L'édito de Gauthier Le Bret : «Pap Ndiaye : un ministre ne devrait pas dire ça»

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Dans son édito du 10/07/2023, Gauthier Le Bret revient sur le bilan du ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye 

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00:00 Papendiaïe au bilan pour le moins compliqué.
00:02 Tout le monde dit et écrit qu'il est en sursis à l'éducation nationale
00:06 car Emmanuel Macron cherchera un ministre de droite,
00:08 une figure d'autorité après les émeutes.
00:11 Papendiaïe a fait donc le choix ô combien original d'attaquer notre chaîne.
00:15 Écoutez-le.
00:16 Vincent Bolloré, une personnalité proche de l'extrême droite, vous dites.
00:22 Son groupe est proche de l'extrême droite ?
00:24 Écoutez, quand vous regardez CNews,
00:26 quand vous regardez ce qui est devenu européen,
00:29 quand vous regardez cet ensemble-là, la conclusion s'impose.
00:34 JDD, enfin pardon, Europe 1, CNews, l'extrême droite ?
00:37 Écoutez, ce sont des publications, oui.
00:40 CNews, c'est très clairement l'extrême droite.
00:42 Ils font du mal à la démocratie ?
00:43 Moi, je pense qu'ils font du mal à la démocratie, aucun doute.
00:46 Moi, je suis, vous savez...
00:47 Donc Europe 1 et CNews ?
00:49 Je considère que lutter contre l'extrême droite, c'est une priorité.
00:53 Ça peut se faire de toutes les manières possibles.
00:55 Bon, c'est fatigant parce que ce n'est pas la première fois.
00:57 Sophie Binet de la CGT, Marine Tondelier d'Europe Écologie Les Verts,
01:00 Rima Abdul-Malak, la collègue de Pape Ndiaye, ministre de la Culture,
01:04 ont toutes fait le choix de nous cibler,
01:06 de nous cibler, c'est bien le mot avant lui.
01:08 Fatigant et insultant.
01:09 Insultant pour les 120 journalistes qui travaillent ici.
01:12 Insultant pour vous, téléspectateurs de CNews.
01:14 Alors, on va commencer par rappeler au ministre que, contrairement à lui,
01:17 CNews a le goût du pluralisme et respecte toutes les règles liées au temps de parole.
01:22 Roc Olivier Metz, patron de l'Arccom, l'a lui-même reconnu il y a quelques semaines.
01:26 Et concernant nos éditorialistes, Nathan Devers, Julien Dray, Philippe Guybert,
01:31 Laurent Joffrin, Gérard Leclerc, Karim Zérébi, pour ne citer qu'eux,
01:35 interviennent très régulièrement et ne représentent pas vraiment l'extrême droite.
01:39 Bon, Pape Ndiaye, avec ses propos, comment les qualifier, vous nous adressez à qui ?
01:45 C'est la grande question.
01:46 À l'extrême gauche, à la France insoumise, à la CGT, à la gauche médiatique,
01:51 à des gens ultra minoritaires qui ne supportent pas le pluralisme.
01:54 Car ce que traduit cette sortie du Ministre, c'est son rejet profond de ce pluralisme.
01:58 Tous les journalistes devraient écrire la même chose.
02:00 Tous les éditorialistes dirent la même chose.
02:02 Tous les médias traiter des mêmes sujets,
02:04 sans quoi le procès en extrême droite vous sera intenté.
02:07 Pape Ndiaye qui est quand même en grande difficulté.
02:10 Enfin, il n'a pas de bilan.
02:11 On n'a pas de bilan.
02:13 Il a un bilan très mauvais.
02:15 Échec sur le harcèlement à l'école.
02:17 Brigitte Macron a dû reprendre le dossier en urgence.
02:19 Échec sur la mixité.
02:21 Il avait accusé l'enseignement privé de faire de la ségrégation sociale et scolaire,
02:25 tout en ayant ses enfants à l'école alsacienne.
02:27 Il a perdu absolument tous ses arbitrages.
02:29 Les atteintes à la laïcité s'envolent.
02:31 Il manquera encore 3000 profs à la rentrée.
02:34 En fait, ce que dit cette sortie du Ministre, c'est qu'il n'est déjà plus ministre.
02:37 Et au fond, il ne l'a jamais vraiment été.
02:40 Et avant même d'être remercié par Emmanuel Macron,
02:43 il a déjà retrouvé son costume d'historien,
02:45 celui qui dénonçait les violences policières, tel un député de la France insoumise.
02:49 Papendiaïe est encore ministre, mais la seule chose qui lui reste, c'est le titre.
02:53 (Générique)

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