Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros, le sous-marin Titan qui ne répond
00:00:06 plus depuis dimanche, le sous-marin Titan qui est perdu dans les limbes de l'Atlantique.
00:00:11 Le sous-marin Titan illustre la malédiction du Titanic, comme si ceux qui approchaient
00:00:18 l'épave subissaient le sort des naufragés du 14 avril 1912, comme si les fantômes n'acceptaient
00:00:25 pas qu'on profane un lieu de mémoire qu'habitent seuls les esprits d'un monde disparu. Ce drame
00:00:30 fascine parce que nous sommes tous dans ce sous-marin, parce qu'on imagine, si tant est
00:00:36 qu'on puisse imaginer, le moment que vivent ces hommes, parce qu'on s'interroge sur leur motivation.
00:00:41 Il y a un père et son fils qui ont accepté de passer quelques heures dans moins de 5 mètres
00:00:47 carrés pour voir poser par 4000 mètres sous l'eau un navire dont le temps a fait un mythe.
00:00:53 Ces hommes devaient passer huit heures ensemble. Ils sont enfermés depuis dimanche et leur famille
00:00:58 guette le moindre espoir. Ils resteraient à bord du sous-marin quelques minutes,
00:01:02 quelques heures peut-être, d'oxygène avant que le drame remplace l'espérance, puisse un miracle
00:01:09 se produire et puisse le ciel entendre nos prières. Il est 9h01. Somaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:01:17 La dissolution des soulèvements de la terre présentée ce matin au Conseil des ministres.
00:01:25 Le décret de dissolution sera présenté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:01:30 Le gouvernement pointe du doigt les violences entourant les manifestations du collectif
00:01:34 écologiste. L'association, elle, dénonce une décision très politique. Le gouvernement va
00:01:41 abaisser à 17 ans l'âge du passage du permis de conduire, une annonce faite hier par Elisabeth
00:01:46 Born sur le Média en ligne brute. La première ministre précise que cette disposition entrera
00:01:51 en vigueur dès le mois de janvier 2024. Actuellement, un jeune en conduite accompagné peut déjà passer
00:01:56 le permis B à 17 ans mais n'a pas le droit de conduire seul. Et puis une prise de plus pour le
00:02:02 football saoudien. Le champion du monde Nengolo Kanté rejoint Al-Itiad. Le milieu de terrain de Chelsea
00:02:07 jouera aux côtés de son compatriote Karim Benzema. N'écoutez pas les fake news. Kanté est un joueur
00:02:13 d'Itiad maintenant a tweeté le club de Jeddah avec une photo du footballeur portant son maillot
00:02:18 rayé jaune et noir, puis une vidéo de Benzema souhaitant la bienvenue à son nouveau coéquipier.
00:02:24 Pour des raisons évidemment purement sportives. Marie-Estelle Dupont est là, Eric Nolot, Florian Tardif,
00:02:30 on attend Dominique Jamais et Philippe Guibert. Nous sommes tous dans ce sous-marin. Nous sommes
00:02:36 tous dans ce sous-marin. Et c'est pour ça que cette affaire fascine et en même
00:02:43 temps que nous sommes tous dans ce sous-marin, nous nous disons tous, mais jamais aucun de nous
00:02:49 ne serait allé dans 5 mètres carrés par -4000. Vous, vous seriez allé ? Et moi vous me donnez
00:02:55 un milliard. - C'est 250 000 euros de tickets. - Non mais je n'y vais pas, vous me donnez un milliard, moi je n'y vais pas.
00:03:01 Alors je voudrais qu'on écoute Paul-Henri Nargelet, puisqu'il fait partie de ces cinq hommes qui
00:03:08 sont, bonjour Philippe Guibert, qui sont par -4000 mètres. Et il est intervenu régulièrement
00:03:14 parce que c'est un homme qui connaît très bien le Titanic, c'est un des premiers plongeurs. Et le
00:03:20 document que vous allez voir, il est interrogé par France 3 Normandie, c'est en 2011, 2009, me dit
00:03:29 Marine Lanson. Et écoutez ce que disait cet homme, et cet homme aujourd'hui, il est entre la vie et la
00:03:34 mort peut-être. - Une grande émotion, puisque on attendait ça depuis longtemps, on travaillait sur ce
00:03:41 projet depuis plus d'un an. Et évidemment le jour où on arrive et qu'on voit pour la première fois
00:03:47 les pas, on se dit ça y est, maintenant ça commence vraiment, le rêve devient réalité et on a eu une
00:03:53 grande émotion au moment où on est arrivé sur la partie avant du Titanic. - C'est l'étrave que
00:03:59 vous avez vu en premier ? - Tout à fait oui, et en plus il se trouve que l'étrave est de loin la plus
00:04:05 belle partie, c'est la partie la mieux conservée et la plus spectaculaire de l'épave. - Alors vous
00:04:10 allez présenter votre travail ce soir, ce sont des photos, mais également des vidéos inédites. - Oui
00:04:17 tout à fait, ce sont des images, bon au départ si vous voulez, ce sont des images que j'avais
00:04:20 choisies parce que je les trouvais, elles me plaisaient et un ami a fait un réalisateur, a fait
00:04:28 un montage, le film m'était destiné et puis bon je l'ai montré à plusieurs personnes et tout le
00:04:33 monde m'a dit tu devrais le montrer plus, plus, plus, donc c'est comme ça que ça s'est fait et
00:04:38 alors c'est un film qui va, qui est très rapide, il y a beaucoup de choses, il y a beaucoup d'images
00:04:42 donc ça va très vite, mais ça a beaucoup de, pour moi, beaucoup de valeur parce que c'est des images
00:04:50 qui me plaisaient et en plus ce sont des images rares dont beaucoup n'ont jamais été vues, je
00:04:54 dis quasiment par personne parce que même les équipes du Nautil, qui travaillent avec qui
00:04:59 ont travaillé, il y en a beaucoup qui les avaient même jamais vues. - Et s'il fallait choisir une
00:05:03 image parmi ces images rares, laquelle choisiriez-vous ? - Oh pour moi la plus belle image c'est
00:05:10 vraiment l'image de la plage à vent où on voit les chaînes des encres, on voit les treuils qui
00:05:16 sont encore brillants, on peut lire et on le verra ce soir dans les images, on peut lire l'endroit
00:05:21 où il est fabriqué, c'est vraiment très représentatif de l'épave et ça reste spectaculaire, moi chaque
00:05:26 fois que j'ai des images je suis toujours émerveillé en les regardant. - Alors pourquoi à votre avis le
00:05:30 naufrage du Titanic passionne toujours autant les gens ? Certes il y a eu le film de James Cameron
00:05:35 qui a fait pour beaucoup, qui a que connu un succès mondial, mais encore aujourd'hui et même avant
00:05:40 la sortie du film, les gens sont passionnés par cette histoire. - Si vous voulez il y a le nom du bateau,
00:05:45 déjà le fait qu'il s'appelle le Titanic, titanesque, c'était un bateau immense, c'était son premier
00:05:49 voyage, il y avait beaucoup de gens célèbres à bord, il y a tout un tas d'histoires assez
00:05:55 extraordinaires de survivants, de passagers qui ont malheureusement disparu à ce moment-là, donc
00:06:00 le Titanic est une épave qui rassemble beaucoup d'éléments différents, qui passionnent les gens,
00:06:06 d'ailleurs c'est une passion pour l'histoire maritime, pour l'histoire humaine, pour le
00:06:12 problème juridique que pose l'épave. - Et les fouilles continuent encore sur le Titanic ? - Alors bon,
00:06:18 elles se sont ralenties et arrêtées depuis 2004 actuellement, mais il est toujours envisagé d'y
00:06:24 retourner parce qu'on a toujours des choses à y faire et j'espère qu'on y retournera avant le
00:06:29 centenaire, c'est-à-dire avant 2012. - Donc c'était en 2009 et c'est vrai que ces propos résonnent ce matin
00:06:35 différemment quand on sait que cet homme est précisément dans ce sous-marin. C'est le
00:06:41 Parisien ce matin qui a montré ce qu'est ce sous-marin. C'est moins de 5 mètres carrés, je le répète,
00:06:48 ces hommes devaient rester 8 heures, donc ils sont ensemble depuis dimanche et comme vous le savez,
00:06:56 le sous-marin ne répond plus, il resterait moins de 20 heures. Je vous propose de voir le sujet de
00:07:04 Sarah Fanzari et puis après on sera, il est déjà d'ailleurs avec nous, avec Mathieu Johan qui est
00:07:10 attaché de presse de Paul-Henri Nargelet. Bonjour monsieur, j'imagine votre inquiétude et votre
00:07:15 tristesse ces heures dernières parce que vous connaissez depuis trois ans, vous êtes l'attaché
00:07:20 de presse, vous êtes le directeur d'ouvrage, vous avez accompagné la sortie notamment du livre
00:07:25 "Dans les profondeurs du Titanic". Voyons d'abord le sujet. - C'est à bord de Titan que cinq
00:07:34 voyageurs parmi lesquels le spécialiste français du Titanic Paul-Henri Nargelet ont pris place
00:07:39 dimanche dans le but de se rendre jusqu'à l'épave de l'insubmersible. Fleuron d'Ocean Gate Expedition,
00:07:45 ce petit sous-marin a pourtant disparu. Une question se pose, étroit et non homologué par une
00:07:51 autorité publique, le sous-marin répondait-il à toutes les exigences requises pour naviguer
00:07:55 dans de si grandes profondeurs ? Dans un article publié sur son blog en 2019, le constructeur
00:08:01 reconnaît qu'il n'a pas été classé par un organisme public de certification mais assure que son
00:08:06 engin qualifié d'innovation respecte les normes de sécurité. Il affirme avoir conçu son appareil
00:08:12 en collaboration avec notamment Boeing et la NASA. 50 plongées d'essai ont selon lui prouvé qu'il
00:08:18 résistait aux énormes pressions de l'océan profond. Si le Titan dont il est constitué en partie est
00:08:23 une des matières fréquemment employées dans la conception de sous-marins, les fibres de carbone
00:08:28 aussi utilisées pour sa fabrication questionnent. Cette matière plus légère que le Titan et plus
00:08:33 maniable permet de réaliser des formes complexes mais elle résiste beaucoup moins à la pression
00:08:38 de l'eau sur le long terme. La course contre la montre continue, le Titan est équipé d'assez
00:08:43 d'oxygène pour maintenir ses passagers en vie jusqu'à 96 heures. Alors qu'il a entamé sa descente
00:08:48 en direction de l'épave du Titanic dimanche en début d'après-midi, il est possible d'estimer
00:08:53 que les personnes à bord manqueront d'air à partir de jeudi 13h, dans le meilleur des cas.
00:08:57 "C'est un cauchemar" disait Philippe Guibert et Éric Noleu disait "un cauchemar au ralenti".
00:09:03 Oui, parce que si on est claustrophobes, là c'est un cauchemar et si on ne l'est pas on le devient
00:09:08 parce qu'il y a un contre la montre, chaque seconde qui passe c'est une seconde contre la mort,
00:09:15 c'est presque impossible d'imaginer ce qu'on ressent à ce moment-là. Mais il y a autre chose
00:09:19 qui me frappe, c'est à 24 heures de distance, on a vu une agression sauvage, un manque d'empathie
00:09:25 totale et là il y a des millions de personnes à travers le monde qui sont en empathie avec ces
00:09:29 cinq hommes, ça c'est la nature humaine dans ces contradictions, dans son noir et blanc.
00:09:34 Mais parce qu'on s'identifie, on s'identifie, quand je dis on est tous dans ce sous-marin,
00:09:39 c'est le sentiment que j'ai, ce que vous dites, comment sont-ils, c'est à dire que c'est comme
00:09:45 vous savez quand il y a une catastrophe aéronautique, comment ont été ces dernières heures, c'est à la
00:09:51 fois fascinant, ça nous fait peur. - Comme des condamnés à mort en fait, comme des condamnés à
00:09:56 mort avec un compte à rebours qui est lancé et peut-être avec beaucoup d'agressivité pour certains
00:10:01 parce qu'ils se regardent, on sait pas du tout ce qui se passe, il est possible que dans ce huis
00:10:04 clos il y ait de l'agressivité entre eux. On ne peut que prier que l'on soit croyant ou non.
00:10:09 - Exactement, on est avec Mathieu Yoann, vous êtes attaché de presse de Paul-Henri Narjolet,
00:10:14 bonjour M. Yoann, est-ce que vous pouvez nous parler de M. Narjolet, est-ce que vous l'aviez
00:10:22 eu par exemple ces dernières heures, avant qu'il plonge, est-ce qu'il avait même, pourquoi pas,
00:10:27 quelques réticences à de nouveau plonger ? - Non, moi je n'ai pas eu connaissance de ces
00:10:32 réticences, je l'ai eu il y a une dizaine de jours, puisque pendant le temps de ses missions,
00:10:38 très honnêtement je le laissais tranquille, on parlait avec Paul-Henri de ses projets,
00:10:45 puisqu'il fourmille de projets, il a plein de rendez-vous qui l'attendent, et je suis comme
00:10:52 vous, je suis extrêmement inquiet, extrêmement dans l'attente de, je l'espère, de bonnes nouvelles,
00:10:56 mais non, je n'ai pas évoqué avec lui en tout cas ses inquiétudes, il ne m'a jamais, à moi en tout
00:11:04 cas, je sais qu'il l'a évoqué avec des gens, mais il ne m'a jamais évoqué ses craintes, quant à ce
00:11:09 sous-marin qui a plongé avec ses touristes, vous savez ce qui motivait Paul-Henri Narjolet, c'était
00:11:16 peut-être beaucoup moins ses expéditions touristiques, en tout cas ses expéditions
00:11:20 touristiques permettaient, et ça on ne le dit pas assez, notamment de financer les recherches
00:11:23 scientifiques sur l'épave du Titanic, le dada de Paul-Henri Narjolet, c'était de remonter des
00:11:29 objets scientifiques et d'explorer l'épave, c'était ça, c'est ça son travail, c'est ça la raison de
00:11:35 ses nombreuses plongées, de sa trentaine de missions auprès de l'épave du Titanic à ce jour.
