Soir Info (Émission du 04/07/2023)

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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Une qui bronche.
00:00:01 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce mardi soir, comme chaque soir, à la
00:00:06 même heure dans Soir Info, des JT complets toutes les 30 minutes, des chroniques, des
00:00:09 invités tout au long de la soirée pour mieux comprendre l'actualité.
00:00:13 Audrey Berthaud est en place.
00:00:16 Bonsoir chère Audrey, c'est normal, il est quasiment 22h, c'est l'heure du JT.
00:00:26 Et on ouvre ce journal avec ce détenu qui était en cavale près d'Angers, il a été
00:00:30 interpellé et est placé en rétention judiciaire aujourd'hui.
00:00:32 Oui, rétention judiciaire car il est considéré comme un évadé, donc il n'est pas encore
00:00:36 en garde à vue.
00:00:37 C'est le procureur d'Angers qui a donc annoncé cette rétention judiciaire cet après-midi.
00:00:42 L'homme soupçonné d'un double meurtre va être présenté à un juge d'application à
00:00:46 dépennes en vue d'une mise en examen.
00:00:48 Les détails avec Sandra Tchambour.
00:00:50 La traque aura duré 12 jours.
00:00:53 Elle a pris fin ce mardi peu avant 13h dans un immeuble en chantier avrié dans le Maine-et-Loire.
00:00:57 On a eu la chance d'avoir un requérant qui, fort de l'appel à la vigilance, s'est étonné
00:01:05 de voir dans son cabanon de chantier la disparition de nourriture et qui a eu la présence d'esprit
00:01:10 de faire le 17.
00:01:12 Rapidement dépêchée sur place, une équipe de la brigade anticriminalité procède alors
00:01:16 à l'inspection du bâtiment et tombe sur le fugitif de 42 ans.
00:01:19 Au troisième étage, ils sont tombés sur manifestement des traces de vie, un sac à
00:01:25 dos, des effets vestimentaires et un peu de nourriture et on découvre immédiatement l'homme
00:01:33 que l'on recherchait qui a immédiatement tenté de prendre la fuite en sautant du troisième étage.
00:01:39 Il a été rattrapé alors qu'il avait pris la fuite en courant par l'équipage resté au sol.
00:01:46 Détenu à la prison d'Argentan dans l'Orne, l'individu avait profité d'une permission
00:01:50 de sortie le 20 juin dernier pour s'évader.
00:01:53 Il est soupçonné d'avoir tué une femme de 40 ans et un septuagénaire lors de sa cavale.
00:01:57 Il a été placé en rétention judiciaire.
00:01:59 Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi d'urgence aujourd'hui pour accélérer la
00:02:05 reconstruction après les émeutes des 6 nuits placées.
00:02:08 Le chef de l'Etat l'a annoncé devant plus de 250 maires aujourd'hui dont les communes
00:02:12 ont été impactées par les émeutes.
00:02:14 Ce projet de reconstruction visera les bâtiments, le mobilier urbain ou encore les moyens de
00:02:19 transport.
00:02:20 Les détails avec Elodie Huchard.
00:02:21 Plus de 240 maires ont passé une grande partie de l'après-midi avec le chef de l'Etat
00:02:26 ici à l'Elysée.
00:02:27 Emmanuel Macron qui d'abord a fait un propos introductif pour rappeler notamment son soutien
00:02:31 et sa gratitude à ses élus.
00:02:33 Et puis il y a eu un grand temps d'écoute parce que le but pour Emmanuel Macron n'était
00:02:36 pas de venir avec des solutions clés en main mais plutôt d'écouter, de voir quelles
00:02:40 pouvaient être les lignes de convergence entre ces maires venus de tous horizons politiques
00:02:43 évidemment et surtout de tous les territoires.
00:02:45 Une annonce cependant, une loi d'urgence pour la reconstruction.
00:02:48 Le but étant de réduire au maximum les délais pour reconstruire par exemple les écoles
00:02:52 ou encore les bâtiments municipaux.
00:02:54 Mais la question qui agite la classe politique c'est qui doit payer ces dégâts ? David
00:02:58 Lysnard, le maire de Cannes, nous disait il y a quelques minutes que c'était important
00:03:02 pour lui que ce soit aussi les parents qui payent ces dégâts.
00:03:05 Il a aussi ajouté que les maires étaient inquiets depuis de nombreuses années mais
00:03:08 que dans les échanges avec le président tous avaient parlé avant tout des habitants
00:03:12 et non pas de leur propre cas.
00:03:13 Alors un certain nombre de maires semblaient assez déçus à l'issue de cette rencontre
00:03:17 expliquant qu'ils craignaient que ce ne soit qu'un plan de com' et dénonçant le fait
00:03:20 qu'il n'y ait pas eu d'annonce concrète.
00:03:22 Alors autour évidemment du chef de l'Etat, tous les maires qui avaient été conviés
00:03:26 ont vécu des émeutes dans leur ville.
00:03:28 On a vu notamment l'ancien président de l'AMF François Barouin, David Lysnard ou
00:03:31 bien évidemment Vincent Jambrin, le maire de la île Les Roses qui a été victime récemment
00:03:36 d'une tentative d'assassinat contre sa famille.
00:03:37 Depuis les émeutes qui ont secoué la France après la mort de Naël, les comparutions
00:03:42 immédiates s'enchaînent pour juger les personnes interpellées.
00:03:45 Il y en a près de 500 depuis vendredi.
00:03:48 Au tribunal de Paris, les salles d'audience sont pleines et à Marseille également, comme
00:03:52 nous l'explique Stéphanie Roux qui est notre correspondante sur place.
00:03:54 Depuis hier, les comparutions immédiates au tribunal de Marseille s'enchaînent.
00:04:00 En quelques heures aujourd'hui, 12 personnes ont été jugées, des profils bien différents.
00:04:05 Je vous donne l'exemple de deux individus.
00:04:06 Abdel, âgé de 23 ans, un Algérien, sans titre de séjour, a été interpellé lors
00:04:12 des émeutes.
00:04:13 Il était soupçonné d'avoir volé des parfums, des coffrets et du maquillage dans une parfumerie
00:04:18 pillée en plein centre-ville.
00:04:20 « Je passais par là, je n'avais pas l'intention de voler », a-t-il déclaré.
00:04:23 Abdel a été reconnu coupable et sanctionné de deux mois de prison ferme et six mois avec
00:04:29 sursis.
00:04:30 Un autre profil, Djemil, âgé de 20 ans, en CAP électricien.
00:04:34 Il a été interpellé samedi soir dans un véhicule avec quatre amis, garé juste devant
00:04:40 un magasin qui venait d'être pillé.
00:04:42 Dans son coffre, il y avait deux marteaux, des couteaux, un brise-vitre, une cagoule
00:04:47 et plusieurs mortiers d'artifice.
00:04:49 « Les mortiers, c'était pour l'anniversaire de ma mère », s'est-il justifié.
00:04:54 « On était juste là pour fumer une petite cigarette ». Il a été condamné à six
00:04:58 mois de prison ferme et six mois avec sursis.
00:05:01 D'ici mercredi soir, 61 prévenus doivent être jugés à Marseille après les émeutes
00:05:07 de ce week-end.
00:05:08 Merci beaucoup Audrey pour l'essentiel.
00:05:11 Avant de partir en pub, Jean-Christophe Couville qui est avec nous sur le plateau, bonsoir
00:05:14 à vous secrétaire nationale, unité SGP Police.
00:05:17 Un petit mot sur l'actualité des dernières heures.
00:05:21 Le président de la République a parlé d'un pic qui semble être derrière nous en termes
00:05:25 de violences quotidiennes.
00:05:26 On assiste, vous confirmez une décrue des violences.
00:05:30 Vous n'avez rien à signaler par exemple ce soir ?
00:05:31 Oui, c'est une décrume.
00:05:33 Les hommes de terrain font attention par rapport aux éléments de langage.
00:05:40 Nous, on surveille, on ne baisse pas la garde et on sait très bien que ça peut repartir.
00:05:45 Après, on voit qu'il y a des personnes qui passent en comparution immédiate.
00:05:48 Les sanctions tombent.
00:05:50 Certaines sont vraiment très lourdes.
00:05:51 Certains sont même surpris de la lourdeur de ces sanctions, surtout pour des policiers
00:05:56 délinquants.
00:05:57 En même temps, on découvre un peu la justice et c'est ce que doit être la justice au
00:06:01 quotidien, j'allais dire, avec des vraies peines qui peuvent dissuader aussi.
00:06:05 Qui a mis fin aux violences, selon vous ?
00:06:07 Il y a plusieurs cas.
00:06:10 Parce que ça s'est un peu arrêté du jour au lendemain ?
00:06:14 Oui, ça s'est arrêté du jour au lendemain.
00:06:15 Mais en fait, il y a déjà l'action de la police.
00:06:17 C'est sûr que quand on interpelle plus de 3000 personnes et qu'on les met déjà hors
00:06:22 secteur, ça dissuade un petit peu.
00:06:24 On les met dehors, on les met dedans d'ailleurs, c'est le cas de dire, et on les isole.
00:06:28 Déjà, ils ne reviennent pas sur le terrain.
00:06:30 Certains disent les dealers, c'est fait à la fin de la récré.
00:06:34 Oui, pas tous, mais oui, en partie.
00:06:36 Il faut bien retourner au business.
00:06:38 Donc, pour qu'il y ait le business, il faut qu'il y ait une paix sociale et que la paix
00:06:41 redescende.
00:06:42 Bon, il y a aussi une prise de conscience quand même aussi dans les quartiers par les
00:06:48 parents, par les associations.
00:06:50 Et tout le monde a mis un petit peu le volat en disant stop, on arrête un peu les bêtises.
00:06:53 Après, certains disent, c'est vrai qu'il n'y a plus rien à piller non plus.
00:06:56 Donc, à un moment donné, quand on ne pille plus, on ne sort plus.
00:06:59 Bref, voilà, c'est plusieurs facteurs qui font qu'à un moment donné, ça s'arrête.
00:07:03 Et puis, franchement, j'ai vu mes collègues sur le terrain.
00:07:06 Je veux dire, ils n'ont pas épargné leur peine et certains ont fait, ils ont découvert,
00:07:11 j'allais dire, l'ABRI, le RAID, les CRS.
00:07:14 Ils ont vu ce que c'était aussi la police en action.
00:07:18 Et on fait du travail des derniers jours de toutes les forces de l'ordre, des pompiers
00:07:22 également qui, eux aussi, ont payé un sacré tribut puisqu'on sait qu'il y a un jeune
00:07:25 pompier qui est décédé.
00:07:26 Alors, il n'y a pas de lien fait directement avec les émeutes.
00:07:28 En tout cas, il est mort il y a deux jours pendant qu'il éteignait une voiture.
00:07:32 C'est bien ça.
00:07:33 On marque une courte pause.
00:07:34 Je vous présente les autres invités qui nous accompagnent ce soir.
00:07:37 Nos journalistes, juste après la pub, on poursuit les discussions.
00:07:40 A tout de suite.
00:07:41 22h13, précisément, en direct sur CNews pour la suite de Soir Info.
00:07:48 Merci à vous si vous nous rejoignez toujours en compagnie d'Audrey Bertheau pour les
00:07:51 JT complètes toutes les 30 minutes.
00:07:53 Jean-Christophe Couvy qui est avec nous et que je salue de nouveau au secrétaire national
00:07:57 du DUP et unité SGP Police.
00:07:59 François Puponi, merci.
00:08:00 Bonsoir d'être avec nous.
00:08:05 On met les mots à l'endroit.
00:08:06 Ancien député, ancien maire de Sarcelles, votre parole, à n'en pas douter, sera précieuse
00:08:12 encore ce soir.
00:08:13 Amaurel Buco du service Police Justice.
00:08:14 On a beaucoup de choses à voir ensemble ce soir à Moyery, notamment sur les comparutions
00:08:18 immédiates qu'on décryptera avec Jérémy Calfon, avocat, pénaliste au barreau de Rouen.
00:08:23 Yoann Usaï est parmi nous ce soir, bien sûr, journaliste politique CNews.
00:08:26 Yoann, on commence avec vous.
00:08:27 Alors que la désescalade, on en parlait il y a un instant avec Jean-Christophe Couvy
00:08:31 pendant le journal d'Audrey, alors que la désescalade de la violence semble se confirmer
00:08:35 depuis hier soir, même si on est très prudent, le chef de l'État qui tente à n'en pas douter,
00:08:40 une reprise en main politique de la situation.
00:08:43 Avant de s'adresser solennellement en français d'ici le 14 juillet, il faut l'espérer.
00:08:48 Emmanuel Macron recevait donc près de 250 maires aujourd'hui.
00:08:50 Le président qui veut comprendre, étonnamment, les raisons qui ont conduit à cette semaine
00:08:56 d'émeutes dans notre pays.
00:08:57 Oui, c'est vrai, ça peut paraître surprenant.
00:08:58 C'est ce que nous dit son entourage.
00:09:00 Il cherche pour l'instant à comprendre.
00:09:02 Tout entendu, il ne comprend pas complètement ce qui a conduit ces émeutiers à descendre
00:09:06 dans la rue.
00:09:07 Alors c'est vrai que c'est la première fois depuis qu'il est au pouvoir qu'il est confronté
00:09:10 non pas à des manifestations, mais à des violences urbaines, à des émeutiers, bref,
00:09:15 à des personnes qui sèment le désastre, le chaos, mais sans aucune revendication politique.
00:09:21 Les Gilets jaunes, il y avait une revendication politique, par exemple.
00:09:23 Là, il n'y a pas de revendication politique.
00:09:25 Donc c'est pour ça que son entourage nous dit qu'il cherche à comprendre ce qui se
00:09:30 passe.
00:09:31 Donc avant de s'adresser solennellement au français, ce sera sans doute le cas lors
00:09:33 du 14 juillet, c'est à ce moment-là qu'il dressera un bilan.
00:09:37 Il veut d'abord chercher le bon diagnostic.
00:09:39 Mais ce que nous dit son entourage, c'est qu'il n'y aura pas, par exemple, de nouveaux
00:09:42 plans banlieue.
00:09:43 Il ne veut pas déverser à nouveau des milliards et des milliards, comme ça a été fait
00:09:46 dans le passé, pour un résultat manifestement qui n'a pas produit les résultats escomptés.
00:09:52 Ça, on le savait déjà, mais ça se confirme.
00:09:54 Le président de la République, qui veut se concentrer sur l'axe sécuritaire et sur
00:09:59 la question de l'éducation, sur l'école.
00:10:01 Vous savez que dans les quartiers prioritaires, il a déjà dédoublé certaines classes,
00:10:04 mais il considère qu'il va falloir mettre l'accent encore davantage sur l'école,
00:10:09 sur l'éducation, sur la responsabilité des parents également et sur l'aspect sécuritaire
00:10:14 et justice.
00:10:15 On va écouter un maire à la sortie de cette réunion avec le président de la République.
00:10:18 Il a fait des annonces sur une loi d'urgence pour reconstruire, donc ça c'est intéressant,
00:10:26 notamment nos bâtiments communaux qui ont été extrêmement touchés.
00:10:28 Il a annoncé aussi des crédits spécifiques par rapport aux dégâts que nous avions eus.
00:10:33 Il a annoncé un travail avec les assurances.
00:10:36 Donc on va voir dans les jours qui viennent comment ça se traduit.
00:10:38 Il a annoncé des grands chantiers.
00:10:39 On a senti qu'il voulait aller très vite puisqu'il nous adorait déjà donner rendez-vous
00:10:45 pour la fin de l'été.
00:10:47 Il a aussi annoncé des choses intéressantes sur le fait qu'il proposait que les délais
00:10:51 soient réduits, notamment justement pour reconstruire les nombreux dégâts que nous avons eus sur
00:10:57 nos territoires.
00:10:58 Donc ça c'est intéressant.
00:10:59 Maintenant, on va voir concrètement quelles sont les suites.
00:11:03 Le sujet de la sécurité, on va en parler.
00:11:07 Le président qui annonce des mesures d'urgence, Nuzi, mais à priori, il n'est pas question
00:11:12 de déverser à nouveau des milliards pour les banlieues.
00:11:14 Vous l'avez rappelé.
00:11:15 C'est ce que je vous dis, ce ne sera pas un grand plan banlieue à coup de milliards.
00:11:18 Néanmoins, il faut bien reconstruire ce qui a été détruit, même si un Français sur
00:11:22 deux, selon les sondages qui sont en train de paraître, disent non, il ne faut pas reconstruire.
00:11:26 Une partie de la droite également dit ça ne sert à rien de reconstruire parce qu'on
00:11:29 va reconstruire, ils vont casser.
00:11:31 Ceci dit, 95% des habitants qui vivent dans les banlieues, vivent dans les banlieues tranquillement,
00:11:37 ne sont pas demandés à personne, sont quelque part contraints d'y vivre et ont besoin de
00:11:40 ces infrastructures.
00:11:41 Donc le dilemme du président de la République, il est aussi là.
00:11:43 Ils sont les premières victimes.
