau.
00:35:15 Twitter sera banni s'il ne se conforme pas à nos règles de l'Union Européenne.
00:35:19 La lutte contre la désinformation sera une obligation légale
00:35:23 à partir du 25 août dans l'Union Européenne
00:35:26 en vertu de la loi sur les services numériques.
00:35:29 Les amendes pourront aller jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires mondial.
00:35:33 Avec nous pour en parler, j'accueille Christophe Selzer
00:35:38 du Think Tank Génération Libre.
00:35:40 Bonjour, merci à vous d'être en direct ce matin dans la matinale au week-end.
00:35:45 Raphaël Amselem, qui est chargé d'études pour le Think Tank Génération Libre,
00:35:49 a publié une tribune dans le Figaro,
00:35:51 voyant la menace du gouvernement de bannir Twitter
00:35:54 comme une atteinte à la liberté d'expression.
00:35:57 Bannir Twitter, c'est une fausse bonne idée selon vous ?
00:36:01 Alors déjà c'est surtout une escalade vertale,
00:36:05 c'est-à-dire qu'il est de bon ton et on a raison de vouloir s'inquiéter
00:36:09 d'une violence latente et de plus en plus conséquente dans le débat public.
00:36:13 Là, jouer un peu le mat à mort, le fonctionnaire zélé,
00:36:17 si je reprends l'expression de Raphaël Amselem,
00:36:20 contre ce grand entrepreneur qu'est Elon Musk.
00:36:26 C'est un peu embêtant.
00:36:28 Après, nous, on n'est pas forcément contre la réglementation de façon générale.
00:36:33 C'est-à-dire qu'on choisit la liberté d'expression d'abord
00:36:37 contre le fait de faire tout et n'importe quoi dans la sphère privée.
00:36:41 Le problème, c'est qu'ici, on a une vision extrêmement restrictive
00:36:45 de la liberté d'expression qui n'est pas exactement,
00:36:48 ou même pas du tout, la nôtre.
00:36:50 C'est-à-dire que nous, la liberté d'expression,
00:36:52 c'est seulement, si je reprends la définition de John Stuart Mill,
00:36:55 un philosophe libéral, s'assurer qu'aucun propos ne va être tenu
00:37:01 appelant directement à la violence directe,
00:37:04 visible contre quelqu'un, ou l'insultant, ou le diffamant.
00:37:08 Mais la notion de désinformation est extrêmement compliquée
00:37:12 parce que qui s'érige juge du vrai et du faux.
00:37:16 Et de ce point de vue-là, effectivement, je pense qu'on va trop loin.
00:37:21 – En menaçant de bannir Twitter, le gouvernement se ridiculise,
00:37:25 c'est ce que dit Raphaël Hamsalem dans cette tribune, pour quelle raison ?
00:37:29 – Parce qu'en fait, on est en train de vouloir imaginer
00:37:34 pouvoir interdire des propos qui déplairaient.
00:37:38 En fait, d'une part, on a une très mauvaise tendance,
00:37:42 j'allais dire, en Macronie en ce moment, c'est peut-être de bonne guerre,
00:37:45 mais assez rigée, comme les gardiens du Temple de la raison
00:37:49 et à rejeter au dehors et aux extrêmes toute idée qui serait contradictoire,
00:37:54 ce qui est en soi une logique populiste, d'une part.
00:37:58 Et par ailleurs, oui, c'est ridicule,
00:38:01 parce que comment définir la bonne et la mauvaise information, encore une fois,
00:38:07 et ce qui serait faux, ce qui serait complotiste,
00:38:11 ne va pas disparaître parce qu'on fermerait une plateforme.
00:38:16 Les propos ne disparaissent pas et les professeurs de complotisme non plus.
00:38:20 Donc, si Twitter n'existait plus, ces propos-là qui seraient faux
00:38:25 ou de la mauvaise information, notamment selon le gouvernement,
00:38:28 continueraient à exister par ailleurs.
00:38:31 Donc, pour nous, le premier sujet, c'est de faire revenir ou de permettre
00:38:35 à toutes les opinions d'exister, notamment sur les grandes plateformes publiques
00:38:40 ou privées comme Twitter, afin de pouvoir…
00:38:43 afin que, comment dire, quand un imbécile s'exprime,
00:38:46 quelqu'un puisse lui opposer des arguments en face.
00:38:49 J'entends ce que vous dites, Christophe Selzer,
00:38:52 mais alors comment les contraindre à respecter nos règles, finalement ?
00:38:56 Écoutez, on a quand même un arsenal.
00:38:58 Nous, on n'est encore une fois pas contre toute réglementation.
00:39:02 On a un arsenal, un appareil législatif, un code pénal
00:39:06 avec tout un tas de dispositifs qu'il faut faire davantage appliquer.
00:39:10 Donc, encore une fois, il y a à boire et à manger,
00:39:13 mais il y a aussi une très bonne chose dans le règlement européen à venir.
00:39:16 Mais on ne peut pas, a priori, penser que Twitter ne respectera pas ce règlement,
00:39:21 ce qui est différent de la charte dont on parlait à l'instant, d'une part.
00:39:26 Et d'autre part, il ne faut pas rentrer dans ce piège-là
00:39:31 de vouloir lutter contre la désinformation.
00:39:34 Il faut simplement s'assurer et travailler davantage
00:39:37 pour que la liberté d'expression prime sur des plateformes privées.
00:39:40 Encore une fois, nous, on n'est pas en train de défendre Elon Musk,
00:39:43 on n'est pas en train de défendre les entreprises privées
00:39:45 pour qu'elles fassent ce qu'elles veulent à l'intérieur, dans leur sein.
00:39:49 On dit juste qu'il faut respecter les droits fondamentaux.
00:39:52 On a une vision de la liberté d'expression qui est beaucoup moins restrictive.
00:39:55 Et ce qu'il faut faire, c'est seulement s'assurer
00:39:58 qu'on puisse faire appliquer les dispositifs du code pénal,
00:40:03 aujourd'hui, sur ces plateformes. Mais il ne faut pas aller plus loin.
00:40:07 Merci beaucoup Christophe Selzer d'avoir été avec nous ce matin.
00:40:10 Faut-il bannir Twitter si le réseau refuse de se plier aux règles de l'Union Européenne ?
00:40:15 Arthur de Vatrigan ?
00:40:16 Ça va être compliqué.
00:40:18 Ça fait longtemps qu'on sait que la politique et le monde tous les jours est impuissant.
00:40:22 Donc ça me fait doucement regarder.
00:40:24 De bannir, ce n'est pas compliqué ?
00:40:25 Non, de bannir Twitter.
00:40:26 Tout le monde va passer par des VPN.
00:40:29 Vous prenez votre VPN, vous vous connectez via Hong Kong ou via le sud
00:40:34 et vous aurez accès à Twitter.
00:40:35 Tout le monde, ce n'est pas donné à la portée de tout le monde ?
00:40:37 VPN aujourd'hui, beaucoup de monde l'ont pour plein de raisons.
00:40:40 Pour des sites de streaming, pour regarder du foot sans payer les droits.
00:40:43 Quoi qu'il en soit, ça veut dire que l'utilisation de Twitter deviendrait illégale en France.
00:40:47 Oui, deviendrait illégale.
00:40:48 Et donc vous allez renforcer encore plus ce qu'on vous souhaite défendre.
00:40:54 Par contre, il faut se poser la question de pourquoi on craint un tel complotisme.
00:41:00 Moi, je pense qu'il y a une responsabilité de la presse qui est énorme.
00:41:03 Si les gens vont chercher des informations sur Twitter, c'est qu'ils sont déçus ou ne croient plus la presse.
00:41:07 Si le métier de journaliste fait partie des métiers les plus détestés, il faudra peut-être se remettre en question aussi.
00:41:12 Quand on parle des fact-checkers, il faut regarder qui sont ces fact-checkers
00:41:15 qui font beaucoup de fake news eux aussi.
00:41:19 Et que sur Twitter, ce qui dérange beaucoup de gens, c'est que depuis que Elon Musk a décidé de supprimer l'agrément,
00:41:27 notamment pour la presse, en disant que vous avez un agrément, vous êtes journaliste,
00:41:34 donc ce que vous dites est plus valable que d'autres.
00:41:37 Toute ma rédaction, mon magazine a toujours refusé cet agrément-là,
00:41:42 qu'on a une carte de presse et que ça fait cinq ans que notre média existe,
00:41:45 tout simplement parce que nous sommes catalogués trop à droite.
00:41:47 On sait très bien qu'il y avait une politique sur Twitter
00:41:51 qui régissait en fonction des... qui faisait une police de la pensée tout simplement.
00:41:56 Aujourd'hui, ce n'est plus le cas et ça énerve beaucoup de gens.
00:41:58 Arnaud Belletti ?
00:41:59 Plier des abus sur les réseaux sociaux, c'est une évidence.
00:42:02 Mais dans une démocratie libérale, la première mission de l'État, c'est de garantir la liberté d'expression.
00:42:07 Moi, je suis toujours très étonné quand c'est l'État qui va nous dire
00:42:10 quelle est la bonne information ou la mauvaise information.
00:42:12 C'est quand même une dérive qui me paraît plutôt empreinte du saut de l'illibéralisme
00:42:18 que prétend notamment combattre M. Macron et ses amis,
00:42:22 plutôt qu'une mesure qui va dans le sens de l'intérêt général.
00:42:27 Vous savez, moi, je crois véritablement à la régulation de l'espace public
00:42:30 à travers la libre discussion, l'argumentation et la contre-argumentation.
00:42:34 C'est comme ça que ça fonctionne dans une démocratie.
00:42:36 Il faut que l'espace public soit en capacité de s'auto-réguler lui-même
00:42:41 et surtout éviter, parce que c'est toujours une très mauvaise nouvelle pour la démocratie,
00:42:45 que l'État intervienne d'une quelconque manière que ce soit.
00:42:48 Et encore plus quand il s'agit de la Commission européenne
00:42:51 dont la légitimité démocratique est à peu près équivalente à zéro.
00:42:54 Allez, il est 8h moins le quart. Merci de nous rejoindre sur CNews.
00:42:57 La matinée et le week-end continuent, mais d'abord, voici le rappel des principaux titres de l'actualité de ce dimanche.
00:43:02 C'est avec Augustin Donadio. Il est 7h45.
00:43:05 Alors, le rappel des titres dans un instant.
00:43:07 Nous reviendrons également sur la visite d'Emmanuel Macron en Normandie.
00:43:11 Le président va se rendre au Mont-Saint-Michel pour fêter le millénaire de l'abbaye.
00:43:16 Et mardi, c'est dans le Calvados que le chef de l'État lancera les préparatifs du 80e anniversaire du débarquement.
00:43:23 On va en parler dans un instant, juste après le Flash Info.
00:43:25 On va pouvoir y aller avec Augustin Donadio.
00:43:27 Trois personnes, dont l'auteur présumé de TIR, qui ont fait un mort et un blessé à Nantua dans l'A1,
00:43:35 ont été mis en examen hier. Vendredi, les 3000 habitants avaient été confinés après des tirs dans la petite commune.
00:43:41 Le tireur et son complice ont été placés en détention provisoire.
00:43:44 La mère du suspect, également mise en examen pour complicité, a été placée sous contrôle judiciaire.
00:43:49 Le tireur, âgé de 28 ans, était connu des services de police.
00:43:52 Il prétend n'avoir fait que se défendre après avoir été agressé et menacé par la famille de l'homme décédé, selon ces mots.
00:44:00 La gauche hantie, Jean-Luc Mélenchon, s'est réunie hier à Montpellier,
00:44:04 objectif, tenter d'offrir une alternative à la ligne pro-NUPS.
00:44:09 Plusieurs personnalités se sont succédées à la tribune,
00:44:11 comme Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, Anne Hidalgo, la maire de Paris,
00:44:16 ou encore Benoît Hamon, l'ex-candidat à la présidentielle, Bernard Cazeneuve, l'ancien ministre de l'Intérieur.
00:44:22 Et quant à lui intervenu en vidéo, les responsables de la France Insoumise conviés à cet événement ont tous décliné l'invitation.
00:44:29 Et ces images incroyables, celles de guides népalais redescendant le corps sans vie de l'alpiniste allemand Louis Stinzinger, retrouvé mort à 8400 mètres.
00:44:39 L'équipe de recherche, dépouille sur le dos et masque à oxygène sur le visage, sont parvenus à redescendre la dépouille de la victime.
00:44:48 Celui-ci avait atteint le 25 mai dernier le sommet de la montagne himalayenne à 8586 mètres, sans oxygène supplémentaire.
00:44:56 Dans les Brests, plus hautes montagnes du monde, 12 personnes sont mortes cette année et 5 autres sont portées disparues.
00:45:03 Merci beaucoup Augustin. Donne adieu pour le rappel des titres CNews.
00:45:08 Emmanuel Macron en Normandie cette année, mardi.
00:45:11 Le chef de l'État est attendu dans le Calvados pour lancer les préparatifs du 80e anniversaire du débarquement prévu le 6 juin 2024.
00:45:20 Un déplacement pour commémorer mais aussi pour prendre de la distance face aux manifestations prévues le même jour contre la réforme des retraites.
00:45:28 Les précisions avec Gautier Lebret.
00:45:30 Oui, il sera loin, très loin de la réforme des retraites et de cette nouvelle journée de mobilisation.
00:45:35 Puisque direction la Normandie pour Emmanuel Macron dès demain avec le Mont-Saint-Michel pour célébrer le millénaire de l'abbaye.
00:45:42 Un discours attendu du chef de l'État sur l'histoire de France et sa grandeur et sur toutes ses questions de mémoire.
00:45:47 Et puisqu'on parle de mémoire, le lendemain, mardi 6 juin, Emmanuel Macron sera à Ouistreham pour commémorer le débarquement du 6 juin 1944
00:45:56 et rendre hommage au commando Kieffer.
00:45:59 Commando composé à l'époque de 177 français, le tout en présence du dernier survivant, Léon Gautier.
00:46:05 Et puis Emmanuel Macron va aussi inaugurer un nouveau musée.
00:46:09 Alors il y a une part de politique et peut-être même de cynisme dans le déplacement du président de la République
00:46:15 puisque l'objectif est double, évidemment faire oeuvre de mémoire, mais aussi être à bonne distance de ceux qui manifestent contre la réforme des retraites.
00:46:25 Surtout que les casserolades ne sont pas du tout les bienvenues quand Emmanuel Macron se déplace sur ces thématiques de mémoire.
00:46:30 Souvenez-vous, le 8 mai dernier, quand il s'est rendu à Lyon dans la prison où Jean Moulin a été torturé par le SS Klaus Barbie,
00:46:38 les casserolades avaient été vivement critiquées.
00:46:41 Donc deux objectifs pour Emmanuel Macron, faire oeuvre de mémoire, mais aussi être à bonne distance de ceux qui manifestent une nouvelle fois contre la réforme des retraites.
00:46:49 Alors Emmanuel Macron attendu en Normandie, ça commence à être une habitude à chaque journée de mobilisation contre les retraites.
00:46:56 Le chef de l'État est en déplacement, Arthur de Vatrigan.
00:47:00 Oui, c'est pratique les commémorations, ça aide bien et là il y en a pas mal.
00:47:04 Après, je pense qu'il a un coup à faire, c'est-à-dire qu'il va parler de commémorations du 6 juin,
00:47:09 c'est pourquoi on défend notre pays et le millénaire du bon Saint-Michel,
00:47:14 c'est qu'est-ce que notre pays, lui qui parlait il n'y a pas si longtemps qu'il n'y avait pas de culture française,
00:47:18 quand on voit les attaques de l'extrême gauche sur l'identité,
00:47:21 je pense qu'il a un coup à faire pas inintéressant pour essayer de rappeler ce qu'est la France et pourquoi des gens sont noirs.
00:47:26 Arnaud Beneletti ?
00:47:28 Il a raison de commémorer la profonde histoire de France, les racines culturelles de la France.
00:47:35 C'est vrai qu'Emmanuel Macron a toujours été très hésitant sur ces questions-là.
00:47:39 Il semble aujourd'hui, malgré tout, depuis quelques temps,
00:47:43 revenir à une vision qui est plus conforme au canon de l'histoire de France et au canon républicain.
00:47:50 Il ne faut jamais oublier que la République, sous la Troisième République, a construit le roman national
00:47:54 et elle a intégré toutes les composantes du roman national
00:47:58 que parfois on tend, dans certains milieux, à laisser de côté depuis quelques années.
00:48:06 Il a bien raison de participer à ces commémorations, admettons Arnaud Beneletti que la date tombe plutôt bien avec les manifestations.
00:48:12 Il est évident que quoi qu'il arrive, quoique fasse, un chef de l'État, dans une période qui est celle que l'on connaît,
00:48:18 qui est une période très difficile, sera évidemment interprété de manière politique.
00:48:24 Qu'il y ait, comme le dit Gauthier Lebrecht, des arrière-pensées derrière cette itinérance mémorielle, vraisemblablement.
00:48:38 Mais ce n'est pas pour ça aussi que l'on doit considérer que c'est nul et non avenu.
00:48:43 Il est important en effet qu'un chef de l'État puisse, d'une certaine manière, commémorer les grands lieux de mémoire de la France.
00:48:50 - Allez, cauchemar, l'hypossution hortensia, savez-vous les orthographier et aimez-vous la dictée ?
00:48:56 Si oui, rendez-vous aujourd'hui sur la plus belle avenue du monde pour la grande dictée.
00:49:00 Sur place, on retrouve tout de suite Geoffrey Defevre et Jean-Laurent Costantini.
00:49:04 Geoffrey, bonjour, depuis hier soir, les Champs-Elysées se transforment en gigantesque salle de classe à ciel ouvert, c'est ça ?
00:49:11 - Oui, il fallait au moins les Champs-Elysées pour accueillir cet événement.
00:49:17 C'est censé être, ça devrait être, la plus grande dictée du monde.
00:49:21 Là, vous les voyez sur les images de Jean-Laurent Constantini, ils sont en train d'installer les 1700 tables sur l'avenue pour accueillir tous les participants.
00:49:29 Alors, tout le monde n'a pas pu être sélectionné, ils ont dû faire un tirage au sort.
00:49:34 Ici, il y aura des enfants à partir de 10 ans et puis des adultes.
00:49:39 Alors, concrètement, comment ça va se passer ?
00:49:41 Alors, il va y avoir trois dictées au cours de la journée, notamment une à 13h30, une autre à 16h et une autre à 18h.
00:49:48 Ensuite, il y aura une relecture pour pouvoir corriger.
00:49:53 Là, vous le voyez d'ailleurs sur les images de Jean-Laurent, ils sont en train de mesurer les tables pour faire en sorte, bien entendu, qu'il n'y ait pas de tricherie.
00:50:02 Donc, 5000 participants sont attendus ici.
00:50:05 Les organisateurs espèrent, bien entendu, un sans faute pour la journée.
00:50:10 Et puis, bien sûr, ça peut être suivi sur Internet et ça peut être aussi une très bonne activité pour la fête des mers, justement.
00:50:18 Merci beaucoup Geoffrey Defevre.
00:50:21 Au-delà du côté ludique, l'objectif est aussi de mettre en lumière les problématiques liées à la lecture et à l'écriture rencontrées par de nombreux Français.
00:50:29 Et puis, nous aussi, on va faire notre dictée ce matin avec Arnaud Benedetti et Arthur De Vatrigan, juste avant de vous quitter.
00:50:36 Alors, à vos stylos, je vous le disais tout à l'heure, vous avez eu le temps de vous entraîner.
00:50:40 Vous allez m'écrire "Cauchemar, lippossution et hortensia".
00:50:44 Cauchemar, lippossution et hortensia.
00:50:50 On va voir si vous avez fait la faute.
00:50:52 C'est vrai que cauchemar.
00:50:54 Vous avez mis quoi en dernière lettre ? Qu'est-ce que vous avez mis Arthur ?
00:50:58 Un cauchemar ?
00:50:59 Rien ? Un R ?
00:51:01 Parce qu'on a souvent tendance à écrire avec un D. Lippossution, L-I-P-O-S, un seul S, plus deux C-I-O-N et hortensia avec un H-O-R-T-E-N-S-I-A.
00:51:12 C'est tout ?
00:51:13 C'est tout.
00:51:14 C'est bon, on a 20 sur 20.
00:51:15 C'est facile.
00:51:16 20 sur 20 pour la dictée de CNews.
00:51:18 Tout de suite, c'est la chronique sport.
00:51:20 Un an après avoir retrouvé l'élite, Auxerre redescend en Ligue 2.
00:51:27 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:51:30 Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
00:51:33 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:51:36 Nantes maintenu, c'est donc Auxerre qui s'est effondré lors de cette dernière journée.
00:51:41 La GIA avait son destin en main contre Lens.
00:51:43 Une victoire et le maintien était acquis.
00:51:45 Mais l'opposition était plus relevée pour les Auxerrois que pour les Nantais.
00:51:48 Et même si les Lensois d'au fin de Ligue 1 n'avaient plus rien à jouer, ils s'imposent 3-1 avec ce 21ème but de Luis Sopranda.
00:51:54 Auxerre a donc manqué son sprint final.
00:51:56 3 points pris sur les 7 derniers matchs, 4 défaites pour 3 nuls.
00:51:59 La GIA, promue en début de saison, replonge dans la zone rouge au pire des moments et retourne donc en Ligue 2.
00:52:05 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:52:08 Isolation par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:52:11 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:52:14 Merci beaucoup Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.
00:52:19 A très bientôt et merci Arthur de Vatrigan, directeur de la rédaction de L'Incorrect.
00:52:23 Dans un instant nous allons revenir sur l'interview de Bruno Le Maire dans le JDD.
00:52:28 Le ministre des Finances a réagi à l'annonce de l'agence de notation S&P Global de maintenir le double A de la France.
00:52:34 Plus de détails dans la suite de votre matinal weekend, toujours en direct sur CNews.
00:52:39 Restez avec nous.
00:52:52 Bonjour à tous.
00:52:53 Une situation similaire depuis déjà plusieurs jours, à savoir un temps très ensoleillé au nord et beaucoup plus instable au sud.
