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Àpartir du 1er janvier 2024, tous les foyers français devront avoir un bac à compost chez eux. Antony Guyochet, co-directeur de l'association "Humus et associés" à Launaguet qui développe le compost de proximité en Haute-Garonne est notre invité.
Transcription
00:00 7h46 et à partir du 1er janvier prochain, plus question de jeter vos épluchures de carottes à la poubelle.
00:08 Il faut composter et le compost n'a pas de secret pour votre invité Clémence.
00:13 Bonjour Anthony Guillochet.
00:14 Bonjour.
00:15 Merci d'être avec nous ce matin, vous êtes co-directeur de l'association Humus et Associés.
00:19 On va essayer d'être très pratico-pratique.
00:21 Le 1er janvier, on sera incité à composter mais on ne sera pas forcés, obligés.
00:28 Tout à fait, on ne sera pas obligés de composter.
00:31 En fait, la loi indique que toutes les collectivités devront offrir des solutions de tri à la source des biodéchets à leurs citoyens.
00:39 Donc ça veut dire que pour ça, il y a deux grandes possibilités.
00:43 Il y aura le compostage pour ceux qui pourront y avoir accès
00:47 ou alors des solutions de collecte des biodéchets à travers des points d'apport volontaires.
00:51 Comme aujourd'hui, il y a des bornes à verre, il y aura à terme des bornes à biodéchets
00:57 disposées dans les centres-villes, centres-bourgs et qui seront collectées.
01:01 Vous voulez bien nous faire le compost pour les nuls ?
01:03 Oui, oui, oui, alors je peux vous faire le compost pour les nuls.
01:06 Donc le compost, ça se passe la plupart du temps dans un bac à compost, mais ce n'est pas la seule possibilité.
01:13 Et donc ça permet de revaloriser tous ces biodéchets de cuisine,
01:19 que ce soit les restes de préparation ou les restes de repas éventuels.
01:23 De valoriser aussi les éventuels résidus de jardin.
01:27 Et donc c'est un processus naturel qui permet de décomposer la matière
01:32 à l'aide d'organismes vivants en présence d'oxygène et avec un taux d'humidité suffisant.
01:38 Donc nous on est là pour contrôler ces conditions, ces trois conditions,
01:43 avoir de l'air, avoir de l'eau et avoir une alimentation équilibrée pour nos organismes du compost
01:49 avec à la fois les déchets qui viennent de notre cuisine et à la fois les déchets qui viennent de notre jardin.
01:54 On a tendance à dire que c'est un peu de l'or noir.
01:57 Oui, complètement. Une fois qu'on a réussi à produire de la matière de qualité,
02:00 après pour un retour au sol de la matière, pour amender, fertiliser le jardin.
02:05 Voilà, c'est une matière très intéressante pour ça
02:11 et on respecte le cycle naturel de la matière organique.
02:14 Tout ce qui provient du sol retourne au sol, donc on a bouclé la boucle en faisant du compost.
02:19 On en parle ce matin.
02:20 Vous vous en dites quoi le compost ? Est-ce que vous êtes prêts à vous y mettre en ville,
02:23 même sans jardin 05 34 43 31 31 ?
02:27 Vous réagissez ? Est-ce que vous faites déjà régulièrement d'ailleurs ?
02:30 Venez nous raconter tout cela.
02:31 On a Germaine qui a appelé The Numéro. Bonjour Germaine !
02:34 Bonjour !
02:35 Vous êtes à Blagnac je crois, racontez-nous, vous avez un compost vous ?
02:38 Je l'ai eu pendant quatre ans.
02:41 Mais comme je n'ai pas un très très grand jardin,
02:44 je l'ai retiré et j'ai eu un compost terrible.
02:48 Les fleurs poussaient comme des champignons.
02:52 Et vous l'avez arrêté par manque de place.
02:55 Par manque de place, mais je continue.
02:57 Je travaille beaucoup mon jardin, j'ai 84 ans,
03:01 et toutes mes herbes, toute ma tente va dans mes poubelles vertes
03:06 auxquelles j'ajoute même mes épluchures de légumes et de fruits.
03:10 Merci beaucoup pour votre témoignage.
03:12 Ce matin, Germaine Antoni-Guillochet de l'association Humus et Associés,
03:17 on entend plusieurs choses.
03:18 D'abord, que ça marche effectivement pour les plantes.
03:20 Ensuite, peut-être ce côté un peu pratique et difficile,
03:25 notamment je pense aussi aux personnes qui sont en appartement,
03:28 en centre-ville de Toulouse par exemple.
