Un article paru dans "Le Monde" évoque la possibilité d'une candidature de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la présidentielle de 2027. Selon le quotidien, il "apparaît aux yeux d’Emmanuel Macron et de plusieurs ministres comme un recours possible".
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00:00 Mathieu Croissante, vous avez choisi ce matin d'évoquer un homme qu'on a un peu oublié, un petit peu oublié, patron de la RATP.
00:09 Jean Castex, pourquoi en parler aujourd'hui ?
00:11 Parce que je suis tombé ce matin sur un long article publié par Le Monde, "Élections présidentielles 2027, l'hypothèse Castex.
00:19 L'ancien Premier ministre apparaît aux yeux d'Emmanuel Macron et de plusieurs ministres comme un recours possible sur le quotidien du soir".
00:26 Alors sur le papier, pourquoi pas, il a des atouts Jean Castex, une personnalité qui tranche avec celle de nombre de ses concurrents.
00:32 La proximité avec les Français, on sait que ça manque par exemple aujourd'hui notamment au sommet de l'État,
00:36 une image plutôt d'honnête homme, loyal, qui a su placer le sens du devoir et le sens de l'État devant ses ambitions personnelles.
00:42 En plus, c'est un ancien de l'UMP donc il parle à la droite, mais il a décroché, vous le disiez Christophe, il est aujourd'hui à la tête de la RATP
00:48 où il a déjà beaucoup de travail, modernisation, recrutement, il y a évidemment l'horizon des JO en 2024.
00:54 Comme il le dit lui-même, il est un peu coincé parce que s'il dit qu'il n'y pense pas, ce sont ses mots, il dit qu'on va le prendre pour un faux cul.
00:59 Et puis s'il dit qu'il y pense, il dit que les gens vont se dire "il n'a pas assez de travail à la RATP".
01:03 Bon, il faut dire aussi que 2027 c'est encore loin. Pourquoi on en parle maintenant ?
01:08 Ça traduit une chose qu'à 4 ans de la prochaine présidentielle, la question de la succession d'Emmanuel Macron se pose déjà.
01:13 Alors on rappelle que le président de la République, lui, ne peut pas se représenter parce que la Constitution limite à deux mandats successifs
01:20 le fait d'être président de la République.
01:21 La semaine dernière, son ami Richard Ferrand, vous savez l'ancien président de l'Assemblée nationale,
01:25 avait déjà rêvé à haute voix, j'ai envie de dire, dans le Figaro, qu'on puisse changer les règles, la limitation du mandat présidentiel dans le temps.
01:33 Ça affaiblit notre vie politique en qualité et en densité, ça la rend moins attractive.
01:37 Changeons tout cela.
01:38 Alors l'opposition avait aussitôt poussé des cris d'orfraie et Richard Ferrand avait démenti en disant que ça ne concernait pas Emmanuel Macron
01:45 mais qu'il pensait qu'on pouvait changer les règles.
01:48 La situation, en fait, elle n'empêche pas Emmanuel Macron d'agir, on le voit depuis la promulgation de la loi sur les retraites, il se déplace beaucoup,
01:53 il est encore aujourd'hui, pour trois jours, à Marseille.
01:56 Mais plus le temps va passer, plus sa marge de manœuvre, d'une certaine façon, va se rétrécir.
02:00 Aux Etats-Unis, il y a un mot pour ça, pour désigner les présidents qui sont dans un deuxième mandat et qui ne peuvent pas se représenter,
02:04 on les appelle des "lame ducks", des canards boiteux.
02:07 - Bon, les prétendants, il y en aura ?
02:09 - Il y en aura des prétendants, on le sait, plusieurs des actuels ministres comme Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sivoy,
02:15 des anciens ministres comme Edouard Philippe sont déjà sur les rangs, tout ça, on le sait.
02:21 Et puis, d'une certaine façon, c'est aussi un classique de la presse de jouer à "et si c'était lui" ou "et si c'était elle"
02:27 quatre ans, trois ans, deux ans, un an avant.
02:29 Mais si l'hypothèse Castex surgit aujourd'hui, ça confirme surtout une chose,
02:36 c'est que personne ne s'impose et que la Macronie n'a pas su faire émerger un successeur.
02:43 - En même temps, il reste quatre ans.
02:45 - Emmanuel Macron.
02:47 - Je dis la Macronie parce qu'elle est aussi renaissance sur le parti,
02:49 elles n'ont pas su faire émerger un successeur légitime et désigné par tous.