00:52:59 Pour l'instant, profitez de cette matinée relativement calme sur l'ensemble de nos régions,
00:53:04 avec quelques brouillards qui auront tendance à s'accrocher vers les côtes basques, landaises, également vers les Pyrénées-Orientales,
00:53:11 mais aussi un petit peu en direction de la Méditerranée.
00:53:14 Et puis déjà quelques averses qui se développent, que ce soit du Massif central en remontant vers le Jura et les Alpes.
00:53:19 Vous allez voir que dans l'après-midi, à nouveau les nuages vont bourgeonner.
00:53:23 Elles pourront conduire, d'ailleurs, en tout cas ces nuages qui vont bourgeonner pourront conduire à une averse orageuse,
00:53:28 accompagnée de quelques chutes de grêle, le renforcement du vent sous les orages.
00:53:32 Donc ça pourrait remettre en question vos activités de plein air.
00:53:35 Pour ce dimanche, quant au reste de la moitié nord, le reste très ensoleillé, avec tout de même encore un petit peu de vent,
00:53:40 que ce soit sur l'ensemble du littoral de la Manche.
00:53:43 En ce qui concerne les températures, bien évidemment douce dès le réveil, 10 degrés, que ce soit pour Cherbourg, 10 degrés à Reims,
00:53:50 13 degrés pour les régions centrales, déjà 18 degrés du côté de Nice.
00:53:53 Et donc dans l'après-midi, autant vous dire que le ressenti se fera lourd sous les orages, évidemment.
00:53:58 25 à 26 degrés, que ce soit pour Lyon, pour Saint-Étienne, pour Aurillac, jusqu'à 28 degrés.
00:54:04 Des pays de la Loire en remontant vers le centre-valle de Loire et les Hauts-de-France avec 24 degrés.
00:54:09 Ça sera un petit peu plus tempéré près de la Manche avec 22 degrés.
00:54:12 On conserve également des températures chaudes près de la vallée de la Garonne avec 28 degrés.
00:54:16 Et passez un excellent dimanche sur CNews.
00:54:29 Bon réveil et bienvenue si vous venez de nous rejoindre dans votre matinal weekend.
00:54:32 Dans 10 minutes, vous avez rendez-vous avec Guillaume Bigot, politologue pour Face à Bigot.
00:54:37 Guillaume qui va analyser et décrypter l'actualité de ce dimanche.
00:54:41 Mais d'abord, voici les titres de votre journal de 8h.
00:54:44 Notre stratégie en matière de finances publiques est claire et crédible.
00:54:49 Ce sont les mots de Bruno Le Maire en interview dans le JDD.
00:54:52 Le ministre des Finances a réagi à l'annonce de l'agence de notation S&P Global de maintenir le double A de la France.
00:54:57 Plus de détails dans ce journal.
00:55:00 Le gouvernement peut-il bannir Twitter ?
00:55:03 C'est en tous les cas la volonté évoquée par Jean-Noël Barraud, ministre délégué au numérique.
00:55:07 Si le réseau social américain ne signe pas le code de bonne pratique de l'Union Européenne,
00:55:12 le but, lutter contre la désinformation en ligne.
00:55:15 1500 personnes réunies à Soissons pour une marche de la honte.
00:55:19 Une marche pour protester contre l'entreprise Rockwool qui tente d'implanter une usine de laine de roche
00:55:25 dont le procédé de fabrication inquiète les habitants.
00:55:29 Et puis en Ligue 1, la rencontre Ajax-Marseille a été marquée par de nombreuses tensions entre supporters.
00:55:34 Cris racistes et jets de projectiles ont été échangés entre Corse et Marseillais.
00:55:38 Un enfant de 8 ans atteint d'un cancer et invité en loge par l'OM a notamment été agressé.
00:55:44 L'émotion et le recueillement hier à Montbrison où une marche blanche était organisée en hommage à Thibaut.
00:55:52 Ce jeune garçon de 10 ans s'est donné la mort fin avril après avoir été harcelé à l'école.
00:55:57 Une de nos équipes a pu rencontrer sa maman ainsi que son meilleur ami.
00:56:01 C'est un reportage de Pierre Emko, Jeanne Cancard et Adrien Spiteri.
00:56:05 Il ne reste que des photos et des souvenirs de Thibaut.
00:56:10 Âgé de 10 ans, le jeune garçon s'est pendu fin avril à Saint-Bonnet-le-Château.
00:56:15 Au lieu de la voir à table, je vais la voir au cimetière.
00:56:20 Parce que mon fils il me manque beaucoup.
00:56:22 Victime de harcèlement scolaire depuis deux ans, il subissait des insultes quotidiennes selon sa mère.
00:56:28 Il me disait qu'on l'insultait de handicapé mental, de faible.
00:56:33 Il ne comprenait pas, il me disait qu'il était victime et qu'on ne le croyait jamais, qu'un jour il partirait là-haut au ciel.
00:56:39 Une marche blanche était organisée ce samedi après-midi à Montbrison.
00:56:43 Des chansons ont été entonnées en sa mémoire.
00:56:48 Son meilleur ami Léo était présent. Il nous raconte avoir assisté à une agression de son camarade.
00:56:54 Quand je me retourne, je le vois se faire étrangler, mais ce n'est pas étranglement, c'est une petite bagarre.
00:56:59 C'est un vrai étranglement. Je n'ai pas aidé ma mère, je ne les ai pas séparés, mais j'ai eu un bagarre.
00:57:06 Tu as défendu ton copain ?
00:57:07 Oui, voilà.
00:57:08 Depuis la mort de Thibaut, il est lui-même victime de harcèlement. Sa mère s'inquiète pour lui.
00:57:13 On a dit que c'était de sa faute, que c'est lui qui a mis fin à Thibaut.
00:57:18 Les parents de Thibaut ont déposé plainte contre X.
00:57:21 Et puis aujourd'hui, dimanche plus léger, c'est la fête des mères. Bonne fête à toutes les mamans.
00:57:28 Pour l'occasion, Sarah Varney est allée vous demander votre plus joli souvenir de cadeau.
00:57:33 Je pense que c'était un restaurant.
00:57:36 Pourquoi c'était le meilleur ?
00:57:37 Parce que c'est un moment qui a été échangé, pendant lequel on pouvait partager aussi bien un repas que des souvenirs.
00:57:46 Je crois que c'était un pull de seconde main acheté en frais-prix.
00:57:51 C'est vrai qu'elle est toujours attentive à vouloir vraiment me faire plaisir et à rechercher des trucs sympas, en général surtout des vêtements.
00:57:59 Le plus beau cadeau que j'ai reçu, c'est sans doute un poème de mes enfants.
00:58:03 C'est vrai, des mots venant de leur cœur, avec leur émotion et leur langage d'enfant.
00:58:11 Systématiquement, ça fait monter les larmes aux yeux.
00:58:14 Le restaurant, c'est un classique.
00:58:16 Qu'est-ce que tu as prévu pour la fête des mamans ?
00:58:18 Pas de patrouille.
00:58:20 Elle va être contente.
00:58:22 Tu vas offrir pas de patrouille à maman ?
00:58:24 Oui.
00:58:25 Effectivement, elle va être contente. Bonne fête à toutes les mamans.
00:58:28 Bon dimanche, merci d'être avec nous. Dans un instant, ce sera Face à Bigo, en compagnie de Guillaume Bigo, en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:58:36 Restez avec nous, on se retrouve juste après cette courte pause. A tout de suite.
00:58:39 Bonjour, bon réveil, bienvenue sur CNews et sur Europe 1.
00:58:48 Il est 8h10, il me semble que c'est l'heure de Face à Bigo.
00:58:51 Bonjour Guillaume Bigo.
00:58:52 Bonjour, comment allez-vous ?
00:58:53 Très bien, ravi d'être avec vous. 45 minutes d'analyse et de décryptage de l'info avec vous, Guillaume.
00:58:59 On va commencer par parler de Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, en interview dans le JDD.
00:59:05 Notre stratégie en matière de finances publiques est claire et crédible.
00:59:09 Ce sont ces mots.
00:59:10 Le ministre des Finances a réagi à l'annonce de l'agence de notation S&P Global.
00:59:14 On en parlait hier, de maintenir le double A de la France.
00:59:18 Augustin Donatdieu nous a rejoint.
00:59:20 Augustin, la non-dégradation de notre note est un signal positif pour Bruno Le Maire.
00:59:26 Oui, un signal positif, mais pas vraiment une surprise.
00:59:29 Pour le ministre de l'Economie, la dette souveraine française est solide et attractive, dit-il.
00:59:34 La vraie difficulté, c'est l'inflation.
00:59:36 Alors une inflation encore haute, 5,1% sur un an au mois de mai dernier,
00:59:42 mais en baisse de 0,8 points par rapport au mois précédent.
00:59:46 Ce recul des prix justifie pour Bruno Le Maire la fin des différentes aides mises en place par le gouvernement.
00:59:51 Vous savez, les chèques énergie, le chèque carburant ou encore le bouclier énergétique.
00:59:55 L'inflation recule, il est donc logique de retirer ces dispositifs exceptionnels mis en place pour protéger les Français.
01:00:03 Autrement dit, le ministre de l'Economie promet au marché financier la fin du "quoi qu'il en coûte".
01:00:09 Un retour à la normale qui ne veut pas forcément dire une nouvelle cure d'austérité.
01:00:14 L'austérité serait une erreur économique.
01:00:16 Nous refusons les coupes budgétaires drastiques qui affaibliraient la croissance et détruiraient les emplois.
01:00:21 Pas d'austérité donc, mais de la responsabilité à tous les niveaux.
01:00:25 Alors ce discours de sobriété pourrait contraster avec les promesses du président de la République, Emmanuel Macron,
01:00:30 qui avait promis une baisse de 2 milliards d'euros des impôts sur les classes moyennes.
01:00:34 Pas d'incompatibilité pour le ministre de l'Economie.
01:00:36 Cet argent doit être rendu aux Français qui travaillent.
01:00:39 Le travail doit payer. C'est le fil directeur de notre politique économique.
01:00:44 Enfin, le ministre de l'Economie, toujours Bruno Le Maire, en profite pour vanter la bonne santé économique de la France.
01:00:51 Nous progressons vers le plein emploi.
01:00:53 Notre taux de chômage est au plus bas depuis 40 ans.
01:00:56 Nous ouvrons à nouveau des usines. Nous créons des emplois ouvriers.
01:01:00 Nous sommes la nation la plus attractive pour les investissements étrangers en Europe.
01:01:05 Merci Augustin Donadieu.
01:01:08 Guillaume Bigot, lorsque l'agence de notation Fitch avait rétrogradé la France,
01:01:14 Bruno Le Maire avait dit en gros que ça n'était pas de sa faute.
01:01:17 Visiblement, la note est bonne. Là, c'est grâce à lui.
01:01:20 Vous me tirez l'herbe, vous me retirez le...
01:01:24 Vous me coupez un peu l'herbe sous le pied parce que c'est exactement ça.
01:01:27 C'est-à-dire, si ça avait baissé, ce n'aurait pas été de sa faute.
01:01:31 Il avait prévenu avant.
01:01:32 Puisque la note n'est pas dégradée, c'est de sa responsabilité.
01:01:37 En plus, ce n'est pas une surprise pour lui.
01:01:39 On nage en plein macronisme.
01:01:41 Quand il y a un succès, c'est vraiment dû à eux.
01:01:46 Et quand il y a un échec, c'est dû aux autres.
01:01:48 C'est quand même assez étonnant.
01:01:50 Mais il y a beaucoup de choses qui sont dites dans cette interview
01:01:53 et qui viennent d'être résumées.
01:01:56 Il y a énormément de choses qui peuvent paraître assez contradictoires.
01:01:59 C'est-à-dire notamment le fait que, grosso modo, nous dit M. Le Maire,
01:02:03 on a très bien fait de dépenser plus,
01:02:06 parce que c'est ça qui s'est produit, que les autres,
01:02:08 à la fois pour faire face à la pandémie,
01:02:10 c'était une des caractéristiques de la France,
01:02:12 et on a dépensé plus que les autres pour faire face à l'inflation
01:02:17 qui a découlé pas que, mais un peu aussi quand même,
01:02:20 de l'emballement du prix des matières premières
01:02:22 et des matières premières énergétiques au lendemain de la guerre,
01:02:24 le fameux prix de la liberté dont nous parlait M. Macron.
01:02:27 Donc on a dépensé beaucoup plus,
01:02:29 nous voilà plus endettés que les autres,
01:02:31 et grosso modo, on a bien fait de faire ça.
01:02:34 Et maintenant, nous dit M. Le Maire,
01:02:36 maintenant, nous allons éviter l'austérité.
01:02:40 Bon, pour résumer, pour reprendre les choses un peu dans l'ordre,
01:02:43 il n'y avait pas vraiment de ralentissement de l'économie,
01:02:46 mais nous avons tiré nos cartouches budgétaires,
01:02:48 nous avons injecté des dépenses budgétaires pour soutenir l'économie
01:02:52 alors qu'on n'en avait pas vraiment besoin.
01:02:54 Maintenant qu'on va réellement vers l'austérité,
01:02:56 on va peut-être en dire un mot, pour quel facteur on va vers l'austérité,
01:02:59 et l'austérité surtout, c'est très important que les auditeurs
01:03:02 et les téléspectateurs comprennent,
01:03:03 elle ne va pas être choisie, elle va être imposée.
01:03:06 Alors pourquoi cette austérité va être imposée
01:03:08 et pourquoi donc on ne peut malheureusement pas,
01:03:10 avec toute la meilleure volonté du monde,
01:03:11 adhérer au discours irénique de M. Le Maire ?
01:03:14 D'abord, pour deux raisons.
01:03:15 La première, c'est que la décision essentielle
01:03:18 et avec laquelle ces notes étaient attendues,
01:03:20 c'est la fixation par la Banque centrale européenne,
01:03:23 donc pas par la France, pas par M. Le Maire,
01:03:25 mais par une autorité indépendante européenne,
01:03:28 la fixation des taux d'intérêt.
01:03:30 En fonction de ces taux d'intérêt qui sont fixés,
01:03:32 ça a un impact sur notre facture et notre remboursement
01:03:36 de la dette, du stock de dette que nous avons.
01:03:38 Mais ça a aussi un impact sur le prix de l'endettement futur.
01:03:42 Et donc vous comprenez bien que cette question de savoir
01:03:44 s'il va y avoir de l'austérité ou pas,
01:03:45 n'est pas du ressort de M. Le Maire.
01:03:47 Elle est du ressort de la Banque centrale européenne,
01:03:49 sur laquelle il n'a aucun pouvoir.
01:03:51 Ça, c'est le premier point.
01:03:52 Le deuxième point pour lequel la question de l'austérité ou pas
01:03:55 n'est pas de son ressort, c'est qu'il y a des mécanismes
01:03:58 microéconomiques à l'échelle de la planète
01:04:00 qui font qu'il va y avoir ou non, finalement, une austérité.
01:04:03 Et parmi ces mécanismes, on peut en citer trois
01:04:06 qui sont assez simples.
01:04:08 Tout le monde va comprendre.
01:04:09 Effectivement, la guerre, avec ses effets d'emballement
01:04:13 sur les matières premières énergétiques,
01:04:14 avec ses effets de désarticulation aussi de chaînes logistiques,
01:04:17 avec ses effets… il faut trouver des alternatives,
01:04:20 par exemple au phosphate, par exemple au blé,
01:04:22 par exemple au gaz russe.
01:04:24 Tout ça rancherie le coût de l'économie.
01:04:26 C'est l'effet un peu d'inflation, mais c'est surtout,
01:04:28 ça crée une incertitude pour les acteurs économiques.
01:04:31 Et donc, cette guerre, elle n'est pas bonne pour l'économie.
01:04:34 Et de toute façon, cette guerre, personne ne peut savoir
01:04:36 quand elle va s'arrêter.
01:04:37 Le deuxième facteur très simple, dont personne ne parle,
01:04:39 je m'étonne beaucoup, c'est le facteur démographique.
01:04:42 C'est qu'une des raisons pour laquelle vous n'avez pas,
01:04:45 notamment en Chine, la reprise de l'activité
01:04:48 qui était attendue après le Covid,
01:04:50 vous n'avez pas, disons, la reprise de la…
01:04:53 il y a eu une demande qui était importante après le Covid
01:04:55 parce qu'on s'était privé d'un certain nombre de choses.
01:04:57 Les médicaments, prenons cet exemple.
01:04:59 Eh bien, tout le monde a demandé en même temps des médicaments
01:05:02 et tout le monde a demandé à reconstituer ses stocks.
01:05:04 Et il y a eu une découverte assez terrible,
01:05:06 c'est qu'en fait, il y a des dents creuses démographiques en Chine,
01:05:09 il y a des gens, il y a très peu de gens
01:05:11 qui arrivent sur le marché du travail,
01:05:12 parce que les Chinois, dans leur grande bêtise,
01:05:14 ont fait un enfant par femme.
01:05:16 Et donc là, vous avez un trou d'air dans l'économie.
01:05:18 Et le troisième et dernier point,
01:05:20 ce qui est très différent de la crise de 2008,
01:05:22 c'est que maintenant, évidemment,
01:05:24 les États ne peuvent plus venir au secours des banques.
01:05:27 Et aux États-Unis, par exemple, on en parle très peu,
01:05:29 il y a une myriade de petites banques
01:05:31 qui font faillite les unes derrière les autres.
01:05:32 Donc oui, la situation est inquiétante.
01:05:34 On pourrait non pas être à la veille d'une croissance,
01:05:36 comme il nous l'explique,
01:05:37 mais on pourrait être à la veille d'une récession
01:05:39 qui ferait passer la crise de 1929
01:05:40 pour un léger ralentissement conjoncturel.
01:05:43 Et en fait, ce n'est pas du tout du ressort de M. Le Maire.
01:05:45 On peut quand même dire que ce double A
01:05:47 est une bouffée d'oxygène pour Emmanuel Macron.
01:05:49 Non, on peut dire qu'à l'envers,
01:05:51 si ça n'avait pas été un double A,
01:05:52 effectivement, il y aurait eu un effet
01:05:54 sur les taux d'intérêt,
01:05:55 notamment auquel on aurait pu réemprunter.
01:05:58 Je rappelle pour mémoire
01:05:59 qu'un point de taux d'intérêt en plus pour la France,
01:06:01 c'est 25 milliards en plus.
01:06:03 Bien, le gouvernement peut-il bannir Twitter ?
01:06:06 C'est une possibilité annoncée en début de semaine
01:06:09 par le ministre délégué au numérique Jean-Noël Barrault
01:06:12 si le réseau social américain ne signe pas
01:06:14 le code de bonne pratique de l'Union européenne,
01:06:17 des bonnes pratiques qui concernent notamment
01:06:19 la lutte contre la désinformation en ligne.
01:06:22 Les explications d'Adrien Spiteri.
01:06:24 La nouvelle a fait l'effet d'une bombe le 26 mai dernier.
01:06:29 Twitter quitte le code volontaire de bonne pratique
01:06:31 contre la désinformation.
01:06:32 L'annonce a été faite par le commissaire européen
01:06:35 au marché intérieur, Thierry Breton.
01:06:37 Ce code de bonne pratique a vu le jour en 2018.
01:06:41 Son objectif ? Mieux coopérer avec les fact-checkers
01:06:45 et priver de publicité les sites diffusant de fausses informations.
01:06:49 Au total, il regroupe une trentaine de signataires
01:06:52 comme Google ou Microsoft.
01:06:54 Très vite, le gouvernement français réagit.
01:06:57 Le ministre délégué au numérique, Montauk Reynaud.
01:07:00 Twitter sera banni s'il ne se conforme pas
01:07:02 à nos règles de l'Union européenne.
01:07:04 La lutte contre la désinformation sera une obligation légale
01:07:08 à partir du 25 août dans l'Union européenne
01:07:11 en vertu de la loi sur les services numériques.
01:07:14 Les amendes pourront aller jusqu'à 6%
01:07:17 de leur chiffre d'affaires mondial.
01:07:19 - Alors Guillaume, faut-il bannir Twitter
01:07:22 si le réseau refuse de se plier aux règles de l'Union européenne ?
01:07:26 - D'abord, c'est vraiment le pot de terre contre le pot de fer.
01:07:32 Ces géants du numérique ne sont pas du tout inquiets.
01:07:36 On avait promis, le maire, mais l'Union européenne
01:07:40 a fait des retomontades pour dire qu'on allait les taxer,
01:07:43 qu'on allait voir ce qu'on allait voir.
01:07:45 On n'a jamais rien vu.
01:07:47 Et on voit bien comment M.Musk est reçu quasiment
01:07:51 avec tous les égards dus à un chef d'Etat,
01:07:54 traité en particulier par M.Macron
01:07:56 et par tous les chefs d'Etat du monde.
01:07:58 Donc non, je n'y crois pas une seule seconde.
01:08:01 Ensuite, effectivement, ces réseaux sociaux
01:08:04 posent un problème pour une raison assez simple.
01:08:07 Quand vous avez un média traditionnel,
01:08:10 il y a un responsable bien identifié,
01:08:13 un directeur de publication.
01:08:15 Si les informations que vous diffusez sont fausses,
01:08:18 diffamatoires, rappellées à la violence, etc.,
01:08:21 on va se retourner vers la personne bien identifiée.
01:08:24 Le problème de ces réseaux sociaux,
01:08:26 c'est qu'ils déclinent toute responsabilité.
01:08:29 Ce qui est mis à l'intérieur des tuyaux,
01:08:32 ils n'en sont pas responsables.
01:08:34 Il faut faire le tri entre, d'un côté,
01:08:37 des informations qui passent dans ces tuyaux
01:08:40 et qui vont aboutir à de la violence.
01:08:42 On l'a vu avec Samuel Paty,
01:08:44 avec plein d'autres cas, le harcèlement.
01:08:47 Il convient de ne pas tenir compte
01:08:50 du fait que ce soit numérique ou pas,
01:08:53 réseau social ou pas.
