Massez mes seins - La chronique de Laura Domenge

  • l’année dernière
Retrouvez Laura n'a pas compris dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/chronique-de-laura-domenge
Transcript
00:00 Et voici tout de suite Laura Demange !
00:02 *applaudissements*
00:04 Ça va la France ?
00:06 Très bien et toi ?
00:07 Oui ça va super bien, c'est ma dernière chronique de la saison.
00:10 Oh Laura !
00:12 Refais-le, refais-le !
00:14 C'est ma dernière chronique de la saison.
00:16 Oh Laura Demange !
00:18 Même notre public c'est terrible.
00:20 Il n'y aura donc plus de chronique drôle, brillante et incisive d'ici la fin de l'année.
00:25 Carrément !
00:26 Et pourtant je me sens menacée.
00:28 J'ai besoin que vous testiez d'autres touches féminines pour l'émission.
00:31 Genre Nordine.
00:33 Ah oui avouez-le, il est clairement plus féminin que moi.
00:36 Le gars s'il n'est pas là aujourd'hui c'est parce qu'il est encore en train de réfléchir à ce qu'il allait se mettre.
00:41 Alors que moi je suis toujours à l'heure, pas rasée mais ponctuelle.
00:44 T'as les mêmes devises.
00:46 J'ai le cœur lourd en cette fin d'année.
00:48 Vous me direz c'est peut-être à cause de ma sensibilité extrême aux soubresauts de notre monde.
00:52 Et si seulement.
00:54 Ça ferait de moi quelqu'un de bien.
00:56 Je suis beaucoup trop égocentrique, vous me connaissez.
00:58 Je suis quand même allée voir le seul mec qui se soucie vraiment de ce qui se passe dans le cœur d'une femme.
01:03 Un cardiologue.
01:05 C'était donc ça le secret payé ?
01:07 Eh oui, figurez-vous que mon cœur bat à 110 battements par minute.
01:11 C'est énorme.
01:13 Mon cœur c'est un tube de l'été.
01:15 Il sent bien, s'il est en mode "Batou, foutou, tambou, akalakatchikitchikitchikita".
01:18 Sauf que le cardio me dit que vu mon âge et mon activité physique, je devrais plutôt tourner aux alentours des 60 BPM.
01:23 C'est quand même un sacré boomer.
01:26 Excusez-moi, mon cœur c'est pas du Joe Dassin.
01:28 C'est fini les tubes de l'été pour galoche.
01:30 On ira où tu voudras quand tu voudras.
01:33 J'ai le cœur qui bat trop vite, selon mon médecin.
01:35 Mais moi, je vous assure, ça m'a rassurée.
01:37 Parce que ça prouve que j'ai un cœur.
01:39 Non mais je voulais apporter cette précision pour les pro-life qui ont commenté ma dernière chronique pro-IVG.
01:44 "Elle n'a vraiment pas de cœur, elle parle d'une vie".
01:46 Oui, de la mienne Jean-Edouard Edouard.
01:48 Deux fois Edouard parce qu'il porte en deuxième les prénoms de ses grands-pères.
01:52 Et vu que maternelle et paternelle sont les mêmes.
01:54 Ta gueule islamo-gauchiste !
01:57 Bref, un mec con et sanguin.
01:59 Donc j'ai un cœur, et pas de pierre, un cœur Batoukada.
02:03 Takatapa, takatapata.
02:05 Je m'en suis aperçue la semaine dernière quand j'ai fait cette dinguerie de grande dépravée.
02:09 J'ai bu un café.
02:11 Moi je suis sans viande, sans sucre, sans joie.
02:13 Je prends des cafés comme Leila de l'eau plate, c'est-à-dire très rarement.
02:17 Et là c'était le carnaval de Rio sous mon thorax.
02:23 Mais moi je peux pas canner pour un café.
02:25 T'imagines mon épitaphe ? Nespresso, what else ?
02:28 Le doc m'a dit, pour prendre soin de mon cœur, pour prendre soin de son cœur,
02:34 il faut bannir l'alcool et la cigarette.
