Le ministère de l'Intérieur a recensé 352 incendies sur la voie publique, 297 incendies de véhicules et trois blessés parmi les forces de l'ordre, au cours de la nuit de dimanche à lundi. Un très net recul des violences par rapport à celle de samedi à dimanche. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la reconduite du même dispositif que lors des nuits précédentes pour ce lundi soir, soit 45 000 policiers et gendarmes mobilisés.
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00:00 Oui, je continue à dire que c'est un vol social.
00:02 Je dis simplement qu'on est un peu amnésique.
00:04 On n'a pas retenu les leçons de 2005.
00:06 Je veux dire, en 2005, je suis désolé, on était déjà le théâtre
00:11 d'une France qui, avec un malaise dans ses quartiers,
00:17 il n'y a qu'à regarder, ça a duré 21 nuits.
00:22 C'était beaucoup plus long.
00:24 Il y a eu effectivement cet embrasement qui, clairement, suite à la mort de jeunes,
00:28 je rappelle, il y a eu des Bounap et un Oram.
00:30 On a aujourd'hui un cas qui, clairement, rappelle le fait que l'âge des gamins
00:36 et de celui qui est décédé, Nael, donc il y a un nain de pensée pour lui et sa famille,
00:41 et puis une pensée pour tous ceux qui, aujourd'hui, subissent aussi les agressions.
00:44 Donc, à un moment ou l'autre, je condamne toute forme de violence.
00:47 Je ne suis pas là pour les hiérarchiser, mais c'est de les condamner.
00:51 Je me dis juste qu'à un moment ou l'autre, j'ai l'impression, honnêtement, de revivre un rémec.
00:56 Y compris quand vous entendez, par exemple, ce soir, Jean-François Copé dire
00:59 qu'il va falloir remettre de l'autorité, notamment de l'autorité parentale,
01:03 et il va falloir aller chercher les parents, lâcher les gamins.
01:05 Vous savez ce que j'avais entendu déjà à l'époque ?
01:07 Pareil, c'était la même chose.
01:09 C'est la faute de la démission des parents, c'est la faute du rap, c'est la polygamie.
01:16 C'était un peu tout ça que j'entendais déjà en 2005.
01:19 En fait, on est dans une forme de déni, parce qu'on ne peut pas se poser les vraies questions.
01:23 Moi, encore une fois, on est en train de parler des conséquences, là.
01:25 Moi, ce qui m'intéresserait aujourd'hui, c'est qu'on aille aux causes.
01:28 Pourquoi on en est arrivé là ?
01:30 Ce qui m'étonne, c'est qu'il y a des gens qui sont étonnés de vivre ce qui se passe.
01:34 Ce que je ressens aujourd'hui, c'est qu'en 2005, il y avait des jeunes qui avaient entre 16 et 20 ans,
01:39 qui aujourd'hui, en 38 ans, dont sûrement peut-être leurs enfants étaient dans la rue,
01:45 a crié une colère, a expliqué, encore une fois, qu'il y a des choses qui n'avancent pas.
01:49 Je ne dis pas que rien n'a été fait.
01:51 Effectivement, il y a eu de l'argent pour la rénovation urbaine.
01:55 La rénovation urbaine, ce n'est pas un cadeau qu'on a fait aux habitants.
01:58 C'est un droit, la dignité, le bien-vivre.
02:01 Ils ont même payé pratiquement trois fois le prix des anciens logements où ils vivaient.
02:06 C'était normal qu'ils puissent bénéficier de tout ça.
02:09 Mais la rénovation urbaine n'a pas réglé la question humaine et sociale.