01:08:55 Il faut que nos lois, les lois de la République française,
01:08:59 en matière de diffamation, d'appel à la violence,
01:09:02 s'appliquent et qu'on recherche la responsabilité
01:09:05 des émetteurs de messages.
01:09:07 On oblige les réseaux sociaux à communiquer ces informations,
01:09:12 voire à mettre un terme à des pratiques
01:09:16 qui sont très dangereuses.
01:09:18 De l'autre côté, vous avez une tentation du gouvernement,
01:09:21 qu'on a déjà vue.
01:09:23 Pendant le Covid, c'était formidable.
01:09:25 Ils avaient essayé de nous faire le coup
01:09:27 d'un site Internet qui faisait le tri
01:09:30 entre les bonnes informations dans la presse.
01:09:33 Il y avait la bonne presse et la mauvaise presse.
01:09:36 Ce que George Orwell a appelé le ministère de la vérité.
01:09:39 Vous avez vu toutes sortes de choses.
01:09:41 C'était une séquence très intéressante.
01:09:43 On nous avait expliqué que le pass sanitaire
01:09:46 relevait d'une fake news.
01:09:48 Il y avait des fact-checkers qui disaient que c'était une fake news.
01:09:51 On nous a expliqué que le virus
01:09:53 ait pu être sorti d'un laboratoire en Chine.
01:09:56 On a dit que c'était l'affaire des complotistes.
01:09:58 Ensuite, on s'est aperçu que c'était plausible.
01:10:01 Le problème, c'est qu'il y a une tentation à la chinoise,
01:10:04 à l'échelle européenne,
01:10:06 qui doit être dénoncée fortement
01:10:08 parce que ce n'est pas démocratique.
01:10:10 La Commission européenne n'est pas démocratique.
01:10:12 Elle n'a été élue par personne.
01:10:14 Elle n'a aucune responsabilité en la matière.
01:10:17 Le fait qu'elle prenne des responsabilités
01:10:19 devrait faire hurler, non pas tous les défenseurs
01:10:21 de la liberté d'expression.
01:10:23 Je pense que c'est bien qu'en France,
01:10:26 on limite la liberté d'expression vis-à-vis de la haine raciale,
01:10:29 vis-à-vis de la diffamation.
01:10:32 La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres.
01:10:36 C'est normal de ne pas propager dans l'espace public
01:10:38 et dans le débat public des informations agressives,
01:10:41 violentes et diffamatoires.
01:10:44 Ceci étant dit, en quoi la Commission européenne
01:10:47 est responsable de faire le tri, si vous voulez,
01:10:51 le gardiennage entre ce qui est de la bonne
01:10:53 et de la véritable information ?
01:10:55 Je pense que c'est comme la monnaie.
01:10:57 C'est la bonne monnaie qui chasse la fausse
01:10:59 et la fausse monnaie qui chasse la bonne.
01:11:01 Il faut laisser le tri s'opérer entre les bonnes informations
01:11:03 et les mauvaises informations.
01:11:05 On parlait aussi hier avec vous, Guillaumin,
01:11:07 de harcèlement scolaire et de la responsabilité
01:11:09 des réseaux sociaux.
01:11:11 Ne faudrait-il pas les contraindre
01:11:13 à agir plus rapidement pour retirer des propos
01:11:17 jugés insultants ou violents ?
01:11:19 Actuellement, ils sont tenus à les retirer
01:11:22 dans les 15 jours.
01:11:24 15 jours, c'est énorme.
01:11:26 15 jours, c'est énorme, mais vous avez remarqué,
01:11:28 parce qu'il y a eu une détermination
01:11:30 notamment des États-Unis,
01:11:32 mais enfin, la détermination des États occidentaux
01:11:35 et même de la France a été très forte
01:11:37 à l'égard des contenus liés à Daesh.
01:11:40 On avait effectivement beaucoup de contenus
01:11:42 extrêmement choquants qui étaient produits
01:11:44 par l'État islamique.
01:11:46 Ça a posé un problème d'ordre public en France
01:11:48 dans les différents États.
01:11:50 Et ensuite, les réseaux sociaux ont été contraints à...
01:11:53 Moi, je pense qu'un État ne doit pas s'interdire
01:11:55 d'attaquer les réseaux sociaux
01:11:57 sur le fondement des effets
01:12:00 en matière d'ordre public.
01:12:02 Et en fait, contrairement à ce qu'on pense,
01:12:04 on a des leviers.
01:12:05 Là, je pense que c'est utiliser le prétexte
01:12:07 d'un problème qui est réel, le harcèlement,
01:12:09 la diffusion d'incitations à la violence
01:12:11 qui ne sont malheureusement pas toujours censurées
01:12:13 par les réseaux sociaux,
01:12:14 alors que les réseaux sociaux, comme vous le savez,
01:12:16 l'Américaine censure pour des raisons puritaines.
01:12:18 Voilà le fameux tableau de Courbet, par exemple.
01:12:20 Là, l'origine du monde.
01:12:21 Alors là, les protestants américains se signent au secours.
01:12:24 Mon Dieu, etc.
01:12:25 Les images de décapitation, ça passe crème.
01:12:27 Bon, ça passait crème, disons.
01:12:28 Donc, c'est vraiment très choquant.
01:12:30 Donc, on doit, les juges français, l'État français
01:12:32 et le droit français doivent s'appliquer,
01:12:34 y compris sur les réseaux sociaux.
01:12:35 Et on a les moyens de le faire.
01:12:36 Mais par contre, il faut faire très attention
01:12:38 à ne pas mettre le doigt dans un engrenage
01:12:40 de vouloir, d'une certaine façon,
01:12:42 imposer une bonne information
01:12:44 et faire le tri entre une bonne information
01:12:46 et une mauvaise information sur les réseaux sociaux.
01:12:48 Ça, je pense que les réseaux sociaux jouent quand même,
01:12:50 contrairement, et même en matière de harcèlement, d'ailleurs.
01:12:53 Vous mettez la puce à l'oreille,
01:12:54 mais en matière de harcèlement,
01:12:55 les réseaux sociaux permettent aussi d'identifier le harcèlement,
01:12:57 de dénoncer le harcèlement.
01:12:59 Donc, c'est pour ça que c'est assez compliqué, cette affaire.
01:13:01 Il y a vraiment une tentation à la chinoise de dire,
01:13:04 écoutez, nous savons ce qu'est la bonne information.
01:13:07 Nous, les BAC+5, nous savons ce qu'est la bonne information
01:13:09 et donc, on va faire le tri.
01:13:10 Heureusement qu'il y a parfois des BAC+15
01:13:12 qui tordent le cou à des BAC+5
01:13:14 et heureusement aussi qu'on peut faire confiance
01:13:16 au bon sens de la population pour faire le tri
01:13:18 entre le bon grain et l'ivraie.
01:13:20 Allez, un tout autre sujet à présent.
01:13:22 Hier, le match de foot à Jaxio Marseille
01:13:25 a été marqué par de nombreuses tensions entre supporters.
01:13:28 Déjà avant le match, ce sont des cris racistes,
01:13:30 des jets de projectiles et des feux d'artifice
01:13:32 que les deux camps se sont échangés.
01:13:34 Les CRS ont dû intervenir par le biais,
01:13:36 notamment de gaz lacrymogène.
01:13:38 Le récit de Cristina Luzzi.
01:13:40 L'atmosphère était pesante en début de soirée
01:13:43 et la tension est montée brutalement à Timisolle
01:13:45 aux alentours de 19h40, au moment où les supporters
01:13:48 marseillais sont arrivés au pied du stade.
01:13:50 Et c'est là que les premiers incidents ont éclaté.
01:13:52 Les échauffourées se sont ensuite poursuivies
01:13:54 à l'intérieur du stade avant le coup d'envoi
01:13:56 avec des insultes et des jets de projectiles.
01:13:58 Des supporters fausséens ont également tenté
01:14:01 de s'introduire sur la pelouse et ont failli parvenir
01:14:03 à leur fin. Ils ont été empêchés par l'intervention
01:14:06 des gardes mobiles. Dans le même temps,
01:14:08 on apprenait via le compte Facebook de Sandra Peral,
01:14:10 die présidente du Rotary Parata, qu'un petit garçon
01:14:13 de 8 ans atteint d'un cancer et ses parents,
01:14:15 invités à cette rencontre, est venu aux couleurs
01:14:18 de l'Olympique de Marseille. Il avait été violenté
01:14:20 par des individus qui s'étaient introduits
01:14:22 dans leur loge. Des faits confirmés dans un communiqué
01:14:25 par le club assaïste. Le match s'est ensuite déroulé
01:14:28 sans d'autres incidents notables.
01:14:30 A l'issue de la rencontre remportée 1-0
01:14:32 par le club Corse, les supporters marseillais
01:14:34 ont été confinés un long moment au stade
01:14:36 François Cotti avant d'être conduits aux alentours
01:14:38 de minuit vers un hôtel et un gymnase
01:14:40 transformé en dortoir. Selon l'AFP, un journaliste
01:14:43 de France 3 Corse, Villastella, aurait été agressé
01:14:46 par des supporters marseillais et son matériel
01:14:48 de reportage aurait été détérioré.
01:14:50 La situation est redevenue calme par la suite.
01:14:53 Et à noter que vendredi, un autre match,
01:14:55 Bordeaux-Rhodès a dû être interrompu à la 22e minute
01:14:58 après qu'un supporter de Bordeaux ait bousculé
01:15:00 un joueur de Rhodès qui est resté plusieurs minutes
01:15:02 au sol. Guillaume Lefout et les violences
01:15:05 de supporters de plus en plus difficiles à maîtriser,
01:15:08 certains clubs ont pourtant réussi à éloigner les ultras.
01:15:12 C'est-à-dire, il y a ce phénomène du hooliganisme
01:15:15 qu'il y avait dans les années, vous êtes trop jeunes,
01:15:18 mais dans les années 80-90, il y a eu des phénomènes,
01:15:21 enfin il y a eu des épisodes qui étaient atroces,
01:15:25 abominables. Il y a eu le stade du Hesel
01:15:28 avec des dizaines de morts, il y a eu l'effondrement
01:15:31 aussi de cette tribune à Furiani, justement en Corse.
01:15:34 Donc vraiment, le hooliganisme a tué.
01:15:37 Des mesures avaient été prises, je pense qu'elles avaient été
01:15:39 assez efficaces, alors elles ne sont peut-être jamais
01:15:41 assez efficaces, il faut revoir peut-être la copie,
01:15:44 mais pour interdire les stades aux gens les plus violents
01:15:48 et pour vraiment prendre des mesures,
01:15:51 notamment de séparation. J'ai vu dans le match
01:15:53 à Jacques-Chiot-Marseille, c'est d'ailleurs un peu choquant
01:15:55 quand on voit ces images, qu'il y a des filets
01:15:57 anti-projectiles. Donc on est obligé finalement
01:15:59 d'encager les supporters pour les protéger
01:16:03 contre la détestation et la vindicte des autres.
01:16:05 C'est incroyablement triste, d'abord avec l'affaire
01:16:07 de cet enfant de 8 ans qui est malade et qui va là
01:16:11 pour se changer les idées et qui est agressé.
01:16:14 C'est vraiment, on est dans le sordide.
01:16:17 Et en réalité, le football, il faut assumer sa dimension
01:16:22 compétitive. Qu'est-ce que c'est le football ?
01:16:25 C'est un moyen, c'est encore un des rares endroits
01:16:27 où il peut y avoir une sorte d'appartenance collective,
01:16:32 d'affection sociétatiste, d'appartenance identitaire forte,
01:16:34 où les gens appartiennent à un groupe et où ils vont
01:16:37 d'une certaine façon projeter des passions populaires
01:16:39 qui existent, on ne peut pas les évacuer, et dans un stade.
01:16:42 Et l'idée, c'est l'idée du catharsis, c'est l'idée
01:16:44 de la sublimation. On expulse cette violence,
01:16:46 mais c'est totalement symbolique et c'est à l'intérieur
01:16:49 de règles, les règles de l'arbitrage. On a vu qu'un arbitre
01:16:52 a été agressé et ça expulse la violence collective.
01:16:55 Là, malheureusement, on voit bien que cette violence
01:16:57 qui est dans la société partout, elle s'invite aussi
01:16:59 dans les stades et elle ne peut plus complètement
01:17:02 être contrôlée. C'est vraiment très triste,
01:17:05 c'est d'autant plus triste que, enfin, c'est pas d'autant plus triste,
01:17:07 c'est qu'il y a des matchs qui sont à risque,
01:17:09 mais en plus, moi je ne suis pas un spécialiste du foot,
01:17:11 mais entre Ajaccio et Marseille, ça ne me semblait pas être
01:17:13 une haine, si vous voulez. En plus, il y a même,
01:17:15 je me suis laissé dire qu'à Ajaccio, il y a des supporters
01:17:17 de l'OM. Donc normalement, il y a des espèces d'inimitiés
01:17:21 comme ça entre clubs qui sont répétées de décennie en décennie.
01:17:27 Là, ce n'était pas vraiment le cas. Donc ça, c'est encore
01:17:30 un indicateur, un indicateur de plus, oui, que la cocotte
01:17:33 minute sociale, elle est très difficile de contenir la vapeur.
01:17:37 Alors la solution, c'est quoi ? Les clubs doivent être
01:17:39 plus fermes avec certains de leurs supporters ?
01:17:42 Avec les plus virulents ?
01:17:44 Je crois qu'on doit interdire quand même de clubs
01:17:46 une cinquantaine de personnes par an en France,
01:17:48 quelque chose dans ce goût-là. Les Britanniques ont l'air
01:17:51 beaucoup plus durs que nous. Le ton de la répression
01:17:56 en Grande-Bretagne, de ces excès, est beaucoup plus fort.
01:17:59 Oui, peut-être qu'il faut être plus durs avec les supporters.
01:18:02 Moi, je m'étonne quand même qu'on n'arrive pas,
01:18:07 parce qu'en général, vous avez des familles, ça se transmet, etc.
01:18:11 Je ne comprends pas pourquoi, c'est assez incompréhensible,
01:18:16 pourquoi il va y avoir une détestation avant le match.
01:18:20 Que les gens aient hâte de régler d'une certaine façon,
01:18:23 de voir qui va être le meilleur sur le terrain,
01:18:26 je le comprends très bien. Mais pourquoi s'invectiver,
01:18:28 s'agresser avant le match ? Ensuite, je pourrais davantage
01:18:32 comprendre qu'il y ait des débordements parce qu'il y a
01:18:35 une erreur d'arbitrage, estiment que c'est injuste, etc.
01:18:37 La passion populaire fait que. Mais là, c'est extrêmement choquant,
01:18:40 c'est même avant le match, vous vous rendez compte ?
01:18:42 Donc les gens, comme s'ils avaient envie d'en découdre.
01:18:44 Mais on voit cette société à nouveau déborder de partout.
01:18:47 Et on peut prendre des mesures plus dures contre les hooligans.
01:18:51 Je ne suis pas sûr que ça contiendra cette violence
01:18:53 qui malheureusement déborde de partout.
01:18:55 Il est 8h30 sur CNews et sur Europe 1.
01:18:58 Tout de suite, c'est le rappel des titres de l'actualité
01:19:00 de ce dimanche avec Augustin Donatio.
01:19:02 Les premiers décrets d'application de la réforme des retraites
01:19:07 ont été publiés au journal officiel. Parmi ces deux premiers textes,
01:19:10 l'importent progressivement l'âge légal de départ à la retraite
01:19:13 de 62 à 64 ans. L'autre texte concerne les catégories dites
01:19:18 "actives" de la fonction publique comme les pompiers ou les policiers
01:19:21 dont l'âge de départ a également été rehaussé.
01:19:23 Ces deux décrets sont les premiers des 31 textes d'application
01:19:27 qui doivent être publiés avant le 1er septembre.
01:19:29 Et ces deux premières publications interviennent deux jours
01:19:32 avant la 14e journée de mobilisation prévue mardi prochain.
01:19:36 Une marée de drapeaux arc-en-ciel a déferlé hier dans les rues
01:19:40 de Saint-Denis, au nord de la capitale.
01:19:42 Des milliers de personnes ont défilé à l'occasion de la marche
01:19:44 des Fiertés des banlieues.
01:19:46 Entre slogans pour la PMA, contre le gouvernement
01:19:49 et contre le patriarcat, les manifestants ont marché
01:19:52 pour défendre les droits des personnes LGBTQI+,
01:19:55 résidant dans les quartiers populaires.
01:19:58 Et les opérations de secours ont pris fin à l'étranger en Inde
01:20:01 après l'accident de train dramatique survenu vendredi.
01:20:05 Les autorités indiennes tentent maintenant de comprendre
01:20:07 les causes de cette tragédie qui aura tué au moins
01:20:10 288 personnes et blessé plus de 950 autres.
01:20:14 Selon certains responsables de chemins de fer,
01:20:16 l'accident impliquant trois trains, dont deux transportant
01:20:18 des voyageurs, aurait été causé par une erreur de signalisation.
01:20:21 Il s'agit du pire accident ferroviaire du pays depuis 22 ans.
01:20:25 Merci beaucoup Augustin. Dans l'actualité également,
01:20:30 hier plus de 1500 personnes se sont rassemblées à Soissons
01:20:33 pour une marche de la honte, une marche contre l'entreprise
01:20:37 danoise Rockwool qui tente depuis des années d'implanter
01:20:40 une usine de laine de roche. La laine de roche dont la fabrication
01:20:43 inquiète les manifestants, notamment en raison des fumées
01:20:47 qu'elle rejette. C'est donc au nom de la santé publique
01:20:50 et de la protection de l'environnement que les habitants
01:20:53 ont protesté. Maureen Vidal, Sarah Varny.
01:20:56 Plus de 1500 personnes ont participé à cette marche
01:21:01 contre l'installation d'une usine de laine de roche
01:21:04 du géant danois Rockwool. La plupart des habitants
01:21:07 des communes alentours contestent ce projet.
01:21:09 Parmi eux, des médecins et même des élus.
01:21:12 Cet automne, on nous demandait d'être vertueux en électricité
01:21:15 et vous apprenez que la consommation de l'usine va représenter
01:21:18 3% d'un réacteur nucléaire. J'ai reçu il y a une quinzaine
01:21:21 de jours un courrier du préfet m'appelant à faire attention
01:21:24 auprès des administrés à la consommation d'eau,
01:21:27 en restreignant les usages, alors que l'usine va consommer
01:21:30 elle seule 20 m3 d'eau chaque heure.
01:21:32 Les habitants craignent aussi les vapeurs de produits toxiques
01:21:35 qui pourraient s'estimer à plus de 800 tonnes de polluants
01:21:38 par an selon les organisateurs de l'événement.
01:21:41 Une fabrication jugée obsolète.
01:21:44 On a les alternatives, qui sont des alternatives végétales
01:21:47 pour la plupart, linge, chanvre, paille, bois,
01:21:50 ou bien animal, la laine de mouton, dont on ne fait pas grand chose
01:21:53 aujourd'hui, et puis il y a aussi le coton qu'on recycle.
01:21:56 On a tous ces moyens là et c'est ça qui va être
01:21:59 vraiment le projet d'avenir pour Soissons
01:22:02 et non pas cette usine qui est d'un autre temps.
01:22:05 Dimanche prochain, le maire de Courmel organisera une consultation
01:22:08 citoyenne dans son village, à l'issue de laquelle
01:22:11 il prendra rendez-vous avec le préfet de Lenne.
01:22:14 Alors Guillaume, comprenez-vous la réaction de ce maire,
01:22:17 de ses administrés ? Réaction dont visiblement
01:22:20 tout le monde se fout puisque le tribunal administratif
01:22:23 lui impose aujourd'hui de réexaminer
01:22:26 la demande. Est-il dans son rôle
01:22:29 le tribunal administratif lorsqu'il demande au maire
01:22:32 de réexaminer cette demande
01:22:35 de l'entreprise danoise ? Je pense qu'en matière
01:22:38 de droit administratif, le tribunal administratif doit connaître
01:22:41 son affaire. Il y a des lois et des règlements en France
01:22:44 et donc il doit les appliquer. C'est difficile
01:22:47 de prendre parti, en plus il y a un élément
01:22:50 extrêmement technique parce que qu'est-ce qui est reproché finalement
01:22:53 à cette usine ? C'est un investisseur danois qui s'appelle Rockwool
01:22:56 et il est question de créer 130 emplois.
01:22:59 Il y a deux reproches, c'est énergétivore
01:23:02 et c'est polluant d'un côté, énergivore
01:23:05 et polluant d'un côté et ça aurait en plus
01:23:08 cette laine de roche des effets cancérigènes
01:23:11 des effets nocifs pour la santé. La technique
01:23:14 qu'est-ce que c'est ? C'est de prendre de la roche volcanique
01:23:17 qui est importée d'assez loin, d'Allemagne, d'Europe de l'Est
01:23:20 la faire venir, donc déjà ça dépense du carbone, vous
01:23:23 utilisez des produits chimiques, vous chauffez ça à 1400
01:23:26 degrés donc ça prend énormément d'énergie
01:23:29 et donc à nouveau dépense de CO2. Le but
01:23:32 c'est quoi ? C'est de produire de la laine de roche qui est moins chère que la fameuse
01:23:35 laine de verre pour pouvoir ensuite isoler. Et comme vous savez, il y a
01:23:38 un grand boom de l'isolation puisque le gouvernement fait des incitations
01:23:41 à tout crin, si j'ose dire, pour isoler
01:23:44 les maisons et donc au nom de quoi ?
01:23:47 Moins de CO2, protection de la planète
01:23:50 etc. Rappelons que la France émet 1% du CO2 mondial
01:23:53 donc c'est pas parce qu'on va couvrir tous les bâtiments en France
01:23:56 de laine de verre, de laine de roche, de je sais pas trop quoi
01:23:59 qu'on va changer quoi que ce soit au réchauffement climatique. Il faut vraiment
01:24:02 que les gens aient bien ça en tête, qu'on le répète, qu'on le répète parce qu'il y a une telle
01:24:05 propagande, un tel matraquage, t'es fou. Et donc on assiste à 3
01:24:08 phénomènes, je ne peux que poser des questions, je n'ai malheureusement
01:24:11 pas de réponse, je suis désolé de vous frustrer. La première, on peut se poser la question
01:24:14 de savoir s'il n'y a pas une folie verte qui s'est emparée de nos dirigeants.