00:11:40 Restez avec nous, je vous propose d'écouter un expert de ce sous-marin, monsieur John W. Moser,
00:11:51 qui s'est exprimé et qui nous rappelle combien de temps, pour combien de temps est prévu ce sous-marin,
00:12:02 combien de temps on peut encore vivre. Le navire a été conçu pour 96 heures d'autonomie en cas
00:12:12 d'urgence à bord et nous utilisons donc ce temps en faisant le meilleur usage possible de chaque
00:12:19 instant pour localiser le navire. L'ostéographe américain a été joint également par les équipes
00:12:29 de CNEWS, je vous propose de l'écouter. Les chances de les retrouver au coeur d'une
00:12:35 épave totalement en ruine d'ici 36 heures sont pratiquement impossibles. Le pire endroit où
00:12:45 il pourrait se trouver serait sur le fond marin, ce qui implique que le véhicule lui-même a implosé
00:12:50 ou s'est coincé d'une manière ou d'une autre au grand dam du capitaine dans le désordre du Titanic.
00:12:56 C'est une épave en lambeaux avec probablement toutes sortes d'éléments dangereux qui ne
00:13:05 seraient pas très accueillants pour un petit bateau d'environ 7 mètres. Nous sommes très
00:13:16 préoccupés car le sous-marin n'a pas été localisé et même si on parvenait à le localiser, serions-nous
00:13:26 capables de sauver ses occupants ? C'est soit une panne mécanique soit une panne électrique,
00:13:34 j'espère que c'est une panne électrique car dans ce cas le sous-marin serait encore en
00:13:40 mesure de lâcher des poids, une mesure de sécurité pour être plus léger. Si vous êtes plus lourd
00:13:45 que l'eau, vous coulez, si vous êtes plus léger, vous flottez, on fait ça tout le temps. Bien sûr,
00:13:54 ce sont des gens riches qui ont cette opportunité mais selon moi c'est une question de liberté et
00:13:59 d'exploration, les gens sont capables de décider pour leur propre personne et j'espère que ce
00:14:04 genre d'exploration nous permettra de porter plus d'intérêt sur ce qui se passe dans la mer.
00:14:08 Alors l'espoir malgré tout peut subsister puisque des bruits ont été captés sous l'eau par des
00:14:18 avions canadiens pendant les opérations de recherche, c'est ce qu'avaient annoncé les
00:14:21 gardes-côtes américains. Comment les recherches sont-elles coordonnées ? Je vous propose d'écouter
00:14:27 là encore une intervention américaine. Depuis dimanche, les gardes-côtes ont coordonné les
00:14:33 efforts de recherche avec les gardes-côtes américains et canadiens, les aéronefs de la
00:14:37 carte nationale aérienne et le Polar Prince qui ont effectué des recherches sur une superficie
00:14:42 combinée de plus de 19 600 km², soit une zone plus grande que l'état du Connecticut. Nous savons
00:14:47 qu'il reste environ 40 heures d'air respirable d'après le rapport initial établi sur la base
00:14:52 de 96 heures à partir du moment où le navire est descendu. Elisabeth Geddel est à New York
00:14:59 et elle nous a envoyé ces quelques mots sur la situation. Les gardes-côtes américains confirment
00:15:08 que des bruits particuliers ont été entendus sous l'eau lors des recherches hier, des coups répétés
00:15:14 régulièrement comme des claquements toutes les 30 minutes, on ne sait pas exactement combien de
00:15:18 temps ça a duré dans la journée mais ça a duré au moins quatre heures puisque c'est un avion
00:15:23 canadien qui participe aux opérations de recherche qui a d'abord repéré ces claquements réguliers
00:15:28 et ça a été confirmé quatre heures plus tard par des balises sonar installées dans la zone de
00:15:33 recherche. La régularité de ces claquements fait dire aux secours qu'il s'agit de coups donnés par
00:15:39 des humains, qu'il ne s'agit pas de bruit au hasard. D'autres bruits ont été entendus mais encore une
00:15:43 fois les recherches se focalisent sur ces claquements réguliers. C'est la course contre la
00:15:48 montre, on sait que les réserves d'oxygène s'amenuisent au fil des heures. L'urgence c'est
00:15:53 bien de repérer ce petit sous-marin, de le remonter à la surface et de libérer les cinq hommes
00:15:58 qui se trouvent à bord dont un français, un Paul-Henri Nargelet, un spécialiste de l'épave du
00:16:03 Titanic. Et justement Mathieu Johanne qui est l'attaché de presse de Paul-Henri Nargelet,
00:16:09 je ne sais pas si vous avez, si vous êtes en contact avec la famille de monsieur Nargelet ou pas ?
00:16:13 Oui je suis en contact avec la famille, en contact également avec l'équipe de la cité de la mer qui
00:16:21 connaît bien Paul-Henri, il est un habitué des lieux. On a reçu ces informations hier soir en ce
00:16:29 qui nous concerne donc la nuit a été un peu difficile parce qu'on a attendu, enfin moi j'ai
00:16:33 attendu et comme ses proches et ses amis, des nouvelles en espéraient dans le courant de la nuit.
00:16:39 Dans les profondeurs du Titanic, c'est le dernier livre qu'a publié monsieur Nargelet. Je vous
00:16:47 propose d'écouter un plongeur et un ami de Paul-Henri Nargelet qui explique peut-être
00:16:53 cette fascination que ces plongeurs parfois ont pour le Titanic. Le tourisme c'est tout à fait
00:17:03 anecdotique au niveau des subventions mais de développer ce genre de choses me paraît
00:17:10 totalement aberrant même si ça peut rapporter un ou deux millions de dollars à chaque expédition
00:17:19 parce qu'il y a quatre ou cinq torites, c'est pas ça qui peut faire avancer les situations de
00:17:25 l'exploration des abysses. Le problème c'est qu'il n'y a pas de politique de vouloir connaître le
00:17:34 fond des mers. La seule chose qui m'attriste c'est que bon moi j'avais un ami d'enfance dans cette
00:17:42 affaire et il m'avait parlé il y a quatre ou cinq mois il m'avait parlé de cette expédition dont
00:17:53 il n'était pas vraiment vraiment emballé et surtout de la nouvelle technologie de ce sous-marin sur
00:18:01 laquelle il se posait beaucoup de questions. Il se posait des questions sur la technologie de ce
00:18:07 sous-marin ? Non mais vous savez qu'il y a un cadre de la société Ocean Gate qui a été viré en 2018
00:18:13 alors faudrait vérifier évidemment cette information pour avoir dénoncé un problème de sécurité. Il
00:18:17 s'appelait David Lockridge et il a travaillé pour Ocean Gate, était directeur des opérations
00:18:22 marine. Mais je pense qu'effectivement il y aura... Il y a un petit parfum de polémique. Parce qu'on ne part pas par 4000 mètres de profondeur sans être sur de la certitude technologique parce que sinon...
00:18:36 Non mais monsieur Narjolet et Mathieu Yoann qui est avec nous, j'imagine que même si il avait des réticences peut-être sur la sécurité mais c'est
00:18:51 toujours difficile évidemment après coup de savoir si ce sous-marin était sécure ou pas. Je ne sais pas
00:19:02 si vous avez un avis là-dessus ? Non parce que je ne suis pas un spécialiste des sous-marins. En revanche ce que je sais c'est que Paul Henry
00:19:09 avec toute son expérience, son âge et tout ce qu'il a déjà vécu et traversé ne se serait jamais
00:19:14 embarqué dans ce sous-marin s'il n'avait pas eu des garanties de sécurité et de sûreté au moins pour
00:19:20 ses passagers. Parce que lui s'est souvent mis en danger. C'est d'ailleurs ce qu'il raconte dans son
00:19:24 bouquin. Plusieurs fois il s'est retrouvé dans des situations d'urgence Paul Henry Narjolet. Donc tout
00:19:29 me laisse à penser notamment que peut-être l'issue peut être heureuse. On parlait de ces coups tout à
00:19:34 l'heure. J'espère que c'est un bon présage. Vous avez peut-être encore un peu d'espoir j'imagine et
00:19:41 on l'a tous bien sûr. Bien sûr qu'on a de l'espoir et moi je veux croire même si en effet ce qui se
00:19:49 passe est dramatique, ce qui se passe est triste et terrible. Je veux penser qu'on va trouver des
00:19:56 solutions. La problématique là tout de suite maintenant c'est le temps de localiser. Une
00:20:04 équipe française est partie hier en urgence pour soutenir les recherches sur place. Donc je pense
00:20:09 qu'on va, en tout cas tous les moyens sont mis en oeuvre pour essayer de trouver une issue favorable
00:20:14 à cette situation qui en effet est très très stressante et j'ai une très très grande pensée
00:20:20 pour Chloé Narjolet, sa fille, pour Anne, son épouse. Philippe Guibernette. Non mais je ne sais pas
00:20:27 monsieur si vous avez réponse à ma question mais comment on fait pour aller chercher un sous-marin
00:20:32 à 4000 mètres de profondeur et le remonter ? Quels sont les moyens techniques dont on dispose ?
00:20:38 Écoutez moi je n'ai pas de réponse à votre question. Je ne suis ni explorateur ni sauveteur.
00:20:46 Là j'imagine que si autant de moyens sont déployés c'est que très certainement des solutions
00:20:52 existent sinon les solutions ne sont pas très claires au moins avec les proches tout de suite.
00:20:57 On posera la question à Bernard Sibos dans un instant. Il est expert en recherche sous-marine
00:21:02 et nous donnera peut-être un élément là dessus. Je remercie beaucoup Mathieu Johan et on partage
00:21:07 évidemment votre anxiété. Vous êtes attaché de presse de Paul-Henri Narjolet. On va marquer une
00:21:12 pause. Dominique Jammet va nous rejoindre. Manifestement il y a eu des petits soucis
00:21:16 ce matin de circulation dans Paris. Vous nous raconterez. C'est étonnant. Effectivement,
00:21:21 nous revenons dans une seconde.
00:21:22 On rappelle les titres avec Sommeil à la Béquille.
00:21:28 Près de 450 migrants délogés de la place royale à Paris hier soir. Une manifestation pour réclamer
00:21:38 une mise à l'abri de la part de l'État. Une opération organisée par les associations Utopia 56,
00:21:44 les Midi du Mi et Tara et Timi. Depuis plus de deux mois ces migrants occupent une école
00:21:49 désaffectée dans le 16e arrondissement de la capitale, sans eau ni électricité. Les filles
00:21:55 plus exposées à l'inceste que les garçons. Selon une étude, 35,7% des femmes déclarent
00:22:01 avoir été agressées par un membre de leur famille avant leur 18 ans, contre 21,6% des hommes.
00:22:07 Cette étude de l'Institut national d'études démographiques révèle également que les
00:22:11 agresseurs sont très majoritairement des hommes. Et puis premier défilé de Pharrell Williams pour
00:22:17 la maison Vuitton. Tenue camouflage et sac à damier aux couleurs franches. Son premier défilé
00:22:22 s'est tenu hier sur le pont 9 à Paris. Pas moins de 1750 invités pour admirer le show,
00:22:27 dont un par terre de stars telles que Rihanna, Beyoncé, Jay-Z ou encore l'actrice Zendaya.
00:22:34 C'est extraordinaire ce dont vous parlez Soumaya, parce que ces deux salles de
00:22:37 ambiance à moins d'un kilomètre de distance. Vous avez le défilé de LVMH et vous avez les
00:22:45 migrants place du palais royal. Et ces deux images se sont télescopées dans vos titres et
00:22:52 c'est deux images de la France d'aujourd'hui. Oui mais deux symboles de la mondialisation.
00:22:56 Exactement. Donc c'est saisissant quand on voit ces deux images l'une à côté de l'autre.
00:23:03 Qu'est ce qui s'est passé monsieur Jamais ? Eh bien je suis parti à 6h30 de Fontainebleau.
00:23:08 Oui, vous y avez fait vos adieux. Donc qu'est ce que ce sera, non non ce n'était pas le jour,
00:23:12 qu'est ce que ce sera pendant les Jeux Olympiques ? 2h30 pour venir de Fontainebleau. Il y a combien
00:23:17 de kilomètres ? Oui. Il y a combien de kilomètres de Fontainebleau ? 60. Et pourquoi il y avait du
00:23:22 monde sur la route ? Je ne l'aurai pas demandé, j'étais trop nombreux. Non mais c'est 2h30.
00:23:26 En tout cas merci. Désolé. Non mais attendez. Vous y faites mon mieux. Merci d'être avec nous.
00:23:31 Je salue Élise Delasser, c'est rare maintenant que je cite les réseaux sociaux, mais elle dit
00:23:34 "les gens ne sont jamais contents, on vous reproche souvent de commencer leur dépreux en évoquant les
00:23:37 péripéties gouvernementales et pour une fois que vous changez vous prenez une volée de bois vert".
00:23:41 C'est vrai que sur les réseaux sociaux les gens disent… Voilà. C'est pour ça qu'il ne faut pas
00:23:44 en tenir compte. Ils ne seront jamais contents. Mon pauvre Pascal qui il est difficile de faire
00:23:47 de la télévision me dit-il. Merci. Ah oui vous êtes en gueulé sur la… Mais oui parce que c'est
00:23:53 toujours le paradoxe. Les gens ça les intéresse mais ils ne sont pas contents qu'on en parle.