00:11:45 Ces personnes-là, on ne peut pas les abandonner.
00:11:47 Donc il a décidé effectivement de déclencher ces mesures d'urgence qui seront examinées
00:11:52 au Parlement dans les prochaines semaines.
00:11:53 Ça ne va pas se faire du jour au lendemain non plus.
00:11:55 Mais néanmoins, évidemment, la décision a été prise de reconstruire dans les plus
00:11:59 brefs délais.
00:12:00 François Pupponnet, je ne suis pas comportementaliste, mais je vous ai vu effectuer plusieurs gestes,
00:12:05 des mimiques du visage lorsque Yohann Uzay s'exprimait.
00:12:09 Ça vous étonne déjà que le président de la République, après six années au pouvoir,
00:12:14 cherche à comprendre la raison de ce qui s'est passé la semaine écoulée ?
00:12:18 Je suis étonné parce que j'ai été un peu en contact avec lui ces derniers jours.
00:12:22 Je pense qu'il analyse bien la situation.
00:12:25 Il sait ce qui se passe.
00:12:26 Il vous a contacté pour…
00:12:28 Non, mais on a échangé comme on le fait régulièrement.
00:12:30 Il sait ce qui se passe.
00:12:31 On sait tous à peu près ce qui se passe.
00:12:33 Et ce qui se passe, effectivement…
00:12:35 Qu'est-ce qu'il sait alors de ce qui se passe ?
00:12:37 Le vrai problème, l'analyse de la situation, je pense qu'on est tous d'accord pour
00:12:40 dire que des milliards sont déversés en banlieue, avec le fameux plan banlieue en
00:12:46 rue 2, le fameux en rue 2.
00:12:48 On a dédoublé les classes dans les écoles, donc le travail sur le domaine scolaire a
00:12:51 été fait, il faut continuer, donc il n'y a pas débat.
00:12:53 Le vrai problème, c'est que c'est le temps périscolaire, hors temps scolaire.
00:12:57 À partir de 17 heures, quand l'école s'arrête, qui est-ce qui est dans les rues pour s'occuper
00:13:03 des jeunes ? Les dealers et si je peux me permettre, les barbus.
00:13:08 Il y a eu des annonces à Marseille qui vont dans cette direction-là, il a annoncé l'ouverture
00:13:11 des écoles dans certains quartiers entre 8h et 18h effectivement.
00:13:14 Et on a abandonné le terrain à certains réseaux liés à l'islam radical et aux dealers.
00:13:19 Et la puissance publique, qu'elle soit locale ou nationale, s'est retirée un peu sur le
00:13:24 périscolaire, parce que les associations étaient lissantes, parce qu'elles ont disparu,
00:13:28 parce que d'autres sont arrivées.
00:13:29 Et il faut réinvestir ce champ-là.
00:13:31 Ça ne coûte pas très cher, mais il faut des gens qui acceptent de venir de 17h jusqu'à
00:13:36 23h s'occuper des gamins dans les quartiers.
00:13:38 Et là, on constate, comme on ne l'a pas fait depuis quelques années, il y a une génération
00:13:42 qui a basculé, et les plus jeunes.
00:13:43 Et on le sait tous.
00:13:44 Après, il y a un deuxième phénomène.
00:13:47 On peut le rattraper cette génération ?
00:13:49 On a intérêt.
00:13:50 On ne peut pas laisser une génération de 12, 13, 14 ans déraper comme elle dérape
00:13:54 et être capable d'aller piller comme ils l'ont fait.
00:13:56 C'est impensable.
00:13:57 Donc il faut le faire.
00:13:58 La question qu'on se pose également, parce qu'il ne nous reste que quelques minutes
00:14:01 avant une dernière pause, c'est en effet cette addition qui paraît extrêmement salée.
00:14:06 On parle depuis hier de plus d'un milliard d'euros.
00:14:08 Cette loi d'urgence annoncée aujourd'hui pour accélérer la reconstruction.
00:14:12 On parle de 250 établissements scolaires qui ont été attaqués dans le pays.
00:14:16 En Ile-de-France, des centaines de bâtiments publics dégradés ou détruits.
00:14:19 Des dégâts chiffrés à plus d'un milliard.
00:14:21 Le message est clair.
00:14:22 Le message est clair.
00:14:24 Vous pouvez tout casser, allez-y puisque les contribuables paieront et nous reconstruirons.
00:14:30 C'est comme ça un cycle infernal.
00:14:33 On n'a pas le choix.
00:14:34 Le plan en rue, c'est 40 milliards d'euros.
00:14:37 Donc c'est retour à la case départ alors ?
00:14:38 Oui, mais il faut reconstruire.
00:14:40 On ne peut pas laisser une école brûler dans un quartier et dire on ne va pas la reconstruire.
00:14:43 Je vais vous dire, François Puponi, la question se pose puisque regardez ce sondage pour CNews
00:14:48 aujourd'hui.
00:14:49 L'État doit-il continuer à donner des subventions aux banlieues ?
00:14:52 Près d'un Français sur deux, 48% répondent non.
00:14:57 Certains se posent même la question s'il faut réparer.
00:14:59 Parce que derrière cette réparation, qui paraît évidemment qu'en premier lieu vous
00:15:04 vous dites c'est évident, il faut réparer, il y a des gens qui vivent, comme le rappelle
00:15:07 Johan.
00:15:08 Mais vous vous dites aussi quelle est la mesure éducative si tout ce qui est cassé est réparé
00:15:10 ad vitam aeternam ?
00:15:11 Aucun problème.
00:15:12 Donc laissons ces quartiers au dealer et à l'islam radical.
00:15:15 Mais c'est ce qu'on fait depuis des années.
00:15:17 Mais réparer, c'est ce qu'on fait depuis des années aussi.
00:15:19 Oui, mais ça fonctionne plutôt bien.
00:15:21 Le problème, c'est qu'à un moment, si on n'occupe pas le champ éducatif, social, de
00:15:28 suivi, on peut dire les parents doivent s'en occuper.
00:15:30 Oui, c'est vrai.
00:15:31 Il y a des parents qui ne peuvent pas, qui ne savent pas.
00:15:34 Donc si on dit les parents doivent le faire quand même, vous êtes des méchants parents,
00:15:38 on va vous pénaliser.
00:15:39 On ne règle pas le problème.
00:15:40 Après, il y a un deuxième phénomène.
00:15:42 Je vais reprendre un terme qui est cher à notre ami Pascal Praud.
00:15:47 Ce logiciel-là, on l'a depuis 40 ans.
00:15:49 Ça fait 40 ans que les banlieues sont biberonnées aux aides de l'État.
00:15:52 Ça fait des décennies que ceux qui cassent savent que tout sera reconstruit.
00:15:55 Ils s'en fichent éperdument.
00:15:56 Donc on peut en effet être dans un cycle sans fin.
00:15:59 Mais c'est là où on se trompe sur l'analyse.
00:16:01 Depuis 7-8 ans, on a levé la garde, on a baissé les bras et on a laissé, parce qu'on a mis
00:16:08 beaucoup d'argent sur l'enrue et on a laissé tout ce qui est politique sociale, culturelle.
00:16:13 Et il y a un deuxième phénomène qui est nouveau.
00:16:15 Il y a un phénomène générationnel chez les élus.
00:16:18 Il y a des nouveaux élus qui n'ont pas compris l'intérêt de la politique partenariale.
00:16:22 Les départements se sont retirés, les régions se sont retirées, l'État s'est un peu retiré.
00:16:26 Et donc, comme il n'y a plus de politique partenariale contractuelle dans ces quartiers
00:16:29 telle qu'on l'a pu connaître il y a 20 ans, et bien après tout, je comprends le phénomène.
00:16:34 Mais pourquoi on en est là ?
00:16:35 Parce que depuis quelques années, on dit il y en a assez pour les banlieues.
00:16:38 Il y a le problème rural, il faut aller dans la...
00:16:39 Et c'est vrai.
00:16:40 Mais malheureusement, on ne peut pas laisser la banlieue.
00:16:43 Parce que si on la laisse la banlieue, je répète, ce sont les dealers et les résolus
00:16:46 de la radicale qui prendront le pouvoir.
00:16:48 Oui, mais il doit y avoir un moment où l'État doit exiger une forme de donnant-donnant,
00:16:52 Jean-Christophe Couvine.
00:16:53 C'est exactement le mot exigence.
00:16:55 C'est l'exigence.
00:16:56 En fait, en France, on n'est pas assez exigeant envers les gens qu'on aide.
00:17:01 C'est en échange, on donne de l'argent, on paye des impôts.
00:17:04 Effectivement, il y a un investissement.
00:17:05 Il y a eu des milliards d'euros qui ont été investis.
00:17:07 Des fois, on se demande où ils sont passés d'ailleurs.
00:17:08 Est-ce qu'on ne les a pas donnés aux mauvaises personnes pour acheter la paie sociale ?
00:17:11 Non, c'est la révolte urbaine.
00:17:12 Il n'y a pas que ça.
00:17:13 Il y a aussi beaucoup d'associations qui existent.
00:17:15 C'est souvent des coquilles vides.
00:17:16 Et souvent, les maires donnent aussi un peu d'argent pour acheter la paie sociale, calmer
00:17:20 tout le monde, faire travailler les grands frères.
00:17:23 En disant en échange, vous aurez les voix déjà de tel quartier, etc.
00:17:28 C'est du clientélisme.
00:17:29 Nous, les policiers, on voit ça au quotidien.
00:17:30 On voit aussi que quand on interpelle les jeunes, souvent, oui, la réponse judiciaire
00:17:35 n'est peut-être pas encore au niveau.
00:17:36 On avait demandé des prisons.
00:17:38 Les prisons, elles ne sont pas là.
00:17:39 Les prisons, elles ne sont pas là.
00:17:41 Elles arrivent progressivement.
00:17:42 On les voit bien arriver.
00:17:43 On les a commandées au Père Noël.
00:17:44 Le temps que le traînon arrive et nous les livre, merci.
00:17:49 Le problème, c'est qu'il y a des années qu'on a demandé ça.
00:17:54 L'idée, ce n'est pas de mettre tout le monde en prison.
00:17:56 Le but, c'est d'éviter la récidive.
00:17:58 Jean-Christophe, je vais poser une question.
00:17:59 Oui.
00:18:00 À 17h, qui représente la république dans ces quartiers ? À 17h.
00:18:04 Moi, à 17h, mes enfants, ils sont rentrés à la maison, ils font les devoirs.
00:18:07 D'accord.
00:18:08 Malheureusement, on a concentré dans ces quartiers-là des familles
00:18:12 qui n'arrivent pas à tenir leurs gosses.
00:18:14 C'est bien, ce n'est pas bien.
00:18:15 D'accord, très bien.
00:18:17 Le problème, ils sont là.
00:18:19 Qui s'en occupe ?
00:18:20 Comme la république a levé les bras et ne s'en s'occupe plus,
00:18:23 il y en a d'autres qui le font à l'autre place.
00:18:25 Vous savez ce que c'est ?
00:18:26 L'État a-t-il vocation à être la nounou des quartiers ?
00:18:30 Je ne suis pas certain.
00:18:31 Ça veut dire que si…
00:18:32 Ça ne veut rien dire.
00:18:33 Si l'État ne le fait pas, on laisse ça au dealer et au réseau d'Issa radical.
00:18:37 C'est un choix.
00:18:38 Assumons.
00:18:39 Il est 22h24, on marque notre dernière pause.
00:18:42 On va se retrouver pour le JT d'Audrey.
00:18:44 On va poursuivre cette conversation.
00:18:46 On va se poser une autre question.
00:18:47 La responsabilité des parents à droite et au RN.
00:18:51 On demande, on propose de supprimer les prestations sociales
00:18:54 des parents d'enfants délinquants.
00:18:56 Est-ce envisageable ?
00:18:58 Est-ce que ça serait une solution ?
00:19:00 On va en discuter dans une pointe de minute.
00:19:01 A tout de suite.
00:19:06 22h30, de retour sur le plateau de Soir Info.
00:19:09 C'est l'heure du JT.
00:19:10 Ça rappelle des souvenirs d'Audrey Bertaut.
00:19:18 C'était l'épreuve du bac.
00:19:19 Aujourd'hui, journée toujours riche en émotions.
00:19:21 Oui, ils étaient un peu plus de 700 000 candidats à les attendre,
00:19:24 ces fameux résultats.
00:19:26 Et cette année, le taux d'admission reste très élevé,
00:19:28 mais connaît tout de même une légère baisse par rapport à 2022.
00:19:31 Elle est à ses explications avec Maxime Legay.
00:19:34 - Je suis en plein état.
00:19:36 - Des scènes de liesse et des embrassades
00:19:39 devant le tableau d'affichage des résultats.
00:19:41 - Je suis trop contente.
00:19:43 Je l'ai eu du premier coup.
00:19:45 C'est ce qui m'a apporté.
00:19:47 - Pour d'autres, c'est la douche froide.
00:19:49 - Je me disais peut-être qu'une mention bien.
00:19:51 Je regarde sur la liste et là, rattrapage.
00:19:54 - Cette année, 84,9 % des candidats au baccalauréat
00:19:59 ont été admis à l'issue des principales épreuves.
00:20:02 Un chiffre en légère baisse comparé au 86,1 % de 2022.
00:20:07 Pour le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye,
00:20:10 ce recul est le signe d'un regain de sélectivité.
00:20:13 Des taux d'admission qui restent toutefois en moyenne
00:20:16 en forte augmentation depuis plus de 40 ans.
00:20:19 En 1985, c'est Jean-Pierre Chevènement
00:20:22 qui fixe pour objectif ambitieux porter à 80 %
00:20:25 la proportion d'une classe d'âge qui peut aller au niveau
00:20:28 du baccalauréat, quitte à baisser certaines exigences.
00:20:31 En 1980, le taux de réussite au baccalauréat avant rattrapage
00:20:36 était de 63,9 %. Il était de 79,3 % en 2000,
00:20:41 pour atteindre jusqu'à 91,5 % en 2020, année où l'examen écrit
00:20:46 avait été remplacé par le contrôle continu
00:20:49 en raison de la pandémie de Covid-19.
00:20:52 Cette année, ils sont seulement 6,6 % à ne pas avoir eu
00:20:56 leur baccalauréat.
00:20:58 Pour les ennemis, l'heure des vacances a sonné.
00:21:01 Pour les autres, les euros de rattrapage commencent dès demain.
00:21:05 Souvenirs, souvenirs. Vous l'avez eu en quelle année, Audrey ?
00:21:09 Je crois en 2016.
00:21:10 Avec mention, bien sûr.
00:21:11 Bien sûr.
00:21:12 Évidemment.
00:21:13 À Lyon, on avance dans l'actualité avec près de 50 commerces
00:21:16 qui ont été vandalisés et pillés le week-end dernier.
00:21:19 Pour les commerçants, c'est l'heure du bilan.
00:21:21 Nos équipes sont allées à la rencontre des commerçants lyonnais
00:21:24 concernés par ces pillages et ces dégradations.
00:21:26 Dans quel état d'esprit sont-ils ?
00:21:28 L'élément de réponse avec Olivier Madigny et Corentin Briau.
00:21:31 Après un week-end d'émeute et de violence à Lyon,
00:21:36 il est maintenant l'heure pour les commerçants
00:21:40 de faire l'état des lieux des dégâts.
00:21:42 Constater, porter plainte, protéger le magasin, sécuriser.
00:21:47 Il y avait pas mal de travail.
00:21:50 Entre les dégradations et les pillages,
00:21:53 les commerçants sont en colère,
00:21:55 mais ne veulent pas se laisser abattre.
00:21:57 L'idée c'est de ne pas rester proscrit comme ça
00:21:59 et de passer à la vitesse supérieure.
00:22:01 On est en train de remettre en place le magasin,
00:22:04 on a tout déblayé samedi en fin de journée.
00:22:07 Une remise en route rapide nécessaire
00:22:09 pour accueillir les prochains clients
00:22:11 de la meilleure manière possible.
00:22:13 On a notre site internet qui est actif,
00:22:16 on est venu ce matin et on commence à préparer les commandes
00:22:19 pour que pour les gens qui commandent en ligne
00:22:21 ce soit le plus transparent possible.
00:22:23 De la même façon, même si malheureusement
00:22:25 le matériel ne sera pas dans les vitrines,
00:22:27 on va essayer de rouvrir dès demain pour pouvoir accueillir nos clients.
00:22:29 Au total, plus d'une cinquantaine de boutiques
00:22:32 ont été pillées ce week-end à Lyon.
00:22:34 Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie,
00:22:38 Olivier Grégoire, la ministre des PME,
00:22:40 sont allés tous deux à la rencontre
00:22:42 des commerçants victimes de pillages.
00:22:44 Ils étaient dans l'Essonne pour échanger avec ces commerçants.
00:22:47 Les deux ministres ont présenté des mesures
00:22:49 mises en place pour les aider.
00:22:51 "Chaque commerçant doit pouvoir exercer son activité en paix",
00:22:54 a dit le ministre Bruno Le Maire.
