L'Heure des Pros Été (Émission du 15/07/2023)

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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour à tous, il est presque 9h sur CNews, ravi et très honoré de vous accueillir pour cette première de l'heure des pros.
00:00:07 Eté, le week-end, car l'été, et bien l'heure des pros, c'est même le week-end.
00:00:11 Et à la une, la fête nationale qui n'a pas été gâchée par les émeutiers, malgré la crainte des autorités.
00:00:16 La nuit du 14 juillet a été plutôt calme partout en France, grâce à un dispositif policier record, 45 000 effectifs mobilisés une fois encore.
00:00:23 Alors ce matin, on s'interroge, certains maires ont-ils eu tort d'annuler les festivités ?
00:00:27 Emmanuel Macron aurait-il dû parler au lieu de craindre ? Une petite phrase qui aurait pu exciter les émeutiers.
00:00:32 Et avec ces renoncements, au fond, ceux qui cassent, pillent, brûlent et volent, n'ont-ils pas déjà gagné ?
00:00:37 Les Français sont particulièrement sévères avec Emmanuel Macron. Ils n'ont rien vu de cette période d'apaisement, normale, elle n'a pas eu lieu.
00:00:44 78% d'entre eux jugent qu'Emmanuel Macron n'a pas atteint ses objectifs pendant ces 100 jours.
00:00:49 Les Français réclament un remaniement et le départ de certains ministres très impopulaires.
00:00:53 Vous allez le voir, il n'y a pas de surprise.
00:00:55 Benjamin Mendy a quitté. Plus aucune charge ne pèse contre le champion du monde.
00:00:59 Il était accusé de 7 viols et de plusieurs agressions sexuelles.
00:01:02 Alors avec ces accusations, sa carrière s'est arrêtée nette.
00:01:05 Nouvelle preuve que la justice se rend dans les tribunaux et non sur les réseaux sociaux.
00:01:10 Nous en parlerons avec l'ancien magistrat Georges Fenech de cette justice médiatique qui peut parfois faire des ravages.
00:01:15 Et puis, prenez garde, les commissaires politiques sont de sortie libération.
00:01:19 Signent un article particulièrement à charge contre Franck Ferrand.
00:01:22 Celui qui vulgarise l'histoire depuis des années est accusé d'être d'extrême droite.
00:01:26 Une accusation décidément à la mode en ce moment qui vise à discréditer et condamner au silence celui qu'elle vise.
00:01:32 Franck Ferrand qui, comme chaque année, officie en ce moment sur le service public pour commenter le Tour de France.
00:01:36 C'est forcément insupportable pour Libération.
00:01:39 Voilà le programme, on en parle dans un instant avec mes invités.
00:01:41 Mais tout de suite, c'est le Point Info avec Mathieu Devez.
00:01:47 Une femme de 52 ans est morte à Paris après avoir été poussée sur les rails du RER B.
00:01:52 Selon une source policière, la victime se trouvait sur le quai lorsqu'elle a été violemment poussée sur les voies sans raison apparente.
00:01:59 Un homme a été placé en garde à vue pour assassinat.
00:02:02 11 départements ont été placés en vigilance orange.
00:02:05 10 du centre-est du pays pour des risques d'orage et les Alpes-Maritimes pour canicule.
00:02:09 Cet après-midi, un pic de chaleur est notamment attendu en Roussillon avec 38 degrés.
00:02:15 Enfin en tennis, Novak Djokovic affrontera Carlos Alcaraz en finale de Wimbledon.
00:02:19 Le Serbe a dominé Yannick Sinner en trois manches et tentera de soulever demain une huitième fois le trophée.
00:02:26 Pour cela, il devra dominer l'Espagnol dans une revanche de la demi-finale de Roland-Garros le mois dernier.
00:02:31 Et pour m'accompagner non pas pour deux heures, mais pour le week-end entier, le sociétaire de l'Or des pros, Georges Fenech.
00:02:37 Je suis très heureux d'être avec vous, cher Georges, ce matin, mais aussi ce soir pour l'Or des pros 2.
00:02:42 À côté de vous, Shannon Seban, présidente de Renaissance Sensani.
00:02:45 Face à vous, Stanislas Rigaud, président de Génération Z. Bonjour Stanislas Rigaud.
00:02:49 À côté de vous, Jules Torres, journaliste à Valeurs Actuelles. Bonjour Jules.
00:02:52 Et Caroline Pilastre, chroniqueuse.
00:02:54 Alors, je le disais en titre, on va commencer évidemment par cette nuit qui s'est passée plutôt bien.
00:02:59 45 000 policiers et gendarmes étaient donc mobilisés.
00:03:01 Ça a permis de contenir les émeutiers et de ne pas gâcher la fête.
00:03:05 On fait le point sur cette nuit plutôt calme avec Célia Judat.
00:03:09 C'était un 14 juillet sous surveillance renforcée.
00:03:12 Un large périmètre de sécurité et de nombreux contrôles.
00:03:15 À Paris et ses départements limitrophes, les 11 000 policiers et gendarmes déployés
00:03:19 ont veillé au bon déroulement des festivités.
00:03:22 De quoi rassurer les participants.
00:03:24 Là, oui, on est relativement en sécurité.
00:03:26 D'autant plus qu'il y a eu quand même tout un service d'ordre qui était autour.
00:03:31 Voilà, aux entrées, c'était bien surveillé.
00:03:34 Donc oui, on se sent assez en sécurité.
00:03:36 En vrai, c'est rassurant parce que ce qui s'est passé la semaine dernière,
00:03:39 moi je vis à Paris, je suis dans le 14e,
00:03:40 même dans le 14e, il y a eu des voitures de retournée, il y a eu des casses.
00:03:43 On se dit, on n'aimerait pas trop vivre ça là.
00:03:45 On se sent quand même rassuré parce qu'il y a quand même pas mal de fouilles.
00:03:48 On voit qu'on a des gens quand même autour de nous qui nous surveillent.
00:03:51 Donc on est plutôt rassuré.
00:03:52 Avec quelques 70 000 spectateurs attendus entre le Champ de Mars et le Trocadéro,
00:03:56 les forces de l'ordre ainsi que la protection civile circulent dans la foule
00:04:00 et restent à l'affût d'éventuelles bouteilles d'alcool et autres articles pyrotechniques
00:04:04 venues jouer les troubles faites.
00:04:06 Cette nuit, sur l'ensemble du territoire, 45 000 forces de l'ordre étaient mobilisées,
00:04:10 appuyées par des unités d'élite telles que le GIGN et le RAID
00:04:13 et des moyens matériels importants parmi lesquels drones, hélicoptères et véhicules blindés.
00:04:18 Un dispositif colossal qui a permis aux participants
00:04:23 de profiter du spectacle en toute sécurité.
00:04:26 Jean-Christophe Couville est avec nous, secrétaire national, unité SGP.
00:04:29 Merci beaucoup d'être avec nous Jean-Christophe Couville.
00:04:31 Les choses se sont plutôt bien déroulées cette nuit
00:04:34 grâce justement à ce dispositif XXL de policiers et gendarmes mobilisés.
00:04:38 Bonjour Gauthier.
00:04:40 Écoutez, vous savez, en fait il y a une équation sans inconnue, j'allais dire.
00:04:44 C'est un peu comme Archimède dans sa baignoire, l'exécutif a crié eureka,
00:04:48 ils ont peut-être trouvé la bonne formule, c'est-à-dire une police qui occupe le terrain.
00:04:52 On voit bien que quand on quadrille le terrain et qu'on est en nombre,
00:04:55 à ma foi, ça ne bouge pas trop.
00:04:57 Et une justice qui fait son job en étant sévère
00:05:00 et donc avec une politique pénale qui est adaptée
00:05:03 et on n'arrête pas de le demander depuis des années,
00:05:05 en disant qu'il faut taper fort, il faut taper fort sur ces délinquants,
00:05:08 il faut taper fort aussi sur les primo-délinquants,
00:05:10 parce qu'effectivement, quand vous prenez une punition très sévère
00:05:14 et qu'elle est pratiquement immédiate, c'est-à-dire dans le temps,
00:05:17 qui arrive très proche, effectivement ça vous fait réfléchir.
00:05:21 Donc voilà l'équation et je pense que là, ils ont trouvé le bon système.
00:05:27 On espère effectivement que ça sera pérennisé.
00:05:29 On sait bien qu'on ne peut pas avoir 45 000 policiers tous les soirs
00:05:32 dans les rues de notre France.
00:05:35 Donc comment faire ?
00:05:36 Ça va commencer par des recrutements des effectifs et des places de prison
00:05:39 et avec derrière une politique pénale qui est vraiment assumée et qui est forte.
00:05:43 – Georges Fenêtre, qu'est-ce que vous pensez de cette nuit qui vient de se dérouler ?
00:05:47 Jean-Christophe Couville le disait,
00:05:49 c'est aussi parce que la justice s'est montrée particulièrement ferme
00:05:52 il y a quelques jours avec les émeutiers.
00:05:55 Et donc pour une fois, la justice a joué son rôle de dissuasion.
00:05:58 – Oui, il y a plusieurs raisons et d'abord la présence très importante
00:06:01 des services de l'ordre qui sont dissuasifs déjà,
00:06:05 mais c'est vrai qu'il y aura un avant, me semble-t-il, et un après des meutes
00:06:09 parce que la justice, pour la première fois à ma connaissance,
00:06:13 n'a pas eu la main qui tremble.
00:06:15 Je crois que les messages qui ont été adressés par les juges
00:06:19 à l'occasion de ces condamnations fermes,
00:06:22 avec des mandats de dépôt en comparution immédiate,
00:06:25 avec des peines lourdes, deux ans d'emprisonnement,
00:06:28 y compris pour des primo-délinquants,
00:06:30 a sans aucun doute dissuadé les candidats à l'émeute, c'est évident.
00:06:35 Je dis qu'il y aura un avant et un après
00:06:37 parce qu'on sait maintenant que c'est possible,
00:06:41 on le sait à condition précisément de ce que réclament depuis longtemps
00:06:45 les syndicats de police notamment, vous vous souvenez de ces slogans
00:06:48 "le problème de la police c'est la justice",
00:06:51 – Le syndicat Alliance.
00:06:52 – Le syndicat Alliance notamment, il réclame une justice ferme.
00:06:55 Le garder sous lui-même, il faut le reconnaître,
00:06:57 à appeler à cette fermeté par des circulaires, par des déclarations.
00:07:01 Donc on sait que c'est possible, à condition de s'en donner les moyens
00:07:05 et d'impulser une véritable politique pénale.
00:07:07 – Stanislas Rigaud, président de Génération Z,
00:07:10 cette fois-ci la justice a fait le job,
00:07:12 on l'entend avec un ancien magistrat et un policier qui nous le dit,
00:07:16 est-ce que vous donnez le point à la justice ?
00:07:18 Et après une question plus politique,
00:07:19 est-ce qu'Emmanuel Macron a eu tort au fond d'annuler son allocution,
00:07:22 son interview du 14 juillet ?
00:07:24 On le sait, l'Elysée expliquait qu'il craignait une petite phrase
00:07:27 qui aurait pu mettre le feu aux poudres.
00:07:29 – Écoutez, évidemment on est toujours heureux quand ça se passe bien,
00:07:32 mais en réalité ce n'est pas que ça se passe bien, c'est que ça se passe mieux.
00:07:34 C'est-à-dire qu'on est aujourd'hui en France
00:07:36 et on se réjouit qu'il n'y ait que 7 policiers blessés,
00:07:39 qu'il n'y ait que 50 tirs de mortiers à l'encontre des forces de l'ordre.
00:07:42 On est heureux en France quand il n'y a que 200 voitures brûlées,
00:07:46 c'est ça la fierté des Français aujourd'hui ?
00:07:47 Le jour d'une fête nationale, on se réjouit qu'il n'y ait que ça.
00:07:50 Alors quand ça va dans le bon sens et que c'est mieux, il faut le dire,
00:07:53 mais vous avez employé tout à l'heure le mot "particulièrement ferme"
00:07:56 à l'égard de la justice.
00:07:56 Non, pas particulièrement ferme, elle a simplement fait son travail.
00:07:59 Donc ça c'est la première chose, on se réjouit dans notre pays
00:08:02 des petites victoires que l'on peut attraper ici et là.
00:08:05 Et la deuxième chose, c'est quel aveu d'impuissance ?
00:08:08 Le président de la République nous avait promis de faire un bilan de ses 100 jours,
00:08:11 vous savez il avait fait une grande déclaration comme grand chef d'État
00:08:14 qu'au bout de 100 jours, il prendrait la parole
00:08:16 et dresserait le bilan de son action politique.
00:08:19 Il a cédé, il n'a pas pris la parole.
00:08:21 Quel aveu d'impuissance quand dans notre pays,
00:08:24 des fêtes nationales sont annulées ?
00:08:25 Quant à Aulnay-sous-Bois par exemple, le défilé est annulé,
00:08:30 le bal des pompiers est annulé, mais quel aveu d'impuissance ?
00:08:32 Le maire n'aurait pas dû annuler les festivités dans leur commune ?
00:08:34 Mais s'ils l'ont fait, c'est qu'ils avaient sûrement des raisons,
00:08:36 il y a plusieurs raisons qu'on peut invoquer, évidemment les risques sécuritaires,
00:08:38 peut-être des raisons financières, pour ces mairies qui vont devoir rebâtir
00:08:41 aussi leur ville après ces émeutes qui ont été particulièrement violentes.
00:08:45 Mais si l'on arrive à se réjouir, je vous l'avais dit dans le Figaro ce matin,
00:08:48 d'Armanin se réjouir de l'état de la France après cette nuit du 14 juillet,
00:08:52 franchement, on en est là dans ce pays ?
00:08:54 C'est ça la fierté des politiques au pouvoir ?
00:08:56 Et puis pardon de le dire, Macron, il nous a parlé des 100 jours,
00:08:59 mais ça fait 6 ans qu'il aurait responsabilité.
00:09:01 On n'a pas découvert ce matin qu'il y avait des risques d'insécurité dans le pays,
00:09:04 qu'il y avait une justice laxiste, qu'il y avait dans ce pays des personnes
00:09:08 qui n'aimaient pas la France au point de vouloir gâcher la fête nationale.
00:09:10 Quel pays dans le monde civilisé et qui se prétend comme grande puissance mondiale
00:09:14 se réjouit de voir sa fête nationale bien se dérouler ?
00:09:18 Parole à la Défense.
00:09:19 Shannon Seban, aveu d'impuissance d'Emmanuel Macron
00:09:22 quand il décide de ne pas prendre la parole
00:09:23 parce qu'il craint une petite phrase qui peut mettre le feu aux poudres ?
00:09:25 Non, absolument pas.
00:09:27 Moi, je crois qu'encore une fois, le président de la République a dit
00:09:29 qu'il allait prendre la parole à l'issue de ces 100 jours.
00:09:31 On n'est pas au jour près, on n'est pas à l'heure près.
00:09:33 Il avait dit textuellement que le 14 juillet,
00:09:36 il reviendrait devant les Français faire un point.
00:09:38 C'est lui qui avait donné cette date du 14 juillet
00:09:40 et qui a fait de ce 14 juillet une date ultra politique.
00:09:42 Et d'ailleurs, il avait donné une feuille de route
00:09:44 à la Première ministre Elisabeth Borne
00:09:46 avec des priorités qui ont été fixées sur un cap très clair.
00:09:49 Laissons la Première ministre tirer le bilan de ces 100 jours
00:09:52 et on verra ensuite quelles sont les conclusions
00:09:54 qui seront tirées par le président de la République
00:09:56 qui, encore une fois, a la main ici et décisionnaire
00:10:00 dans la date à laquelle il prendra la parole.
00:10:02 Mais encore une fois, on n'est pas au jour près ni à l'heure près.
00:10:03 Non, mais c'est lui qui avait donné cette date encore une fois.
00:10:05 Donc après, c'est normal qu'on se pose la question
00:10:07 quand il ne prend pas la parole,
00:10:07 alors que c'est lui qui avait donné le rendez-vous.
00:10:09 Vous savez, depuis son élection...
00:10:10 C'est le 26 juillet.
00:10:10 C'est le 26 juillet, donc c'est de là où j'allais en venir.
00:10:12 Depuis son élection en 2017, le président de la République
00:10:15 n'a pris la parole que deux fois, le 14 juillet.
00:10:18 Et si on compte les choses de façon très comptable,
00:10:21 la fin des 100 jours, effectivement, ce n'est pas le 14, mais le 26.
00:10:26 Ce qui coïncide également avec la fin du calendrier parlementaire.
00:10:29 Donc on voit bien qu'il nous reste...
00:10:30 Est-ce que c'est un aveu d'impuissance ?