01:24:17 La folie verte c'est quoi ? C'est de dépenser énormément
01:24:20 de CO2 pour installer des éoliennes, pour installer
01:24:23 de l'eau solaire, pour installer des usines à recycler,
01:24:26 à faire du phosphate, pour installer...
01:24:29 Alors là on est tout à fait dans ce cas là, c'est-à-dire c'est une usine
01:24:32 qui produit de la laine de roche, donc
01:24:35 normalement c'est vertueux pour l'environnement et en même temps
01:24:38 quel est le bilan carbone de cette affaire ? Donc ça c'est vrai que la question
01:24:41 mérite vraiment d'être posée, je n'ai pas la réponse.
01:24:44 Et en plus, certaines de ces usines de production de laine de roche,
01:24:47 pas celle-ci, fonctionnent au charbon, alors je ne vous raconte pas en plus
01:24:50 la pollution, les particules fines, mais pas celle-ci je crois.
01:24:53 Deuxième mécanisme, la question de savoir
01:24:56 si on n'est pas dans, et je vais un peu me contredire,
01:24:59 rentrer dans une forme d'ingouvernabilité.
01:25:02 C'est-à-dire, s'il n'est plus possible, imaginez des élus locaux
01:25:05 au niveau du département, au niveau de la région,
01:25:08 l'État, qui se démènent pour attirer des investisseurs,
01:25:11 là en l'occurrence c'est un investisseur danois qui va injecter
01:25:14 de l'argent, ça fait des années qu'ils sont en train de déployer
01:25:17 cette usine, et en fait c'est bloqué par les autorités locales.
01:25:21 Alors ont-ils le droit ou non ? Ce n'est pas à moi de le dire,
01:25:24 c'est plutôt au tribunal d'expliquer si oui ou non le maire a le droit
01:25:27 de s'opposer, mais on voit bien qu'un principe d'ingouvernabilité
01:25:31 en quelque sorte, est installé à la fois à la faveur du principe
01:25:34 de précaution, et à la fois à une sorte de défiance généralisée.
01:25:39 C'est-à-dire qu'en fait, les citoyens mais aussi les élus se disent,
01:25:42 mais finalement si on nous impose, par exemple, l'installation
01:25:46 d'une usine, c'est qu'il y a des intérêts derrière, des intérêts
01:25:49 de gros sous, etc., ça doit arranger certains. Bref, la notion
01:25:53 d'intérêt général, d'une certaine façon, a été un peu mise en cause.
01:25:57 On disait à la fin de l'Empire romain, deux augures ne peuvent plus
01:26:00 croiser le regard sans sourire. Je pense qu'on n'en est pas très
01:26:03 loin de ce point. C'est-à-dire que dès lors qu'une décision est prise
01:26:06 par des élus, on se dit, oui mais enfin bon, d'accord, mais ça intéresse
01:26:09 qui et c'est dans l'intérêt de qui ? Je pense qu'il faut faire
01:26:12 très attention à ça, parce que les décisions peuvent être bonnes,
01:26:15 elles peuvent être mauvaises, contestables. En règle générale,
01:26:18 la corruption existe, mais ce n'est pas la règle.
01:26:21 - On va s'intéresser à présent à l'agenda de notre président
01:26:25 Emmanuel Macron, qui est attendu dès demain en Normandie.
01:26:28 Le président se rendra d'abord au Mont-Saint-Michel pour fêter
01:26:31 le millénaire de l'abbaye et mardi, c'est dans le Calvados
01:26:34 que le chef de l'État lancera les préparatifs du 80e anniversaire
01:26:38 du débarquement prévu le 6 juin 2024. Un déplacement pour commémorer
01:26:43 mais aussi pour prendre de la distance face aux manifestations
01:26:47 prévues le même jour contre la réforme des retraites.
01:26:50 On voit ça avec Gauthier Lebret.
01:26:52 - Oui, il sera loin, très loin de la réforme des retraites
01:26:55 et de cette nouvelle journée de mobilisation, puisque direction
01:26:58 la Normandie pour Emmanuel Macron dès demain avec le Mont-Saint-Michel
01:27:01 pour célébrer le millénaire de l'abbaye. Un discours attendu
01:27:04 du chef de l'État sur l'histoire de France et sa grandeur
01:27:07 et sur toutes ses questions de mémoire. Et puisqu'on parle de mémoire,
01:27:10 le lendemain, mardi 6 juin, Emmanuel Macron sera à Ouistreham
01:27:14 pour commémorer le débarquement du 6 juin 1944 et rendre hommage
01:27:18 au commando Kieffer, commando composé à l'époque de 177 Français,
01:27:23 le tout en présence du dernier survivant, Léon Gauthier.
01:27:27 Et puis Emmanuel Macron va aussi inaugurer un nouveau musée.
01:27:31 Alors, il y a une part de politique et peut-être même de cynisme
01:27:35 dans le déplacement du président de la République, puisque l'objectif
01:27:38 est double, évidemment faire oeuvre de mémoire, mais aussi être
01:27:42 à bonne distance de ceux qui manifestent contre la réforme des retraites.
01:27:46 Surtout que les casserolades ne sont pas du tout les bienvenues
01:27:49 quand Emmanuel Macron se déplace sur ces thématiques de mémoire.
01:27:52 Souvenez-vous, le 8 mai dernier, quand il s'est rendu à Lyon,
01:27:55 dans la prison où Jean Moulin a été torturé par le SS Klaus Barbie,
01:28:00 les casserolades avaient été vivement critiquées.
01:28:03 Donc, deux objectifs pour Emmanuel Macron, faire oeuvre de mémoire,
01:28:06 mais aussi être à bonne distance de ceux qui manifestent
01:28:09 une nouvelle fois contre la réforme des retraites.
01:28:12 Alors, c'est compliqué parce qu'évidemment, Emmanuel Macron a bien raison
01:28:14 de commémorer le débarquement, mais c'est vrai que ça commence
01:28:17 à être une habitude à chaque journée de manifestation
01:28:20 contre la réforme des retraites.
01:28:22 Et bien, le chef de l'État file et se déplace et n'est pas à l'Élysée.
01:28:26 C'est ça. En fait, vous avez bien remarqué la manœuvre.
01:28:28 Il est soit à l'étranger, carrément, sur des sujets internationaux,
01:28:31 dans des sommets internationaux, et il envoie une carte postale
01:28:33 aux Français en disant, vous savez, je suis très au-dessus de tout ça.
01:28:36 Soit, quand il y a des mobilisations, soit il voyage non pas dans l'espace,
01:28:42 mais il voyage dans le temps et il est en train de rendre hommage à Jean Moulin.
01:28:46 Et là, il va célébrer la mémoire d'un peuple de conquérants
01:28:51 et de bâtisseurs, les Français, avec le Mont-Saint-Michel,
01:28:55 qui devrait être un joyau de notre patrimoine et une splendeur absolue.
01:29:02 Peut-être faut-il rappeler aussi que c'était le décor qu'avait choisi
01:29:05 Éric Zemmour dans un de ses discours.
01:29:07 Peut-être faut-il rappeler aussi que dans ses affiches,
01:29:10 Éric Zemmour avait dit, vous savez, les Français sont là depuis mille ans,
01:29:12 ils ont envie d'être là dans mille ans.
01:29:15 Et donc, le président de la République, peut-être aussi,
01:29:17 a vu l'intérêt de faire peut-être ce clin d'œil.
01:29:21 En tout cas, il est certain qu'il y a une sorte d'arraisonnement
01:29:24 de la mémoire et de l'histoire.
01:29:26 Après les manifestations, c'est mardi, les manifestations mardi.
01:29:28 Je pense même, mais au témoin d'un doute,
01:29:33 j'ai vu qu'il allait visiter l'école des fusillés marins,
01:29:36 c'est-à-dire là où sont formés les commandos marines,
01:29:38 c'est-à-dire la crème de la crème de l'armée française.
01:29:40 Et en même temps, avec Louis Gauthier,
01:29:43 un des grands héros français de la Seconde Guerre mondiale,
01:29:46 puisqu'il faisait partie du fameux commando Kieffer,
01:29:48 les berets verts, qui ont été les premiers à débarquer,
01:29:51 à poser un pied sur le sol.
01:29:53 Il y avait eu des parachutés anglo-saxons,
01:29:54 mais là, c'était des Français qui, les premiers,
01:29:56 ont fait des balles allemandes lors d'une vague d'assaut
01:30:00 qui avait précédé le débarquement du 6 juin 1944.
01:30:03 Donc là, finalement, le président de la République
01:30:05 va se draper dans la gloire de l'histoire de France,
01:30:08 la continuité de l'histoire de France des millénaires
01:30:12 et le courage, son nom, de ces berets verts.
01:30:15 Évidemment, c'est un moyen de dire,
01:30:16 si vous tapez sur des casseroles, vous êtes des minables, etc.
01:30:20 Moi, il ne s'agit pas de polémiquer,
01:30:22 juste une incise, il me semble,
01:30:24 que ça ressemble furieusement à quelque chose
01:30:26 que les historiens connaissent bien,
01:30:28 c'est-à-dire à la manière dont Louis-Philippe,
01:30:30 qui était le roi bourgeois,
01:30:31 qui avait été au service des puissances européennes,
01:30:34 qui avait couché la France au pied de l'Europe,
01:30:36 Louis-Philippe, en 1830,
01:30:38 avait célébré la grandeur de l'histoire de France
01:30:41 et les gloires de l'histoire de France.
01:30:42 Il avait ramené en grande pompe le cercueil de Bonaparte,
01:30:45 il avait transformé le château de Versailles
01:30:47 en musée aux gloires de la France.
01:30:49 Et finalement, cette histoire de France,
01:30:50 Louis-Philippe, et je pense qu'Emmanuel Macron
01:30:52 ont fait la même chose, elle était empaillée.
01:30:54 L'histoire de France, voyez-vous, c'est une matière vivante.
01:30:56 La France est un volcan qui crache une lave
01:30:58 depuis presque 1000 ans,
01:31:00 que ce soit les croisades ou la Révolution française,
01:31:02 c'est un volcan toujours actif.
01:31:04 Monsieur Macron rêve de l'Europe,
01:31:06 donc il rêve que ce volcan soit éteint désormais
01:31:08 et qu'on puisse le muséifier,
01:31:10 qu'on puisse l'empailler,
01:31:11 qu'on puisse le visiter ou le célébrer
01:31:13 comme une carte postale.
01:31:14 Et ne lui en déplaise, je pense que l'histoire de France
01:31:16 n'est pas une carte postale
01:31:18 et la France n'est pas un parc à thèmes
01:31:19 pour touristes chinois.
01:31:21 Dans l'actualité, ça grogne dans les campagnes
01:31:24 du côté des élus locaux et des chefs d'entreprise.
01:31:27 L'objectif national de zéro artificialisation nette
01:31:31 des sols en 2050 qui vise à réduire
01:31:33 l'extension des villes y est perçu
01:31:35 comme une menace pour le développement de la commune.
01:31:37 Une réduction de moitié doit même rentrer
01:31:40 en vigueur d'ici 2031.
01:31:42 Reportage à Vitré, en Bretagne, de Michael Chahou.
01:31:45 Entre 2011 et 2021, Vitré a englouti
01:31:49 500 hectares de verdure,
01:31:51 un tiers pour loger des entreprises
01:31:53 dans des zones industrielles,
01:31:54 deux tiers pour accueillir des habitants
01:31:56 dans des lotissements tout neufs.
01:31:57 Avec ce nouveau texte de loi,
01:31:59 la commune doit réduire de moitié sa surface
01:32:01 à construire dans les dix prochaines années.
01:32:03 La maire de la ville veut nous montrer
01:32:05 ce chantier d'une nouvelle usine de 600 salariés.
01:32:08 Ça, demain, ça va être compliqué.
01:32:10 On va dépasser le quota qui nous est autorisé.
01:32:14 C'est d'abord un coup de frein
01:32:16 alors que nous avons des demandes
01:32:17 de porteurs de projets qui veulent développer
01:32:19 de l'activité économique et notamment
01:32:21 des entreprises qui sont déjà présentes
01:32:23 sur le territoire.
01:32:24 Donc ça veut dire que demain,
01:32:25 peut-être on va leur dire
01:32:26 que ça ne va pas être possible.
01:32:27 Taux de chômage à 3,7%
01:32:29 plus 0,8% de population supplémentaire par an,
01:32:32 Vitré a le vent en poupe.
01:32:33 Pour la maire de la ville,
01:32:35 ce quota de réduction de l'artificialisation
01:32:37 des sols doit être différencié
01:32:39 selon les territoires.
01:32:40 Ce qui me choque, en plus,
01:32:42 c'est ce discours où on vous dit
01:32:44 qu'il faut construire plus,
01:32:45 qu'il faut relocaliser l'activité
01:32:48 et les entreprises.
01:32:49 Et en fait, on ne fait que vous mettre
01:32:51 des bâtons dans les roues.
01:32:52 Comme Vitré,
01:32:53 de nombreuses communes rurales de Bretagne,
01:32:55 même si elles sont convaincues
01:32:56 du bien fondé environnemental du texte,
01:32:58 redoutent les conséquences
01:32:59 pour leur développement.
01:33:00 Elles observent déjà une envolée
01:33:02 des prix du foncier.
01:33:04 Alors l'État choisit,
01:33:05 on l'a bien compris, l'écologie,
01:33:06 mais peut-être au mépris aussi
01:33:08 de ses élus locaux.
01:33:09 On en parlait ces derniers jours,
01:33:11 effectivement, de ses élus,
01:33:12 de ses maires qui se sentent
01:33:13 méprisés par le gouvernement Guillaume.
01:33:15 C'est-à-dire que l'intention
01:33:18 n'est pas... est assez louable.
01:33:20 En fait, il y a un département
01:33:22 qui disparaît sous le béton en France
01:33:24 tous les 20 ans.
01:33:25 Je ne sais pas si vous le savez,
01:33:26 mais nous sommes le champion du monde
01:33:28 des ronds-points, par exemple.
01:33:29 La moitié des ronds-points
01:33:31 sur la planète Terre
01:33:32 se trouve en France.
01:33:33 Donc oui, il y a eu beaucoup d'excès.
01:33:35 Il y a eu un enlaidissement considérable
01:33:37 à coups de béton, de ciment, de bitume
01:33:40 du plus beau pays du monde.
01:33:41 Et peut-être faut-il mettre un stop.
01:33:43 Donc l'idée du zéro artificialisation net,
01:33:46 ça découle de la loi Climat et Résilience.
01:33:48 À partir de 2030, il faut diviser par deux
01:33:50 le rythme d'artificialisation.
01:33:51 Et 2050, ça sera zéro artificialisation.
01:33:54 Mais l'enfer, à nouveau,
01:33:55 est pavé de bonnes intentions.
01:33:57 Pourquoi ?
01:33:58 D'abord, pour une première raison,
01:33:59 c'est que vous avez les maires,
01:34:02 effectivement, dans des petites communes
01:34:03 qui ne sont pas concernés par ça.
01:34:05 Eux, ils ne sont pas dans la bétonisation.
01:34:07 Au contraire, ils ont parfois
01:34:08 des déserts ruraux.
01:34:09 Donc ils veulent attirer des gens.
01:34:11 Deuxièmement, suppression de la taxe d'habitation.
01:34:13 Taxe professionnelle réformée
01:34:15 et donnée aux collectivités de communes.
01:34:16 Qu'est-ce qui reste pour ces maires
01:34:18 et pour se financer avec des budgets qui explosent ?
01:34:20 Attirer des migrants,
01:34:21 comme ça ils auront des DGF ?
01:34:22 Non, c'est la taxe foncière.
01:34:24 Et là, évidemment, on ne va pas les priver
01:34:26 de taxe foncière, il ne faut pas exagérer.
01:34:27 Mais on va renchérir aussi
01:34:28 le problème de la construction.
01:34:29 Et enfin, il y a quelque chose d'inique
01:34:31 parce que qui prend ces décisions ?
01:34:33 En général, des gens qui ont du bien,
01:34:36 qui sont dans des grandes villes,
01:34:38 etc. et qui vont finalement rendre
01:34:41 la construction beaucoup plus chère en France,
01:34:44 voire hors de prix.
01:34:45 Et c'est Mme Wargon qui avait déclaré
01:34:47 en octobre 2021,
01:34:48 le modèle du pavillon avec jardin
01:34:52 n'est pas soutenable et nous mène au désastre.
01:34:54 J'aimerais bien savoir quel est le patrimoine
01:34:56 immobilier de cette ministre.
01:34:57 Donc je pense que la question qui est posée est bonne.
01:35:00 La solution aurait dû être adaptée
01:35:02 en fonction du territoire.
01:35:03 Allez, autre maire à présent,
01:35:04 celui de Montjoie dans le Tarn-et-Garonne.
01:35:07 Il a été placé sous protection policière.
01:35:09 Christian Urgal a reçu plusieurs menaces de mort
01:35:12 suite à la vidéo de Papacito,
01:35:14 un influenceur qui appelle à la violence
01:35:16 et promet une croisade contre le maire
01:35:18 qu'il qualifie de fouine.
01:35:19 L'élu a déposé plusieurs plaintes.
01:35:21 Les faits avec Sandra Thiombeau.
01:35:23 Dans sa vidéo intitulée "Infestation de fouine
01:35:27 à Montjoie", l'influenceur Papacito
01:35:29 s'en prend à Christian Urgal,
01:35:31 le maire du village.
01:35:32 A l'origine, un conflit entre un propriétaire
01:35:34 et un éleveur suite à l'utilisation
01:35:36 d'un chemin.
01:35:37 C'est une histoire qui a commencé il y a 18 ans.
01:35:40 C'est indifférent avec, disons, un éleveur
01:35:43 qui est arrivé dans la campagne
01:35:45 suite à... pour un chemin.
01:35:47 J'ai été séquestré par l'éleveur
01:35:49 pendant une heure, une heure et demie
01:35:50 dans mon bureau de la mairie.
01:35:52 C'est la gendarmerie qui m'a déjà...
01:35:54 qui est venue me libérer.
01:35:55 Ce voyant perdant, il a fait une chose,
01:35:57 il a fait appel à Papacito.
01:35:59 Et aussitôt, la polémique est arrivée
01:36:01 et là j'ai été menacé dès le départ
01:36:03 parce que c'est la deuxième vidéo.
01:36:05 C'est une première vidéo.
01:36:06 Papacito avait déjà effectué une première vidéo
01:36:08 sur l'affaire plusieurs mois auparavant.
01:36:10 Il accuse le maire d'avoir favorisé
01:36:12 le propriétaire britannique.
01:36:13 Tout ce qui se dit, tout ce qui se fait,
01:36:15 tout n'est mensonge.
01:36:16 Le net a fait beaucoup de mal, j'en souffre.
01:36:19 Et quand on voit la deuxième vidéo,
01:36:21 la mise en scène, quand on les voit
01:36:23 dans une carrière avec des 4x4 armés
01:36:26 jusqu'aux dents, kalachnikov, pistolet,
01:36:29 et de dire "on va à la chasse de la fouine"
01:36:31 parce qu'ils m'ont nommé la fouine,
01:36:33 ensuite on les voit m'attraper,
01:36:35 me passer à tabac, ensuite me violer
01:36:38 et me laisser pour mort.
01:36:39 Donc depuis, je reçois des menaces de mort
01:36:41 énormément, plus des messages obscènes
01:36:44 par centaines.
01:36:45 Deux individus ont par ailleurs été condamnés
01:36:47 à trois mois de prison avec sursis.
01:36:49 Ils ont dérobé le drapeau français
01:36:51 accroché au fronton de la mairie de Montjoie
01:36:53 après avoir vu la vidéo de Papacito.
01:36:55 Guillaume Bigot, quel rôle peut l'État
01:36:58 avoir pour mieux protéger ses élus ?
01:37:01 D'abord, je pense qu'il faut vraiment
01:37:04 distinguer les violences verbales
01:37:08 qui ne sont pas acceptables,
01:37:09 qui relèvent de la diffamation,
01:37:11 de l'insulte, etc.
01:37:12 et les violences physiques.
01:37:13 Ce n'est pas du même ordre.
01:37:15 Je pense que le maire de Saint-Brévin
01:37:17 qui s'est vu incendier ses véhicules,
01:37:20 son domicile, le maire qui a eu
01:37:24 la photo d'une tête tranchée,
01:37:26 la tête tranchée de Samuel Paty
01:37:27 qui lui a été envoyée,
01:37:28 des maires de toutes, qu'elles soient
01:37:30 de Rassemblement National, de LFI, etc.
01:37:32 Toute opinion, des maires Renaissance
01:37:36 et des élus qui sont menacés physiquement
01:37:39 et quand on s'en prend à leur intégrité physique,
01:37:41 ça ne relève pas de cette même catégorie pour moi.
01:37:44 Je pense que là, on est dans l'outrance.
01:37:46 On est dans une culture qui était jusqu'à présent
01:37:48 celle des anarchos extrême-gauche,
01:37:51 des trop jeunes, mais à Rackyri c'était ça.
01:37:53 On était vraiment dans le sanguinolent,
01:37:55 dans le grotesque, dans le burlesque.
01:37:58 Et c'est ça le fonds de commerce de Papacito
01:38:00 qui est dans l'outrance totale et dans le grotesque.
01:38:04 Malheureusement, il y a un contexte
01:38:05 et il y a peut-être des imbéciles heureux
01:38:07 qui prennent ça au premier degré.
01:38:08 C'est ça le problème.
01:38:10 Allez, on va terminer avec la grande dictée.
01:38:12 Oui, cauchemar, lipposution, hortensia.
01:38:15 Est-ce que vous savez les orthographier correctement ?
01:38:17 Aimez-vous les dictées ?
01:38:19 Si oui, rendez-vous donc aujourd'hui
01:38:20 sur la plus belle avenue du monde
01:38:22 pour la grande dictée.
01:38:23 On va retrouver sur place Joffrey Defevre
01:38:25 et Jean-Laurent Constantini.