00:22:56 Les détails avec Florian Paume et Maureen Vidal.
00:22:59 Aux côtés des commerçants sinistrés,
00:23:06 Bruno Le Maire et Olivier Grégoire
00:23:08 ont confirmé les annonces du 1er juillet.
00:23:10 Tout d'abord, le ministre de l'Economie
00:23:12 va demander aux assureurs de baisser les franchises
00:23:15 et d'indemniser rapidement les victimes
00:23:17 afin de simplifier au maximum les procédures.
00:23:20 Mais également prolonger le délai
00:23:22 pour faire sa déclaration de sinistre.
00:23:24 "À la demande du gouvernement,
00:23:26 les assureurs ont accepté de reporter
00:23:28 de 5 jours à 30 jours
00:23:30 le délai pour faire sa déclaration de sinistre.
00:23:33 Ça donne beaucoup de liberté d'esprit
00:23:35 à tous les commerçants."
00:23:37 Concernant les charges sociales et fiscales,
00:23:39 le gouvernement prévoit des mesures exceptionnelles
00:23:41 pour les commerces les plus touchés.
00:23:43 "Nous allons, sur l'ensemble des commerçants,
00:23:46 regarder comment nous pouvons étaler
00:23:49 les charges sociales,
00:23:51 voire reporter le paiement des charges sociales et fiscales.
00:23:54 Je vous annonce que nous avons pris la décision
00:23:57 que pour les commerçants les plus touchés,
00:23:59 nous pourrions considérer des annulations
00:24:01 de charges sociales et fiscales."
00:24:03 De son côté,
00:24:05 Olivier Grégoire a confirmé la prolongation
00:24:07 d'une semaine de la période des soldes
00:24:09 afin de permettre aux commerçants
00:24:11 de compenser les manques à gagner subis.
00:24:13 Des cellules de crise ont été réactivées
00:24:15 dans chaque département
00:24:17 afin de soutenir au maximum les commerçants.
00:24:20 On reprend le fil de soir Info.
00:24:22 Merci Audrey.
00:24:24 Rendez-vous à 23h pour un nouveau point complet sur l'actu.
00:24:26 À Montrébuco, Yoann Huzaï, François Puponi,
00:24:28 Jérémy Calfon, Jean-Christophe Couville,
00:24:30 toujours présents.
00:24:32 Je voudrais qu'on aille au bout de la conversation
00:24:34 qu'on a initiée il y a une dizaine de minutes.
00:24:36 Le président de la République a dit hier soir
00:24:38 devant les policiers qu'il rencontrait
00:24:40 dans le 17ème arrondissement de Paris
00:24:42 qu'à la première infraction,
00:24:44 on arrive à sanctionner financièrement
00:24:46 et les familles une sorte de tarif minimum
00:24:48 pour les familles.
00:24:50 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:24:52 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:24:54 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:24:56 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:24:58 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:00 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:02 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:04 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:06 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:08 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:10 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:12 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:14 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:16 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:18 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:20 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:22 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:24 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:26 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:28 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:30 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:32 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:34 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:36 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:38 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:40 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:42 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:44 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:46 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:48 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:50 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:52 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:54 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:56 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:25:58 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:00 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:02 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:04 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:06 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:08 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:10 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:12 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:14 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:16 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:18 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:20 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:22 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:24 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:26 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:28 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:30 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:32 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:34 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:36 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:38 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:40 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:42 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:44 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:46 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:48 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:50 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:52 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:54 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:56 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:26:58 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:00 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:02 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:04 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:06 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:08 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:10 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:12 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:14 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:16 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:18 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:20 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:22 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:24 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:26 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:28 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:30 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:32 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:34 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:27:36 Voilà, vous avez tout compris.
00:27:38 Je voudrais que vous entendiez et que vous alliez réagir, Jean-Christophe.
00:27:42 Je voudrais juste qu'on entende d'abord Agnès Verdier-Molinet, la directrice de l'IFRAP, qui commente cette question.
00:27:47 2005, c'est 200 millions d'euros.
00:27:50 Les Gilets jaunes, c'est 240.
00:27:54 Maintenant, on a 280 millions de destruction et puis toutes les pertes pour les entreprises en plus.
00:28:00 Donc, à chaque fois, on rajoute un coût supplémentaire.
00:28:04 Et c'est de plus en plus cher.
00:28:06 Et parfois, sur des périodes qui sont courtes, finalement.
00:28:09 Donc, il n'y a pas que la question des plans en banlieue.
00:28:13 Alors, évidemment, c'est vrai que le président de la République a dit qu'il n'était pas pour repartir sur un énième plan.
00:28:18 Je rappelle quand même les chiffres que j'ai donnés dans mon papier du Figaro.
00:28:21 C'est 10 milliards d'euros par an consacrés annuellement par l'État pour la politique de la ville.
00:28:26 Et ça, c'est que l'État.
00:28:28 Depuis le début des années 2000, on est à plus de 150 milliards d'euros.
00:28:31 Donc, c'est des montants absolument colossaux.
00:28:34 Depuis l'aube de 2019, on peut appliquer le principe de celui qui casse paye.
00:28:39 Si vous ou moi, on a un enfant qui va casser quelque chose chez un voisin ou qui endommage une voiture, on est responsable.
00:28:47 Pourquoi est-ce qu'on n'appliquerait pas la loi, tout simplement, en la matière ?
00:28:52 Je considère, alors évidemment, ils ne pourront peut-être pas payer les millions et les millions qui sont en jeu.
00:28:58 Mais participer à la note, ce serait un minimum.
00:29:03 Casser paye, Jean-Christophe Coe, ça devrait être la règle.
00:29:06 Oui, oui, alors ça doit être la règle.
00:29:09 Avoir, c'est avoir.
00:29:11 Surtout, en plus, on va encore demander aux policiers, sûrement, de faire payer l'amende, de donner un petit ticket, de faire le 3 fois sans frais.
00:29:16 Vous avez le terminal, maintenant, là ?
00:29:17 Oui, on a les TPE.
00:29:19 Voilà, on est l'office que maintenant…
00:29:20 3 fois sans frais.
00:29:21 On aura vraiment trop fait.
00:29:22 3 fois sans frais.
00:29:23 Non, mais oui, on va prendre des cours de…
00:29:25 Vous allez voir, à l'école de police, on va nous apprendre maintenant…
00:29:28 À rendre la monnaie, surtout.
00:29:29 À rendre la monnaie, surtout, faire le sourire commercial.
00:29:31 Voilà, enfin, non, mais franchement…
00:29:33 Blague à part.
00:29:34 Encore une fois, cette séquence-là, le président de la République, qui va dans le 17e arrondissement à Bessières, je connais très bien, j'y ai travaillé à la caserne de Bessières,
00:29:40 c'est reconquête de, j'allais dire, de la grogne des policiers.
00:29:46 À qui il a dit que le geste du policier, bien en cause, était inexcusable.
00:29:49 Je vous jure que les collègues sont prêts, même, des fois, à rendre les pétards, ils en ont vraiment marre.
00:29:53 Et donc, on l'a fait remonter.
00:29:54 Et donc, hier, c'était opération communication.
00:29:56 On a mis 3, 4 gardiens de la paix et beaucoup, beaucoup, beaucoup d'officiers, de commissaires qui sont autour, qui sont là.
00:30:01 Allez-y, voilà.
00:30:02 Et la petite phrase qui va bien, vous inquiétez pas, vous allez voir, on va les faire payer, etc.
00:30:06 Mais ça, les collègues, je vous le dis, sur le terrain, ils n'y croient pas une minute.
00:30:10 Alors, ça va encore plus loin du côté de RN et de LR, par l'intermédiaire de Jordan Bardella et Eric Ciotti,
00:30:15 qui, eux, proposent d'aller plus loin que ce que dit le président de la République,
00:30:19 de supprimer les prestations sociales, qui fait pousser des cris d'orfraie à la gauche.
00:30:23 Et François Puponi fait déjà le nom de la tête.
00:30:25 Écoutez rapidement Eric Ciotti et Jordan Bardella.
00:30:28 Moi, dès cet après-midi, je déposerai ma proposition de loi, la loi telle qu'elle existait, sur le bureau de l'Assemblée nationale.
00:30:36 Ce texte permettait d'évaluer, dans les établissements scolaires, de recenser les enfants qui n'allaient plus sur les bancs de l'école,
00:30:45 de mettre en place un dispositif de suivi et de sanction des parents, qui allait de la suspension des allocations familiales à leur suppression,
00:30:55 premier volet, deuxième volet.
00:30:57 Il soutenait les contrats de responsabilité parentale, qui, s'ils n'étaient pas suivis,
00:31:03 permettaient aussi de supprimer les allocations familiales.
00:31:09 Donc, tout est prêt, allons-y.
00:31:11 Moi, je ne souhaite pas que ce soit les Français qui payent pour réparer ces dégâts.
00:31:14 Et je pense qu'il faut désormais suspendre les allocations familiales et les allocations sociales aux parents de mineurs récidivistes,
00:31:21 car il serait absolument inadmissible que les Français qui bossent, que les Français qui se lèvent tôt, soient contraints de payer les dégâts qu'ils n'ont pas commis.
00:31:27 – François Puponi.
00:31:28 – Non mais, c'est la fausse bonne idée.
00:31:30 D'abord, il y a des fratries où un des enfants dérape.
00:31:34 Et donc, on va sanctionner toute la fratrie, qui, elle, ne pose pas de problème, parce qu'il y en a un qui…
00:31:39 Deuxièmement, si demain, on enlève les allocations familiales,
00:31:43 moi je suis pour les sanctions, il faut s'occuper des délais d'accord.
00:31:46 – Si vous touchez une première fois au portefeuille de la famille…
00:31:49 – Mais qu'ils aient explosé l'économie sous terre.
00:31:51 – Mais qu'est-ce qui va se passer ?
00:31:52 Mais qui vient le lendemain voir les familles pour dire "vous avez un problème, nous les frères musulmans on va s'occuper de vous".
00:31:59 Ça se passe tous les jours dans ces quartiers.
00:32:01 Quand ils ont besoin de manger, c'est les frères musulmans qui leur apportent à manger.
00:32:04 Ou sinon, c'est les dealers qui donnent au gain.
00:32:06 Mais oui, on peut tout leur suivre.
00:32:08 Je répète, mais ça veut dire qu'on décide de dire, dans ces quartiers-là, la République…
00:32:11 – Non mais on peut partir aussi du principe déjà d'une part que tous les délinquants ne sont pas musulmans.
00:32:15 Donc toutes les familles qui seraient mises à l'amende, ne seraient pas forcément suivies par les frères musulmans.
00:32:22 – Les frères musulmans s'occupent de toutes les familles dans un quartier.
00:32:24 Tous ceux qui ont des difficultés, ils viennent les voir en disant "mais vous avez un problème, on est là nous.
00:32:28 Vous avez un problème de faire manger vos familles ? Vous inquiétez pas, on s'occupe de tout.
00:32:32 Vous voulez qu'on fasse des cours de soutien le soir ? Venez avec nous".
00:32:35 C'est comme ça que ça se passe aujourd'hui.
00:32:37 Et là on dit "ceux qui ne sont pas gentils, on va les sanctionner".
00:32:39 Et donc on les jette en pâture aux autres.
00:32:42 – Et les frères musulmans qui font ça avec en partie l'argent de la Turquie, je rappelle que M. Erdogan…
00:32:45 – M. Erdogan qui est venu s'ingérer…
00:32:47 – … est venu nous donner une belle leçon de démocratie alors que lui-même est un…
00:32:50 – Tout comme le ministère des Affaires étrangères algérien.
00:32:52 – … un démocrate, comme tout le monde le sait.
00:32:54 – L'Iran, l'Iran…
00:32:55 – Je suis d'accord avec François Puponi, effectivement c'est…
00:32:57 – Mais là on se prend des leçons du monde entier.
00:32:59 – Sur le papier on pourrait se dire "c'est une bonne idée",
00:33:01 mais dans la réalité on ne peut pas sanctionner des enfants qui seraient victimes des agissements des frères et sœurs,
00:33:06 ça n'a pas de sens.
00:33:07 D'ailleurs c'est complètement illégal, le défenseur des droits l'a dit à maintes reprises,
00:33:10 puisque c'est un sujet qui revient régulièrement sur la table.
00:33:14 – Donc qu'est-ce qu'on fait si on ne reste pas sur le logiciel actuel ?
00:33:17 Qu'est-ce qu'on fait si on ne reste pas sur le logiciel actuel, à savoir des émeutes, de la casse,
00:33:20 et l'État, les impôts des Français qui viennent reconstruire derrière,
00:33:23 et puis on recommence cinq ans plus tard ?
00:33:24 – Ça c'est pas moi qui peux apporter la solution.
00:33:26 Le président de la République dit "je suis en train de réfléchir
00:33:28 et j'apporterai précisément des solutions à la fin de l'été quand je reverrai les maires".
00:33:32 Donc on peut imaginer qu'il va se donner deux mois pour formuler des propositions,
00:33:36 mais il a l'intention de faire des propositions.
00:33:38 Quelles seront ces propositions ?
00:33:40 Ça je ne peux à l'évidence pas vous le dire ce soir.
00:33:42 – Nous attendrons pour entendre les propositions du chef de l'État.
00:33:46 Donc un dernier mot là-dessus, et on va parler des comparutions immédiates
00:33:48 auxquelles a assisté Amaury Leveau.
00:33:50 Ah oui Amaury Leveau, incroyable, Amaury Buco, rien à voir.
00:33:53 Amaury Leveau c'était un nageur, c'est ça ?
00:33:55 – Oui, absolument.
00:33:56 – Amaury, incroyable.
00:33:58 Les comparutions à Paris auxquelles vous avez assisté, oui.
00:34:00 – Pour compléter ce qu'a dit François Puponnier,
00:34:02 non seulement vous allez avoir tous les réseaux de solidarité parallèles
00:34:05 qui vont arriver, vous avez les frères musulmans,
00:34:07 mais vous allez aussi avoir les trafiquants de stupes,
00:34:09 parce qu'il va y avoir un manque à gagner pour ces familles.
00:34:11 Et comment vous allez combler ce manque à gagner ?
00:34:13 Par l'économie souterraine.
00:34:14 Donc vous allez avoir des cortes de jeunes
00:34:16 qui n'étaient pas à disposition des trafiquants de stupes,
00:34:19 qui aujourd'hui vont se proposer parce que "on a perdu des allocations à cause de toi,
00:34:23 maintenant tu vas réparer ce que tu as fait et tu vas aller faire bouillir la marmite toi aussi".
00:34:26 Et donc vous allez avoir des cortes entières de mineurs
00:34:30 qui vont aller travailler pour les trafiquants de stupes
00:34:32 ou qui vont se lancer en freelance,
00:34:33 et donc vous allez faire exploser l'économie souterraine
00:34:35 avec ce genre de propositions.
00:34:36 Je pense que c'est vraiment une fausse bonne idée.
00:34:37 – Moi je trouve qu'on tire des conséquences assez fatalistes
00:34:40 d'une action qui n'a pas été mise en place
00:34:42 et dont on ne sait pas véritablement les effets qu'elle produirait.
00:34:45 Moi je me dis, pardon d'être un peu simpliste et de me dire
00:34:48 "je suis sous la menace de fin de prestations sociales
00:34:51 si mon gamin ne se tient pas à carreau, je vais serrer la vis".
00:34:53 – Mais ils n'ont pas le pouvoir, ils n'ont pas le pouvoir
00:34:55 d'effet, vous avez des mères seules, vous avez des parents dépassés.
00:35:00 – À Maurébuco, des milliers d'interpellations,
00:35:04 on en a largement parlé ces derniers jours lors de ces nuits d'émeute.
00:35:08 Où en est la justice ? Avez-vous les derniers chiffres ?
00:35:11 Vous étiez donc, je le rappelle, au tribunal de Paris aujourd'hui,
00:35:15 pour assister à des comparaisons.
00:35:17 Racontez-nous comment ça s'est passé.
00:35:19 Il se dit que la justice est particulièrement sévère ces derniers jours.
00:35:22 – Alors je vais d'abord faire un petit point sur les chiffres.
00:35:24 3 625 gardes à vue, dont 1 124 mineurs.
00:35:30 Vous avez eu aussi, ça c'est ce qu'on a appris de sources judiciaires,
00:35:34 c'est daté de ce soir.
00:35:36 – C'est sur le territoire entier, sur la France entière.
00:35:38 – Oui bien sûr, 990 déferments, c'est-à-dire poursuites
00:35:41 après interpellation et gardes à vue.
00:35:43 480 comparutions immédiates et 350 personnes écrouées.
00:35:49 Alors soit parce qu'elles ont été placées en détention provisoire
00:35:51 en attente de leur jugement, soit après leur jugement
00:35:54 parce qu'elles ont été condamnées à la peine de prison
00:35:56 avec un mandat de dépôt.
00:35:58 Alors vous comprenez qu'avec ces chiffres que les tribunaux sont débordés.
00:36:01 On a rarement affaire à un tel flux de personnes jugées
00:36:06 pour des faits de délinquance.
