Le nouveau tome des "Cahiers d'Esther" vient de paraitre aux Editions Allary. Riad Sattouf s'inspire des histoires vraies d'une adolescente qui a aujourd'hui 17 ans. Il a prévu de raconter sa vie jusqu'à ses 18 ans. C'est donc l'avant dernier album. Il prépare actuellement un film autour des "Inconnus" enfin réunis !
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00:00:00 RTL 14h15h30 c'est le bon dimanche show.
00:00:06 Bon bah voilà, c'est notre atelier.
00:00:12 Ça c'est l'espèce de salon dans lequel on boit des bières.
00:00:15 C'est la pièce où je dessine ici.
00:00:18 Je m'appelle Esther et j'ai 12 ans.
00:00:24 Est-ce que vous êtes bien assis ? Je vais vous dire quelque chose mais qui va trop
00:00:27 trop vous choquer je crois.
00:00:28 Là c'est moi en train d'aller acheter le pain et d'avoir hâte de voir votre réaction.
00:00:31 J'aime trop la rentrée.
00:00:34 Et oui, je suis pas du tout comme tout le monde.
00:00:36 Yes !
00:00:37 Ouais, bof, sa conclusion je suis pas vraiment sûre.
00:00:40 Je sais pas.
00:00:41 J'ai trop un peu mal habillé.
00:00:42 Mais si c'est ce qu'il a dit.
00:00:43 Ouais mais non, je pense que tu peux faire plus percutant tu vois.
00:00:46 Et puis franchement je suis pas sûre que Fifty Cent ce soit vraiment un personnage
00:00:50 historique.
00:00:51 Quoi ? Non mais attends il est complètement historique ce mec.
00:00:53 Hé petit vampire ! Photomattes, réveillez-vous !
00:00:56 Je veux bien dormir.
00:00:59 Debout ! T'es pas fou non ? T'as vu l'heure qu'il est ?
00:01:02 Oui je suis désolé mais il y a un type dehors qui vient livrer une piscine pour Marguerite.
00:01:06 Une piscine ? Qu'est-ce qu'il a encore été inventé ?
00:01:09 Merci de nous rejoindre ce dimanche après-midi sur RTL.
00:01:19 Il va nous accompagner pendant une heure et demie.
00:01:21 Lui il sait tout faire, il sait écrire, il sait dessiner, il sait réaliser, il sait
00:01:27 chanter.
00:01:28 C'est Riyad Satouf qui fait son bon dimanche show sur RTL.
00:01:31 Bienvenue Riyad.
00:01:32 Merci, merci, bonjour.
00:01:34 On a eu une petite présentation audio, on a entendu une petite visite dans votre atelier.
00:01:41 Ça parlait de bière dès le départ.
00:01:44 Si vous êtes avec nous Riyad c'est parce qu'il a les cahiers d'Esther.
00:01:48 "Le Père de mes 17 ans" s'est sorti le 31 mai dernier.
00:01:51 C'est toujours le rendez-vous qu'on attend avec Esther.
00:01:54 Un peu flippé je vous avoue parce qu'on a tous vu ces interviews où vous avez déclaré
00:02:01 que ça s'arrêterait aux 18 ans.
00:02:03 Donc évidemment on va en parler.
00:02:05 Mais Riyad on a une petite habitude dans cette émission.
00:02:08 C'est-à-dire que quand on reçoit des invités, je pourrais me poser sur votre biographie
00:02:12 et sortir des trucs extraordinaires sur votre vie, votre oeuvre.
00:02:15 Mais on préfère se poser sur des gens que vous connaissez.
00:02:17 Et donc on va les voir et on leur dit "Voilà, pour vous c'est qui ? Riyad Sakouf."
00:02:22 On a posé cette question à Didier Bourdon qui a été acteur dans "Jacquy au royaume des filles".
00:02:29 Et voici la réponse de Didier.
00:02:31 Bonjour c'est Didier Bourdon.
00:02:33 Pour moi Riyad c'est bien sûr l'humour.
00:02:37 C'est aussi beaucoup d'ironie, beaucoup de poésie.
00:02:40 Et c'est aussi beaucoup de discrétion et d'élipse dans la façon de dessiner et de passer le message.
00:02:45 Salut Riyad.
00:02:46 Tu as ouvert comme définition ?
00:02:48 Trop sympa. Je l'adore Didier. C'est une de mes idoles.
00:02:52 C'est mon idole même.
00:02:53 Et alors je me suis laissé dire qu'il était probable que vous réalisiez un film pour le retour des inconnus.
00:03:00 On me dit dans mon oreillette.
00:03:02 Oui, c'est vrai que je suis en train d'écrire un film avec eux.
00:03:07 D'accord.
00:03:08 Pour eux.
00:03:09 C'est vrai que j'ai tendance, c'est dommage de commencer par ça.
00:03:12 Je suis désolé.
00:03:13 Je suis extrêmement superstitieux et aussi je n'aime pas trop parler des projets quand ils sont en train d'être faits.
00:03:20 Mais c'est vrai que les inconnus en tant que tels, les trois, Didier Bourneau, Marc Ampand, Pascal Agitimus,
00:03:25 c'est des acteurs et des comédiens qui ont influencé toute ma façon de voir le monde.
00:03:31 Quand j'étais ado, comme la majorité des français, je regardais leurs sketchs, leurs films, etc.
00:03:38 Ils avaient une façon de voir le réel qui était assez unique et qui m'a influencé.
00:03:45 Avec cette façon de toujours essayer de mettre le doigt sur la chose qu'on ne veut pas forcément voir.
00:03:50 Et de la mettre en avant comme ça pour s'en moquer, pour montrer qu'on est tous dans un grand manège qui va un peu nulle part.
00:04:01 J'adore leur façon d'être.
00:04:03 D'accord.
00:04:04 Donc c'est work in progress.
00:04:05 Work in progress.
00:04:06 Excusez-moi, je suis complètement bilingue.
00:04:09 No problem about that.
00:04:12 C'est qui Ariel Satouf ?
00:04:14 On a posé la question à quelqu'un qui est votre ami et collaborateur de longue date, c'est Johann Sfar.
00:04:20 Bonjour, ici Johann Sfar.
00:04:22 Pour moi, Ariel Satouf, c'est un grand romancier.
00:04:26 C'est quoi un grand romancier ?
00:04:27 C'est quelqu'un qui comprend son époque, qui comprend la comédie humaine,
00:04:30 qui la rend universelle, qui fait marrer tout le monde avec des choses parfois pas drôles.
00:04:34 Et vous savez quoi ? La littérature française en ce moment, c'est la bande dessinée.
00:04:38 Riad, je t'aime.
00:04:40 Belle déclaration.
00:04:42 Oui, il dit l'essentiel je crois.
00:04:44 Non, non, j'adore Johann.
00:04:48 Bien sûr, j'ai été en atelier avec lui pendant très longtemps.
00:04:50 Et j'ai été très influencé par sa manière d'envisager le fait d'écrire des histoires.
00:04:57 C'est vrai que quand on commence et qu'on est un jeune auteur, on peut souvent se poser beaucoup de questions déjà.
00:05:02 Est-ce que je réussirai à trouver un éditeur ?
00:05:04 Est-ce que ensuite mes bandes dessinées vont trouver les lecteurs et vont plaire aux lecteurs ?
00:05:08 Et on surinvestit l'acte d'écrire, on surinvestit l'acte créateur, entre guillemets.
00:05:14 Et lui, il avait une façon très légère d'envisager ça, de considérer ça comme un jeu d'enfant quelque part.
00:05:21 De se raconter des histoires dans sa tête, comme quand on est avec des Playmobil ou avec des Lego.
00:05:26 Et c'est vrai que quand j'étais plus jeune, ça m'a beaucoup marqué.
00:05:29 Vous le connaissez depuis longtemps, Johann Sfar.
00:05:31 Vous avez fait l'école des Gobelins ensemble ou vous vous êtes rencontré après, au moment de l'adaptation du Petit Vampire ?
00:05:37 Non, bien après, parce qu'il est plus âgé que moi.
00:05:41 Moi j'étais étudiant, lui faisait déjà des bandes dessinées.
00:05:44 On s'est rencontré après mes études et on s'est retrouvé en atelier.
00:05:48 C'est-à-dire, c'était un espace qu'on partageait, dans lequel on dessinait chacun dans notre coin.
00:05:53 Et il m'avait proposé, en effet à cette époque-là, il adaptait en dessin animé une bande dessinée qu'il a faite qui s'appelait "Le Petit Vampire".
00:06:00 Comme moi j'adore le doublage, j'adore les voix des années 80-90, Francis Lack, c'est tout.
00:06:07 Je lui avais dit "si tu as quelque chose pour moi dans ta série, j'adorerais faire des voix, etc."
00:06:11 Donc évidemment, il m'avait proposé.
00:06:14 Donc je m'étais retrouvé à doubler en effet le personnage principal de Petit Vampire.
00:06:18 Mais aussi j'ai fait plein de personnages secondaires, des monstres.
00:06:21 Je vous propose que nous continuions cette interview avec des voix de dessin animé.
00:06:25 C'est Johan Sfar, c'est Rietz Satouf qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:06:30 On se retrouve dans quelques instants, à tout de suite.
00:06:32 Rietz Satouf fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:06:50 "Cahiers d'Esther", histoire de mes 17 ans, est sorti à la fin du mois de mai dernier.
00:06:54 C'est le nouveau tome des "Cahiers d'Esther", l'histoire d'Esther que vous suivez depuis ses 10 ans.
00:07:00 Alors, on sait que Esther existe dans la vraie vie, vous l'avez souvent dit, chère Yad.
00:07:05 Comment vous recueillez toutes ces histoires ? Comment ça se passe ?
00:07:08 Franchement c'est assez simple en fait.
00:07:11 Parce que... c'est vrai que je la vois rarement parce qu'elle habite assez loin.
00:07:15 Donc elle m'envoie des SMS ou on se téléphone.
00:07:18 C'est ça qu'au bout d'un moment, quand je connais bien une personne, j'arrive à la faire parler.
00:07:22 Disons que le travail qu'elle fournit est assez... minime.
00:07:26 Moi je retranscris quand même, je retransforme quand même pas mal tout ce qu'elle me raconte.
00:07:30 Parce que je veux pas qu'on la reconnaisse, je veux pas qu'on la retrouve dans la vraie vie.
00:07:34 Mais par contre je vais lui poser des questions.
00:07:36 Par exemple, je vais lui dire "Cette semaine, qu'est-ce que t'as fait au lycée ?"
00:07:40 Alors elle va me raconter un truc qui est parfois complètement inintéressant.
00:07:43 Mais ça va être par la bande que je vais recueillir une petite histoire.
00:07:46 Par exemple, elle va me dire "En allant au lycée, j'ai croisé un type bizarre dans la rue qui m'a dit ceci."
00:07:51 Donc moi, plutôt que toute l'histoire qu'elle me raconte sur son lycée,
00:07:54 je vais plutôt m'intéresser au type bizarre et à la façon dont elle a envisagé cette rencontre.
00:07:59 Qu'est-ce qui s'est passé ? Et j'en fais une petite histoire.
00:08:02 - Mais comme à chaque fois, vous traitez également de l'actualité qu'elle vit.
00:08:05 Là par exemple, dans ce nouvel épisode, vous parlez de l'avortement aux Etats-Unis, du Covid, du Bac.
00:08:11 C'est vraiment des sujets que vous avez abordés avec elle ?
00:08:14 Ou alors vous partez de ce sujet et vous dites "Je vais essayer de l'adapter à Esther".
00:08:18 - Dans le cas d'Esther, depuis les premiers albums, l'idée était aussi de voir comment un enfant grandit
00:08:25 et comment ses valeurs morales, sa façon de voir le monde se construit.
00:08:31 Et ça passe évidemment par l'actualité.
00:08:33 C'est une jeune fille qui a toujours été assez protégée par sa famille.
00:08:37 Il n'y avait pas la télé allumée en permanence, elle n'avait pas accès aux infos.
00:08:42 Mais quand même, le monde extérieur lui est arrivé, que ce soit par ses copines ou par...
00:08:47 Et ça m'intéresse de voir ce qu'elle comprend justement du monde.
00:08:51 Comment elle voit la politique, qu'est-ce qu'elle comprend des élections françaises,
00:08:56 qu'est-ce qu'elle comprend des changements de société, etc.
00:08:58 Pour raconter un petit peu une génération.
00:09:00 C'est un petit peu comme un...
00:09:02 Les Cahiers d'Esther, ce n'est pas un journal intime d'une jeune fille,
00:09:05 c'est vraiment comme si elle était un agent un peu secret, infiltré chez les jeunes.
00:09:09 - Un agent de sa génération quoi.
00:09:11 - Exactement, et surtout comme elle est très volubile, elle parle à fond la caisse.
00:09:15 Il y a quelque chose de très satisfaisant, parce que pour les jeunes,
00:09:19 ce que je connais à part elle, c'est un peu des mollusques.
00:09:22 Je ne sais pas...
00:09:23 Je m'en bats l'écho, frère.
00:09:25 - On connaissait mon fils !
00:09:27 - Donc elle, j'ai cette chance-là qu'elle est l'inverse de ça.
00:09:32 C'est vraiment une petite radio.
00:09:35 - Alors elle grandit, Esther, on se souvient du premier album,
00:09:38 de ses 10 ans, où elle se considérait comme pauvre,
00:09:41 parce qu'elle n'avait pas le droit à un téléphone portable,
00:09:43 et elle était seule pour en avoir.
00:09:45 Là maintenant, elle en a un, et d'ailleurs elle s'en sert plus que jamais.
00:09:49 Puisque là, dans le tome qui vient de sortir,
00:09:52 elle s'amuse des filles qui disaient être la vraie Esther sur les réseaux sociaux.
00:09:56 Comment elle le vit en fait ?
00:09:58 Est-ce qu'elle, elle aimerait pas, la vraie Esther qu'on ne connaît pas,
00:10:01 sortir de cet anonymat et dire "Les gars, c'est moi en fait !
00:10:05 La star du truc, c'est moi !"
00:10:07 - Alors quand on a commencé les cahiers d'Esther,
00:10:09 ce qui me plaisait aussi, c'est qu'elles s'en fichaient complètement du projet.