00:23:57 Je suis habitué, on est habitué. C'est-à-dire bon… On ne serait pas en France par hasard.
00:24:03 Bertrand Sybose est avec nous juste pour terminer ce sujet. Bernard Sybose vous êtes expert en
00:24:08 recherche sous-marine. Je voudrais savoir, et c'était la question que posait Philippe Guibert,
00:24:13 comment on peut récupérer un sous-marin à 4000 mètres dans les fonds et quelle est votre analyse
00:24:23 de l'incident ou les hypothèses auxquelles vous pensez qui ont pu expliquer qu'il ne répond de plus ?
00:24:29 Alors pour répondre à votre… Bonjour Monsieur Proulx. Pour répondre à votre première question,
00:24:35 il faut savoir qu'on n'est pas dans le cas d'un sous-marin militaire. Un sous-marin militaire,
00:24:41 on va pouvoir utiliser des moyens des sas ou des moyens de compensation d'air à l'intérieur. Et
00:24:47 là on est dans le cas d'un petit tube, pardonnez-moi l'expression, d'un petit tube en
00:24:53 fil de carbone qui est perdu au fond de l'océan. Donc une fois que les robots sous-marins ou que
00:25:01 les autres sous-marins, si on en envoie d'autres, l'auront découvert, l'autre problème qui va se
00:25:09 poser ça va être de comment extraire les gens et comment remonter ce sous-marin. Extraire les gens
00:25:16 qu'il y a à l'intérieur, il est hors de question d'imaginer une quelconque extraction au fond de
00:25:22 la mer. Il ne faut pas rêver, c'est possible dans le cas de sous-marins militaires encore une fois,
00:25:26 mais c'est malheureusement pas possible dans ces cas-là. Par contre, il est probable qu'il y ait
00:25:34 une tentative de renfouement de ce sous-marin par des moyens que les Américains sont actuellement
00:25:42 en train de décoyer. C'est-à-dire que les Américains ont envoyé sur zone leur bateau
00:25:47 cause-garde et leur bateau militaire avec des moyens de relevage de grande profondeur. Encore
00:25:55 faut-il pour ça que l'on ait trouvé l'épave. Actuellement, on a entendu des bruits, mais rien
00:26:02 ne permet de dire que ces bruits proviennent du sous-marin de poche en question. Et qu'est-ce
00:26:08 qui a pu arriver ? Alors il y a plusieurs hypothèses, bien entendu, la plus risquée,
00:26:15 la plus celle auquel personne ne veut croire est l'hypothèse d'un dommage de la structure même,
00:26:21 puisque il ne faut pas oublier que c'est aussi un outil innovant en fibre de carbone, donc en
00:26:26 conséquence avec un gros hublot à l'avant. En conséquence, on peut penser qu'il y a eu des
00:26:32 fissures. Le hublot n'était pas validé par les autorités, par les bureaux de classification
00:26:40 type Lloyds ou Veritas. En conséquence, on peut imaginer ça, mais je dis juste imaginer,
00:26:47 tout est possible. On peut imaginer aussi une panne électrique, puisque à l'intérieur,
00:26:52 tout est géré par l'électricité avec une partie hydraulique. Tout ce que l'on sait à l'état
00:26:59 actuel des choses, c'est que le sous-marin est parti d'un point A, qui est le bateau,
00:27:03 dont on savait la position précisément, pour aller à un point B, qui est l'épave du Titanic,
00:27:07 dont on connaît la position précise exactement. Donc on va considérer ces deux points et c'est
00:27:14 à partir de là que les recherches vont s'effectuer. Est-ce qu'il est possible, si on arrive jusqu'au
00:27:23 sous-marin, de fournir de l'oxygène à ceux qui sont à l'intérieur pour gagner du temps ?
00:27:27 Alors je ne suis pas un spécialiste de ce sous-marin en particulier, mais à mon avis,
00:27:32 non. Et c'est bien là le drame. Parce que vous imaginez que lorsque les robots vont finir par
00:27:40 leur trouver, et si par chance les gens sont encore vivants à l'intérieur, et notamment mon ami
00:27:46 Narjolet, ça risque d'être terrible de ne pas pouvoir les aider et de savoir qu'ils sont encore
00:27:55 vivants. Donc ça c'est une hypothèse qu'il ne faut pas écarter et qui risque d'être vraiment
00:27:58 vraiment vraiment terrible. Je vais vous poser une dernière question puisque vous êtes expert
00:28:03 en recherche sous-marine. Est-ce que vous seriez monté dans ce sous-marin ? Moi non, pas du tout,
00:28:08 non, jamais non. Je suis monté dans les sous-marins plus petits, genre Remora avec
00:28:13 Deloze et avec aussi Narjolet qui est à bord de sous-marin. Mais jamais je ne monterais à
00:28:21 bord de ce truc-là. Non, je vais regarder, cinq personnes à bord d'un tuyau comme ça,
00:28:26 à genoux, le tout commandé par un joystick. Je ne suis pas un fan. Et c'est votre ami,
00:28:34 Paul-Henri Narjolet. Oui, je connais bien Narjolet. Et lui a accepté, c'est ce que disait
00:28:40 tout à l'heure son attaché de presse, et qu'il pensait que c'était parfaitement sécure. Voilà,
00:28:45 à contrario, connaissant Narjolet, j'ai moins de doute si vous voulez, parce que c'était quelqu'un
00:28:53 qui était extrêmement précis dans ce qu'il faisait, dans ses plongées, autant plongées
00:28:56 physiques de mémoire, puisqu'il était commandant des plongeurs des mineurs, et il avait une
00:29:02 réputation d'être quelqu'un de très sérieux, surtout au niveau de la sécurité, et de toutes
00:29:06 les plongées qu'il ait pu faire, notamment les premières avec le Nautil, et les plongées qu'il
00:29:11 a faites sur le Titanic. Toutefois, il n'en reste pas moins que ce sous-marin était, à mon avis,
00:29:17 un truc, un peu, un objet un peu expérimental. Et moi, clairement, je ne serais pas monté là-dedans.
00:29:24 Le hublot serait certifié pour 1800 mètres de profondeur, mais pas 4000. Et
00:29:31 effectivement, je rappelais tout à l'heure qu'un cadre de la société Océan Gette avait été viré
00:29:38 en 2018 pour avoir dénoncé un problème de sécurité. Merci, M. Cibose, merci. Et évidemment,
00:29:43 ce qu'on disait tout à l'heure, on espère qu'un miracle, puisque quand on écoute les uns et les
00:29:50 autres, les spécialistes, c'est bien un miracle aujourd'hui, c'est bien un miracle aujourd'hui
00:29:54 qu'il faudrait pour sauver ces cinq hommes. Je vous remercie beaucoup. On va changer de sujet,
00:29:58 sauf si vous avez une remarque ou un propos. Ce qui est fascinant, ce sont les limites de la
00:30:04 technique humaine et de constater que, perdus en mer à 4000 mètres de profondeur, on est
00:30:10 moins à portée de secours qu'un astronaute. S'il y avait un engin spatial en difficulté,
00:30:16 peut-être pourrait-on inventer une mission de secours. On connaît mieux la surface de la Lune
00:30:22 que la surface des océans. C'est assez fascinant. Et d'ailleurs, l'ensemble des politiques publiques,
00:30:28 concernant l'exploration, se focalisent uniquement sur l'exploration spatiale, quasiment, et non pas
00:30:33 du tout sur l'exploration marine. C'est assez fascinant de ce point de vue-là.
00:30:37 Nous allons ouvrir le dossier Bordeaux, si vous le voulez bien, qui a fait tant réagir hier et,
00:30:42 très rapidement désormais, la polémique vient sur ceux qui "récupèrent", paraît-il, puisque c'est
00:30:50 désormais le sujet majeur. C'est-à-dire qu'on ne s'intéresse plus à la fièvre, on ne s'intéresse
00:30:55 qu'au thermomètre. Voyez le sujet de Sandra Cimbeau.
00:30:58 La violente agression d'une septuagénaire et de sa petite-fille ce lundi à Bordeaux plane encore
00:31:05 dans l'esprit des habitants. Choqué, il dénonce une insécurité ambiante dans la ville.
00:31:09 Les amis, plutôt par le passé, pouvaient sortir en ville sans avoir peur et c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:31:16 il y a quand même deux, trois interrogations qui se posent.
00:31:17 Vers la gare Saint-Jean, etc., parfois, il y a des moments où on ne se sent pas forcément en sécurité
00:31:23 et il y a moins de... La police est moins présente, c'est à un étage sur Bordeaux.
00:31:28 Ce commerçant du quartier des Chartrons en a fait les frais. Il a été cambriolé en octobre 2022,
00:31:33 avant l'ouverture de sa boutique.
00:31:35 Voilà ce qui a été fait. Cambriolage. On ne veut pas se faire recambrioler une autre fois.
00:31:39 On a dû faire appel à des spécialistes de la sécurité qui nous ont conseillé d'obturer les bâtons,
00:31:44 finalement. Donc que les fenêtres ne puissent pas s'ouvrir, que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur.
00:31:50 Certains habitants pointent du doigt la politique menée par le maire de Bordeaux.
00:31:53 Je me rappelle de Juppé, qui était très bien, et les changements de politique, depuis, je ne les ai pas vus.
00:31:57 On a entendu dire également que certaines actions devaient être prises,
00:32:00 notamment une augmentation des effectifs de police, que je n'ai pas forcément ressenti.
00:32:04 Pierre Urmic, le maire de Bordeaux, évoque des réponses compliquées à apporter en termes de sécurité,
00:32:09 mais il assure y travailler avec les maires d'autres grandes villes.
00:32:12 Le problème, c'est que les villes de Bordeaux, de Nantes, de Rennes, entre autres...
00:32:17 Les villes de plus de 100 000 habitants.
00:32:18 Oui, toutes les villes de plus de 100 000 habitants, plutôt pilotées par des mairies de gauche.
00:32:23 Aïssi.
00:32:24 Disons-le.
00:32:25 Il y a un peu plus qu'à Toulouse, par exemple, puis il ne se passe rien.
00:32:28 En tout cas, j'observe qu'à Cannes ou à Nice...
00:32:32 Il ne se passe rien. Il y a eu une agression comparable à Cannes.
00:32:36 Écoutez, prenons l'exemple de Nantes. Je le répète tous les jours.
00:32:39 Il n'y a pas eu de caméra vidéo pendant des années.
00:32:42 Comme par hasard, il y a plus d'incidents à Nantes et à Rennes qu'ailleurs.
00:32:47 Je l'observe.
00:32:48 À une époque où il ne se passait rien à Nantes.
00:32:50 C'était les cours d'école, mon genre.
00:32:51 Oui, mais c'est vous qui décrétez qu'il ne se passait rien.
00:32:53 En fait, il n'y a jamais de solution avec vous.
00:32:55 Il y a 20 ans, il y a 25 ans, à Nantes, il ne se passait rien.
00:32:58 Vous ne voulez pas admettre.
00:33:00 Vous avez un problème.
00:33:01 C'est l'État qui a la responsabilité de la sécurité.
00:33:04 Et pourquoi ça ne marche plus à Nice ?
00:33:06 Mais à Nice, ça ne marche pas.
00:33:08 Alors, à Nice...
00:33:09 Là, vous donnez une image de Nice.
00:33:11 Philippe Guibert.
00:33:12 Nice a été la ville où il y a eu...
00:33:13 Quelqu'un des policiers municipaux sont rentrés dans une église
00:33:18 parce qu'ils étaient armés et ils ont empêché un massacre.
00:33:21 Ça s'est passé à Nice.
00:33:22 Il n'y a pas de police municipale à Paris.
00:33:24 Et il n'y a pas de police municipale armée à Paris.
00:33:26 Si les policiers municipaux n'étaient pas armés par Christian Estrosi
00:33:32 il y a deux ou trois ans, c'était un massacre.
00:33:35 Vrai ou faux ?
00:33:36 Je me souviens qu'il y a eu un attentat dans une cathédrale.
00:33:39 Vrai ou faux ?
00:33:40 Dans une église de Nice.
00:33:41 Qui a arrêté ?
00:33:42 Je ne me souviens pas.
00:33:43 Un policier municipal avec une arme.
00:33:45 Mais je crois.
00:33:46 Eh bien, si les maires arment, par exemple, les policiers municipaux,
00:33:50 c'est une manière de lutter.
00:33:52 Juste une remarque sur Nice.
00:33:53 Non, mais je ne poserai pas le débat en ces termes.
00:33:59 Il y a ce que disent les gens.
00:34:01 On l'a vu, on a interrogé des Bordelais.
00:34:03 Il y a ce que disent les statistiques.
00:34:04 Et il y a un troisième discours de la part des professionnels du déni
00:34:08 qui vous disent "il n'y a pas de problème".
00:34:10 Ce que disent les statistiques est faux.
00:34:12 Ce que disent les gens, ce que vivent les gens est faux.
00:34:15 Nous, du haut de notre idéologie, nous vous disons que vous vous trompez de réel.
00:34:20 Voilà le problème.
00:34:21 Et petit à petit, petit à petit, les discours changent un peu.
00:34:25 Les gens s'éloignent de l'idéologie pour se rapprocher du réel.
00:34:28 Mais c'est très lent.
00:34:29 Mais ça bouge.
00:34:30 À Nantes, ça a bougé dans les discours.
00:34:32 Ça a quand même bougé.
00:34:33 Hier, j'étais avec un policier sur RTL, un policier bordelais,
00:34:36 qui a quitté Bordeaux.
00:34:37 Il dit "on ne peut plus rien faire".
00:34:38 Mais oui.
00:34:39 Il y a trop de mineurs isolés.
00:34:40 En dix ans, tout a changé.
