Des "super-calculateurs" co-conçus avec la société Athos pour remplacer les essais nucléaires

  • l’année dernière
Vincenzo Salvetti, directeur des applications militaires du commissariat de l'énergie atomique (CEA) détaille ce mercredi devant la commission des affaires étrangères du Sénat, les compétences et les objectifs de la dissuasion nucléaire en France. 

Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1

Notre site internet : http://www.publicsenat.fr

Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC 

Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
Twitter : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/
Transcript
00:00 J'en viens au problème simulation. Donc avant 1996, donc je le rappelle, garantie de sûreté et de fiabilité des armes était démontrée par les essais.
00:08 La France a mené au total 210 essais nucléaires. C'est important, j'y reviendrai un peu après. Ce qui est important c'est le nombre.
00:15 Le domaine dans lequel la DAMC peut garantir des changes nucléaires désormais sans avoir recours à un nouvel essai est celui dans lequel le code de calcul sera prédictif.
00:24 Je vais prendre l'exemple de la tête nucléaire aéroportée, qui a été la première tête que nous avons conçue garantie sans essais nucléaires à nouveau.
00:33 Pour concevoir et garantir cette tête, le domaine était relativement restreint autour des engins dits robustes, testés en janvier 1996.
00:41 Or, intuitivement, nous avons testé au cours des six derniers essais. On a testé, on a alloué trois essais pour qualifier ce qu'on appelle la charge robuste.
00:51 Comme le développement de la TNA est arrivé, le lancement du développement de cette tête, le lancement en réalisation de cette tête, comme on dit aujourd'hui, a été prononcé au début des années 2000.
01:02 Peu de temps après la fin des essais nucléaires, le périmètre dans lequel on a conçu la TNA était bien entendu autour des trois charges robustes que nous avons testées dans le Pacifique.
01:12 Les charges qui répondent désormais aux besoins des futurs systèmes d'armes doivent et devront, dans la durée, être plus optimisées.
01:22 Pour les raisons que je disais tout à l'heure, si on veut un système d'armes global qui soit optimisé et qui réponde aux besoins militaires, il faut que nous-mêmes, en tant que concepteurs des armes nucléaires, nous fassions des têtes nucléaires optimisées.
01:36 Il faut donc étendre le domaine de conception par rapport au domaine que l'on a utilisé pour la TNA.
01:43 Il faut améliorer la prédiction de notre code de calcul en réduisant en particulier toutes les incertitudes de simulation.
01:53 C'est vraiment l'objet du programme simulation.
01:57 Ce programme repose sur une démarche continue d'amélioration de l'outil de simulation.
02:10 Cette démarche scientifique consiste à développer des modèles physiques de plus en plus complexes, à résoudre de plus en plus finement les équations qui régissent le fonctionnement des têtes nucléaires grâce à des calculateurs de plus en plus puissants.
02:22 Le programme simulation s'appuie donc sur des supercalculateurs au meilleur niveau mondial que nous co-concevons avec la société Atos.
02:31 Co-concevons, c'est-à-dire qu'on les co-développe avec eux.
02:35 [Musique]

Recommandée