00:10:13 Elle me racontait ses histoires, ça la faisait rire de faire rire des adultes,
00:10:18 mais le fait que ça devienne des BD, aucun intérêt.
00:10:22 J'avais l'impression des fois d'être comme un gars qui a une caméra au pôle nord,
00:10:26 et il y a un pingouin qui passe devant la caméra,
00:10:28 et qui ne fait pas attention à la caméra du tout,
00:10:30 et c'était ça que je recherchais.
00:10:32 Mais c'est vrai qu'avec les tomes, les tomes sont sortis,
00:10:34 et la BD a eu de plus en plus de succès.
00:10:38 Le succès de la BD lui est arrivé dans sa vie, par la bande.
00:10:42 C'est-à-dire qu'elle a des copines qui lui ont offert des tomes des cahiers d'Esther,
00:10:46 sans savoir qu'elle était la vraie Esther.
00:10:48 En cours de français, par exemple, un jour,
00:10:50 elle a vu une page des cahiers d'Esther dans son manuel de français en première.
00:10:54 Ça l'a super marqué, notant que c'était une histoire qu'elle m'avait racontée,
00:10:57 et elle ne pouvait pas le dire aux autres, etc.
00:10:59 Donc c'est vrai que ça lui tourne un peu sur le système,
00:11:03 c'est pour ça qu'il est temps que ça s'arrête aux 18 ans,
00:11:06 parce que comme ça, elle va retourner dans la nonne.
00:11:08 Non, plus sérieusement, franchement, elle le vit très très bien,
00:11:11 parce que son personnage dessiné est quand même assez éloigné d'elle.
00:11:15 Je m'en sers comme base pour raconter des histoires,
00:11:19 mais ce n'est pas non plus une description ultra précise de sa vie.
00:11:22 - Physiquement non plus. - Physiquement non plus, voilà.
00:11:24 Elle est un petit peu différente.
00:11:25 - Riyad, je vais vous présenter maintenant un collaborateur
00:11:27 qui est peut-être plus simple pour vous à caricaturer,
00:11:30 puisque c'est un cylindre, tout ce qu'il y a de plus basique, c'est Thierry.
00:11:33 C'est notre intelligence artificielle qui va chercher pour moi
00:11:36 ce que vous avez pu déclarer dans des interviews, à droite, à gauche.
00:11:39 On est obligé de se caler un peu sur la nouvelle technologie.
00:11:42 Bonjour Thierry !
00:11:43 - C'est surtout que vous m'appelez à la rescousse
00:11:46 dès que vous sentez que l'émission est sur le déclin,
00:11:49 ce qui arrive de plus en plus tôt.
00:11:51 Bientôt, vous me demanderez de chanter le générique.
00:11:55 - Déjà, avant de faire des bêtises,
00:11:57 il est comment en interview, Riyad Satouf ?
00:11:59 - Pour vous éviter tout impair,
00:12:02 je vous signale qu'il a dit en janvier dernier
00:12:05 dans Madame Figaro qu'il en avait marre
00:12:07 qu'on lui demande ce que ses proches pensent de ses BD.
00:12:10 - C'est vrai ?
00:12:11 - Non, je ne me rappelle pas du tout avoir dit ça,
00:12:13 mais c'est possible.
00:12:14 Je dis tellement de trucs débiles que c'est tout à fait possible.
00:12:17 - On peut, Thierry, avoir une indiscrétion
00:12:19 sur la façon dont Riyad Satouf travaille ?
00:12:21 - Sur son bureau, il a plusieurs portraits d'artistes qu'il admire.
00:12:26 Il a déclaré sur France 24, il y a quelques semaines,
00:12:30 "Quand je travaille, j'ai la tête de Moebius,
00:12:33 d'Hergé et de Saint-Exupéry qui me regardent."
00:12:37 - C'est vrai.
00:12:38 De toute façon, quand on écrit des livres,
00:12:41 je sais que j'ai besoin de stimuler un peu mon égo.
00:12:44 Comme j'ai un égo surdimensionné,
00:12:46 c'est comme si j'étais en atelier avec eux.
00:12:48 J'ai leurs photos, comme ça, ils me regardent,
00:12:50 ils sont tous morts.
00:12:51 Ils invitent un peu à l'humilité.
00:12:54 Et j'adore écrire et dessiner en voyant leur tête.
00:12:59 C'est un peu comme s'il me parlait,
00:13:01 qu'il me disait "Papin-RG, il a son air un peu sévère,
00:13:04 il regarde l'objectif."
00:13:05 C'est un peu comme s'il me disait
00:13:07 "Arrête de regarder ton portable, veux-tu ?
00:13:09 Tu dessines, moi je ne peux plus le faire."
00:13:12 - Avec ce magnifique Alexandrèche.
00:13:15 Première claque BD pour vous, ça a été Tintin,
00:13:17 votre entrée dans la bande dessinée ?
00:13:19 - Oui, bien sûr.
00:13:20 Mais même plus qu'une claque de la bande dessinée,
00:13:22 c'est une claque existentielle.
00:13:24 C'est le premier livre que j'ai lu,
00:13:26 qu'on m'a offert quand j'étais petit.
00:13:28 Je ne savais pas lire le français,
00:13:29 je ne savais pas lire la bande dessinée.
00:13:31 Personne ne m'avait expliqué ce qu'était
00:13:33 la bande dessinée ou un livre.
00:13:35 Donc j'ai découvert cet album
00:13:37 qui était "Le Trésor" d'Horacam le Rouge.
00:13:39 C'est dans cet album que, pour la première fois,
00:13:42 j'ai vu des montagnes, des bateaux.
00:13:44 Je ne savais pas, je n'avais pas vu ça dans la vie réelle.
00:13:46 J'avais 5 ans.
00:13:48 J'étais fasciné par l'enchaînement
00:13:50 de toutes ces petites images.
00:13:52 Et quand j'ai compris, et qu'on m'a expliqué plus tard,
00:13:54 un ou deux ans plus tard, que c'était un être humain
00:13:56 qui avait créé cette chose-là,
00:13:58 qui avait dessiné, qui avait eu l'idée de faire les histoires,
00:14:00 ça a été un choc.
00:14:02 Je me suis dit "mais c'est ça que je veux faire".
00:14:04 Je pensais que ça existait comme les arbres ou comme le ciel.
00:14:06 - Alors plutôt que de l'œuvre d'Hergé,
00:14:08 parlons un peu de l'œuvre de mon invité.
00:14:10 Thierry, par exemple, "L'Arabe du futur"
00:14:12 qui raconte sa propre histoire.
00:14:14 - Il a d'ailleurs déclaré à Libération
00:14:16 en novembre 2022
00:14:18 "Je ne suis pas fan des livres
00:14:20 autobiographiques. Je trouve
00:14:22 ça un peu ennuyeux et souvent hypocrite".
00:14:24 - Non, c'est vrai.
00:14:26 C'est vrai.
00:14:28 C'est vrai.
00:14:30 Ça a été aussi un des freins que j'ai fait,
00:14:32 que j'ai eu pour me lancer dans "L'Arabe du futur".
00:14:34 Mais surtout, en fait, je trouve
00:14:36 que quand les gens racontent leur vie,
00:14:38 ou parlent de leurs proches,
00:14:40 ils sont toujours trop gentils avec eux.
00:14:42 Voilà, il y a beaucoup de livres,
00:14:44 par exemple, de gens qui parlent de leurs parents,
00:14:46 qui les idéalisent complètement, ils les voient comme des créatures
00:14:48 un peu mythologiques
00:14:50 qui les auraient générées à un moment.
00:14:52 Et moi, quand j'ai fait "L'Arabe du futur", je me disais,
00:14:54 je vais vraiment raconter des trucs un peu durs
00:14:56 sur le personnage de mon père,
00:14:58 par exemple, ou sur ma mère.
00:15:00 Raconter comment ils étaient vraiment,
00:15:02 et essayer de les montrer avec un point de vue
00:15:04 sincère et caustique.
00:15:06 - Vu ce qu'on parle de votre papa, quel est le regard de mon invité
00:15:08 sur son pays d'origine, la Syrie ?
00:15:10 - Il en parlait dans
00:15:12 le petit journal en septembre 2015.
00:15:14 "La Syrie que j'ai connue
00:15:16 est celle des années 80.
00:15:18 Celle d'aujourd'hui,
00:15:20 je ne l'ai jamais vécue.
00:15:22 Il est difficile pour moi de relier
00:15:24 mon histoire avec ce que je vois aux infos."
00:15:26 - C'est vrai, ouais, ouais, c'est vrai,
00:15:30 j'ai dit ça, ouais, ouais, c'est vrai.
00:15:32 J'ai revu il n'y a pas longtemps des images
00:15:34 du village où j'habitais en Syrie,
00:15:36 et donc que je décris dans "L'Arabe du futur".
00:15:38 Et alors, c'était un village
00:15:40 qui a connu quand même une période
00:15:42 où il avait... c'est un village
00:15:44 très paysan, très très pauvre, dans les années 80.
00:15:46 Dans les années 90, il avait
00:15:48 quand même été modernisé.
00:15:50 Je me rappelle, il y avait un petit jardin
00:15:52 pour enfants qui avait été construit à l'endroit où il y avait
00:15:54 une décharge à un moment. Et alors, je crois que la guerre,
00:15:56 dans ce que j'ai vu récemment, la guerre
00:15:58 a tout ramené en arrière.
00:16:00 C'est comme si c'était
00:16:02 revenu à ce que c'était dans les années 80.
00:16:04 C'est vrai que je connais très mal, en fait,
00:16:06 quelque part, la Syrie. J'ai connu ce village où j'ai habité
00:16:08 avec mon père
00:16:10 et ma famille, mais j'y suis
00:16:12 jamais retourné. Je suis spectateur
00:16:14 comme tout le monde. - Pour finir, Thierry,
00:16:16 c'est quoi l'album culte
00:16:18 pour Riyad Satouf ?
00:16:20 - Il y a répondu dans "Gratia"
00:16:22 en novembre 2018
00:16:24 "J'aurais aimé écrire
00:16:26 Tintin au pays de l'or noir".
00:16:28 - C'est celui où
00:16:30 les tournesols ont la barbe,
00:16:32 les Duponts ont la barbe
00:16:34 qui ne cessent de pousser.
00:16:36 - Exactement, oui. C'est un Tintin
00:16:38 que j'adorais, que j'avais justement dans mon village
00:16:40 en Syrie. Et mes cousins syriens
00:16:42 qui ne lisaient pas le français, adoraient cet album
00:16:44 parce que dedans, il y avait des
00:16:46 Bédouins. Il y avait des
00:16:48 gars qui ressemblaient aux membres de notre famille.
00:16:50 Et c'est un des seuls Tintins où il y a
00:16:52 de l'arabe écrit réellement dedans.
00:16:54 Il y a des vrais insultes en arabe. Par exemple, il y a un mot qui dit
00:16:56 "Ebnel Kalb" qui signifie "fils de chien".
00:16:58 Et donc, ça faisait hurler de rire
00:17:00 mes cousins le fait qu'il y ait
00:17:02 cette insulte qu'on entendait
00:17:04 toute la journée. D'ailleurs, c'est un de mes albums
00:17:06 de Tintin préféré parce que je le trouve très
00:17:08 quelque part très réaliste
00:17:10 dans ses excès en fait.
00:17:12 - Merci Thierry. Je ne vous ai pas posé la question
00:17:14 parce que vous êtes une intelligence artificielle.
00:17:16 Je vais vous le demander quand même. Est-ce que vous aimez la bande dessinée
00:17:18 vous-même ? - J'aime
00:17:20 particulièrement l'univers d'Astérix.
00:17:22 Avec ses amis nouvelles
00:17:24 technologiques, réseau
00:17:26 informatique, pavé numérique
00:17:28 mais aussi carte graphique,
00:17:30 manque d'espace d'île.
00:17:32 Salut les geeks !
00:17:34 - Sans oublier, débranchez le périphérique
00:17:36 - Oui, merci. - Config Unix
00:17:38 et logiciel automatique. - On va vous laisser
00:17:40 merci beaucoup. Le problème c'est que
00:17:42 quand on le branche, à un moment il ne s'arrête plus.
00:17:44 C'est Ariadne Satouf qui fait son bon dimanche show sur RTL.
00:17:46 On se retrouve dans quelques instants. A tout de suite !
00:17:48 - On dit que la nuit
00:17:54 tous les chats sont gris.
00:17:56 Sauf Bruno Guillon
00:17:58 qui garde son teint naturellement bronzé.
00:18:00 Et qui en plus
00:18:02 n'est pas un chat.
00:18:04 RTL, le bon dimanche show.
00:18:06 Avec Bruno Guillon, toujours bronzé,
00:18:08 qui n'est pas un chat. - Et avec Ariadne Satouf
00:18:10 qui est avec nous. Nous parlons des
00:18:12 Cahiers d'Esther, histoire de mes 17 ans.
00:18:14 C'est l'avant-dernier
00:18:16 volet du coup
00:18:18 des aventures d'Esther.
00:18:20 Puisque après c'est 18 ans,
00:18:22 il y aura le prochain et après c'est fini.
00:18:24 - Oui, voilà. Ça faisait partie du projet dès le départ
00:18:26 de la suivre jusqu'à
00:18:28 la majorité. Après elle va être responsable
00:18:30 pénalement de ce qu'elle raconte.
00:18:32 Je ne veux pas témoigner
00:18:34 de ça dans les livres.
00:18:36 - Mais vous avez pensé à un spin-off après ?
00:18:38 Genre sur son papa ?
00:18:40 - Je vois Bruno
00:18:42 que vous avez une vision
00:18:44 marketing qui est intéressante.
00:18:46 Je devrais vous engager.
00:18:48 Car en effet,
00:18:50 je ne sais pas. C'est vrai que les projets
00:18:52 de bande dessinée, les projets de livres, ils arrivent un peu d'eux-mêmes.
00:18:54 Je n'arrive pas à avoir
00:18:56 une vision
00:18:58 comment dire...
00:19:00 - Sur le long terme ? - Commerciale, sur le long terme.
00:19:02 - Parce que Pascal Brutal, vous avez arrêté après 4 tomes.