00:36:08 Et manque de chance, il y a en plus une grève nationale dégriffiée,
00:36:12 ce qui fait notamment qu'au tribunal de Paris,
00:36:14 une grande partie de ces audiences n'ont pas pu se tenir.
00:36:16 Alors il y avait quand même des audiences pour savoir si,
00:36:18 déjà pour reporter l'audience et pour savoir si en attendant
00:36:21 de juger ces personnes, il fallait les libérer,
00:36:23 les placer sous contrôle judiciaire ou bien les placer en détention provisoire.
00:36:28 – Quel est le profil des individus qui font face à la justice ces dernières heures ?
00:36:32 – Alors hier par exemple, nous avons assisté à une audience,
00:36:36 vous savez en fait au tribunal de Paris, vous avez plusieurs salles,
00:36:38 vous ne pouvez pas être dans toutes les salles en même temps,
00:36:40 donc vous choisissez une salle et vous vous rendez un peu au hasard
00:36:42 sur certains profils.
00:36:44 Donc là, j'ai assisté à une audience de comparution médiate
00:36:47 pour quatre jeunes hommes, comme il n'y avait pas de greffier,
00:36:50 il n'y avait pas le jugement de fond, c'est-à-dire qu'on ne savait pas
00:36:53 s'ils allaient être condamnés, mais on avait des informations
00:36:56 très intéressantes sur le profil. Les voici ces profils.
00:36:58 Alors d'abord, vous aviez Amadou, 25 ans, de nationalité sénégalaise,
00:37:02 lui était en situation régulière, il est sans domicile fixe,
00:37:06 il habite chez son cousin, chez un ami, il travaille par intérim,
00:37:11 il est multirécidiviste, il a été condamné pour des faux documents,
00:37:15 violences en 2017, vol en 2018, vol avec dégradation
00:37:18 pour un magasin Nike en novembre 2022, et le dernier vol à l'étalage
00:37:22 en janvier 2023 à la FNAC, fait pour lequel il a été condamné
00:37:26 à des amendes à plusieurs reprises qu'il n'avait pour la plupart pas payées.
00:37:30 Alors son avocat a invoqué le contexte global pour minimiser
00:37:33 et dire que finalement il s'était laissé influencer
00:37:35 et qu'il était venu à Châtelet tout simplement pour se rendre
00:37:38 dans un bar à chicha et qu'il avait simplement vu ce magasin
00:37:41 les fenêtres à l'air et donc il s'y était rendu.
00:37:43 - Au vu de la lumière. - Voilà, c'est un peu ça.
00:37:46 Le tribunal a quand même décidé de le placer en détention provisoire
00:37:49 en attente du jugement qui a donc été reporté.
00:37:51 Ensuite vous aviez Axel, 25 ans, de nationalité française,
00:37:54 accusé d'avoir pillé le magasin Nike, lui travaille dans un restaurant,
00:37:59 un fast-food juste à côté de ce magasin, il a eu une enfance tumultueuse,
00:38:03 il est lui aussi multirécidiviste, il a fait notamment des violences
00:38:06 envers la police par le passé, il a d'ailleurs déjà été condamné
00:38:09 à de la prison, des amendes que là encore il n'a pas toutes payées
00:38:13 et puis un petit souci avec l'autorité, c'est ce qu'il a reconnu lui-même,
00:38:18 son avocat a demandé sa remise en liberté, il a invoqué, je le cite,
00:38:21 en disant qu'il était là au mauvais endroit, au mauvais moment.
00:38:25 Alors là aussi le parquet a demandé, ce qui a été d'ailleurs validé,
00:38:29 son placement en détention provisoire, pour ne pas qu'il réitère les faits,
00:38:32 à cause des garanties de représentation, et puis vous aviez encore
00:38:35 deux hommes, deux Algériens, en situation irrégulière, qui eux étaient accusés
00:38:39 de recel de ces mêmes vols, donc ce n'est pas d'avoir pié directement
00:38:42 ou d'avoir revendu ses biens. Alors le premier s'appelle Marwan, 30 ans,
00:38:46 déjà condamné lui pour des vols, alors on n'est pas sûr de son identité,
00:38:50 c'est ce qu'on a rappelé, c'est qu'il avait plusieurs aléas,
00:38:52 il avait d'ailleurs été incarcéré au mois de février, il a été livreur
00:38:56 chez Uber Eats, et puis alors lui, le parquet a décidé de le placer
00:39:01 en détention provisoire en attente de son changement, et le dernier,
00:39:03 auquel j'ai assisté la dernière réunion, c'était Ammar, 22 ans,
00:39:06 alors lui c'est le seul qui n'était pas connu de la police, mais il était
00:39:09 sous obligation de quitter le territoire français.
00:39:11 - Vous retournez, pardon, allez-y.
00:39:13 - Non, juste pour finir, lui par contre a été placé sous contrôle judiciaire,
00:39:16 j'allais dire malgré cette obligation de quitter le territoire français.
00:39:18 - Assignation en résidence. - Oui, ce qui n'a aucun sens.
00:39:20 - Je dis sûrement assignation en résidence. - Sur le contrôle judiciaire,
00:39:22 qu'il ait déjà une OQTF. - Sûrement assignation en résidence,
00:39:25 oui. - Après l'OQTF, vous savez, c'est la justice administrative,
00:39:29 et le contrôle judiciaire c'est judiciaire.
00:39:31 - Là, en quatre individus, vous avez le quotidien d'un policier
00:39:34 tous les jours, qui vit ça tout le temps, avec des multirécidivistes,
00:39:37 et on ne sait plus quoi en faire, et quand on voit effectivement
00:39:40 l'Algérie qui se permet de faire un communiqué parce qu'on ne prend pas soin
00:39:43 des ressortissants, excusez-moi, effectivement, peut-être qu'en France,
00:39:46 ils ne sont peut-être pas en sécurité, mais reprenez, il y a des OQTF,
00:39:51 donc dans ces cas-là, vous prenez des laissés-passer,
00:39:54 et il n'y a pas de souci. - C'est à nous d'en prendre soin.
00:39:56 - Oui, mais surtout, donner des laissés-passer, c'est hallucinant.
00:40:01 - Amaury va poursuivre, mais juste un mot, M. Calfon, je vais voir réagir.
00:40:04 - Je vais dire une chose, ce qu'a décrit Amaury Buco, moi, me choque pas du tout,
00:40:07 en fait, c'est ce qu'on vit quotidiennement en comparaison immédiate.
00:40:10 Je ne trouve pas qu'aujourd'hui, la justice, alors à quelques cas près...
00:40:13 - Là, on n'a pas de cas de mineurs, je rappelle, parce que les mineurs
00:40:15 seront jugés ultérieurement. - Et les mineurs ne peuvent pas
00:40:17 passer en comparaison immédiate. - À quelques cas près qui ont été
00:40:19 rapportés ici et là, les cas qui ont été décrits par Amaury Buco sont des cas
00:40:24 tout à fait classiques. Dans 70 % des cas, en comparaison immédiate,
00:40:27 vous finissez en prison le soir même. Dans 70 % des cas.
00:40:30 Ça bat quand même en brèche l'idée que la justice soit laxiste.
00:40:32 Ce qui se passe aujourd'hui, et ce qu'a décrit Amaury Buco,
00:40:34 c'est le quotidien. Il n'y a pas eu une justice plus sévère aujourd'hui.
00:40:37 Dans 70 % des cas, vous avez une incarceration.
00:40:39 - Des primo-délinquants qui font de la prison ferme, pardon,
00:40:42 mais moi, je n'avais pas entendu ça depuis très longtemps.
00:40:44 - Justement, il y a eu quelques cas. - Oui, mais ce n'est pas la règle.
00:40:47 Ne me dites pas que c'est la règle. Tous les jours, on entend des primo-délinquants
00:40:50 qui ressortent avec des rappels. - Mais là, ce n'est pas des primo-délinquants.
00:40:53 - Non, non, mais il y a eu... Alors là, dans ce que relate Amaury,
00:40:55 en l'occurrence, ce n'est pas le cas. - Je vais continuer.
00:40:57 - Mais Amaury va continuer. Et il y a d'autres cas, notamment à Marseille
00:41:00 ou à Lyon aujourd'hui, où il y a des primo-délinquants,
00:41:02 y compris du ferme. Vous êtes retourné aujourd'hui au tribunal
00:41:06 avec des gens qui n'ont plus été jugés. - Voilà, effectivement.
00:41:09 Alors là, ce qui est intéressant, c'est qu'hier, comme je vous le disais,
00:41:11 il y avait beaucoup... Sur 4 personnes, il y en avait 3 qui n'étaient finalement
00:41:14 pas de nationalité française et pas forcément représentatifs des émeutiers.
00:41:17 Donc c'était quand même important... - Parce que Gérald Darmanin a fait le point
00:41:19 là-dessus aujourd'hui. - Exactement.
00:41:20 - C'était une part infime. - Voilà. Mais en fait, je vous dis,
00:41:22 on ne sait pas, quand on va dans une salle d'audience, sur quoi on va tomber.
00:41:25 Donc là, je suis retourné aujourd'hui. Donc là, c'était pour des pillages
00:41:29 de tabac. Alors d'abord, je suis tombé sur l'audience qui concernait Ismaël,
00:41:34 30 ans, et Dylan, 27 ans, accusés d'avoir pillé un tabac dans la nuit
00:41:37 du 1er juillet. Alors, en garde à vue, Dylan, l'un des deux, avait raconté
00:41:41 qu'il n'avait rien volé. La version est assez étonnante. Il explique qu'il portait
00:41:45 une cagoule à cause du froid, alors qu'on est en plein été. La présidente lui a
00:41:48 quand même rappelé que c'était un peu segrenu. Il a été condamné...
00:41:51 - Il y en a qui ont du mal à assumer leurs actes. - Oui, c'est ça.
00:41:53 Il a été condamné à de très nombreuses reprises. Le Parquel a requis 12 mois
00:41:57 de prison avec une partie ferme, tout comme pour Ismaël, l'autre personne
00:42:02 qui était jugée avec lui. Lui aussi était connu pour des faits similaires.
00:42:07 Il avait reconnu les faits en garde à vue et donc on attend, maintenant,
00:42:11 je vais attendre le jugement, j'aurai la réponse demain, par le Parquel.
00:42:15 Il y avait ensuite deux frères, Mamadou et Aboubakar, 20 ans et 30 ans,
00:42:18 d'origine malienne. Eux, ils se disent livreurs, mais non déclarés,
00:42:22 chez Amazon. L'un est même père de famille, ce qui est quand même
00:42:25 assez surprenant. En garde à vue, eux aussi ont eu un peu de mal à avouer.
00:42:28 L'un a par exemple expliqué qu'il était rentré dans ce tabac pillé
00:42:31 en passant sous le rideau de fer qui était à moitié fermé, parce qu'il
00:42:34 fuyait une bande du 14e, qui est le Corée, et qu'il s'était réfugié
00:42:37 dans les toilettes de ce tabac pillé. C'était assez cocasse.
00:42:42 Je continue. Aboubakar, lui, a assuré qu'il n'avait pas participé aux émeutes,
00:42:48 qu'il était quelqu'un d'honnête. Et puis, en fait, ils voulaient,
00:42:51 tous deux, on dit, on n'aurait pas dû être là, on n'était pas,
00:42:54 on ne voulait pas, mais on est désolé pour ce qu'on a fait.
00:42:56 Il faut quand même, la présidente l'aura quand même rappelé,
00:42:58 qu'à 5h du matin, se retrouver dans la rue en pleine nuit d'émeute,
00:43:00 en général, c'est rarement par hasard qu'on se retrouve dans un pied.
00:43:03 Et là, le parquet a recuit 8 mois de prison, dont une partie fermée.
00:43:07 Réponse de main. Une dernière chose concernant les tirs de mortiers
00:43:12 ou les attaques de bâtiments. Est-ce que, là encore, vous avez pu assister
00:43:15 à des audiences ? Alors, je n'ai pas pu assister à une audience,
00:43:18 mais il y avait une affaire de ce type, aujourd'hui au tribunal judiciaire
00:43:23 de Paris, l'attaque de policiers dans le 19e arrondissement.
00:43:26 Il y avait deux hommes qui comparaissaient, Souleymane, 26 ans,
00:43:29 déjà 8 condamnations quand même, accusé d'avoir lancé un cocktail
00:43:32 Molotov sur les policiers, et Boubacar, un de ses amis, 30 ans.
00:43:36 Vous ne voyez pas si jeune que ça, gros casier lui aussi,
00:43:39 qui lui s'est rebellé lors de son interpellation et qui a occasionné
00:43:42 trois jours d'ITT à un policier. Et je vous propose d'ailleurs,
00:43:45 parce qu'on a croisé le maître Jérôme Andréy, qui est un avocat
00:43:49 de policiers blessés, qui était là au tribunal et qui nous a accordé
00:43:52 ce bref interview.
00:43:54 Je représente plusieurs fonctionnaires de police qui ont été victimes
00:43:58 notamment de violences aggravées, ça c'est la qualification juridique,
00:44:02 et concrètement, ils se sont fait attaquer à coups de tirs de mortier,
00:44:07 jets de cocktails Molotov, et pour l'un d'entre eux, a été blessé
00:44:11 au moment où il procédait à l'interpellation de l'un des individus.
00:44:14 Lorsqu'on attaque des policiers à coups de cocktails Molotov,
00:44:18 c'est quand même... on a franchi un cap là aussi.
00:44:22 Ce ne sont plus seulement des tirs de mortier qui sont devenus
00:44:25 monnaie courante, c'est même des cocktails Molotov,
00:44:28 dont on sait que si ça touche et que ça prend feu,
00:44:32 ça brûle jusqu'à éventuellement provoquer le décès.
00:44:36 Maître Calfon, merci beaucoup à moi, et on se retrouve tout à l'heure
00:44:39 pour une chronique que vous consacrerez à ces policiers
00:44:43 qui continuent à être menacés et même agressés.
00:44:46 On note, à l'aune de ce que l'on vient d'entendre,
00:44:49 et au vu des autres comparutions immédiates, parce que tous les tribunaux
00:44:52 de France sont en train d'enchaîner les comparutions immédiates,
00:44:55 on note quand même une grande sévérité avec à l'arrivée
00:44:57 beaucoup de peines de prison ferme.
00:45:00 Habituellement, j'ai entendu ce que vous aviez dit il y a 5 minutes,
00:45:03 mais pardon, pour un vol par ruse, un vol par réfraction,
00:45:06 c'est quand même très rare d'être condamné à de la prison ferme
00:45:09 quand on passe devant un tribunal, qui plus est pour la première fois.
00:45:12 Là, on entend des affaires avec des avocats qui viennent raconter
00:45:15 avec leurs clients à voler une canette de boisson gazeuse
00:45:18 et qui finit avec 10 mois ferme.
00:45:20 D'où la réserve que j'ai invoquée tout à l'heure, c'est-à-dire,
00:45:22 à part quelques cas ici et là, vous savez, quand vous passez
00:45:24 en comparution immédiate, d'emblée, c'est que le barquet souhaite vous incarcérer.
00:45:27 Il faut comprendre que la comparution immédiate, c'est un régime procédural
00:45:30 dérogatoire dans lequel c'est beaucoup plus facile d'incarcérer la personne.
00:45:35 La comparution immédiate permet l'incarcération.
00:45:38 Il y a eu une circulaire pour plus de fermeté ces derniers jours.
00:45:41 Oui, mais c'est les parquetiers, c'est les juges du siège qui donnent les peines.
00:45:44 Les juges du siège ne sont pas soumis aux circulaires de la chancellerie.
00:45:46 Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que quand vous allez en comparution immédiate,
00:45:49 nécessairement, vous allez avoir un taux d'incarcération très élevé,
00:45:52 parce que les comparutions immédiates sont faites pour ça.
00:45:54 Vous avez huit fois plus de chances de finir en prison
00:45:56 si vous passez en comparution immédiate que si vous passez sur une audience classique,
00:45:59 parce que le régime est dérogatoire.
00:46:01 Donc, fatalement, on a cette impression de sévérité.
00:46:03 Mais moi, en tout cas, ce que j'ai...
00:46:05 Vous passez en comparution immédiate la plupart du temps quand vous êtes récidiviste.
00:46:07 Et ce que j'ai entendu, à part ces quelques cas ici ou là
00:46:10 qui ont été rapportés par des confrères, ne me choque pas.
00:46:12 – Joséphine, juste comme un temps, François Pépin, vous allez réagir.
00:46:14 Cet avocat d'un prévenu à Marseille
00:46:16 qui parle d'une sévérité rarement vue selon lui.
00:46:19 – Alors, il a commis des violences sur des personnes dépositaires de l'autorité publique,
00:46:24 c'est-à-dire qu'il a commis des violences sur les services de police,
00:46:28 à deux reprises, une fois en jetant un pied de chaise sur un véhicule de police
00:46:34 et une autre fois dans le cadre de son interpellation.
00:46:36 Même le procureur de la République elle-même, dans ses réquisitions,
00:46:39 parle d'exemplarité de la peine.
