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Sébastien Chenu vice-président du RN à l’Assemblée nationale, le 21 juin 2023 sur franceinfo.

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Transcription
00:00 – Écoutez, d'abord ce projet de loi, il recule,
00:03 enfin chaque semaine il recule d'un mois,
00:04 ça devait être en début d'année, puis au printemps, puis à l'été,
00:09 maintenant c'est à l'automne, toutes les semaines,
00:11 ça veut dire qu'ils ne savent pas bien où ils vont.
00:12 – Sur le fond.
00:13 – Oui, mais sur le fond, toutes les mesures qui peuvent aller
00:15 dans le sens que nous considérons comme étant plus ferme,
00:18 nous pouvons les voter, le problème c'est qu'à la fin,
00:20 en tous les cas dans ce que nous savons du texte aujourd'hui,
00:23 il y a l'ouverture d'une nouvelle voie d'immigration
00:25 qui est la régularisation de travailleurs clandestins,
00:29 c'est-à-dire des gens qui n'ont pas de papier en France
00:30 et qui travaillent dans des restos sous certaines conditions.
00:32 – Sous certaines conditions qui exercent un métier en tension.
00:35 – Et donc c'est une nouvelle voie d'immigration à laquelle nous devons faire face.
00:37 Évidemment, ça effondre…
00:39 – Mais cette voie elle existe déjà.
00:41 – Non mais ça effondre, non elle n'est pas légale.
00:42 – Puisque ce sont ces gens-là qu'il faut tourner aujourd'hui,
00:43 les cuisines et certaines professions.
00:44 – Non, non, attendez, on va y venir, mais cette voie, cette proposition,
00:48 elle effondre tout l'aspect fermeté, mais vous savez,
00:50 c'est le traditionnel en même temps du gouvernement sur l'immigration,
00:54 ils vont d'un côté essayer de nous donner des sucres d'orge en disant
00:57 "ici on va être très ferme",
00:58 et de l'autre côté ils vont ouvrir une voie d'immigration incroyable.
01:01 Et une fois d'ailleurs que les gens en question, par exemple,
01:03 peuvent sortir d'un emploi, se retrouver au chômage, qu'est-ce qu'on fait ?
01:07 Ils auront été régularisés donc d'autres arriveront…
01:08 – La condition par exemple pour proposer des abattants de bord,
01:10 c'est que la personne en question soit en CDI.
01:12 – Et ce sont des titres temporaires.
01:13 – Ecoutez, moi je vais vous dire, tout ça c'est une fumisterie,
01:16 parce qu'on nous explique éternellement que les Français ne veulent pas travailler,
01:20 les Français ne veulent pas bosser,
01:23 et on nous a fait le coup pendant des années,
01:24 rappelez-vous avec cet exemple très concret, avec les éboueurs.
01:28 Moi j'en parle souvent avec les éboueurs le matin lorsque je les vois et qu'on en parle.
01:32 Il y a quelques années, 70% des éboueurs, c'est un métier difficile,
01:36 étaient des étrangers, parce qu'on nous disait "les Français ne veulent pas le faire".
01:40 C'était il y a des années, c'était toutes les années 90 et 2000.
01:42 C'est un métier qui a été profondément rénové dans sa formation,
01:45 dans son "attractivité" et dans sa rémunération.
01:49 Aujourd'hui 70% des éboueurs sont des travailleurs français,
01:52 et le nombre de travailleurs étrangers, en tout cas la main-d'œuvre étrangère,
01:56 est en diminution dans ce domaine-là,
01:58 parce que le métier a été rendu plus attractif, mieux payé, mieux formé.
02:02 Donc ça veut dire que la formation, l'attractivité des métiers,
02:05 la rémunération de cela, et l'État peut accompagner bien entendu,
02:09 l'État doit accompagner les entreprises là-dessus,
02:11 et bien c'est le vecteur numéro 1 pour faire en sorte de ramener
02:15 des Français vers l'emploi et dans ces emplois difficiles.

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