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Le poste de sécurité de l'entrée du domaine de la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne, a été attaqué par des émeutiers dans la nuit de mercredi à jeudi. Les émeutiers encagoulés n'ont pas réussi à pénétrer dans l'enceinte de la prison. Cette attaque s'inscrit dans un contexte d'extrême violence après la mort de Nahel, un jeune homme tué lors d'un contrôle routier par un policier après un refus d'obtempérer. 

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Transcription
00:00 - Ah ouais.
00:02 Regardez-moi ça.
00:04 Regardez-moi ça, Luigi.
00:06 - Ouais.
00:08 - Ah non, elle ne résiste pas.
00:10 - Elle ne résiste pas ?
00:12 - Elle est cassée déjà de ouf.
00:14 Et là, ils veulent casser la vitre, en fait.
00:16 C'est sec.
00:18 - Ah, ça charme.
00:20 - Et ils ont appelé quelqu'un ?
00:22 - Là, ça charme, là.
00:24 - Parce qu'elle est bien cassée.
00:26 - Ouais, elle a pas de vie.
00:28 - Elle est déjà bien bien fêlée.
00:30 - Putain.
00:32 - Elle peut pas sortir, tu sais,
00:36 et mettre un coup de giro pour...
00:38 - Qu'est-ce que c'est ?
00:40 - Ah non.
00:42 - Ça se peut rien faire, on se veut d'attaquer.
00:44 Tu rigoles ou quoi ?
00:46 - Il faut l'armée pour venir les tarter, là.
00:48 Ah ouais, il faut un truc sérieux, là.
00:50 - Parce qu'elle est tout cassée devant.
00:52 - Il faut un truc sérieux.
00:54 Il faudrait qu'ils appellent le directeur, là.
00:56 - Ouais, ils vont venir, tu vois,
00:58 pour lancer du gros caillou de plus en plus.
01:00 - Allô ?
01:02 Oui, regardez.
01:04 Oui, il est fermé, on l'a fermé.
01:10 - Voilà, OK. Pas de problème.
01:16 Tu vois, il a fait une barre, le mec,
01:18 il casse la vue, là.
01:20 - OK. Là, il essaie de péter la vue, tu sais.
01:22 Là, il faut aussi...
01:24 - Il faut que...
01:26 Il faut que la police...
01:28 - Alexandra Gonzales,
01:38 quand on voit ces images, cette vidéo,
01:40 on comprend mieux ce qu'a dit le garde des Sceaux
01:42 qui s'est rendu sur place hier.
01:44 Les personnes n'ont dû la vie sauver qu'à l'épaisseur d'une vitre.
01:46 Est-ce que vous pouvez nous expliquer,
01:48 nous commenter ce qu'on est en train de voir ?
01:50 - Alors, en fait, ce qu'on voit, c'est,
01:52 après les grilles d'entrée
01:54 du centre de détention de Frennes,
01:56 qui s'ouvrent pour laisser passer
01:58 les voitures et les personnes
02:00 qui viennent de la prison de Frennes,
02:02 il y a un poste de sécurité qui est là.
02:04 Et donc, là, on voit
02:06 des dizaines d'individus,
02:08 le visage masqué, qui ont passé
02:10 cette entrée et qui arrivent
02:12 dans la cour de détention de Frennes
02:14 et qui caillassent
02:16 le poste de sécurité qui se trouve là
02:18 avec du personnel à l'intérieur,
02:20 on entend d'ailleurs, et qui tentent
02:22 de dire "il faut prévenir,
02:24 est-ce que vous pouvez venir mettre un coup de gyrophare
02:26 pour essayer de les éloigner,
02:28 pour leur faire peur, en fait, et pour les disperser ? "
02:30 Et,
02:32 effectivement,
02:34 leur vie ne tient presque
02:36 que à cette vitre, parce que
02:38 on voit des pavés, quand même, qui sont lancés,
02:40 donc un pavé en pleine tête
02:42 peut faire d'énormes blessures.
02:44 On a pu parler à la direction
02:46 de Frennes, qui nous a indiqué qu'il n'y avait pas eu
02:48 de blessés, seulement des dégâts matériels,
02:50 des tentatives d'intrusion,
02:52 mais qui n'ont pas abouti,
02:54 et donc, il n'y a pas eu de répercussions...
02:56 - Qui ne remparent pas, parce qu'il y a eu des renforts
02:58 qui sont venus. - Exactement, il n'y a pas eu de répercussions
03:00 sur la détention en elle-même,
03:02 parce qu'en fait, là, ce que vous voyez, c'est vraiment
03:04 la première ligne, et le centre de détention
03:06 est derrière, encore, derrière
03:08 ce poste de sécurité,
03:10 il y a tout un parking, d'abord,
03:12 donc il n'y a pas eu de répercussions
03:14 sur la détention
03:16 des personnes, en revanche,
03:18 on imagine beaucoup de frayeurs pour ce personnel.
03:20 - Là, on parle de la sécurité
03:22 des personnels de cette prison, celle de
03:24 Frennes, en région parisienne, plus globalement,
03:26 les représentants de l'État,
03:28 en premier lieu, les policiers,
03:30 est-ce que c'est notamment
03:32 dans le but de les rassurer
03:34 qu'a lieu
03:36 à 17h une réunion
03:38 au sommet, au sein de la police ?
03:40 - Oui, c'est vrai qu'à 17h, le directeur de la police nationale
03:42 rassemble tous les syndicats de police,
03:44 alors on ne sait pas quel est le but exact
03:46 de cette réunion, eux-mêmes ne le savent pas,
03:48 d'ailleurs, mais il suppose qu'il s'agit
03:50 de prendre la température, de voir quel est
03:52 l'état d'esprit des policiers, peut-être, effectivement,
03:54 de les rassurer, de donner quelques
03:56 mots, quelques garanties
03:58 sur les moyens, parce qu'on sait que, depuis
04:00 plusieurs nuits, on vous l'a raconté à travers des textos
04:02 envoyés entre policiers, qu'il
04:04 semblait y avoir un déficit
04:06 de munitions, et pas suffisamment de
04:08 ravita... alors que "munitions", c'est-à-dire de
04:10 grenades lacrymogènes et
04:12 de grenades L...
04:14 de grenades et de balles
04:16 lanceurs de défense, LBD,
04:18 donc peut-être est-ce pour parler de ça, peut-être
04:20 est-ce aussi pour leur faire des annonces,
04:22 on verra ce qu'il ressort
04:24 de cette réunion. - Merci beaucoup, Alexandra.

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