00:10:31 Pourquoi est-ce qu'il n'a pas pris la parole le 14 juillet ?
00:10:33 C'est plutôt ça qui m'intéresse.
00:10:34 Est-ce que c'est parce qu'il avait la crainte des émeutiers
00:10:36 et qu'il ne voulait pas, encore une fois, mettre le feu aux poudres ?
00:10:38 Et pourquoi pas ?
00:10:39 On le sait que parfois ces petites phrases
00:10:40 alimentent des climats de tension.
00:10:43 Si vous voulez, moi, je ne suis pas dans l'esprit du président de la République.
00:10:46 En revanche, moi, à titre personnel, et encore une fois, ça n'engage que moi,
00:10:49 je trouve que c'est une décision qui est très sage
00:10:51 quand on voit, en tout cas, le climat très conflictuel
00:10:54 qu'on a eu dans notre pays ces derniers mois.
00:10:56 Moi, ce que je veux dire ici, en revanche,
00:10:58 et ce que je veux saluer, c'est une réussite collective.
00:11:01 Une réussite collective, c'est 13 et 14 juillet,
00:11:04 puisque si on prend ne serait-ce que la nuit dernière,
00:11:06 entre le 14 et le 15 juillet,
00:11:08 on a eu 250, je crois, véhicules qui ont été incendiés
00:11:13 par rapport à près de 400 en 2022.
00:11:15 Donc, on a eu une baisse de près de 40 %
00:11:17 du nombre de véhicules qui ont été incendiés.
00:11:19 Et ça, je crois qu'il faut le saluer.
00:11:20 Et saluer et reconnaître qu'on a eu aujourd'hui
00:11:22 une action très résolue et très ferme
00:11:24 de notre ministre de l'Intérieur,
00:11:26 qui a pu mobiliser 130 000 policiers et gendarmes,
00:11:29 45 000 policiers qui ont été spécifiquement dédiés
00:11:33 à la lutte contre les violences urbaines.
00:11:34 Une action en parallèle résolument ferme
00:11:37 de notre justice, via notre ministre de la Justice,
00:11:40 M. Dupond-Moretti.
00:11:41 Et finalement, quand on met bout à bout tout cela,
00:11:43 eh bien, on a effectivement une fête populaire,
00:11:45 une fête nationale qui a été ô combien attendue
00:11:48 par les Français, qui s'est déroulée sans encombre.
00:11:50 Et je crois qu'il faut le saluer.
00:11:51 - Stanislas Rigaud, je vous annoncez bon.
00:11:53 C'est vrai, vous avez raison, les chiffres sont positifs.
00:11:56 Mais à quel prix ?
00:11:58 C'est-à-dire que oui, c'est vrai, il y a eu moins de voitures brûlées.
00:12:00 Oui, c'est vrai, il y a eu moins de policiers blessés.
00:12:02 Mais combien de policiers de force de l'ordre
00:12:03 ont été mobilisés pour assurer tout cela ?
00:12:06 45 000 personnes contre 12 000 l'an dernier.
00:12:08 Vous imaginez que nous sommes obligés de presque tripler,
00:12:11 de tripler ces effectifs pour que cela se passe correctement.
00:12:15 Pas bien, correctement.
00:12:17 J'entends votre satisfaction et c'est normal.
00:12:19 Et encore une fois, moi, je préfère que ces chiffres
00:12:21 soient ceux de cette année que ceux de l'an dernier.
00:12:22 Mais encore une fois, on est censé être la sixième puissance mondiale.
00:12:25 On est censé être un grand pays.
00:12:26 Et on s'inquiète du bon déroulé d'un 14 juillet,
00:12:29 de la fête nationale, du moment où la France
00:12:31 devrait être le plus fier.
00:12:32 Aujourd'hui, les images que l'on voit, pardon,
00:12:34 c'est un président de la République seul au pouvoir,
00:12:36 isolé, des ministres qui s'agitent pour faire de la communication,
00:12:39 parce que c'est M. Darmanin.
00:12:41 M. Darmanin, c'est de la communication
00:12:42 depuis des mois et des mois.
00:12:43 C'est M. Dupond-Moreti,
00:12:44 c'est M. Dupond-Moreti qui, en l'espace de quelques années,
00:12:46 a changé son fils d'épaule en se rendant compte de la réalité.
00:12:49 Mais pardon, vous voyez, je n'ai pas l'expérience
00:12:51 de M. Dupond-Moreti ni de M. Darmanin.
00:12:53 Je n'ai pas leur expérience et pas leur responsabilité.
00:12:55 Cependant, juste en regardant l'actualité quotidienne,
00:12:58 je me rends compte des soucis qu'il y a et j'ai l'impression
00:13:00 qu'eux, malheureusement, ont attendu les émeutes
00:13:01 pour se réveiller un petit peu.
00:13:02 Non, mais moi, ce que je veux, je veux juste répondre
00:13:04 parce que c'est intéressant ce que vous dites sur le fond.
00:13:06 Vous dites qu'on ne peut pas aujourd'hui être une puissance,
00:13:08 vous citiez le fait que nous sommes aujourd'hui
00:13:09 la sixième puissance mondiale
00:13:10 et le fait qu'on puisse se réjouir aujourd'hui dans notre pays
00:13:13 qu'il y ait de tels débordements.
00:13:14 Moi, ce que je veux dire, c'est qu'à un moment,
00:13:15 il faut arrêter de voir systématiquement
00:13:17 le verre à moitié vide.
00:13:18 Et là, en l'occurrence, si on regarde les chiffres
00:13:20 par rapport à 2022, on a eu une baisse des débordements.
00:13:24 Est-ce qu'on ne devrait pas ici s'en réjouir
00:13:25 et se féliciter justement qu'il y ait eu
00:13:27 une amélioration de la situation ?
00:13:29 Si je peux juste me permettre, je ne vous ai pas coupé,
00:13:31 c'est qu'aujourd'hui, vous êtes en train de remettre
00:13:33 systématiquement le couvert sur une soi-disant
00:13:36 action de communication de M. Gérald Darmanin.
00:13:38 On a un ministre de l'Intérieur qui a identifié
00:13:41 des troubles dans notre pays, des risques de troubles,
00:13:43 en l'occurrence pour ce 13 et ce 14 juillet.
00:13:46 Face à cela, on a mis les moyens nécessaires.
00:13:48 Et si nous serions restés complètement passifs
00:13:51 face à cette situation, si nous n'avions pas mobilisé
00:13:54 ces 130 000 policiers et gendarmes,
00:13:55 vous nous auriez dit, mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:13:57 Qu'est-ce qu'on attend pour agir ?
00:13:58 Je crois que tout le monde sur le plateau...
00:13:59 Il y a un moment, on ne sait plus sur quel pied danser.
00:14:01 Je trouve cela assez malheureux.
00:14:02 Je crois que tout le monde sur le plateau
00:14:03 et tes spectateurs auront remarqué
00:14:05 que j'ai commencé mon propos en expliquant que,
00:14:07 oui, c'était une bonne chose,
00:14:08 ce soit mieux passé que l'an dernier.
00:14:09 Mais en très peu de mots.
00:14:10 Oui, en 10 ans.
00:14:11 En réalité, un, nous ne pourrons pas mettre tous les jours,
00:14:13 malheureusement, dans ce pays, 45 000 policiers sur le terrain.
00:14:15 Premièrement.
00:14:16 Et deuxièmement, vous ne traitez toujours pas
00:14:18 les sujets de fond.
00:14:19 C'est-à-dire que, oui, quotidienne,
00:14:20 sur un jour précis, sur une date précise,
00:14:22 vous arriverez sûrement à vous en sortir
00:14:23 en mettant les moyens nécessaires.
00:14:25 Mais les policiers, ils ne vont pas être là tous les soirs.
00:14:27 Ils ne vont pas faire le pied de grue
00:14:28 tous les soirs à 45 000.
00:14:29 Ce n'est pas suffisant.
00:14:30 Tout comme, par exemple, les peines,
00:14:32 la question de la justice.
00:14:33 Il n'y a pas de place de prison.
00:14:35 Comment allons-nous faire ?
00:14:36 On va avancer.
00:14:37 Je vais vous donner la parole dans un instant,
00:14:39 Jules et Caroline, c'est promis.
00:14:40 Je veux juste qu'on regarde une séquence,
00:14:41 parce qu'Emmanuel Macron n'a pas parlé hier,
00:14:43 sauf que Mathieu Vallée,
00:14:45 eh bien, l'a alpagué le chef de l'État.
00:14:47 Il l'a interpellé après le défilé du 14 juillet.
00:14:50 Mathieu Vallée, qui représente les commissaires de police.
00:14:52 Et on va discuter du lien qui est parfois distendu
00:14:55 entre Emmanuel Macron et les forces de l'ordre.
00:14:57 Regardez d'abord cette séquence.
00:14:58 On a besoin que vous souteniez les policiers et les gendarmes,
00:15:00 même quand c'est difficile.
00:15:01 Je l'exprime, je le fais en permanence.
00:15:03 Même le policier qui a tiré, vous savez.
00:15:04 Mais non, là, je suis en désaccord avec vous.
00:15:06 C'est que soutenir, ça n'est pas être complaisant.
00:15:09 Je sais bien, il y a la justice.
00:15:10 Oui, mais je vais toujours laisser la justice faire.
00:15:12 Je n'ai jamais parlé d'un cas individuel.
00:15:14 Je n'ai jamais parlé d'un cas individuel.
00:15:15 Si ils tiennent la République à bout de bras, c'était dur.
00:15:17 La République, elle tient par l'ordre.
00:15:18 Oui.
00:15:19 Et elle tient avec des policiers
00:15:21 qui respectent tout le territoire de l'Ontario.
00:15:22 Le policial doit aller vers la droite.
00:15:24 Exactement.
00:15:25 Mais c'est pour ça qu'on doit aussi la transparence.
00:15:27 Tout à fait.
00:15:27 Et donc soutenir, ça...
00:15:29 Tout à fait.
00:15:30 Donc, vous m'avez toujours vu à vos côtés
00:15:32 quand vous étiez attaqué.
00:15:33 Vous m'avez toujours vu à vos côtés
00:15:34 quand il a fallu investir et créer des postes.
00:15:35 Oui.
00:15:36 Moi, je ne soutiens pas les policiers en supprimant des postes.
00:15:38 C'est vrai.
00:15:38 Mais le soutien moral, c'est important.
00:15:40 Et je soutiens moralement les familles et les policiers.
00:15:42 Mais les policiers et les gendarmes, c'est pour les gens.
00:15:43 Les commissaires et les brigades de gendarmerie.
00:15:44 Ils sont...
00:15:45 Et là, on crée 200 brigades.
00:15:46 Simplement, quand il y a une connerie qui est faite,
00:15:50 il faut le dire.
00:15:51 Et vous allez voir certains élus,
00:15:52 notamment de l'extrême-gauche,
00:15:54 qui font la police...
00:15:54 Non, mais ça, il ne faut pas...
00:15:55 Il est scolarement intolérable.
00:15:57 Je ne veux même pas répéter ce qu'on a entendu.
00:15:59 Il faut être intraitable parce que la police,
00:16:01 je le dis toujours, elle sert l'ordre républicain.
00:16:02 Tout à fait.
00:16:03 La police, ce n'est pas un camp.
00:16:04 Exactement.
00:16:05 Elle sert la loi de la République.
00:16:06 Ce n'est pas une bande.
00:16:07 Exactement.
00:16:07 C'est au-dessus.
00:16:08 En tout cas, vous avez des femmes et des hommes
00:16:09 qui sont fiers de ça.
00:16:10 Merci.
00:16:10 Moi, je suis fier d'eux.
00:16:11 Et on est fiers de vous aussi.
00:16:12 Et de leur famille.
00:16:13 Merci.
00:16:13 C'est beau.
00:16:14 Bonne semaine.
00:16:15 Au revoir, monsieur le président.
00:16:15 Bonne semaine.
00:16:16 Il y a beaucoup de choses dans cette séquence.
00:16:17 On en parle dans une seconde.
00:16:18 Mais d'abord, écoutez Mathieu Vallée,
00:16:20 qui était hier l'invité d'Eliott Deval dans PUNCHLINE.
00:16:22 Il raconte les coulisses de cette séquence.
00:16:24 Beaucoup de policiers estiment que l'état de droit
00:16:28 n'est pas respecté correctement dans notre pays.
00:16:29 J'ai interpellé le président pour lui dire
00:16:31 que ce policier qui a tiré à Nanterre
00:16:33 avait le même droit que tous les semaines.
00:16:34 C'est-à-dire la présomption de nuisance.
00:16:35 Alors, il a dit qu'on n'était pas d'accord.
00:16:36 Il m'a rapidement coupé lorsque j'ai évoqué l'affaire.
00:16:39 Et effectivement, quand je lui ai dit
00:16:40 que la présomption de nuisance s'appliquait,
00:16:41 que je croyais en la justice de mon pays,
00:16:42 il n'a pas non plus développé outre mesure ces propos.
00:16:45 Ensuite, il m'a rappelé qu'il y avait des policiers
00:16:47 et des gendarmes en termes de postes qui avaient été créés,
00:16:49 dont ACTE, c'est vrai.
00:16:50 D'ailleurs, on était tellement bas il y a 10 ans
00:16:52 qu'on ne pouvait pas faire plus bas.
00:16:53 Et ensuite, on a parlé effectivement
00:16:55 des propos de l'extrême gauche
00:16:56 et de toute une classe politique
00:16:57 qui aujourd'hui fait de la police une cible
00:16:59 et qui veulent nous démolir moralement
00:17:00 et qui touche les policiers et les gendarmes.
00:17:02 Parce que les policiers et les gendarmes
00:17:03 servent la République.
00:17:04 Et je l'ai rappelé au président,
00:17:04 c'est pour ça que je lui ai dit un switch instant faille,
00:17:06 pour lui faire comprendre que parfois,
00:17:08 ça n'avait pas été le cas.
00:17:09 Caroline Pilestre, Emmanuel Macron dit
00:17:11 "je n'ai jamais parlé d'un cas individuel".
00:17:13 C'est faux.
00:17:14 À Marseille, quand il parle de drame inexcusable,
00:17:15 évidemment qu'il parle d'un cas individuel
00:17:17 et de l'auteur du tir contre le jeune maître.
00:17:20 Et puis Emmanuel Macron, c'est celui qui a dit
00:17:22 qu'il y avait des violences policières surbrutes
00:17:24 et qu'il y a quelques semaines dans Le Parisien,
00:17:25 il dit qu'il n'y a pas de violences policières.
00:17:26 Donc il y a aussi un double discours sur la police
00:17:29 du côté du chef de l'État.
00:17:30 Effectivement, je vous rejoins Gauthier.
00:17:32 M. Macron ne peut pas faire du "et" en même temps
00:17:33 sur la question sécuritaire.
00:17:34 Il n'aurait pas dû s'avancer.
00:17:36 Il n'y a que la justice qui peut agir.
00:17:37 Quand on dit que l'acte de ce policier
00:17:40 est inexcusable et inacceptable en préambule,
00:17:43 évidemment qu'on est complaisant avec un camp,
00:17:45 sans doute électoralement parlant,
00:17:47 sociologiquement parlant,
00:17:49 et on accuse de manière implicite le policier.
00:17:52 Il n'était pas dans son rôle.
00:17:53 Il aurait dû faire preuve de neutralité
00:17:55 et de déontologie présidentielle.
00:17:57 Pour en revenir à ce qu'il ne s'est pas produit hier soir
00:18:01 en termes d'embrasement supplémentaire,
00:18:03 évidemment que nous ne pouvons que nous en satisfaire.
00:18:06 Mais une violence est une violence.
00:18:08 Moi, je pense à toutes ces personnes
00:18:09 qui n'ont plus de véhicules pour se déplacer
00:18:11 ou pour aller travailler aujourd'hui.
00:18:13 Donc nous sommes dans un climat
00:18:14 qui est quand même assez délétère,
00:18:15 pour ne pas dire mortifère,
00:18:17 parce que ces délinquants ne nous ont pas fait vivre
00:18:20 en termes d'ambiance,
00:18:21 d'Union Nationale un 14 juillet habituel.
00:18:24 Pardonnez-moi, nous étions nombreux
00:18:26 à ne pas vouloir sortir
00:18:28 parce que nous avions peur pour nos proches
00:18:30 et nous-mêmes au cas où cela prenne
00:18:32 une ampleur supplémentaire en termes de violence.
00:18:34 Oui, la justice, pour une fois, a bien fait son travail,
00:18:37 il n'a pas été idéologisé.