00:19:04 - Oui. - La vie secrète des jeunes
00:19:06 après 3 tomes.
00:19:08 C'est des sagas que vous vous interdisez de reprendre
00:19:10 un jour ou pas ? - En fait,
00:19:12 c'est des bandes dessinées qui correspondent
00:19:14 à des moments de ma vie.
00:19:16 Disons que quand j'ai fait "L'Arabe du futur" et "Les cahiers d'Esther",
00:19:18 j'ai changé un truc complètement
00:19:20 dans ma façon de faire des bandes dessinées.
00:19:22 D'ailleurs, je crois que c'est une des raisons
00:19:24 pour lesquelles j'ai eu beaucoup plus
00:19:26 de succès que ce que j'avais avec mes bandes dessinées
00:19:28 avant. C'est que j'ai essayé de faire des bandes dessinées
00:19:30 pour les gens qui ne lisent pas de bandes dessinées.
00:19:32 Je voulais faire des livres
00:19:36 qui soient lisibles par ma grand-mère bretonne
00:19:38 qui détestait la BD.
00:19:40 Elle ne savait pas s'il fallait regarder le dessin ou la bulle en premier.
00:19:42 Elle trouvait que c'était un truc pour les neuneus,
00:19:44 pour les ados,
00:19:46 et des fois elle était choquée par certains dessins.
00:19:48 Je me suis dit, quel type de bande dessinée
00:19:50 je pourrais faire
00:19:52 qu'elle aurait aimée ?
00:19:54 C'est comme ça que j'ai
00:19:56 construit ça. C'est vrai que maintenant,
00:19:58 j'ai beaucoup de lecteurs et que ça a marché.
00:20:00 J'ai des gens de toutes générations.
00:20:02 J'ai des papys, des mamies, des enfants, des familles.
00:20:04 Ce serait difficile pour moi
00:20:06 de revenir à un humour giga trash
00:20:08 comme je le faisais quand j'étais plus jeune.
00:20:10 Je ne sais pas.
00:20:12 Je ne ferme aucune porte.
00:20:14 Les livres décident eux-mêmes d'apparaître.
00:20:16 - Justement, c'est bien de ne pas fermer les portes.
00:20:18 Ouvrons les grands pour revenir vers votre
00:20:20 passé.
00:20:22 Vous avez commencé la série Lester
00:20:24 quand elle avait 10 ans.
00:20:26 Tous les albums s'appellent "L'histoire de
00:20:28 mes 10, 11, 12, 13, 14, 5, etc.
00:20:30 jusqu'au 17 aujourd'hui.
00:20:32 Ouvrons les cahiers de Riad.
00:20:34 Les cahiers de Riad,
00:20:36 "L'histoire de mes 10 ans",
00:20:38 vous étiez comment à 10 ans ?
00:20:40 Vous vouliez faire quoi comme métier ?
00:20:42 - A 10 ans, j'étais extrêmement
00:20:44 somptueux. C'est-à-dire que j'avais
00:20:46 des cheveux blonds extrêmement
00:20:48 épais. J'étais une sorte de Brigitte Bardot
00:20:50 au masculin. Quand je marchais
00:20:52 dans la rue, tout le monde me souriait.
00:20:54 C'était les vieux, les jeunes, les enfants.
00:20:56 J'avais déjà à cet âge-là
00:20:58 un égo complètement surdimensionné.
00:21:00 C'est-à-dire, en plus, ma grand-mère bretonne
00:21:02 est en admiration
00:21:04 devant mes dessins, dans lequel elle me trouvait
00:21:06 légèrement supérieur en talent à Picasso.
00:21:08 D'ailleurs, dès qu'on voyait ça à la télé
00:21:10 quand il y avait des... Je sais pas, il y avait au journal
00:21:12 télévisé, il y avait Daniel Bilalian, par exemple, qui disait
00:21:14 "Aujourd'hui, exposition de Picasso
00:21:16 à Paris". Ma grand-mère, elle me prenait à témoin.
00:21:18 Elle était super sincère. Elle me disait "Mais c'est nul
00:21:20 ce qu'il fait celui-là, avec ses
00:21:22 bonnes femmes toutes tordues. T'es bien meilleur."
00:21:24 Et en fait, le
00:21:26 fait d'avoir été élevé comme ça
00:21:28 dans cette vision
00:21:30 de civilité bienveillante
00:21:32 extrême, j'y ai cru.
00:21:34 J'étais persuadé, d'ailleurs, une part de moi
00:21:36 est toujours persuadée d'être meilleur que Picasso aujourd'hui.
00:21:38 Donc voilà, j'étais un être extrêmement
00:21:40 sûr de lui. - Les cahiers de Riyad,
00:21:42 histoire de mes 12 ans, c'est l'âge auquel vous revenez en France,
00:21:44 c'est ça ? - Oui, voilà. - Auparavant, vous étiez en Libye
00:21:46 et en Syrie. Vous vivez comment ce retour ?
00:21:48 - Alors,
00:21:50 c'est vrai que je l'ai raconté dans
00:21:52 "L'Arabe du futur", mais l'école en Syrie était très
00:21:54 violente. Les profs,
00:21:56 ils tapaient les élèves avec des bâtons,
00:21:58 les enfants étaient obsédés par la guerre,
00:22:00 etc. Quand je me suis retrouvé dans ma
00:22:02 petite école au Cap-Fréhel,
00:22:04 c'était plus doux, disons.
00:22:06 La façon d'envisager
00:22:08 l'école était plus douce. On ne se faisait pas
00:22:10 taper dessus. Mais c'était
00:22:12 quand même un peu impressionnant, parce qu'il y avait
00:22:14 des filles. Je sais que dans mon école
00:22:16 en Syrie, les sexes étaient
00:22:18 séparés. Donc, je ne savais pas trop comment
00:22:20 parler aux filles, etc. J'étais un petit peu
00:22:22 tourneboulé. - Alors, justement,
00:22:24 les cahiers de riad, histoire de mes 15 ans, vous avez
00:22:26 vécu comment l'adolescence ?
00:22:28 Vous étiez
00:22:30 comme Esther, en galère
00:22:32 avec le sexe opposé ou pas ?
00:22:34 - Et voilà vous, Bruno ! Ce qui
00:22:36 s'est passé à cette époque-là, je ne vous
00:22:38 cacherai pas, que j'ai pris un
00:22:40 tsunami hormonal dans la gueule à
00:22:42 un puissant. Et que la petite chose
00:22:44 somptueuse que j'étais à 10 ans, s'est
00:22:46 transformée en troll.
00:22:48 - Gollum ! - En Gollum, voilà.
00:22:50 Mais, vous savez, comme Gollum, ça c'est pour les spécialistes
00:22:52 qui aiment Le Seigneur des Anneaux, comme
00:22:54 Gollum a gardé le souvenir qu'il
00:22:56 a été un hobbit,
00:22:58 moi, j'ai gardé le souvenir que j'ai été
00:23:00 un elf. C'était un peu pareil.
00:23:02 Mais j'étais devenu en effet une petite chose
00:23:04 monstrueuse. Et donc, je me suis caché. C'est à ce moment-là
00:23:06 que j'ai commencé à dessiner vraiment
00:23:08 frénétiquement, en me disant mon seul
00:23:10 but, va passer par la bande dessinée.
00:23:12 C'est ça que j'aime le plus au monde. - Les Cahiers de Riyad,
00:23:14 histoire de mes 18 ans,
00:23:16 vous aviez hâte de devenir adulte.
00:23:18 Vous vous souvenez comment vous avez fêté vos 18 ans ?
00:23:20 C'était un anniversaire important ou pas ?
00:23:22 - Oui, c'était... Non, pas si important que
00:23:24 ça. C'était très, très déprimant.
00:23:26 J'avais une acné
00:23:28 vraiment dévorante. J'étais
00:23:30 extrêmement mou. J'avais
00:23:32 aucun succès avec les
00:23:34 filles, très peu d'amis, etc. Il y avait quelque chose
00:23:36 de très déprimant. Et j'avais l'impression que c'était
00:23:38 le pire moment de mon existence.
00:23:40 Comme la plupart des gens, je regrette cette période.
00:23:42 Des gens de 45 ans, aujourd'hui, je me dis
00:23:44 "Ah, mais qu'est-ce que j'étais bête ! J'aurais pu faire
00:23:46 du sport, développer mon..."
00:23:48 Mais voilà, c'est vrai que c'était un moment très
00:23:50 compliqué. Je passais le bac, j'étais nul.
00:23:52 C'était
00:23:54 très sombre. - Bon, ben faisons un bourre
00:23:56 dans le présent, alors. Les Cahiers de Riyad,
00:23:58 histoire de mes 45 ans, c'est aujourd'hui, c'est maintenant.
00:24:00 Quel bilan vous tirez de toutes ces
00:24:02 histoires ? Et surtout, vous les imaginez
00:24:04 comment, les histoires de vos 50 ans ?
00:24:06 - Merci
00:24:08 beaucoup pour ce coup de vieux brillé-brillé.
00:24:10 - Il n'y a rien, mon brouillade !
00:24:12 - L'histoire de mes 83 ans en Ehpad...
00:24:14 Non, mais c'est vrai que
00:24:16 je n'y pense pas trop.
00:24:18 Le point fort, je vous dirais, d'avoir été
00:24:20 complètement nul physiquement,
00:24:22 de 18 ans à
00:24:24 35 ans, c'est que je me suis mis au sport,
00:24:26 récemment. Et en fait, c'est très agréable
00:24:28 d'être en meilleure santé,
00:24:30 meilleure forme physique, que quand on est plus jeune.
00:24:32 Parce qu'on a l'impression que l'effondrement n'arrive
00:24:34 pas. J'ai beaucoup de copains
00:24:36 qui sont très sportifs, qui étaient
00:24:38 très sportifs quand ils étaient jeunes, etc.
00:24:40 Et puis maintenant, à 45-50 ans,
00:24:42 ils lâchent un peu, ils n'arrivent plus,
00:24:44 ils ne sont plus... Alors que moi, c'est
00:24:46 l'inverse. Comme j'étais nul
00:24:48 toutes ces années-là, aujourd'hui,
00:24:50 j'ai l'impression que ça va un moment que je n'ai jamais été aussi
00:24:52 bien dans mes baskets
00:24:54 qu'aujourd'hui. Je ne peux pas vous dire autrement.
00:24:56 - C'est Ariadne Satouf en pleine forme, qu'on a avec nous.
00:24:58 Et ça, c'est un vrai plaisir pour ce Bon Dimanche Show.
00:25:00 On va se retrouver dans quelques instants,
00:25:02 avec Valéry Zetoun qui va venir nous rejoindre
00:25:04 comme il le fait tous les dimanches. A tout de suite sur RTL.
00:25:06 *Générique*
00:25:10 - Le Bon Dimanche Show,
00:25:12 c'est l'émission préférée de Céline Dion.
00:25:14 - Bonjour, c'est Céline Dion
00:25:16 et j'écoute le Bon Dimanche Show.
00:25:18 - Exactement ce que je disais.
00:25:20 Bruno Guillon, jusqu'à 15h30
00:25:22 sur RTL. - Ariadne Satouf
00:25:24 qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL. Les cahiers
00:25:26 d'Esther sont sortis enfin !
00:25:28 Histoire de mes 17 ans.
00:25:30 Ariadne, est-ce que vous pensez,
00:25:32 je me suis posé la question
00:25:34 en lisant vos livres, étant moi-même
00:25:36 papa d'un garçon,
00:25:38 mais d'un garçon adolescent, est-ce que vous pensez
00:25:40 que les histoires d'Esther peuvent aider un peu
00:25:42 les parents qui sont débordés
00:25:44 par leur ado, se dire "ah bah tiens,
00:25:46 elle aussi, c'est un côté rassurant".
00:25:48 - Alors c'est drôle parce que quand j'ai créé les cahiers d'Esther,
00:25:50 je ne l'ai jamais
00:25:52 imaginé, je n'ai jamais imaginé cette BD
00:25:54 comme étant destinée à des ados
00:25:56 ou à des jeunes par exemple.
00:25:58 Elle était une bande destinée que j'imaginais pour adultes.
00:26:00 Et d'ailleurs je l'imagine tout le temps pour lecteurs
00:26:02 matures, adultes, parce que souvent même
00:26:04 les histoires vraies de l'enfance ou de l'adolescence
00:26:06 peuvent être parfois très dures,
00:26:08 très violentes, ou très caustiques,
00:26:10 ou brutales. Et donc
00:26:12 les premiers lecteurs que j'ai vus sur les cahiers d'Esther
00:26:14 c'était en effet des adultes
00:26:16 qui avaient des ados, etc.
00:26:18 Mais avec le temps, avec le succès qu'a eu cette BD,
00:26:20 il y a énormément d'ados qui se sont
00:26:22 mis à la lire aussi, et qui aujourd'hui
00:26:24 ont été contents de trouver le fait qu'il y a des gros mots,
00:26:26 qu'on aborde des sujets
00:26:28 compliqués, etc. Et donc j'ai beaucoup
00:26:30 de parents et d'ados
00:26:32 qui réagissent. Par exemple
00:26:34 j'ai un compte Instagram où j'ai reçu
00:26:36 des messages toute la journée de gens, et j'ai l'impression
00:26:38 qu'en effet il y a une sorte de dialogue
00:26:40 qui peut s'amorcer sur certains sujets entre
00:26:42 parents et ados
00:26:44 à travers cette BD. Et ça me surprend, je suis
00:26:46 le premier surpris parce que j'ai jamais pensé à ça
00:26:48 en fait en la créant. - C'est votre côté
00:26:50 pédopsychiatre ? - Peut-être,
00:26:52 oui je sais pas,
00:26:54 mais c'est vrai que la faille
00:26:56 qui peut exister parfois entre les adultes et les ados
00:26:58 elle ne repose pas sur grand chose en fait,
00:27:00 c'est souvent un...
00:27:02 voilà, s'intéresser à des
00:27:04 petites choses qu'on voit pas
00:27:06 alors qu'elles sont sous notre nez, je sais pas.
00:27:08 - Est-ce que des fois, à l'air lecture, vous vous dites "non ça je peux pas le mettre" ?
