Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a pris la parole ce mercredi matin, après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre.
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00:00 Un jeune conducteur a donc été contrôlé et nous avons tous vu ces images extrêmement choquantes.
00:06 Nous avons évidemment vu les images comme les français de ce tir effectué par ce policier
00:12 qui a manifestement conduit à la mort de ce jeune homme.
00:14 Je voudrais évidemment d'abord avoir une pensée bien sûr pour lui, pour sa famille,
00:18 et leur dire bien évidemment que nous souhaitons au ministère de l'Intérieur,
00:23 au sein de la police nationale, avoir toute la vérité sur ce qui s'est passé
00:27 et en respectant le temps de la justice le plus rapidement possible.
00:30 Ce policier est actuellement en garde à vue puisque le procureur de la République a ouvert deux enquêtes,
00:35 confiées à l'inspection générale de la police nationale,
00:38 et avec le préfet de police qui est autorité sur ces motards de la DOPC,
00:43 nous prendrons les décisions administratives de suspension
00:49 si jamais des charges étaient retenues contre lui dans les heures qui viennent à la fin de sa garde à vue.
00:53 Donc en complément des sanctions judiciaires que seule la justice peut évidemment décider,
00:58 il y aura des sanctions administratives s'il est avéré, en effet comme le montrent manifestement les images,
01:04 que ces gestes ne sont absolument pas conformes aux instructions et à la loi de la République.
01:09 Je suis moi-même père de famille, je pense que quand un jeune homme meurt dans des conditions comme celles-là,
01:17 une émotion est normale, bien évidemment.
01:20 Et moi je veux redire une nouvelle fois que si évidemment les policiers et les gendarmes font un travail absolument formidable tous les jours,
01:27 qu'ils sont eux-mêmes victimes de refus d'obtempérer,
01:29 j'ai moi-même enterré beaucoup de policiers et de gendarmes parce que des chauffards les avaient renversés,
01:35 je veux dire ici qu'en aucun cas un geste comme celui qu'on a vu,
01:40 si jamais l'enquête devait confirmer les vidéos que nous avons vues, ne se justifie.
01:43 Il y a eu hier soir des violences urbaines que je voudrais évidemment ici condamner,
01:49 il y a eu très concentré dans les Hauts-de-Seine, un peu en Ile-de-France, un petit peu en province,
01:54 31 interpellations par les services de police,
01:57 quasi essentiellement dans la zone de la préfecture de police et d'assez régulièrement dans les Hauts-de-Seine.
02:02 Il y a eu 24 policiers blessés, tous dans la zone de la préfecture de police de Paris,
02:09 une quarantaine de véhicules brûlés, une mairie annexe à Mante-la-Jolie, au Val-Fouret, qui a été incendiée,
02:16 et puis quelques autres événements.
02:19 Jusqu'à 3h30 du matin, les forces de l'ordre ont été présents.
02:21 Hier, nous avons dépêché 1200 policiers et gendarmes pour maintenir l'ordre public.
02:26 Je veux ici remercier le travail des policiers, des gendarmes et des sapeurs-pompiers
02:30 qui sont intervenus sur de très nombreux feux de poubelle,
02:32 et vous dire qu'évidemment j'appelle au calme,
02:34 j'appelle à la vérité de l'enquête judiciaire, bien évidemment, le plus rapidement possible.
02:39 Nous appelons au calme, bien sûr, et que ce soir,
02:42 après une réunion de sécurité que nous tiendrons à 14h, Place Beauvau,
02:45 j'ai décidé de mobiliser 2000 policiers et gendarmes
02:48 pour que dans la zone de la préfecture de police de Paris,
02:51 dans les Hauts-de-Seine singulièrement, l'ordre public puisse être maintenu.
02:55 [SILENCE]