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Jeudi soir, la France a battu l'Italie 2-1 en ouverture de l'Euro Espoirs. Dans "L'After Foot", Coach Courbis a sévèrement taclé le niveau de jeu des U21 Français.

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Transcription
00:00 Alors coach, pourquoi tu n'as pas aimé la prestation des Bleuets hier soir ?
00:02 Tout simplement parce que j'essaye de voir un petit peu des progrès
00:06 par rapport à des joueurs qui sont pour moi talentueux.
00:10 Quand je regarde déjà la composition du groupe de sélectionnés,
00:15 je me dis que ça va être très compliqué pour les adversaires de l'équipe de France.
00:20 Et après, je suis déçu parce que je n'arrive pas à retrouver,
00:26 comme parfois, on ne peut pas dire souvent en équipe de France 1,
00:30 une identité, c'est-à-dire des principes.
00:34 On fait un truc ensemble en équipe de France 1.
00:38 Les espoirs, ils sont pour moi derrière la porte de l'équipe de France 1.
00:43 Et je regardais hier soir, je m'imaginais un petit peu
00:46 qui pourrait monter d'un cran.
00:49 Quand on lit la liste d'une vingtaine de joueurs,
00:51 on se dit il y en a au moins 7 ou 8.
00:54 Et après, quand on les voit jouer,
00:56 je pense que Sylvain Rippold doit pouvoir faire mieux.
01:00 On progresse à tout âge, je le sais, je le dis, je le répète.
01:04 Et là, il faut se servir de ce premier match
01:07 et être conscient que ce premier match a été complètement raté
01:11 et qu'il y a les dieux du football qui ont fait que,
01:14 par concours de circonstances, on se débrouille quand même de gagner ce match-là.
01:18 Après, on pourra faire d'une pierre deux coups en se disant,
01:22 tiens, il y a eu une révolution,
01:25 parce que je n'appelle pas ça une évolution, une révolution,
01:28 c'est l'arrivée de l'avoir dans le football.
01:32 Et ce n'est peut-être pas parfait d'avoir l'avoir,
01:35 mais quand on voit le match d'hier,
01:38 on se dit que l'avoir est indispensable,
01:40 même si elle est loin d'être parfaite et elle est loin d'être bien utilisée.
01:45 Donc là, j'attends avec impatience le deuxième match,
01:49 voir un petit peu ce que va pouvoir rectifier Sylvain Rippolle
01:53 et se dire, tiens, cette équipe de France sur le terrain
01:57 ressemble à cette équipe de France sur le papier,
02:01 c'est-à-dire un favori qui tout simplement peut pour moi être champion d'Europe.
02:05 Sur le match d'hier, champion d'Europe,
02:10 je les vois derniers de toutes les équipes que j'ai pu voir.
02:16 Je ne vois pas une équipe qui joue moins bien que l'équipe de France que j'ai vu hier.
02:21 - Je vais rappeler quand même l'équipe de départ hier,
02:23 avec Lucas Chevalier dans le but, Caleloup, Badé,
02:26 heureusement qu'il était là, Badé,
02:28 Luqueban, Koumkou, Coné, Kévin Thuram,
02:32 Barcola, Cacré, Guiri et Kalimando devant.
02:36 C'est vrai qu'on a un groupe, là je cite les titulaires,
02:38 même sur le banc, tu vois.
02:39 - Tu refais rentrer Amine Adli hier, Olysée et Cherki.
02:43 - Bien sûr, et Liyuei également.
02:45 - Vous allez me dire qu'on a une "génération dorée".
02:48 - Parce qu'on l'entend depuis 30 ans peut-être.
02:49 - Exactement, merci Nico, c'est la plus grosse arnaque de l'histoire du football français,
02:53 c'est le concept le plus claqué de l'histoire du football français.
02:56 Génération dorée, à l'époque, Raymond Domenech.
03:00 - Simon, calme-toi !
03:01 - Mais non, j'en ai marre d'entendre ça.
03:02 - J'ai le nom de Vanno, on en a marre d'entendre ça.
03:06 - Eh ben ouais, mais vous avez pas fini d'en avoir marre ?
03:09 Vous avez pas fini d'en avoir marre ?
03:12 - Génération dorée, je disais, le concept le plus rincé, le plus claqué
03:15 de l'histoire du football français.
03:16 Tu disais qu'en 88 j'étais né, donc effectivement les Sauzés, Laurent Blanc, Cantona, machin,
03:21 je sais même pas si les vrais auditeurs de la vraie génération after, ils connaissent ces mecs-là.
03:25 - Ils connaissent, mais t'es certain ?
03:26 - Est-ce qu'ils les ont vus jouer en tout cas, j'en sais rien.
03:28 - Ah, ils les connaissent, oui.
03:29 - Ce que je veux dire c'est que, nous dans notre jeunesse, Nico,
03:31 tu te souviens, c'était Raymond Domenech, le big boss des espoirs.