00:18:38 Mais j'ai envie de vous répondre, Gauthier,
00:18:40 encore heureux au vu des images,
00:18:43 parce qu'ils auraient été fustigés de manière supplémentaire.
00:18:45 Ça a été un tollé auprès de l'opinion publique.
00:18:47 N'oublions pas les commerçants, évidemment,
00:18:49 les forces de l'ordre en première ligne.
00:18:51 Nous tous, riverains, qui avons été choqués,
00:18:54 traumatisés par tout ce qui s'est produit
00:18:56 quand nous n'avons pas été impactés.
00:18:58 Donc le problème, c'est qu'on ne répond pas
00:19:00 aux causes profondes de ce qui s'est produit.
00:19:02 Et ça peut se réitérer,
00:19:03 parce que pour l'instant, ces délinquants sont en sommeil.
00:19:06 Mais si demain, ils décident de se réveiller,
00:19:07 que va-t-il se passer ?
00:19:08 On va encore solliciter, mobiliser autant de forces de l'ordre,
00:19:11 ainsi que le GIGN, le RAID, la BRI.
00:19:14 Je trouve ça inadmissible.
00:19:15 Jean-Christophe Kouvi, qu'est-ce que vous pensez
00:19:16 de cette séquence entre Mathieu Vallée et Emmanuel Macron ?
00:19:19 C'est vrai qu'Emmanuel Macron, il a souvent eu
00:19:20 un double discours avec la police.
00:19:22 Un coup, il y a des violences policières,
00:19:24 un coup, il n'y en a pas.
00:19:25 Un coup, il parle d'un policier en particulier
00:19:27 après la mort du jeune Nahel.
00:19:29 Et après, il dit "je n'ai pas parlé d'une personne en particulier".
00:19:31 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:19:33 J'en pense tout simplement qu'effectivement,
00:19:35 quand il y a eu l'affaire avec Nahel,
00:19:37 on a effectivement monté au créneau.
00:19:39 On a vu tout de suite que le président de la République,
00:19:41 avec ses deux mots "inexcusable" et "inacceptable",
00:19:43 avait coloré le dossier avant même
00:19:45 que le procureur de la République s'exprime.
00:19:47 On était monté au créneau en disant "attention,
00:19:48 présomption d'innocence".
00:19:50 Et je suis désolé, quand je l'entends dire
00:19:51 "il faut respecter les règles d'anthologique
00:19:53 et quand une connerie est faite, il faut le dire".
00:19:55 Non, mais il y a une enquête.
00:19:56 C'est l'enquête judiciaire qui va dire
00:19:57 si le collègue a fait une connerie,
00:19:59 s'il n'a pas respecté les règles d'anthologie.
00:20:00 Ce n'est pas un politique qui va nous dire en fait...
00:20:03 Parce que c'est ça, je suis désolé,
00:20:05 ce n'est pas les politiques qui font des analyses sur le terrain
00:20:07 et de savoir comment on doit intervenir.
00:20:09 Si le juge, à la fin, nous dira
00:20:11 "effectivement, le policier est condamné
00:20:13 pour telle et telle raison parce qu'il n'a pas respecté
00:20:16 le Code de sécurité intérieure, etc."
00:20:17 dont acte, et si, imaginez que justement,
00:20:21 le policier ressorte et qu'on dise
00:20:22 "il était en état de légitime défense,
00:20:24 il a respecté la loi".
00:20:25 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:20:26 On fait du moonwalk comme Michael Jackson,
00:20:28 on revient en arrière, on dit "bah tiens, non,
00:20:30 mais en fait, ce n'était pas une connerie".
00:20:31 Donc voilà, attention, soyons prudents sur les mots.
00:20:34 Et ce n'est pas parce que justement,
00:20:35 on fait une opération comme et que le président,
00:20:38 du coup, ça lui donne un strapontin.
00:20:39 Mais je veux vous dire que la colère des policiers,
00:20:41 elle est intériorisée et ce n'est pas gagné
00:20:43 pour gagner leur confiance.
00:20:45 Il ne faut pas croire qu'en faisant juste une petite apparition
00:20:48 en disant "vous inquiétez pas, je vous soutiens,
00:20:49 je vous donne des objectifs",
00:20:50 ça y est, on va repartir sur les plages en vacances
00:20:52 avec notre bouée.
00:20:53 - Jules Torres, journaliste politique à Valeurs Actuelles.
00:20:55 C'est vrai que le président de la République,
00:20:56 il a souvent un double discours quand il s'agit de la police.
00:20:59 - Je suis très heureux que Jean-Christophe Couvy
00:21:01 note les mots employés par Emmanuel Macron,
00:21:04 qu'il parle là, où il n'assimile pas évidemment
00:21:06 la mort de Nahel et le tir du policier à la connerie.
00:21:10 Mais quand il parle de connerie, évidemment qu'il pense à ça,
00:21:12 évidemment qu'on peut le rapprocher de ça.
00:21:15 Et c'est la question qu'il pose.
00:21:16 - Il parle de ça, il parle très clairement de ça.
00:21:18 D'ailleurs, ce mot, peu importe du point de vue
00:21:21 dans lequel on se place, il peut choquer.
00:21:22 - C'est la suite logique du drame inexcusable.
00:21:24 Et encore une fois, moi, je trouve,
00:21:26 on le dit assez peu.
00:21:27 - Ça fait deux fois d'ailleurs qu'il parle de connerie,
00:21:28 qu'il utilise ce terme "connerie".
00:21:29 - Et donc c'est assez intéressant.
00:21:31 Et en fait, tout ça est une suite logique, en effet,
00:21:34 du rapport d'Emmanuel Macron avec la police.
00:21:36 On se souvient que Gérard Collomb est parti avec fracas
00:21:38 du ministère de l'Intérieur en 2018.
00:21:41 On se souvient des rapports très conflictuaux
00:21:42 entre les syndicats et Christophe Castaner.
00:21:45 Christophe Castaner, vous vous souvenez qui,
00:21:47 lors de la mort de George Floyd aux États-Unis...
00:21:49 - Avait dit qu'il pourrait mettre un genou à terre.
00:21:50 - Avait dit que ça ne lui dérangerait pas
00:21:51 de poser un genou à terre en soutien au mouvement
00:21:53 blacklimateur.
00:21:54 Ça se passe un petit peu mieux avec Gérald Darmanin,
00:21:57 qui a organisé des états généraux avec les syndicats.
00:22:00 Mais en effet, Emmanuel Macron, à chaque fois,
00:22:03 a dit de petits mots comme ça.
00:22:04 Et donc, je pense que vous avez raison
00:22:06 quand vous dites qu'il ne prend pas la parole
00:22:08 pour éviter qu'une petite phrase soit sortie de son contexte
00:22:11 et que ça reprenne le feu dans les banlieues.
00:22:15 Je pense qu'en effet, à l'Élysée, les plumes d'Emmanuel Macron
00:22:18 et les conseillers redoutent beaucoup...
00:22:19 - Sean Seban n'est pas d'accord.
00:22:20 - ...les petites phrases.
00:22:21 - Non, absolument pas d'accord parce que moi, ce que je vois...
00:22:23 J'étais d'ailleurs au défilé du 14 juillet hier,
00:22:26 mais quand je vois cette séquence très sincèrement,
00:22:28 donc moi, j'y vois bien évidemment ici un souhait
00:22:30 de voir si le président de la République soutient
00:22:33 et continue à soutenir les forces de police.
00:22:35 - Quand il a dit qu'il n'y avait pas de violences policières,
00:22:36 et ensuite, d'abord, il a dit qu'il y avait
00:22:38 des violences policières avant de dire qu'il n'y en avait pas.
00:22:40 Pourquoi est-ce qu'il a du mal à se positionner sur ce sujet-là ?
00:22:43 - Ce qu'il faut retenir ici de cette prise de parole
00:22:45 du président de la République quand il a été interpellé
00:22:47 par M. Vallée, c'est une chose finalement.
00:22:49 C'est de dire que les comportements individuels,
00:22:52 et c'est toujours la même chose dans tout type de situation,
00:22:54 ne peuvent pas jeter l'opprobre sur le travail
00:22:56 qui est effectué au quotidien par l'ensemble du corps policier
00:22:59 et des 250 000 policiers et gendarmes
00:23:01 qui sont mobilisés jour et nuit pour nous protéger.
00:23:04 Qu'il y ait effectivement...
00:23:04 - Mais pourquoi a-t-il dans le passé parlé de violences policières ?
00:23:07 - Parce qu'il y a des débordements individuels,
00:23:09 qu'il y ait des comportements...
00:23:09 - Est-ce qu'il y a des violences policières, oui ou non ?
00:23:11 - Moi, je suis contre ce terme-là et je vous le redis.
00:23:13 Je ne crois pas qu'il existe des violences policières.
00:23:15 - Et aujourd'hui, Emmanuel Macron est comme vous, il est contre.
00:23:17 Mais à l'époque, chez Brut, il disait que ça existait.
00:23:19 - Mais alors, moi, je vous le dis,
00:23:20 ce qu'il voulait dire à l'époque, et je suis quasiment sûre...
00:23:22 - Donc c'est mal exprimé à l'époque.
00:23:23 - Non mais ce que veut dire...
00:23:24 On ne va pas faire ici faire semblant de ne pas comprendre.
00:23:27 Ici, ce qu'on veut dire, c'est que quand il y a des comportements individuels,
00:23:30 ils doivent être réprimandés avec la plus grande fermeté
00:23:33 et la plus grande force.
00:23:35 En revanche, ce n'est pas un comportement individuel
00:23:37 qui doit systématiquement mettre dans le même panier
00:23:41 le travail qui est fait par l'ensemble du corps policier.
00:23:43 Et vous le savez mieux que moi,
00:23:45 on voit notamment ici une partie de l'extrême gauche
00:23:47 qui a monté en épingle cette séquence-là
00:23:49 pour dire finalement qu'on avait une police qui était violente.
00:23:51 Non, c'est faux.
00:23:52 Aller dans des commissariats, aller sur le terrain
00:23:55 et constater à quel point nos forces de l'ordre font un travail remarquable.
00:23:58 - Non mais ce n'était pas le débat.
00:23:58 Le débat, c'est sur Emmanuel Macron.
00:24:00 Pourquoi est-ce qu'il change de discours sur la police électronique ?
00:24:01 - Il ne change pas de discours.
00:24:02 Il condamne les comportements individuels
00:24:05 et il ne souhaite pas qu'on fasse ici une stigmatisation systématique
00:24:07 entre un comportement individuel
00:24:09 et l'ensemble du comportement du corps policier.
00:24:11 - C'est d'ailleurs à la suite de maladresse, on peut dire, chez Brut.
00:24:16 Effectivement, il a évoqué violence policière,
00:24:19 qu'il y a eu un tollé des syndicats
00:24:22 qui a provoqué le bovo de la sécurité.
00:24:24 - Là, vous croyez bien, il sait à qui il parle.
00:24:26 - Qui a provoqué le bovo de la sécurité pour calmer les esprits
00:24:29 et donner des gages à la police.
00:24:31 On a supprimé les crédits de réduction de peine, etc.
00:24:35 Donc, il y avait un problème.
00:24:37 - On continue de débattre de tout ça dans un instant,
00:24:38 juste après une courte page de publicité.
00:24:40 De retour dans l'ordre des pros,
00:24:46 on continue de parler de ce lien compliqué, parfois,
00:24:48 entre Emmanuel Macron et la police.
00:24:50 On va également parler de cette nouvelle manifestation
00:24:53 qui a lieu contre la police,
00:24:55 avec une nouvelle fois, à sa trahorée, Place de la République.
00:24:58 Cette manifestation qui doit être interdite,
00:25:00 c'est une demande de Gérald Darmanin.
00:25:01 Le tribunal administratif doit se prononcer dans la matinée.
00:25:04 Et à sa trahorée, et dans les colonnes de libération,
00:25:07 ce matin, elle déclare "reconnaître qu'il y a du racisme
00:25:10 dans la police, ce n'est pas de la faiblesse,
00:25:13 c'est sauver des vies".
00:25:14 Jean-Christophe Kouvi, comment vous réagissez
00:25:17 aux nouvelles attaques d'Assa Trahoré contre la police
00:25:19 et à cette nouvelle manifestation qui se prépare
00:25:21 et qui aura lieu malgré l'interdiction ?
00:25:22 Vous verrez qu'on va retrouver les mêmes députés
00:25:24 que la semaine dernière.
00:25:26 – Oui, écoutez, déjà, on va laisser faire la justice, justement,
00:25:29 parce qu'il y a un recours, donc il faut laisser le recours,
00:25:32 on verra bien ce que dira le tribunal.
00:25:34 S'il maintient l'interdiction, donc acte,
00:25:36 et j'espère que cette fois-ci encore,
00:25:38 les esprits vont comprendre qu'en fait,
00:25:40 il faut respecter juste la loi.
00:25:42 On ne peut pas demander justice d'un côté
00:25:43 et ne pas la respecter de l'autre.
00:25:45 Ça, c'est un truc que je n'arrive pas à comprendre,
00:25:46 ou alors les neurones ne se touchent pas partout.
00:25:48 Et après, on voit bien aussi qu'il y a le buzz,
00:25:51 c'est venir aller confronter la police
00:25:53 et reparler du racisme dans la police.
00:25:56 Alors là, c'est bizarre, elle n'a pas dit systémique,
00:25:58 je pense que c'est un oubli de sa part,
00:25:59 ou alors un moment de clarté, j'en sais rien.
00:26:02 Mais en fait, en ce moment, on voit bien qu'effectivement,
00:26:05 la police est encore une fois sur le grille,
00:26:07 on attaque le système du racisme systémique,
00:26:10 c'est-à-dire que c'est organisé, on nous apprend ça à l'école.
00:26:13 D'ailleurs, je pense qu'on doit recruter que des racistes,
00:26:15 c'est sûrement ce que les psychologues,
00:26:17 quand on passe les concours, vont nous demander,
00:26:19 c'est "êtes-vous raciste ? Ah bah oui, je suis raciste,
00:26:21 bienvenue dans la police, c'est bien,
00:26:22 vous allez faire une grande carrière".
00:26:24 Enfin, je veux dire, c'est hallucinant,
00:26:25 c'est hallucinant parce qu'en fait,
00:26:27 on est en train de propager ça dans la tête de certaines personnes,
00:26:30 jusqu'à l'étranger, où nous, quand on a des journalistes étrangers,
00:26:33 comme les Hollandais, la BBC qui viennent,
00:26:36 ils nous ressortent cette idéologie que la police française est raciste.
00:26:39 Alors la police française, je dis haut et fort, elle est métissée,
00:26:41 elle est à l'image de la société,
00:26:43 et s'il y a des racistes dans la police,
00:26:45 ils sont sévèrement punis,
00:26:46 parce que nous-mêmes, j'allais dire les syndicats,
00:26:49 nous siégeons dans les conseils de discipline.
00:26:51 Et donc on sait aussi laver en interne nos assiettes et nos torchons,
00:26:54 et on sait prendre nos responsabilités quand il faut.
00:26:57 Alors il faut arrêter de dire ça,
00:26:58 il faut arrêter aussi que certains syndicats,
00:27:00 comme la CGT, s'emparent de ce problème,
00:27:02 parce que c'est pas leur problème à eux d'ailleurs,
00:27:04 et ils sont très peu représentés dans le monde de la police d'ailleurs,
00:27:06 Madame Binet par exemple,
00:27:08 il faut prendre un microscope électronique
00:27:09 pour trouver les adhérents en CGT police.
00:27:11 Donc voilà, arrêtons un petit peu avec cette idée que la police est raciste,
00:27:17 la police a fait son job.
00:27:18 S'il y a un problème sur les contrôles préventifs et les contrôles d'identité,
00:27:21 il faut se poser des vrais problèmes.
00:27:23 Nous on obéit à la loi, c'est tout.
00:27:25 Et quand on ne la respecte pas, la loi,
00:27:26 eh bien on est puni, on est condamné.
00:27:29 C'est juste la réalité du terrain.
00:27:30 - Jean Sveneck, donc cette nouvelle manifestation
00:27:32 doit être interdite par le tribunal administratif,
00:27:34 c'est le souhait de Gérald Darmanin.
00:27:36 Et je vous fais réagir aussi à ses propos d'Assa Traoré,
00:27:38 qui sera vraisemblablement à cette manifestation
00:27:40 tout à leur place de la République.
00:27:41 Reconnaître qu'il y a du racisme dans la police,
00:27:43 ce n'est pas de la faiblesse, c'est sauver des vies.
00:27:45 On va peut-être revoir cette déclaration à Libération.
00:27:47 Comment vous réagissez à Assa Traoré ?
00:27:49 Et expliquez-nous les rouages de l'interdiction de cette manifestation.
00:27:52 - C'est très simple.
