Kolo Muani : "Moi je suis un mec banal"
interview de l'attaquant international français
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00:00 Je n'étais pas dans les... Ah, moi je suis un mec banal en fait.
00:03 Je veux dire, je joue, je m'entraîne, je ne savais même pas jongler carrément.
00:06 Je savais juste courir.
00:08 Oui, j'ai fait toutes mes classes à vie peinte, tout ça.
00:21 Je n'étais pas dans les... Ah, moi je suis un mec banal en fait.
00:25 Je veux dire, je joue, je m'entraîne, je ne savais même pas jongler carrément.
00:29 Je savais juste courir.
00:30 Benjamin, ça se passe bien.
00:32 Après, des fois, j'étais un peu surclassé en Benjamin.
00:34 Après, mon père a décidé que je pars, je suis parti à Tremblay.
00:36 Oui, j'ai fait un an.
00:38 Juste un an à Tremblay.
00:40 Après les un an, je suis parti directement à Torcy.
00:43 Je suis arrivé là-bas en U14.
00:45 Je fais U14 régionaux.
00:48 U15.
00:49 Après, fin U14, je me blesse.
00:51 Clavicule.
00:52 Je ne joue jamais avec l'ADH.
00:54 Je fais quoi ? 3-4 matchs.
00:56 Je continue avec mon père, mes frères.
00:58 On m'accompagne, il m'accompagnait, j'étais en B et tout.
01:00 Il me poussait toujours, continue, boss, boss, boss.
01:04 Après, j'ai eu un problème au genou.
01:06 Problème de croissance.
01:07 Parce que tu as commencé à grandir d'un coup ?
01:08 Tout d'un coup.
01:09 Comme une plante, chaque fois on arrosait dans le temps.
01:11 Après, mon dernier match, j'étais contre...
01:13 Je ne sais plus, Lichtenstein ou Strasbourg, je ne sais plus.
01:16 C'était à Torcy.
01:18 C'est ce match-là ?
01:19 Oui.
01:20 C'est là où ça commence.
01:21 C'est là.
01:22 Le tournant de ma vie, je ne te le cache pas.
01:24 C'est ce match-là qui a changé ta vie ?
01:26 Ce n'est pas sérieux, le tournant de ma vie, carrément.
01:28 Tu es contre Strasbourg.
01:29 Strasbourg.
01:30 C'est là où j'ai rencontré mon agent qui m'a aidé à être là, maintenant où je suis.
01:34 Et moi, juste avant ça, j'avais fait des tests en série C.
01:39 Après, en série B.
01:41 Et j'étais plus chaud à aller en série B, parce qu'après les 17 nationaux, je n'avais plus rien.
01:47 Je fais ma préparation avec eux et tout, ça se passe bien.
01:50 Mais...
01:52 Mon père, il ne le sent pas.
01:55 Coup de fil.
01:56 Je suis daron.
01:57 Mon père, il ne le sent pas.
01:58 Il m'appelle.
01:59 Whatsapp.
02:00 Vibeur.
02:01 Vibeur.
02:02 Oui, oui, oui.
02:03 Vibeur.
02:04 Mon père, il m'appelle.
02:05 Oui, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce qu'il parle de contrat et tout ?
02:09 Je dis oui, il me parle de contrat et tout.
02:11 Il me dit c'est quoi ? Mais moi, je ne connais rien.
02:13 Ça veut dire, je dis, je ne sais pas, mais je dois un an, un truc comme ça.
02:17 Moi, je voulais à tout prix rester à Zadir.
02:18 Là, je commençais à sortir des mythos.
02:20 Non, un an, t'inquiète, t'inquiète.
02:22 Il me dit, ce n'est pas clair tout ça.
02:24 C'est-à-dire, mon père m'a dit, tu dois rentrer, l'école va reprendre.
02:27 Je dis non, je ne veux pas.
02:30 Je ne veux pas rentrer, je ne peux pas.
02:32 Je dis, ah ouais.
02:33 Toute la nuit, j'ai pleuré.
02:34 Tu rêves.
02:35 Tu rêves.