03:30 Effectivement, c'est pour ça qu'il y a plusieurs niveaux de solutions.
03:34 C'est vrai que le compost, on se le représente assez bien
03:38 pour quelqu'un qui a une maison avec un jardin,
03:40 il a la possibilité de mettre le bac dans le jardin.
03:42 Mais il y a aussi des possibilités pour les personnes qui habitent en appartement.
03:46 Donc s'il y a de la place dans la résidence,
03:48 on peut installer des composteurs partagés au pied de la résidence.
03:51 Nous, Humus et Associés par exemple, on en installe une soixantaine par an
03:56 avec la collectivité Toulouse Métropole.
03:59 On peut installer des composteurs partagés dans les quartiers,
04:03 dans les jardins publics, dans les centres bourgs,
04:06 pour avoir accès à du compostage.
04:09 Et encore une fois, quand on n'a pas accès à ce genre de solution,
04:13 il y aura en complément les points d'import volontaires
04:16 qui seront collectés pour être traités différemment.
04:20 - On a tendance à se dire que si on n'a pas forcément fait,
04:22 que ça ne sent pas bon, que ça va attirer les rats, les petits moucherons.
04:26 - Donc voilà, ça fait partie effectivement de toutes les craintes
04:29 qui peuvent subsister autour du compost.
04:32 Donc nous justement, les associations comme les nôtres
04:35 et les collectivités qui ont des personnes formées pour ça,
04:38 sont là pour accompagner, pour donner aussi les bons gestes,
04:42 parce que le compost n'est pas une simple poubelle
04:45 dans laquelle on vient vider ses biodéchets.
04:47 Il y a quelques gestes à respecter, justement,
04:50 comme je vous disais, c'est du vivant,
04:52 ce sont des organismes qui décomposent la matière,
04:55 il y a des conditions idéales pour que ça fonctionne bien.
04:59 Donc il faut connaître un minimum ces quelques gestes techniques.
05:03 - C'est pas non plus très très compliqué quand même.
05:04 - C'est pas très très compliqué, mais il faut avoir ça en tête
05:07 pour justement pouvoir faire en sorte que tout se passe bien
05:10 et qu'on évite les nuisances qui peuvent être les mauvaises odeurs,
05:13 effectivement, si ça composte mal, si ça pourrit plutôt que de composter,
05:18 on a ces risques-là.
05:19 Et puis il y a aussi des façons de faire attention
05:22 à la circulation des rongeurs qui peut exister dans un compost.
05:26 - Vous dites donc qu'on pourrait en avoir chez soi
05:28 ou alors il y aura des bacs à disposition dans tous les quartiers,
05:30 mais est-ce qu'il ne faudrait pas qu'il y ait des tournées,
05:32 des camions qui collectent le compost comme ça se fait ailleurs ?
05:35 Est-ce que c'est dans les tuyaux à Toulouse ?
05:36 - Alors oui, donc c'est deux solutions différentes.
05:39 Il y a le compost qui est géré par le producteur de biodéchets
05:44 qui va lui-même transformer sa matière et récolter son compost.
05:49 Donc là, on parle vraiment de compost.
05:51 Et après, les points d'apport volontaires,
05:53 comme une borne à verre, on vient jeter ces biodéchets...
05:56 - Oui, mais il n'y a pas de collecte de camions prévus à votre connaissance avec le compost.
05:59 - Si, si, si, et ça quand...
06:01 - Je veux dire en bas de chez les gens.
06:03 - Non, en bas de chez les gens, à partir du moment où on fait soi-même son compost,
06:09 on le fait jusqu'au bout, on le récolte et on l'utilise soi-même.
06:12 - Merci beaucoup Anthony Guioche, co-directeur de l'association Humus & Associés
06:16 qui développe le compost de proximité à Haute-Garonne.
06:18 Il y a tout plein de conseils aussi sur votre site que je conseille.
06:21 Et sachez qu'il y a des distributions de composteurs qu'il faut réserver et payer.
06:25 Par exemple, il y en a une à Blagnac ce samedi,
06:27 ou à Saint-Horinz le samedi 1er juillet,
06:29 à des prix défiant toute concurrence.
06:31 Donc n'hésitez pas à vous renseigner.
06:33 Et cette interview, bien sûr, vous la retrouvez aussi sur francebleu.fr.
06:37 Il est 7h52, avant de partir du côté du mine du marché d'intérêt national à Toulouse,
06:41 voici Cécile avec "Crazy" sur France Bleu Occitanie.

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