01:38:26 Joffrey, bonjour.
01:38:28 Depuis hier soir, les Champs-Elysées
01:38:30 se sont transformées en gigantesques salles de classe
01:38:32 à ciel ouvert.
01:38:33 Exactement, Mickaël.
01:38:39 Les organisateurs sont en train d'installer
01:38:41 les tables et les chaises
01:38:42 qui vont accueillir les participants.
01:38:45 Attention parce que les tables sont bien délimitées,
01:38:48 bien séparées pour ne pas qu'il y ait de tricheries.
01:38:51 Trois dictées sont prévues aujourd'hui
01:38:53 avec 1 700 participants à chaque fois.
01:38:56 Il faut savoir que 50 000 personnes
01:38:58 s'étaient inscrites pour participer à cette dictée
01:39:02 et seulement 5 000 ont été sélectionnées.
01:39:05 Alors ici, les organisateurs espèrent
01:39:08 battre le record du monde
01:39:10 du plus grand nombre de participants
01:39:12 jamais rassemblés en simultané pour cette dictée.
01:39:14 Et pour ce faire, des membres du jury du Guinness Book of Records
01:39:19 sont présents aujourd'hui.
01:39:22 Alors, les participants vont arriver d'ici 1 à 2 heures.
01:39:28 En attendant, les organisateurs espèrent
01:39:31 que cette journée se passera sans un sans faute.
01:39:35 Merci beaucoup Geoffrey de Fèvre
01:39:37 et au-delà du côté ludique, Guillaume l'objectif
01:39:40 est aussi de mettre en lumière les problématiques
01:39:43 liées à la lecture et à l'écriture
01:39:45 rencontrées par de nombreux Français.
01:39:47 Oui, moi je trouve que c'est très sympathique
01:39:49 et là on a l'impression que c'est un peu
01:39:51 les commandos marines de la grammaire
01:39:53 qui vont se retrouver sur les Champs-Élysées.
01:39:55 On leur souhaite bonne chance.
01:39:56 Tout ça est très bon enfant et très sympathique.
01:39:58 Mais il faudrait peut-être quand même songer
01:40:00 à rétablir des dictées et à veiller
01:40:02 à ce que le niveau d'orthographe de nos élèves,
01:40:04 de nos enfants dans les classes remonte.
01:40:06 Ça c'est le premier point.
01:40:07 Le deuxième point, c'est que c'est toujours un peu
01:40:10 quand les choses disparaissent qu'on les célèbre avec nostalgie.
01:40:15 La bonne maîtrise de la langue, écrite et orale,
01:40:17 c'est vraiment la base de la démocratie.
01:40:19 Si on ne partage pas, si on ne maîtrise pas la langue,
01:40:22 maîtriser la langue, c'est se maîtriser soi-même,
01:40:24 c'est maîtriser son verbe, c'est pouvoir faire société.
01:40:27 Donc c'est très très important.
01:40:28 C'est plus important qu'on l'imagine.
01:40:30 Rendez-vous donc aujourd'hui sur les Champs-Élysées alors.
01:40:33 Bon, moi je ne suis pas très fort mais...
01:40:35 Ça peut être rigolo en tous les cas.
01:40:37 Oui, ça peut être drôle, bien sûr.
01:40:38 L'initiative est très sympa.
01:40:40 Merci beaucoup Guillaume Bigot pour cet échange.
01:40:44 On va tout de suite partir direction les studios d'Europe 1.
01:40:47 Bonjour Sonia Mabrouk.
01:40:49 Sonia, on vous retrouve à 10h pour le grand rendez-vous
01:40:51 CNews Europe 1 Les Echos.
01:40:52 Et ma question, qui est votre invitée aujourd'hui ?
01:40:55 Bonjour à vous Mickaël et bonjour à tous exactement.
01:40:58 Rendez-vous comme tous les dimanches à 10h en direct
01:41:01 pour le grand rendez-vous Europe 1 CNews Les Echos.
01:41:03 Et notre invitée, c'est le leader, en tout cas le coordinateur
01:41:07 de la France Insoumise, Manuel Bompard.
01:41:09 Alors beaucoup de questions, vous en avez déjà largement parlé
01:41:12 ce matin avec la Une du journal du dimanche
01:41:15 et le ministre de l'Economie qui se félicite
01:41:17 de la solidité de l'économie.
01:41:19 On interrogera également Manuel Bompard sur la parenthèse
01:41:22 "fermée ou pas" des retraites, sur le texte qui arrive
01:41:25 de l'immigration.
01:41:26 Et puis enfin sur les bisbis aussi au sein de la NUPES
01:41:30 avec François Ruffin qui peut-être fait cavalier seul.
01:41:33 Donc programme chargé et rendez-vous comme d'habitude
01:41:35 à 10h en direct.
01:41:37 Programme chargé en effet.
01:41:38 Merci beaucoup Sonia.
01:41:39 Et rendez-vous donc à 10h, oui, pour le grand rendez-vous
01:41:41 l'interview politique de votre dimanche.
01:41:44 Vous restez avec nous sur CNews, la matinale week-end continue
01:41:47 et sur Europe 1, c'est l'heure de retrouver
01:41:49 les Naïg Monier et Frédéric Taddeï.
01:41:51 C'est arrivé demain.
01:41:52 Excellente journée à tous sur CNews et sur Europe 1.
01:41:55 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
01:42:02 Légère, résistante, durable.
01:42:04 Une nouvelle génération de bagages.
01:42:07 Bonjour à tous.
01:42:09 Un temps à peu près similaire par rapport aux jours précédents
01:42:11 à savoir beaucoup de soleil au nord
01:42:13 et davantage d'instabilité au sud.
01:42:15 Profitez bien de cette matinée temporairement calme
01:42:17 avec quand même des brouillards assez nombreux
01:42:19 qui pourront s'accrocher vers les côtes landaises,
01:42:21 basque également vers les Pyrénées-Orientales,
01:42:23 également aussi vers les Bouches-du-Rhône.
01:42:25 Déjà quelques averses qui se développent des régions centrales
01:42:27 vers le Jura, les Alpes.
01:42:29 Vous allez voir que dans l'après-midi, à nouveau,
01:42:31 les nuages vont bourgeonner sous forme d'averses
01:42:33 avec localement encore quelques coups de tonnerre
01:42:35 accompagnés de grêle et un renforcement du vent
01:42:37 évidemment sous les éclairs.
01:42:39 Donc évidemment encore de la prudence
01:42:41 et cela pourrait remettre en question
01:42:43 vos activités de plein air pour ce dimanche.
01:42:45 Quant au soleil, il est toujours bien présent
01:42:47 sur le quart nord-ouest avec encore un petit peu
01:42:49 de vent sensible le long de la Manche.
01:42:51 En ce qui concerne les températures,
01:42:53 déjà douce au réveil, on commence par 10 degrés
01:42:55 que ce soit pour Charbourg, encore pour la région de Reims,
01:42:57 10 degrés également pour les régions centrales,
01:42:59 18 degrés pour la rivière à Française
01:43:01 et donc dans l'après-midi, le ressenti se fera lourd
01:43:03 sous les orages avec 25 à 26 degrés
01:43:05 que ce soit pour Aurillac,
01:43:07 pour la région de Paris,
01:43:09 encore pour Grenoble, jusqu'à 28 degrés
01:43:11 pour les Pays-D'Alloires,
01:43:13 Centre-Val-de-Loire en remontant vers le bassin parisien.
01:43:15 Ce sera un peu plus tempéré une fois de plus
01:43:17 près de la Manche avec la minimale
01:43:19 de 22 degrés pour Brest.
01:43:21 Et là aussi, le ressenti se fera encore chaud
01:43:23 près de la vallée de la Caronne,
01:43:25 jusqu'à 28 degrés près de Toulouse.
01:43:27 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
01:43:29 Légère, résistante, durable.
01:43:31 Une nouvelle génération de bagages.
01:43:33 8h58 sur CNews.
01:43:35 Bonjour et bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
01:43:37 Votre matinal weekend continue
01:43:39 et j'ai le plaisir d'accueillir Benjamin Morel.
01:43:41 Bonjour.
01:43:43 Maître de conférences en droit public.
01:43:45 Bonjour Benjamin.
01:43:47 Guillaume Bigot, RSTA.
01:43:49 Avec nous, voici tout de suite
01:43:51 les titres de votre journal de 9h.
01:43:53 Hier, une maman a déclaré que son fils
01:43:55 avait été tué. 9h.
01:43:57 Hier, une marche blanche a eu lieu à Montbrison
01:43:59 en hommage à Thibault. Ce jeune garçon de 10 ans
01:44:01 s'est pendu fin avril.
01:44:03 Après avoir été harcelé à l'école, vous découvrirez
01:44:05 dans ce journal le témoignage poignant
01:44:07 de sa maman. 1500 personnes
01:44:09 réunies à Soissons pour une marche de la honte.
01:44:11 Une marche pour protester contre
01:44:13 l'entreprise Rockwool qui tente d'implanter
01:44:15 une usine de laine de roche dont le procédé
01:44:17 de fabrication inquiète
01:44:19 les habitants. Et puis enfin,
01:44:21 en Ligue 1, la rencontre à Jaxio Marseille
01:44:23 a été bloquée par de nombreuses tensions
01:44:25 entre supporters, cris racistes
01:44:27 et jets de projectiles ont été échangés
01:44:29 entre Corse et Marseillais.
01:44:31 Un enfant de 8 ans atteint d'un cancer
01:44:33 et invité en loge par l'OM a notamment
01:44:35 été agressé.
01:44:37 L'émotion
01:44:39 et le recueillement hier à Montbrison
01:44:41 où une marche blanche était organisée
01:44:43 en hommage à Thibault. Ce jeune garçon
01:44:45 de 10 ans s'est donné la mort fin avril
01:44:47 après avoir été harcelé à l'école.
01:44:49 Une de nos équipes a pu rencontrer sa maman
01:44:51 ainsi que son meilleur ami. C'est un reportage
01:44:53 de Pierre-Emco, Jeanne Cancard et Adrien Spiteri.
01:44:55 Il ne reste que des photos
01:44:59 et des souvenirs de Thibault.
01:45:01 Âgé de 10 ans, le jeune garçon
01:45:03 s'est pendu fin avril à Saint-Bonnet-le-Château.
01:45:05 Au lieu de
01:45:07 la voir à table,
01:45:09 je vais la voir au cimetière.
01:45:11 C'est pas de mon fils, il me manque beaucoup.
01:45:13 Victime de harcèlement scolaire
01:45:15 depuis 2 ans, il subissait
01:45:17 des insultes quotidiennes selon sa mère.
01:45:19 Il me disait qu'on l'insultait
01:45:21 de handicapé mental,
01:45:23 de faible.
01:45:25 Il ne comprenait pas, il me disait qu'il était victime
01:45:27 et qu'on ne le croyait jamais,
01:45:29 qu'un jour il partirait là-haut, au ciel.
01:45:31 Une marche blanche était organisée
01:45:33 ce samedi après-midi à Montbrison.
01:45:35 Des chansons ont été entonnées
01:45:37 en sa mémoire.
01:45:39 Son meilleur ami Léo
01:45:41 était présent. Il nous raconte avoir
01:45:43 assisté à une agression de son camarade.
01:45:45 Quand je me retourne, je le vois
01:45:47 se faire étrangler, mais c'est pas étranglement,
01:45:49 c'est une petite bagarre en fait. C'est un vrai étranglement.
01:45:51 Et j'y suis pas allé
01:45:53 dès ma mort, je ne les ai pas séparés, mais
01:45:55 j'y suis allé en bagarre et...
01:45:57 - Tu l'as défendu ton copain ? - Ouais, voilà.
01:45:59 Depuis la mort de Thibaut, il est
01:46:01 lui-même victime de harcèlement.
01:46:03 Sa mère s'inquiète pour lui.
01:46:05 On a dit que c'était de sa faute, que c'est lui
01:46:07 qui a mis fin à Thibaut.
01:46:09 Les parents de Thibaut ont
01:46:11 déposé plainte contre X.
01:46:13 Alors vous avez entendu
01:46:15 le témoignage bouleversant, évidemment,
01:46:17 de cette maman qui raconte qu'elle était tout courant
01:46:19 du harcèlement que subissait
01:46:21 son fils Benjamin Morel. Il y a un vrai
01:46:23 sentiment d'impuissance des parents
01:46:25 face à ça ? - Il y a un vrai sentiment d'impuissance
01:46:27 tout bêtement parce que les parents ne peuvent pas régler
01:46:29 à eux seuls le problème. Le problème,
01:46:31 il est à la fois dans le rapport qu'on peut avoir aujourd'hui
01:46:33 avec les réseaux sociaux et les bras de fer
01:46:35 qu'on peut engager vis-à-vis de ces réseaux sociaux
01:46:37 et, je suis désolé, mais il y a la responsabilité
01:46:39 de l'institution scolaire. L'institution scolaire
01:46:41 qui doit soutenir les enfants qui sont harcelés
01:46:43 et qui souvent préfère ne pas rentrer
01:46:45 en opposition avec les parents
01:46:47 du gamin harceleur et qui plus est
01:46:49 préfère ne pas faire de vagues et donc
01:46:51 considère que ce n'est pas son problème
01:46:53 ou en tout cas qu'il ne faut pas faire
01:46:55 d'action proactive.
01:46:57 Et là, ce n'est pas la faute des profs.
01:46:59 C'est la faute réellement de l'institution
01:47:01 et de leur hiérarchie qui ne soutient pas les enseignants
01:47:03 quand ils détectent ça et donc c'est un problème
01:47:05 structurel. - Guillaume Bigot ?
01:47:07 - C'est terrifiant.
01:47:09 Ces enfants sont trois fois victimes.
01:47:11 Ils sont victimes parce qu'ils sont harcelés.
01:47:13 Ils sont victimes en général parce que les adultes
01:47:15 et notamment dans les écoles, ne les écoutent pas,
01:47:17 ne les croient pas, c'est affaire de gamin, etc.
01:47:19 On tend à minimiser, sans parler de la culture,
01:47:21 pas de vagues. Et en général,
01:47:23 c'est eux qui doivent partir.
01:47:25 Ce sont les harcelés qui doivent partir.
01:47:27 Les harceleurs, comme on le voit dans l'affaire de l'INSEE,
01:47:29 restent dans l'établissement.
01:47:31 Il y a quelque chose qui ne tourne donc pas rond.
01:47:33 Je veux bien qu'on incrimine les réseaux sociaux.
01:47:35 De toute façon, cette cruauté des enfants, elle a toujours existé.
01:47:37 Elle est difficile à détecter,
01:47:39 il faut dire la vérité.
01:47:41 C'est très difficile de détecter ça pour les adultes.
01:47:43 Mais il y a quand même,
01:47:45 et je termine là, une sorte d'alliance
01:47:47 entre cette pédago-démagogie,
01:47:49 vraiment tout le monde est beau,
01:47:51 tout le monde est gentil,
01:47:53 et les économies budgétaires que certains ont voulu faire.
01:47:55 Donc on a supprimé les surveillants généraux,
01:47:57 on a supprimé les psychologues de classe, etc.
01:47:59 Et voilà, on en est là.
01:48:01 - On parlait des réseaux sociaux.
01:48:03 Benjamin mettait le doigt sur la problématique
01:48:05 des réseaux sociaux dans le cas des harcèlements scolaires.
01:48:07 Les réseaux sociaux qui peuvent aussi parfois,
01:48:09 à l'inverse, sauver des vies.
01:48:11 Après qu'une internaute a donné l'alerte
01:48:13 au sujet de messages inquiétants d'une adolescente,
01:48:15 la brigade numérique de la gendarmerie
01:48:17 et la compagnie locale se sont activées
01:48:19 pour venir au secours d'une jeune fille
01:48:21 qui a pu être sauvée.
01:48:23 Cette internaute, c'est la consultante
01:48:25 en cyberharcèlement Saarafrique
01:48:27 qui animait alors un direct sur ce sujet.
01:48:29 Elle nous raconte ce qui l'a poussée à agir.
01:48:31 Écoutez.
01:48:33 - J'ai lancé ce live
01:48:35 et au bout de...
01:48:37 vraiment très rapidement, honnêtement,
01:48:39 je vous dirais grosso modo une vingtaine de minutes,
01:48:41 j'ai vu le message
01:48:43 de cette petite princesse
01:48:45 qui se nomme Justine en tout cas
01:48:47 sur ces réseaux, c'est pas son vrai prénom évidemment,
01:48:49 on va le garder anonyme.
01:48:51 Et du coup,
01:48:53 elle nous explique peu à petit en fait
01:48:55 que c'est une amie, ça serait une amie de Lindsay,
01:48:57 restons quand même prudents,
01:48:59 a priori c'est le cas, mais restons bien prudents,
01:49:01 et qu'en fait,
01:49:03 elle allait se suicider malheureusement,
01:49:05 elle voulait rejoindre son amie.
01:49:07 - Alors Benjamin, dans ce cas-là, les réseaux sociaux ont permis
01:49:11 de sauver une jeune fille ?
01:49:13 - Bien sûr, mais les réseaux sociaux, c'est pas
01:49:15 ni bien ni mal, c'est un outil,
01:49:17 c'est un instrument. La question ensuite, c'est
01:49:19 qu'est-ce qu'on en fait et comment est-ce qu'on le régule ?
01:49:21 - Comment les réglementer ?
01:49:23 - Voilà, parce que là vous avez quand même une personne privée
01:49:25 qui va chercher des informations, c'est bien, c'est nécessaire,
01:49:27 mais est-ce qu'on ne peut pas justement avoir un oeil
01:49:29 pour détecter ça ?
01:49:31 Quand je dis "on", c'est notamment la police et l'État,
01:49:33 même si elle a beaucoup de choses à faire, pour arriver
01:49:35 justement à détecter ça. De l'autre côté,
01:49:37 comment lorsque les réseaux sociaux
01:49:39 favorisent le harcèlement
01:49:41 par inaction, lorsque les réseaux
01:49:43 sociaux favorisent
01:49:45 les menaces, comment est-ce qu'on met
01:49:47 le haut-là ? Comment est-ce qu'on arrive aujourd'hui
01:49:49 à rentrer dans un bras de fer avec Twitter,
01:49:51 avec Facebook, etc.
01:49:53 Pour que lorsque l'on détecte quelque chose,
01:49:55 ces plateformes répondent
01:49:57 et donnent l'adresse IP des harceleurs
01:49:59 et retirent les messages.
01:50:01 Et ça, encore une fois, c'est de la volonté politique.
01:50:03 Vous savez, on dit que c'est impossible,
01:50:05 mais il y a des États comme la Turquie et la Chine
01:50:07 qui l'ont fait, c'est des dictatures,
01:50:09 et ils ont dit "pas d'opposants politiques sur les réseaux sociaux".
01:50:11 Qu'ont fait les réseaux sociaux en question ?
01:50:13 Eh bien, ils ont courbé les Chines.
01:50:15 S'ils sont capables de le faire pour défendre leur idéologie,
01:50:17 pourquoi nous, au niveau européen ou au niveau français,
01:50:19 on n'est pas capables de le faire pour faire respecter
01:50:21 nos lois ? Et là, en effet,
01:50:23 je suis désolé, mais c'est de la lâcheté.
01:50:25 - Guillaume Bigot, on a probablement frôlé
01:50:27 un autre drame, c'est ce que nous dit
01:50:29 cette consultante, Sarafrique.
01:50:31 - Encore une fois,
01:50:33 moi, je suis absolument hostile
01:50:35 à toute forme de censure sur les réseaux sociaux,
01:50:37 et notamment de censure politique, puisqu'on voit bien
01:50:39 cette tentation à la chinoise, du gouvernement,
01:50:41 de la Commission européenne, faire le tri entre les bonnes
01:50:43 et les mauvaises informations. Tout ça est scandaleux
01:50:45 et inique. En revanche,
01:50:47 oui, les appels à la haine, les passages à l'acte,
01:50:49 les gens qui se suicident,
01:50:51 c'est quasiment la non-assistance à personne en danger.
01:50:53 Je vous signale, quand vous utilisez des réseaux sociaux,
01:50:55 tout le monde a pu faire cette expérience.
01:50:57 Si vous prononcez le mot "café",
01:50:59 ils vont vous envoyer des publicités sur le café.
01:51:01 Donc, leurs algorithmes sont effectivement très puissants.
01:51:03 Donc là, si les questions de suicide,
01:51:05 de meurtre, d'appel au meurtre,
01:51:07 etc., vous pensez que les algorithmes
01:51:09 ne sont pas capables, ce sont des robots qui le font,
01:51:11 ce ne sont même pas des êtres humains. Moi, je pense que là,
01:51:13 il faut effectivement... C'est pas
01:51:15 un problème de censure, c'est un problème
01:51:17 de non-assistance à personne en danger,
01:51:19 surtout pour les jeunes, les très jeunes.
01:51:21 Il faut absolument que ces alertes remontent, oui.
01:51:23 Allez, un autre sujet à présent. Hier, le match
01:51:25 de foot Ajax-Yaux-Marseille a été
01:51:27 marqué par de nombreuses tensions entre
01:51:29 supporters. Déjà, avant le match,
01:51:31 ce sont des cris racistes, des jets de projectiles
01:51:33 et des feux d'artifice que les deux
01:51:35 camps se sont échangés. Les CRS ont dû
01:51:37 intervenir par le biais notamment de gaz lacrymogènes.
01:51:39 Le récit de notre
01:51:41 correspondante en Corse, Christina Lutti.
01:51:43 L'atmosphère
01:51:45 était pesante en début de soirée. La tension est montée
01:51:47 brutalement à Timisolle, aux alentours
01:51:49 de 19h40, au moment
01:51:51 où les supporters marseillais sont arrivés au pied
01:51:53 du stade. Et c'est là que les premiers
01:51:55 incidents ont éclaté. Les échauffourées se sont
01:51:57 ensuite poursuivies à l'intérieur du stade,
01:51:59 avant le coup d'envoi avec des insultes
01:52:01 et des jets de projectiles. Des supporters
01:52:03 fausséens ont également tenté de s'introduire
01:52:05 sur la pelouse et ont failli parvenir à leur fin.
