Rencontre Macron/Meloni : le mépris réciproque

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il s'intéresse aux retrouvailles entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni ce mardi pour relancer les relations franco-italiennes.   Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 internationale sur Europe 1. Bonjour Vincent Herouette. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous. - A Giorgia Meloni débarque à Paris

00:06 aujourd'hui pour rencontrer Emmanuel Macron. - Oui, si l'Italie n'existait pas, évidemment il faudrait l'inventer pour sa beauté, sa culture, sa cuisine,

00:13 mais surtout, surtout pour ses politiciens.

00:17 Les hommes et les femmes politiques italiens semblent faits pour que les hommes politiques français se flattent de leur être supérieur.

00:24 Ils regardent, les français regardent, ils dotteraient, ils professeraient, ils ingénieraient, ils cavalieraient, avec une condescendance

00:31 amusée. Le politicien français, lui, ne cherche pas un autre métier, docteur, professeur, ingénieur, c'est un homme d'Etat,

00:39 debout sur les épaules des 20 rois et fiers des cinq républiques qui ont fait la France.

00:46 Le technocrate français toise le gouvernant italien comme un professionnel,

00:51 regarde un amateur à croire qu'il n'y a à Rome qu'un seul Etat, le Vatican. - Ce mépris des français pour les italiens,

00:58 pardon Vincent, pour la voix, ça n'est pas nouveau. - Vous vous en étranglez. - Oui, non, c'est très vieux, le Front Populaire refusait déjà de

01:04 prendre au sérieux Mussolini, François Mitterrand refusait de prendre au tragique les Brigades Rouges,

01:08 François Hollande refusait de priver de sa retraite le tueur Battisti, et Paris refuse toujours de prendre la mesure

01:15 de l'invasion migratoire que subissent nos voisins. Tout à l'heure, selon l'Elysée,

01:20 Emmanuel Macron et Giorgia Meloni vont parler de la mise en oeuvre du traité du Quirinal,

01:24 qui a été signé il y a deux ans seulement pour se réconcilier après une énième

01:29 crise entre les deux pays. Eh bien ce traité qui est censé

01:33 structurer la relation franco-italienne

01:35 comporte une douzaine d'articles, mais pas un mot sur la question des migrants, pas un mot de la marée humaine

01:42 qui échoue à Lampedusa et que la police française refoule à Vintimille.

01:47 Quatre fois plus de migrants cette année que l'an dernier quand même. - Si j'étais mauvaise langue, je dirais que c'est plus facile de dénoncer

01:52 le populisme dont l'Italie est le laboratoire européen. - Oui, tacler ainsi à l'air de rien la droite française si facile à

01:59 culpabiliser. Emmanuel Macron avait fait ça en 2018 en dénonçant l'inhumanité du ministre Salvini,

02:04 qui avait fermé ses ports aux 630 migrants qu'avait repêché la Coirue. Salvini s'est d'ailleurs vengé en

02:11 applaudissant les Gilets jaunes qui protestent contre un président qui gouverne contre son peuple.

02:16 À l'époque, ici même dans ce studio, on se demandait depuis quand un ministre de l'Intérieur se réjouit du chaos extérieur ? Depuis quand

02:24 en Europe un ministre insulte les autorités du pays voisin ? On pourrait reposer la question à Gérald Darmanin

02:31 puisque le ministre français de l'Intérieur en a fait autant en accusant Mélanie d'être incapable de juguler l'immigration

02:37 comme elle l'avait promis en campagne. Dans les deux cas, la querelle est à usage interne.

02:41 Paris croit à la lutte finale entre

02:45 fascistes et populistes. Rome aussi, mais oppose

02:48 l'oligarchie et les peuples qui veulent reprendre le contrôle de leur destin.

02:52 - Au fait, pourquoi Georgia Mélanie vient-elle à Paris, Vincent ?

02:55 - Parce que MBS, le prince séoudien, y a installé son bivouac, et le président de la Corée du Sud aussi,

03:01 et tous les deux veulent organiser chez eux l'exposition universelle de 2030. Rome aussi, et Georgia Mélanie vient plaider sa cause.

03:09 Emmanuel Macron aime bien être courtisé.

03:12 Le meilleur dans les scènes de ménage, ce sont les retrouvailles, et tout le reste est tempête dans un verre de Chianti.

03:18 - Quel romantique ce Vincent Herouet. Je crois que la ville d'Odessa aussi est candidate pour l'exposition universelle de 2030.

03:24 - Exactement, il va falloir reconstruire quand même l'Ukraine.

03:26 Avant, il va falloir finir de la démolir avec la guerre.

03:30 - Merci beaucoup Vincent Herouet, signature Europe 1.

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