00:46:41 Je ne crois pas que ce soit un critère normalement
00:46:45 qui devrait amener les juges à se prononcer sur une question d'exemplarité.
00:46:51 Les critères des peines normalement sont définis sur la sanction et l'amendement.
00:46:55 Avoir un casier vierge, ça normalement vous amène d'abord sur une peine
00:47:00 qui vous permet d'avoir une deuxième chance.
00:47:04 En tout cas, moi mon client n'a pas eu cette deuxième chance.
00:47:07 Je crois que c'est lié au contexte.
00:47:09 C'est lié au contexte ? François Puppony ?
00:47:12 C'est évident. On a connu 2005.
00:47:15 Comment l'État a réglé 2005 ? Au bout de 15 jours, en interpellant fortement.
00:47:20 Et quand il y a 3600 personnes en garde à vue,
00:47:23 c'est 3600 personnes qui ne sont plus dans les quartiers.
00:47:25 C'est entre deux moins qui sont en train de tout casser.
00:47:29 Et après, il faut être très sévère, parce qu'effectivement on ne peut pas...
00:47:35 C'est l'État qui a été attaqué, c'est la République qui a été attaqué,
00:47:38 c'est des institutions républicaines, ce sont des élus, des policiers, des pompiers.
00:47:42 Donc à un moment, si un moment l'État ne se défend pas par rapport à des émeutes urbaines
00:47:46 d'une extrême gravité, il ne le fera jamais.
00:47:49 Donc effectivement, il y a bien sûr plus de sévérité,
00:47:51 même si effectivement on découvre ça, mais là il y a une volonté de l'institution
00:47:54 républicaine, policière et judiciaire, de dire stop.
00:47:58 Une volonté de marquer en tout cas.
00:47:59 Il est quasiment 23h, Jean-Christophe Couvier, avant le JT de Dorel,
00:48:02 vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:48:03 J'écoutais l'avocat qui parlait, qui était surpris.
00:48:06 Son client a quand même attaqué des policiers, brûlé une voiture de police,
00:48:10 j'ai cru entendre.
00:48:11 Ça doit être la peine normale.
00:48:14 En fait la justice n'est pas sévère ?
00:48:16 Non mais elle n'est pas assez sévère, notamment sur les attaques de personnes
00:48:18 dépositaires de l'autorité publique et sur la fonction publique en général.
00:48:22 Et si les sanctions ont tombé, qu'elles étaient beaucoup plus lourdes,
00:48:25 et dès le premier geste sur des policiers, peut-être qu'on en arriverait moins.
00:48:29 À ce moment-là, actuellement les violences...
00:48:32 Mais si les sanctions étaient aussi lourdes depuis longtemps,
00:48:35 peut-être qu'on n'aurait pas vécu ces...
00:48:36 Les agressions verbales et physiques sur les forces de l'ordre,
00:48:38 c'est 25% de toutes les agressions.
00:48:40 Donc en fait il y a 85 agressions par jour sur des forces de l'ordre.
00:48:43 Si les sanctions ont tombé vraiment dès le premier moment,
00:48:45 je peux vous dire qu'il y aurait déjà un peu moins de volontaires
00:48:47 pour nous taper sur la figure.
00:48:48 On va continuer d'en parler.
00:48:49 On va réentendre également Vincent Jambrin, qui était l'invité de Laurence Ferrari,
00:48:53 ce matin ou le lendemain de cet hommage dans sa ville de Lail-et-Rose.
00:48:57 On rappelle que sa fille, l'une de ses filles et sa femme,
00:48:59 ont été blessées après une attaque à la voiture Bélier,
00:49:02 devant leur domicile privé.
00:49:05 Mais d'abord, il est 23h, donc logité.
00:49:07 Audrey Aberto qui m'accompagne pour évoquer ce policier hors service
00:49:17 qui a été violemment agressé hier.
00:49:19 On va en parler dans un instant, lors d'une altercation routière en Seine-et-Marne.
00:49:22 Une altercation durant laquelle il a indiqué sa fonction.
00:49:25 Selon une source policière, l'homme de 45 ans était en voiture
00:49:28 accompagné de sa fille de 2 ans.
00:49:30 Lorsque le différend a éclaté, 6 personnes dans une camionnette
00:49:34 lui ont asséné des coups.
00:49:36 Les détails avec Noemi Schultz.
00:49:38 Les faits se sont passés en fin d'après-midi.
00:49:43 Ce fonctionnaire de police qui est affecté à une unité dans Seine-Saint-Denis
00:49:46 était dans un déplacement privé, en civil, au volant de son véhicule personnel,
00:49:50 à l'arrière duquel se trouvait son enfant âgé de 2 ans.
00:49:53 Il s'est retrouvé impliqué dans une altercation verbale
00:49:56 avec 5 ou 6 occupants d'un autre véhicule
00:49:59 pour des problèmes de stationnement.
00:50:01 On n'a pas les détails précis.
00:50:03 A ce stade, sa qualité professionnelle de policier n'était pas connue
00:50:06 des autres protagonistes, en tout cas d'après les premiers éléments de l'enquête.
00:50:09 Il y a donc un échange verbal entre ce policier en civil
00:50:13 et les occupants de l'autre véhicule.
00:50:16 Il fait d'abord état de la présence de son enfant dans la voiture
00:50:19 pour tenter de calmer la situation.
00:50:21 Ça ne suffit pas.
00:50:23 À ce moment-là, il fait mention de sa qualité de policier.
00:50:26 C'est à ce moment-là qu'il aurait subi de la part de ces personnes
00:50:31 divers coups, notamment des coups de poing, des coups de pied.
00:50:34 Alors qu'il s'est retrouvé projeté au sol,
00:50:36 il a également été victime du vol de sa sacoche.
00:50:39 Le Parquet précise qu'il n'a pas perdu connaissance
00:50:42 mais qu'il a tout de même été hospitalisé pour observation.
00:50:45 Une enquête de flagrance des chefs de violence en réunion
00:50:47 sur personne dépositaire de l'autorité publique,
00:50:49 puisqu'il a fait mention de sa profession de policier,
00:50:53 a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale de Seine-et-Marne
00:50:56 sous le contrôle du Parquet de Meaux.
00:50:58 Des pompiers également se sont retrouvés victimes d'un guet-apens
00:51:02 dans l'Indre-et-Loire pendant les émeutes.
00:51:04 Dans la nuit de la copie, à samedi, des pompiers qui intervenaient
00:51:07 sur un feu de voiture ont été la cible de certains émeutiers.
00:51:10 Ils ont reçu des jets de projectiles de nouvelles violences
00:51:13 contre une profession qui alerte déjà sur leur insécurité.
00:51:17 Marie-Victor Dieudonné et Corentin Brion.
00:51:19 Des soldats du feu, en danger face aux émeutes.
00:51:26 Dans la nuit de vendredi à samedi dernier,
00:51:28 des pompiers sont appelés pour un feu de voiture
00:51:31 à jouer les tours en Indre-et-Loire.
00:51:33 Après avoir éteint l'incendie, leurs camions sont pris pour cibles.
00:51:36 "Des individus ont surgi des buissons et ont commencé à s'en prendre
00:51:41 et aux équipages, sapeurs-pompiers et aux forces de l'ordre
00:51:44 et à leur balancer des boules de pétanque
00:51:46 ainsi que des pavés, des morceaux de bordure de trottoir."
00:51:50 Des pompiers, une nouvelle fois délibérément visés.
00:51:53 Ils dénoncent cette violence qui est aussi due à une inaction politique
00:51:57 qui dure depuis des années.
00:51:59 "On avait alerté les autorités de tutelle sur la montée en violence
00:52:03 dans les banlieues et je suis en colère parce que pour moi
00:52:07 c'est l'ensemble de la classe politique qui est responsable de ce désastre.
00:52:11 Donc pour moi, de l'extrême droite à l'extrême gauche,
00:52:14 en passant par le centre, ils sont tous responsables."
00:52:16 Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales,
00:52:20 le nombre d'agressions contre les sapeurs-pompiers
00:52:23 a été multiplié par quatre en dix ans.
00:52:26 "La France a rapatrié dix femmes et 25 enfants
00:52:30 qui étaient détenus dans des camps de prisonniers djihadistes en Syrie."
00:52:33 "On va voir ce tweet de Jean-Charles Brissard,
00:52:36 président du centre d'analyse du terrorisme.
00:52:38 La France a donc procédé cette nuit au rapatriement de 25 enfants djihadistes français
00:52:42 et de dix femmes qui étaient retenus dans des camps kurdes du nord-est de la Syrie.
00:52:46 132 enfants et 55 femmes ont ainsi été rapatriés lors de quatre opérations depuis un an."
00:52:52 "À l'international, sept blessés dans un attentat à la voiture bélier à Tel Aviv en Israël."
00:52:56 "Après avoir foncé sur des passants, le suspect serait sorti de son véhicule
00:53:01 pour poignarder avec un objet tranchant, selon la police israélienne.
00:53:05 Des passants, l'assaillant a été abattu.
00:53:08 Il était originaire de Cisjordanie où une opération militaire d'envergure est toujours en cours
00:53:13 dans le nord du pays."
00:53:15 "Et puis en Ukraine, des habitants refusent de partir malgré la guerre."
00:53:20 "Oui, on va partir dans le village d'Advitka, dans le Donbass.
00:53:24 Les habitants subissent jusqu'à 30 bombardements par jour.
00:53:27 Et malgré la menace permanente, les derniers résistants, souvent très âgés,
00:53:31 refusent de quitter leur ville. Marie-Victor Diodonné."
00:53:34 "Victor Grozdov est ferme, il ne quittera pas sa maison, pourtant sur la ligne de front.
00:53:39 Les fenêtres ont été soufflées. Il n'y a plus d'électricité ni d'eau depuis longtemps.
00:53:44 Les derniers habitants sont majoritairement âgés.
00:53:47 Comme le vieil homme, ils veulent rester auprès de leurs défunts."
00:53:50 "Ma femme est décédée, sa tension intérieure a augmenté.
00:53:53 Nous l'avons enterré ici. Mon fils se droguait, prenait des comprimés.
00:53:57 Il est mort lui aussi. Je ne partirai pas, quoi qu'il arrive."
00:54:02 Au quotidien, le retraité s'organise pour survivre seul sous les bombardements.
00:54:07 Sa salle de bain, c'est désormais garde-manger.
00:54:10 Victor s'y réfugie à chaque frappe.
00:54:13 "Pendant les bombardements, je prends des précautions et je m'enferme dans les toilettes.
00:54:16 J'ai une chaise sur laquelle je m'assois et j'attends que ça cesse."
00:54:19 De leur côté, les voisins trouvent refuge dans la cave de l'immeuble.
00:54:23 On tente d'abord de survivre à la guerre, ensuite de faire passer le temps.
00:54:31 Vitaly a 63 ans. Il sculpte sur bois.
00:54:34 "Ça me distrait de mes préoccupations.
00:54:37 Que va devenir l'Ukraine ? La population ? Pourquoi il n'y a pas de paix ?
00:54:41 Tout cela est très difficile et cela me distrait un peu."
00:54:45 Avant la guerre, ils étaient 32 000 à Avdivka.
00:54:48 Ils ne sont plus que 1700.
00:54:51 "Merci beaucoup Audrey. Rendez-vous 23h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:54:58 Vincent Jambras, dont on parle beaucoup depuis 48 heures, le maire de l'Aïlé-Rose,
00:55:01 dont le domicile privé a été attaqué. Sa femme, l'une de ses filles, ont été blessées.
00:55:05 Il espère que les auteurs seront interpellés.
00:55:07 Il souhaite un procès public également pour ces agresseurs s'ils sont retrouvés.
00:55:13 Écoutez-le ce matin chez Laurence Ferrari."
00:55:16 "J'espère de tout mon cœur qu'ils seront attrapés, que justice soit faite.
00:55:20 Je sais que le procureur de la République a la possibilité, le cas échéant, de rendre public le procès.
00:55:25 J'aimerais que ce soit le cas, qu'on comprenne, qu'on essaie de comprendre comment ça a pu se produire
00:55:33 pour faire en sorte que ça ne se reproduise jamais, pour ma famille mais pour tous les autres,
00:55:36 pour tous les élus qui sont victimes chaque jour parce qu'on est loin d'être un cas isolé
00:55:40 et puis pour tellement de personnalités, je pense aux forces de l'ordre qui sont visées jusque dans leur propre domicile."
00:55:46 "On a souvent commenté les maires qui faisaient face à la défiance.
00:55:51 On était loin du compte. François Puponnièque, ce qui est arrivé avec Vincent Jambrain, qui est au-delà de tout."
00:55:57 "C'est malheureusement qu'un début. Il y a une volonté depuis des années de s'attaquer aux élus avec une stratégie,
00:56:03 c'est de prendre la place. Il faut partir. Et nous on va gérer les quartiers et nous on va se calmer."
00:56:08 "Comment cette vocation, cette profession va survivre à tous ces défis ?
00:56:13 C'est près de 250 maires molestés ou menacés ces derniers jours qu'on a reçu à l'Elysée.
00:56:18 Vous vous rendez compte ? On en parlait hier avec Johan. 1300 maires depuis 2020 démissionnaires."
00:56:23 "Ils en vont arrêter. Parce que là, le maire est exemplaire, mais c'est la famille aussi qui met la pression.
00:56:28 Moi je l'ai vécu un peu."
00:56:31 "Je rappelle que vous avez été longuement maire de Sarcelles en Jean-Paris."
00:56:33 "Quand vous rentrez à la maison, on vous dit 'attends, arrête, tu nous mets en danger, donc arrête'
00:56:37 et à un moment la pression familiale est très forte et puis vous vous interrogez, 'mais à quoi ça sert tout ça'
00:56:41 Mais par contre, il y a des gens qui veulent..."
00:56:44 "Et qu'est-ce qui vous fait rester justement quand vous vous posez cette question 'à quoi ça sert tout ça' ?
00:56:47 Qu'est-ce qui fait que Vincent Gembrun, au-delà du discours 'ils ne nous auront pas, nous serons plus forts'
00:56:52 il y a quelque chose de très fort qui doit animer le maire qui, son domicile a été fracassé, sa femme a été blessée,
00:57:01 un mortier sur sa fille."
00:57:03 "Et on ne veut pas que ce tracas puisse prendre le pouvoir. Pour ça, il faut être soutenu."
00:57:09 "Vous voyez, le prix a payé."
00:57:12 "Oui, mais si on est soutenu par l'institution, j'allais dire, on peut faire l'effort."
00:57:17 "Vincent Gembrun témoignait sur cette même antenne, la veille de cette agression lâche, il disait 'je me sens seul, je suis inquiet'."
00:57:25 "Et donc comme on a le sentiment parfois de ne pas être soutenu, c'est là où vous vous dites 'mais je me bats pour la République
00:57:30 et je n'ai pas le sentiment que la République me protège et m'aide et me soutienne."
00:57:34 "Jean-Christophe Coville."
00:57:36 "C'est exactement comme nous, les policiers, c'est-à-dire qu'on rentre dans un métier par conviction,
00:57:40 et effectivement, même si on voit bien qu'on est blessé, qu'on est maltraité, qu'on est agressé,
00:57:45 mine de rien, on revient, je dis souvent 'on mastique', mais c'est ça, on y revient parce qu'on sait que derrière,
00:57:50 il y a aussi des citoyens qui attendent ça, qui attendent qu'on soit là, et on ne baisse pas les yeux."
00:57:54 "Et on ne veut surtout pas baisser les yeux, et au contraire, je veux dire, on met même la démultiplier."
00:57:58 "Ce qu'on veut, en fait, c'est de l'attention aussi. C'est-à-dire qu'on a besoin, comme vous le dites, du soutien,
00:58:02 mais surtout, c'est de l'impulsion, et cette impulsion, elle doit venir de tout le monde politique."
00:58:07 "C'est bien les blablas, c'est bien de dire 'on a compris', etc. On parle toujours, comme vous disiez,
00:58:13 c'est le début, c'est que le début, mais moi, j'aimerais bien que ce soit la fin du début."
00:58:16 "Voilà, c'est que vraiment, à un moment donné, on s'y mette réellement."
00:58:19 "Et je peux vous dire que vous aurez les policiers, vous avez les policiers avec vous, si vous faites ça,
00:58:23 mais là, pour l'instant, on a l'impression, effectivement, qu'on manque de moyens, qu'on manque d'envie,
00:58:27 que le compte n'y est pas."
00:58:29 "Et puis ces deux derniers jours, il y a encore des policiers qui sont attaqués, je le disais,
00:58:32 on va y revenir avec Amaury dans deux, trois minutes, j'aimerais juste qu'on entende, tiens,
00:58:35 Marine Le Pen, qui a pris la parole, présidente du groupe RN à l'Assemblée,
00:58:40 qui a pris la parole lors des questions au gouvernement, Johan, on va décrypter ça ensemble.
00:58:44 Une invective, une question solennelle posée à la Première Ministre, qu'avez-vous fait de la France ?"