02:36 J'ai dit, vous oubliez les pervers narcissiques, les mails qui finissent par belle journée et la guerre.
02:41 Et après ça, ça se dit médecin quoi.
02:43 Et puis on sympathise avec le doc cœur.
02:46 Et vous savez à quel point j'aime et je défends les médecins.
02:49 Je le rappelle, les médecins sont des humains.
02:51 Et chez les humains, c'est comme ça, il y a des cons.
02:53 Et là, visiblement, mon médecin était très humain.
02:56 Il me demande ma profession, je la lui dis.
02:58 Et là il me sort, j'espère que vous n'êtes pas comme ces bonnes femmes de la radio qui tournent en ridicule les hommes.
03:04 J'étais tellement flattée qu'ils connaissent mon travail.
03:07 Dans ma tête je pensais, mais cette chronique que vous m'offrez pour le prix d'une consultation remboursée.
03:14 Mais vive le système français !
03:16 J'essaye un peu d'échanger avec ce mec très humain.
03:19 Et il me dit cette pépite.
03:21 L'autre jour, il y a une bonne femme qui a osé dire qu'elle avait détruit son mari.
03:26 Alors je réfléchis et je lui réponds, mais elle a pas plutôt dit déconstruit ?
03:30 Ah oui, bon bah c'est pareil.
03:32 Il m'a vraiment dit ça.
03:34 Le mec, il a dit détruit à la place de déconstruit.
03:36 Mais c'est trop drôle qu'il le confonde quoi.
03:38 Faut le dire à Poutine.
03:39 Eh Vlad, t'arrêtes là ! Arrête un petit peu, tu fais pas peur avec tes bombes nucléaires.
03:44 Parce que nous, on a Virginie Despentes, ok ?
03:46 Un mec détruit, t'imagines, le pauvre gars anéanti parce qu'il apprend qu'il est capable de vider de la vaisselle.
03:51 Non, pas le bac à couvert, c'était ses derniers mots.
03:53 Le mec a confondu détruit et déconstruit.
03:57 Heureusement que le mec est cardiologue et non pas chirurgien plastique.
04:00 T'imagines, tu viens pour une rhinoplastie, tu te retrouves sans nez.
04:03 Ou neurochirurgien, tu viens pour qu'on t'enlève une tumeur au cerveau, tu te réveilles, t'es Marlène Schiappa.
04:08 Laisse-moi marier, main-tout-bien, pie-main-tout-bien.
04:12 C'est l'été, mes petits cœurs.
04:15 Entre deux roses et piscine, prenez soin du vôtre si vous voulez pas qu'il se déconstruise.
04:19 Et n'oubliez pas qu'en cas d'infarctus, il faut pratiquer le massage cardiaque sur le rythme de "Stayin' Alive" des Bee Gees.
04:24 C'est Nagui qui me l'a appris.
04:26 C'est pas une vanne, c'est important pour "Stayin' Alive".
04:29 Donc si j'arrête...
04:31 C'est le tapot de "Stayin' Alive".
04:33 Je peux finir ma chronique ?
04:34 Oui.
04:35 Ok, merci. Donc si j'arrête de parler brutalement, n'hésitez pas à vous précipiter là, tous autour de la table, sur mes boobs.
04:41 Même sans mon consentement.
04:42 Ok.
04:43 Si vous voulez pas que ça soit ma dernière, dernière chronique.
04:45 Merci.
04:46 Et c'est ça le tempo.
04:47 C'est rapide.
04:52 Et ça.
04:55 Faut planter un clou aussi.
04:56 Et au-delà de ça, non, non, mais en plus, il y a la vanne de "Stayin' Alive", c'est à rester vivant.
05:01 Merci Laura Domand.
05:02 Merci.
05:04 Et Laura qu'on retrouve à la rentrée au Théâtre du Gymnase à Paris, en tournée dans toute la France, sur lauradomanche.com.

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