01:52:07 Ils ont été empêchés par
01:52:09 l'intervention des gardes mobiles. Dans
01:52:11 le même temps, on apprenait via le compte Facebook
01:52:13 de Sandra Péral, dite présidente du
01:52:15 Rotary Parat, qu'un petit garçon de 8 ans
01:52:17 atteint d'un cancer et ses parents
01:52:19 l'ont invité à cette rencontre et venu
01:52:21 aux couleurs de l'Olympique de Marseille.
01:52:23 Il avait été violenté par des individus
01:52:25 qui s'étaient introduits dans leur loge.
01:52:27 D'effet confirmé dans un communiqué par le club
01:52:29 assaïste. Le match s'est ensuite déroulé
01:52:31 sans d'autres incidents notables.
01:52:33 A l'issue de la rencontre, remporté
01:52:35 1-0 par le club Corse,
01:52:37 les supporters marseillais ont été confinés
01:52:39 un long moment au stade François Coty,
01:52:41 avant d'être conduits aux alentours de minuit
01:52:43 vers un hôtel et un gymnase transformé en dortoir.
01:52:45 Selon l'AFP, un journaliste
01:52:47 de France 3 Corse via STL aurait été agressé
01:52:49 par des supporters marseillais et son matériel
01:52:51 de reportage aurait été détérioré.
01:52:53 La situation est redevenue calme
01:52:55 par la suite.
01:52:57 Merci Christina Luzzi, un correspondant de CNews
01:52:59 en Corse a noté que vendredi, un autre
01:53:01 match, Bordeaux-Rhodès, a dû
01:53:03 être interrompu à la 22ème minute
01:53:05 après qu'un supporter de Bordeaux ait bousculé
01:53:07 un joueur de Rhodès qui lui restait
01:53:09 plusieurs minutes au sol.
01:53:11 Le foot et les violences de supporters,
01:53:13 ça existe depuis longtemps, c'est de plus en plus
01:53:15 difficile à maîtriser. Certains clubs ont
01:53:17 pourtant réussi à éloigner
01:53:19 les ultras d'un Germain Morel.
01:53:21 Oui, on a malgré tout aujourd'hui des lois
01:53:23 qui permettent de le faire. Alors le problème, évidemment,
01:53:25 c'est qu'il faut arriver à qualifier l'ultra.
01:53:27 Il faut arriver également à
01:53:29 s'assurer que vous n'excluez pas des supporters
01:53:31 qui sont des supporters sincères. C'est pas forcément
01:53:33 extrêmement aisé. Mais d'un point de vue légal,
01:53:35 souvent dit, il faut changer la loi, il faut changer la loi.
01:53:37 Là, on a une jurisprudence qui est
01:53:39 extrêmement favorable au club dès le moment
01:53:41 où ils veulent éloigner des gens.
01:53:43 Là, vous avez toutes les possibilités de les empêcher
01:53:45 d'accéder au stade, y compris
01:53:47 même si vous n'avez constaté
01:53:49 aucun crime, aucun délit.
01:53:51 Donc, encore une fois,
01:53:53 c'est une affaire de volonté.
01:53:55 Pourquoi certains clubs
01:53:57 ne le font pas, finalement ?
01:53:59 Il faut rechercher
01:54:01 la responsabilité des dirigeants
01:54:03 s'ils ne le font pas.
01:54:05 Sur le terrain, il y a des gens
01:54:07 qui sont agressés.
01:54:09 Il faudra qu'ils en répondent devant les tribunaux.
01:54:11 Et qu'on recherche leur responsabilité.
01:54:13 Je suis assez d'accord avec Benjamin Brahe.
01:54:15 Il ne s'agit pas nécessairement de renforcer
01:54:17 les dispositifs existants, mais plutôt de les faire
01:54:19 vivre, de les appliquer. Souvent, c'est le cas.
01:54:21 Ce n'est pas tellement les lois qui manquent en France,
01:54:23 c'est la volonté de les faire appliquer.
01:54:25 Dans l'actualité, plus de
01:54:27 1500 personnes se sont rassemblées à Soissons
01:54:29 pour une marche de la honte.
01:54:31 Une marche contre l'entreprise danoise Rockwool
01:54:33 qui tente depuis des années d'implanter une usine
01:54:35 de laine de roche. La laine de roche dont la fabrication
01:54:37 inquiète les manifestants, notamment
01:54:39 en raison des fumées qu'elle rejette.
01:54:41 C'est donc au nom de la santé publique
01:54:43 et de la protection de l'environnement que les habitants
01:54:45 ont protesté. Maureen Vidal,
01:54:47 Sarah Varny.
01:54:49 Plus de
01:54:51 1500 personnes ont participé
01:54:53 à cette marche contre l'installation d'une usine
01:54:55 de laine de roche du géant danois
01:54:57 Rockwool. La plupart des habitants
01:54:59 des communes alentours contestent ce projet.
01:55:01 Parmi eux, des médecins
01:55:03 et même des élus.
01:55:05 Cet automne, on nous demandait d'être vertueux en électricité.
01:55:07 Et vous apprenez que la consommation
01:55:09 de l'usine va représenter 3% d'un réacteur
01:55:11 nucléaire. J'ai reçu il y a une quinzaine
01:55:13 de jours un courrier du préfet m'appelant
01:55:15 à faire attention auprès
01:55:17 des administrés à la consommation d'eau,
01:55:19 en restreignant les usages,
01:55:21 alors que l'usine va consommer elle seule
01:55:23 20 mètres cubes d'eau chaque heure. Les habitants
01:55:25 craignent aussi les vapeurs de produits toxiques
01:55:27 qui pourraient s'estimer à plus de 800 tonnes
01:55:29 de polluants par an, selon les organisateurs
01:55:31 de l'événement. Un procédé
01:55:33 de fabrication jugé obsolète.
01:55:35 On a les alternatives, qui sont
01:55:37 des alternatives végétales
01:55:39 pour la plupart, lin, chanvre,
01:55:41 paille, bois, ou bien
01:55:43 animal, la laine de mouton, bah oui,
01:55:45 dont on ne fait pas grand chose aujourd'hui, et puis il y a aussi
01:55:47 le coton qu'on recycle. Donc vous voyez,
01:55:49 on a tous ces moyens là, et c'est ça
01:55:51 qui va être vraiment le projet
01:55:53 d'avenir pour Soissons, et non pas cette usine
01:55:55 qui est d'un autre temps.
01:55:57 Dimanche prochain, le maire de Courmel
01:55:59 organisera une consultation citoyenne
01:56:01 dans son village, à l'issue de laquelle
01:56:03 il prendra rendez-vous avec le préfet
01:56:05 de Lenne.
01:56:07 Guillaume Bigou, est-ce que vous comprenez la réaction
01:56:09 du maire de cette commune, et la réaction
01:56:11 aussi des administrés, finalement ?
01:56:13 Il faut la remettre dans son
01:56:15 contexte. En fait,
01:56:17 les maires sont mis au pied
01:56:19 du mur, et ils peuvent
01:56:21 contester, ils ont des voies de recours, d'ailleurs,
01:56:23 des voies de recours administratives, puisque dans la chaîne
01:56:25 de décision qui a abouti à l'ouverture
01:56:27 de l'usine sur une commune, je parle sous le contrôle
01:56:29 de Benjamin Morel, qui connaît mieux le droit
01:56:31 public que moi, il y a normalement
01:56:33 l'autorisation de construire du maire, qui doit être
01:56:35 signée par le maire. Et donc, si le maire
01:56:37 s'y oppose, il y a un contentieux. Il me semble
01:56:39 qu'il y avait un contentieux.
01:56:41 Moi, je crois que ça pose
01:56:43 deux questions. D'abord, il y a des
01:56:45 projets en France, absolument partout,
01:56:47 financés par l'Union européenne et financés par le plan
01:56:49 France Relance, je l'appellerais moins
01:56:51 un peu la folie verte, c'est-à-dire, soi-disant, nous
01:56:53 protéger contre les émanations de CO2,
01:56:55 et d'empêcher le réchauffement climatique.
01:56:57 Donc, il faut rappeler que la France n'est que 1%,
01:56:59 donc on n'y arrivera pas quoi qu'on fasse, enfin,
01:57:01 qu'importe. Et là,
01:57:03 on est dans ce sujet-là, puisque cette usine, elle doit
01:57:05 produire de quoi isoler
01:57:07 les maisons, donc protéger l'énergie.
01:57:09 Pourquoi c'est de la folie verte ? Parce que souvent, vous dépensez
01:57:11 en input plus d'énergie que vous
01:57:13 ne voulez en économiser en output.
01:57:15 Donc, je pense que ça mérite discussion.
01:57:17 Maintenant, d'un autre côté,
01:57:19 il y a un problème d'ingouvernabilité.
01:57:21 Il suffit que la moindre association dise, tiens,
01:57:23 il y a des coccinelles qui passent
01:57:25 par la route, donc on n'étend plus la route.
01:57:27 Et donc, tout s'arrête.
01:57:29 Il y a un juste milieu entre la Chine
01:57:31 qui fait évacuer
01:57:33 40 millions de personnes pour faire un barrage
01:57:35 en 3 semaines, et la France
01:57:37 qui met 5 ans parce qu'il y a 3 coccinelles,
01:57:39 il y a peut-être un juste milieu. - Benjamin Morel ?
01:57:41 - Bah, écoutez, il va falloir réindustrialiser
01:57:43 ce pays. C'est nécessaire pour des raisons
01:57:45 économiques, parce que je rappelle que les emplois industriels
01:57:47 sont ceux qui ont la plus grande valeur ajoutée.
01:57:49 Si vous voulez que votre restaurateur s'en sorte,
01:57:51 il faut qu'il ait des clients. Pour qu'il ait des clients,
01:57:53 il faut qu'il y ait des gens qui aient du pouvoir d'achat.
01:57:55 Ils s'acquièrent d'abord et avant tout dans la production
01:57:57 et ensuite dans les exportations, et c'est comme ça
01:57:59 qu'ensuite vous faites vivre les services.
01:58:01 L'idée qu'on vivrait dans une économie de services totalement décarbonée,
01:58:03 c'est joli, mais ça ne marche pas.
01:58:05 Donc, l'industrie, par définition,
01:58:07 ça pollue, et donc,
01:58:09 ça peut créer des nuisances. Mais ces nuisances,
01:58:11 elles permettent d'irriguer le tissu économique,
01:58:13 notamment dans les zones rurales qui en ont bien besoin.
01:58:15 Et de l'autre côté, écologiquement,
01:58:17 paradoxalement, c'est plutôt une bonne idée.
01:58:19 Parce que votre laine de roche, si vous la produisez pas là,
01:58:21 vous allez la produire où ? En Chine.
01:58:23 Elle polluera tout autant. Et par ailleurs,
01:58:25 vous allez devoir la faire venir de Chine.
01:58:27 Elle va polluer énormément. Et donc,
01:58:29 d'un point de vue écologique, produire local,
01:58:31 c'est beaucoup plus cohérent. Mais évidemment,
01:58:33 ça implique que localement, vous puissiez
01:58:35 avoir des nuisances, vous puissiez avoir des industries.
01:58:37 Et ça, encore une fois, ça implique
01:58:39 de faire primer
01:58:41 l'intérêt général sur
01:58:43 un intérêt local. C'est la même chose dans la construction
01:58:45 des prisons, c'est la même chose dans la construction
01:58:47 des centres administratifs dont on parle
01:58:49 très, très souvent. Aujourd'hui, dès le moment
01:58:51 où vous avez un intérêt national et un intérêt local
01:58:53 qui est contradictoire, on dit "attention,
01:58:55 ne touchons pas, n'imposons rien".
01:58:57 Mais du coup, on ne fait rien et le pays s'enfonce.
01:58:59 - J'entends ce que vous dites, Benjamin. Après,
01:59:01 c'est vrai que dans le contexte actuel,
01:59:03 on peut aussi comprendre
01:59:05 la position du maire, la position des administrés
01:59:07 qui, peut-être, ont
01:59:09 l'impression, encore une fois, d'être
01:59:11 mis au pied du mur.
01:59:13 - Ils sont mis au pied du mur, mais encore une fois,
01:59:15 c'est-à-dire que si on ne la construit pas là, on va la construire où ?
01:59:17 Moi, je veux bien. Et en effet,
01:59:19 il peut y avoir une méthode, une rénovation
01:59:21 des méthodes d'action de l'État
01:59:23 pour arriver à discuter avec les acteurs locaux,
01:59:25 etc. Mais in fine, si vous avez une opposition,
01:59:27 on fait quoi ?
01:59:29 On dit non, on va chercher une autre commune, une commune
01:59:31 qui sera volontaire. Au bout d'un moment, on ne fait rien.
01:59:33 On parlait des prisons.
01:59:35 Les prisons, ça fait des années et des années qu'on en est là,
01:59:37 en réalité. On veut construire les places,
01:59:39 mais le problème n'est pas tant budgétaire.
01:59:41 Le problème, c'est que personne n'en veut. Et tout le monde
01:59:43 se plaint, y compris des élus locaux sur nos plateaux,
01:59:45 y compris des élus locaux de droite, souvent. Il n'y a pas assez de prisons,
01:59:47 etc. Quand vous allez dans leur commune, on n'en veut pas.
01:59:49 Donc, si jamais on n'arrive pas
01:59:51 là-dessus à avoir une vision nationale
01:59:53 de l'aménagement du territoire, ce qui implique qu'il y a des communes
01:59:55 qui ont des nuisances, qu'on compense,
01:59:57 notamment parce qu'il va y avoir des impôts,
01:59:59 etc. Et parce qu'éventuellement, l'État peut être au secours
02:00:01 pour construire un aménagement du territoire
02:00:03 intelligent. Mais si jamais on ne fait pas ça,
02:00:05 eh bien, on va devenir une forme
02:00:07 de désert industriel,
02:00:09 ce que l'on est déjà. Et de l'autre côté,
02:00:11 il ne faudra pas se plaindre que nos services publics dysfonctionnent
02:00:13 également. - Un dernier mot sur ce sujet, Guillaume Bigot.
02:00:15 - Très vite. C'est juste qu'il y a
02:00:17 une suspicion généralisée,
02:00:19 puisque cette notion de l'intérêt de la France,
02:00:21 de l'intérêt général,
02:00:23 elle est battue en brèche.
02:00:25 Je citais cette formule tout à l'heure,
02:00:27 bien connue des historiens,
02:00:29 à la fin de l'Empire romain, deux augures ne pouvaient croiser le regard
02:00:31 sans sourire. Maintenant, cette idée
02:00:33 que les décisions seraient inspirées
02:00:35 par l'intérêt général des élus,
02:00:37 plus personne, d'une certaine façon, n'y croit.
02:00:39 A tort, sans doute. A tort. Mais on en
02:00:41 est malheureusement là. Moi, c'est un constat objectif
02:00:43 que je fais. Je ne m'en réjouis
02:00:45 absolument pas. Mais lorsqu'une usine est installée,
02:00:47 les gens se disent "mais ça intéresse qui ?
02:00:49 Pour qui ? Au nom de qui ? Etc."
02:00:51 On en est là. Donc, à partir du moment où
02:00:53 le primat de l'intérêt général n'est pas
02:00:55 remis en place, la politique ne sert
02:00:57 pas à servir des intérêts locaux,
02:00:59 des intérêts des individus, à mettre
02:01:01 en scène tel ou tel ministre, en tel ou tel magazine.
02:01:03 C'est pas ça, la politique. La politique, c'est
02:01:05 d'abord l'intérêt de la nation
02:01:07 et de la démocratie. - Allez, il est
02:01:09 9h15, il est l'heure de retrouver
02:01:11 Justin Donadieu pour le rappel des titres
02:01:13 de l'actualité de ce dimanche et la suite de votre
02:01:15 matinal "Weekend" juste après.
02:01:17 Les premiers décrets d'application de la réforme
02:01:21 des retraites ont été publiés au journal
02:01:23 officiel. Parmi ces deux premiers textes,
02:01:25 elle importe progressivement l'âge légal
02:01:27 de départ à la retraite de 62
02:01:29 à 64 ans. L'autre texte
02:01:31 concerne les catégories dites
02:01:33 "actives" de la fonction publique,
02:01:35 comme les pompiers ou les policiers, dont l'âge
02:01:37 de départ a également été rehaussé.
02:01:39 Ces deux décrets sont les premiers
02:01:41 des 31 textes d'application qui doivent
02:01:43 être publiés avant le 1er septembre prochain.
02:01:45 Ces premières publications interviennent
02:01:47 quelques jours avant la 14e
02:01:49 journée de mobilisation prévue
02:01:51 mardi prochain.
02:01:53 Lyon, sous les eaux, les images des
02:01:55 intempéries qui touchent la ville sont
02:01:57 impressionnantes. De fortes pluies et de
02:01:59 la grêle se sont abattues hier dans le
02:02:01 département du Rhône, causant d'importantes
02:02:03 inondations, notamment dans le métro
02:02:05 de Lyon. En deux heures, il est tombé sur
02:02:07 la cité lyonnaise, l'équivalent d'un
02:02:09 mois et demi de pluie. De nouvelles
02:02:11 précipitations accompagnées d'orages sont
02:02:13 attendues dans la journée. Le département
02:02:15 reste placé en vigilance
02:02:17 jaune, cru et orage.
02:02:19 Et à l'étranger, les opérations
02:02:21 de secours ont pris fin en Inde, après
02:02:23 l'accident de train dramatique survenu
02:02:25 vendredi. Les autorités indiennes tentent
02:02:27 maintenant de comprendre les causes de cette
02:02:29 tragédie, qui aura coûté la vie
02:02:31 à pas moins de 288 personnes
02:02:33 et blessé plus de 950
02:02:35 autres. Selon certains responsables
02:02:37 de chemins de fer, l'accident impliquant trois
02:02:39 trains, dont deux transportant des voyageurs,
02:02:41 aurait été causé par une erreur de signalisation.
02:02:43 Il s'agit du pire accident
02:02:45 ferroviaire du pays depuis 22 ans.
02:02:47 Merci beaucoup
02:02:51 Augustin. Plus d'un Français sur deux
02:02:53 ne maîtrise pas les gestes qui sauvent.
02:02:55 Face à ce constat, la Croix-Rouge a lancé
02:02:57 hier des journées nationales. Durant une
02:02:59 semaine, les bénévoles de l'organisation sont
02:03:01 aussi mobilisés pour récolter des dons
02:03:03 et aussi pour former aux gestes de premiers secours.
02:03:05 Il faut dire que sur ce sujet, la France
02:03:07 fait office de mauvaise élève. Notre pays
02:03:09 enregistre le taux de formation
02:03:11 parmi les plus bas d'Europe.
02:03:13 Maureen Vidal, Jean-Laurent Constantini.
02:03:15 Voilà, c'est bien.
02:03:17 Massage cardiaque,
02:03:19 utilisation d'un défibrillateur,
02:03:21 la Croix-Rouge installe
02:03:23 cette semaine des stands de formation
02:03:25 pour sensibiliser aux gestes de premiers secours.
02:03:27 Des gestes qui ne sont pas
02:03:29 vraiment maîtrisés par les Français
02:03:31 et qui, selon eux, devraient être appris
02:03:33 dès le plus jeune âge.
02:03:35 C'est quelque chose que j'aimerais bien faire, mais
02:03:37 j'ai jamais eu l'occasion d'apprendre. Il devra plus
02:03:39 l'apprendre dans les écoles,
02:03:41 même dans les entreprises, puisque ça peut
02:03:43 toujours servir.
02:03:45 Surtout à partir du primaire
02:03:47 et après le collège.
02:03:49 Peut-être que les formations se fassent en entreprise,
02:03:51 en général.
02:03:53 Et après, je ne sais pas,
02:03:55 éventuellement à l'école. En effet,
02:03:57 seuls 40% des Français ont été
02:03:59 formés et maîtrisent les gestes de premiers secours.
02:04:01 C'est l'un des taux les plus bas
02:04:03 d'Europe. La France est en retard.
02:04:05 Les pays latins sont en retard par rapport aux pays
02:04:07 scandinaves, où ils sont entre 80
02:04:09 et 95% de la population
02:04:11 sensibilisée, formée, dès le plus
02:04:13 jeune âge. Il faut comprendre que c'est vraiment
02:04:15 le citoyen-sauveteur qui sauve des vies.
02:04:17 C'est lui qui fait les premiers
02:04:19 gestes le temps que les pompiers, le SAMU
02:04:21 arrivent. Et ça, ça peut prendre du temps.
02:04:23 L'objectif du gouvernement est de former
02:04:25 80% de la population.
02:04:27 Chaque année, 40 000 décès sont
02:04:29 dus à un arrêt cardiaque.
02:04:31 Et note-toi à ce propos qu'Emmanuel
02:04:33 Macron avait fixé
02:04:35 l'objectif d'avoir 80%
02:04:37 de la population formée aux premiers
02:04:39 secours d'ici la fin de son
02:04:41 premier quinquennat. A priori,
02:04:43 on en est loin. Guillaume Bigot.
02:04:45 On va pas faire du Macron-Bachin, il y avait
02:04:47 toutes sortes de promesses, effectivement.
02:04:49 Plus de SDF dans la rue, 15 000 places
02:04:51 de prison, l'OTAN était en mort
02:04:53 cérébrale, on allait voir ce qu'on allait voir.
02:04:55 Moi, je pense que c'est quand même un bon objectif,
02:04:57 c'est assez sain, et il me semble quand même
02:04:59 qu'on peut rendre justice au
02:05:01 président de la République. On est passé, me semble-t-il, de 20%
02:05:03 à 40%. Peu mieux
02:05:05 faire, c'est vrai, mais c'est pas mal quand
02:05:07 le président de la République et le gouvernement ont fait de bonnes choses.
02:05:09 On va pas se priver de le dire non plus. Benjamin Morel.
02:05:11 Non, c'est bien, il faut pas mettre non plus tout sur le dos
02:05:13 du politique et de l'État. C'est-à-dire que là, il y a
02:05:15 un rôle important des acteurs privés, notamment des
02:05:17 entreprises qui doivent jouer le jeu des formations.