00:34:42 Parlez à n'importe quel bordelais, n'importe quel Nantais, n'importe quel René.
00:34:48 C'est pour ça que vous êtes aveuglés.
00:34:51 Vous ne voulez pas voir le réel, ce que dit très bien...
00:34:54 Bon, écoutez, c'est tout.
00:34:57 Donc il faut prendre des décisions fortes.
00:34:59 Face à ce fait divers et à l'accumulation de faits divers de ce type,
00:35:03 il faut naviguer entre deux écueils.
00:35:07 Il y a la naïveté ou le déni.
00:35:09 Les gens disent "mais non, ce n'est pas vrai, il ne se passe rien".
00:35:11 Et puis au contraire, c'est vrai qu'il y a des gens qui cherchent à exploiter l'insécurité.
00:35:15 Mais le fait est qu'il y a insécurité.
00:35:18 Lorsqu'en l'espace de 15 jours, on a l'infirmière poignardée à Reims,
00:35:22 la tentative de meurtre multiple d'Annecy et hier Bordeaux,
00:35:27 on voit bien que ces faits divers ne sont pas des faits divers isolés,
00:35:30 mais des faits de société.
00:35:32 Et que ce qui est en cause, c'est la médecine psychiatrique
00:35:34 qui n'a pas les moyens d'accueillir et de garder les gens.
00:35:37 Ce qui est en cause, c'est la police qui, dans certaines villes, n'est pas assurée.
00:35:41 Donc ce qui est en cause, ce que ressentent les gens profondément,
00:35:43 c'est une atteinte à leur sécurité, à leur sûreté.
00:35:45 Et je dois dire, soyons clairs et soyons simples,
00:35:48 que la première réaction de je ne sais plus quelles autorités qui ont dit
00:35:52 "peu à manque, de gros sabots, c'est un Français qui a fait ça,
00:35:56 ne croyez pas qu'eux etc."
00:35:58 C'est quand le Français s'appelle Brahim, les gens qui sont bêtes,
00:36:01 ils sont bêtes les gens, ils sont simples.
00:36:03 Ils disent "tiens, c'est un Français, mais c'est un Français
00:36:06 qui n'est pas beaucoup plus français que le monsieur d'Annecy
00:36:08 ou que le monsieur de France."
00:36:10 - Non, mais là précisément, il est né en France de parents français.
00:36:13 - Oui, oui, bien sûr.
00:36:15 - Donc là... - Bien sûr.
00:36:17 Et il s'appelle Brahim. - Oui.
00:36:19 - Bah oui. Ça ne vous peut pas empêcher les gens de le penser.
00:36:22 - Non mais, pardonnez-moi. - Il ne vous dit pas que je le pense.
00:36:25 - Non, non, pardonnez-moi. Ce que vous dites n'est pas convenable.
00:36:29 - Je m'y attendais. - Mais non.
00:36:31 - Il est français. Ce n'est pas parce qu'il s'appelle Brahim
00:36:34 qu'il n'est pas français. - Écoutez-moi.
00:36:36 - Ce n'est pas le sujet. - Écoutez-moi.
00:36:38 - Ce n'est pas le sujet. - Je ne dis pas que je le pense.
00:36:40 Je dis que des millions de gens le pensent.
00:36:42 - Mais vous n'en savez rien. Vous parlez au nom de gens,
00:36:44 vous n'en savez rien. - Si, si.
00:36:46 Les sondages sur le besoin de sécurité sont formels.
00:36:48 - Mais ça, c'est autre chose. - Ce n'est pas autre chose.
00:36:50 C'est la même chose.
00:36:52 - Non, mais le problème, c'est que vous parlez de faits divers.
00:36:54 - Ce ne sont pas des faits divers. - C'est toujours la même chose.
00:36:57 - C'est-à-dire que vous entendez multirécidivistes 9 fois sur 10.
00:37:02 - C'est quand les faits divers deviennent...
00:37:04 Il y a quelque chose qui ne va pas. - La question est
00:37:06 est-ce que ces faits divers sont des faits de société ?
00:37:08 - Mais oui. - C'est des faits de société.
00:37:10 - Je l'affirme. - Ça, c'est des faits de société,
00:37:11 mais pas pour les raisons que vous dites.
00:37:13 Ce n'est pas parce qu'il s'appelle Brahim que c'est un fait de société.
00:37:15 Mais en revanche, on va écouter Elisabeth Borne sur la récupération.
00:37:18 - Non. - Si, je suis en face.
00:37:21 Les défenseurs les plus acharnés des immigrés et des réfugiés des étrangers
00:37:25 disent que les conditions dans lesquelles ils vivent sont favorables,
00:37:28 favorisent leur déséquilibre physique. - Oui, mais là, ce n'est pas le cas.
00:37:31 Ce n'est pas un réfugié, ce n'est pas un mineur isolé, ce n'est pas le cas.
00:37:34 Ce que vous dites peut s'entendre, mais pas dans ce cas-là.
00:37:36 - On ne sait pas encore beaucoup sur ce monsieur.
00:37:38 - Il est né à Bordeaux. Ce n'est pas un réfugié.
00:37:41 - Est-ce que j'entendais cela hier ? Est-ce qu'il y a vraiment des gens
00:37:43 qui sont venus le recueillir et l'emmener en voiture ?
00:37:46 - Oui, il a été attendu par deux personnes.
00:37:48 - Ce que je vous propose, c'est d'écouter, parce que ce qui m'intéresse beaucoup,
00:37:50 c'est le dédit de Mme Borne. Et Mme Borne, là où ce qu'elle dit est vraiment,
00:37:55 je trouve, condamnable, c'est qu'elle instrumentalise elle-même la famille.
00:37:59 - La famille qui, elle-même, s'est probablement soumise
00:38:02 parce qu'elle n'avait pas envie de faire de vagues.
00:38:04 - Donc, je trouve que Mme Borne, elle n'est pas convenable.
00:38:07 Ce n'est pas ça que tu attends d'un...
00:38:09 - Je pense que quand on vit un trauma, la première chose à laquelle on pense,
00:38:11 pardon Pascal, ce n'est pas de dire "pas de récupération, pas de récupération".
00:38:14 On est dans ce trauma. Il y a une grand-mère à l'hôpital,
00:38:16 il y a une petite fille qui a failli se faire séquestrer.
00:38:18 - C'est parfaitement légitime.
00:38:20 Autant les déclarations dans les minutes qui suivent l'information
00:38:24 peuvent être insupportables pour la famille.
00:38:27 - Mais après, le débat, les gens ont la crédibilité.
00:38:30 - Mais ne utilisez pas le sujet "la famille", ce n'est pas non plus le sujet.
00:38:33 Le sujet qui est simple, c'est "est-ce que la société est de plus en plus ensauvagée
00:38:38 et qu'est-ce qu'on fait pour contrer ça ?" C'est ça le sujet.
00:38:40 - La famille, c'est le sujet au sens du débat.
00:38:42 - C'est ce que je vous dis, tout simplement.
00:38:44 - Vous ne le dites pas comme je viens de le dire, là, si vous permettez.
00:38:47 - C'est une formulation.
00:38:48 - Oui, chacun son tropisme.
00:38:50 Mais voyons, écoutons Mme Borne.
00:38:52 - Moi, je n'ai pas de raison d'être prudent.
00:38:54 - Mais...
00:38:56 Cette phrase est surréaliste, ça veut dire quoi ?
00:38:59 - Ça veut dire que je dis les choses comme beaucoup de gens pensent qu'elles sont.
00:39:03 - Les gens, voilà, les gens, c'est...
00:39:07 - L'opinion du public, les citoyens.
00:39:09 - Je vous propose d'écouter Mme Borne.
00:39:11 Et après, je donne la parole à Marie-Estelle Dupont.
00:39:15 - Évidemment, la vidéo, elle est très choquante.
00:39:17 Mais je pense qu'il faut aussi qu'on fasse attention.
00:39:20 La famille a réagi en disant, n'utilisez pas...
00:39:24 D'abord, ce sont des images personnelles qui n'ont pas circulé aussi largement.
00:39:31 Et ne faites pas les conclusions de l'enquête avant que l'enquête ait eu lieu.
00:39:35 Et donc, je pense qu'il faut être très attentif aussi à ça.
00:39:38 Vous savez, comme quand on a eu le drame qui s'est produit à Annecy,
00:39:42 certains veulent immédiatement instrumentaliser le sujet.
00:39:46 Je pense qu'il faut, évidemment, quand on a des faits dramatiques,
00:39:52 il faut en tirer des conséquences.
00:39:54 Mais une fois qu'on a établi les faits,
00:39:56 et c'est le rôle de la justice d'établir les faits.
00:39:59 - À ce niveau de déconnexion, de déni de la réalité,
00:40:02 elle dit, attendez, elle dit, la justice à établir les faits.
00:40:06 Mais les faits, on les a vus, Mme Borne.
00:40:08 On les a vus. Il n'y a rien à établir, en fait.
00:40:11 Il n'y a rien à établir de plus que ce que vous avez sous les yeux.
00:40:14 C'est ça qui est invraisemblable.
00:40:16 Leur logiciel, elle voit quelque chose et elle dit qu'elle ne l'a pas vu.
00:40:21 C'est fascinant.
00:40:23 - Bonne nuit, les petits.
00:40:26 - Ces gens sont... Elle est incroyable.
00:40:28 Et ces gens gouvernent la France.
00:40:30 - Ah non, justement, elles ne gouvernent pas.
00:40:32 - Elle dit, il faut attendre que la justice enquête.
00:40:34 On a tout vu. On a tout vu.
00:40:37 - Vous avez raison.
00:40:39 - Oui, j'ai besoin de boire.
00:40:41 - Évidemment que j'ai raison.
00:40:43 - Pourquoi elle réagit comme ça ?
00:40:45 C'est-à-dire ne pas, pour ne rien dire,
00:40:47 voir être dans le déni de réalité.
00:40:49 C'est tout simplement parce qu'elle est extrêmement embarrassée.
00:40:51 Parce que le gouvernement n'a pas de politique pénale.
00:40:53 Enfin, cette affaire, elle est révélatrice.
00:40:55 Tout le monde l'a dit.
00:40:57 Elle est révélatrice d'un problème de chaîne pénale.
00:40:59 Le type a été condamné 15 fois.
00:41:01 Donc pourquoi il est dehors ?
00:41:03 Elle est révélatrice d'un problème de médecine psychiatrique.
00:41:05 - Voilà, exactement.
00:41:07 - Et qu'elle fasse autre chose.
00:41:09 Qu'elle dise, écoutez, je ne peux rien faire.
00:41:11 Je quitte Matignon et je vais cultiver mon jardin.
00:41:13 - On attend que Mme Borne s'occupe de ces deux sujets-là.
00:41:15 Qui sont fondamentaux avec ces ministres.
00:41:17 - Exactement.
00:41:19 Plutôt qu'elle instrumentalise et qu'elle parle
00:41:21 pour ne rien dire, comme vous l'avez dit.
00:41:23 En fait, c'est insupportable.
00:41:25 - Il parle pour justifier leur incompétence.
00:41:27 Mais vous parliez des causes.
00:41:29 En réalité, on s'aperçoit que que l'on prenne
00:41:31 la question de la justice et de la continuité police-justice
00:41:33 ou la question de la psychiatrie,
00:41:35 dans les deux cas, c'est le régalien qui ne fonctionne pas.
00:41:37 Il y a quand même une surreprésentation,
00:41:39 on le sait, des malades mentaux
00:41:41 chez les sondomies sylphiques.
00:41:43 C'est-à-dire que si cet homme est effectivement
00:41:45 un schizophrène, c'est-à-dire qu'il fait partie
00:41:47 des pathologies psychotiques, c'est-à-dire qu'il fait partie
00:41:49 des gens qui sont en rupture avec la réalité.
00:41:51 Les schizophrènes sont 1% dans la population.
00:41:53 C'est-à-dire environ 650 000 aujourd'hui en France.
00:41:55 Chez les SDF, c'est 70%.
00:41:57 C'est-à-dire que quand vous croisez un SDF,
00:41:59 il y a 70% de chance qu'il ait un trouble schizophrène.
00:42:01 Donc il y a une surreprésentation très importante.
00:42:03 Aujourd'hui, on sait que la psychiatrie,
00:42:05 c'est le parent pauvre de la médecine
00:42:07 et qu'on n'a évidemment pas de suivi.
00:42:09 C'est-à-dire que ce n'est pas seulement
00:42:11 qu'il n'y a pas assez d'effectifs,
00:42:13 c'est pas seulement que pour faire plus de postes
00:42:15 administratifs à l'hôpital,
00:42:17 on enlève des postes d'infirmiers psychiatriques.
00:42:19 C'est aussi qu'une fois que la personne a son traitement
00:42:21 neuroleptique, on lui dit de rentrer chez lui
00:42:23 parce qu'il n'y a pas de place en hôpital de jour,
00:42:25 il n'y a pas de place pour des emplois thérapeutiques,
00:42:27 etc. Or, certaines pathologies
00:42:29 permettent d'être compliants avec le traitement.
00:42:31 Quand vous avez mal à l'épaule,
00:42:33 vous prenez votre traitement.
00:42:35 Quand vous êtes schizophrène,
00:42:37 vous êtes peu compliant avec le traitement.
00:42:39 Donc on a besoin d'un suivi très proche de ces personnes.
00:42:41 On n'en a évidemment pas.
00:42:43 Et puis, bien évidemment, du côté pénal,
00:42:45 que fait cet homme dehors si ça fait 15 fois
00:42:47 qu'il a été attrapé ?
00:42:49 C'est quand même assez décourageant pour les policiers,
00:42:51 enfin je me mets à leur place,
00:42:53 qui le voient sillonner la ville sans rien pouvoir faire.