00:27:54 Le ministère de l'Intérieur, le préfet de Police de Paris a estimé
00:27:58 qu'il fallait interdire cette nouvelle manifestation
00:28:00 parce qu'il y a un risque de trouble à l'ordre public,
00:28:02 compte tenu du contexte des émeutes récentes.
00:28:06 Cette interdiction, elle est soumise aujourd'hui
00:28:08 en référé devant le tribunal administratif,
00:28:10 puisqu'elle est contestée.
00:28:12 Et dans la matinée, une décision sera rendue par le tribunal.
00:28:15 - Moi, si vous me demandez mon avis personnel,
00:28:17 je l'ai déjà dit à l'occasion de la première interdiction,
00:28:20 je ne suis pas certain que ces interdictions soient très judicieuses.
00:28:25 Il ne faut pas non plus porter une atteinte excessive,
00:28:28 je dirais, ou disproportionnée au droit de manifester.
00:28:31 - Surtout qu'on est incapable de les faire respecter, ces interdictions.
00:28:33 - Et puis plus est, ensuite, on ne les fait pas respecter.
00:28:36 Vous imaginez l'intervention des forces de police cet après-midi,
00:28:40 alors qu'en plus, il y aura manifestement des députés en écharpe tricolore.
00:28:44 Vous voyez un peu l'image que ça peut donner.
00:28:46 Et d'ailleurs, il y a eu plusieurs interdictions
00:28:49 qui ont été annulées dans les derniers temps par le tribunal administratif.
00:28:53 Il faut quand même prendre ces mesures avec beaucoup, beaucoup de précautions.
00:28:57 Voilà ce que je peux en dire.
00:28:59 - On va peut-être revoir dans quelques instants cette séquence la semaine dernière,
00:29:02 au moment où tout le monde scande, tout le monde déteste la police, je cite,
00:29:06 et vous avez des députés LFI et des députés écolos qui ne quittent pas les lieux.
00:29:10 Vous me dites quand elle est prête en régie.
00:29:12 - Mais vous voyez d'ailleurs ce qu'a dit Jean-Christophe Couville,
00:29:14 la police est métissée, il a raison.
00:29:17 D'ailleurs, dans l'affaire Traoré,
00:29:18 c'est parmi ceux qui ont interpellé cette affaire, dans cette affaire tragique quand même,
00:29:22 il y avait deux antillais qui étaient...
00:29:24 Donc, il faut arrêter avec ce préjugé d'une police qui agira au faciès
00:29:29 ou qui discriminerait dans ses interpellations, ses refus d'obtempérer.
00:29:33 - On va revoir cette séquence de la semaine dernière,
00:29:36 il y a pile une semaine, quand des députés LFI et écolos ne quittent pas les lieux,
00:29:40 alors que les manifestants scandent "tout le monde déteste la police".
00:29:42 - C'est tout, le monde déteste la police !
00:30:04 - Et non, tout le monde ne déteste pas la police.
00:30:06 J'en veux pour preuve une image hier qui a beaucoup ému sur les Champs-Élysées,
00:30:09 d'une petite fille qui est montée sur les épaules d'un policier avec une pancarte
00:30:13 "merci de nous protéger", regardez cette séquence, "merci de nous protéger".
00:30:17 Shannon Seban, et puis en plus les sondages,
00:30:19 quasiment 8 Français sur 10 soutiennent leur police.
00:30:22 Shannon Seban, tout le monde ne déteste pas la police
00:30:24 malgré ce que laissent croire les insoumis et les écolos ?
00:30:28 - Je... Très sincèrement, quand on regarde l'engagement qui est celui de nos policiers
00:30:31 et nos gendarmes au quotidien, sur le terrain, à risquer leur vie,
00:30:36 d'ailleurs je pense également aux sapeurs-pompiers qui parfois risquent leur vie
00:30:38 dans des conditions qui sont extrêmement difficiles.
00:30:40 Quand on est aujourd'hui un élu de la République, on ne peut pas tenir de tels propos.
00:30:45 Quand on est un élu de la République, on ne peut pas participer à une manifestation
00:30:48 qui est interdite par la police, par le tribunal administratif.
00:30:51 On ne peut pas rester avec une écharpe tricolore dans un mouvement de manifestation
00:30:56 quand on entend "on déteste la police".
00:30:58 On ne peut pas aujourd'hui être un responsable politique comme Jean-Luc Mélenchon,
00:31:01 qui dit que la police tue.
00:31:03 Très sincèrement, on marche sur la tête, on marche sur la tête.
00:31:07 Et aujourd'hui, si véritablement on se rend sur le terrain et qu'on échange avec ces policiers,
00:31:12 on se rend compte qu'ils font un travail qui est formidable.
00:31:14 Encore une fois, je le dis, je le redis, et c'est la position qui est celle de notre gouvernement,
00:31:18 s'il y a des comportements individuels qui sont racistes,
00:31:21 s'il y a des comportements individuels qui font...
00:31:24 Individuels, comme vous dites, et pas systémiques.
00:31:26 C'est pour ça que ce terme "violence policière" fait polémique
00:31:28 et c'est pour ça que les policiers ont gratté quand Emmanuel Macron l'a utilisé.
00:31:31 Et s'il y a des comportements individuels, qu'ils soient unanimement,
00:31:35 par l'ensemble de la classe politique, condamnés et punis.
00:31:38 Mais on ne peut pas aujourd'hui tenir de façon responsable et dire que la police tue.
00:31:43 Très sincèrement, ce sont ces mêmes personnes-là qui nous protègent au quotidien
00:31:47 et on vient ici finalement les insulter.
00:31:49 - Stanislas Rigaud.
00:31:50 - Et moi, je trouve cela tout à fait inacceptable.
00:31:52 Donc notre soutien doit être inconditionnel à leur débat.
00:31:54 - Stanislas Rigaud, je vous laisse évidemment réagir sur Assa Traoré,
00:31:57 sur cette nouvelle manifestation,
00:31:58 mais j'ai envie de vous entendre pour faire vivre le débat avec Shannon Seban,
00:32:01 sur les propos d'Emmanuel Macron, parfois à géométrie variable, sur la police.
00:32:04 - Très brièvement là-dessus, parce que c'est dit et redit,
00:32:06 Emmanuel Macron, c'est le président de l'ONU en même temps depuis 2017.
00:32:10 Donc on sait très bien et surtout dans quel contexte il avait tenu ses propos
00:32:13 évoquant des violences policières, c'était lors de la campagne présidentielle.
00:32:16 - C'était à Brut.
00:32:17 - C'était à Brut, en effet, lors de la campagne présidentielle.
00:32:19 À ce moment-là, vous savez, il voulait faire croire que le chaos n'était pas lui,
00:32:22 ce n'était pas la France insoumise, mais c'était évidemment le mal,
00:32:24 c'était l'extrême droite, ce qu'il appelle lui l'extrême droite.
00:32:26 - Je ne suis pas sûr qu'il était en campagne présidentielle à l'époque.
00:32:28 - Il me semble qu'en fin 2020. - Il me semble que c'est...
00:32:30 Ah bah j'ai vu un interview sur Brut en...
00:32:32 - Tu ne crois pas que c'était dans la campagne présidentielle ?
00:32:34 - Mais sur le EASA Traoré et la France insoumise, les deux,
00:32:37 que ce soit la famille Traoré ou la France insoumise,
00:32:40 et plus globalement la Nipès, ce sont des gens honteux,
00:32:43 parce qu'en réalité, la France insoumise, pourquoi elle fait ça ?
00:32:46 Pourquoi elle est là dans ces manifestations ?
00:32:48 Pourquoi elle se soumet à ces gens-là ?
00:32:50 Parce que c'est sur leur électorat, parce qu'ils sont en campagne à ce moment-là,
00:32:53 ils sont en train de draguer un électorat de banlieue,
00:32:56 vous savez, c'est le fameux rapport Terra Nova qui date d'il y a plusieurs années.
00:32:59 Ils ont changé leur paradigme, ils ne parlent plus aux classes populaires,
00:33:01 ils ne parlent plus aux ouvriers,
00:33:02 ils parlent aux personnes issues d'immigration,
00:33:04 aux personnes habitant dans les banlieues.
00:33:06 Mais ce qui est intéressant à voir dans tout cela,
00:33:08 un temps c'était peut-être les personnes d'origine étrangère,
00:33:11 peut-être les gens de banlieue qui allaient chercher le soutien des hommes politiques,
00:33:14 c'était eux qui avaient essayé de réclamer quelque chose.
00:33:17 Mais aujourd'hui, et ce qui est pitoyable de la part des gens de la France insoumise,
00:33:20 c'est que ce sont eux qui vont chercher un soutien parmi ces manifestants.
00:33:23 Et la question c'est est-ce que ce sera payant électoralement ?
00:33:25 Sauf que ça l'est déjà d'une certaine façon.
00:33:27 Pardon, en Seine-Saint-Denis, qui est élu en Seine-Saint-Denis ?
00:33:30 Moi, j'ai eu l'occasion de discuter même avec eux.
00:33:32 Les insoumis, ils ont l'ensemble des circonscriptions.
00:33:33 Je suis élue en Seine-Saint-Denis à Rony-sous-Bois,
00:33:35 j'ai 12 députés sur 12 qui sont issus de la coalition.
00:33:38 Je suis d'accord avec vous, mais en fait,
00:33:39 ce que vous n'avez pas compris vous à En Marche,
00:33:41 et ce que n'ont pas compris d'autres parties,
00:33:42 c'est le fait que c'est fini,
00:33:43 vous ne reprendrez plus jamais ces circonscriptions-là,
00:33:45 c'est terminé parce que c'est démographique.
00:33:47 Non, vous êtes bien, vous êtes très cynique et très fataliste.
00:33:49 En fait, vous faites un peu le même pari que Jean-Luc Mélenchon.
00:33:51 Non.
00:33:51 Parce que Jean-Luc Mélenchon, quand...
00:33:53 Mais si, parce que Jean-Luc Mélenchon,
00:33:54 quand il fait le pari de récupérer les émeutiers,
00:33:57 il pense que l'ensemble des habitants de Nanterre,
00:33:59 par exemple, soutiennent les émeutiers.
00:34:00 Alors, c'est pas du tout ce qui se passe,
00:34:02 parce qu'il a fait 50% quasiment au premier tour.
00:34:04 J'ai pas dit l'ensemble, évidemment, mais suffisant pour gagner.
00:34:06 Vous savez, il y a des circonscriptions également dans le 92
00:34:08 qui sont tombées aux mains de la France Insoumise.
00:34:11 Et j'ai parlé avec une des élues à l'époque, l'an dernier,
00:34:14 qui a perdu là-bas.
00:34:15 Vous savez pourquoi elle a perdu ?
00:34:17 Elle le dit.
00:34:18 Elle va dire pourquoi.
00:34:19 Parce qu'ils sont allés chercher dans les mosquées,
00:34:20 parce que l'imam a fait campagne pour le candidat à l'EFI, etc.
00:34:23 On le sait.
00:34:24 On peut se tâcher dans notre petit doigt,
00:34:25 mais en réalité, c'est de la drague électorale.
00:34:27 Mais sur la famille Traoré, c'est une famille qui attise la haine,
00:34:30 qui est une famille de délinquants, c'est une famille de voyous,
00:34:32 où quasiment chaque membre de la famille a un casier long comme le bras.
00:34:35 Et je vais vous dire en plus ce qui est pitoyable de la famille Traoré,
00:34:39 c'est qu'en réalité, c'est devenu une sorte de rante.
00:34:41 Tous les ans, on revoit Assa Traoré sortir du placard et faire son show.
00:34:45 Parce qu'Assa Traoré n'a que pour seule raison d'exister,
00:34:48 ses manifestations, pour faire son buzz annuel.
00:34:51 Mais ces gens-là, pardon, sont une honte absolue pour le pays.
00:34:54 Et moi, je plains toutes les forces de l'ordre qui ont affaire à ces gens-là,
00:34:57 parce qu'en réalité, ils les haïssent, ils les détestent.
00:34:59 Mais pas parce qu'ils détestent simplement la police,
00:35:01 mais parce qu'ils détestent notre pays qui est la France.
00:35:02 Caroline Pilastre, sur Assa Traoré,
00:35:04 cette nouvelle manifestation qui se prépare pour cet après-midi.
00:35:07 Madame Traoré est une militante qui est devenue un étendard,
00:35:10 une porte-parole de sa cause.
00:35:11 On va revoir ses déclarations à Libération.
00:35:13 Rien d'étonnant non plus qu'elle parle à Libération.
00:35:15 Bien sûr, Libération, pardonnez-moi s'ils ne sont pas à la gauche de la gauche
00:35:18 au niveau de la sensibilité.
00:35:20 Je ne m'appelle plus Caroline Pilastre.
00:35:22 Mais pour en revenir à Madame Traoré,
00:35:24 bien évidemment que c'est un moyen d'exister en dehors de ce qui est arrivé à son frère,
00:35:29 que l'on adhère ou non à ce qu'elle défend.
00:35:32 Le problème n'est pas là.
00:35:33 Ce qui est gravissime, et vous l'avez tous dit,
00:35:36 ce sont les députés qui ne se désolidarisent pas des propos qu'on entend
00:35:40 et, mort aux Juifs, qu'on a pu entendre précédemment dans d'autres manifestations.
00:35:45 Devant un mémorial.
00:35:46 Pardonnez-moi, lorsqu'on est dans une manifestation.
00:35:49 Une fois de plus, on peut valider adhérer à une cause.
00:35:51 Quand on entend des propos qui sont scandaleux au niveau de la République,
00:35:54 eh bien, je suis navrée, on se désolidarise pour ne pas passer comme complice.
00:35:58 Effectivement, il y a une question électoraliste, vous l'avez dit Stanislas,
00:36:02 mais il y a une question aussi idéologique de la part de la France Insoumise,
00:36:06 qui est pour moi devenue anti-républicain depuis un moment.
00:36:09 C'est ce qu'a dit Elisabeth Borne.
00:36:11 Madame Borne a totalement raison.
00:36:12 Et je vous rejoins sur cette question aussi, Shannon,
00:36:16 parce que ça ne fait que cliver un peu plus le pays.
00:36:20 Et puis, quand on en revient à l'électorat,
00:36:22 mais vous avez des majeurs émeutiers dans ces quartiers
00:36:25 qui n'ont aucune conscience politique,
00:36:27 qui sont là uniquement par amusement pour casser, vandaliser, piller.
00:36:31 Donc, ça n'est pas sûr que ça fonctionne.
00:36:33 Dans les derniers sondages d'opinion, la France Insoumise a eu 8%.
00:36:37 Donc, ils dévissent totalement et une partie de la NUPES...
00:36:40 Ça, c'est pour les européennes.
00:36:41 Mais il y a eu un sondage fait pour CNews d'ailleurs, par Odoxa,
00:36:45 qui montre que Jean-Luc Mélenchon est tout en bas du classement
00:36:48 sur la satisfaction des Français, sur sa réaction sur les émeutiers.
00:36:51 Il fait 19%. Il est tout en bas du classement.
00:36:54 Donc, ça ne l'éloigne pas.
00:36:55 Ça ne lui apporte absolument pas.
00:36:56 Et ce n'est pas Éric Zemmour qui en profite le plus, c'est Marine Le Pen.
00:36:59 Je vais remercier dans un instant Jean-Christophe Cuvie.
00:37:02 Oui, parce qu'elle a plus de temps de parole,
00:37:03 parce qu'elle a des députés à l'Assemblée nationale.
00:37:05 C'est un cercle vicieux, cher Lucien Leroy.
00:37:06 C'est comme ça.
00:37:06 C'est un cercle vicieux.
00:37:07 Mais vous êtes là pour parler ce matin.
00:37:08 C'est un cercle vicieux.
00:37:09 Jean-Christophe Cuvie, merci beaucoup.
00:37:10 Une nouvelle fois, les policiers qui seront en première ligne,
00:37:12 j'imagine, pour faire face à cette manifestation possible,
00:37:15 débordement de cette manifestation, qui leur est hostile en plus.
00:37:19 Oui, encore une fois, on va faire le mauvais boulot, j'allais dire,
00:37:22 parce que nous, on va empêcher une manifestation
00:37:23 qui est interdite de se passer.
00:37:25 Et donc, forcément, on sait comment ça va se passer.
00:37:27 Il va y avoir des heurts, il va y avoir des provocations,
00:37:30 comme on l'a vu la semaine dernière, et puis des collègues violentés.
00:37:33 Après, on procédera à des interpellations.
00:37:36 Et puis derrière, viendront se plaindre des pseudo-victimes
00:37:39 en disant que la police est violente et que, regardez, ils étaient pour rien.