00:58:50 "Je voudrais vous poser la question que se posent tous les Français, qu'avez-vous fait de la France ?
00:58:56 Vous qui menez la même politique que vos prédécesseurs depuis 40 ans,
00:59:00 qu'avez-vous fait de notre pays en y implantant des zones de non-droit
00:59:03 que vous avez laissé se communautariser, se criminaliser ?
00:59:07 Qu'avez-vous fait lorsque vous avez laissé prospérer l'ignorance de notre culture,
00:59:11 l'hostilité à l'égard de l'autorité légale de l'État, l'illégitimité de nos lois et la haine de notre peuple ?
00:59:17 Qu'avez-vous fait pour transformer notre pays parmi les plus courtois,
00:59:21 les plus élégants et les plus doux de la Terre, pour en faire un enfer ?
00:59:26 Ou se consume avec les bâtiments publics qui brûlent toutefois en l'avenir ?"
00:59:30 Un mot sur cette prise de parole. Elle s'est fait rare cette semaine écoulée.
00:59:34 Marine Le Pen, on l'a vu une fois sur une vidéo sur Twitter, très solennelle.
00:59:39 Et là, cette question et cet invectif, "qu'avez-vous fait de la France ?"
00:59:44 On a déconstruit, selon elle, tout ce qui faisait l'autorité depuis une quarantaine d'années.
00:59:47 Oui, c'est vrai que Marine Le Pen a été quand même très discrète tout au long de cette semaine.
00:59:51 Elle s'est exprimée de manière assez solennelle sur les réseaux sociaux,
00:59:54 de manière très présidentiable, ce qu'elle fait maintenant depuis assez longtemps en réalité.
00:59:58 Et elle a posé aujourd'hui cette question directement à la première ministre qui a répondu.
01:00:04 Alors, elle dresse un constat qui est un constat que beaucoup de Français partagent à l'évidence.
01:00:08 Ils voient bien que la France d'aujourd'hui n'est plus la même que la France d'il y a 40 ans,
01:00:12 que les gouvernements qui se sont succédés ont échoué à gérer en tout cas ces banlieues.
01:00:17 La crise de 2005 s'est répétée de manière plus forte encore, ça a été moins long,
01:00:22 mais les événements ont été plus intenses durant ces quelques jours.
01:00:25 Donc, on voit bien que les problèmes n'ont pas été réglés.
01:00:28 Donc, il y a un échec global sur cette question-là de la classe politique.
01:00:32 Après, la question est de savoir si Marine Le Pen aurait fait mieux
01:00:35 ou si elle ferait mieux que les gouvernements qui se sont succédés.
01:00:38 Et ça, c'est aux Français de se prononcer.
01:00:40 À la dernière élection présidentielle, ils ont répondu non.
01:00:44 Les Français revoteront dans quatre ans.
01:00:46 Et bien, ils seront à nouveau amenés à se poser cette question-là.
01:00:49 Mais c'est vrai qu'il y a une question fondamentale qui ressurgit à travers la semaine qui s'écoule.
01:00:55 Et c'est une question qui se pose, qui est "Où fait de la France la responsabilité des parents ?"
01:01:00 Le problème, en fait, il est vraiment très général.
01:01:03 C'est la place de l'adulte dans la société et comment il transmet l'autorité.
01:01:08 C'est ça qui est parti à volo, j'ai envie de dire, sur 40 ans.
01:01:12 La place de l'adulte.
01:01:13 Effectivement, la place de l'adulte, c'est-à-dire que le premier policier de proximité, c'est les parents.
01:01:18 Voilà, la première punition, c'est le coin.
01:01:21 Donc déjà, si au moins on faisait ça, peut-être qu'on apprendrait un peu aux enfants aussi à respecter l'autorité.
01:01:27 Et puis après, moi, ce qui m'a choqué dans ces émeutes,
01:01:30 c'est surtout qu'à une époque, 2005, c'était vraiment les grosses agglomérations.
01:01:34 C'est le 93, enfin voilà.
01:01:36 Et là, maintenant, c'est partout dans la France, il y a 155 villes qui ont été touchées, 59 départements.
01:01:41 Il y a des villes dont on n'avait jamais parlé.
01:01:43 Bressuire, enfin Périgueux, moi je suis de Périgueux.
01:01:45 Périgueux, Bergerac.
01:01:46 Laval.
01:01:47 Laval, enfin, je veux dire, non mais Montargis, c'est quand même pas, Châtellerault.
01:01:52 Mais tout ça, ça n'existait pas.
01:01:53 Donc ça veut dire qu'on a des banlieues partout maintenant, y compris dans les petites villes de Provence.
01:01:57 Plus aucun territoire n'est épargné.
01:01:58 On le voit avec ces classements, ces terribles palmarès que l'on voit, des villes moyennes, des petites villes.
01:02:02 Les gens de la ruralité, ils voient ça avec le port de français de la ruralité.
01:02:05 Ils disent "mais attendez, on a l'impression qu'on donne tout aux banlieues, 40 milliards, etc."
01:02:09 Et nous, moi je vois les gamins, ils se lèvent le matin à 6h pour aller prendre le bus, pour faire 30-40 km,
01:02:14 pour aller au collège, pour aller au lycée, ils travaillent, ils reviennent,
01:02:17 ils n'ont pas des infrastructures à côté de chez eux.
01:02:19 Mais c'est pour ça que ce chiffre qu'on a commenté en début d'émission,
01:02:22 ce chiffre qu'on a commenté en début d'émission s'est peut-être passé un petit peu inaperçu,
01:02:26 mais je rappelle que 48% des français disent que l'État ne doit plus continuer à donner des subventions aux banlieues.
01:02:33 Non mais je ne dis pas qu'ils ont raison, je dis juste que oui.
01:02:36 Qui n'est pas l'ambiguïté.
01:02:38 Et c'est pour ça que c'est insupportable les émeutes telles qu'on est pu être avec les revendications.
01:02:42 Aujourd'hui, un enfant, il vaut mieux qu'il grandisse en banlieue.
01:02:46 Pourquoi ?
01:02:47 Il a accès au savoir, il a accès à la culture, il a accès au sport, il a accès à tous les services publics.
01:02:52 C'est un peu de la provoque de dire ça.
01:02:55 Non mais non, non, non.
01:02:57 Ces enfants dont vous parlez diraient "moi je préférerais grandir comme le fils de telle ou telle grande bourgeois qui a tout à disposition
01:03:05 et un piano à queue dans le salon".
01:03:08 Soyez sérieux quand même.
01:03:10 Un enfant dans une zone rurale, il n'a plus accès à la culture, il n'a plus accès au sport, il n'a plus ça.
01:03:16 Il a à peine l'école, stop.
01:03:18 Il ne va pas au théâtre, il ne va pas au cinéma.
01:03:20 En banlieue, vous avez tout ça.
01:03:22 C'est ça qui est insupportable dans les revendications.
01:03:24 C'est qu'on a fait un effort considérable pour ces quartiers.
01:03:27 Là où la ruralité est un peu abandonnée.
01:03:29 Et malgré tout, les gens continuent à dire "vous ne faites rien pour nous".
01:03:33 C'est insupportable.
01:03:35 Parce que certains qui animent des réseaux véhiculent ce discours victimaire en disant "voilà".
01:03:42 Et c'est ça qui est insupportable.
01:03:44 Et c'est ça que les gens n'acceptent plus en disant "mais on a fait beaucoup pour ne pas dire tout pour eux et ils ne sont jamais contents".
01:03:49 Et on est en train de fracturer la France.
01:03:51 On va avancer parce que j'aimerais qu'on prenne un gros quart d'heure ensemble pour revenir sur le volet politique et les responsabilités de LFI.
01:03:59 Très largement pointé du doigt aujourd'hui, notamment par le gouvernement et par Elisabeth Borne.
01:04:03 C'est allé un peu dans tous les sens aujourd'hui à l'Assemblée.
01:04:06 Notamment entre l'exécutif et les députés de la France Insoumise.
01:04:09 Mais d'abord, Amaury, on se retrouve pour évoquer ce signe que les tensions actuelles ne sont tout de même pas complètement apaisées.
01:04:16 J'ai envie de dire même loin de là.
01:04:18 Il y a plusieurs cas de représentants des forces de l'ordre ces dernières heures, ces dernières 48 heures, voire un tout petit peu plus, qui ont été agressés.
01:04:25 On commence d'abord notamment avec ce policier qui était hors service, qui a été violemment agressé par plusieurs individus.
01:04:32 Ça s'est passé hier dans la soirée, alors qu'il rentrait de son travail en Seine-et-Marne.
01:04:37 Alors moi, je...
01:04:39 Ah oui, oui, non mais ça c'est ce que moi j'avais prévu, mais vous m'avez prévu aussi un petit truc.
01:04:43 Pardonnez-moi, vous avez pu vous entretenir avec une policière, donc il y a eu ce policier hors service qui a été attaqué, on va y revenir.
01:04:49 Et vous avez pu vous entretenir avec une policière qui a été visée, parce que la liste est tellement longue que j'ai confondu, pardonnez-moi, par des intimidations dimanche dernier,
01:04:57 alors qu'elle, elle roulait avec deux jeunes enfants en voiture et vous l'avez contactée, vous avez pu vous entretenir avec elle ?
01:05:02 Je rappelle juste les faits. C'était dimanche, vers 16h, elle roule de manière totalement hors service, c'est-à-dire qu'elle est avec ses deux enfants.
01:05:10 Effectivement, elle est de 6 à 8 ans à l'arrière de la voiture.
01:05:13 Ça se passe à Ville-Parisie, en Seine-et-Marne, et là vous avez une voiture qui la prend en chasse, qui tente de la percuter et qui la bloque.
01:05:20 Elle parvient à prendre la fuite avec sa voiture et puis finalement elle arrive, elle est bloquée à un feu avec aussi le concours de la circulation.
01:05:27 Et là la voiture arrive à sa hauteur, la voiture qu'il avait prise en chasse, l'homme lui fait signe de baisser sa vitre et lui dit à deux reprises "je sais que tu es de la police, je sais que tu es de la police".
01:05:36 Elle, par la suite, elle a appuyé sur l'accélérateur pour prendre la fuite au plus vite.
01:05:43 Et effectivement, on n'a plus s'entretenir avec elle, elle est forcément extrêmement choquée par ce qui s'est passé.
01:05:48 Il y a une enquête qui a été ouverte, les deux personnes d'ailleurs qui étaient dans cette voiture ont été interpellées.
01:05:53 Et ce qu'elle nous disait, je vais la citer, "je ne me sens plus en sécurité, ni au service, ni en dehors".
01:05:58 Alors maintenant, elle est sous antidépresseur, elle prend des somnifères et elle ne sort plus de chez elle, c'est ce qu'on nous disait.
01:06:04 Sa maison est barricadée, elle a caché sa voiture et elle a son conjoint qui est également policier qui du coup reste avec elle à la maison.
01:06:11 Et puis le pire, je dirais, c'est que, alors ça c'est une information à vérifier, on a contacté le parquet de mots,
01:06:17 elle nous a dit que l'affaire avait été classée, que l'homme dans la voiture n'avait pas été poursuivi finalement, qu'elle a été classée sans suite.
01:06:23 Alors je voudrais juste d'ailleurs saluer cette policière parce que je sais qu'elle nous regarde actuellement et la remercier de nous avoir apporté ce témoignage.
01:06:30 Et on s'associe à vous pour l'assuader, lui c'était le meilleur dans une période qu'on peut imaginer très...
01:06:36 Je vous ai vu réagir très compliqué.
01:06:38 Alors à propos du classement sans suite, en fait, donc si j'ai bien compris, un homme l'a poursuivi et lui a dit "je sais que t'es de la police, je sais que t'es de la police",
01:06:45 si tel est le cas, le classement sans suite pourrait s'expliquer par l'absence d'infraction, parce que comme ça je ne vois pas de qualification pénale qui pourrait être...
01:06:51 Oui parce qu'à part lui faire peur et l'impressionner, il n'y a pas eu de délit en soi.
01:06:55 La tentative de violence n'existe pas en droit français, donc c'est un peu...
01:06:58 Mais sans doute, mais c'est quand même une information véritable, vous avez quelqu'un qui arrive avec une voix...
01:07:02 Le préjudice moral est terrible, mais c'est vrai que c'est incaractérisable en termes pénales.
01:07:06 Surtout dans la période actuelle, c'est vrai que c'est...
01:07:08 Bon voilà, de toute façon c'est un peu...
01:07:09 Bon, on pense à cette dame et en effet on la salue.
01:07:11 Ça n'empêche que le traumatisme est énorme évidemment.
01:07:13 Sur les classements sans suite c'est terrible parce qu'il n'y a pas de prise en charge de la victime en fait.
01:07:18 On reçoit un papier, c'est classé sans suite, il n'y a pas d'explication.
01:07:21 Et puis là on peut imaginer que les syndicats peuvent également être éventuellement une épaule, j'ai envie de dire.
01:07:27 Mais en termes institutionnels, rien n'est fait pour une dame comme... Dans un cas comme celui-là, pour cette dame policière.
01:07:32 Les syndicats, nous on sert d'épaule justement.
01:07:34 C'est-à-dire qu'on n'arrête pas effectivement de prendre les collègues qui viennent.
01:07:37 C'est comme à la confesse en fait, voilà.
01:07:40 Et on essaie de faire bouger les choses.
01:07:42 Alors je ne dis pas...
01:07:43 Quand on fait remonter vraiment des choses...
01:07:45 Enfin des situations très dramatiques ou vraiment graves.
01:07:49 Oui on arrive à faire bouger le directeur général de la police qui est quand même...
01:07:52 Là-dessus il est très humain, on déclenche vraiment des enquêtes.
01:07:56 Mais là quand on voit ça, c'est-à-dire que...
01:07:58 Après on a un classement sans suite parce qu'on n'a pas commencé quelque chose.
01:08:00 Moi je suis désolé.
01:08:01 Mais enfin les mecs, au minimum on les convoque.
01:08:03 Et je peux vous dire qu'après il faut les tenir à la trace.
01:08:06 Je ne sais pas mais imaginez un peu comme c'est destructeur pour les policiers.
01:08:09 Elle a identifié ce...
01:08:10 Alors ils ont été interpellés.
01:08:12 Il a été identifié cet individu ?
01:08:13 Oui, ils ont été interpellés.
01:08:14 L'homme a été entendu par la police et finalement le parquet a décidé qu'il n'y avait effectivement...
01:08:18 Est-ce qu'il fallait présenter...
01:08:19 Alors est-ce qu'on a dû leur présenter des excuses aussi à la fin peut-être ?
01:08:22 Bonjour, au revoir, vous avez le bonjour de la police nationale.
01:08:24 Je voulais vous dire que c'est hyper scandaleux.
01:08:26 Rapidement parce que je vous dis, je voudrais qu'on ait le volet politique,
01:08:28 qu'on ait de la place pour le volet politique après.
01:08:30 J'étais encore député lors d'une série monofiscale,
01:08:32 je me fais insulter par quelqu'un des réseaux liés à l'islam radical, publiquement.
01:08:36 Le lendemain en me disant que je porte plainte contre M. X,
01:08:39 je donne le nom, qui m'a insulté.
01:08:41 Je reçois un an et demi après une lettre.
01:08:43 "Monsieur, vous avez porté plainte contre M. X,
01:08:46 l'affaire a éclaté sans suite, l'auteur des faits n'a pas pu être identifié."
01:08:50 J'ai donné le nom !
01:08:53 J'ai été au parquet pour dire "mais expliquez-moi", j'ai eu une réponse.
01:08:57 Et après on s'étonne d'un sentiment d'impunité qui se génère.
01:08:59 Les amoris, c'est pas la seule agression de policiers, c'est bien ça.
01:09:03 Exactement.
01:09:04 Vendredi 30 juin, vous avez un policier qui était dans le 19e arrondissement de Paris,
01:09:08 il est 1h30 du matin, il attend un VTC,
01:09:10 et là il entend une voix derrière lui, c'est un flic, il se retourne.
01:09:13 Une vingtaine de jeunes gens face à lui, à ce moment-là il est frappé,
01:09:16 il se prend un coup de pied dans le visage,
01:09:18 et il est dépouillé à la fois de sa carte de policier,
01:09:21 mais aussi de ses clés de chez lui et de casier de police.
01:09:25 Vous avez aussi une résidence de policier qui a été attaquée à plusieurs reprises dans le Val-de-Marne,
01:09:29 vous avez à Vénissieux un homme qui a été interpellé,
01:09:31 lui il était en train de relever les plaques d'immatriculation de plusieurs véhicules
01:09:35 sur le parking du commissariat, des véhicules...
01:09:37 Sur des vraies chasse à l'homme.
01:09:39 Personnel, exactement, et effectivement on l'a évoqué hier soir,
01:09:41 ce policier qui rentre chez lui avec un enfant de deux ans dans sa voiture,
01:09:46 et qui, alors ça apparemment c'est quand même assez récurrent,
01:09:49 mais qui en pensant que ça va apaiser la situation,
01:09:51 décline sa qualité de policier, et en fait il se fait frapper à cause de cela.