00:27:10 - Honnêtement non,
00:27:12 ça m'est jamais arrivé, ça m'est vraiment jamais arrivé
00:27:14 de dire ça. Parce que justement
00:27:16 ce que me raconte Esther,
00:27:18 c'est jamais quelque chose d'extraordinaire
00:27:20 entre guillemets, qu'elle n'aurait pas dit
00:27:22 à ses parents. D'ailleurs même souvent c'est son père qui m'appelle
00:27:24 et il me dit "oh tu devrais
00:27:26 l'appeler là, elle a foutu la merde là,
00:27:28 elle est collée là, elle a foutu le bordel"
00:27:30 et tout, alors c'est à ce moment-là que je l'appelle
00:27:32 et elle me raconte son histoire.
00:27:34 C'est plus le... moi je suis en demande
00:27:36 d'histoires un peu
00:27:38 caustiques, limite, je sais pas dans ce tome-là,
00:27:40 par exemple il y a un an elle a croisé un mec ultra bizarre
00:27:42 dans un train, je trouvais ça marrant
00:27:44 de décrire, bah marrant et aussi un peu
00:27:46 flippant de décrire ce que peut vivre
00:27:48 une jeune fille comme ça, qui est surtout
00:27:50 confrontée à un gars bizarre, qui commence à lui parler
00:27:52 elle a pas envie de lui parler, c'est des choses
00:27:54 justement moi en tant que garçon et pas
00:27:56 forcément qu'il y ait une adolescence où
00:27:58 j'étais pas forcément attirant, c'est étrange
00:28:00 de voir comment
00:28:02 on vit quand on est
00:28:04 un centre
00:28:06 d'attraction pour le monde extérieur, c'est très compliqué
00:28:08 il y a une grande violence qu'on
00:28:10 veut pas toujours voir ou qu'on peut pas
00:28:12 voir si on l'expérimente pas. - On parlait tout
00:28:14 à l'heure du petit vampire de Yohannes
00:28:16 Slaher, il y a pas un petit côté vampire
00:28:18 quand on écrit des histoires
00:28:20 d'ados, de se nourrir de cette adolescence pour pas vieillir
00:28:22 attention ça c'est une question que je
00:28:24 prépare pour France Inter un jour
00:28:26 vraiment, c'est une question France Inter
00:28:28 non mais il y a pas ce côté là, ça vous permet pas de vous
00:28:30 maintenir à flot
00:28:32 et de pas glisser vers cette cinquantaine
00:28:34 somme toute, cher Riad
00:28:36 - Je vais vous répondre de manière un petit peu intellectuelle
00:28:38 Bruno, il est vrai que la
00:28:40 vampirisation littéraire est un processus
00:28:42 qui est quand même très
00:28:44 présent dans la création artistique
00:28:46 et j'ai besoin comme ça en effet de garder
00:28:48 un contact avec le réel
00:28:50 sinon je glisse
00:28:52 et donc c'est vrai que dans
00:28:54 les cahiers d'Esther, il y a une vraie
00:28:56 comme mes journées
00:28:58 se passent à ma table à dessin
00:29:00 j'ai besoin que ça me
00:29:02 ça aussi ça me remplisse
00:29:04 intellectuellement, par exemple
00:29:06 je pourrais pas faire une bande dessinée
00:29:08 vous savez
00:29:10 même si j'adore ça souvent mais je pourrais pas
00:29:12 dessiner Batman par exemple, je pourrais pas dessiner
00:29:14 un truc qui n'est pas relié
00:29:16 à une expérience de vie, moi quand je fais
00:29:18 Esther, j'apprends des choses
00:29:20 sur le monde des jeunes en effet
00:29:22 que je connais plus parce que je suis plus jeune
00:29:24 ça m'intéresse de voir
00:29:26 un point de vue positif
00:29:28 humainement, ça me nourrit
00:29:30 en effet comme vous le dites, ça me permet de garder
00:29:32 un contact avec
00:29:34 une réalité, j'essaie de le transmettre
00:29:36 au lecteur aussi
00:29:38 - C'est l'heure de Valérie Zetoun, comme chaque dimanche
00:29:40 Valérie Zetoun vient nous rejoindre
00:29:42 bonjour Valérie
00:29:44 - Bonjour Bruno, enchanté
00:29:46 - Riyad Bardot
00:29:48 - J'adore, ça me fait rire
00:29:50 - Riyad Bardot, ça tourne, c'est pas mal
00:29:52 - Evidemment, pour ceux qui arrivent maintenant et qui ne comprennent pas, c'est l'avantage
00:29:54 de l'application Airtel, vous pouvez revenir en arrière
00:29:56 et vous comprendrez le pourquoi de cette bande
00:29:58 chaque dimanche Valérie Zetoun
00:30:00 vient nous rejoindre
00:30:02 et nous raconte une petite histoire
00:30:04 il nous parle de quoi aujourd'hui ?
00:30:06 - Aujourd'hui, écoutez, je vais vous raconter
00:30:08 l'histoire de l'album
00:30:10 "Let's Dance" de David Bowie
00:30:12 dont nous fêtons cette année
00:30:14 les 40 ans
00:30:16 Nous sommes en 1982
00:30:20 David Bowie a révolutionné
00:30:22 le rock des années 70
00:30:24 avec ses personnages mythiques
00:30:26 du Major Tom et de
00:30:28 Ziggy Stardust, qu'il a fini par faire
00:30:30 disparaître de sa vie artistique
00:30:32 au grand dam de ses fans
00:30:34 *Musique*
00:30:36 S'il est un créatif reconnu
00:30:42 dans le monde entier par les critiques
00:30:44 dithyrambiques, c'est un nouveau Bowie
00:30:46 qui s'attaque aux années 80
00:30:48 ses looks androgynes
00:30:50 ses excès de drogue et d'alcool des années
00:30:52 70 ont laissé la place
00:30:54 à un artiste sobre
00:30:56 en costard. Il s'est d'ailleurs
00:30:58 tellement assagi qu'il a quitté
00:31:00 le rock de Los Angeles puis de Berlin
00:31:02 pour s'installer vivre en Suisse
00:31:04 à 36 ans
00:31:06 Bowie est à la recherche de l'album
00:31:08 commercial populaire pour
00:31:10 passer d'icône du rock
00:31:12 au statut de superstar mondial
00:31:14 son succès avec Queen
00:31:16 en 1981 l'indique déjà
00:31:18 *Musique*
00:31:20 En ce début des années 80, Nile Rodgers
00:31:26 est lui aussi au creux de la vague
00:31:28 *Musique*
00:31:30 ses tubes comme le Freak Ségic
00:31:32 ou Good Times commencent à dater
00:31:34 il est le symbole de la disco
00:31:36 désormais honni par le public américain
00:31:38 en gros, il est considéré
00:31:40 comme le dernier des ringards
00:31:42 comme tous les soirs, il sort au Continental
00:31:44 un club en vogue à New York
00:31:46 et il n'en croit pas ses yeux
00:31:48 lorsqu'il voit David Bowie
00:31:50 attablé dans la pénombre avec un jus
00:31:52 d'orange pour seule compagnie
00:31:54 personne ne l'a reconnu
00:31:56 alors Nile Rodgers l'aborde
00:31:58 et les deux artistes vont très vite parler
00:32:00 de jazz, leur musique favorite
00:32:02 jusqu'à 6h du matin
00:32:04 *Musique*
00:32:06 le lendemain, Bowie
00:32:08 appelle Nile Rodgers pour lui proposer
00:32:10 de produire son prochain album
00:32:12 il a carte blanche
00:32:14 Rodgers est très étonné que le roi
00:32:16 de la sophistication musicale anglaise
00:32:18 fasse appel à ses services
00:32:20 Bowie qui collabore avec Nile Rodgers
00:32:22 c'est aussi curieux que si
00:32:24 Alain Bachung avait bossé avec
00:32:26 le roi de l'obispo
00:32:28 les deux artistes s'enferment donc dans le chalet suisse
00:32:30 de Bowie pour travailler
00:32:32 David fait écouter des maquettes folk
00:32:34 qu'il adore à Nile, le roi de la disco
00:32:36 c'est le choc des mondes et des cultures
00:32:38 dans le chalet
00:32:40 il y a un titre qu'il a composé pour Iggy Pop en 1977
00:32:42 qu'il veut absolument reprendre
00:32:44 dans son nouvel album
00:32:46 lorsque Nile Rodgers l'écoute
00:32:48 il se demande vraiment
00:32:50 ce qu'il fait là
00:32:52 *Musique*
00:32:54 *Musique*
00:32:56 *Musique*
00:32:58 mais après quelques jours de travail
00:33:00 lorsqu'il fait écouter sa version à Bowie
00:33:02 il a la boule au ventre tellement il a peur
00:33:04 de la réaction de David
00:33:06 devant ce son ultra commercial
00:33:08 Dance Rock
00:33:10 *Musique*
00:33:12 *Musique*
00:33:14 *Musique*
00:33:16 mais Bowie écoute
00:33:18 et Bowie aime
00:33:20 sur Let's Dance Nile Rodgers n'hésite pas
00:33:22 à reprendre la ligne de base de Good Times
00:33:24 qui a fait toute la rythmique du morceau
00:33:26 *Musique*
00:33:28 *Musique*
00:33:30 rajouter à cela Modern Love
00:33:32 une tournerie imparable
00:33:34 et le tour est joué
00:33:36 *Musique*
00:33:38 *Musique*
00:33:40 l'album est enregistré en 3 petites semaines
00:33:42 à New York, Bowie sent que le son
00:33:44 de Nile Rodgers va lui faire atteindre
00:33:46 les sommets des ventes
00:33:48 avec cet album taillé pour le succès
00:33:50 d'autant qu'ils ont même rendu un petit
00:33:52 hommage porte bonheur aux Beatles
00:33:54 en reprenant le cri de Twist and Shout
00:33:56 au début du titre
00:33:58 *Musique*
00:34:00 *Musique*
00:34:02 *Musique*
00:34:04 le 21 avril 1983
00:34:06 l'OVNI Let's Dance de David Bowie
00:34:08 qui contient 8 titres
00:34:10 dont 3 reprises est un succès mondial
00:34:12 phénoménal, le succès
00:34:14 Let's Dance détrône le beatit
00:34:16 de Michael Jackson à la première place
00:34:18 du Billboard et se classe
00:34:20 simultanément premier en Angleterre
00:34:22 son clip est le plus joué sur MTV
00:34:24 et sa tournée de 100 concerts
00:34:26 dans 15 pays différents annonce complet
00:34:28 malgré des critiques mitigées
00:34:30 sur la qualité de l'album
00:34:32 David Bowie a une fois de plus été là
00:34:34 où on ne l'attendait pas et entre
00:34:36 à 36 ans dans le club très fermé
00:34:38 des stars mondiales
00:34:40 personne n'aurait parié à un copec sur ce
00:34:42 mariage artistique entre 2 géants
00:34:44 si différents, mais cet incroyable
00:34:46 succès prouve que la musique n'a
00:34:48 aucune barrière et c'est pour ça
00:34:50 que je l'aime. Bon dimanche !
00:34:52 *Musique*
00:34:54 Merci beaucoup
00:34:56 Valérie Zetoun, alors justement ça tombe bien
00:34:58 qu'on parle de musique avec Valérie
00:35:00 c'est Riad Satouf notre invité, Riad
00:35:02 comment ça se fait que votre passion et votre talent pour la musique
00:35:04 ça n'ait jamais dépassé les bandes originales de vos films ?
00:35:06 Bon bah non mais
00:35:08 déjà parce que je ne suis pas un vrai musicien
00:35:10 j'en ai profité
00:35:12 quand j'ai fait "Les Beaux Gosses" et mon 2ème film
00:35:14 "Jacques et Auréole des Filles" ou même la série "Les Cahiers d'Ester"
00:35:16 j'ai composé les génériques
00:35:18 mais c'était
00:35:20 plus un challenge entre guillemets
00:35:22 pour rire
00:35:24 un peu comme quand je fais des voix
00:35:26 de dessins animés voilà
00:35:28 mais on peut pas tout faire
00:35:30 voilà pour faire vraiment un disque
00:35:32 il faut beaucoup travailler
00:35:34 quoi, moi ma passion c'est quand même le dessin
00:35:36 la bande dessinée, mais j'adore la musique
00:35:38 C'est Riad Satouf qui fait son bon dimanche show sur RTL
00:35:40 on se retrouve dans quelques instants à tout de suite
00:35:42 *musique*
00:35:44 *musique*
00:35:46 Une équipe de choc, le talent, l'exigence
00:35:48 et les dernières technologies de pointe
00:35:50 au service de la perfection
00:35:52 et bah tout ça, ça sera pour plus tard
00:35:54 pour l'instant c'est le bon dimanche show
00:35:56 *musique*
00:35:58 Et c'est le bon dimanche show de Riad Satouf qui est avec nous jusqu'à 15h30 sur RTL
00:36:00 Riad, récemment vous avez reçu le grand prix de la ville d'Angoulême
00:36:02 Riad, récemment vous avez reçu le grand prix de la ville d'Angoulême
00:36:04 Riad, récemment vous avez reçu le grand prix de la ville d'Angoulême
00:36:06 c'est un petit peu la classe, ça représente quelque chose de particulier pour vous ou pas ?
00:36:08 ça représente quelque chose de particulier pour vous ou pas ?
00:36:10 En tant qu'auteur de bande dessinée, oui
00:36:12 c'est un prix qui est
00:36:14 très impressionnant parce que c'est un prix
00:36:16 qu'on donne à un auteur pour
00:36:18 l'ensemble entre guillemets de son oeuvre
00:36:20 et c'est un prix qui est décerné par les auteurs
00:36:22 Dans un des tomes de l'arabe du futur
00:36:24 vous imaginez recevoir ce prix ?
00:36:26 Alors non, c'est pas ce prix
00:36:28 j'imaginais que j'aurais le prix du meilleur album
00:36:30 mais ça, le grand prix du festival d'Angoulême
00:36:32 c'est encore plus
00:36:34 j'avoue que ça m'a fait un choc
00:36:36 d'avoir ce prix
00:36:38 c'est très émouvant, très touchant
00:36:40 parce que tous mes grandes idoles
00:36:42 tous les auteurs que j'admire, les autrices que j'admire
00:36:44 ont eu ce prix à un moment de leur vie
00:36:46 ont eu ce prix à un moment de leur vie
00:36:48 et donc voilà, mais bon
00:36:50 ça tourne un petit peu la tête, il ne faut pas trop y penser
00:36:52 j'ai encore plein de...