00:37:42 C'est des pauvres gens et qu'en fait, nous sommes leurs bourreaux.
00:37:45 Bon, on connaît la chanson, on connaît la musique.
00:37:47 Et il va falloir effectivement aujourd'hui qu'on se serre un petit peu les coudes
00:37:50 et qu'on ne tombe pas dans ce piège-là, encore une fois.
00:37:54 Merci beaucoup Jean-Christophe Cuvie.
00:37:55 Georges Fenech, on rappelle rapidement,
00:37:56 quand on participe à une manifestation interdite, c'est 135 euros d'amende.
00:38:00 Cette semaine, à l'Assemblée nationale, Yannick Brune-Pivet a refusé de sanctionner,
00:38:03 malgré les demandes de ses groupes, c'était les présidents de groupe de la majorité
00:38:07 qui lui demandaient de sanctionner les députés LFI.
00:38:08 Ce sont des faits qui sont commis à l'extérieur de l'émission,
00:38:12 de l'Assemblée nationale, donc qui relèvent de l'autorité judiciaire.
00:38:16 Mais participer à une manifestation interdite,
00:38:20 que l'on soit parlementaire ou simple citoyen,
00:38:23 c'est une infraction punie de 135 euros d'amende.
00:38:26 Et vous pensez que ces députés LFI écolos vont recevoir les 135 euros d'amende
00:38:29 dans leur boîte aux lettres ou pas ?
00:38:30 Pour l'instant, je n'ai pas l'impression que personne n'ait enclenché quoi que ce soit.
00:38:34 Yannick Brune-Pivet, justement, depuis le début de sa présidence à l'Assemblée nationale,
00:38:37 a créé, comment dire, une jurisprudence.
00:38:40 C'est-à-dire que quand elle condamne Thomas Porte à 15 jours d'exclusion,
00:38:43 il n'est pas à l'intérieur de l'Assemblée nationale.
00:38:45 Mais ce n'est pas ça. Il est condamné pour le tumulte qu'il crée au sein de l'hémicycle
00:38:48 quand les députés Renaissance lui demandent de s'excuser et qu'il refuse.
00:38:51 Il n'est pas condamné pour la photo.
00:38:52 Non, oui, mais on voit bien derrière.
00:38:54 Non, mais c'est de manière indirecte.
00:38:55 Oui, mais de manière indirecte, justement.
00:38:57 Ce n'est pas la même situation.
00:38:58 Elle a créé, je trouve, une jurisprudence qui, à mon avis, n'est pas...
00:39:02 Jules Torres, on va parler de la une de votre journal, "Redevenir la France".
00:39:06 Parce qu'il faut trouver des solutions pour faire face à cette période d'émotions.
00:39:09 Une qui a fait une polémique déjà sur les réseaux sociaux d'une partie de la classe politique.
00:39:13 Oui, évidemment, la NUPES, notamment.
00:39:15 Ils n'ont pas adoré.
00:39:16 Avec la participation de Manuel Valls, qui signe une tribune de trois pages dans ce numéro.
00:39:22 Voilà, on a essayé de réunir une partie de l'arc républicain,
00:39:27 pour reprendre les mots d'Elisabeth Borne et Emmanuel Macron.
00:39:29 Il y a Boilem Sansal.
00:39:31 Je ne suis pas sûr qu'ils mettent Marion Maréchal dans l'arc républicain,
00:39:33 Elisabeth Borne et Emmanuel Macron.
00:39:35 Ni Jordan Bardella.
00:39:35 Ni Jordan Bardella, vous avez raison.
00:39:37 C'est pour ça que je...
00:39:38 Vous confirmez ?
00:39:39 Jordan Bardella n'est pas républicain ?
00:39:40 Non, mais moi je suis pas à l'aise avec comment...
00:39:41 Éric Zemmour n'est pas républicain ?
00:39:42 En revanche, moi quand je vois le titre de cette "Une redevient la France",
00:39:45 je ne suis pas à l'aise avec ça.
00:39:46 "Refaire nation", peut-être, mais "Redevenir la France", non.
00:39:49 Moi j'estime qu'aujourd'hui, ce ne sont pas ces personnalités-là
00:39:52 qui refusent la diversité, qui vont faire en sorte qu'on redevienne la France.
00:39:56 Et je ne veux pas...
00:39:56 Vous me dites que Jordan Bardella n'est pas républicain ?
00:39:58 Non, c'est pas ce que j'ai dit.
00:39:59 Ça c'est votre interprétation.
00:40:00 Non, vous avez dit qu'il n'est pas dans l'arc républicain.
00:40:01 Moi, ce n'est pas ce que je vous dis. Je vous dis que l'extrême gauche,
00:40:04 et notamment les députés de la NUPS, ne sont pas dans l'arc républicain.
00:40:06 Ça, je vous le dis pour sûr et sans aucune ambiguïté.
00:40:08 Donc vous mettez le RN au-dessus de la NUPS ?
00:40:10 Non, c'est pas ce que je dis.
00:40:12 Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:40:13 Si la NUPS n'est pas dans l'arc républicain et que le RN y est,
00:40:16 vous faites une hiérarchie.
00:40:17 Moi, je parle de l'arc républicain.
00:40:18 Vous laissez 20-40% des électeurs.
00:40:19 Vous avez ici des députés qui participent à des manifestations
00:40:22 qui sont interdites et qui disent que la police tue.
00:40:24 Moi, tous ceux qui ne disent pas que la police tue, je n'ai aucun sujet avec ça.
00:40:27 En revanche, moi, je vous le dis très sincèrement,
00:40:30 cette une-là, je ne l'ai pas faulté dans son détail.
00:40:33 Je vous donnerai le numéro à la fin de l'émission.
00:40:35 Mais je trouve que c'est assez cynique et assez fataliste
00:40:37 et qu'on devrait plutôt s'interroger à la façon dont nous pouvons refaire société.
00:40:40 Le reproche qui nous est souvent fait, c'est de faire des unes fatalistes.
00:40:43 En revanche, là, ce n'est pas du tout fataliste.
00:40:45 Justement, on a invité cinq personnalités de premier plan
00:40:48 pour qu'ils nous donnent leurs solutions pour le pays.
00:40:50 Donc, je vous enverrai un exemplaire.
00:40:53 Voilà. - Avec plaisir.
00:40:54 - Votre adresse, avec plaisir.
00:40:56 Mais justement, il y a Jordan Bardella qui propose un certain nombre de propositions.
00:40:59 Après, vous ne pouvez pas être d'accord.
00:41:00 Il y a Marion Maréchal.
00:41:01 Je crois que c'était Nyslas qui a lu les propositions de Marion Maréchal.
00:41:05 Boalem Sansal, voilà, nous fait aussi des propositions.
00:41:08 Manuel Valls, ce coup, est la gauche et la droite.
00:41:11 Donc, c'est très intéressant.
00:41:12 Et François-Xavier Bellamy nous fait, comment dire, on a fait une interview avec lui.
00:41:16 Il nous a expliqué les écoles qu'il a visitées après les émeutes.
00:41:21 Et c'est assez poignant.
00:41:22 Et il y a une batterie de propositions également.
00:41:24 Donc, ce n'est pas du tout fataliste.
00:41:25 - Ce qui fait polémique aussi, Jules Torres à gauche chez Renaissance,
00:41:29 c'est le lien que font ces intervenants entre l'immigration et les émeutes.
00:41:33 C'est ça qui fait polémique aussi.
00:41:34 - Je vous rappelle quand même que c'est votre majorité
00:41:37 qui, le 24 août 2021, a voté une loi de lutte contre le séparatisme.
00:41:42 - Oui, absolument. - C'est donc qu'il y a bien un problème.
00:41:44 - Mais on n'est pas provoqué.
00:41:45 Mais vous avez tout à fait raison, monsieur Fenech.
00:41:47 Et loin de moi, l'idée ici que de vouloir occulter,
00:41:50 justement, tout ce qui a été fait autour de cette loi,
00:41:52 c'est le séparatisme.
00:41:53 En revanche, moi, je n'ai aucun sujet à ce qu'on se mette tous autour d'une table,
00:41:56 peu importe la sensibilité politique,
00:41:58 pour rediscuter de la façon aujourd'hui dont nous pouvons réagir à ces émeutes.
00:42:02 Et d'ailleurs, je vous le dis ici, chez vos confrères,
00:42:04 dans les tribunes de l'un des quotidiens,
00:42:07 j'ai lancé un appel à la désescalade de la violence
00:42:10 et une tribune transpartisane,
00:42:12 ouverte à tous les élus locaux de France,
00:42:13 pour justement qu'on puisse appeler à cette désescalade de la violence
00:42:16 et travailler ensemble au post-émeute
00:42:19 et à la façon dont nous pouvons refaire nation et mieux intégrer,
00:42:22 que ce soit les jeunes des quartiers populaires
00:42:23 ou les jeunes en zone rurale, par exemple.
00:42:25 Mais je ne crois pas aujourd'hui que c'est à vêtre un tel discours.
00:42:28 En fait, refaire nation française...
00:42:30 Si je peux juste me permettre là-dessus,
00:42:31 quand on dit "en devenant la France", qu'est-ce que ça veut dire ?
00:42:34 C'est qu'actuellement, dans notre pays, nous ne sommes plus la France.
00:42:36 Moi, ce que j'ai vu hier...
00:42:37 Non, on est encore dans un quartier, madame.
00:42:40 Quand vous étiez au défi du 14 juillet hier,
00:42:42 moi, ce que j'ai vu, c'est que c'était une nation qui était unie,
00:42:44 autour de valeurs communes et qui n'avait qu'une seule volonté...
00:42:47 C'est ça le problème, chez Anissa Frigo.
00:42:49 En réalité, pardon, et moi, j'ai suivi les émeutes avec beaucoup d'attention,
00:42:53 j'ai vu les manifestations au soutien de Noël, j'ai vu tout cela.
00:42:56 Je n'ai pas vu de drapeau français, je n'en ai pas vu un seul.
00:42:58 Par contre, j'ai vu des drapeaux français jetés au sol,
00:43:00 j'ai vu des gens tenter de brûler, j'ai vu des drapeaux algériens.
00:43:02 Eh bien, pardon de vous le dire, et d'ailleurs,
00:43:04 l'ancien ministre de M. Macron, Gérard Collomb, le disait déjà à l'époque,
00:43:07 "Aujourd'hui, on vit côte à côte, demain, on vira face à face."
00:43:09 Donc, en réalité, même les gens de chez vous...
00:43:10 - Pardon, non, non, Gérard Collomb, il n'est pas chez Reconclet.
00:43:15 Pardon de vous le dire, mais en fait, en réalité,
00:43:17 le problème d'Anna Chrony, c'est que vous êtes tiède.
00:43:18 C'est-à-dire que vous dites, "Il faut mieux intégrer."
00:43:20 Non, on ne dit pas qu'il faut mieux intégrer,
00:43:21 il faut stopper l'immigration parce que le problème de faim,
00:43:23 sous-jacent à tout cela...
00:43:25 - Et le projet de loi immigration, monsieur Frigo ?
00:43:27 - Mais oui, mais encore une fois...
00:43:28 - Quand vous dites qu'il faut mieux intégrer, je vous rejoins.
00:43:30 Le titre de ces gens de Métiers en Attention, justement,
00:43:32 qui sait mieux intégrer ces personnes-là ?
00:43:34 - Je vous ai laissé parler, mais en réalité,
00:43:35 à chaque fois, vous avez une bonne intuition,
00:43:37 et je vous le reconnais, vous avez la petite intuition,
00:43:39 mais juste après, vous vous stoppez par peur d'aller plus loin.
00:43:42 Par peur, parce qu'il faut une certaine radicalité
00:43:44 face à de la radicalité.
00:43:45 Parce que quand on joue à "La nuit des meutes",
00:43:46 pardon de le dire, ça va peut-être choquer,
00:43:48 mais il faut être radical parce qu'en face,
00:43:49 ils le sont et vous ne l'êtes pas.
00:43:51 Parce qu'en réalité, vous regardez ça de loin
00:43:53 et vous ne voulez pas bruster les gens.
00:43:54 En réalité, monsieur Macron, il a peur.
00:43:56 Il a peur et il sait très bien...
00:43:57 - Il n'a peur de rien ?
00:43:58 - Si, je crois que si.
00:44:00 Et je vais vous dire, la lune de valeur actuelle,
00:44:01 elle est au contraire, et les personnalités
00:44:03 qui ont signé les tribunes dedans,
00:44:04 elle est peut-être plein d'espérance,
00:44:06 parce qu'en réalité, il y a des solutions.
00:44:08 Il y a des solutions, il faut avoir le courage de les prendre.
00:44:11 Stopper l'immigration, il faut être courageux pour le faire.
00:44:12 Être capable d'expulser les délinquants étrangers,
00:44:14 les fichiers S, etc., il faut avoir le courage de le faire.
00:44:17 On parlait des places de prison.
00:44:18 Vous savez, vous aviez promis 15 000 places de prison,
00:44:20 il y en a eu 2 400 de faites.
00:44:21 - Elles sont en cours de construction.
00:44:22 - Non, non, non, 2 400, vous les aviez annoncées en 2018,
00:44:25 il y en a eu 2 400 construites, et en réalité, d'ici 2028-2030,
00:44:28 il n'y aura que 7 000 de faites.
00:44:30 Il y a une solution, par exemple, là-dessus.
00:44:31 Il y a 10 000 personnes en place de prison
00:44:33 que l'on pourrait expulser.
00:44:34 10 000 places de libre à ce moment-là.
00:44:36 Il y a des solutions, et moi, je suis quelqu'un
00:44:38 de résolument optimiste, il faut juste être courageux
00:44:40 et avoir les convictions nécessaires pour le faire.
00:44:43 - Vous avez 15 secondes, Chanel, de second.
00:44:44 - Non, moi, j'entends ce que vous dites,
00:44:46 et bien évidemment, il y a des problèmes,
00:44:47 et quand vous dites qu'on a la main fébrile
00:44:50 pour faire face notamment aux émeutes,
00:44:51 ça, je ne peux pas l'entendre.
00:44:52 Quand vous déployez 130 000 policiers et gendarmes,
00:44:53 quand vous avez un ministre de la Justice
00:44:55 qui fait en sorte que la justice soit ferme,
00:44:58 efficace, rapidement... - C'est une question à court terme,
00:44:59 Madame. - Donc, il y a des mesures
00:45:01 qu'on doit prendre sur le court terme et sur le long terme,
00:45:03 mais dire que nous avons ici la main fébrile
00:45:05 pour agir face à cela, c'est faux.
00:45:06 Aujourd'hui, les problèmes, justement, des émeutes
00:45:09 et sur la face, dont on peut redevenir France,
00:45:11 dont on peut redevenir, justement, une France,
00:45:13 comme vous le dites, et encore une fois, je le dis,
00:45:14 je ne suis pas à l'aise avec ces propos,
00:45:16 il faut qu'on se mette tous autour d'une table
00:45:17 et qu'on ait justement une position raisonnable,
00:45:20 mais ne pas tomber dans la stigmatisation.
00:45:22 - Stanislas Rigaud, Shannon Sebon étaient avec nous
00:45:24 pour cette première heure, je vous remercie tous les deux.
00:45:26 Les trois autres, je vous garde, on se retrouve dans un instant.
00:45:28 Deuxième heure de l'Or des pros, week-end, l'été.
00:45:35 On va repartir évidemment sur nos débats,
00:45:36 mais on fait d'abord le point sur l'actualité avec Mathieu Devese.
00:45:39 - Gérald Darmanin salue une baisse importante
00:45:44 des dégradations lors des festivités du 14 juillet,
00:45:47 selon le bilan provisoire du ministère de l'Intérieur.
00:45:50 255 véhicules ont été incendiés contre 423 l'année dernière.
00:45:54 7 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers
00:45:57 ont quand même été blessés contre 21 l'an passé.
00:46:00 Une semaine après la disparition d'Émile,
00:46:02 le parquet met en garde contre la création de fausses cagnottes.
00:46:06 Selon le procureur de la République de Digne-les-Bains,
00:46:08 des cagnottes ont été ouvertes au nom de l'enfant ou de sa famille.
00:46:11 Cette dernière précise qu'elle n'en est pas à l'origine.
00:46:14 Le parquet menace d'ouvrir une enquête pour escroquerie.
00:46:18 Enfin, la grève des acteurs a démarré aux Etats-Unis,
00:46:20 aux côtés des scénaristes.
00:46:21 Ils réclament une meilleure rémunération et des garanties
00:46:24 concernant l'usage de l'intelligence artificielle.
00:46:27 Ils souhaitent notamment interdire à cette dernière
00:46:29 de cloner leur voix et leur image.