01:09:55 Et j'ai même eu vent d'une agression ce soir, mais c'est encore à vérifier dans l'Oise.
01:09:59 Et puis je vous propose d'écouter ce témoignage de Perrine Salé,
01:10:03 qui est la porte-parole des femmes de force de l'ordre en colère,
01:10:06 qui elle, alerte depuis très longtemps sur la situation des familles de policiers,
01:10:10 à qui on dit parfois de ne pas dire la profession de leurs parents à l'école.
01:10:14 Ça fait une semaine que nous, famille de policiers,
01:10:18 subissons des pressions, des tracs, des menaces de vent d'Etat,
01:10:22 extrêmement importantes et extrêmement haineuses.
01:10:25 En effet, dès les premières secondes d'informations
01:10:31 concernant le décès de ce jeune homme,
01:10:34 il y a eu des appels à se venger sur les réseaux sociaux,
01:10:37 à l'encontre des policiers.
01:10:39 En effet, on a perçu une véritable vent d'Etat,
01:10:45 une montée en puissance de la haine anti-flic et de la haine des familles de flics,
01:10:50 puisque le nom du policier a d'ailleurs fluité sur les réseaux sociaux très très rapidement,
01:10:55 ainsi que sa commune d'habitation.
01:10:58 Aujourd'hui, c'est sa famille, c'est son épouse, c'est son enfant,
01:11:01 qui sont menacés et qui sont en insécurité.
01:11:04 Et les policiers ne sont pas les seules victimes.
01:11:07 Non, on a dit il y a les maires, mais il y a aussi les surveillants pénitentiaires.
01:11:10 Vous avez une résidence de surveillants qui a été attaquée
01:11:12 dans la nuit du 1er au 2 juillet.
01:11:14 Personne pour protéger ce bâtiment dans lequel ils vivaient avec leur famille,
01:11:17 à tel point que ces surveillants étaient sortis avec des barres de fer
01:11:20 pour défendre leur résidence.
01:11:22 Et deux nuits plus tôt, vous avez un surveillant qui lui a été reconnu en pleine rue,
01:11:26 agressé vers 4 heures du matin, et on a pu se procurer des images.
01:11:29 Je vous propose de les montrer, vous allez voir, c'est assez spectaculaire.
01:11:32 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:36 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:38 Allume le, sa mère ! Allume le, sa mère !
01:11:41 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:43 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:45 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:47 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:49 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:51 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:53 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:55 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:57 Un surveillant ! Un surveillant !
01:11:59 Merci, surveillant. Oh là, t'es un pirate, sale fils de pute.
01:12:03 T'es parti à poil, ta mère la grosse salope de ce monde.
01:12:06 Elle est bête, ta grand-mère.
01:12:08 Alors, je vais présenter des excuses déjà aux téléspectateurs
01:12:13 pour les insultes et les grossièretés entendues en fin de séquence.
01:12:16 C'est terrible. C'est terrible.
01:12:19 Et c'est vrai que la façon dont il est interpellé...
01:12:21 Merci beaucoup, Amoury, je ne sais pas si vous voulez ajouter une dernière chose,
01:12:24 mais c'est vrai qu'on en discutait, lorsqu'on voyait la séquence avec Maître Calfon,
01:12:27 c'est du jargon de détenu, surveillant, comme ça.
01:12:31 Il a été reconnu par un ancien détenu qui...
01:12:34 Évidemment, du jargon d'ancien détenu, c'est une phrase qu'on entend tout le temps
01:12:37 lorsqu'on va en prison, "et surveillant".
01:12:39 C'est comme ça que les détenus appellent les surveillants
01:12:41 et "chef" lorsqu'il s'agit d'un gradé.
01:12:43 Voilà, c'est probablement un ancien détenu qui a reconnu un surveillant.
01:12:46 Jean-Christophe Couville, ça fait partie du paysage
01:12:49 de voir des forces de l'ordre se faire attaquer.
01:12:51 Ces vengeances sommaires, arbitraires, ces expéditions punitives,
01:12:54 c'est en train de devenir presque la norme.
01:12:56 Je me pose la question, c'est dans quel autre pays on accepte ça ?
01:12:59 Dans quel autre pays du monde on accepte que des policiers,
01:13:02 des surveillants, des personnes de la fonction publique...
01:13:05 - Des maires. - Des maires, on leur fasse la chasse à l'homme ?
01:13:08 Je ne sais pas. Il ne faut pas sous-estimer la bêtise humaine, jamais.
01:13:11 Mais quand même, je me dis, mais vraiment, jusqu'où on va aller ?
01:13:14 Est-ce qu'à un moment donné, si l'État ne réagit pas, qui va réagir ?
01:13:19 Et j'ai vu d'ailleurs dans les émeutes qu'il y a aussi des habitants
01:13:22 qui commencent à faire des milices.
01:13:24 Est-ce qu'un jour... Qui va venir nous protéger ?
01:13:26 Ceux qui protègent, je ne sais pas.
01:13:28 On a beau alerter, on a beau dire, là vous voyez...
01:13:31 Il y a des images à Angers qui font froid dans le dos.
01:13:33 On a aperçu des militants d'extrême droite, à la chasse aux émeutiers,
01:13:37 avec un coup de barre de fer, de batte de baseball.
01:13:40 Un climat délétère.
01:13:42 On a un climat de guerre civile qui est en train de couver.
01:13:44 Il va y avoir deux France.
01:13:46 Et je peux vous dire que si vraiment l'État ne prend pas la mesure,
01:13:49 vraiment la mesure de ce qui se passe dans cette société, dans quelques années...
01:13:52 Il y a deux France à l'image du face-à-face dont on va parler dans l'hémicycle,
01:13:56 entre une partie des parlementaires de gauche,
01:13:59 je peux être défi pour ne pas les nommer,
01:14:01 et l'exécutif et la majorité d'une...
01:14:04 Ça fait longtemps que c'est deux France.
01:14:06 Oui mais on appuie quand même sur certains leviers.
01:14:09 Vous êtes ministre de l'Intérieur.
01:14:11 Ça fait longtemps vraiment que c'est deux France.
01:14:13 On parlait des comparutions.
01:14:15 Allez-y.
01:14:16 On parlait des comparutions avec Amaury Buco tout à l'heure.
01:14:19 Regardez cette séquence au tribunal de Lyon.
01:14:21 Je ne sais pas si vous l'avez vu Amaury, a priori oui.
01:14:24 Il y a des audiences qui ont été annulées aujourd'hui au dernier moment au tribunal de Lyon
01:14:28 parce que vous avez des militants d'ultra-gauche qui sont arrivés pour crier ceci.
01:14:33 Pour soutenir les...
01:14:34 Et pour soutenir les délinquants jugés.
01:14:37 Le monde dégaine la police, c'est tout !
01:14:40 Le monde dégaine la police, c'est tout !
01:14:43 Le monde dégaine la police, c'est tout !
01:14:46 La police assassine ! La police assassine !
01:14:54 C'est que des jeunes.
01:14:56 Instrumentalisés, on peut l'imaginer, par une partie des politiques,
01:15:00 Johan Huyzaes, comment faire changer de discours cette jeunesse ?
01:15:03 Ça paraît assez insoluble.
01:15:05 Deux Frances qui sont face à face pour paraphraser la fameuse formule de l'ancien ministre de l'Intérieur,
01:15:10 l'ancien maire de Lyon, Gérard Collomb.
01:15:12 Gérard Collomb, oui.
01:15:13 C'est pour ça que je vous dis que le constat n'a pas été dressé aujourd'hui.
01:15:17 Le constat est dressé depuis des années.
01:15:19 Mais comment faire changer cela ?
01:15:20 Si quelqu'un avait trouvé la solution, elle serait manifestement appliquée et nous n'en serions pas là.
01:15:25 Mais c'est une question de génération.
01:15:28 On ne va pas changer ça en quelques mois ou en quelques années.
01:15:32 Emmanuel Macron considère que ça passe beaucoup par l'éducation nationale, par l'école.
01:15:36 C'est pour ça qu'il met aussi le paquet là-dessus.
01:15:38 Mais, encore une fois, c'est une question de génération.
01:15:41 Donc oui, ça prendra énormément de temps parce que ces jeunes aujourd'hui,
01:15:44 qui sont imprégnés d'une idéologie, qui n'aiment en partie pas la France,
01:15:50 qui n'aiment pas ses valeurs, qui la combattent,
01:15:53 vous n'allez pas les faire changer comme ça du jour au lendemain.
01:15:56 C'est quelque chose qui est profondément ancré chez eux.
01:15:59 On n'apprend pas à aimer la France.
01:16:01 Ça ne se décrète pas.
01:16:02 C'est quelque chose qui se construit.
01:16:04 Alors, ça se construit, mais est-ce que ça peut se déconstruire ?
01:16:06 Ça, c'est une bonne question.
01:16:07 Je ne suis pas capable d'y répondre.
01:16:09 Juste un petit mot avant d'aborder ce volet politique que je voulais voir avec vous.
01:16:13 Amaury, vous me confirmez qu'il y a une nouvelle agression de policiers.
01:16:16 Jean-Christophe se confirme aussi.
01:16:18 Je suis ouvert de Jean-Christophe parce que c'est des informations syndicales.
01:16:21 Effectivement, un policier qui allait chercher son fils ce soir dans l'Oise,
01:16:27 qui est donc ici rendu devant le collège de son fils en voiture,
01:16:31 a voulu se garer là où normalement c'est les stationnements réservés aux parents,
01:16:35 voit qu'une voiture peut-être qui attendait sort à ce moment-là.
01:16:38 Et en fait, il y a un individu qui est sorti de cette voiture,
01:16:41 qui a commencé à essayer de le prendre à partir.
01:16:43 Lui, il était dans sa voiture et s'est finalement réfugié dans l'école de son fils
01:16:46 et a dû attendre l'intervention des gendarmes.
01:16:48 Vous confirmez ?
01:16:49 Oui, je confirme.
01:16:50 Jean-Christophe, on est sur des menaces, des prises à partie,
01:16:52 des gens qui se font de très, très grosses frayeurs.
01:16:54 Pour l'instant, ça va mal finir.
01:16:56 Et si vous avez un nouveau drame, cette fois du côté de la police, comment ?
01:17:00 Il y a des policiers qui sont hors-service, qui sont armés.
01:17:02 C'est bien sûr.
01:17:03 Il y en a un, c'est que tous les policiers sont arrangés avec leurs armes,
01:17:05 parce que justement, on apprend...
01:17:06 Mais l'histoire à Mitry-Mauri, c'est un policier hors-service,
01:17:08 avec son enfant de deux ans à l'arrière.
01:17:10 Mais encore une fois, les collègues du 93 sont très remontrés,
01:17:13 parce qu'effectivement, le collègue vient du 93,
01:17:15 vous savez que tout le monde se sert vraiment les coudes dans ce département.
01:17:17 C'est le département le plus dur de France.
01:17:19 Féminogène.
01:17:20 Mais ce n'est pas parce qu'il y a un homme politique
01:17:22 ou quelqu'un qui va venir nous serrer des mains que ça va se calmer.
01:17:25 Il faut vraiment, je vous le dis, moi je le re-redis,
01:17:27 il faut vraiment des gestes forts.
01:17:29 Et les gestes forts, il ne faut pas attendre trop longtemps.
01:17:31 Parce qu'on est quand même aussi assez soudés entre nous,
01:17:35 et on ne supportera pas d'être des victimes tout le temps.
01:17:37 Voilà, le message est passé, et j'espère qu'il est bien entendu.
01:17:40 Quasiment 23h30, avant de parler des responsabilités politiques
01:17:45 et de ce duel à distance, ce duel hémicycle entre l'exécutif et l'FI,
01:17:49 le journal d'Audrey Bertheau.
01:17:52 [Musique]
01:17:57 23h30 Audrey, depuis le début des émeutes,
01:18:00 plus de 200 établissements scolaires ont connu des dégradations dans le pays.
01:18:03 Dans la nuit de jeudi à vendredi, au plus fort des violences,
01:18:06 une soixantaine d'écoles ont été incendiées, saccagées ou encore pillées.
01:18:10 Des dégâts qui vont bouleverser le quotidien des élèves concernés.
01:18:14 Les explications avec Maxime Lavandier.
01:18:17 Un toit parti en fumée, des salles de classe calcinées.
01:18:21 Sur les trois écoles municipales que compte la Verrière,
01:18:24 petite ville des Yvelines, deux ont été totalement détruites mercredi soir.
01:18:28 200 élèves se retrouvent privés de leurs écoles en cette fin d'année scolaire,
01:18:32 et peut-être même pour la rentrée.
01:18:34 La reconstruction des établissements ne sera pas achevée en septembre,
01:18:38 ce que déplore Adelaïde Lopez, adjointe au maire de la Verrière, chargée de l'éducation.
01:18:42 Le quotidien va être chamboulé.
01:18:44 Ce n'est plus une école au pied du quartier, ce n'est plus une école où on peut aller à pied.
01:18:48 Ça va être des systèmes de navettes, donc ça va impacter le rythme scolaire
01:18:54 et le fonctionnement de la scolarité.
01:18:56 Les élèves ont été accueillis dans des établissements voisins.
01:18:59 Pour Valérie Pécresse, qui s'est rendue sur place pour constater les dégâts,
01:19:03 s'en prendre à des écoles est inacceptable.
01:19:05 Ces criminels imbéciles s'en sont pris, y compris à des écoles primaires,
01:19:10 à des écoles maternelles.
01:19:11 Donc évidemment, l'objectif pour nous, c'est d'accueillir immédiatement les enfants,
01:19:16 de réconforter les parents qui étaient en pleurs.
01:19:19 La Verrière n'a pas été la seule commune ciblée.
01:19:21 Papendiaïe a dressé le bilan à Cablan, des écoles dégradées.
01:19:25 243 qui ont subi des dégradations, parmi lesquelles une soixantaine ont subi des dégâts
01:19:32 importants, relativement importants, avec par exemple des débuts d'incendie.
01:19:37 Et sur ces 60 établissements, une dizaine ont été détruits ou partiellement détruits.
01:19:42 Des dégradations qui se chiffrent actuellement à une dizaine de millions d'euros.
01:19:47 À Marseille, les dégâts sont considérables après les émeutes des derniers jours.
01:19:51 Sur place, des dizaines de commerces ont été pillés.
01:19:53 Il est donc l'heure pour les propriétaires d'entamer les démarches auprès des assurances.
01:19:58 Beaucoup d'entre eux n'ont pas pu encore rouvrir.
01:20:01 Reportage signé Stéphanie Rouquier, sur place.
01:20:05 Du côté de l'Etat, je veux vous confirmer que nous allons sur l'ensemble...
01:20:11 ... de 11 ans, 12 ans, 13 ans dans les rues, alors qu'ils devraient être chez eux, à leur domicile.
01:20:18 Ils méritent qu'on les rappelle à leur responsabilité.
01:20:23 Vous êtes la France incendiaire, incendiaire.
01:20:28 Et à force de dire que les policiers sont des meurtriers, que la justice ne vaut rien,
01:20:35 qu'on peut aller impunément cramer des commissariats et des tribunaux...
01:20:41 Voilà, merci beaucoup.
01:20:43 On va remercier Audrey pour le JT, on va se mettre à l'endroit pour le prochain journal.
01:20:48 Il nous reste une grosse dizaine de minutes, on va en profiter pour évoquer cette colère froide
01:20:52 d'Elisabeth Borne tout à l'heure à l'Assemblée nationale,
01:20:55 qui fustige l'attitude de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise,
01:20:58 qui accuse LFI d'être sorti du champ républicain,
01:21:02 Yoann Usail en n'ayant jamais appelé au calme, ni condamné les émeutiers.
01:21:06 Les questions au gouvernement cet après-midi à l'Assemblée ont une nouvelle fois fait la démonstration
01:21:11 de cet affrontement politique de plus en plus fort entre le gouvernement et la France insoumise.
01:21:16 Oui, avec un autre mot extrêmement fort prononcé par le garde des Sceaux,
01:21:20 Éric Dupond-Moretti, qui considère que la France insoumise est incendiaire.
01:21:25 Écoutez.
01:21:26 Les parents qui laissent traîner leur monde de 11 ans, 12 ans, 13 ans dans les rues,
01:21:33 alors qu'ils devraient être chez eux, à leur domicile,
01:21:37 ils méritent qu'on les rappelle à leur responsabilité.
01:21:41 Vous êtes la France incendiaire, incendiaire.
01:21:46 Et à force de dire que les policiers sont des meurtriers,
01:21:51 que la justice ne vaut rien, qu'on peut aller impunément cramer des commissariats et des tribunaux,
01:21:59 vous donnez un merveilleux exemple aux enfants dont vous voudriez vous faire les défenseurs.
01:22:05 Yoann, est-ce que la fille est inscrite dans le champ républicain ou est-ce que l'on est sorti ?
01:22:10 C'est vrai qu'on se pose la question depuis longtemps.