00:36:54 je me suis lancé dans une nouvelle série de bande dessinée
00:36:56 qui va sortir l'année prochaine, j'essaie de pas trop
00:36:58 y penser, c'est à la fois génial et à la fois un petit peu
00:37:00 flippant
00:37:02 Nouvelle série de bande dessinée
00:37:04 on peut savoir de quoi ça ?
00:37:06 Non, parce qu'en fait
00:37:08 ça va sortir la semaine prochaine
00:37:10 On a parlé du film avec les inconnus
00:37:12 que vous avez réalisé
00:37:14 j'essaie, je me dis, tiens
00:37:16 au bout d'une demi-heure peut-être qu'il va se laisser aller
00:37:18 puisqu'on parle de reconnaissance
00:37:20 vous êtes également chevalier des arts et des lettres
00:37:22 ainsi que de l'ordre national du mérite
00:37:24 c'est des reconnaissances qui comptent pour vous ?
00:37:26 En fait, elles comptent
00:37:28 surtout pour ma mamie bretonne
00:37:30 et j'avoue qu'à chaque fois
00:37:32 que j'ai un prix comme ça, ou que
00:37:34 souvent des auteurs vont dire "oui, non
00:37:36 je refuse tel ou tel prix
00:37:38 je suis pour m'opposer
00:37:40 à tel ou tel machin"
00:37:42 moi je pense à ma mamie bretonne
00:37:44 et à toute ma famille
00:37:46 qui n'étaient absolument pas des artistes
00:37:48 vraiment depuis le paléolithique
00:37:50 personne n'avait jamais été créatif en aucune façon
00:37:52 c'est des espèces de marins paysans
00:37:54 et je me dis à chaque fois
00:37:56 ma grand-mère serait tellement fière
00:37:58 ça peut n'avoir aucun sens d'avoir ce genre
00:38:00 de reconnaissance
00:38:02 moi j'adore la France
00:38:04 à chaque fois que j'ai un prix comme ça
00:38:06 ça me fait très plaisir
00:38:08 j'accepte tout à chaque fois
00:38:10 On parlait de la rave du futur
00:38:12 c'est d'ailleurs ce qui a donné le nom à votre société
00:38:14 les livres du futur
00:38:16 le futur c'est comment ?
00:38:18 on va voir ça tout de suite dans l'interview du futur
00:38:20 Ryan Zatouf dans le futur
00:38:24 est-ce que vous êtes toujours auteur de bande dessinée ?
00:38:26 Tout à fait
00:38:28 j'ai 96 ans et je pense que
00:38:30 j'ai oublié toute ma vie passée
00:38:32 mais je continue à faire des BD
00:38:34 d'ailleurs elles sont comment vos BD dans le futur ?
00:38:36 la technologie a un peu évolué ou pas ?
00:38:38 ce qui est bien avec la bande dessinée c'est que ça se fait toujours de la même manière
00:38:40 donc on ne peut pas faire autrement
00:38:42 que de dessiner avec la main
00:38:44 des petites cases qui se suivent
00:38:46 donc je pense que
00:38:48 c'est le contenu peut-être qui évoluera
00:38:50 attention je réessaye
00:38:52 dans le futur comment s'appelle cette saga à succès
00:38:54 que vous n'avez pas encore entamé
00:38:56 aujourd'hui en 2033 ?
00:38:58 hé bien je ferai
00:39:00 comme vous le disiez tout à l'heure
00:39:02 je vais m'inspirer de ce que vous disiez
00:39:04 et je vais faire un spin-off des Cahiers d'Esther
00:39:06 qui sera les Cahiers d'Esther histoire de mes 67 ans
00:39:08 et je la retrouverai au moment
00:39:10 de la retraite
00:39:12 vous le savez sans doute
00:39:14 dans le futur il y a le prix Ryan Zatouf
00:39:16 il récompense qui ?
00:39:18 le prix Ryan Zatouf ?
00:39:20 ça fait vraiment très très peur
00:39:22 non ça n'existera pas parce que
00:39:24 je m'opposerai à l'utilisation de mon nom
00:39:26 et dans le cinéma côté futur
00:39:28 côté dans le cinéma
00:39:30 côté cinéma dans le futur je vais la refaire
00:39:32 et côté cinéma dans le futur vous en êtes où ?
00:39:34 le film avec les inconnus
00:39:38 est terminé, sorti, tout le monde l'adore
00:39:40 d'accord on connait
00:39:42 vos talents de compositeur notamment pour plusieurs de vos bandes
00:39:44 originelles on en parlait tout à l'heure mais dans le futur
00:39:46 il y a ce double album à mi-chemin entre rock et punk
00:39:48 et le rap conscient
00:39:50 est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus Ryan ?
00:39:52 et ses featuring surtout
00:39:54 qui soit exceptionnel
00:39:56 ce ne sera pas
00:39:58 vraiment rap, parce que le rap j'ai un petit peu de mal
00:40:00 parfois mais pourquoi pas
00:40:02 j'aimerais bien refaire un groupe de hard rock
00:40:04 mais rien n'est autant passé de mode
00:40:06 que le hard rock déjà
00:40:08 regardez le Hellfest
00:40:10 qui cartonne
00:40:12 j'ai rêvé d'y aller cette année, il était question que j'y aille
00:40:14 et je n'ai pas pu, vous savez que là
00:40:16 ils ont mis en vente les places
00:40:18 du Hellfest pour l'année prochaine à la fin
00:40:20 du Hellfest de cette année
00:40:22 il y a eu une demande intense
00:40:24 Ryan Satouf, dans le futur
00:40:26 est-ce que vous écrivez une BD qui s'appelle
00:40:28 "L'arabe du présent" ?
00:40:30 Non, non, non
00:40:32 pas du tout
00:40:34 et c'est vrai que
00:40:36 je me vois bien encore comme auteur de BD dans un futur très lointain
00:40:38 et dans le futur qu'est-ce que vous allez regretter du passé ?
00:40:40 je regretterai
00:40:42 c'est un petit peu déprimant quand même
00:40:44 oui je sais
00:40:46 vous savez Bruno
00:40:48 on dit toujours "je regretterai le corps que j'ai aujourd'hui"
00:40:50 je serai beaucoup plus musclé
00:40:52 vous avez le syndrome Benjamin Button
00:40:54 vous êtes encore mieux aujourd'hui qu'il y a 20 ans avec le sport
00:40:56 je serai un papy culturiste
00:40:58 je vous le souhaite
00:41:00 c'est quoi votre rapport aux critiques
00:41:02 Riyad ?
00:41:04 écoutez
00:41:06 j'ai une psychologie
00:41:08 de dictateur
00:41:10 c'est-à-dire que je vais créer
00:41:12 moi-même mes critiques
00:41:14 afin qu'elles aient le droit de vivre
00:41:16 et je les tolère
00:41:18 j'avoue que j'ai une vision très positive des choses
00:41:20 et comme moi-même, je n'aime pas tout
00:41:22 il y a des auteurs que je déteste
00:41:24 des livres que je n'aime pas
00:41:26 j'essaie de garder toujours une vision positive
00:41:28 et je me dis, je comprends qu'on ne puisse pas aimer mes BD
00:41:30 c'est rare, mais il y en a en effet
00:41:32 mais je
00:41:34 je ne m'y intéresse pas tellement
00:41:36 c'est vrai que je pense toujours que
00:41:38 quand j'étais plus jeune, quand je n'aimais pas un auteur
00:41:40 ma volonté
00:41:42 de lui vouloir du mal par exemple
00:41:44 c'était de faire une bande dessinée qui annule ce qu'il a fait
00:41:46 vous voyez ce que je veux dire ?
00:41:48 et donc je me suis souvent dit, la plupart de mes bandes dessinées
00:41:50 ont été un petit peu créées en réaction
00:41:52 à des livres, des BD que je n'aimais pas
00:41:54 je me suis dit, tiens, je vais montrer moi
00:41:56 je vais faire ma proposition
00:41:58 c'est pour ça que les critiques, je trouve ça pas mal
00:42:00 mais je préfère quand ça produit une oeuvre
00:42:02 qui vient challenger quelque part
00:42:04 ce qu'on fait
00:42:06 - On a une rubrique dans l'émission qui s'appelle "Les critiques du web"
00:42:08 je vous explique à quoi ça correspond dans quelques instants
00:42:10 à tout de suite sur RTL
00:42:12 (musique)
00:42:14 (musique)
00:42:16 - Le bon dimanche chaud, l'émission écoutée jusqu'en Ouzbékistan
00:42:18 (musique)
00:42:20 - Ah oui mais ça par contre
00:42:22 moi je parle pas du tout l'Ouzbék
00:42:24 - Ah oui peut-être
00:42:26 mais moi j'ai fait espagnol en LV1
00:42:28 (musique)
00:42:30 - C'est Riyad Satouf qui est avec nous
00:42:32 sur RTL pour le bon dimanche chaud
00:42:34 alors je parlais tout à l'heure avec vous
00:42:36 chère Riyad de critiques, on a une rubrique dans l'émission
00:42:38 qui s'appelle "Les critiques du web" à quoi ça correspond ?
00:42:40 on prend une des oeuvres de notre invité
00:42:42 on le fait avec tous les invités
00:42:44 tous les dimanches et là en l'occurrence on a pris
00:42:46 la BD "L'arabe du futur"
00:42:48 le premier tome qui est sorti en 2014
00:42:50 et on va sur un site marchand
00:42:52 là en l'occurrence on est allé sur le site Amazon
00:42:54 les notations c'est de 1 à 5
00:42:56 on met 1, 2, 3, 4, 5 étoiles
00:42:58 et si on met une mauvaise note ça fait baisser la moyenne
00:43:00 alors évidemment des notes il y en a des milliers
00:43:02 et des milliers puisque c'est un album qui est cartonné
00:43:04 on récupère les critiques qui nous font rire
00:43:06 bonnes ou mauvaises
00:43:08 et plutôt que de vous les lire telles quelles on rajoute un petit plus
00:43:10 produits c'est à dire qu'on les a
00:43:12 passé dans un logiciel donc je vous fais
00:43:14 écouter ces critiques traduites
00:43:16 dans une autre langue, à l'oreille
00:43:18 vous me dites si c'est bien ou pas et après
00:43:20 on la découvre ensemble
00:43:22 première critique c'est traduit en adonésien
00:43:24 "Boucou yang luar biasa
00:43:26 cherita yang mendebarkan
00:43:28 sayang sekali boucu itu rusak
00:43:30 di empat sudut dengan sidik jari
00:43:32 di sampul belakang"
00:43:34 bonnes ou mauvaises critiques ?
00:43:36 je dirais que c'est une bonne critique
00:43:38 je rappelle que
00:43:40 dans le cas contraire ça fait chuter la moyenne
00:43:42 donc on pourrait dire que c'est à cause de votre travail
00:43:44 non, Maderne vous a mis 1/5
00:43:46 avec cette critique "livre magnifique
00:43:48 histoire palpitante, quel dommage
00:43:50 que le livre soit abîmé aux 4 coins
00:43:52 avec des traces de doigts sur la 4ème de couverture"
00:43:54 ah ça ça plombe
00:43:56 deuxième critique c'est en malaisien
00:43:58 "Mereke mengatakan
00:44:00 gamba bernilai seribu perkataan
00:44:02 disini seratus
00:44:04 limepuluhalaman dengan
00:44:06 dozen lukisan setiap halaman
00:44:08 ato satu juta lapan ratus
00:44:10 ribu perkataan jika ie adela novel"
00:44:12 bonnes ou mauvaises critiques ?
00:44:14 je dirais bonnes
00:44:16 Dal Kaboche a écrit "on dit qu'un dessin vaut
00:44:18 mille mots, ici 150 pages
00:44:20 avec une douzaine de dessins par page, soit
00:44:22 1 800 000 mots si c'était un roman
00:44:24 rien que pour l'économie de papier, 5 étoiles"
00:44:26 ce sont des vraies critiques
00:44:28 les c'est sur Amazon
00:44:30 la troisième a été traduite en japonais
00:44:32 "Taitoru ni mirai
00:44:34 yu kotoba ga fukumarete iru
00:44:36 to yu riyuu dake de
00:44:38 SF bumon de kono manga wo
00:44:40 Enkibiraru no tonari ni oita
00:44:42 FNAC no hito ni wa hanbun no pointo
00:44:44 o ataemasu"
00:44:46 bonnes ou mauvaises critiques ?
00:44:48 il parle d'Enkibiraru
00:44:50 "mirai" ça veut dire
00:44:52 c'est l'arabe du futur
00:44:54 je dirais que c'est bon
00:44:56 Aurélien Dutout vous avez mis 4,5/5 avec cette critique
00:44:58 j'enlève juste un demi-point pour le gars de la FNAC
00:45:00 qui avait rangé cette BD à côté d'Enkibiraru
00:45:02 dans le rayon SF
00:45:04 juste parce qu'il y a le mot "futur" dans le titre
00:45:06 le mec est un peu pointu
00:45:08 quatrième et avant dernière critique
00:45:10 nous l'avons traduite en urdu
00:45:12 "Balaballu me bat karnewale kirdarun ke saat
00:45:14 drawing hai
00:45:16 ap safhat palettehe hai
00:45:18 or ye ek kahani sunati hai
00:45:20 is kitab me asliyat ki shadid kami hai"
00:45:22 bonnes ou mauvaises critiques ?