00:46:31 Il s'agit de la première grève réunissant acteurs et scénaristes
00:46:34 depuis 63 ans à Hollywood.
00:46:37 - Nous a rejoint en plateau Alexis Isard,
00:46:39 député Renaissance de l'Essonne.
00:46:40 Bonjour Monsieur le député.
00:46:41 Vous n'avez pas des informations sur le remaniement, non ?
00:46:43 - Aucune à vous donner malheureusement.
00:46:44 - On ne vous a pas appelé ?
00:46:45 - On ne m'a pas appelé.
00:46:46 - Alors ça veut dire que le remaniement n'a pas lieu alors ?
00:46:48 - Je vais tirer ses conclusions.
00:46:50 - Thomas Bonnet aussi avec nous du service de police,
00:46:52 police-justice, du service politique de CNews.
00:46:55 Vous allez nous donner vos dernières infos Thomas
00:46:57 sur ce futur possible remaniement.
00:46:59 On sait qu'il y a une fenêtre de tir possible la semaine prochaine.
00:47:02 Mais d'abord, je voulais parler d'une affaire judiciaire
00:47:05 qui vient de se conclure.
00:47:06 Benjamin Mendy a été déclaré non coupable de viol
00:47:09 et de tentative de viol hier par la justice britannique,
00:47:12 cinq mois après avoir été acquitté
00:47:14 pour six autres accusations de viol et d'agression sexuelle.
00:47:17 Plus aucune charge ne pèse contre lui.
00:47:20 On va peut-être voir la une de l'équipe qui titre ce matin.
00:47:23 "Aquitay" en gros.
00:47:25 "Aquitay" vous voyez là, une de l'équipe.
00:47:26 Il y a eu plusieurs réactions.
00:47:28 Celle de l'ancien champion du monde,
00:47:29 partenaire en bleu de Paul Pogba.
00:47:32 "Tellement heureux pour toi frère.
00:47:34 Toutes les personnes qui parlaient mal de toi maintenant,
00:47:36 je voulais voir laver ton nom.
00:47:38 J'ai hâte de te revoir sur le terrain."
00:47:40 Il y a même fils de Dipaye aussi qui a écrit un long tweet
00:47:43 sur les réseaux sociaux.
00:47:45 Il dit "toutes les affaires rejetées".
00:47:46 Alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
00:47:47 Qui va aider ce frère à guérir ?
00:47:49 Qui va être responsable des dégâts sur son nom ?
00:47:52 Comment va-t-il retrouver sa carrière ?
00:47:53 De nombreuses années d'investissement
00:47:55 pour devenir footballeur professionnel.
00:47:56 Maintenant quoi ?
00:47:57 Je n'ai jamais abordé ce sujet
00:47:59 parce que je ne connaissais pas tous les détails,
00:48:00 mais je lui ai parlé une fois en FaceTime derrière les barreaux
00:48:03 et je l'ai affronté sur le terrain à quelques reprises.
00:48:05 Je n'ai pas vu le diable dans cet homme.
00:48:07 Nous ne pouvons pas accepter que cela nous arrive en tant qu'athlète.
00:48:10 Qui va nous défendre en cas de besoin ?
00:48:11 Et non quand le mal est déjà fait, ne tournez pas la tête les gens.
00:48:15 On va faire le point d'un point de vue sportif
00:48:17 avec Jacques Vendredi qui est en direct avec nous
00:48:19 et d'un point de vue judiciaire avec l'ancien magistrat que vous êtes,
00:48:21 c'est Georges.
00:48:22 Mais d'abord on va écouter les explications
00:48:24 de notre correspondante à Londres, Sarah Menaille.
00:48:25 Il s'agissait du deuxième volet du procès de Benjamin Mendy
00:48:30 depuis la fin du mois de juin.
00:48:32 L'ancien international français a été jugé
00:48:34 pour les deux derniers chefs d'accusation
00:48:36 qui pesaient contre lui,
00:48:37 à savoir un viol et une agression sexuelle,
00:48:39 dont l'accusaient deux jeunes femmes.
00:48:41 Alors mi-janvier déjà, au terme de quatre mois de procès
00:48:44 et de près de 14 jours de délibération,
00:48:46 un premier jury populaire avait acquitté Benjamin Mendy
00:48:49 de six viols et d'une agression sexuelle,
00:48:51 dont l'accusaient quatre jeunes femmes.
00:48:53 Mais ce jury avait échoué à parvenir à un verdict à l'unanimité
00:48:56 concernant donc ces deux derniers chefs d'accusation.
00:48:59 Un nouveau jury populaire avait été nommé
00:49:01 et il vient donc d'acquitter Benjamin Mendy,
00:49:03 définitivement non coupable.
00:49:05 Plus aucune charge ne pèse contre l'ancien joueur
00:49:08 de l'équipe de France.
00:49:09 Alors lui a toujours nié les faits.
00:49:11 Il s'est exprimé pour la première fois
00:49:12 depuis le début de cette affaire,
00:49:13 au travers de ses avocates,
00:49:15 par le biais d'un communiqué.
00:49:16 Il a tenu notamment à remercier ce jury populaire
00:49:19 qui, dit-il, s'est exprimé en fonction des preuves
00:49:21 et non pas en fonction de la rumeur.
00:49:23 Il a tenu également à remercier
00:49:24 tous ceux qui l'ont toujours soutenu
00:49:26 depuis le début de cette affaire.
00:49:27 Enfin, Benjamin Mendy a demandé
00:49:29 à pouvoir reconstruire sa vie dans l'intimité.
00:49:32 Alors la suite, justement,
00:49:33 Benjamin Mendy va-t-il pouvoir rechausser les crampons ?
00:49:36 C'est toute la question.
00:49:37 En tout cas, ça ne se fera pas à Manchester City
00:49:39 puisque son ancien club du nord de l'Angleterre
00:49:41 n'avait pas renouvelé son contrat
00:49:42 qui se terminait fin juin.
00:49:44 Jacques Vandrouw, qu'on ne présente plus.
00:49:46 Il y a deux ans, quand cette affaire éclate,
00:49:48 Jacques, Benjamin Mendy perd tout.
00:49:50 L'équipe de France et son club de l'époque,
00:49:52 Manchester, qui le suspend. C'est ça, hein ?
00:49:54 Non, mais vous avez raison.
00:49:56 Mais ce qui arrive à Benjamin Mendy
00:49:59 et ce qui est important de le signaler,
00:50:00 c'est que ça peut arriver à tout le monde.
00:50:02 C'est-à-dire que ce n'est pas uniquement
00:50:04 une histoire de football.
00:50:05 Il faut arrêter, bien sûr, de diaboliser le football.
00:50:08 Aussitôt qu'il y a un drame dans le football,
00:50:10 eh bien, ça prend des conséquences incroyables.
00:50:12 Sauf ce qui arrive à Benjamin Mendy ce matin,
00:50:14 eh bien, ça peut arriver à n'importe quelle petite dame,
00:50:17 je veux dire, de France.
00:50:19 Ce qu'il faut rajouter une nouvelle fois,
00:50:21 c'est que depuis le début,
00:50:23 Benjamin Mendy, qui est un excellent footballeur,
00:50:27 qui, ce ne sont pas des excuses,
00:50:29 c'est un excellent footballeur,
00:50:30 il a joué à Manchester City, il a joué à Monaco,
00:50:32 il a été formé au Havre.
00:50:34 C'est une bonne personne, il a une bonne réputation.
00:50:37 Et tout le monde a été étonnamment surpris
00:50:40 de toutes les accusations,
00:50:42 je veux dire, qui ont été portées contre lui.
00:50:44 Je crois qu'il y avait entre sept et huit chefs d'accusation.
00:50:47 Et ce matin, il est blanchi complètement.
00:50:50 Alors, donc, il faut faire attention,
00:50:51 il faut faire très attention,
00:50:53 je veux dire, aux propos qu'on tient sur les uns et sur les autres.
00:50:55 Et heureusement qu'il y a une justice.
00:50:57 Il y a eu, je crois que c'est le deuxième appel,
00:51:00 il est complètement blanchi.
00:51:01 Il peut rejouer au football.
00:51:03 Alors maintenant, dans quelles conditions ?
00:51:04 Parce que quand vous êtes un sportif de haut niveau
00:51:06 et que vous ne pratiquez pas le football pendant deux ans,
00:51:10 quand vous avez fait de la prison,
00:51:11 je veux dire, à tort visiblement,
00:51:13 quand vous avez, je veux dire,
00:51:15 vous n'avez pas pu vous préparer physiquement, moralement,
00:51:17 dans quel état d'esprit il est maintenant ?
00:51:20 Est-ce qu'il a envie de rejouer ?
00:51:22 Est-ce qu'il a envie de s'afficher dans les stades ?
00:51:25 Est-ce qu'il a envie encore de, je veux dire,
00:51:27 de continuer sa carrière ?
00:51:28 Parce qu'il était international,
00:51:30 il est champion du monde quand même, c'est pas rien.
00:51:32 Mais donc, si vous voulez, il faut être très prudent
00:51:35 et franchement, c'est rassurant,
00:51:38 c'est rassurant en tous les cas,
00:51:40 ce qui arrive à Benjamin Mendy,
00:51:42 c'est rassurant pour tout le monde.
00:51:43 C'est-à-dire, on peut vous accuser des pires choses,
00:51:46 heureusement qu'il y a une justice,
00:51:47 heureusement qu'elle a pris son temps,
00:51:49 heureusement qu'elle a complètement dénouané Benjamin Mendy
00:51:52 et maintenant on ne peut que souhaiter
00:51:53 une nouvelle carrière, entre guillemets,
00:51:55 même si ça semble extrêmement difficile.
00:51:58 En tous les cas, Mendy est blanchi
00:52:01 et c'est sans doute le plus important pour lui.
00:52:03 Georges Fenech, je voulais vous entendre là-dessus.
00:52:07 Une nouvelle fois, ça met le focus sur la justice médiatique.
00:52:11 Il faut donc être très prudent, faire très attention
00:52:13 et rappeler que la justice se rend dans les tribunaux
00:52:16 et non sur les réseaux sociaux.
00:52:18 Oui, et pas plus sur les plateaux.
00:52:21 Absolument, et pas sur les plateaux télé.
00:52:22 Très, très attention.
00:52:25 Rappelez l'importance de la présomption d'innocence.
00:52:28 Mais vous savez, le mal est fait pour ce joueur de foot.
00:52:31 Le mal est fait, il a perdu des années,
00:52:34 sa réputation a été entachée.
00:52:37 Les gens, beaucoup diront quand même,
00:52:39 ils s'en tirent bien, probablement.
00:52:41 Il n'y a pas de fumée sans feu, même avec un acquittement.
00:52:44 Moi, je me souviens, c'est ce qui avait été dit
00:52:45 pour les acquittés d'Outreau,
00:52:47 qui ont beaucoup de mal à retrouver véritablement
00:52:51 une virginité totale aux yeux de l'opinion.
00:52:54 Moi, je voudrais saluer quand même
00:52:56 le système judiciaire britannique,
00:52:58 qui est plus accusatoire que le nôtre.
00:53:01 Quand je dis ça, plus accusatoire,
00:53:02 ça veut dire plus équilibré entre l'accusation et la défense.
00:53:07 Et d'ailleurs, vous aurez remarqué
00:53:09 dans les tribunaux britanniques ou américains,
00:53:11 le prosécuteur, le procurant,
00:53:13 est assis au même niveau que l'avocat,
00:53:15 contrairement à chez nous.
00:53:16 Donc, la justice a bien fonctionné.
00:53:19 Ça va évidemment redonner, sans doute,
00:53:22 un peu d'espoir à tous ceux, dans notre pays,
00:53:24 des artistes sportifs qui font le...
00:53:27 Je ne dis pas que certains n'ont pas commis,
00:53:30 mais rappelez cette règle intangible
00:53:33 qui fonde une démocratie,
00:53:34 la présomption d'innocence,
00:53:36 tant que vous n'êtes pas condamné définitif.
00:53:38 Jacques Van Drou, on peut refaire un point sur sa carrière.
00:53:41 Il y a deux ans, quand cette affaire éclate,
00:53:43 il est au sommet, c'est ça Benjamin Mendy ?
00:53:45 Il est titulaire indiscutable
00:53:47 dans l'une des plus grandes équipes du football mondial,
00:53:50 qui est l'équipe de Manchester City.
00:53:53 D'ailleurs, vous savez, Guardiola, l'entraîneur mythique de City,
00:53:56 eh bien, en vidéo, est allé défendre Benjamin Mendy
00:54:01 en disant "attendez, vous vous trompez de personne,
00:54:03 ce n'est pas lui, c'est une erreur", etc.
00:54:05 Donc, si vous voulez, il y a quand même des gens
00:54:07 qui ont une importance capitale,
00:54:09 je veux dire, qui ont pris sa défense.
00:54:11 Et je suis content d'entendre Georges Fenech,
00:54:13 parce qu'il connaît forcément mieux le problème que nous,
00:54:16 enfin que moi, en tous les cas,
00:54:17 sur la présomption d'innocence.
00:54:18 Il faut faire hyper attention.
00:54:20 Et il faut faire gaffe.
00:54:22 Parce qu'il y a eu beaucoup d'histoires actuellement,
00:54:25 notamment dans le sport et notamment dans le football,
00:54:28 qui ne sont pas terminées.
00:54:30 Il y a des gens qui restent accusés,
00:54:32 ils restent en l'air et on attend la réponse.
00:54:34 Et donc, ces gens-là souffrent.
00:54:36 Parce que là, on parle de Mendy,
00:54:38 je ne veux pas non plus le faire parser
00:54:39 pour un martyr de la société,
00:54:41 mais quand on parle de Benjamin Mendy,
00:54:43 on peut aussi parler de sa famille,
00:54:44 on peut aussi parler de ses parents.
00:54:46 Vous savez, quand vous êtes accusé de choses abominables,
00:54:48 vous faites souffrir toute la famille,
00:54:51 enfin vos amis, vos proches, etc.
00:54:53 Paul Pogba a pris sa défense,
00:54:55 Manfield LePay a pris sa défense,
00:54:56 et il y a plein d'autres joueurs qui prennent leur défense.
00:54:59 Donc, il faut faire attention.
00:55:00 Et Georges Fenech a raison.
00:55:02 Attention, attention.
00:55:03 La présomption d'innocence,
00:55:05 que ce soit ici ou au Royaume-Uni,
00:55:07 il faut la respecter.
00:55:09 La preuve, regardez, c'est la une de l'équipe.
00:55:12 C'est la une de l'équipe.
00:55:13 C'est ça qui est important aussi.
00:55:15 - Acquitté.
00:55:16 - Acquitté.
00:55:18 Vous voyez, vous vous rendez compte.
00:55:19 C'est-à-dire que pendant deux ans,
00:55:20 nous, les premiers,
00:55:22 on a fait les questions, on a fait les réponses,
00:55:24 on a dit oui, il a sans doute fait,
00:55:26 ou il ne l'a pas fait.
00:55:27 C'est quelqu'un qui aime bien la vie,
00:55:29 qui aime bien déconner, qui aime bien chambrer,
00:55:31 qui profite de ses soirées après les matchs avec City, etc.
00:55:34 Oui, pourquoi pas ?
00:55:35 Moi, j'étais le premier à le dire.
00:55:36 Mais quand vous prenez ça dans la tête ce matin,
00:55:38 ça veut dire que la justice, elle existe.
00:55:40 Ça veut dire qu'il faut y croire.
00:55:42 Et il faut dire que c'est bien ce qui s'est passé ce matin.
00:55:45 Je ne cautionne pas tout ce qui a été fait, évidemment.
00:55:48 Mais je dis simplement que c'est...
00:55:50 Je le répète et Georges Fenech a complètement raison,
00:55:52 il faut croire en la justice.
00:55:54 Caroline Pilastre, j'aimerais vous entendre aussi là-dessus.
00:55:58 La justice médiatique ne rend parfois pas les mêmes verdicts
00:56:01 que la justice, la vraie, qui se rend dans les tribunaux.
00:56:03 Absolument pas.
00:56:04 Moi, je suis également, par rapport à ce qu'a dit Georges,
00:56:07 contre le tribunal de l'Inquisition,
00:56:09 le tribunal médiatique, mais surtout des réseaux sociaux.
00:56:11 Jeter l'opprobre sur la vie d'un homme et celle de sa famille,
00:56:15 c'est terrifiant.
00:56:15 Ça peut arriver à n'importe lequel d'entre vous,
00:56:19 évidemment que parfois, il y a des agresseurs,
00:56:22 il y a des violeurs et il faut entendre aussi la parole des victimes.
00:56:25 Mais il n'y a que la justice à proprement parler
00:56:28 qui peut faire son travail et qui peut agir.