01:22:13 On peut récemment remonter à la réforme des retraites.
01:22:17 Souvenez-vous Jean-Luc Mélenchon qui avait appelé les forces de l'ordre à ne pas respecter les ordres de leur hiérarchie.
01:22:23 Cette fois, la France insoumise, une partie en tout cas de la France insoumise,
01:22:26 parce qu'il y a quelques divisions, mais Jean-Luc Mélenchon et ses proches
01:22:29 qui n'appellent pas au calme et qui appellent à la justice.
01:22:32 Mais quelle justice ? Est-ce qu'ils appellent à la justice républicaine ?
01:22:34 Je n'y crois pas.
01:22:35 Je crois plutôt qu'ils ont appelé à la justice de la rue, c'est-à-dire la vengeance.
01:22:38 Et dans notre pays, la vengeance n'a sa place nulle part.
01:22:41 Donc effectivement, je crois qu'ils participent, ils contribuent à cette bordélisation.
01:22:46 C'est un mot que je mets entre guillemets parce qu'il est employé par un certain nombre de responsables politiques.
01:22:50 Mais ils contribuent à cette bordélisation du pays.
01:22:53 C'est une stratégie politique qui est délibérée, qui est pensée, qui est même assumée quelque part.
01:22:58 Parce que Jean-Luc Mélenchon considère que c'est un peu le seul moyen de le porter au pouvoir,
01:23:02 en tout cas de le faire arriver au second tour de l'élection présidentielle de 2027.
01:23:07 Si le pays est dans un état un peu lamentable, chaotique, comme c'est le cas en ce moment.
01:23:11 Donc quelque part, il entretient cela volontairement.
01:23:15 C'est un jeu évidemment dangereux, mais je crois que c'est une stratégie qui est très claire.
01:23:19 Petit tour de plateau autour de la stratégie de LFI.
01:23:21 J'aurais d'abord qu'on entende...
01:23:23 Est-ce qu'on a vu le tweet de Jean-Luc Mélenchon cet après-midi, qui a réagi aux invectifs de la Première ministre ?
01:23:29 On va le voir ensemble.
01:23:31 Madame Morne, Première ministre en sursis, met en cause mes propos, mais lesquels par contre ?
01:23:36 Elle approuve les termes d'alliance police, la guerre aux nuisibles.
01:23:41 Elle a approuvé les milices de l'extrême droite dans la rue.
01:23:44 Où va la France ? Demande Jean-Luc Mélenchon.
01:23:46 Évidemment, Jean-Christophe Couville, je vous fais réagir.
01:23:48 Je voudrais juste qu'on entende Mathilde Panot également, pour que le décor soit entièrement planté.
01:23:52 En conférence de presse tout à l'heure à l'Assemblée, elle a rappelé le racisme systémique de la police.
01:23:59 Nous avons un problème systémique dans la police.
01:24:02 Lorsqu'en Allemagne, vous comptez 1 mort pour refus d'obtempérer en 10 ans,
01:24:07 et qu'en France, vous comptez 16 morts pour refus d'obtempérer en 1 an et demi.
01:24:12 Nous avons un problème systémique dans la police.
01:24:15 Lorsque l'Organisation des Nations Unies, après avoir appelé il y a 2 semaines et demie de cela,
01:24:20 à ce que la France revoie entièrement la manière dont la police est organisée dans notre pays,
01:24:25 de nouveau alerte ce vendredi pour dire qu'il y a un problème systémique de racisme dans la police.
01:24:31 Et que la seule réponse du gouvernement est la négation sur cette question.
01:24:35 Est-ce que la France insoumise a un problème systémique avec la police ?
01:24:41 Elle a un problème déjà avec la police, avant d'être systémique, parce que chez eux, la bêtise est aussi systémique.
01:24:46 Ce que je vois surtout, mais ce qui est quand même grave, c'est qu'en fait, on fait véhiculer ces idées...
01:24:52 Tout est bon pour racoler l'électeur ?
01:24:55 Oui, bien sûr, tout est bon. Moi, je me suis entretenu dimanche avec la BBC.
01:24:59 La BBC, juste avant, ils ont vu la Comité Adama et la Ligue des droits de l'homme.
01:25:04 Et donc, ils arrivent et disent "voilà, il y a un problème systémique de racisme dans la police".
01:25:08 Je dis "mais de quoi vous parlez ?"
01:25:09 Je dis "la police française, elle est métissée, elle a l'image de sa société".
01:25:12 Nous, on a plein de collègues qui sont d'origine de 2ème, 3ème génération d'immigration,
01:25:16 qui sont très bien intégrés, qui font le travail.
01:25:18 Et vous savez comment ils sont traités ? Par justement, les gens qui ne peuvent pas les sentir et qui entraînent ça.
01:25:23 Adoulaye Kanté, demande-lui de quoi il est traité.
01:25:25 Linda Kebab, demandez-lui de quoi elle est traitée.
01:25:27 Ça a valu un...
01:25:28 Adoulaye Kanté, ses pères... Enfin ses pères, je veux dire les gens de couleur en plus, le traitent de nègre de service.
01:25:34 Linda Kebab, on la traite d'arabe de service. Est-ce que vous croyez que ça, ce n'est pas lamentable ?
01:25:39 Et je n'entends pas les filles là-dessus se prononcer.
01:25:41 Et c'est des gens, moi j'ai des collègues qui souffrent dans leur chair, parce qu'eux, en fait,
01:25:44 ils sont habillés en bleu, ils ont la République sur le cœur et ils travaillent,
01:25:48 ils font fi de toute leur origine. Ils sont français, républicains, point.
01:25:52 Et là, c'est ça que j'aimerais voir aussi, les filles se prononcer là-dessus.
01:25:55 Et en fait, ils livrent les policiers en pâture, tout ça, pourquoi ?
01:25:58 Pour, effectivement, draguer l'électorat.
01:26:00 Et Manuel Bompard...
01:26:01 Je suis désolé, mais moi ça ne passe pas.
01:26:02 François, je voudrais juste qu'on entende Manuel Bompard, qui encore en met une nouvelle couche, la police.
01:26:08 Quand je mets en cause la police, je mets en cause la police comme système.
01:26:12 Je ne mets pas en cause l'ensemble des individus qui y travaillent.
01:26:15 Et oui, bien sûr, la police tue, malheureusement, parce qu'elle a tué.
01:26:18 Elle a tué 14 personnes l'année dernière suite à des refus d'obtempérer.
01:26:22 Pour certains, d'ailleurs, une jeune fille qui s'appelait Rayana, qui est morte il y a un an,
01:26:27 qui était passagère du véhicule, qui ne conduisait pas,
01:26:29 et sur laquelle, dans cette affaire-là, les policiers n'ont toujours pas été entendus,
01:26:33 alors que c'était il y a un an.
01:26:34 Donc oui, la police tue.
01:26:35 Et malheureusement, la police tue, et parfois la police ment aussi.
01:26:38 Parce que c'est ce qui s'est passé la semaine dernière.
01:26:40 – Le problème, François… – C'est faux.
01:26:42 – Allez-y.
01:26:43 – Il dit que la police ment.
01:26:44 Vous avez écouté l'avocat de mon collègue.
01:26:46 En fait, il n'y a pas eu de déposition, il n'y a pas eu de procès verbal.
01:26:48 – C'était sur les radios qu'il y a eu des échanges, apparemment.
01:26:50 – Non, mais les radios, ce n'est pas un procès verbal.
01:26:52 – Non, non, je ne dis pas ça, bien sûr.
01:26:53 – Justement, l'avocat de l'autre parti, lui, a fait fuiter des choses,
01:26:56 et a fait monter tout en épingle.
01:26:57 Et c'est ça qui est lamentable.
01:26:58 Nous, on demande, encore une fois, on est innocent jusqu'à preuve du contraire.
01:27:02 Et quand ça arrive à des politiques, justement, quand ils sont dans des affaires
01:27:06 qui débaffent, etc., vous voyez ce que je veux dire.
01:27:08 Qu'est-ce qu'on dit ?
01:27:09 On voit le leader Maximo qui arrive, qui dit, non, mais s'il vous plaît,
01:27:12 présomption d'innocence, quand même, et laisser la justice passer.
01:27:15 – Deux poids, deux mesures.
01:27:16 – Je pense que, et les filles…
01:27:19 – Mais déjà, ils ont anobli la situation en parlant de révolte et non pas d'émeute.
01:27:23 Rien que sur ce vocable qui a été utilisé, on sent qu'on est dans une forme de dérive.
01:27:28 Déjà, qu'ils n'ont jamais…
01:27:30 – Ils sont dans une dérive révolutionnaire.
01:27:33 Ils veulent renverser les institutions.
01:27:35 Et aujourd'hui, quelle est l'institution républicaine qui protège les institutions ?
01:27:39 C'est la police.
01:27:40 Donc, on attaque la police.
01:27:41 On veut la faire tomber, parce qu'on sait très bien que si demain,
01:27:44 on désarme la police, c'est l'ensemble des institutions républicaines
01:27:47 qui sont désarmées.
01:27:48 Et donc, il y a une stratégie de Mélenchon qui est de dire…
01:27:51 – Mais ça va payer ou c'est du suicide politique ?
01:27:53 – Non, mais c'est en train de payer.
01:27:54 – Vous trouvez que ça paye ?
01:27:55 – Mais il était à quelques voix de la présidentielle.
01:27:58 – Non, mais je parle de la séquence-là.
01:28:00 Est-ce qu'elle n'est pas en train de…
01:28:01 – Non, mais moi, je suis convaincu que ça paye.
01:28:03 – Ils ne sont pas en train de signer leur arrêt de mort réélectoral.
01:28:05 – Non, par rapport à leur électorat, ils sont en train de gagner.
01:28:07 C'est-à-dire qu'ils fédèrent tous les mécontentements.
01:28:09 – Moi, j'ai l'impression que le RN est le grand vainqueur de cette séquence.
01:28:12 – Je pense qu'à la fin, c'est le RAC qui gagnera.
01:28:13 Mais lui, je suis sûr qu'il n'érode pas son électorat.
01:28:16 Au contraire, il est dans sa logique où il maintient son électorat.
01:28:19 – Et en même temps, il faut être honnête, Jean-Christophe Couvy,
01:28:22 être complètement factuel et ne rien oublier,
01:28:27 et dire que le communiqué du syndicat Alliance qui évoque des nuisibles
01:28:31 n'est pas fait pour apaiser les choses non plus.
01:28:33 – Alors, il n'est pas fait pour apaiser les choses.
01:28:35 Et surtout, c'est qu'il y a aussi des collègues qui sont sur le terrain.
01:28:37 Et donc, quand on redéclare une guerre comme ça, au lieu d'apaiser les choses,
01:28:40 on met aussi nos collègues en danger.
01:28:42 – Vous le regrettez, le communiqué d'Alliance ?
01:28:44 – Ça, c'est leur problème, ils assument leurs actes.
01:28:46 – Oui, mais c'est toute la police qui est un peu…
01:28:48 – Non, mais ce n'est pas toute la police, parce que Alliance n'est pas toute la police.
01:28:50 – Non, non, mais je parle pour le grand public,
01:28:52 quand on voit un communiqué d'Alliance, on se dit que c'est la police.
01:28:54 – Oui, peut-être, mais le premier syndicat des gradés et gardiens,
01:28:59 c'est l'unité GP Police, c'est notre syndicat.
01:29:01 Donc moi, je veux bien, mais attention…
01:29:03 – Je ne voulais pas créer une guéguerre entre vous.
01:29:05 – Non, il n'y a pas de guéguerre.
01:29:06 – Non, mais c'est vrai que ce mot nuisible, franchement, soyons honnêtes.
01:29:08 Je veux dire, il faut mettre sur la table les différents enjeux de cette séquence.
01:29:15 C'est vrai que la stratégie de LFI est critiquable, en tout cas pour le moins étonnante.
01:29:19 Et j'ai envie de dire la même chose, de se communiquer du syndicat Alliance.
01:29:22 – Moi, je dis, on a une parole publique, parce que…
01:29:24 et justement, il faut faire attention à nos mots, attention à ce qu'on dit aussi,
01:29:27 parce qu'après, il y a des résonances.
01:29:29 Et donc, dans un moment de crise, où il y a un moment où la République, elle vacille,
01:29:33 il faut faire aussi attention à ce qu'on dit, on a une responsabilité.
01:29:35 – Il y a Fabien Roussel qui est le seul à se démarquer, je ne sais pas si…
01:29:38 est-ce qu'on a le temps, très rapidement, on peut entendre Fabien Roussel,
01:29:40 qui lui se démarque complètement de ce qui est dit et du ton de LFI des derniers jours.
01:29:46 – Je me désolidarise totalement des propos qui ont pu être tenus
01:29:50 par Jean-Luc Mélenchon et par des députés insoumis
01:29:53 concernant ce qui s'est passé ces derniers jours.
01:29:56 Ils ont refusé d'appeler au calme,
01:29:58 certains allant même jusqu'à dire que ces violences sont légitimes.
01:30:03 Et donc, je ne partage pas cette prise de position et cette analyse-là.
01:30:07 Je ne veux pas faire d'amalgame aujourd'hui
01:30:10 entre ceux qui ont des comportements dangereux,
01:30:14 qui ont des propos racistes, qui se comportent mal
01:30:20 et l'ensemble des forces de l'ordre.
01:30:23 C'est injuste et c'est là une différence que j'ai aussi avec Jean-Luc Mélenchon.
01:30:29 – C'est la fin de la NUPES, très rapidement, François Coupoli ?
01:30:32 – Non, parce que… – Ça vole en éclat là, pardon.
01:30:34 – Non mais ils critiquent Mélenchon, mais demain…
01:30:37 – Entre le PC et l'FI, c'est compliqué, pardon.
01:30:39 – Les socialistes, pareil, mais quand demain ils auront besoin de Mélenchon
01:30:42 pour être réélus, ils iront sous l'étiquette NUPES ou une autre.
01:30:44 – C'est beau la politique, vous nous faites rêver, François.
01:30:46 – Non mais ils connaissaient Mélenchon avant,
01:30:48 ils se sont fait lire avec les voix de Mélenchon,
01:30:50 donc ils n'ont eu aucun scrupule à le faire.
01:30:52 – Bon, Johan, vous voulez rajouter une chose ?
01:30:54 – Oui, simplement pour dire que non, effectivement,
01:30:56 il y a quand même de grosses divergences au sein de la NUPES.
01:30:58 Sur le soutien aux forces de l'ordre et l'appel au calme,
01:31:00 les divisions sont profondes,
01:31:02 il y a des divisions aussi sur les élections européennes,
01:31:04 la constitution ou non d'une liste commune,
01:31:06 ça, ça crée beaucoup de tensions
01:31:08 entre Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure et, effectivement, Fabien Roussel.
01:31:12 – Bon, il va être l'heure de se quitter.
01:31:14 Amaury, vous aviez une dernière info à nous donner,
01:31:16 très très vite s'il vous plaît. – Ah oui, tout à fait.
01:31:18 – Il y a une enquête qui est donc ouverte à Marseille
01:31:20 après la mort d'un émeutier.
01:31:21 – Effectivement, alors ça c'est la dernière information qu'on a,
01:31:23 c'est le parquet de Marseille qui a ouvert une enquête,
01:31:26 effectivement, pour le décès d'un jeune homme de 27 ans,
01:31:29 c'est dans la nuit du 1er au 2ème juillet,
01:31:31 et donc ce serait, si vous voulez, la première mort directement liée aux émeutes,
01:31:34 sachant que pour le pompier, on dit qu'on ne sait pas si c'est lié aux émeutes,
01:31:37 je le rappelle, et donc il aurait reçu un choc au thorax
01:31:42 qui pourrait être occasionné par un projectile de type flashball,
01:31:45 voilà ce que l'on sait.
01:31:47 À ce stade, on indique que le parquet n'est pas possible
01:31:49 de déterminer le lieu où cet impact est intervenu,
01:31:52 et le parquet rappelle que, bien sûr, c'était dans le cadre des émeutes urbaines,
01:31:55 puisqu'il y avait eu des émeutes à ce moment-là.
01:31:57 - Et on y reviendra probablement dans l'édition de la nuit,
01:31:59 dans un instant, avec Simon Guilain ce soir, Audrey,
01:32:01 parce que je sais que vous avez toujours l'info de la présentatrice de l'édition de la nuit.
01:32:06 C'est Simon Guilain, merci Audrey.
01:32:08 Merci Johan, merci Maître, merci Amour et Buco,
01:32:11 François Puponi, merci M. Kouvi.
01:32:14 - Olé, Keur ?
01:32:16 - Oui, vous m'avez fait monter un tout petit peu le thermomètre,
01:32:23 avec les dernières thématiques.
01:32:25 - Oui, c'est pas réjouissant.
01:32:27 Merci beaucoup en tout cas de nous avoir suivis,
01:32:29 merci à Lumna Daudi qui prépare cette émission.
01:32:31 On se retrouve demain pour Soir Info, bien sûr.
01:32:33 Bonne nuit.
01:32:35 *Bruit de coup de feu*

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