00:45:24 c'est très mauvais
00:45:26 celle-ci c'est une de mes préférées
00:45:28 c'est Fleur de printemps qui vous a mis 2/5 avec cette critique
00:45:30 "il y a des dessins avec des personnages qui parlent dans des bulles
00:45:32 on tourne les pages et ça raconte une histoire
00:45:34 ce livre manque cruellement d'originalité"
00:45:36 c'est du vrai
00:45:38 et la dernière on la traduit en bosniaque
00:45:40 "Tako sam ponovo naruchio rabit tshet
00:45:42 ponovo sam dobio
00:45:44 arabski yezik buduchnosti
00:45:46 iznenadjen
00:45:48 odluchio sam naruchiti
00:45:50 arabski yezik buduchnosti
00:45:52 dobio sam trechu
00:45:54 knigu d'arabik
00:45:56 of d'foychr"
00:45:58 j'ai l'impression qu'il dit plusieurs fois "arabes du futur"
00:46:00 parce que "bugnofski" je crois que ça veut dire "futur"
00:46:02 je dirais que c'est négatif
00:46:04 c'est une très bonne critique
00:46:06 Ruud Rudi vous a mis 5/5
00:46:08 la critique est excellente
00:46:10 "j'avais commandé le chat du rabbin de Johan Sfar
00:46:12 j'ai reçu l'arabe du futur
00:46:14 j'ai donc recommandé le chat du rabbin
00:46:16 j'ai à nouveau reçu l'arabe du futur
00:46:18 surpris, j'ai décidé de commander l'arabe du futur
00:46:20 et j'ai reçu en 3e livre l'arabe du futur
00:46:22 du coup, j'ai reçu le chat du rabbin
00:46:24 et j'ai reçu le chat du rabbin
00:46:26 en 3e livre l'arabe du futur
00:46:28 du coup, je l'ai lu, c'est vachement bien
00:46:30 (rires)
00:46:32 celle-ci est extraordinaire
00:46:34 (rires)
00:46:36 c'est Riyad Satouf qui fait son
00:46:38 bon dimanche show sur RTL
00:46:40 on va revoir dans quelques instants
00:46:42 (musique)
00:46:44 (musique)
00:46:46 RTL
00:46:48 14h-15h30
00:46:50 c'est le bon dimanche show
00:46:52 (musique)
00:46:54 Riyad Satouf fait son bon dimanche show sur RTL
00:46:56 on plaisantait tout à l'heure avec les critiques
00:46:58 laissées sur un site marchand
00:47:00 et notamment le gars qui dit
00:47:02 le mec de la FNAC avait rangé le bouquin
00:47:04 pas au bon endroit
00:47:06 dans ce tome, les cahiers d'Esther, histoire de mes 17 ans
00:47:08 il y a une histoire qui se passe justement à la FNAC
00:47:10 où il y a une dame qui reconnait
00:47:12 Esther, on ne sait pas comment, est-ce que c'est
00:47:14 une histoire qui est vraiment arrivée ?
00:47:16 oui, elle me l'a racontée, ce qui est d'ailleurs assez étrange
00:47:18 parce qu'elle ne ressemble pas vraiment
00:47:20 à son personnage, Esther physiquement
00:47:22 elle m'a raconté qu'elle était à la FNAC
00:47:24 et qu'elle a croisé une mamie
00:47:26 qui avait les cahiers d'Esther dans la main
00:47:28 mais je pense
00:47:30 que ce qui s'est passé c'est qu'elle a souri
00:47:32 à la mamie, elle lui a fait un petit sourire
00:47:34 et là la mamie s'est tournée et lui a dit
00:47:36 "c'est vous, c'est vous la vraie Esther
00:47:38 je le sais c'est vous"
00:47:40 et donc elle a eu très très peur, il y a quelque chose de paranormal
00:47:42 il manquait le paranormal dans les cahiers d'Esther
00:47:44 il y a une histoire paranormale
00:47:46 un peu schizophrène
00:47:48 dans ce tome Esther est célibataire, elle n'a pas d'amoureux
00:47:50 les garçons ne font pas très attention à elle
00:47:52 bon, elle ne l'ennuie pas plus
00:47:54 que ça, on ne va pas se mentir
00:47:56 mais justement la vraie Esther
00:47:58 elle ne l'ennuie pas que vous parliez de ce genre de choses ?
00:48:00 - Non parce qu'elle m'en parle
00:48:02 beaucoup plus que je n'en parle dans la bande dessinée
00:48:04 c'est plutôt moi qui retiens le sujet
00:48:06 je sais que pour les ados par exemple
00:48:10 c'est important, je ne sais pas, la vie sentimentale
00:48:12 avoir des petits amis, d'être invité
00:48:14 à des fêtes, d'avoir une vie sociale
00:48:16 et tout, moi j'avoue que dans les cahiers d'Esther
00:48:18 ce n'était pas non plus ça le centre du projet
00:48:20 donc j'en parle un petit peu parce qu'elle m'en parle
00:48:22 quand même beaucoup
00:48:24 mais non, non, non, non
00:48:26 ça m'intéresse plutôt de raconter
00:48:28 comment elle loose beaucoup
00:48:30 aujourd'hui à l'adolescence alors que quand elle était
00:48:32 enfant en primaire, elle était très populaire
00:48:34 elle avait une vision
00:48:36 très impitoyable des rapports humains
00:48:38 c'est rigolo quoi
00:48:40 - Mais c'est plutôt une jeune fille sage, elle ne se drogue pas
00:48:42 elle fait du bullysitting, elle ne fait pas le mur
00:48:44 c'est un peu l'enfant parfait Esther
00:48:46 - Eh bien c'est vrai, je dois bien reconnaître
00:48:48 que c'est... alors quand j'ai commencé
00:48:50 à faire cette bande dessinée, l'idée était aussi
00:48:52 de choisir comme personnage
00:48:54 objet d'étude je dirais
00:48:56 une personne
00:48:58 une enfant "sans problème"
00:49:00 et sans histoire, ce qui me plaît
00:49:02 c'est de raconter les histoires de quelqu'un de sans histoire
00:49:04 car voilà, c'est une jeune fille qui est
00:49:06 plutôt équilibrée, elle est dans une
00:49:08 famille aimante, ni pauvre
00:49:10 ni riche, normalement c'est des gens
00:49:12 ou c'est des personnages dont on ne parle jamais
00:49:14 - C'est pas Madame Tout-le-Monde
00:49:16 - Je me disais, je vais raconter les histoires d'une personne
00:49:18 comme ça pour montrer comment
00:49:20 quel est leur quotidien
00:49:22 quelle est leur vie, voilà
00:49:24 et c'est vrai qu'elle a grandi de manière très...
00:49:26 ouais
00:49:28 mais si elle était devenue
00:49:30 d'extrême droite par exemple, je l'aurais suivie
00:49:32 mais là, c'est pas
00:49:34 arrivé
00:49:36 - Pour l'instant, on verra avec ses 18 ans
00:49:38 - On va voir les 18 ans, on va voir ce qu'il va se passer
00:49:40 - C'est Riad Satouf qui fait son bon dimanche show sur RTL
00:49:42 et si dans quelques instants Thaïs va venir nous rejoindre
00:49:44 c'est elle qui va vous tirer le portrait
00:49:46 j'utilise vraiment ce terme parce que vous êtes
00:49:48 dessinateur et puis surtout
00:49:50 on va avoir dans quelques instants l'interview onomatopée
00:49:52 ça me paraît un peu logique vu qu'on a un dessinateur
00:49:54 de bande dessinée
00:49:56 pour l'instant, bing !
00:49:58 je fais l'onomatopée de
00:50:00 l'horloge, il est 15h sur RTL
00:50:02 *Musique*
00:50:10 RTL
00:50:12 14h15 à 30
00:50:14 le bon dimanche show
00:50:16 avec Bruno Guion
00:50:18 - Et avec Riad Satouf qui est avec nous pendant encore
00:50:20 une demi-heure, l'histoire de mes
00:50:22 17 ans, les cahiers d'Esther
00:50:24 le nouvel album est sorti
00:50:26 c'était le 31 mai
00:50:28 à la Rie édition, en interview
00:50:30 chère Riad Satouf, vous avez dit
00:50:32 qu'une génération d'ados avait découvert
00:50:34 Esther sur TikTok
00:50:36 et que ça vous donnait une petite
00:50:38 responsabilité, vous parlez de quel genre de responsabilité ?
00:50:40 - Comme je le disais
00:50:42 tout à l'heure, j'ai pensé cette bande dessinée
00:50:44 pour les adultes dans le sens où
00:50:46 je pensais pas
00:50:48 que des ados ou des jeunes
00:50:50 pourraient s'identifier
00:50:52 à Esther, voilà
00:50:54 quand j'ai fait cette bande dessinée c'était
00:50:56 pour parler de la
00:50:58 vie secrète des jeunes
00:51:00 les histoires que les ados vont pas
00:51:02 raconter à leurs parents, forcément on va pas
00:51:04 raconter
00:51:06 des choses que les adultes ignorent
00:51:08 un petit peu
00:51:10 et ce qui s'est passé avec
00:51:12 il y a eu un phénomène sur TikTok
00:51:14 Esther a été adaptée
00:51:16 en dessin animé il y a quelques années
00:51:18 et le dessin animé a explosé
00:51:20 sur ce réseau social, 5 ans
00:51:22 après, il y a eu des centaines et des centaines de millions
00:51:24 de vues, et je me suis rendu compte
00:51:26 que beaucoup d'ados s'identifiaient à Esther
00:51:28 c'était une sorte entre guillemets de modèle
00:51:32 et c'était pas du tout
00:51:34 ce que j'avais imaginé en créant cette série
00:51:36 et donc il est vrai que comme vous le disiez tout à l'heure
00:51:38 si Esther tourne mal, je la suivrai
00:51:40 si elle tourne mal
00:51:42 et ce sera pas un bon modèle pour les ados
00:51:44 donc ça me fait quand même une responsabilité, c'est pour ça
00:51:46 je suis aussi content que ça s'arrête aux 18 ans
00:51:48 pour cette raison là
00:51:50 - Vous avez déjà prévu cette fin ?
00:51:52 ça a offert, c'est une séparation qui risque
00:51:54 d'être compliqué quand même à vivre
00:51:56 c'est à dire que la dernière bulle
00:51:58 de la dernière page
00:52:00 vous avez déjà pensé à l'après ?
00:52:02 vous allez faire quoi ? Vous allez faire une fête ?
00:52:04 c'est un truc solitaire ?
00:52:06 vous allez pleurer dans un coin de votre atelier ?
00:52:08 - Non, non, non, toute fin est un nouveau commencement
00:52:10 voyons Bruno, vous savez bien
00:52:12 il est important
00:52:16 des fois que les histoires se terminent
00:52:18 et alors, quand j'étais le jeune lecteur
00:52:20 de bande dessinée, j'avais horreur
00:52:22 des séries à rallonge
00:52:24 qui ne se terminent jamais
00:52:26 j'aime bien qu'à un moment il y ait une fin
00:52:28 pour pouvoir commencer quelque chose de nouveau
00:52:30 et c'est vrai que c'est drôle
00:52:32 j'ai connu ça avec l'arabe du futur
00:52:34 une jeunesse au Moyen-Orient
00:52:36 dont le 6ème tome est sorti l'année dernière
00:52:38 ça s'est terminé
00:52:40 c'est agréable aussi de clore un chapitre
00:52:42 moi je vois pas forcément les fins comme quelque chose
00:52:44 de triste
00:52:46 ça peut être aussi une joie
00:52:48 - La bande dessinée ça peut être
00:52:50 aussi audible
00:52:52 souvenez-vous de cette chanson de Serge Gainsbourg
00:52:54 quand on doit exprimer des bruits
00:52:58 on dit que ça fait des bangs, des pchites
00:53:00 viens petite fille dans mon comic strip
00:53:02 et bien je vais vous faire une interview
00:53:04 onomatopée
00:53:06 bruitage de BD vous allez comprendre
00:53:08 Riyad Satouf, qu'est-ce qui vous fait faire
00:53:10 quand vous sortez une nouvelle bande dessinée ?
00:53:14 - Quand je sors une nouvelle bande dessinée ?
00:53:16 aïe aïe aïe c'est compliqué comme question
00:53:18 ça c'est un cri d'effroi et d'horreur
00:53:20 non alors ce qui me fait peur mais en tant qu'auteur
00:53:22 c'est
00:53:24 qu'il y a un problème dans l'impression
00:53:26 du livre par exemple
00:53:28 ou que par exemple on me dise
00:53:30 on est désolé le camion qui transportait
00:53:32 tout le stock d'albums
00:53:34 est tombé dans la garonne
00:53:36 et en fait tous les BD sont fichus
00:53:38 on peut pas sortir les BD, c'est plus des trucs un peu techniques
00:53:40 - D'accord, quand il y a un nouvel album
00:53:42 qui sort, Riyad Satouf
00:53:44 quand vous fermez les yeux est-ce que vous pensez à
00:53:46 (bruit de la bande dessinée)
00:53:48 (bruit de la bande dessinée)
00:53:50 (bruit de la bande dessinée)
00:53:52 - J'ai laissé la dernière
00:53:54 elle a deux funès, il en manque une
00:53:56 (rires)
00:53:58 - Alors honnêtement
00:54:00 je vous mentirais si je vous disais que non
00:54:02 et en même temps, pas complètement
00:54:04 oui, ni non, ni oui
00:54:06 c'est à dire que
00:54:08 le
00:54:10 j'ai plus peur de décevoir les lecteurs
00:54:12 vous savez quand il y a des
00:54:14 il y a beaucoup d'ados qui lisent cette bande dessinée
00:54:16 on a tous en mémoire des séries
00:54:18 ou des livres qu'on a lus de grands auteurs
00:54:20 je sais pas moi, par exemple
00:54:22 quelqu'un comme Annie Ernaud
00:54:24 qui a eu un prix Nobel, c'est pas forcément quelqu'un qui a fait
00:54:26 des trucs comiques mais
00:54:28 même Annie Ernaud il y a des livres moins bons que d'autres
00:54:30 et on se dit
00:54:32 par exemple des bandes dessinées
00:54:34 par exemple de Gottlieb, il a fait des BD moins bien
00:54:36 et moi mon angoisse
00:54:38 principale
00:54:40 à laquelle je pense d'abord, c'est est-ce que ma BD va être aimée
00:54:42 il est vrai que si elle est aimée
00:54:44 les gens vont la lire, vont l'acheter, vont se l'offrir
00:54:46 et donc pour le coup ça
00:54:48 correspond à l'anomatopé de
00:54:50 succès que vous avez fait
00:54:52 mais c'est plus la qualité
00:54:54 que j'entends en premier
00:54:56 est-ce que parfois vous avez envie
00:54:58 de
00:55:00 et de faire complètement autre chose
00:55:02 c'est un bruit de claquage de porte
00:55:04 sincèrement, vraiment sincèrement non
00:55:06 non, je vois pas ce que
00:55:08 je pourrais faire d'autre déjà
00:55:10 sur tête, il y a l'adolescente de 14 ans
00:55:12 ultra mal dans sa peau, qui au 15 ans dont on parlait
00:55:14 tout à l'heure, qui est à son bureau
00:55:16 avec son acné, en train de rêver
00:55:18 de pouvoir
00:55:20 avoir des BD publiés
00:55:22 et qui n'ose même pas rêver que des gens les lisent
00:55:24 et cet ado là, en fait
00:55:26 il me regarde tout le temps en dessous de mon épaule
00:55:28 et c'est pas possible en fait
00:55:30 et je fais ça pour lui en fait
00:55:32 je me dis, là je suis arrivé à RTL
00:55:34 tout à l'heure, il y a une dame dans l'avril
00:55:36 m'a arrêté et m'a dit "j'adore ce que vous faites, c'est super"
00:55:38 mais juste ça, c'est un
00:55:40 je peux pas
00:55:42 choisir d'aller habiter sur une île déserte
00:55:44 ou de changer complètement de vie
00:55:46 pour ça, je le fais pour être aimé
00:55:48 en fait quelque part. - Qu'est-ce qui vous fait le plus
00:55:50 *rires*
00:55:52 dans les histoires d'Esther ?
