Birame Souleye Diop sur la décision de Macky Sall : "En retour, il veut détruire le Pastef"

  • l’année dernière
Le député et président du groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi a pris part au point de presse de la conférence des leaders cet après-midi. Une rencontre pour donner la position de la coalition de l’opposition sur le 3e mandat auquel le Président Macky Sall a renoncé hier. Pour le membre de Pastef, Birame Souleye Diop, « ce choix de ne pas se présenter en 2024 veut simplement dire que Ousmane Sonko ne sera pas candidat ». Pour anesthésier l’opposition, Birame Souleye considère que le Président Macky Sall préfère maintenir cette machine judiciaire contre le leader Ousmane Sonko. Cependant, Birame Soulye Diop estime que toute cette entreprise n’est que déclinaison du dialogue politique, le grand deal contre le parti Pastef.

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Transcript
00:00 Je veux simplement dire que 44 morts après, 650 détenus après, 3 ans après, énormément de militiais après, les FDS qui tirent sur le peuple après tout ceci,
00:18 il vient nous dire qu'il n'a plus envie d'être candidat. Mais sachez que c'est absolument faux. Il n'a pas décidé, lui, volontairement de ne pas être candidat.
00:29 C'est le peuple. Nous n'avons jamais cessé de le rappeler. La souveraineté appartient au peuple et le peuple a décidé. Il a compris que le peuple allait marcher sur lui s'il décidait d'être candidat.
00:42 Et il a si bien compris qu'aujourd'hui dans sa manipulation, il est en train de dire "Vous là qui étiez prêts à manifester, à dire, vous serez dans la rue.
00:55 Vous aviez deux seules choses qui pouvaient vous mobiliser. La première chose était ma candidature, ma troisième candidature.
01:04 Et la seconde chose était l'interdiction de candidature à Ousmane Sonko. Aujourd'hui, vous tous qui avez comme dénominateur commun l'opposition à ma candidature, restez chez vous.
01:15 J'ai décidé aujourd'hui en me prononçant, en disant que je ne serai pas candidat. Je vais marcher sur Ousmane Sonko, je marcherai sur PASTEF, je marcherai sur ses militants,
01:24 je marcherai sur sa candidature, je le garderai en prison, je l'interdirai de candidater. Laissez-moi faire, laissez-moi m'occuper d'Ousmane Sonko.
01:32 Voilà le message qu'il nous a lancé. Voilà comment il faudrait décoder le discours de Mbengue Salle hier.
01:38 Et comment il y est parvenu? On le verra parce qu'il est en train de lancer des menaces derrière, comme d'ailleurs il est coutumier des faits.
01:45 Donc ce qu'il a dit hier, mais est d'une extraordinaire banalité, parce que je ne suis pas candidat, il savait très bien et pertinemment que la constitution le lui interdisait.
01:58 Et je dis, pour ceux qui ont décidé de lui faire confiance, mais gardez-vous de totalement lui faire confiance, parce que comme il a été dit tout à l'heure par Ndengbenture,
02:09 il garde sous son coude trois cartes, trois coups qu'il peut nous faire au dernier moment.
02:16 Et j'avertis les prochains candidats de la paire, évitez de manger chez lui, évitez de boire son eau, il est capable de vous empoisonner
02:25 et de dire comme nous avons plusieurs candidats juridiens et de le faire à la Ouattara.
02:30 Prenez garde, je parle de Amodouba, de Alengouindia et de tout cela qui ont été cités, faites bien attention.
02:37 Si vous n'arrivez pas à gagner votre bouche d'invulnérabilité, ne mangez pas chez lui.
02:42 Mais je dis une chose, il n'est pas candidat et Dakar dort.
02:49 Comprenez ce que je suis en train de dire, il n'est pas candidat et Dakar est en train de dormir.
02:54 Cela veut dire que le fait qu'il ne soit pas candidat n'intéresse aucun de ses souteneurs.
03:01 Mais qu'ils disent qu'Ousmane Sonko ne sera pas candidat, Dakar ne dormira plus.
03:04 Qu'ils disent qu'Ousmane Sonko ne sera pas candidat, le Sénégal ne dormira plus.
03:08 Et il faudra qu'ils le comprennent.
03:10 Donc tout ceci n'est en rien une déclinaison du dialogue politique.
03:15 En rien, il faut qu'on le comprenne.
03:17 Tout ce qu'il vient de dire n'a rien à voir avec le dialogue politique.
03:20 Il a compris le message qui lui a été lancé.
03:24 Et comme nous l'avons dit, sa déclaration tarif a causé beaucoup de morts.
03:28 Mais l'affaire CPI, on ne va pas lâcher l'affaire.
03:31 Topo Kaleidon.
03:32 Ils nous ont dit qu'il y avait des forces occultes dans ce pays.
03:37 La seule force occulte ici, c'est cet homme qui a voulu utiliser des forces de défense et de sécurité.
03:45 Accompagné d'un ministre qui a tiré sur son peuple.
03:49 Voilà la seule force occulte.
03:52 Et qui aujourd'hui, parce qu'elle est tellement occulte,
03:54 elle a envoyé cette force occulte, un ministre des affaires étrangères,
03:57 se rendre dans tous les pays du monde, se rendre à l'Union Européenne
