Émeutes : à l’Assemblée, Elisabeth Borne accuse LFI « d'instrumentaliser » la mort de Nahel

  • l’année dernière
LFI dans le collimateur. Ce mardi à l’Assemblée nationale, les émeutes qui font rage depuis la mort de Nahel, jeune de 17 ans tué par un policier le 27 juin à Nanterre, étaient dans toutes les bouches pendant la séance de questions au gouvernement. Et la Première ministre a visé un coupable : La France insoumise. Interpellée dès le début de séance par la présidente du groupe Mathilde Panot qui lui a demandé une réponse politique à la crise, Élisabeth Borne a répondu en fustigeant l’attitude des élus LFI depuis le début des violences urbaines.

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Transcription
00:00 Vous cherchez des coupables partout, dans toutes nos institutions républicaines,
00:04 sauf chez les auteurs de violences.
00:06 Vous voulez faire peser sur nous la responsabilité de la colère
00:19 quand elle prend racine dans un meurtre odieux.
00:22 Madame la Première ministre, ni les interpellations, ni la répression
00:27 ne viendront tarir la soif de justice de la jeunesse.
00:30 Seule une réponse politique et de nature à apaiser durablement le pays.
00:34 Le retour au calme ne se décrète pas, il se construit.
00:38 Quand prendrez-vous au sérieux les propositions que nous vous faisons ?
00:41 Êtes-vous, oui ou non, favorable à l'abrogation du permis de tuer de la loi CASE 9
00:47 qui a provoqué l'explosion du nombre de morts en cas de refus d'obtempérer ?
00:55 Madame la Présidente Pannot, dans un moment comme celui que nous traversons,
00:59 oui, nous devons regarder la réalité en face.
01:03 Car depuis une semaine, face aux violences qui ont éclaté,
01:07 je cherche vos condamnations et j'entends des excuses.
01:10 Avec votre parti, vous instrumentalisez un drame.
01:17 Vous refusez de condamner clairement les violences,
01:20 vous refusez d'appeler au calme.
01:22 Des mairies et des écoles sont incendiées.
01:25 Et vous, vous cherchez des coupables partout,
01:27 dans toutes nos institutions républicaines,
01:30 sauf chez les auteurs de violences.
01:32 Quand vos députés rejettent tout appel au calme,
01:35 vous sortez du champ républicain.
01:38 Pendant que vous donnez des excuses aux délinquants,
01:41 nous nous sommes engagés pour rétablir l'ordre républicain.
01:45 Et la justice ne vient jamais de la violence.
01:47 Je vous remercie.
01:48 Merci beaucoup.

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