03:34 Et alors, des générations dorées, on n'avait que ça, on était toujours favoris
03:37 et on ne comprenait pas pourquoi on gagnait.
03:39 Moi j'ai un ami qui dirait…
03:40 - Mais où tu veux en venir, Simon ?
03:41 - Bah écoute-moi, qui dirait à Roland, tu découvres le Pérou à Orléans, mon cher coach,
03:45 on n'a pas vibré avec un match des espoirs.
03:47 Waouh, il y a un effectif de rêve et ils n'arrivent pas à jouer ensemble,
03:50 et ils ne nous font pas rêver, et il n'y a pas de stigme des gens, et donc ?
03:53 - Bah, circuler, il n'y a rien à voir, quoi.
03:56 - Mais donc on n'a pas le droit de le dire.
03:58 - Business as usual, quoi, les gars.
03:59 - C'est pas une surprise, on n'a pas le droit de le dire, en fait.
04:01 - Zidane, Dugarry, Anelka, Ribéry, Loris, ils n'ont pas gagné l'Euro en 2002,
04:10 on y a cru juste avant la Coupe du Monde, souvenez-vous,
04:11 on est en finale contre la République tchèque et on perd ses Petr Cech,
04:15 à l'époque jeune gardien tchèque, qui nous élimine,
04:18 c'était la génération Govu, Louindoula, et encore une génération dorée.
04:23 Il n'y a pas de style de jeu, les mecs ils y vont à reculons,
04:25 regarde, Chouameni, Kamavinga, ils ne sont pas là, pourquoi ?
04:28 Parce qu'ils sont déjà titulaires en équipe de France A.
04:30 Les mecs, ils regardent au-dessus, ils en ont…
04:32 - Allez, excusez-moi, on ne doit pas en parler, Simon !
04:35 - On ne doit pas en parler, mais si tu as envie de perdre ton temps,
04:37 ta salive et ton énergie à te dire "je veux un style de jeu"...
04:41 - Mais Simon, on ne doit pas parler de l'équipe de France,
04:43 on ne doit pas parler de l'Euro Espoir !
04:44 - Tu es encore jeune !
04:45 - Doucement, doucement, 15 centimètres.
04:47 - Je t'explique, tu ne verras jamais une équipe de France Espoir
04:50 qui, je suis désolé, développe un style de jeu, impose son style de jeu,
04:53 c'est une chimère !
04:55 - Pourquoi les autres peuvent ?
04:55 - Arrêtez d'y croire, ça fait 35 ans qu'on nous vend la vie rassurante.
04:59 - Moi, ce qui me dérange, je ne vais pas te laisser terminer,
05:01 mais ce qui me dérange, c'est que j'ai l'impression qu'en fait,
05:02 Simon, il n'aime pas le football.
05:04 - Mais ce n'est pas vrai, arrête !
05:05 Qu'est-ce qu'il prend ce soir ?
05:06 - Non mais on a l'Euro Espoir,
05:10 Roland veut nous faire un petit avis tranché en disant
05:12 "voilà, moi j'ai vu Pays-Bas Belgique,
05:15 j'ai vu Géorgie-Portugal,
05:16 j'ai vu l'Angleterre jouer contre la République Tchèque,
05:19 j'ai vu l'Espagne rouler contre la Roumanie,
05:21 j'aimerais bien avec les joueurs qu'on a qui ont 50 matchs de ligue 1
05:24 à tout casser ou des joueurs qui jouent à l'étranger,
05:27 développer un meilleur football".
05:29 Et toi, t'es là en nous disant
05:30 "ouais mais alors les gars, ça fait 25 ans que c'est nul,
05:32 pourquoi vous êtes surpris, circulé, y'a rien à voir ?"
05:35 Eh ben nous, on est une émission de foot dans Génération After,
05:37 et on aimerait bien voir !
05:39 On aimerait bien voir !
05:40 Si toi t'as pas envie de voir, c'est ton problème !
05:42 - Je te dis pas que j'ai pas envie de voir, je te dis que je suis pas surpris de pas voir !
05:45 - Moi j'ai envie de voir une équipe de France qui joue au football !
05:47 - Attends mais il est fou ! Y'avait la finale de la Ligue Europa l'autre soir en studio,
05:50 il était là "ce match il m'intéresse pas et c'est moi qui aime pas le foot" !
05:53 - Non mais non, ça c'était autre chose que...
05:54 - Attends, et oh, c'est quoi tes accusations ?
05:55 - J'étais essoré de matchs de foot,
05:57 mais j'ai l'impression qu'en fait, tu veux pas
05:59 qu'on parle de football pour l'Euro Espoir, c'est important quand même !
06:02 - Je te dis juste que je suis pas surpris, ça m'étonne pas du tout !
06:06 - Je t'ai dit que je suis pas surpris, ça m'étonne pas du tout !
06:07 [SILENCE]

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