02:05:19 Et de l'autre côté, il y a les salariés qui doivent
02:05:21 également y aller. L'erreur, à mon avis, serait
02:05:23 de trop reposer ça sur
02:05:25 l'éducation nationale, etc.
02:05:27 C'est plutôt quelque chose qui doit s'apprendre à l'âge adulte.
02:05:29 C'est plutôt quelque chose qui doit s'apprendre
02:05:31 dans le cadre, justement, des entreprises.
02:05:33 Et là, en effet, il y a un effort collectif
02:05:35 qui doit être fait. L'horreur
02:05:37 à la SPA de Lyon qui a déposé
02:05:39 mercredi plusieurs plaintes,
02:05:41 trois au total, entre autres pour
02:05:43 sévices graves et actes de cruauté des
02:05:45 plaintes qui font suite à la découverte
02:05:47 de trois cadavres de chiens dans la métropole
02:05:49 lyonnaise en moins d'un mois
02:05:51 battus, étranglés, calcinés.
02:05:53 Le plus jeune des chiens n'avait que 18 mois.
02:05:55 La Société protectrice des animaux déplore
02:05:57 une augmentation des actes de cruauté.
02:05:59 Retour sur les faits avec Adrien Spiteri.
02:06:01 Muselière à la gueule,
02:06:05 ce chien a été retrouvé semi-enterré
02:06:07 par une passante dans le Rhône.
02:06:09 Une découverte macabre, loin
02:06:11 d'être isolée. A l'image
02:06:13 de ce corps calciné et momifié
02:06:15 où de cette chienne étranglée
02:06:17 a été retrouvée par son propriétaire
02:06:19 puis jetée sous un buisson.
02:06:21 Trois cadavres trouvés en seulement
02:06:23 quelques semaines. La SPA de Lyon
02:06:25 a décidé de porter plainte.
02:06:27 Notre association a déposé plainte
02:06:29 à l'encontre des propriétaires pour sévices
02:06:31 graves et actes de cruauté, ainsi que
02:06:33 jets en tout lieu de cadavres d'animals
02:06:35 ou matières animales.
02:06:37 Des actes de cruauté en hausse,
02:06:39 en particulier sur les molossoïdes,
02:06:41 selon ce professionnel.
02:06:43 C'est en très forte augmentation.
02:06:45 C'est un 30% des signalements
02:06:47 qui nous sont faits qui concernent
02:06:49 ces chiens, ces types de chiens.
02:06:51 C'est des chiens qu'on retrouve dans des cités
02:06:53 qui ont été utilisés parfois pour des combats d'animaux.
02:06:55 Lorsque les sévices entraînent la mort
02:06:57 de l'animal, les auteurs encourent
02:06:59 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
02:07:01 A Lyon, les propriétaires
02:07:03 des animaux ont pu être retrouvés
02:07:05 grâce aux puces électroniques
02:07:07 que les chiens portaient encore sur eux.
02:07:09 En 2022, la SPA a traité
02:07:13 23 800 signalements de maltraitance,
02:07:15 soit 52% de plus
02:07:17 qu'en 2021.
02:07:19 On entend souvent parler d'ensauvagement
02:07:21 de la société ou, dernièrement,
02:07:23 de décivilisation, selon les mots
02:07:25 du président de la République.
02:07:27 Cette augmentation des actes de maltraitance
02:07:29 animale en est un nouvel exemple.
02:07:31 Si, c'est la décivilisation
02:07:33 dans le sens où la violence se répand.
02:07:35 Mais c'est un manque même d'humanité.
02:07:37 Je reste humaniste.
02:07:39 L'idée qu'il y aurait
02:07:41 une identité entre homme et animal
02:07:43 ne me convainc pas.
02:07:45 Ce qui fait que manger de la viande
02:07:47 ne me choque pas. Mais quand vous mangez de la viande,
02:07:49 vous avez un rapport à l'animal
02:07:51 qui peut être un rapport de respect
02:07:53 et qui est un rapport d'utilité.
02:07:55 L'homme est omnivore
02:07:57 et il peut manger de la viande.
02:07:59 La mort de l'animal permet
02:08:01 de remplir ce besoin.
02:08:03 Mais là, il n'y a pas de besoin.
02:08:05 Il y a quelque chose de gratuit,
02:08:07 de violent. Ce qui fait justement l'humanité,
02:08:09 c'est qu'il y a
02:08:11 des ressorts moraux qui font que
02:08:13 ça ne se fait pas, qu'on ne peut pas le faire.
02:08:15 Et que la société peut potentiellement
02:08:17 le sanctionner. L'animal n'a pas
02:08:19 les moyens de se plaindre, d'acter en justice.
02:08:21 Il n'a pas les moyens non plus,
02:08:23 en règle générale, de se défendre.
02:08:25 Néanmoins,
02:08:27 l'humanité, l'homme, la société
02:08:29 est là pour le protéger. C'est ça qui fait notre honneur.
02:08:31 Et là, pour le coup, il y a une vraie nécessité
02:08:33 de se combattre.
02:08:35 - Une minute, Guillaume.
02:08:37 - Heureusement, je suis
02:08:39 choqué, comme tout le monde,
02:08:41 mais pas tellement surpris dans une société
02:08:43 où on a vu cette affaire Linsey,
02:08:45 cette gamine qui se suicide
02:08:47 par harcèlement, qui a 13 ans,
02:08:49 et sa harceleuse qui continue à dire
02:08:51 qu'elle va aller l'insulter sur sa tombe.
02:08:53 Ce...
02:08:55 Ce tueur... Enfin, ce tueur
02:08:57 à gage de 18 ans,
02:08:59 qui fait une vidéo pour se vanter de ce qu'il a fait,
02:09:01 et qui rigole
02:09:03 après avoir assassiné quelqu'un.
02:09:05 Des vidéos aussi qui tournent
02:09:07 à Marseille sur des actes de torture pour menacer
02:09:09 les concurrents de points de deal.
02:09:11 Est-ce que c'est si surprenant
02:09:13 que ça qu'on en vienne à infliger
02:09:15 des sévices à des animaux ? Malheureusement pas.
02:09:17 - Allez, on marque une pause, on revient dans un instant.
02:09:19 Et nous reviendrons notamment
02:09:21 sur l'interview de Bruno Le Maire
02:09:23 dans le JDD. Le ministre de l'Economie
02:09:25 a réagi à l'annonce de l'agence de notation
02:09:27 S&P Global de maintenir
02:09:29 le AA de la France. Plus de détails
02:09:31 dans un instant pour la suite
02:09:33 de votre matinal weekend sur CNews.
02:09:35 Toujours en compagnie de Benjamin Morel
02:09:37 et de Guillaume Bigot. A tout de suite sur CNews.
02:09:39 CNews, il est 9h30. Merci de nous rejoindre
02:09:45 pour la suite de votre matinal weekend.
02:09:47 Voici les titres de votre journal.
02:09:49 "Notre stratégie en matière de finances publiques
02:09:51 est claire et crédible." Ce sont
02:09:53 les mots de Bruno Le Maire en interview
02:09:55 dans le JDD. Le ministre des Finances
02:09:57 a réagi à l'annonce de l'agence de notation
02:09:59 S&P Global de maintenir
02:10:01 le AA de la France. Plus de détails
02:10:03 dans ce journal avec Augustin Donatieux.
02:10:05 "Le gouvernement peut-il bannir
02:10:07 Twitter ? C'est en tout cas la volonté
02:10:09 évoquée par Jean-Noël Barraud, ministre délégué
02:10:11 au Numérique, si le réseau social américain
02:10:13 ne signe pas le Code de Bonnes Pratiques
02:10:15 de l'Union Européenne. Le but ?
02:10:17 Lutter contre la désinformation
02:10:19 en ligne. Et puis si vous aimiez faire
02:10:21 des dictées à l'école, ne ratez pas la grande
02:10:23 dictée prévue aujourd'hui sur les Champs-Elysées.
02:10:25 Plus de 5000 personnes pourront
02:10:27 relever le défi d'écrire différentes
02:10:29 dictées sans faire de faute d'orthographe.
02:10:31 Nous serons sur place avec
02:10:33 Geoffrey Defeff et Jean-Laurent
02:10:35 Constantini. Et nous testerons aussi
02:10:37 nos invités de ce matin en platin.
02:10:39 Notre stratégie en matière de finances
02:10:43 publiques est claire et crédible. Les mots
02:10:45 de Bruno Le Maire en interview
02:10:47 dans le JDD. Le ministre des Finances a réagi
02:10:49 à l'annonce de l'agence de notation
02:10:51 S&P Global de maintenir
02:10:53 le AA de la France. On en parle
02:10:55 avec vous, Augustin Donatieux.
02:10:57 C'est une bonne nouvelle
02:10:59 pour le ministre de l'Economie,
02:11:01 évidemment. Oui, un signal positif
02:11:03 pour Bruno Le Maire, mais pas vraiment
02:11:05 une surprise. Pour le ministre
02:11:07 de l'Economie, la dette souveraine française
02:11:09 est solide et attractive, dit-il.
02:11:11 La vraie difficulté, c'est
02:11:13 l'inflation. Une inflation encore
02:11:15 haute, 5,1%
02:11:17 sur un an au mois de mai dernier, mais
02:11:19 en baisse tout de même de 0,8 points
02:11:21 par rapport au mois précédent.
02:11:23 Ce recul des prix justifie
02:11:25 pour Bruno Le Maire la fin
02:11:27 des différentes aides mises en place par le gouvernement.
02:11:29 Vous savez, les chèques énergie, le chèque carburant
02:11:31 ou encore le bouclier énergétique. Je le cite.
02:11:33 L'inflation recule. Il est donc
02:11:35 logique de retirer ces
02:11:37 dispositifs exceptionnels mis en place pour
02:11:39 protéger les Français. Autrement dit,
02:11:41 le ministre de l'Economie promet
02:11:43 au marché financier la fin
02:11:45 du quoi qu'il en coûte. Un retour
02:11:47 à la normale qui ne veut pas forcément
02:11:49 dire une nouvelle cure d'austérité.
02:11:51 Bruno Le Maire, l'austérité
02:11:53 serait une erreur économique. Nous
02:11:55 refusons les coupes budgétaires drastiques
02:11:57 qui affaibliraient la croissance et détruiraient
02:11:59 les emplois. Pas d'austérité donc,
02:12:01 mais de la responsabilité
02:12:03 à tous les niveaux. Ce discours
02:12:05 de sobriété pourrait contraster avec les
02:12:07 promesses du président de la République. Emmanuel Macron a
02:12:09 en effet promis une baisse des impôts de
02:12:11 2 milliards d'euros à destination des
02:12:13 classes moyennes. Mais pour Bruno Le Maire,
02:12:15 pas d'incompatibilité sur ce sujet.
02:12:17 Cet argent doit être rendu aux
02:12:19 Français qui travaillent. Le travail doit payer.
02:12:21 C'est le fil directeur de notre
02:12:23 politique économique. Et enfin,
02:12:25 le ministre de l'économie en profite
02:12:27 pour vanter la bonne santé
02:12:29 de l'économie française.
02:12:31 Nous progressons vers le plein-emploi.
02:12:33 Notre taux de chômage est au plus bas
02:12:35 depuis 40 ans. Nous ouvrons à
02:12:37 nouveau des usines. Nous créons des emplois
02:12:39 ouvriers. Nous sommes la nation la plus attractive pour
02:12:41 les investissements étrangers en Europe.
02:12:43 Merci beaucoup. Augustin Donadieu,
02:12:45 Bruno Le Maire qui, il y a quelques jours,
02:12:47 souvenez-vous, lorsque nous
02:12:49 avions reçu la note de Fitch,
02:12:51 qui avait rabaissé
02:12:53 la note de La France, avait dit
02:12:55 que ce n'était pas de sa faute. En gros, c'est ce qu'il avait
02:12:57 dit. Aujourd'hui,
02:12:59 nous sommes récompensés. Nous avons une bonne note.
02:13:01 Et c'est grâce à lui, Benjamin Morel.
02:13:03 Il y a deux choses. On passe de A-A-A
02:13:05 négatif à A-A négatif, je crois.
02:13:07 Donc, youpi, on va déboucher de champagne.
02:13:09 C'est merveilleux. Mais au-delà de ça,
02:13:11 le scandale, c'est qu'en réalité,
02:13:13 on veuille faire plaisir aux agences de notation
02:13:15 qui, je rappelle, ne sont pas des États, ne sont même pas
02:13:17 des organisations internationales, sont simplement des boîtes privées
02:13:19 qui s'arrogent le droit de noter les États
02:13:21 pour ensuite qu'ils puissent s'emprunter
02:13:23 sur les marchés financiers. Pourquoi ce concours
02:13:25 de beauté ? Pourquoi est-ce que nos politiques, qui sont démocratiquement
02:13:27 élus, ont à répondre à ces agences
02:13:29 beaucoup plus qu'aux citoyens ? Il est là, le vrai scandale
02:13:31 et la question qu'on ne se pose pas. Aujourd'hui,
02:13:33 vous avez tout de même
02:13:35 La France qui emprunte sur les marchés
02:13:37 financiers pour rembourser qui ?
02:13:39 Pour rembourser la Banque Centrale Européenne.
02:13:41 Que fait la Banque Centrale Européenne
02:13:43 une fois qu'elle est remboursée ? C'est technique, mais
02:13:45 elle détruit la monnaie. Donc, on est
02:13:47 en train de s'endetter à des taux plus importants
02:13:49 pour rembourser des prêts dont l'argent
02:13:51 disparaît dans les bilans de la BCE.
02:13:53 Voilà l'absurdité de la chose.
02:13:55 Et donc, déboucher Champagne parce qu'une agence
02:13:57 fait que, eh bien, on est
02:13:59 un peu mieux noté et que donc, on empruntera
02:14:01 pour un peu moins cher, je suis désolé,
02:14:03 mais moi, ça ne me fait pas forcément plaisir. En tout cas,
02:14:05 ça m'interroge, puisque ça ne résout des questions.
02:14:07 Guillaume Bigot, est-ce que vous croyez, comme Marge-Germain Morel, que l'on
02:14:09 donne trop d'importance à ces
02:14:11 notes et à ces agences de notation ?
02:14:13 Oui, c'est un scandale démocratique. On a l'impression,
02:14:15 effectivement, que des pays souverains
02:14:17 attendent, comme des élèves, sagement
02:14:19 la note de la dictée. Par exemple, on parlait de la
02:14:21 dictée tout à l'heure. C'est assez
02:14:23 effarant. Ça montre bien, d'ailleurs, la soumission
02:14:25 des intérêts nationaux aux intérêts
02:14:27 des marchés, mais il y a un autre
02:14:29 mécanisme. C'est le mécanisme de
02:14:31 l'endettement, la mécanique du surendettement. Comme quelqu'un
02:14:33 qui est surendetté, finalement, et qui se dépêche
02:14:35 dans les sables mouvants. Alors, on parle
02:14:37 souvent, et à juste titre, des dépenses publiques,
02:14:39 le fait de jeter de l'argent par les fenêtres
02:14:41 et de ne pas faire d'économie ou de la fraude. Et on a
02:14:43 raison. Mais il y a un autre mécanisme
02:14:45 dont on ne parle jamais, pour des raisons idéologiques,
02:14:47 c'est le fait absolument
02:14:49 de vouloir payer ultra
02:14:51 cher le refinancement de la dette.
02:14:53 Exactement comme les crédits revolving. Vous voyez,
02:14:55 vous êtes endetté, donc vous allez emprunter à des gens
02:14:57 qui vont se rincer
02:14:59 sur vous, puisque vous êtes
02:15:01 endetté. Tiens, on va vous prêter
02:15:03 en faisant de l'argent sur vous. Et une grosse
02:15:05 partie de l'endettement français, c'est dû
02:15:07 à ce mécanisme. C'est dû aux règles.
02:15:09 Dernier commentaire sur l'austérité.
02:15:11 Mais ce n'est pas M. Le Maire qui va décider de l'austérité ou pas.
02:15:13 Ce n'est pas seulement la conjoncture, c'est qu'il y a
02:15:15 deux leviers éventuellement d'un État pour corriger
02:15:17 l'austérité. C'est le levier budgétaire,
02:15:19 il nous explique qu'il veut faire des économies, donc je ne sais pas
02:15:21 très bien comment il va faire pour relancer l'économie
02:15:23 alors qu'il veut faire des économies de budget. Et deux,
02:15:25 c'est la monnaie. Ah ben, ça tombe mal, puisque lui
02:15:27 et tous ses semblables ont voulu qu'on ait plus de monnaie et qu'on
02:15:29 casse le levier monétaire en le donnant à la BCE.
02:15:31 C'est très intelligent. Donc nous n'avons plus de moyens de lutter contre l'austérité.
02:15:34 Merci M. Le Maire.
02:15:36 Le maire de la commune de Montjoie dans le Tarn-et-Garonne
02:15:38 a été placé sous protection policière.
02:15:40 Christian Urgal a reçu plusieurs menaces de mort
02:15:43 suite à la vidéo de Papacito,
02:15:45 un influenceur qui appelle à la violence et promet
02:15:47 une croisade contre le maire qu'il qualifie
02:15:50 de fouine. L'élu a déposé plusieurs plaintes.
02:15:52 Les faits avec Sandra Tchambeau.
02:15:54 Dans sa vidéo intitulée "Infestation de fouine à Montjoie",
02:15:59 l'influenceur Papacito, à droite sur l'image,
02:16:02 s'en prend à Christian Urgal, le maire du village.
02:16:05 À l'origine, un conflit entre un propriétaire et un éleveur
02:16:08 suite à l'utilisation d'un chemin.
02:16:10 C'est une histoire qui a commencé il y a 18 ans.
02:16:13 C'est indifférent avec, disons, un éleveur qui est arrivé dans la campagne
02:16:17 suite pour un chemin.
02:16:20 J'ai été séquestré par l'éleveur pendant une heure, une heure et demie
02:16:23 dans mon bureau de la mairie. C'est la gendarmerie qui m'a déjà,
02:16:26 qui est venue me libérer. Ce voyant perdant, il a fait une chose,
02:16:29 il a fait appel à Papacito et aussitôt, la polémique est arrivée
02:16:33 et là, j'ai été menacé dès le départ parce que c'est la deuxième vidéo.
02:16:37 Il y a eu une première vidéo.
02:16:38 Le youtubeur avait déjà effectué une première vidéo sur l'affaire
02:16:41 plusieurs mois auparavant. Il accuse le maire d'avoir favorisé
02:16:44 le propriétaire britannique.
02:16:46 Tout ce qui se dit, tout ce qui se fait, tout n'est mensonge.
02:16:49 Le net a fait beaucoup de mal, j'en souffre.
02:16:52 Et quand on voit la deuxième vidéo, la mise en scène,
02:16:55 quand on les voit dans une carrière avec des 4x4 armés jusqu'au dent,
02:16:59 kalachnikov, pistolet, et de dire "on va à la chasse de la fouine"
02:17:04 parce qu'ils m'ont nommé la fouine. Ensuite, on les voit m'attraper,
02:17:07 me passer à tabac, ensuite me violer et me laisser pour mort.
02:17:12 Donc depuis, je reçois des menaces de mort énormément,
02:17:15 plus des messages obscènes par centaines.
02:17:18 Deux individus ont par ailleurs été condamnés à trois mois de prison avec sursis.
02:17:21 Ils ont dérobé le drapeau français accroché au fronton de la mairie de Montjoie
02:17:25 après avoir vu la vidéo de l'influenceur.
02:17:28 Dans le reste de l'actualité, le gouvernement peut-il bannir Twitter ?
02:17:32 C'est une possibilité annoncée en début de semaine par le ministre
02:17:35 délégué au numérique Jean-Noël Barraud si le réseau social américain
02:17:39 ne signe pas le code de bonne pratique de l'Union Européenne,
02:17:42 des bonnes pratiques qui concernent notamment la lutte
02:17:45 contre la désinformation en ligne.
02:17:47 Les explications d'Adrien Spiteri.
02:17:50 La nouvelle a fait l'effet d'une bombe le 26 mai dernier.
02:17:53 Twitter quitte le code volontaire de bonne pratique contre la désinformation.
02:17:57 L'annonce a été faite par le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton.
02:18:02 Ce code de bonne pratique a vu le jour en 2018.
02:18:06 Son objectif ? Mieux coopérer avec les fact-checkers
02:18:09 et priver de publicité les sites diffusant de fausses informations.
02:18:14 Au total, il regroupe une trentaine de signataires comme Google ou Microsoft.
02:18:19 Très vite, le gouvernement français réagit.
02:18:22 Le ministre délégué au numérique monte au créneau.
02:18:25 Twitter sera banni s'il ne se conforme pas à nos règles de l'Union Européenne.
02:18:29 La lutte contre la désinformation sera une obligation légale
02:18:33 à partir du 25 août dans l'Union Européenne en vertu de la loi sur les services numériques.
02:18:38 Les amendes pourront aller jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires mondial.
02:18:44 - Le Think Tank "Génération Libre" considère cette menace comme une atteinte à la liberté d'expression.
02:18:56 Benjamin Morel, qu'en pensez-vous ?
02:18:58 - Je suis partagé.
02:19:00 On évoquait tout à l'heure sur le harcèlement qu'il faut rentrer dans un bras de fer avec les réseaux sociaux.
02:19:05 Ça implique de les menacer de couper.
02:19:07 C'est ce qu'on fait d'autres pays étrangers.
02:19:09 Si on ne le fait pas, ils n'en ont absolument rien à faire.
02:19:12 Par ailleurs, vous avez des informations qui filtrent sur ces réseaux sociaux
02:19:16 qui parfois posent de vrais problèmes.
02:19:18 - Est-ce que vous pensez que si on les menace de couper, c'est une pression qui peut fonctionner ?
02:19:23 - En Caraïbe, Pékin et d'autres l'ont fait.
02:19:25 Et oui, ça marche.
02:19:26 D'ailleurs, idem pour Google, etc.