00:56:31 Cet homme, maintenant, va sans doute devoir toujours se justifier
00:56:36 d'avoir été acquitté et c'est ça qui est terrifiant.
00:56:38 C'est-à-dire qu'on entend rarement ces personnes s'exprimer
00:56:43 après ce qu'elles ont vécu dans les médias.
00:56:45 Et moi, j'aimerais qu'il y ait un équilibre, une équité.
00:56:48 Il faut rappeler que Benjamin Mandi a fait, je crois,
00:56:51 quatre mois de détention.
00:56:52 Quatre mois de détention pour les avoir.
00:56:53 Oui, quatre mois.
00:56:54 Personne ne lui rendra jamais ces quatre mois de privation de liberté
00:56:59 qui sont un choc pour le restant de sa vie.
00:57:01 Vous voyez, donc il faut être très, très vigilant.
00:57:03 Monsieur le député, je veux vous entendre
00:57:04 parce que c'est un sujet aussi politique.
00:57:06 Parfois, il y a des hommes politiques qui sont accusés
00:57:08 et parfois, leurs opposants n'attendent pas la décision de la justice
00:57:12 pour les attaquer.
00:57:13 Je pense à Damien Abad, ça lui a coûté son poste au gouvernement.
00:57:16 Sandrine Rousseau avait dit qu'elle le heurait à chaque fois
00:57:18 qu'il prendrait la parole.
00:57:19 Julien Bayou chez lui aussi.
00:57:20 Julien Bayou, c'est Sandrine Rousseau qui l'a accusé
00:57:22 sur un plateau de télévision.
00:57:23 Il n'y avait rien.
00:57:24 Qui a essayé de le tuer politiquement
00:57:25 pour les mêmes types de faits.
00:57:27 En fait, le problème, c'est que je crois malheureusement
00:57:28 que la puissance de l'acquittement n'est pas aussi forte
00:57:30 que la puissance du procès médiatique qui est fait.
00:57:32 Et ça, c'est problématique parce que, non seulement,
00:57:34 comme vous le dites à très juste titre,
00:57:36 c'est qu'il aura fait plusieurs mois de détention pour rien.
00:57:39 Mais en plus de ça, il sera tamponné à vie de cette accusation
00:57:42 qui pourtant a été totalement blanchie.
00:57:44 Et c'est ça le problème, c'est ce droit à l'oubli médiatique
00:57:47 qui est très difficile à obtenir.
00:57:49 Et on peut comprendre pourquoi.
00:57:50 Maintenant, moi, je suis content de voir
00:57:51 qu'on fait autant la lune médiatique de cet acquittement
00:57:55 que de son procès.
00:57:56 Et c'est bien de pouvoir au moins clamer son innocence.
00:57:59 - Jules Taurès, très vite.
00:58:00 - Non mais pardon, mais je ne suis pas du tout d'accord.
00:58:02 Jacques Vendredi qui a ruiné Pilastre également.
00:58:03 Mais ça ne concerne pas le commun des mortels.
00:58:05 Les élus qui sont accusés, les personnalités du football,
00:58:10 c'est des personnes médiatiques.
00:58:11 Donc la justice médiatique ne se rend que sur des personnes médiatiques.
00:58:14 Je ne sais pas moi, le moindre badaud,
00:58:17 s'il est accusé d'agression sexuelle, ça ne se retrouve pas dans les médias.
00:58:19 - Ça ne fera pas aller au béjo, bien sûr.
00:58:20 - Et notamment, Jacques Vendredi avait raison sur le fait que ça concerne
00:58:23 évidemment souvent des élus, mais dans le monde du football,
00:58:25 c'est très, très récurrent.
00:58:27 Là, il y a Benjamin Mendy, il y a eu aussi le cas de Mason Greenwood
00:58:30 qui joue aussi à Manchester, mais à United.
00:58:32 Cristiano Ronaldo, au début des années 2010, a été accusé.
00:58:35 Et plus récemment, et ça avait fait beaucoup de bruit en France,
00:58:37 Neymar avait été accusé.
00:58:39 Il n'y a pas eu de condamnation par la justice, mais en effet,
00:58:42 ils sont tamponnés du seau de l'infamie.
00:58:45 - Mais ça concerne n'importe quel citoyen aussi.
00:58:47 - Mais non, je ne suis pas d'accord.
00:58:48 - Là où Julien a raison, ça ne fait pas l'âge de l'activité.
00:58:51 - Vous voulez que je vous rappelle l'acquittement de Patrick Dills
00:58:53 après 14 ans de prison ?
00:58:54 - Non, mais là, on n'est pas si réfléchi.
00:58:55 - Ce n'était pas un footballeur ni un artiste.
00:58:57 Je veux dire, ça concerne tous les citoyens.
00:58:59 La justice doit être très précautionneuse des mesures qu'elle prend.
00:59:02 - Oui, médiatique, c'est ça que je voulais dire.
00:59:03 - Parce que ce sont des personnalités de première place.
00:59:05 - Merci Jacques Vanderew, un dernier mot ou c'est bon ?
00:59:09 - Non, non, mais j'apprécie beaucoup ce genre de débat
00:59:13 parce que là, on parlait des quatre mois de prison de Mandy.
00:59:16 Évidemment que c'est horrible, évidemment qu'il va être marqué à vie
00:59:20 et Georges Fenech a raison.
00:59:21 Mais n'oublions pas, à côté de ça, que c'était à l'époque
00:59:24 l'un des meilleurs footballeurs d'Europe, qu'il était un titulaire indiscutable
00:59:30 dans l'une des meilleures équipes du monde, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:59:33 Manchester City, que pour le moment, il a perdu deux ans d'abord,
00:59:38 et deuxièmement, c'est pas du tout sûr qu'il puisse recommencer son travail.
00:59:42 Donc ça a des conséquences psychologiques, morales.
00:59:46 Les quatre mois de prison, c'est horrible, c'est affreux, j'imagine,
00:59:50 et Georges Fenech a complètement raison.
00:59:52 Mais aussi, autre chose, sa simple vie d'homme
00:59:55 qu'il faut reconstruire en partant de zéro.
00:59:58 C'est pas parce que vous avez été titulaire à Manchester City
01:00:01 pendant des années, que vous avez été champion du monde de football,
01:00:04 que vous n'allez pas vous reconstruire du jour au lendemain.
01:00:07 C'est pas aussi simple que ça, j'imagine.
01:00:09 Merci beaucoup Jacques Vendereau.
01:00:11 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
01:00:13 On va évoquer différents sujets, il nous reste un peu moins d'une heure,
01:00:16 notamment aussi ce qui arrive à Franck Ferrand.
01:00:18 Là, c'est les commissaires politiques de Libération
01:00:20 qui veulent tout simplement sa pose sur le service public.
01:00:22 Mais d'abord, on va parler de ce fameux remaniement.
01:00:25 On va parler de ce fameux remaniement et de cette prise de parole
01:00:28 possible dans les prochains jours d'Emmanuel Macron.
01:00:30 Pourquoi pas à travers la presse quotidienne régionale
01:00:32 et non pas à la télévision.
01:00:34 Alors les Français attendent quoi de cette prise de parole d'Emmanuel Macron ?
01:00:37 Vous allez voir, c'est plutôt contrasté, Sarah Fenzary.
01:00:40 Le président de la République doit prendre la parole dans les prochains jours.
01:00:44 Il ferait bien de parler parce qu'avec ce qui s'est passé récemment,
01:00:48 je pense qu'il y a des choses à dire.
01:00:50 En attendant, les Français font leur propre bilan de ces trois mois dits d'apaisement.
01:00:55 D'après un récent sondage, 78% d'entre eux estiment
01:00:58 que le président de la République n'a pas atteint les objectifs
01:01:01 fixés à l'issue des 100 jours.
01:01:03 Et son silence les déçoit.
01:01:05 J'ai eu info de ça il y a quelques jours, ça ne me surprend pas plus que ça.
01:01:09 Monsieur Macron, pour moi, je suis déçu.
01:01:12 Franchement, je suis déçu.
01:01:13 Il a qu'à être cohérent avec tout le monde et qu'il essaie d'apaiser tout le monde.
01:01:17 Lors de son discours, Emmanuel Macron pourrait conforter
01:01:20 Elisabeth Borne à son poste de Premier ministre.
01:01:23 Pourtant, 65% sont favorables à un remaniement.
01:01:27 Pour l'heure, ni la date ni la forme de son discours ne sont connues.
01:01:32 Je suis le capitaine Amman Jack Tartre.
01:01:34 Bon, Thomas Bonnet, semble-t-il qu'il y a une fenêtre de tir la semaine prochaine.
01:01:38 Il est à Bruxelles, le président, en début de semaine,
01:01:40 puis il part en Nouvelle-Calédonie.
01:01:42 Donc l'Elysée laisse courir le bruit, qu'il y a une fenêtre de tir assez serrée
01:01:46 pour un possible remaniement entre, disons, mardi et jeudi.
01:01:49 C'est ça, c'est le moment où le président de la République
01:01:51 pourrait faire cette fameuse expression que l'Elysée nous annonce imminente.
01:01:54 La forme n'a pas été définie.
01:01:55 On ne sait pas ce que sera une allocution, une interview à la télévision,
01:01:58 une interview dans la presse nationale, la presse régionale, on verra.
01:02:02 Ce qu'on peut se demander, c'est la pertinence d'un remaniement
01:02:04 en milieu de semaine prochaine, parce qu'on sera quasiment
01:02:07 pendant les vacances parlementaires qui ont lieu, je vous rappelle, le 23 juillet.
01:02:10 Le président de la République lui-même sera en vacances au début du mois d'août.
01:02:12 Est-ce que c'est pertinent d'annoncer un remaniement
01:02:14 alors même que la plupart des Français, eux aussi, seront en vacances ?
01:02:17 Est-ce qu'eux-mêmes vont suivre les débats politiques ?
01:02:20 D'ailleurs, on peut aussi dire qu'ils ne connaissent actuellement pas le gouvernement.
01:02:22 Il y a 42 ministres, si on compte Elisabeth Borne.
01:02:25 Combien les Français en connaissent vraiment ?
01:02:27 12, 10, 5 ? On ne sait pas vraiment.
01:02:29 Il n'y a pas vraiment de popularité auprès de ce gouvernement.
01:02:31 Et puis on rappelle que le véritable enjeu, c'est le message que veut délivrer Emmanuel Macron.
01:02:35 Il a une majorité relative à l'Assemblée.
01:02:37 C'est le travail qu'il avait demandé à Elisabeth Borne d'élargir la majorité,
01:02:40 de passer des accords avec les partis comme Les Républicains.
01:02:43 Il ne faut pas dire que ce soit une réussite de ce côté-là.
01:02:46 Qui, aujourd'hui, est en mesure d'assurer ce rôle en tant que Premier ministre ?
01:02:49 C'est la question. On verra si Emmanuel Macron souhaite apporter des réponses dès la semaine prochaine.
01:02:53 L'autre échéance, sinon, c'est la rentrée.
01:02:55 Oui, c'est vrai. Est-ce que les Français ne seront pas, ne vaqueront pas à d'autres occupations ?
01:02:59 Ne seront pas plutôt l'esprit, l'esprit à voir l'esprit ailleurs ?
01:03:02 Il aurait plus écouté le 14 juillet qu'en milieu de semaine prochaine, M. le député.
01:03:06 Pourquoi Emmanuel Macron a renoncé à parler alors qu'il ne s'est pas rien passé cette nuit,
01:03:10 mais disons que les émeutes ont été très contenues cette nuit ?
01:03:13 Moi, je pense qu'il a eu raison de ne pas prendre la parole sur ce 14 juillet.
01:03:16 C'est effectivement ce qu'il souhaitait faire initialement.
01:03:18 Je trouve qu'il a fait preuve de responsabilité de ne pas le faire.
01:03:20 Il aurait pu faire son allocution. Il avait plus de 100 000 policiers qui étaient déployés,
01:03:24 qui ont fait du très bon travail, on peut tous le dire, autour de cette table pour ce 14 juillet.
01:03:28 Ce qu'il a décidé de faire, je crois, à mon sens, c'est d'attendre de passer cet événement-là pour prendre la parole.
01:03:33 Et ça a du sens de le faire, de savoir comment allait se passer cet événement-là,
01:03:36 pour ensuite prendre la parole et éviter de mettre de la braise sur le feu.
01:03:40 Mais est-ce que ce n'est pas donner le point aux émeutiers ? On attend de voir s'ils vont sortir, oui ou non.
01:03:43 Non, bien au contraire. Bien au contraire. Vous savez très bien que, peu importe la pétrification...
01:03:47 C'est à cause des émeutiers ?
01:03:48 Non, non, non. Peu importe ce qu'il aurait pu dire, dans tous les cas, il y aurait eu une action derrière.
01:03:52 Vous l'avez bien vu sur les émeutes dernières, les prétextes.
01:03:55 Tous les prétextes sont bons pour sortir et pour essayer de mettre le bazar.
01:03:59 Donc c'était une preuve de responsabilité. On n'est pas à la fin des 100 jours de toute manière.
01:04:02 Mais ce n'est pas faute d'essayer de leur donner des gages en parlant de drame inexcusable,
01:04:05 alors que la justice, là aussi, n'est pas passée.
01:04:06 La présomption d'innocence, elle vaut pour Benjamin Mendy comme elle vaut pour le policier qui est actuellement en prison.
01:04:11 Eh bien, tout à fait.
01:04:12 Et donc il ne fallait pas parler de drame inexcusable dans ce cas-là ?
01:04:14 C'était un drame.
01:04:15 Inexcusable ?
01:04:16 Un meurtre est toujours un drame. C'est une évidence.
01:04:20 Inexcusable, on ne sait pas ce qui s'est passé.
01:04:21 C'est inexcusable d'avoir un drame. Moi, je trouve très sincèrement le fait que ce jeune décède...
01:04:26 Vous savez très bien qu'il ne l'a pas dit dans ce sens-là.
01:04:28 En tout cas, je vous donne mon avis là-dessus. C'est un drame que ce jeune soit décédé.
01:04:33 Bien sûr. Mais alors, ça, personne ne dit le contraire.
01:04:35 Ensuite, l'exercice de la force de l'ordre de ce policier-là, c'est la justice qui décidera s'il a respecté la loi ou non.
01:04:40 Pour l'instant, on est incapable de dire s'il a bien fait son travail ou mal fait son travail.
01:04:48 Donc le président n'avait pas le droit de le dire.
01:04:50 Mais ce qui est certain, c'est qu'un jeune est décédé.
01:04:51 Vous êtes plus clair que M. Macron.
01:04:52 Vous ne pouvez pas dire qu'il s'est trompé parce que vous êtes député dans la majorité.
01:04:55 Mais on comprend bien que...
01:04:56 Mais on peut quand même dire ce qui est certain, c'est qu'un jeune est décédé.
01:04:59 Et peu importe l'antécédent judiciaire de ce jeune, il n'aurait jamais dû décéder.
01:05:02 Mais c'est un drame, ça, personne ne le nie. Genre sur le terme inexcusable, puisqu'on en parle avec M. le député.
01:05:07 C'est de la connerie, du coup.
01:05:08 Quand le président dit que c'est une affaire inexplicable, on est tous d'accord.
01:05:14 On a tous été choqués.
01:05:16 On demande à comprendre.
01:05:18 Inexcusable, c'est autre chose.
01:05:21 Inexcusable, il n'y a que la justice qui peut le dire après une enquête approfondie, après une reconstitution.
01:05:28 Il faut quand même rappeler que cette déclaration en député, en micro, on est à Marseille, ce n'était pas...
01:05:35 Ce n'était pas posé, ce n'était pas préparé.
01:05:36 Non mais Gérald Darmanin avait été beaucoup plus habile en parlant d'images choquantes.
01:05:39 Très vrai.
01:05:40 Absolument les mots qu'il fallait utiliser, je pense.
01:05:43 Parce qu'en disant ce genre de choses, il prend parti malgré tout.
01:05:45 Même si c'est implicite, il prend partie.
01:05:47 C'est quelque part un peu une atteinte à l'indépendance aussi.
01:05:50 Bien sûr, à la neutralité.
01:05:51 Alors que le pouvoir exécutif ou législatif émet un avis sur une procédure en cours, ça peut être mal perçu par les magistrats d'ailleurs.
01:05:59 On va continuer à parler de ce possible remaniement et de ce sondage au DOXA Blackbone pour le Figaro.
01:06:03 Ce n'est pas bon, Monsieur le député.
01:06:05 78% des Français jugent qu'Emmanuel Macron n'a pas atteint ses objectifs pendant ces 100 jours.
01:06:09 D'accord.