00:42:55 Là où vous avez raison, c'est que...
00:42:57 Donc la bien-pensance de l'humanité d'une certaine gauche
00:42:59 qui justement ne fait rien sur le régalien
00:43:01 et sur la prise en charge de ces personnes
00:43:03 qui se mettent en danger
00:43:05 et qui mettent en danger les autres
00:43:07 est quand même très...
00:43:09 Là où vous avez raison, et c'est pour ça que cette agression nous touche,
00:43:11 c'est qu'on dit "ça peut arriver aujourd'hui à n'importe qui",
00:43:13 il y a plein de gens qui sont dehors qui ne devraient pas y être.
00:43:15 Entre les malades, les multirécidemies...
00:43:17 - Une émission du Pombo-Retti alors ?
00:43:19 Vous avez des nouvelles ?
00:43:21 Non, parce que c'est un vrai sujet.
00:43:23 - C'est pas pour s'acharner contre lui,
00:43:25 c'est pas une question personnelle.
00:43:27 - En fait, vous savez quoi ?
00:43:29 Hier j'ai parlé avec un policier, je l'ai cité déjà hier soir,
00:43:31 on ne peut plus rien faire.
00:43:33 C'est ça la réalité.
00:43:35 - Je crois pas.
00:43:37 - Est-ce qu'on peut terminer une phrase, Philippe ?
00:43:39 Soyez gentil, je vous jure, c'est pas moi qui le dis,
00:43:41 c'est ce policier.
00:43:43 Ce policier, il était à Bordeaux, il a quitté Bordeaux.
00:43:45 Il a dit "on nous demande de plus faire le QTF".
00:43:49 Il y a trop aujourd'hui de gens qui sont dehors,
00:43:51 on n'a plus les moyens, on ne peut plus rien faire.
00:43:53 Voilà ce que disent les policiers sur le terrain.
00:43:55 C'est une réalité.
00:43:57 Donc ou vous changez de logiciel,
00:43:59 complètement, complètement, complètement,
00:44:03 et à ce moment-là vous avez des solutions,
00:44:05 ou avec les solutions qu'on a aujourd'hui, c'est mort.
00:44:07 - C'est pareil pour la drogue.
00:44:09 - Et c'est vrai pour la drogue, etc.
00:44:11 Alors après on peut avoir ces conversations, on les aura dans un an,
00:44:13 on aura exactement les mêmes, il faut tout changer,
00:44:15 il faut un reset sur ces solutions-là.
00:44:17 Donc après, les solutions elles seront radicales.
00:44:19 - Oui, et on apprendra d'ici quelques mois...
00:44:21 - C'est ce qu'il dit lui, c'est pas moi, je suis pas sur le terrain.
00:44:23 - On apprendra d'ici quelques mois ou un an,
00:44:25 qu'après avoir fait un séjour en psychiatrie,
00:44:27 ce monsieur a été remis en liberté, faute de place notamment,
00:44:31 et il recommencera.
00:44:33 - Et en fait ce n'est que le début, c'est ça que...
00:44:35 En fait ce mouvement-là, il a quelques années,
00:44:37 même pas quelques années,
00:44:39 vous voyez le nombre de personnes comme ça qui sont en situation,
00:44:41 qui ne devraient pas être sur le territoire.
00:44:43 Donc ça ne va faire que s'empirer en fait.
00:44:45 - Puisque vous le voyez bien,
00:44:47 vous vous baladez...
00:44:49 - Il y a également un problème qui est très méconnu,
00:44:51 je pense, du grand public,
00:44:53 c'est que dans les expertises psychiatriques,
00:44:55 autrefois on avait du temps.
00:44:57 C'est-à-dire qu'on avait la possibilité d'utiliser
00:44:59 des tests de personnalité profonde,
00:45:01 qui sont utilisés par les psychologues
00:45:03 et auxquels les psychiatres ne sont pas formés,
00:45:05 notamment le test du Rorschach,
00:45:07 qui permettait d'évaluer la dangerosité d'un individu.
00:45:09 Bien souvent, un expert psychiatre, aujourd'hui,
00:45:11 il a une demi-heure.
00:45:13 En une demi-heure, vous n'évaluez pas la dangerosité
00:45:15 de votre individu.
00:45:17 - On va marquer une pause.
00:45:19 On avait prévu de recevoir, figurez-vous,
00:45:21 Luc Arriba pour Bourville,
00:45:23 le livre "Pas-ci, couine, couine"
00:45:25 qui en a l'air.
00:45:27 Donc, à priori, ça nous donnera un peu
00:45:29 de l'air de gérter.
00:45:31 Bon, ah ben non !
00:45:33 Bourville, évidemment,
00:45:35 ça va moins bien marcher.
00:45:37 - Bientôt, de Zanne Pascal-Boudelle.
00:45:39 - Bien sûr, bien sûr.
00:45:41 Vous viendrez avec moi.
00:45:43 - C'est à la fête de la musique, aujourd'hui.
00:45:45 Vous jouez à un instrument, Dominique Jammet ?
00:45:47 - Non, la voix, simplement.
00:45:49 - Quelqu'un joue à un instrument, ici ?
00:45:51 - La guitare.
00:45:53 - Marie-Estelle, vous jouez ?
00:45:55 - J'ai joué du piano, mais je n'en joue plus.
00:45:57 Je m'y remettrai peut-être avec un de mes enfants.
00:45:59 - Pourquoi vous ne jouez plus de piano ?
00:46:01 - Parce qu'on fait tous des choix en termes de temps.
00:46:03 - Et vous jouiez plutôt bien ?
00:46:05 - Je préférais sauvegarder quelques heures de sport.
00:46:07 - Vous jouiez plutôt bien ?
00:46:09 - Petite, oui, j'avais passé des concours.
00:46:11 J'avais des bons résultats en piano.
00:46:13 - Ah oui ? Et vous ?
00:46:15 - Du pipo, essentiellement.
00:46:17 - Oui, mais bon, voilà.
00:46:19 - Je vous le dis.
00:46:21 - C'est la réponse.
00:46:23 - Comme nous tous à la télévision.
00:46:25 - Je joue du haut-bois.
00:46:27 - Je veux voir ça.
00:46:29 - Vous connaissez le sketch génial de Serot et Poiret
00:46:31 sur le haut-bois ?
00:46:33 - Non, je ne crois pas.
00:46:35 - C'est génial.
00:46:37 Serot joue du haut-bois et puis Serot dit
00:46:39 "C'est pas possible de jouer du haut-bois et puis surtout
00:46:41 on ne peut pas fumer pendant qu'on joue du haut-bois."
00:46:43 Et moi, c'est ce qui me fait le plus rire.
00:46:45 Et Poiret dit "Oui, il est interdit de fumer."
00:46:47 Et Poiret réfléchit et dit "Oui, mais en même temps,
00:46:49 jouer du haut-bois et fumer,
00:46:51 c'est pas pratique."
00:46:53 Et Serot dit "C'est pas le sujet, c'est interdit, monsieur."
00:46:55 - C'est génial.
00:46:57 - Et ça monte, c'est monté chromatique.
00:46:59 Et puis Poiret dit "J'entends bien,
00:47:01 mais bon, en même temps, c'est interdit."
00:47:03 - Ça ressemble beaucoup au débat
00:47:05 de l'Eure des pros.
00:47:07 - Il vous annonçait de la même manière.
00:47:09 - Poiret et Serot, c'est parmi les...
00:47:11 - Vous êtes Poiret et Serot dans la même personne.
00:47:13 - Poiret et Serot, c'est parmi les choses qui sont les plus drôles au monde.
00:47:15 - Oui, c'est ça. - La pause, là, tout de suite.
00:47:17 Luc Larriba.
00:47:21 Il vient régulièrement nous voir,
00:47:23 il a écrit des bouquins sur Delon, vous nous avez peut-être regardé
00:47:25 d'ailleurs hier, avec Anoushka.
00:47:27 Bourville.
00:47:29 Et puis vous êtes également un des écrivains de
00:47:31 Schnock. Vous connaissez Schnock ? Génial.
00:47:33 - J'ai collaboré à Schnock, oui. - C'est vrai.
00:47:35 - Qui est une revue trimestrielle.
00:47:37 Le nouveau est sorti avec...
00:47:39 - Véronique Sanson. - Véronique Sanson.
00:47:41 - En juin. - Formidable, Schnock.
00:47:43 47 ou 48 numéros ? - 47 numéros.
00:47:45 - 47 numéros, je les ai tous.
00:47:47 - Très bien, continuez. - Franchement, j'adore ça, Schnock.
00:47:49 - Bah oui, c'est vivement hier.
00:47:51 Schnock, donc...
00:47:53 Donc, si vous voulez,
00:47:55 c'est pour nous, quoi, vivement hier.
00:47:57 Sommeil à la Bidi nous rappelle les titres.
00:48:03 Un des plus gros trafiquants de drogue de Marseille
00:48:05 interpellé en Algérie, il s'agit
00:48:07 de Mohamed Ghea, condamné
00:48:09 le mois dernier à 30 ans de prison par la
00:48:11 Côte d'Aix-en-Provence.
00:48:13 Une annonce faite par Gérald Darmanin
00:48:15 sur Twitter. Le ministre de l'Intérieur
00:48:17 a salué le travail des enquêteurs
00:48:19 et a remercié les autorités algériennes
00:48:21 pour leur coopération.
00:48:23 CFDT, Laurent Berger cède la place
00:48:25 à Maryse Léon, âgée de 46 ans.
00:48:27 Elle était depuis 2018 la numéro 2
00:48:29 du syndicat. Elle devient donc
00:48:31 la deuxième femme à prendre la tête
00:48:33 de la Confédération après Nicole Nota
00:48:35 qui l'a dirigée de 1992
00:48:37 à 2002.
00:48:39 C'est quelqu'un de bien, qui a du caractère,
00:48:41 qui ne va pas se laisser bouffer tous les matins,
00:48:43 affirme Laurent Berger.
00:48:45 Et puis, fin de la vigilance orange,
00:48:47 mais de nouveaux orages sont attendus en fin de journée.
00:48:49 Des rafales à plus de
00:48:51 130 km/h ont été observées localement
00:48:53 hier soir dans le Sud-Ouest.
00:48:55 Au total, 22 départements étaient placés
00:48:57 en vigilance orange cette mi-pour
00:48:59 violents orages qui ont entraîné
00:49:01 inondations, grêles, chutes d'arbres
00:49:03 et coupures de courant.
00:49:05 Gérald Darmanin est courageux. Le ministre de l'Intérieur
00:49:07 va présenter aujourd'hui en Conseil des ministres
00:49:09 le décret de dissolution du groupe
00:49:11 Soulèvement de la Terre. D'ailleurs, on s'étonne qu'un ministre soit courageux
00:49:13 aujourd'hui. Il prend simplement une décision de bon sens.
00:49:15 Le collectif écologiste était présent
00:49:17 ce week-end. Non mais ça devient tellement rare, si vous voulez,
00:49:19 qu'on se dit, tiens...
00:49:21 - Non mais braver la DOC ça,
00:49:23 c'est courageux. - Exactement, bien sûr.
00:49:25 Le collectif écologiste était présent ce week-end
00:49:27 en Savoie lors de la manifestation contre
00:49:29 la liaison ferroviaire Lyon-Turin.
00:49:31 Et puis on se souvient des violences de Sainte-Soline
00:49:33 quand même. Bien sûr, Sainte-Soline.
00:49:35 Malgré ça, Mme Rousseau,
00:49:37 la LFI, la DOC ça,
00:49:39 comme vous dites, explique que ces gens
00:49:41 ne sont pas violents, c'est juste des terroristes.
00:49:43 C'est du terrorisme, en tout cas.
00:49:46 - Ils théorisent le terrorisme.
00:49:48 Ils annoncent la couleur. Donc c'est à nous de réagir.
00:49:50 Mais ils se cachent pas.
00:49:52 - Alors, écoutons.
00:49:54 D'abord, Gérald Darmanin.
00:49:56 C'était hier.
00:49:58 - Grâce au travail de nos services de renseignement
00:50:01 et grâce aux autorités italiennes
00:50:03 que je voudrais ici remercier,
00:50:05 une centaine d'éléments radicaux
00:50:07 venus d'Italie ont pu être bloqués à la frontière.
00:50:09 Et malgré cela, malheureusement,
00:50:11 deux jours d'affrontement,
00:50:13 une autoroute occupée,
00:50:15 une voie ferrée coupée,
00:50:17 et de nombreux personnels des services publics
00:50:19 qui sont effectivement devant
00:50:21 la haine et la violence.
00:50:23 Alors oui, à la demande du président
00:50:25 de la République et de la Première ministre,
00:50:27 demain matin, je présenterai
00:50:29 au Conseil des ministres le décret
00:50:31 de dissolution des soulèvements de la terre.
00:50:33 - Je rappelle la définition du terrorisme.
00:50:35 "Emploi systématique de la violence
00:50:37 pour atteindre un but politique."
00:50:39 Si Sainte-Solide, c'est pas des terroristes,
00:50:41 je veux bien qu'on change de dictionnaire.
00:50:43 Marine Tondelier.
00:50:45 - Soi-disant, tout le dossier
00:50:49 était complet en avril.
00:50:51 Ça n'a pas été dissous en avril.
00:50:53 Ça ne nous permettait pas de penser
00:50:55 que c'était peut-être pas aussi complet que ça.
00:50:57 J'attends de savoir ce qui justifie
00:50:59 cette atteinte à la liberté d'association,
00:51:01 de réunion. On va voir.
00:51:03 Mais les soulèvements de la terre,
00:51:05 c'est quoi, aujourd'hui ?