02:19:28 Donc si les dictatures peuvent le faire et se protéger, protéger leur régime,
02:19:32 nous avons intérêt également à pouvoir protéger la base de nos valeurs.
02:19:36 De l'autre côté, le problème avec le "fact-checking"
02:19:39 c'est que très rapidement, il y a le fait et son interprétation.
02:19:42 C'est toujours extrêmement fin, extrêmement compliqué
02:19:45 de dire d'un côté "ce fait-là est incontestable"
02:19:49 et ensuite de dire "oui, mais derrière, il y a l'interprétation qui en découle".
02:19:52 Malgré tout, quand vous rentrez dans un tel type de logique,
02:19:57 vous limitez le champ de la liberté d'expression.
02:20:00 Le fait qu'un État ou qu'une organisation internationale
02:20:02 soit à même de limiter le champ de la liberté d'expression,
02:20:06 surtout au niveau européen, où vous avez quand même une vision parfois
02:20:09 du pluralisme en termes de liberté d'expression qui peut être discutable,
02:20:13 et bien fondamentalement, ça peut poser problème.
02:20:16 Donc à voir ensuite comment c'est régulé.
02:20:18 La pratique m'apparaît bonne, le but en revanche m'inquiète un tantinet.
02:20:22 Guillaume Bigot.
02:20:23 Pour le tri, il y a une dimension d'ordre public et de sécurité des personnes.
02:20:29 Appel à la haine, on l'a vu avec l'affaire Paty,
02:20:32 c'était des vidéos sur Daech.
02:20:34 Parcèlement d'enfants qui vont jusqu'à se suicider,
02:20:37 des appels au meurtre des gangs.
02:20:40 Tout ça, à mon avis, relève de la loi et de la répression de la loi pénale française.
02:20:44 On n'a absolument aucun besoin d'un commission européenne.
02:20:47 Et donc ça, moi je pense qu'il n'y a aucun problème à aller rechercher
02:20:50 la responsabilité des réseaux sociaux, comme de n'importe qui d'ailleurs,
02:20:55 s'ils diffusent des images qui mettent en danger la vie d'autrui
02:20:58 ou qui mettent en péril la vie d'autrui.
02:21:00 Ensuite, il y a cette folie qui ressemble à Orwell.
02:21:04 C'est le ministère de la vérité.
02:21:06 Et le ministère de la vérité, qui est-ce ?
02:21:08 C'est la commission européenne.
02:21:10 La commission européenne, qui est-ce ?
02:21:11 On voit bien qu'elle est tout à fait manipulée par l'administration américaine
02:21:14 et qu'on voit bien que M. Musk est en délicatesse avec l'administration américaine.
02:21:17 Donc ça devient un problème interne entre les Américains.
02:21:20 M. Musk, personne ne lui recherchait d'ennuis
02:21:23 lorsqu'il avait mis son système de satellite à disposition de l'Ukraine.
02:21:27 Et il a bien fait d'ailleurs, l'Ukraine était agressée.
02:21:29 Et ensuite, quand il a cherché à prendre une position un peu plus modérée vis-à-vis de l'OTAN,
02:21:32 tout le monde lui est tombé dessus.
02:21:34 Et d'ailleurs, la réaction de M. Musk est plutôt assez savoureuse.
02:21:37 Il dit "écoutez, vous savez quoi ? Je vais publier toutes les demandes de censure
02:21:40 et on verra bien, comme ça les gens se feront une idée
02:21:42 pour savoir quelle est la censure politique qui émane de la commission européenne,
02:21:45 laquelle n'est de toute façon pas élue, il faut le rappeler."
02:21:48 Allez, le programme d'Emmanuel Macron pour les prochains jours.
02:21:51 Le président de la République sera en Normandie à partir de demain.
02:21:54 Il se rendra notamment demain au Mont-Saint-Michel
02:21:57 pour fêter le millénaire de l'ABI.
02:21:59 Et mardi, c'est dans le Calvados que le chef de l'État
02:22:02 lancera les préparatifs du 80e anniversaire du débarquement
02:22:06 prévu le 6 juin 2024.
02:22:08 Un déplacement pour commémorer, évidemment,
02:22:10 mais aussi pour prendre de la distance face aux manifestations
02:22:13 prévues le même jour contre la réforme des retraites.
02:22:16 Gauthier Lebret.
02:22:17 Oui, il sera loin, très loin de la réforme des retraites
02:22:20 et de cette nouvelle journée de mobilisation.
02:22:22 Puisque direction donc la Normandie pour Emmanuel Macron
02:22:25 et demain avec le Mont-Saint-Michel pour célébrer
02:22:27 le millénaire de l'ABI.
02:22:29 Un discours attendu du chef de l'État sur l'histoire de France
02:22:32 et sa grandeur et sur toutes ses questions de mémoire.
02:22:34 Et puisqu'on parle de mémoire, le lendemain, mardi 6 juin,
02:22:37 Emmanuel Macron sera à Ouistreham pour commémorer
02:22:40 le débarquement du 6 juin 1944
02:22:43 et rendre hommage au commando Kieffer.
02:22:46 Commando composé à l'époque de 177 Français.
02:22:49 Le tout en présence du dernier survivant, Léon Gauthier.
02:22:52 Et puis Emmanuel Macron va aussi inaugurer un nouveau musée.
02:22:56 Alors, il y a une part de politique et peut-être même de cynisme
02:23:00 dans le déplacement du président de la République
02:23:02 puisque l'objectif est double.
02:23:04 Évidemment, faire oeuvre de mémoire,
02:23:06 mais aussi être à bonne distance de ceux qui manifestent
02:23:09 contre la réforme des retraites.
02:23:11 Surtout que les castrolanes ne sont pas du tout les bienvenus
02:23:14 quand Emmanuel Macron se déplace sur ces thématiques de mémoire.
02:23:17 Souvenez-vous, le 8 mai dernier, quand il s'est rendu à Lyon
02:23:20 dans la prison où Jean Moulin a été torturé par le SS Klaus Barbie,
02:23:25 les castrolanes avaient été vivement critiquées.
02:23:28 Donc, deux objectifs pour Emmanuel Macron.
02:23:30 Faire oeuvre de mémoire, mais aussi être à bonne distance
02:23:33 de ceux qui manifestent, une nouvelle fois,
02:23:35 contre la réforme des retraites.
02:23:37 Alors, on ne remet pas en cause, évidemment, le devoir de mémoire.
02:23:40 Emmanuel Macron a bien raison de commémorer le 6 juin.
02:23:42 Mais est-ce qu'il n'organiserait pas un peu son planning,
02:23:45 son agenda en fonction des journées de mobilisation
02:23:47 contre la réforme des retraites, Benjamin Morel ?
02:23:49 Ça décharge, le 6 juin, c'est difficilement bougeable.
02:23:52 Mais malgré tout, je comprends la stratégie d'Emmanuel Macron.
02:23:55 D'ailleurs, elle fonctionne un petit peu
02:23:57 quand on regarde les enquêtes d'opinion.
02:23:59 Il s'agit de parler d'autre chose et de ne surtout pas parler de retraite.
02:24:02 Mais en agissant, comme vous le dites,
02:24:04 c'est-à-dire en coordonnant son calendrier,
02:24:07 justement sur les manifestations, etc.,
02:24:09 à dessein de dire "regardez, j'ai un autre programme",
02:24:12 il donne également le sentiment de mépriser cette colère-là.
02:24:15 Et cette colère-là, elle existe.
02:24:17 Et en la méprisant, il la tise.
02:24:19 Alors, effectivement, Benjamin le dit, le 6 juin, on ne peut pas le déplacer.
02:24:22 Mais sauf qu'à chaque manifestation, à chaque journée de mobilisation,
02:24:26 c'est un peu la même chose.
02:24:27 Oui, c'est habile, c'est malin. Est-ce que ça va fonctionner ?
02:24:29 Ça va fonctionner avec sa base, bien sûr.
02:24:31 Est-ce que ça va fonctionner avec ses opposants ? Bien sûr que non.
02:24:33 Mais, effectivement, force est de constater
02:24:35 qu'à chaque fois qu'il y a des manifestations,
02:24:37 le président de la République voyage dans l'espace,
02:24:39 il est à l'étranger et il envoie des cartes postales aux Français
02:24:42 depuis des sommets internationaux,
02:24:44 ou dans le temps, avec des commémorations.
02:24:46 Bon, après, cette célébration, qui me va bien,
02:24:48 de la France combattante, héroïque, pays de fondateurs,
02:24:51 pays de bâtisseurs avec le Mont-Saint-Michel,
02:24:53 avec le commando Kieffer, très bien.
02:24:55 Mais la France d'aujourd'hui, elle tremble devant les agences de notation.
02:24:58 Et la France d'aujourd'hui, sa grande ambition nationale,
02:25:00 c'est éventuellement d'allonger de deux ans la cotisation des retraites.
02:25:05 Pas sûr qu'on ait exactement la même ambition que les bâtisseurs du passé.
02:25:09 C'est peut-être l'intersyndicale, finalement, qui a choisi une mauvaise date,
02:25:11 pour le 6 juin.
02:25:12 Peut-être.
02:25:13 Il est 9h45, il est l'heure de retrouver Augustin Donadieu
02:25:16 pour le rappel des titres de l'actualité de ce dimanche sur CNews.
02:25:19 Trois personnes, dont l'auteur présumé de tir,
02:25:24 qui ont fait un mort et un blessé à Nantua-Denlin,
02:25:27 ont été mises en examen hier.
02:25:28 Vendredi, les 3000 habitants avaient été confinés
02:25:31 auprès des tirs dans la petite commune.
02:25:33 Le tireur et son complice ont été placés en détention provisoire.
02:25:37 La mère du suspect a également été mise en examen pour complicité,
02:25:40 mais a été placée sous contrôle judiciaire.
02:25:42 Le tireur, âgé de 28 ans, était connu des services de police.
02:25:46 Il prétend n'avoir fait que se défendre,
02:25:48 après avoir été agressé et menacé par la famille de l'homme décédé,
02:25:51 selon ses mots.
02:25:53 La gauche anti-Jean-Luc Mélenchon s'est réunie hier à Montpellier.
02:25:57 Objectif, tenter d'offrir une alternative à la ligne pro-Nupes.
02:26:02 Plusieurs personnalités se sont succédées à la tribune,
02:26:05 comme Carole Delga, la présidente de la région Occitanie,
02:26:07 Annie Dalgo, la maire de Paris, ou encore Benoît Hamon,
02:26:10 l'ex-candidat à la présidentielle.
02:26:12 Bernard Cazeneuve, l'ancien ministre de l'Intérieur,
02:26:14 est quant à lui intervenu en vidéo.
02:26:16 Les responsables de la France Insoumise conviés à cet événement
02:26:20 ont tous décliné l'invitation.
02:26:23 Et ces images incroyables, celles de guides népalais
02:26:26 redescendant le corps sans vie de l'alpiniste allemand Louis Stintinger,
02:26:30 retrouvé mort à 8400 mètres.
02:26:33 L'équipe de recherche, dépouille sur le dos
02:26:35 et masque à oxygène sur le visage,
02:26:37 sont parvenus à redescendre le corps de la victime.
02:26:40 Celui-ci avait atteint le 25 mai dernier
02:26:42 le sommet de la montagne himalayenne à 8586 mètres, sans oxygène.
02:26:47 Dans l'Everest, la plus haute montagne du monde,
02:26:50 12 personnes sont mortes cette année et 5 autres sont portées disparues.
02:26:54 - Merci beaucoup, Augustin.
02:26:59 Cauchemar, l'hypossution "hortensia",
02:27:01 savez-vous les orthographier correctement ?
02:27:04 Aimez-vous les dictées lorsque vous étiez à l'école ?
02:27:07 Si oui, rendez-vous aujourd'hui sur la plus belle avenue du monde
02:27:10 pour la grande dictée.
02:27:12 On va retrouver sur place Geoffrey Defevre et Jean-Laurent Constantini.
02:27:16 Bonjour, Geoffrey.
02:27:17 Vous êtes au milieu d'une gigantesque salle de classe
02:27:20 à ciel ouvert, Geoffrey, ce matin.
02:27:22 - Oui, exactement.
02:27:26 Et là, on a joué les bons élèves, on s'est rapprochés du tableau.
02:27:32 Les organisateurs terminent de préparer et d'installer les tables.
02:27:36 Vous les voyez, elles sont ici.
02:27:38 Il y en a 1 700 qui vont être installées,
02:27:41 bien séparées de 50 cm entre chaque table,
02:27:44 un mètre derrière pour ne pas qu'il y ait de tricheries,
02:27:49 parce que ça reste une dictée qui sera contrôlée.
02:27:53 Ici, il va y en avoir 3 tout au long de la journée,
02:27:58 avec, je vous l'avais dit, 1 700 participants.
02:28:01 Mais il faut savoir que 50 000 personnes s'étaient inscrites
02:28:04 pour cette dictée et simplement 5 000 ont été sélectionnées.
02:28:09 Alors, il y a deux enjeux, à la fois valoriser et mettre en valeur
02:28:13 la langue française et puis essayer de battre le record du monde
02:28:17 de la plus grande dictée.
02:28:18 Alors, pour cela, ici, les organisateurs ont invité
02:28:22 le Guinness Book des records, qui viendra juger la première dictée
02:28:25 pour voir si ce record sera homologué.
02:28:28 Derrière moi, vous le voyez également, un écran géant.
02:28:31 Alors, il va servir surtout pour la correction de la dictée.
02:28:36 Et puis, par contre, il n'y aura simplement que peu de copies
02:28:40 qui seront ramassées, parce que pour que les copies soient sélectionnées,
02:28:43 il faut que les participants aient fait moins de 4 fautes.
02:28:47 - Merci beaucoup, Geoffrey Defevre.
02:28:49 Montrez-nous vos mains à la caméra, Geoffrey, s'il vous plaît.
02:28:52 C'était pour vérifier si vous n'aviez pas d'antisèche.
02:28:57 - J'ai pas encore de crayon.
02:28:59 - C'était pour vérifier si vous n'aviez pas d'antisèche.
02:29:01 Tout va bien, alors, de ce côté-là.
02:29:03 Cochemard, liposucion, hortensia.
02:29:07 Guillaume, Benjamin, est-ce que vous pouvez me noter ces mots ?
02:29:10 - Cochemard, liposucion, hortensia.
02:29:12 - Parce qu'on dit cochemardesque, mais il n'y a pas de D.
02:29:15 - Bravo, pas de D.
02:29:17 Liposucion, il y a un piège aussi.
02:29:19 - C'est dans le S, S, C.
02:29:21 - Il n'y a qu'un seul S. Non, non, non.
02:29:23 Un seul S et deux C.
02:29:25 Hortensia.
02:29:26 - Avec un H.
02:29:27 - Il y a un H.
02:29:28 - Oui, avec un H.
02:29:29 - Et il y a un H. Très bien.
02:29:30 Allez, on va passer à la...
02:29:31 - C'est dur, le français.
02:29:32 - Chronique Sport, à présent.
02:29:33 La Chronique Sport, avant de se dire au revoir sur CNews.
02:29:35 - Nantes maintenue, c'est donc Auxerre qui s'est effondrée
02:29:49 lors de cette dernière journée.
02:29:50 La GIA avait son destin en main contre l'Anse.
02:29:52 Une victoire et le maintien étaient acquis.
02:29:54 Mais l'opposition n'était plus relevée pour les Auxerrois
02:29:56 que pour les Nantes.
02:29:57 Et même si les lance-lois d'au fin de Ligue 1
02:29:59 n'avaient plus rien à jouer, ils s'imposent 3-1
02:30:01 avec ce 21e but de Luis Sopranda.
02:30:03 Auxerre a donc manqué son sprint final.
02:30:05 Trois points pris sur les sept derniers matchs.
02:30:07 Quatre défaites pour 3 nuls.
02:30:09 La GIA, promue en début de saison, replonge dans la zone rouge
02:30:11 au pire des moments et retourne donc en Ligue 2.
02:30:14 - C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
02:30:18 Isolation par l'extérieur avec aide de l'Etat.
02:30:20 - Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:30:23 - Merci.
02:30:24 - Merci à vous.
02:30:26 - A bientôt.
02:30:27 Maître de conférence en droit public, Guillaume Bigot,
02:30:29 politologue.
02:30:30 - A très vite et bonne dictée à tous.
02:30:32 - C'est la fin de votre matinale week-end.
02:30:34 Merci de nous avoir suivis dans un instant
02:30:36 votre journal de 10h.
02:30:37 Suivi du grand rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos,
02:30:39 Sonia Mabrouk reçoit ce matin le député LFI
02:30:41 des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard.
02:30:43 Excellent dimanche sur CNews.
02:30:45 ...
02:30:48 - Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
02:30:52 Légère, résistante, durable.
02:30:54 Une nouvelle génération de bagages.
02:30:57 - Bonjour à tous.
02:30:59 Encore du sur place concernant la carte du ciel
02:31:02 avec encore de l'instabilité qui se maintient dans le sud.
02:31:05 Encore des nuages qui auront tendance à bourgeonner
02:31:08 sous forme d'orages.
02:31:09 Sous ces orages pourraient tomber d'importants cumuls de pluie
02:31:12 et également, localement de la grêle avec un renforcement du vent.
02:31:15 Cela pourrait remettre en question vos activités de plein air
02:31:18 pour ce dimanche après-midi.
02:31:20 En revanche, toujours ce plein soleil sur le tiers nord du pays,
02:31:23 principalement vers le quart nord-ouest.
02:31:25 Mais au prix d'un peu de vent qui souffre de manière sensible
02:31:28 le long de la Manche, là où ce sera un peu plus sec,
02:31:31 ce sera sur le littoral méditerranéen en remontant
02:31:34 vers la vallée de la Garonne.
02:31:36 Mais cela restera quand même nuageur.
02:31:38 En termes de températures, le ressenti sera lourd.
02:31:41 Sous les orages, 25 à 26 degrés pour la région lyonnaise
02:31:44 et pour Aurillac, 23 degrés en direction du Puy-en-Velay
02:31:47 ou de Rodez.
02:31:50 La maximale sera de 28 degrés.
02:31:52 En revanche, pour les pays de la Loire, en remontant
02:31:55 vers le bassin parisien, ce sera un peu plus tempéré
02:31:58 près de la Manche avec 22 degrés pour Brest.
02:32:01 Cela restera également chaud en direction de la vallée de la Garonne
02:32:04 avec 28 degrés à Toulouse.
02:32:06 Et quand je vous dis peu de changements, il suffit de regarder demain.
02:32:09 On prend les mêmes et on recommence avec encore des orages
02:32:12 qui vont concerner les régions du sud, principalement les Pyrénées,
02:32:15 le Pays-Bas et la Côte-Nord.
02:32:18 Il faut rester prudent.
02:32:21 Le soleil se maintient vers la moitié nord du pays
02:32:24 avec des températures stationnaires.
02:32:27 27 degrés en moyenne pour la moitié nord et 26 degrés pour la moitié sud.
02:32:30 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
02:32:34 Légère, résistante, durable.
02:32:37 Une nouvelle génération de bagages.
02:32:40 - Bonjour à tous.
02:32:43 Les images des intempéries qui touchent la ville sont impressionnantes.
02:32:46 De fortes pluies et de la grêle se sont abattues hier
02:32:49 dans le département du Rhône causant d'importantes inondations
02:32:52 notamment dans le métro de Lyon.
02:32:55 En deux heures et demie, il est tombé l'équivalent
02:32:58 sur la cité lyonnaise d'un mois et demi de précipitations.
02:33:01 De nouvelles pluies accompagnées d'orages sont attendues dans la journée.
02:33:04 Le département reste en vigilance jaune, cru et orage.
02:33:07 Les premiers décrets d'application de la loi de l'eau
02:33:10 ont été publiés au journal officiel.
02:33:13 Parmi ces deux premiers textes, l'un porte progressivement
02:33:16 l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
02:33:19 Le deuxième concerne les catégories dites "actives"
02:33:22 de la fonction publique comme les pompiers ou les policiers
02:33:25 dont l'âge de départ a également été rehaussé.
02:33:28 Ces deux décrets sont les premiers des 31 textes d'application
02:33:31 qui doivent être publiés avant le 1er septembre prochain.
02:33:34 Ces publications interviennent juste avant le département
02:33:37 qui sera en place le 1er septembre prochain.
02:33:40 Ces publications interviennent juste avant la journée
02:33:43 de mobilisation prévue mardi.
02:33:46 Trois personnes, dont l'auteur présumé de TIR
02:33:49 qui ont fait un mort et un blessé à Nantua-d'Anlin,
02:33:52 ont été mises en examen hier.
02:33:55 Vendredi, les 3 000 habitants avaient été confinés
02:33:58 après des tirs dans la petite commune.
02:34:01 Le principal suspect et son complice ont été placés
02:34:04 sous contrôle judiciaire.
02:34:07 L'auteur présumé des faits est âgé de 28 ans.
02:34:10 Il était connu des services de police.
02:34:13 Il prétend n'avoir fait que se défendre après avoir été agressé
02:34:16 et menacé par la famille de l'homme décédé, selon ces mots.
02:34:19 Les opérations de secours ont pris fin à l'étranger en Inde
02:34:22 après l'accident de train dramatique survenu vendredi.
02:34:25 Les autorités indiennes tentent maintenant de comprendre
02:34:28 les causes de cette tragédie qui a tué au moins 288 personnes
02:34:31 et blessé plus de 950 autres.
02:34:34 Selon certains responsables de Chemins de Fer,
02:34:37 l'accident impliquant trois trains dont deux transportant des voyageurs
02:34:40 aurait été causé par une erreur de signalisation.
02:34:43 Il s'agit du pire accident ferroviaire du pays depuis 22 ans.
02:34:46 Dans un instant, restez bien avec nous,
02:34:49 vous avez rendez-vous avec Sonia Mabrouk.
02:34:52 Le grand rendez-vous, Sonia Mabrouk reçoit aujourd'hui
02:34:55 le coordinateur de la France Insoumise des députés LFI
02:34:58 des Bouches du Rhône, Manuel Bompard.
02:35:01 Bonne journée à tous sur CNews.
02:35:04 [Musique]

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