00:55:54 - Les moments
00:55:56 où
00:55:58 où elle me raconte un truc où elle a envie de se
00:56:00 venger de la personne
00:56:02 ça arrive très souvent qu'elle se
00:56:04 plaint à moi que je mets pas les vrais noms des gens
00:56:06 par exemple. Elle me dit "mais tu devrais mettre
00:56:08 les vrais noms parce que c'est un connard"
00:56:10 elle voudrait se venger, utiliser les cahiers d'Esther
00:56:12 pour se venger de gens. Je lui dis "mais enfin, on peut pas faire ça
00:56:14 on va avoir un procès, c'est pas possible"
00:56:16 donc ça, ça me fait rire quand elle
00:56:18 quand l'histoire devient une vengeance
00:56:20 - Est-ce qu'on vous a déjà
00:56:22 pour adapter les cahiers d'Esther
00:56:24 au cinéma ? - Oui, bien sûr
00:56:26 d'ailleurs, il y a un projet
00:56:28 qui est en cours depuis un certain temps
00:56:30 mais je peux pas non plus en dire grand chose - Évidemment, bien sûr, puisqu'on parle pas des projets
00:56:32 - J'aimerais bien, oui, j'adore
00:56:34 faire ça, mais il faudrait que je le fasse moi-même
00:56:36 parce que je suis maniaque, je voudrais pas laisser quelqu'un d'autre
00:56:38 le faire, etc.
00:56:40 les choses, les unes après les autres
00:56:42 - D'accord. On le disait depuis tout à l'heure
00:56:44 que vous alliez arrêter les histoires d'Esther quand l'album
00:56:46 des 18 ans sortira, mais
00:56:48 est-ce qu'il est déjà...
00:56:50 - C'est quand c'est prêt, ouais
00:56:52 - Vous voulez dire le...
00:56:54 - Le cahier des 18 ans
00:56:56 - Presque, oui, presque
00:56:58 oui, tout à fait. Là, ça y est, Esther
00:57:00 aujourd'hui, elle a eu
00:57:02 18 ans en janvier dernier
00:57:04 là, elle est en train de passer le permis
00:57:06 donc il va y avoir des histoires sur son permis de conduire
00:57:08 qui ne sont pas piquées d'elle, donc vous verrez
00:57:10 elle a abouti, enfin, je ne dis rien
00:57:12 - Surtout que maintenant, on a appris
00:57:14 cette semaine qu'on allait pouvoir passer le permis de conduire
00:57:16 - À 17 ans
00:57:18 - C'est Ariane Satouf qui fait son bon dimanche chaud sur RTL
00:57:20 et dans quelques instants, c'est Thaïs
00:57:22 qui va faire votre portrait, à tout de suite
00:57:24 - Jusqu'à 15h30
00:57:30 la direction de RTL décline
00:57:32 toute responsabilité sur ce qui pourrait se passer
00:57:34 à l'antenne. Bruno Guillon
00:57:36 c'est le bon dimanche chaud
00:57:38 - Le bon dimanche chaud de Ariane Satouf
00:57:42 qui est avec nous jusqu'à 15h30 sur RTL
00:57:44 histoire de mes 17 ans
00:57:46 c'est le nouvel opus des cahiers d'Esther
00:57:48 sorti chez Alari Éditions
00:57:50 tout va bien pour l'instant Ariane, on passe un bon moment ?
00:57:52 - C'est top, excellent - Eh bien écoutez, je suis ravi
00:57:54 et ça va continuer maintenant puisque Thaïs !
00:57:56 - Yeah !
00:57:58 - On applaudit monsieur !
00:58:00 Autant tous les autres dans l'équipe ont un vrai salaire
00:58:02 Thaïs s'est payé à l'applaudissement
00:58:04 - Ah ok, je crois que je suis payée à la fin de l'année
00:58:06 Ok très bien, hello tout le monde ça va ?
00:58:08 - Yeah ! - Wow wow wow !
00:58:10 La dépression, dis donc quelle ambiance ! On dirait Valérie Zetoun
00:58:12 quand on lui dit qu'Ayana Kamoura c'est la musique
00:58:14 Alors, j'espère que
00:58:16 vous avez tous passé une bonne semaine
00:58:18 Riyad ? - Very great
00:58:20 - Ah ok, on est passé en anglais
00:58:22 Parfait, les écouteurs
00:58:24 des RTL bien sûr. Allez, j'espère que vous avez
00:58:26 tous passé une très bonne semaine. Moi, top
00:58:28 parce que j'ai joué au Parc des Oiseaux
00:58:30 Je sais pas si vous connaissez le Parc des Oiseaux
00:58:32 Voilà, vilard les dombes, vraiment
00:58:34 voir ça et mourir, ou mourir
00:58:36 pendant. C'est tombé très bien
00:58:38 parce que moi j'ai deux phobies dans la vie
00:58:40 les oiseaux et les plus gros oiseaux
00:58:42 Voilà, j'ai vraiment très peur des oiseaux
00:58:44 Déjà les pigeons ça me fait hyper peur
00:58:46 Pas ceux qui se retrouvent chez Julien Courbet
00:58:48 parce qu'ils pensaient vraiment pouvoir agrandir leur pénis
00:58:50 Mais vraiment, j'aime pas quoi, voilà. Bref, je me retrouve
00:58:52 là-bas et comme Morandini dans une soirée
00:58:54 avec des adultes, je fais semblant de m'intéresser
00:58:56 C'est là qu'on m'explique que je joue
00:58:58 en plein cagniard et que
00:59:00 c'est l'endroit habituel du spectacle des oiseaux
00:59:02 Voilà, alors au-delà des fientes
00:59:04 je me trouve sur ma scène du sable, de l'eau
00:59:06 des bosquets au cas où j'aurais une envie pressante
00:59:08 et une carcasse pour les vautours
00:59:10 La piste des étoiles, quoi, la piste aux étoiles
00:59:12 Je suis en train de vérifier s'il est trop tard pour m'inscrire sur Parcoursup
00:59:14 quand les soigneurs
00:59:16 rentrent, cinq oiseaux
00:59:18 qui mesurent 1m70
00:59:20 Je sais pas si vous imaginez, moi je pensais qu'ils s'étaient éteints au moment de la fameuse
00:59:22 météorite, mais non !
00:59:24 Cent ans ma fin proche, je me jette dans l'eau histoire de me baptiser
00:59:26 Rapidose, quand
00:59:28 j'ai bien fait parce qu'ils ont oublié de rentrer un des ptérodactyles
00:59:30 qui était juste au-dessus de moi, je me dis "putain il va
00:59:32 venir pendant mon sketch pour essayer de s'accoupler"
00:59:34 Je pourrais péter "c'est pas grave, t'habites sur la ligne 5, t'as l'habitude"
00:59:36 La vraie surprise, c'était ma
00:59:38 première partie, qui je vois débarquer pour parler
00:59:40 des acteurs de l'environnement de l'un
00:59:42 Monsieur Damien Abad, j'y ai allé parfait
00:59:44 nickel ! Alors en conclusion
00:59:46 autant moi j'ai la phobie des oiseaux, autant celui qui était
00:59:48 le moins serein c'était Abad devant une féministe
00:59:50 enfin devant une femme je crois, enfin je fais la maligne
00:59:52 mais j'ai quand même eu un canard qui est venu se casser
00:59:54 la gueule à côté de moi pendant mon sketch
00:59:56 et comme j'avais chopé un mauvais coup de soleil sur le nez
00:59:58 j'ai juste entendu un mec gueuler "tiens, je savais pas que c'est
01:00:00 Depardieu qui jouait dans Doctor Dolittle"
01:00:02 Bref, c'est vraiment un métier
01:00:06 passion !
01:00:08 Moi aussi j'avais mon ado qui me regardait par-dessus l'épaule
01:00:10 mais qui se foutait de ma gueule
01:00:12 Bon j'avais envie de vous le raconter Sariad parce que
01:00:14 s'il y en a un qui sait raconter les histoires de la vie, c'est
01:00:16 vous, enfin vous racontez à travers la bouche
01:00:18 des autres comme moi quand je fais des personnages
01:00:20 ou François Civil mais c'est différent je voudrais lui dire des choses
01:00:22 directement dans sa bouche, bref !
01:00:24 Rietta Touffe, bienvenue
01:00:26 Sattouffe ça aurait pu être un bon nom de coiffeur
01:00:28 mais vous vous êtes tournée
01:00:30 vers autre chose pour notre plus grand plaisir
01:00:32 la bande dessinée
01:00:34 Moi j'ai failli me lancer dans la BD
01:00:36 aussi, fun fact, mais j'ai eu un truc qui m'a empêché
01:00:38 c'est un peu compliqué à expliquer, c'est-à-dire que je dessine
01:00:40 comme une merde, mais vraiment
01:00:42 je suis nulle, je dessine comme
01:00:44 un flou imite en fait, non
01:00:46 je suis dure parce que moi on voit à peu près quand même, enfin on comprend
01:00:48 que c'est un dessin quoi, bref
01:00:50 je dessine tellement mal que ça m'a joué
01:00:52 des tours, une fois je gardais un gamin de 3 ans
01:00:54 il voulait dessiner, je lui ai fait un modèle, les parents se sont plantés
01:00:56 ils ont affiché le mien sur le frigo, après
01:00:58 je les ai entendus dire que le petit avait sûrement un peu de retard
01:01:00 vous voyez ce que je veux dire ? Les pictionaries ça
01:01:02 finit en drame, même quand je suis pas en tord
01:01:04 je paye tous mes constats, ado
01:01:06 ma psy m'a demandé de dessiner ma famille et moi, j'ai compris
01:01:08 plus tard quand j'avais été placée en foyer
01:01:10 que c'était pas évident, évident sur le dessin
01:01:12 que c'était par la main que je tenais mon père
01:01:14 bref, on a perdu des années
01:01:16 précieuses, non mais c'est
01:01:18 une cata, vous croyez que c'était qui qui était en charge des portraits
01:01:20 robots pour Patrick Dils ? Bref
01:01:22 mais celui qui est très doué
01:01:26 en revanche c'est vous Riad, puisque vous écrivez
01:01:28 d'abord le manuel du puceau
01:01:30 et ma circoncision, un peu comme
01:01:32 ma révolution de Jennifer mais en plus douloureux
01:01:34 vous prenez
01:01:36 votre vie, même très personnelle
01:01:38 et puis vos louses, et puis vous en faites de l'art
01:01:40 c'est un peu votre côté Taylor Swift
01:01:42 comme on dit, mais bon
01:01:44 circoncision que vous avez mal vécue, alors en même temps je vais vous dire
01:01:46 j'ai jamais
01:01:48 entendu un gamin en sortir en disant
01:01:50 fais du bien, je me sens léger, ça me tenait chaud
01:01:52 ce petit bout, mais voilà
01:01:54 la circoncision c'est un peu le moment où t'espère vraiment
01:01:56 pas ton père qui dit, non mais tu leur donnes ça et ils prennent ça
01:01:58 bref
01:02:00 mais bref, celui qu'on entend c'est vous
01:02:04 parce qu'à chaque fois que vous vous lancez dans un truc ça marche
01:02:06 et vous êtes là où on vous attend pas
01:02:08 vraiment tout l'inverse de Manuel Valls
01:02:10 comme par exemple à la réalisation des
01:02:12 Beaux Gosses, César du meilleur premier film
01:02:14 pardon, désolé, bien joué, vous avez souvent d'ailleurs
01:02:16 axé sur les puceaux, voilà
01:02:18 comme moi, quand je suis sortie avec la moitié du club d'échecs
01:02:20 en terminale, ou même aujourd'hui dès que je crois
01:02:22 un fan de Vianney
01:02:24 mais vous avez aussi
01:02:26 à coeur la cause féminine, comme avec
01:02:28 Jackie au Royaume des Filles où elles ont le pouvoir
01:02:30 ou même dans votre vie personnelle puisqu'en
01:02:32 2015 à Angoulême, vous refusez votre nomination
01:02:34 gênée par l'absence de femmes nommées
01:02:36 et vous êtes d'autant plus un mec bien que c'était pas
01:02:38 encore la mode de faire ça, donc vous pensiez vraiment
01:02:40 et puis vous revenez avec un nouveau
01:02:42 tome d'une nana des Cahiers d'Esther
01:02:44 elle a 17 ans aujourd'hui et elle s'est assagie
01:02:46 vous le dites, il faut raconter aussi ces histoires
01:02:48 qu'on ne raconte pas, ce qui ne font pas de vagues
01:02:50 et ça fait du bien parce qu'à l'heure d'Euphoria
01:02:52 t'as l'impression que si t'as pas fait une overdose pendant
01:02:54 une faciale à 16 ans, t'es un dernier des connards
01:02:56 tu vois, non mais c'est vrai
01:02:58 franchement
01:03:00 quand je regardais Skins j'étais hyper complexée
01:03:02 mais moi je ne prends pas d'héroïne, je suis une merde
01:03:04 bref
01:03:06 Riad, ça touche tout le monde, des parents un peu
01:03:08 dépassés, à l'ado qui la suit sur TikTok
01:03:10 et concernés, vous avez toujours su donner la parole
01:03:12 aux jeunes, à tous, avec le ton juste
01:03:14 loin, très loin des sentiers battus
01:03:16 et dû, c'était mieux avant
01:03:18 puisque vous êtes l'Arabe du futur et que là
01:03:20 où on va, on n'a pas besoin de route, alors merci
01:03:22 - Oh - T'as eu la ref ?