00:51:07 C'est la Ligue des droits de l'homme,
00:51:09 la Confédération de paysannes,
00:51:11 Europe Écologie-Les Verts,
00:51:13 des fermes, des collectifs,
00:51:15 Sidnon-Mercy, c'est des gens,
00:51:17 c'est Valérie Masson-Delmotte,
00:51:19 qui est experte du GIEC et paléoclimatologue,
00:51:21 c'est Cyril Dion, dont on connaît tous
00:51:23 les documentaires sur le vivant.
00:51:25 Ils vont quoi ? Ils vont faire comment ?
00:51:27 Ils vont dissoudre tous ces gens ?
00:51:29 Ils vont nous interdire de travailler ensemble ?
00:51:31 - Sandrine Rousseau a tweeté
00:51:35 pendant la guerre, les résistants
00:51:37 étaient considérés comme des terroristes
00:51:39 et maintenant, c'est le soulèvement de la terre
00:51:41 qui est considéré de la même manière.
00:51:43 La résistance aux nazis, pour elle,
00:51:45 il y a un signe d'égalité avec le soulèvement de la terre.
00:51:47 On est dans l'indignité,
00:51:49 la comparaison entre des choses qui n'ont aucun rapport,
00:51:51 c'est non seulement du terrorisme,
00:51:53 mais c'est du terrorisme intellectuel
00:51:55 de faire la comparaison entre
00:51:57 un gouvernement démocratique et les nazis,
00:51:59 entre les résistants au nazisme
00:52:01 et les résistants à quoi ?
00:52:03 En fait, c'est contre-productif,
00:52:05 ce que fait le soulèvement de la terre.
00:52:07 Il y a des tas de gens qui sont tout à fait acquis
00:52:09 à la cause écologiste, mais qui ne veulent pas
00:52:11 utiliser des moyens illégaux.
00:52:13 Donc, ils se vautrent dans l'indignité.
00:52:15 Vraiment, c'est insupportable.
00:52:17 - Je vais vous répondre.
00:52:19 - Oui, oui.
00:52:21 - En effet, quelle surprise,
00:52:23 un ministre de l'Intérieur qui fait son boulot.
00:52:25 - Exactement.
00:52:27 - Il y a un groupement qui préconise et emploie la violence,
00:52:29 il est dissous. On devrait dire
00:52:31 "Ah bon, c'est normal, tout va bien."
00:52:33 J'entends la dame qui vient de parler,
00:52:35 Mme Thon-Dulier,
00:52:37 il n'y a pas de façon différente
00:52:39 pour les hommes et pour les femmes de faire de la politique.
00:52:41 Il y a des femmes
00:52:43 qui font de la politique et qui préconisent la violence,
00:52:45 mais qui ne sont pas des hommes, mais des hommes qui font comme des hommes.
00:52:47 - Il faut que le dossier soit très bien frisselé.
00:52:49 - C'est pour ça que ça a tardé un peu.
00:52:51 - Il peut y avoir des recours devant le Conseil d'État,
00:52:53 et le Conseil d'État, on l'a déjà connu dans le passé,
00:52:55 est revenu justement sur des dissensions.
00:52:57 - J'imagine que là,
00:52:59 ça a pris tellement de temps,
00:53:01 j'imagine que là, ils se sont blindés.
00:53:03 - C'est pour cela.
00:53:05 - Les soulèvements de la terre ne sont pas une association.
00:53:07 - C'était tout le problème.
00:53:09 - Donc, il a fallu qu'ils trouvent un autre biais juridique.
00:53:11 Vous disiez, Florian, que c'est pas le droit.
00:53:13 - C'est un système qui a introduit,
00:53:15 dans le Code de la Sécurité Intérieure,
00:53:17 la possibilité de dissoudre des associations,
00:53:19 mais également des groupements de faits.
00:53:21 - Mais regardez Mme Borne,
00:53:23 qu'on a tout à l'heure, qui elle, n'a désormais aucun courage,
00:53:25 sur aucun sujet, donc comme ça c'est pratique.
00:53:27 On lui a posé la question,
00:53:29 est-ce que ce sont des éco-terroristes ?
00:53:31 Elle n'est pas capable de dire,
00:53:33 oui, c'est des éco-terroristes.
00:53:35 C'est-à-dire qu'elle n'est pas capable
00:53:37 de nommer les choses.
00:53:39 Et c'était hier, dans l'interview,
00:53:41 qu'elle a accordé à Brut.
00:53:43 - De l'éco-terrorisme, il y en a.
00:53:45 Et chez nos voisins européens,
00:53:47 il y a une préoccupation aussi
00:53:49 sur le fait que certains
00:53:51 peuvent finir par justifier l'injustifiable.
00:53:53 Donc ça existe.
00:53:55 Ensuite, ce que je vous dis,
00:53:57 c'est que, sans être forcément dans le terrorisme,
00:53:59 des actes de violence
00:54:01 contre des forces de l'ordre,
00:54:03 comme celle qu'on a pu voir à Saint-Solide...
00:54:05 - Saint-Solide, pour vous, c'est de l'éco-terrorisme ou pas ?
00:54:07 - C'est de la violence extrême,
00:54:09 avec la volonté de blesser,
00:54:11 voire de tuer des policiers.
00:54:13 Donc je pense qu'on va très, très loin.
00:54:15 - C'était pas ça ?
00:54:17 - Et Saint-Solide, c'est pas ça ?
00:54:19 - C'est pas ça.
00:54:21 - Mais enfin, c'est incompréhensible.
00:54:23 Mme Borne est dé-co-nnectée
00:54:25 de la réalité de ce pays.
00:54:27 Sur ce sujet, en tout cas.
00:54:29 - Il me semble qu'il y a une discussion
00:54:31 sur votre définition du terrorisme.
00:54:33 Parce que, quand vous donnez
00:54:35 cette définition du terrorisme,
00:54:37 en fait, ça couvre toute la violence politique.
00:54:39 Toute forme de violence politique.
00:54:41 - Les Brigades Rouges ?
00:54:43 - Oui, mais...
00:54:45 - Les Brigades Rouges, c'était des terroristes ?
00:54:47 - Je vous donne un exemple. Le type qui, dans une réforme des retraites,
00:54:49 balance un pavé sur des CRS, c'est un terroriste.
00:54:51 Il fait de la violence politique.
00:54:53 Donc il y a un problème dans cette définition,
00:54:55 qui est où commence le terrorisme,
00:54:57 où s'arrête la violence politique extrême
00:54:59 qu'on doit condamner, qui doit être condamnée.
00:55:01 - Mais c'est la même chose !
00:55:03 - Mais non, c'est pas la même chose.
00:55:05 - Mais quelle est la différence ?
00:55:07 - On met le terroriste du Bataclan
00:55:09 sur le même plan que le type qui est dans la manif
00:55:11 qui balance des pavés. Ça n'a pas de sens !
00:55:13 - Mais c'est juste la sens du dictionnaire !
00:55:15 Moi, je n'y peux rien !
00:55:17 C'est votre dictionnaire à vous, personnel,
00:55:19 c'est pas celui du dictionnaire !
00:55:21 - A partir du moment où le terrorisme...
00:55:23 - Ce n'est pas que le Bataclan !
00:55:25 Les Brigades Rouges, c'est le terrorisme !
00:55:27 - A partir du moment où le terrorisme
00:55:29 équivaut à toute violence politique...
00:55:31 - Bah oui !
00:55:33 - Je vais essayer de vous dire...
00:55:35 - Les flics manquent grillés vifs dans leur fourgon
00:55:37 parce qu'on leur balance des engins incendiaires.
00:55:39 Est-ce que c'est du terrorisme ou pas ?
00:55:41 La réponse est oui !
00:55:43 - Madame, moi, le critère...
00:55:45 - On a très bien circonscrit le problème.
00:55:47 Le terrorisme, il n'y en a pas chez nous,
00:55:49 c'est chez nos voisins.
00:55:51 - Le critère...
00:55:53 - Saint-Sauline n'est pas en France, c'est connu.
00:55:55 - Le critère du terrorisme, c'est l'intention de tuer.
00:55:57 Donc si vous me dites qu'à Saint-Sauline,
00:55:59 il y avait l'intention de tuer des policiers,
00:56:01 là, d'accord.
00:56:03 Mais on ne peut pas expliquer que toute violence politique,
00:56:05 toute contestation illégale
00:56:07 est du terrorisme.
00:56:09 Sinon, c'est une conséquence grave, Pascal.
00:56:11 Ça veut dire que, vu les lois qui sont appliquées
00:56:13 au terrorisme,
00:56:15 on va rentrer dans un système où toute contestation
00:56:17 qui est un peu illégale va être quand même
00:56:19 sujette à des problèmes de liberté publique.
00:56:21 - Soulevement de la Terre annonce le programme.
00:56:23 Ils disent maintenant, nous allons
00:56:25 privilégier la violence politique.
00:56:27 Nous ne croyons pas aux moyens démocratiques
00:56:29 et légaux. C'est terrorisant.
00:56:31 Ce n'est pas le cas du type qui balance un pavé,
00:56:33 ce qui est répréhensible. Mais le type ne dit pas, moi,
00:56:35 je trouve qu'il faut tuer des flics pour faire avancer Macron.
00:56:37 - On va parler de la baïa.
00:56:39 - C'est répréhensible, bien sûr.
00:56:41 - Je m'en tiens...
00:56:43 - Tout est terroriste.
00:56:45 - Est-ce qu'on peut, dans les débats,
00:56:47 se poser de la question sur les moyens démocratiques
00:56:49 qui fait que certaines personnes disent que maintenant,
00:56:51 il n'y a plus de recours légaux. Ça, c'est un vrai problème.
00:56:53 - Je m'en tiens à la définition
00:56:55 du dictionnaire. Les Brigades Rouges,
00:56:57 que je sache, c'était des terroristes.
00:56:59 La bande abadère, c'était des terroristes.
00:57:01 Personne n'a jamais remis en cause
00:57:03 ces définitions. - C'est évident.
00:57:05 - Eh bien, de la même manière,
00:57:07 de la même manière Saint-Céline,
00:57:09 ce sont des terroristes, des éco-terroristes.
00:57:11 - Et donc, Pascal, les Gilets jaunes...
00:57:13 - Mais je ne vous parle pas des Gilets jaunes, je vous parle du soulèvement
00:57:15 de la terre. Évidemment que les Gilets jaunes,
00:57:17 ce n'est pas des terroristes.
00:57:19 - Il y avait de la violence... - Ce n'est pas une association,
00:57:21 les Gilets jaunes. Ce sont des mouvements sporadiques.
00:57:23 Je veux dire, là encore...
00:57:25 - Il y avait de la violence politique.
00:57:27 Il y avait de la violence politique volontaire chez les Gilets jaunes.
00:57:29 - Ce n'est pas la violence individuelle
00:57:31 des éléments... - Souvenez-vous, ce n'est pas terrorisme.
00:57:33 - Ce n'est pas ça, rien à voir. - C'est terrorisme.
00:57:35 - Vous perdez le sens commun, je vous assure.
00:57:37 - Non, c'est une question essentielle.
00:57:39 - Je vais vous dire, Philippe. - C'est une question essentielle de tout le monde.
00:57:41 - Non, il n'y a rien d'essentiel. Vous êtes perdus.
00:57:43 Et c'est un vrai problème. Vous êtes perdus.
00:57:45 Mais vous êtes complètement perdus. Sur tous les sujets,
00:57:47 vous êtes perdus. Je vous écoute.
00:57:49 - Tout le monde soit terroriste, Pascal.
00:57:51 - Il n'y a pas de problème avec ça. - Le soulèvement...
00:57:53 - Si on est terroriste, tout le monde finira en prison.
00:57:55 - Mais on ne parle pas de ça. - C'est un problème.
00:57:57 - On ne peut pas considérer...
00:57:59 - On parle de soulèvement de la terre.
00:58:01 On ne parle pas des autres.
00:58:03 Est-ce que soulèvement de la terre, ce sont des terroristes ?
00:58:05 Vous dites non. - Si à Saint-Saëns,
00:58:07 ils ont eu l'intention de tuer des policiers,
00:58:09 ça devient du terrorisme.
00:58:11 - Là, manifestement, il l'avait. - Le critère, c'est l'intention de tuer.
00:58:13 - D'abord, c'est votre critère,
00:58:15 mais ce n'est pas celui du dictionnaire, je le répète.
00:58:17 Gouvernement parle à terreur.
00:58:19 - Oui, je suis... - Je le répète.
00:58:21 - Enfoit systématique de la violence pour atteindre un but politique.
00:58:23 Bon.
00:58:25 Écoutez, on n'est pas d'accord, mais c'est le principe de notre émission.
00:58:27 Donc nous ne sommes pas d'accord.
00:58:29 Mais vous êtes perdus quand même.
00:58:31 - Pourquoi je suis perdu ? J'essaie de garder au contraire
00:58:33 des repères pour qu'on n'appelle pas tout terrorisme.
00:58:35 - Je comprends pourquoi vous êtes... - Et qu'on fasse attention
00:58:37 aux libertés publiques. - Je comprends pourquoi vous êtes perdus.
00:58:39 - C'est qu'avec le raisonnement sur le terrorisme...
00:58:41 - Je comprends pourquoi vous êtes perdus, parce qu'en fait...
00:58:43 - Mais pourquoi je suis perdu ?
00:58:45 - Parce que le bilan que vous... - Je suis là, bien sûr.
00:58:47 - Le bilan que vous pouvez tirer
00:58:49 de votre engagement politique
00:58:51 depuis 40 ans, c'est que sur tous les sujets
00:58:53 vous êtes trompés. Et ça c'est dur.
00:58:55 - Mais non, c'est pas vrai. - Et ça c'est dur.
00:58:57 En économie, en société,
00:58:59 en justice, en politique.