02:36 Toute la nuit, j'ai pleuré.
02:37 Toute la nuit, j'ai pleuré.
02:38 Je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire ? Je vais repartir à l'école.
02:41 Vas-y, le foot, c'est fini, on va rentrer.
02:45 Ça veut dire, je suis rentré.
02:47 Je suis rentré à New-Sol-Mal.
02:48 Une semaine, deux semaines.
02:50 Il me dit, vas-y, j'ai un ami, il peut te faire monter à Rennes.
02:54 Je monte à Rennes une semaine.
02:56 En essai.
02:57 En essai.
02:58 Je monte à Rennes, ça se passe bien.
03:01 À la fin de ça, il me dit, on a un joueur un peu similaire avec toi.
03:08 C'était Adam Adjabakabi, je crois.
03:11 Un truc comme ça, ouais.
03:12 Ça veut dire, ça bloquait, t'as vu.
03:15 Quand Rennes, ils ne m'ont pas pris, c'est mon frère qui me l'annonce.
03:19 Dégoûté.
03:20 Il me dit, j'ai une mauvaise nouvelle et une bonne nouvelle.
03:24 Il m'annonce une mauvaise, c'est mort.
03:27 Et la bonne nouvelle, t'as un test.
03:29 Là, lundi, tu vas à Nantes.
03:32 Déchire tout.
03:34 Maintenant, je vais à Nantes, je déchire tout, l'aide de motivation, ça kiffe tout.
03:39 Ils m'ont dit, vas-y, on te fait monter, on te fait signer.
03:42 Sept mois.
03:43 Au début, ils avaient dit quoi ? On te fait signer un an.
03:47 Mon agent, il a dit non.
03:49 J'ai dit, arrête, tu ne peux pas faire ça.
03:52 Là, c'est mon rêve, tu ne veux pas que je te signe un an ?
03:54 Il m'a dit non, tu vas signer sept mois, jusqu'à la fin de saison.
03:57 Tout le monde veut te fumer comme ça.
03:58 En fait, c'est ça.
03:59 Il a dit jusqu'à la fin de saison.
04:01 Jusqu'à la fin de saison, on était en novembre, la saison avait déjà commencé, t'as vu.
04:05 Il avait dit jusqu'à la fin de saison.
04:07 Et maintenant, ça se passe bien, je m'adapte bien.
04:11 Franchement, c'était un bon délire à Nantes.
04:13 Au centre, il y avait des bons gars et tout, ça s'est bien passé.
04:16 Je suis encore bardé là, je suis titulaire.
04:19 Dans les deuxièmes années, ils reviennent et tout.
04:21 Je suis toujours titulaire.
04:22 Ça se passe bien, le coach m'avait kiffé.
04:24 Je commence à jouer en CFA un peu.
04:29 Je fais quelques entrées, ça va.
04:32 On fait une opposition avec la CFA.
04:34 J'appelle mon père avant moi, tu connais, j'aime bien parler avec mon père.
04:37 Ah, je suis 24.
04:38 Ouais, j'ai une opposition avec la CFA et tout.
04:41 Mon père, il a dit, tu dois marquer.
04:44 Ça me met la pression quand mon père me dit ça, tu as vu ?
04:46 Mais c'est une bonne pression, on va dire.
04:48 Première opposition, je marque 1-0.
04:51 On gagne 1-0 contre la CFA, le coach pète un câble.
04:54 Là, il a pris moi, Taylor Louwembo, Thomas Basile, monté avec moi.
04:59 Je marque encore.
05:01 Je marque pour la CFA maintenant.
05:04 Je marque de deux côtés.
05:05 Le match est fini.
05:07 Et maintenant, c'est là que j'ai commencé à être en CFA, on va dire.
05:11 Je commence à jouer, j'ai marqué en CFA aussi.
05:13 Mon premier match, c'était contre Cholet, je marque.
05:15 Je commence à jouer, je commence à jouer.
05:18 Et à la fin de cette année-là, je suis une pro.
05:22 Je suis une pro trois ans.
05:25 L'année d'avant, je n'avais pas de licence.
05:27 Je n'avais pas de licence.
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