01:03:24 - Ben évidemment, je l'ai - Bah oui
01:03:26 - Retour vers le futur - Retour vers le futur
01:03:28 bien sûr, quant à vous chers auditeurs et auditrices
01:03:30 le 17 octobre, c'est quoi ? C'est la journée mondiale
01:03:32 de l'élimination de la pauvreté
01:03:34 mais nous à Paris on appelle ça la préparation aux Jeux Olympiques
01:03:36 - Merci beaucoup - Engagée
01:03:38 - Vous allez revenir avant le 17 octobre
01:03:40 - Ah bon ? - Oui vous revenez la semaine prochaine
01:03:42 - C'est pas vrai, je peux pas, j'ai une scène ouverte dans un comédie club
01:03:44 qui s'appelle Marlène Chapeau, on le fait passer
01:03:46 à la fin il manque la moitié
01:03:48 - Merci - Thaïs
01:03:50 en tournée, vous l'avez compris
01:03:52 dans toute la France, alors pas que dans des parcs
01:03:54 à oiseaux - Euh, non
01:03:56 pas que, mais peut-être j'en ferai d'autres
01:03:58 et notamment à Avignon pendant trois jours cet été
01:04:00 - Je suis à Avignon, voilà, 16, 17, 18
01:04:02 et puis après je fais la CIGA le 17 février
01:04:04 venez hein - C'est bien de prévoir
01:04:06 à l'avance, merci beaucoup Thaïs
01:04:08 - Merci - C'est Rian Satouf qui fait son
01:04:10 Bon Dimanche Show sur RTL, on va se retrouver dans
01:04:12 quelques instants, à tout de suite
01:04:14 Le Bon Dimanche Show ?
01:04:20 Même mon chien est fan !
01:04:22 Tout à fait d'accord, moi aussi
01:04:24 c'est mon moment préféré dans l'émission
01:04:26 Bruno Guillon sur RTL
01:04:28 C'est Rian Satouf qui fait son
01:04:30 Bon Dimanche Show pendant encore quelques minutes
01:04:32 sur RTL, alors Rian vous venez nous voir pour le nouveau
01:04:34 tome d'Esther, mais je me suis rendu
01:04:36 compte qu'il commence à y avoir toute une galerie
01:04:38 de personnages avec vous, c'est un peu
01:04:40 comme Marvel avec le MCU
01:04:42 le Satouf Universe, et je me suis
01:04:44 demandé à quel point vous aviez insufflé
01:04:46 de vous-même dans vos différentes
01:04:48 créations, du coup je me disais
01:04:50 par exemple, est-ce que Rian comme Esther
01:04:52 votre vie est une saga qui se
01:04:54 renouvelle en permanant ça ?
01:04:56 Question très profonde !
01:04:58 Oui bien sûr, évidemment !
01:05:00 Eh bien écoutez, je dirais que
01:05:02 j'ai lié ma vie quand même à la
01:05:04 réalisation des bandes dessinées, aux dessins
01:05:06 et donc en effet à chaque fois c'est une nouvelle page blanche
01:05:08 il faut la remplir, il faut recommencer
01:05:10 Quand vous bossez
01:05:12 est-ce que vous avez un rituel particulier ?
01:05:14 Moi j'ai reçu des auteurs, je me souviens d'Eric
01:05:16 Emmanuel Schmitt qui se réveillait très tôt le matin
01:05:18 et qui se mettaient dans une tour
01:05:20 dès 8h et qui disaient "voilà j'écris de 8h
01:05:22 à 16h tous les jours"
01:05:24 Vous êtes un peu comme ça ou alors vous avez
01:05:26 passé 2-3 jours sans mettre
01:05:28 la main à la pâte et revenir ?
01:05:30 Non, non, non, j'avoue que je suis très
01:05:32 obsessionnel
01:05:34 de ça, je me lève très tôt
01:05:36 et en effet je dessine et je travaille
01:05:38 toute la journée
01:05:40 Est-ce que comme dans "No sex in New York"
01:05:42 vous parlez
01:05:44 anglais très bien, Rian ?
01:05:46 En fait, j'ai fait beaucoup
01:05:48 de progrès en anglais
01:05:50 parce que mes comics
01:05:52 sont sortis dans plusieurs pays
01:05:54 donc je parle anglais
01:05:56 Il vient de dire, c'est vrai que
01:05:58 Tromperie a augmenté ses prix
01:06:00 mais ça reste une marque assez
01:06:02 intéressante. Non, vous disiez que
01:06:04 comme maintenant vos oeuvres
01:06:06 arrivent dans beaucoup de pays, ça vous oblige à parler
01:06:08 anglais couramment pour pouvoir faire des interviews
01:06:10 C'est vrai, c'est marrant
01:06:12 Je me rappelle avoir fait une émission en direct à la BBC
01:06:14 à la télé
01:06:16 où je devais parler anglais et ça a été un des grands moments
01:06:18 d'angoisse solitaire
01:06:20 C'est là que j'ai mesuré
01:06:22 toute l'importance de suivre les cours
01:06:24 au collège et au lycée
01:06:26 C'est très intéressant de parler anglais
01:06:28 Est-ce que comme dans "Les Beaux Gosses"
01:06:30 que vous avez réalisé en 2009, vous êtes nostalgique
01:06:32 de votre adolescence, Rian ?
01:06:34 Non, pas du tout. J'ai aucune nostalgie
01:06:36 honnêtement
01:06:38 C'est pas un sentiment que je... De toute façon, ça sert
01:06:40 pas à grand chose la nostalgie
01:06:42 en vrai. On peut être vaguement
01:06:44 regretter peut-être
01:06:46 la sensation qu'on a quand on
01:06:48 a vécu un premier sentiment, une première
01:06:50 découverte d'une oeuvre ou d'un film
01:06:52 C'est la première gorgée de bière
01:06:54 C'est pas ça, ouais
01:06:56 Regretter celui que j'étais ? Non, pas vraiment
01:06:58 puisque je le suis toujours quelque part en moi
01:07:00 D'accord. Est-ce que comme Pascal Brutal, vous aimez
01:07:02 la moto et la muscu ?
01:07:04 Ouais, j'avoue
01:07:06 J'avoue qu'avec l'âge, je me suis mis à la muscu
01:07:08 Et à la bécane un peu
01:07:10 Je vois ça, ouais, bien sûr
01:07:12 Se mettre un petit peu en danger, je pense que c'est important
01:07:14 Ouais, un peu
01:07:16 la fureur de vivre, évidemment
01:07:18 de s'attouffer. Est-ce que, comme dans
01:07:20 "Jacques et au royaume des filles", votre film de 2014
01:07:22 vous êtes méfiant avec les contes de fées ?
01:07:24 Les contes
01:07:26 de fées parlent
01:07:28 de l'être humain et ils évoluent avec
01:07:30 les sociétés humaines
01:07:32 Dans "Jacques et au royaume des filles", c'était une
01:07:34 adaptation de "Cendrillon"
01:07:36 Et "Cendrillon", c'est un conte qui existe
01:07:38 dans toutes les cultures humaines
01:07:40 C'est très étrange
01:07:42 parce que ça parle d'un processus psychologique
01:07:44 humain très précis
01:07:46 du conformisme
01:07:48 social, etc.
01:07:50 C'est ça qui m'intéressait.
01:07:52 Ça parodiait un peu "Le chevalier" avec son destrier
01:07:54 Oui, tout à fait. Mais les contes de fées
01:07:56 ont toujours une lecture
01:07:58 sous-jacente qui parle des
01:08:00 sociétés humaines. Ça construit
01:08:02 les enfants à devenir des adultes dans une société
01:08:04 Riyad Satou fait son "Bourdi manche chaud"
01:08:06 sur RTL
01:08:08 Et c'est bientôt fini l'émission, mais avant la fin
01:08:10 il y a l'interview des 20 dernières secondes
01:08:12 Vous allez avoir un choix manichéen
01:08:14 à faire entre deux propositions
01:08:16 Ça arrive juste après ça, à tout de suite.
01:08:18 Si j'étais docteur, comme prescription, je vous mettrais
01:08:24 un "Bon dimanche chaud" tous les dimanches
01:08:26 dès 14h
01:08:28 Et ensuite, je me ferais probablement radier
01:08:30 de l'ordre des médecins. Normal.
01:08:32 Bruno Guillon, sur RTL
01:08:34 Les dernières minutes du "Bon dimanche chaud" de Riyad Satou
01:08:38 qui est notre invité, "Les cahiers d'Esther"
01:08:40 histoire de mes 17 ans, c'est donc
01:08:42 l'avant-dernier album
01:08:44 sur les histoires d'Esther
01:08:46 Vous racontez toute la vie d'Esther
01:08:48 depuis ses 10 ans, chère Riyad
01:08:50 mais bizarrement, vous n'avez jamais
01:08:52 mis en BD vos échanges
01:08:54 de tous les deux
01:08:56 C'est prévu pour les 18 ans
01:08:58 ou pas ? - C'est drôle que vous remarquiez ça
01:09:00 parce que j'y pensais justement, oui c'est vrai
01:09:02 Mais c'est aussi parce que
01:09:04 dans "Les cahiers d'Esther"
01:09:06 c'est beaucoup transformé
01:09:08 c'est à dire que je prends
01:09:10 les histoires de la vraie Esther, je les mets à ma sauce
01:09:12 déjà j'essaie de les rendre comiques
01:09:14 c'est une bande dessinée quand même qui est censée être drôle
01:09:16 et donc je
01:09:18 change les têtes des personnages
01:09:20 donc que mon
01:09:22 personnage apparaisse dans "Les cahiers d'Esther"
01:09:24 ce serait un petit peu bizarre. L'idée était vraiment de donner la parole
01:09:26 à une jeune fille d'aujourd'hui optimiste
01:09:28 qui ne soit pas moi
01:09:30 - Mais c'est vrai que dans "Les cahiers d'Esther"
01:09:32 vous jouez sur la justesse et la sincérité
01:09:34 vous n'avez jamais été tenté parfois
01:09:36 d'enjoliver un peu l'histoire pour en faire quelque chose
01:09:38 de beaucoup plus romanesque ?
01:09:40 - Non, honnêtement non parce que
01:09:42 au contraire
01:09:44 j'ai peut-être plutôt fait l'inverse
01:09:46 parfois je rends l'histoire un petit peu plus
01:09:48 - Terre à terre - Terre à terre, voilà
01:09:50 parce que c'est vrai que
01:09:52 une des raisons aussi pour laquelle j'avais choisi cette jeune fille
01:09:54 comme un peu co-autrice de cette bande dessinée
01:09:56 c'était qu'elle avait une vision du monde
01:09:58 qui n'était pas la même que la mienne
01:10:00 parce qu'elle était jeune, elle était très positive
01:10:02 très optimiste, plus on vieillit
01:10:04 plus on peut voir les choses en noir de plus en plus
01:10:06 et j'avais envie de prendre des vacances
01:10:08 avec cette façon de penser qui peut être parfois la mienne
01:10:10 et donc c'était aussi
01:10:12 une manière de raconter ça
01:10:14 de faire une BD plus positive
01:10:16 - C'est
01:10:18 l'interview des 20 dernières secondes
01:10:20 juste avant de se quitter, chère Riyad Satouf
01:10:22 on va lancer un chrono
01:10:24 alors vous allez voir c'est très manichéen
01:10:26 je vous fais deux propositions à chaque fois, vous devez en choisir
01:10:28 une et vous n'avez pas besoin d'expliquer le pourquoi
01:10:30 du comment, d'accord ? - Ok
01:10:32 - Top chrono c'est parti !
01:10:34 Esther ou Pascal ? - Esther
01:10:36 - 10 ans ou 17 ans ? - 10 ans
01:10:38 - École privée ou école
01:10:40 publique ? - Publique
01:10:42 - Dessiner ou
01:10:44 écrire ? - Ah ha
01:10:46 les deux
01:10:48 - Cinéma ou bande dessinée ? - Bande dessinée
01:10:50 - Puceau ou beau gosse ?
01:10:52 - Les deux
01:10:54 - Collège ou lycée ?
01:10:56 - Euh
01:10:58 collège - Réalisateur
01:11:00 ou acteur ? - Réalisateur
01:11:02 - Tintin ou Capitaine Haddock ?
01:11:04 - Haddock - Évidemment !
01:11:06 - Mille merci, c'est un plaisir
01:11:08 de vous avoir chère Riyad
01:11:10 ici pour ce bon dimanche chaud
01:11:12 longue vie pour les cahiers d'Esther, histoire de mes 17 ans
01:11:14 voilà l'album est disponible depuis le 31 mai
01:11:16 c'est toujours un plaisir
01:11:18 de lire à travers votre
01:11:20 votre plume les histoires d'Esther
01:11:22 merci beaucoup d'être venu sur RTL - Merci Bruno
01:11:24 - On va se retrouver la semaine prochaine
01:11:26 et dimanche prochain c'est Marc-Antoine
01:11:28 Lebray qui sera
01:11:30 assis sur ce même fauteuil
01:11:32 le temps pour moi de saluer
01:11:34 Karina Sciammer, Thaïs Wauquière, Agathe Deschamps
01:11:36 Véronique Millou, François Touchard et
01:11:38 Valérie Zetoun qui m'ont aidé à préparer
01:11:40 cette émission, c'est l'heure
01:11:42 des meilleurs moments, des grosses têtes sur RTL
01:11:44 à dimanche prochain, au revoir !