00:59:01 Et vous vous dites,
00:59:03 parfois pour des bonnes raisons d'ailleurs,
00:59:05 des bonnes intentions, mais vous êtes perdus.
00:59:07 - Mais je ne suis pas du tout perdu. - Mais ce n'est pas grave.
00:59:09 - Je ne suis pas du tout perdu.
00:59:11 - Bon, la baïa.
00:59:13 - Vous devez faire par votre propre préférence politique.
00:59:15 La liste des erreurs et des fautes
00:59:17 commises est longue aussi.
00:59:19 - Mais... - Le point doublé est fini.
00:59:21 - La baïa.
00:59:23 Alors la baïa.
00:59:25 La baïa, fermez le banc.
00:59:27 Monsieur Papendia y a parlé.
00:59:29 C'est terminé. Les proviseurs,
00:59:31 je vais le dire vulgairement,
00:59:33 les proviseurs, démerdez-vous.
00:59:35 Ce n'est pas mon problème, je suis ministre, démerdez-vous.
00:59:37 - La baïa, monsieur Ndiaye
00:59:39 a dit, il y a un petit politique. - Bien sûr.
00:59:41 - Et au moins, quand il parle de vide,
00:59:43 il est dans son élément.
00:59:45 Ne rien faire, c'est tout ce que sait faire
00:59:47 monsieur Ndiaye. C'est la pire erreur de casting
00:59:49 de la Ve République.
00:59:51 C'est un crash.
00:59:53 - Écoutons-le.
00:59:55 C'est un crash en direct, monsieur...
00:59:57 Il a dit hier, la baïa, démerdez-vous.
00:59:59 Moi, je suis proviseur, j'entends mon ministre de Titeuil
01:00:01 dire "mais je fais quoi ?" - C'est vrai qu'il faut l'uniforme.
01:00:03 - Moi, je ne suis pas en total désaccord.
01:00:07 - Oui, mais c'est biaisé encore.
01:00:09 Parce que ce n'est pas courageux de mettre l'uniforme.
01:00:11 La vérité, c'est simplement, il faut dire,
01:00:13 les abayas sont interdites dans l'école.
01:00:15 Mais on ne peut pas.
01:00:17 On ne peut pas juridiquement. Donc, il faut changer
01:00:19 de logiciel. C'est tout ce que je dis en permanence.
01:00:21 - On ne peut pas analyser la lâcheté de monsieur Ndiaye
01:00:23 sans comprendre son référentiel qui n'est pas
01:00:25 un référentiel français. - Philippe, que j'adore,
01:00:27 est perdu. Même sur l'abaya
01:00:29 et sur tous les sujets.
01:00:31 - Je débloquerai mon point de vue après le passage.
01:00:33 - Écoutons monsieur Ndiaye.
01:00:35 - Du côté des abayas,
01:00:37 notre position est également claire.
01:00:39 Elle a été précisée par une circulaire
01:00:41 du mois de novembre dernier.
01:00:43 Toute tenue manifestant une intention religieuse
01:00:47 est proscrite dans les écoles et les enceintes scolaires.
01:00:51 Cela est clair.
01:00:53 Cela doit être respecté.
01:00:55 D'un point de vue juridique,
01:00:57 cependant, la notion d'abaya,
01:00:59 puisque vous y faites allusion,
01:01:01 n'a pas de définition juridique.
01:01:03 Nous serions dans l'incapacité
01:01:05 auprès du juge
01:01:07 de définir juridiquement
01:01:09 ce qu'est une abaya.
01:01:11 Par conséquent,
01:01:13 la seule voie possible,
01:01:15 c'est celle non seulement
01:01:17 de la fermeté sur les principes,
01:01:19 le soutien aux équipes pédagogiques
01:01:21 et aux chefs d'établissement,
01:01:23 ainsi, bien entendu,
01:01:25 que l'aide des équipes valeurs de la République
01:01:27 qui se déplacent dans les lycées concernés.
01:01:29 Ma position est claire.
01:01:31 Fermeté sur les principes,
01:01:33 aide aux équipes valeurs de la République
01:01:35 et puis formation.
01:01:37 Nous avons formé 300 000 professeurs
01:01:39 à ce jour.
01:01:41 - Monsieur Ndiaye,
01:01:43 ministre de l'impuissance nationale.
01:01:45 C'est inouï, ce discours.
01:01:47 Tout le contraire.
01:01:49 Nous serons très fermes,
01:01:51 mais cependant, on ne peut rien faire.
01:01:53 Comment peut-on supporter
01:01:55 un ministre de l'éducation pareil ?
01:01:57 Vivement le prochain remaniement.
01:01:59 Cela ne pourra pas être pire.
01:02:01 - Si on suivait M. Ndiaye,
01:02:03 ses longues robes noires,
01:02:05 très saillantes, qu'on appelle soutane,
01:02:07 ce ne sont pas des vêtements à destination religieuse.
01:02:09 Cela peut être à la mode.
01:02:11 Et ses jolis chapeaux qu'on appelle cornettes.
01:02:13 Ce n'est pas mal non plus.
01:02:15 Pour les garçons et les filles, la voie est tracée.
01:02:17 Il n'y a aucune sanction à prendre.
01:02:19 - Bien sûr. Et on en est là.
01:02:21 - C'est pour cela que je pense qu'on ne peut pas comprendre
01:02:23 le discours de Papendaye,
01:02:25 qui est extrêmement mal à l'aise.
01:02:27 D'où son agressivité.
01:02:29 Il est très mal à l'aise parce que son référentiel
01:02:31 est tel que décrit dans la loi de 2004.
01:02:33 Sa définition, on connaît bien Papendaye,
01:02:35 c'est le modèle multidiversitaire à l'américaine.
01:02:37 Pour lui, la laïcité, c'est la laïcité à l'anglo-saxonne.
01:02:39 Venez comme vous êtes, libéral.
01:02:41 Venez avec un boubou.
01:02:43 Ce n'est pas cela en France.
01:02:45 C'est pour cela qu'on se pose la question de l'uniforme.
01:02:47 En France, il y a une neutralité à respecter
01:02:49 dans l'espace public.
01:02:51 Il est évidemment très mal à l'aise
01:02:53 parce qu'il ne sait pas faire respecter cela.
01:02:55 Il a une idéologie dans la tête qui est le contraire de cela.
01:02:57 Donc quand il dit,
01:02:59 "Ah, mais ne vous inquiétez pas,
01:03:01 il y a 700 % d'augmentation des signalements
01:03:03 d'atteinte à la laïcité au moment de l'anniversaire
01:03:05 de la mort de Samuel Paty,
01:03:07 et puis il y en a 600 % en avril 2023
01:03:09 au moment du ramadan,
01:03:11 sous-entendu, ça ira mieux le mois prochain",
01:03:13 en fait, il est en train de nous dire,
01:03:15 il est en train de nous apporter la preuve
01:03:17 que donc, les proviseurs subissent
01:03:19 la pression de certaines familles,
01:03:21 de certains enfants,
01:03:23 même dès le primaire, qui font du prosélytisme,
01:03:25 mais ils refusent de faire le lien,
01:03:27 parce qu'il y a une pathologie du lien,
01:03:29 je crois, dans la glace politique.
01:03:31 - C'est toujours... Tu ne peux pas répondre
01:03:33 avec les armes aux jambes.
01:03:35 - Et donc, il laisse les proviseurs en situation de danger
01:03:37 parce qu'ils vont se prendre, d'une part,
01:03:39 des professeurs radicalisés, des parents radicalisés,
01:03:41 etc., dans la figure,
01:03:43 et des familles musulmanes qui n'osent pas le dire
01:03:45 mais qui mettent leurs enfants dans le privé pour éviter ça.
01:03:47 - C'est ce qu'a dit Julien Drey très bien
01:03:49 en parlant de Jean-Luc Mélenchon qui parlait de la baïa.
01:03:51 C'est ce qu'il a dit. Voilà, tu laisses les proviseurs.
01:03:53 - Oui, c'est extrêmement lâche.
01:03:55 - La loi dont juridiquement tenable est l'uniforme...
01:03:57 - Non, parce que...
01:03:59 - ...ça ne tient pas.
01:04:01 - Sauf si vous changez la loi, pardonnez-moi.
01:04:03 - Les baïas, ça ne tient pas.
01:04:05 - Sauf si vous changez la loi.
01:04:07 - Ça va être quoi, la loi ?
01:04:09 - Il n'est pas possible d'entrer avec une baïa dans une école.
01:04:11 - On ne va pas faire une loi pour chaque vêtement religieux
01:04:13 parce que dans deux ans, vous aurez autre chose que la baïa.
01:04:15 - C'est sidérant, en fait.
01:04:17 - Parce que...
01:04:19 - Vous êtes sidérant, je vous assure.
01:04:21 - Ce n'est pas sidérant.
01:04:23 - Philippe Guébert, j'ai vu...
01:04:25 - Vous êtes sidérant.
01:04:27 - ...vous aussi, d'ailleurs, dans un pays où il n'y avait besoin
01:04:29 d'aucune loi pour que les parents d'élèves et les élèves
01:04:31 s'abstiennent de porter des uniformes religieux à l'école.
01:04:33 - Oui, d'accord.
01:04:35 - Oui.
01:04:37 - Mais sauf qu'on est confronté au problème.
01:04:39 - Donc, si ce pays a changé, il faut des textes
01:04:41 pour interdire ces nouvelles pratiques.
01:04:43 - Vous êtes sidérant, en fait.
01:04:45 C'est ce que j'appelle, c'est ce que je traduis en disant
01:04:47 "vous êtes perdu", c'est que vous êtes sidérant.
01:04:49 Mais ce n'est pas grave.
01:04:51 - Il n'y a pas de nouveau vêtement qui sera instrumentalisé ?
01:04:53 - Oui. Je vous réponds oui.
01:04:55 - Ah, d'accord.
01:04:57 - À chaque fois qu'il y aura un nouveau vêtement instrumentalisé,
01:04:59 oui, la réponse est oui. C'est assez simple, d'ailleurs, finalement.
01:05:01 Comme ça, il y aura des lois.
01:05:03 - Ça s'appelle la laïcité.
01:05:05 - C'est tout.
01:05:07 - Ça s'appelle la France. Ça s'appelle la République.
01:05:09 - Et vous serez censuré par le Conseil constitutionnel.
01:05:11 - Vous serez censuré par le Conseil constitutionnel.
01:05:13 - Ah, ben, donc...
01:05:15 - Il faut changer la loi. Il faut changer aussi le Conseil constitutionnel.
01:05:17 - Mais, Philippe, ce que je vous dis
01:05:19 depuis des semaines, des mois
01:05:21 et bientôt, il y aura des années,
01:05:23 il faut tout changer, notre logiciel.
01:05:25 - Vous balancez tout l'état de droit. - Tout !
01:05:27 - Non, c'est pas l'état de droit. Mais pourquoi l'état de droit ?
01:05:29 Je fais des lois. Les lois... Je balance l'état de droit
01:05:31 en faisant des lois. - On demande à changer les lois.
01:05:33 - En fait, c'est extraordinaire,
01:05:35 votre réponse. - Non, mais...
01:05:37 - Je veux effectivement... D'abord, j'interroge
01:05:39 les gens. D'abord, j'interroge les gens
01:05:41 par une démocratie directe. Je leur demande
01:05:43 ce qu'ils pensent sur ces sujets-là. Après,
01:05:45 je fais voter des lois et vous me dites "le Conseil constitutionnel".
01:05:47 C'est votre seule réponse. - La liberté
01:05:49 individuelle, de porter des vêtements... Tant que
01:05:51 vous n'avez pas une démonstration que la baïaque
01:05:53 est un vêtement religieux, or ce n'est pas
01:05:55 un vêtement religieux, il est instrumentalisé. - Mais c'est pour ça que la proposition
01:05:57 de l'uniforme, elle n'est pas... - Ça ne tiendra pas
01:05:59 juridiquement. - Moi, je trouve que la proposition de l'uniforme...
01:06:01 - Ce qui est dément, c'est qu'on y est arrivé avec
01:06:03 ce qui ressemblait à une religion d'État, le
01:06:05 candolicisme, c'est quand même une sacrée paire de manches.
01:06:07 On n'y arrive pas avec l'islam.
01:06:09 C'est même pas l'islam, d'ailleurs, c'est l'islamisme.
01:06:11 Et on n'y arrive pas. - Et quand vous dites
01:06:13 "c'est pas religieux", je vais citer Pierre Vermeurenne
01:06:15 puisque elle n'est pas de moins cette définition,
01:06:17 je l'ai citée plusieurs fois depuis trois jours, "ce qui est religieux,
01:06:19 c'est de cacher le corps des femmes au regard des autres
01:06:21 pour se garder l'accès privilégié qui doit rester
01:06:23 le monopole des croyants islamiques". - Non,
01:06:25 Madame Rousseau pense que c'est un embellissement. - Voilà.
01:06:27 - Ne la contrariez pas. - Mais ce n'est pas comme le droit islamique.
01:06:29 - Mais vous ne voulez pas
01:06:31 voir les choses, donc...
01:06:33 - Je veux voir que ce n'est pas au départ un vêtement religieux.
01:06:35 - Mais votre logiciel, en fait,
01:06:37 c'est pour ça que ces discussions, on peut les avoir pendant des heures,
01:06:39 votre logiciel n'est pas bon.
01:06:41 - Au sein de l'école, on doit faire et protéger,
01:06:43 c'est-à-dire que
01:06:45 l'école française, normalement, fait respecter une neutralité.
01:06:47 On n'y arrive pas avec une tenue traditionnelle indienne,
01:06:49 on n'y arrive pas de manière excentrique.
01:06:51 C'est ça qu'on doit respecter. C'est pour ça que la question
01:06:53 de la visite est trop pauvre pour répondre à ces questions.