04:00 pour nous servir un mensonge émonté que les gens n'ont pas fait 30 secondes pour la démentir.
04:07 Force occulte.
04:09 Il a dit que les forces de défense et de sécurité ont tiré.
04:12 Mais voilà vous qui êtes force de défense et de sécurité.
04:15 On vous a donné la possibilité de tirer, vous avez tiré avec des balles réelles sur le peuple.
04:19 Et aujourd'hui, on vous jette en patrouille, on vous jette en charogne.
04:22 C'est un avertissement qui vous est lancé.
04:27 Aujourd'hui, moi Birame Souley Diop, parlant sur cette table,
04:35 auguste table, invité de la conférence des leaders, j'ai dit
04:39 la candidature du président Ousmane Soko est une demande politique,
04:44 est une demande du peuple, elle ne dépendra pas, elle ne dépendra aucunement d'un complot politique ou un complot judiciaire.
04:51 Ousmane Soko sera candidat, nous battrons campagne avec lui,
04:55 il présentera son programme et si notre souhait le bon Dieu l'accepte,
04:59 il sera nous le président en 2024.
05:05 Nous l'avons entendu faire ses menaces,
05:09 mais nous rappelons simplement que nous n'avons que faire de ses menaces.
05:14 Nous n'avons que faire de ses menaces, il n'a que trois choses,
05:19 la prison, la mort, la carrière.
05:23 Il ne peut détruire que cela.
05:25 Et ceux qui sont morts ne sont pas plus dignes que nous.
05:28 Ceux qui sont en prison ne sont pas d'une fierté moindre que la nôtre.
05:33 Et nos carrières, nous n'avons qu'en faire.
05:36 Nous sommes des citoyens simples qui voulons lutter pour la démocratie.
05:39 Et c'est l'occasion pour nous de rappeler que les exigences face à ce qu'il est en train de nous proposer,
05:45 c'est que nous, on ne dialoguera pas avec un pistolet dans la bouche.
05:50 Parce qu'avec un pistolet dans la bouche, on ne prononce pas des consonnes,
05:54 on ne prononce pas des syllabes, on ne peut prononcer que des voyelles.
05:57 Oui, oui, oui.
05:58 Qu'est-ce que je peux dire ?
06:00 Avec un pistolet dans la bouche, on ne peut pas dire non.
06:03 Donc on ne négociera pas avec un pistolet dans la bouche.
06:07 Et ce qu'on lui dit est une condition, parce que nous ne sommes pas hermétiquement fermés au dialogue.
06:12 Nous l'avons toujours dit et je rappelle encore que Ousmane Sonko avait bien dit en 2021,
06:17 sortie de la gendarmerie, qu'il ne pouvait pas accepter.
06:20 Aucun leader de la coalition, y'a eu Aska Ndiaye, ne pouvait accepter qu'on interdise à Makissa de terminer son mandat tranquillement.
06:26 Accompagnons-le pour qu'il termine tranquillement son mandat.
06:29 Il se décide à respecter ceci, le dédommagement des victimes,
06:33 une enquête indépendante contre les crimes qui ont été commis,
06:37 la libération de l'intégralité des détenus politiques,
06:41 l'arrêt de l'instrumentalisation de la justice.
06:43 Nous avons vu avant chair le ministre de la Justice commenter une décision de justice alors qu'elle n'est pas terminée.
06:48 Et aujourd'hui j'appelle l'Union des magistrats du Sénégal.
06:50 Elle s'est obfusquée par les jours passés, par les mois passés,
06:53 que des hommes politiques aient commenté des décisions de justice.
06:56 Il faudrait qu'elle se lève pour nous dire si elle est d'accord que le ministre de la Justice commande une décision de justice.
07:01 Aujourd'hui donc, nous voulons au-delà de tout ceci,
07:04 que les barrières qui sont devant chez Ousmane Sonko soient enlevées totalement et intégralement,
07:09 qu'il puisse marcher tranquillement, vaquer à ses occupations,
07:12 et nous-mêmes, aller lui rendre visite tranquillement,
07:15 sans voir des hommes en tenue ou ses écrits "Police Nationale".
07:19 Des élections transparentes, inclusives et apaisées.
07:23 C'est notre souhait le plus absolu.
07:24 Si c'est son souhait, on s'en rendra rapidement, parce qu'il va arrêter ce qu'il est en train de faire.
07:28 Si ce n'est pas son souhait, si son souhait reste d'éliminer Ousmane Sonko,
07:31 il nous aura toujours en face de lui, qu'il se prépare à nous mettre tous en prison.
07:35 Nous rappelons aux Sénégalais, donc, tout ceci est que...
07:39 Il nous a informés qu'il va introduire des modifications au niveau du code électoral et de la Constitution.
07:47 En tout cas, nous députés, nous attendons fermement de savoir qu'est-ce qu'il nous amène.
07:52 On ne se prononcera pas sur le sujet, on attendra d'avoir les informations sur le contenu.
07:57 Mais sachez-le, sachez-le, Constitution, ce n'est pas un rideau de maïga.
08:02 Si tu veux un rideau, tu le veux.
08:04 Tu peux le faire, tu peux le faire.
08:05 La Constitution, ce n'est pas le rideau d'un bar qu'on heurte à tout moment, qu'on soulève à tout moment et qu'on rebaisse à tout moment.
08:10 Voilà le concours.

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