01:06:55 C'est l'intérêt de l'uniforme.
01:06:57 - Les migrants du Palais Royal,
01:06:59 voyez ce sujet de Mathieu Deveze,
01:07:01 puisque ces migrants étaient
01:07:03 Rue Herlanger, et ils sont
01:07:05 devant le Palais Royal.
01:07:07 Regardez le sujet, et puis après, on essaiera de prendre
01:07:09 un peu plus de légèreté avec Bourville.
01:07:11 - Ça nous fera du bien.
01:07:13 - Voilà.
01:07:15 - Il est aux alentours de 20h
01:07:17 quand des centaines de tentes rouges,
01:07:19 vertes et bleues sont déployées en face du Conseil d'État.
01:07:21 En 3 minutes,
01:07:23 450 migrants investissent la place du Palais Royal
01:07:25 dans le premier arrondissement de la capitale.
01:07:27 Tous demandent à être reconnus
01:07:29 comme des mineurs non accompagnés,
01:07:31 un statut qui ne leur a pas été accordé
01:07:33 par l'Aide sociale à l'enfance.
01:07:35 Leur avocat réclame une mise à l'abri
01:07:37 de la part de l'Etat.
01:07:39 - Tous ces jeunes qui étaient à l'école Herlanger,
01:07:41 mais de façon tout à fait illégale,
01:07:43 parce que c'était une école qui était occupée
01:07:45 et totalement désaffectée, sont venus ici
01:07:47 pour appeler à l'aide et demander à être hébergés
01:07:49 le temps de leur recours.
01:07:51 - Une opération éclair organisée par 3 associations
01:07:53 d'aides aux étrangers en situation irrégulière.
01:07:55 Elles sont soutenues par des députés LFI.
01:07:57 - Il n'est pas accepta qu'ils restent encore
01:07:59 dans cette école, sans électricité,
01:08:01 sans eau, sans prise en charge sociale,
01:08:03 médicale, éducative.
01:08:05 - Après quelques heures d'occupation,
01:08:07 les migrants sont évacués par les forces de l'ordre
01:08:09 dans une ambiance tendue.
01:08:11 (cris)
01:08:13 L'intervention des forces de l'ordre
01:08:15 s'est conclue peu après une heure du matin.
01:08:17 - Bon, voilà ce qu'on pouvait dire
01:08:19 sur ce sujet qui était effectivement
01:08:21 un sujet qui a été très, très, très, très,
01:08:23 très intéressant.
01:08:25 - Sur ce sujet qui était effectivement
01:08:27 nous a intéressés ce matin,
01:08:29 je ne sais pas si vous avez une réaction
01:08:31 sur ces migrants, Florian Tardif,
01:08:33 qu'est-ce que peut faire le gouvernement
01:08:35 ces prochaines heures ?
01:08:37 - Pas grand chose, puisque s'ils se déclarent mineurs
01:08:39 isolés, ils ont tout à fait le droit
01:08:41 de rester sur le sol français.
01:08:43 Or, ils ont, l'aide à l'enfance,
01:08:45 a estimé qu'ils n'étaient pas mineurs,
01:08:47 sauf qu'ils peuvent faire des recours.
01:08:49 Et donc, ils sont dans l'attente de ces recours
01:08:51 qui sont là, sur le territoire national,
01:08:53 que ce soit dans cette école des affectés
01:08:55 ou bien, comme hier soir,
01:08:57 devant le Conseil d'État.
01:08:59 - Tous ces sujets,
01:09:01 évidemment, seront développés
01:09:03 ces prochaines heures sur Andendocé News
01:09:05 et c'est des sujets avec lesquels
01:09:07 nous allons vivre ces prochains mois
01:09:09 et sans doute ces prochaines années.
01:09:11 Bourvil, ce qui est toujours incroyable,
01:09:13 Luc Larriba, Bourvil.
01:09:15 - Chez Hugo Image, formidable travail
01:09:17 de l'éditeur.
01:09:19 - Le travail de Bourvil, c'est de rappeler
01:09:21 l'âge auquel il est décédé.
01:09:23 - 53 ans. Il y a 53 ans,
01:09:25 il est mort à 53 ans.
01:09:27 Il avait une carrière exceptionnelle.
01:09:29 Il avait tout devant lui.
01:09:31 Il avait amorcé un virage.
01:09:33 Il a amorcé plusieurs virages
01:09:35 dans sa carrière. Il y a eu,
01:09:37 évidemment, la traversée de Paris en 56
01:09:39 qui a été une révélation pour beaucoup
01:09:41 parce qu'on a découvert un acteur,
01:09:43 enfin, on a redécouvert un acteur
01:09:45 qui n'était pas que le beunet
01:09:47 des comédies normandes
01:09:49 de Berthomieu. Et c'est vrai
01:09:51 qu'après, il y a eu
01:09:53 de fil en aiguille des collaborations
01:09:55 avec des réalisateurs comme Autant Lara,
01:09:57 comme Alex Joffé,
01:09:59 comme Jean-Pierre Mocky aussi, très important,
01:10:01 qui lui ont donné
01:10:03 la possibilité d'être
01:10:05 un acteur complet.
01:10:07 Et le summum, peut-être,
01:10:09 bien sûr, arrive avec Le Cercle Rouge
01:10:11 de Melville où là, il est magistral.
01:10:13 - Il est à la fois
01:10:15 formidable, mais il y a un pouvoir
01:10:17 d'émotion chez Bourville
01:10:19 qui touchait, au-delà de l'acteur,
01:10:21 l'homme
01:10:23 touchait le public.
01:10:25 - C'était un homme simple. Je pense que c'est ça
01:10:27 que les gens ont aimé et continuent d'aimer
01:10:29 chez lui, c'est que c'était un homme simple.
01:10:31 C'était pas un simplet, comme il a pu
01:10:33 donner cette image dans quelques rôles.
01:10:35 C'était quelqu'un qui savait
01:10:37 se mettre au service d'un personnage,
01:10:39 d'un film, d'une oeuvre,
01:10:41 mais en restant lui-même.
01:10:43 C'est ça que les Français
01:10:45 ont aimé chez lui et, je pense, continuent d'aimer
01:10:47 puisqu'ils traversent
01:10:49 vraiment bien le temps, tous ces films.
01:10:51 On le voit avec les audiences, que ce soit
01:10:53 les films de Géraudry ou d'autres, qui repassent
01:10:55 où il suffit de les emprunter, de les acheter.
01:10:57 Il y a quelque chose qui nous touche
01:10:59 formidablement chez l'acteur et aussi
01:11:01 bien sûr chez le chanteur. - Et puis il y a le couple
01:11:03 évidemment, avec De Funès, puisque
01:11:05 pour les plus jeunes, La Grande Vadrouille
01:11:07 et Le Corneau, ils devaient d'ailleurs jouer...
01:11:09 - Ils devaient jouer dans La Folie des Grands-Derns et avant
01:11:11 il y en avait eu deux autres aussi,
01:11:13 puisque Bourville était vraiment star
01:11:15 quand ils se sont rencontrés en
01:11:17 1954 sur Poisson d'Avril, où
01:11:19 Louis de Funès a un tout petit rôle
01:11:21 de garde champêtre.
01:11:23 Et Bourville,
01:11:25 lui, est star, De Funès, lui, n'est rien du tout.
01:11:27 Et ils vont refaire un autre film après
01:11:29 ensemble, Les Hussards, et puis va
01:11:31 arriver Le Corneau, ou même pour Le Corneau,
01:11:33 Bourville est vraiment star, De Funès
01:11:35 l'est pas vraiment, ce qui fait qu'il va y avoir
01:11:37 un peu de tirage, mais finalement, après,
01:11:39 ça donnera ce tandem magnifique. - Il incarne aussi
01:11:41 Une France qui est morte, Bourville, et un type
01:11:43 de personnalité, de mélange
01:11:45 de simplicité, de ruralité,
01:11:47 qui n'existe plus aujourd'hui.
01:11:49 - Une France qui est morte, je sais pas,
01:11:51 un cinéma d'une autre époque,
01:11:53 oui, peut-être. - Et aussi
01:11:55 sa personnalité,
01:11:57 être un peu comme ça, sensible
01:11:59 à la lumière. - C'est-à-dire
01:12:01 qu'il a incarné un personnage
01:12:03 ordinaire, souvent dans des situations
01:12:05 extraordinaires.
01:12:07 - Il y a quand même un comédien,
01:12:09 avec tout le respect que j'ai pour lui,
01:12:11 proportion gardé, Gérard Juniau,
01:12:13 qui s'est un peu glissé,
01:12:15 quand il fait, par exemple, Monsieur Batignolle,
01:12:17 quand il fait d'autres films,
01:12:19 il se glisse dans cette
01:12:21 veine-là de comédien qui va jouer
01:12:23 sur le registre de la comédie et de l'émotion.
01:12:25 - Oui, mais sa personnalité n'est
01:12:27 pas exactement la même. - Parce que
01:12:29 c'est pas la même époque, parce que
01:12:31 Bourville est né au début du siècle
01:12:33 dernier, qu'il est venu de la campagne.
01:12:35 - C'est ça, c'est cette France-là
01:12:37 en fait qui n'existe plus.
01:12:39 - C'est une autre France. - Bon, je voulais
01:12:41 vous montrer un archive qu'on a trouvé,
01:12:43 c'est au moment du corneo, quand le film
01:12:45 est sorti, c'est vraiment extraordinaire
01:12:47 parce qu'il y a tout Bourville dans cet
01:12:49 extrait, je pense que vous devez le connaître, et il y a
01:12:51 Louis de Funès qui est à côté, et de Funès, il est mort
01:12:53 de rire. Et Bourville, la
01:12:55 manière dont il parle, le charme
01:12:57 qu'il manifeste, la tendresse
01:12:59 aussi, la drôlerie. Je trouve
01:13:01 que c'est un extrait où tout Bourville
01:13:03 est dans ce que vous allez voir.
01:13:06 - Bah alors, tu...
01:13:08 ...
01:13:10 Tu t'amènes avec ta grosse bagnole.
01:13:12 - La Rolls. - La Rolls !
01:13:14 - C'est le Rolls, c'est en verre fantôme.
01:13:16 - Ça y est, il est remonté.
01:13:18 - Il m'a même dit, ça c'est une parentèle.
01:13:20 - Non mais il faut... - Et alors, lui ne peut pas partir en vacances,
01:13:23 et ses vacances sont fichues,
01:13:25 je suis rentré chez lui, et moi une idée
01:13:27 me vient, je lui téléphone, je lui dis
01:13:29 "Mon cher, viens dans mon bureau
01:13:31 demain, j'ai quelques choses à vous dire", et je lui offre
01:13:33 les vacances avec... Je lui dis "J'ai des amis
01:13:35 qui sont en...
01:13:37 je sais pas, en Italie, et
01:13:39 ils ont été rappelés en Amérique d'urgence".
01:13:41 Leur papa est mort, une pauvre vieille maman.
01:13:43 Hé hé hé hé !
01:13:45 Qui est morte, la pauvre.
01:13:47 Et alors, elle est morte là-bas, alors ils sont obligés
01:13:49 de reprendre l'avion et de repartir.
01:13:51 Et la voiture reste à Naples, et de Naples, il faut
01:13:53 qu'elle aille jusqu'à Bordeaux pour transiter
01:13:55 de là, aller jusqu'à...
01:13:57 Hé hé, jusqu'en Amérique !
01:13:59 - Jusqu'à Miami. - Oui, jusqu'à Miami.
01:14:01 - Jusqu'à la Côte d'Ivoire, ça va continuer.
01:14:03 - Dans le film, tu n'as rien compris. - Non, non, c'est pour ça que je suis terrible.
01:14:05 - Hé hé hé ! Et alors, cette voiture-là,
01:14:07 il faut que... Moi, je dois aller la prendre
01:14:09 à Naples et la ramener à Bordeaux.
01:14:11 Et je lui ai dit "Voulez-vous le faire ?"
01:14:13 Ils ont dit "C'est formidable", j'ai dit "C'est une Cadillac
01:14:15 qui porte fabuleuse, avec tournevis,
01:14:17 téléphone, il y a tout ce que vous voulez".
01:14:19 Hé hé hé ! Fréjulais !
01:14:21 C'est vrai ! Et alors, "Voulez-vous la...
01:14:23 Et en plus, je vous donne 500 000...
01:14:25 500 000 lires pour vos fins de voyage, et vous êtes tout payés".
01:14:27 J'ai dit "C'est formidable". Et alors, on est contents,
01:14:29 on se serre la main, et ça va à Naples.
01:14:31 Et entre-temps, tout de suite après,
01:14:33 nous apprenons immédiatement que cette voiture
01:14:35 est bourrée de drogue,
01:14:37 elle est bourrée de... Les pare-chocs sont en or,
01:14:39 il y a des drogues, il y a un énorme diamant,
01:14:41 il y a des...
01:14:43 Elle est bourrée de choses...
01:14:45 Il faut, pour passer la douane, un corniau pour balader ça.
01:14:47 - C'est l'homme, en définitive.
01:14:49 - Ils sont quand même extraordinaires.
01:14:53 - Bien sûr qu'ils sont extraordinaires.
01:14:55 - Et c'est ce que je voulais vous montrer,
01:14:57 c'est ce que je voulais vous montrer.
01:14:59 C'est le début de l'extrait, mais peu importe.
01:15:01 Parce que celui-là aussi est plutôt rigolo.
01:15:03 On avait des photos,
01:15:05 on a fait un petit extrait,
01:15:07 et on a fait un petit extrait,
01:15:09 et on a fait un petit extrait,
01:15:11 et on a fait un petit extrait,
01:15:13 et on a fait un petit extrait,
01:15:15 et on a fait un petit extrait,
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