01:06:10 65% des Français estiment qu'Emmanuel Macron doit changer de Premier ministre.
01:06:14 Et alors, il y a les ministres que les Français veulent voir rester ou non.
01:06:19 Bruno Le Maire, ça va 37%.
01:06:21 Après 34% pour Le Corneux, 31% pour Gérald Darmanin.
01:06:24 15% seulement pour Pape Ndiaye.
01:06:26 Il n'a pas des bonnes notes, Pape Ndiaye, à l'école en France.
01:06:29 Je connais.
01:06:30 On se retrouve dans un instant.
01:06:33 Dernière partie de l'Or des pros été week-end.
01:06:36 On va continuer évidemment à évoquer le remaniement.
01:06:39 Les sondages qui ne sont pas très bons, vous allez nous le dire dans un instant, Thomas Bonnet, pour le chef de l'État.
01:06:43 On va aussi évoquer ce qui se passe autour de Franck Ferrand.
01:06:46 Libération qui charge Franck Ferrand dans un article très à charge.
01:06:50 Il est reproché d'être d'extrême droite.
01:06:52 C'est une accusation à la mode en ce moment, même au gouvernement.
01:06:54 Maintenant, on s'y met.
01:06:55 Mais avant cela, un drame, une disparition.
01:06:59 On va partir tout de suite dans le petit village du Vernet, dans les Alpes de Haute-Provence.
01:07:04 Ce petit village qui est d'ailleurs bouclé.
01:07:06 Et on n'a toujours aucune nouvelle du petit Émile Célia Barod qu'on retrouve sur place une semaine après sa disparition.
01:07:12 Et Célia, je le disais, le village est absolument bouclé.
01:07:14 Effectivement, Gauthier, il s'agit plus principalement du Hameau, du Haut-Vernet, qui est bouclé.
01:07:25 Le maire a décidé par arrêté municipal d'interdire toute circulation, tout accès aux personnes étrangères au Hameau.
01:07:34 Afin de permettre de retrouver une tranquillité, la sérénité de ce Hameau et du village dans ce département.
01:07:41 C'est aussi également pour protéger le bon déroulement de l'enquête et des investigations.
01:07:46 Et respecter l'intimité de la famille et des riverains.
01:07:49 Pour l'instant, les enquêteurs sont entrés dans une seconde phase.
01:07:52 C'est-à-dire la phase de l'analyse.
01:07:55 Ils sont en train d'étudier tous les éléments, tous les indices qu'ils ont trouvés lors des dernières fouilles et des derniers ratissages.
01:08:01 Mais aussi d'analyser les relevés téléphoniques des riverains.
01:08:04 Ou encore des plus de 1200 appels reçus suite à l'appel à témoin.
01:08:08 Donc c'est une seconde phase d'enquête qui commence actuellement.
01:08:11 Des auditions sont encore en cours.
01:08:13 Et les recherches sur le terrain, quant à elles, sont terminées pour le moment.
01:08:17 J'ajoute qu'hier soir, le parquet a mis en garde contre les fausses cagnottes.
01:08:22 Parce que certains en profitent pour essayer de se faire de l'argent sur le dos de cette famille.
01:08:27 En ouvrant des fausses cagnottes qui n'ont rien à voir avec la famille du petit Emile.
01:08:31 Oui, le procureur de la République, Dine Leibain, a menacé d'ouvrir une enquête concernant ces fausses cagnottes en ligne.
01:08:41 Vous savez, lorsqu'il y a un drame, souvent des personnes organisent des cagnottes pour venir soutenir les victimes, la famille des victimes.
01:08:48 Et là, la famille d'Emile a assuré qu'il n'y avait aucune cagnotte lancée en leur nom, au nom d'Emile.
01:08:55 Donc c'est pour ça que le procureur de la République a averti qu'il fallait que ces cagnottes, ces fausses cagnottes, soient fermées au plus vite.
01:09:01 Merci beaucoup Célia Barraud.
01:09:03 Un mot rapide avec vous, Georges, parce qu'il y a une semaine, on était sur ce plateau et on en parlait ensemble de la disparition de ce jeune Emile.
01:09:08 De un, on n'a aucune nouvelle, on ne sait absolument pas ce qui s'est passé.
01:09:11 Et de deux, c'est ces gens qui essayent de profiter de ce drame pour se faire de l'argent.
01:09:16 Oui, ça c'est vraiment ignoble.
01:09:18 Mais sur l'affaire elle-même, d'abord, on est tous extrêmement émus par cette affaire, choqués.
01:09:25 Comment un enfant peut disparaître, corps et biens, disparaître totalement ?
01:09:30 Il n'est pas dans le périmètre où il aurait pu se trouver.
01:09:33 Ça c'est clair aujourd'hui.
01:09:35 Toutes les recherches le démontrent.
01:09:37 Cela veut donc dire que cet enfant est ailleurs.
01:09:40 Comment peut-il être ailleurs ?
01:09:43 Il y a forcément soit l'intervention d'un tiers, soit, on ne peut pas l'exclure, une attaque d'un prédateur.
01:09:51 Ça s'est déjà produit dans le passé.
01:09:54 C'est une région de montagne.
01:09:57 Au mois d'avril, un loup s'est attaqué à un troupeau de moutons, une vingtaine de moutons.
01:10:04 C'est une région de grands rapaces.
01:10:07 On sait que des rapaces peuvent s'attaquer à des proies, des cibles de 8-10 kilos.
01:10:12 Je ne veux pas, évidemment, dire c'est ça.
01:10:15 On ne sait pas.
01:10:17 Ce qui est certain, c'est qu'on commence à en parler dans la région.
01:10:21 Les chasseurs en parlent.
01:10:23 Mais on ne sait pas.
01:10:25 Toujours est-il que c'est un mystère qui devra être levé pour la famille, pour la France entière.
01:10:30 Parce que ça nous rappelle l'affaire du petit Grégory, l'affaire du petit Yanis, il y a 30 ans, dans la même région,
01:10:36 d'ailleurs, qui a disparu et qu'on n'a jamais retrouvé.
01:10:39 Ce sont des affaires qui trouvent profondément le pays.
01:10:42 Et j'espère que les enquêteurs vont y arriver quand même.
01:10:46 Ils disposent aujourd'hui de techniques qui n'existaient pas il y a 30 ans,
01:10:50 notamment l'anacrime avec des spécialistes d'enquête qui utilisent des logiciels,
01:10:55 une analyse book, etc. pour regrouper tout ce qui est téléphonie, etc.
01:11:00 Donc il faut garder espoir.
01:11:02 On saura un jour ou l'autre ce qui s'est passé.
01:11:04 Merci Georges. Voilà ce qu'on pouvait dire sur la disparition du petit Émile.
01:11:08 On revient à la politique et aux possibles remaniements et à ces sondages qui ne sont pas bons.
01:11:13 Thomas Bonnet pour l'exécutif.
01:11:15 Par exemple, 60% des Français reprochent à Emmanuel Macron de ne pas avoir pris la parole hier.
01:11:19 Oui, et ce sondage, même dans le détail des dossiers, parce que vous vous souvenez peut-être à la mi-avril,
01:11:24 Emmanuel Macron avait dressé trois grandes thématiques pour travailler dessus.
01:11:28 Donc le travail, l'écologie et l'ordre républicain.
01:11:31 Et sur ces dossiers, là aussi le constat est assez sévère de la part des Français,
01:11:34 notamment sur la justice et l'ordre.
01:11:36 81% des Français interrogés estiment que ce dossier n'a pas avancé.
01:11:40 L'éducation nationale, 80%.
01:11:42 L'amélioration du système de santé, 79%.
01:11:44 On comprend que les grandes thématiques souhaitées par Emmanuel Macron
01:11:47 n'ont pas trouvé vraiment de résultats pendant cette période de 100 jours.
01:11:51 On rappelle notamment qu'Elisabeth Borne a eu une réunion de travail le 12 juillet dernier
01:11:56 à Matignon avec les partenaires sociaux.
01:11:58 Sur l'écologie, 7 milliards ont été annoncés.
01:12:00 Mais sur l'ordre républicain, évidemment, les nuits d'émeutes ont eu un impact considérable auprès de l'opinion.
01:12:04 La période d'apaisement, on ne l'a pas vraiment connue.
01:12:06 Effectivement, cette fameuse période de 100 jours, qui devait être une période d'apaisement,
01:12:10 a été complètement balayée par les émeutes.
01:12:12 Et c'est d'ailleurs aussi pour ça qu'Emmanuel Macron, M. le député, n'a pas pris la parole hier.
01:12:15 Sinon, il aurait dû acter de son propre échec.
01:12:17 Et pourtant, pour l'ordre, on peut faire un constat.
01:12:19 Cette nuit du 14 juillet s'est bien passée. Pourquoi ?
01:12:22 Parce qu'on a mis les moyens dans la police.
01:12:24 Vous n'allez pas nous dire que l'ordre républicain est respecté en France ?
01:12:26 Je vais juste terminer.
01:12:28 On a bien pu voir qu'une fois que la police est mobilisée, l'ordre, il est tenu.
01:12:31 Et on a pu voir toutes les saisies qui ont été faites par les forces de l'ordre.
01:12:34 Elles ont réellement extrêmement bien travaillé.
01:12:36 Il y avait 45 000 policiers et gendarmes mobilisés au pic des violences, des émeutes.
01:12:41 Ils ont vécu l'enfer à ce moment-là, les 45 000 policiers et gendarmes.
01:12:44 On a pu voir les interpellations qui ont été faites sur les émeutes.
01:12:46 Les peines qui sont données sont sévères.
01:12:48 Et aujourd'hui, on continue à réinvestir.
01:12:50 On vient de terminer le projet de loi sur la réforme de la justice
01:12:53 pour aller toujours plus loin et pour faire en sorte qu'elle se passe toujours aussi bien qu'elle s'est passée actuellement.
01:12:56 Donc, ce sont des chantiers qui sont long terme, effectivement.
01:12:59 Mais ce que je ne peux pas laisser dire, c'est qu'il ne se passe rien.
01:13:02 Bien au contraire, depuis le début de l'année, on nous disait que cette Assemblée nationale ne pourrait pas passer de loi.
01:13:07 Par contre, ce que vous pouvez dire, c'est que les Français ne se rendent pas compte s'il se passe quelque chose.
01:13:10 Les Français ne se rendent pas compte ?
01:13:11 Simplement selon les sondages.
01:13:12 Les Français ne se rendent pas compte ?
01:13:13 Les Français voient ce qui s'est passé lors des émeutes et sont offusqués par ce qu'ils peuvent voir.
01:13:18 Évidemment, maintenant, nous, on travaille à résoudre ces problèmes-là.
01:13:21 Et je viens de le dire, on le voit lorsque les forces de l'ordre sont déployées sur un événement d'ampleur comme le 14 juillet.
01:13:26 On peut voir que tout se passe bien et se passe mieux, même que l'année précédente qui n'avait pas connu les périodes d'émeutes.
01:13:30 Il s'est passé 89 jours depuis qu'Emmanuel Macron a parlé de l'apaisement.
01:13:32 Et en effet, il y a eu un soir où ça s'est plutôt bien passé ou mieux passé.
01:13:36 Mais bon, on a connu deux semaines d'émeutes.
01:13:38 Il y a évidemment le projet de loi immigration qui devrait arriver mais qui n'arrive pas.
01:13:42 Il devait être présenté avant le départ en vacances.
01:13:45 Il reste deux conseils des ministres pour le présenter.
01:13:47 Il reste deux conseils des ministres.
01:13:48 Sur le travail, bon, ben oui, Emmanuel Macron, enfin, Elisabeth Borne reprend le discours avec les réunions avec les partenaires sociaux, mais ça n'avance pas.
01:13:56 Sur l'éducation, on va en parler tout à l'heure, mais Papandiaï, je crois, ne fait pas de l'unanimité.
01:14:00 Donc pardon, mais ce n'est pas nous, journalistes, commentateurs ou les Français qui ont décidé que l'apaisement devait arriver fin juillet.
01:14:09 C'est Emmanuel Macron qui a lui-même fixé le, comment dire, qui a clôturé et qui veut faire son bilan à ce moment-là.
01:14:16 Et les Français sont très critiques aujourd'hui.
01:14:19 Et c'est vrai que, monsieur le député, il y a un décalage entre ce que disent les Français, on l'a vu à l'instant avec Thomas, et ce que dit l'exécutif.
01:14:25 Elisabeth Borne qui dit dans les colonnes du Parisien, la feuille de route, elle est remplie.
01:14:29 Et Olivier Véran qui dit en point presse en milieu de semaine après le conseil des ministres, c'était jeudi, tout est au vert.
01:14:34 Les Français, ils n'ont pas l'impression que tout est au vert.
01:14:36 Ce qui est certain, c'est qu'en tout cas, nous, nous sommes au travail et que les chantiers avancent, ça, c'est sûr.
01:14:40 Maintenant, est-ce que moi, je peux vous dire qu'au 14 juillet, tout est beau et tout est vert et tout est bien en place ?
01:14:46 Non, évidemment, il reste encore quatre ans et il faut la mise en application de tous les projets et tous les chantiers qui ont été lancés.
01:14:50 Maintenant, vous me parlez de la...
01:14:52 La loi immigration, elle arrive quand ? Parce qu'à chaque fois, on nous promet qu'elle arrive à telle date et elle n'arrive jamais à telle date.
01:14:56 Moi, je vais vous dire ce que je crois sur la loi immigration. J'espère qu'elle arrivera au plus vite.
01:15:00 Donc, à la rentrée, c'est certain.
01:15:02 Vous êtes d'accord qu'il n'y aura pas de présentation au Conseil des ministres, contrairement à ce qui a été dit avant l'été, avant le départ en vacances ?
01:15:06 Ce n'est pas moi qui suis en capacité de vous le dire, mais moi, ce que je préfère très sincèrement, c'est attendre une bonne loi immigration,
01:15:11 pas une loi immigration comme on a eu des dizaines et des dizaines à la suite, une loi qui fonctionne et qui apporte de réelles solutions aux problèmes qu'on rencontre.
01:15:17 Je préfère attendre avoir une loi efficace plutôt que d'avoir une loi réelle.
01:15:20 Le projet de loi de Gérald Darmanin n'était pas abouti, celui qu'il avait en tout cas au début présenté initialement ?
01:15:24 Le projet de loi de Darmanin était très bien. La réalité, c'est qu'il nous faut un projet de loi qui puisse englober les sensibilités de l'ensemble du Parlement et qui nous permette de la voter.
01:15:32 Et bien, il faut un deal avec les Républicains.
01:15:34 Laurent Wauquiez appelle à l'union sacrée, Georges, dans les colonnes du Figaro.
01:15:39 Sauf que ce deal avec les Républicains, il n'arrive pas. Pourquoi ? Parce qu'il y a l'aile gauche de la majorité et il y a LR et ce n'est pas compatible.
01:15:48 Il faut rappeler d'ailleurs qu'Olivier Marlex, le président du groupe LR International, a dit clairement qu'il peut y avoir sur ce sujet-là le dépôt d'une motion de censure.
01:16:00 Et elle peut passer, là.
01:16:01 L'article 3 ne confirme pas du tout.
01:16:03 Et qui est dit motion de censure, dit renversement du gouvernement.
01:16:06 C'est la ligne rouge.
01:16:07 En fait, le problème, c'est qu'il y a une majorité introuvable. C'est ça la difficulté.
01:16:12 Ça dépend des textes.
01:16:14 Depuis le début de la législature, on a passé 47 des textes.
01:16:18 J'entends bien qu'il y a beaucoup de textes qui passeront.
01:16:21 Mais sur les textes majeurs, vous ne pourrez pas utiliser l'article 49.3.
01:16:26 D'abord, vous ne pouvez l'utiliser qu'une fois par session. Et puis, on sait très bien que cet article met le pays en décense.
01:16:32 Et c'est illimité, par contre, pour les textes budgétaires. Et à la rentrée, on y retourne.
01:16:35 Voilà.
01:16:36 Sur les textes budgétaires, ça va être un enchaînement de 49.3.
01:16:38 Non, non. La question, c'est de savoir quelle majorité et pour quel programme.
01:16:42 On n'aurait sans doute pas le soutien des LR.
01:16:44 Parce qu'effectivement, pour en revenir au statut, au profil particulier de M. Darmanin,
01:16:48 sur cette question régalienne, il reste, quoi qu'ils disent, un LR.
01:16:52 Il est embourbé avec la partie de l'aile gauche de la Macronie.
01:16:55 Avec Sacha Boudy.
01:16:56 Exactement.
01:16:57 C'est ça, en fait, la difficulté.
01:16:59 C'est que lui voudrait aller plus loin, voudrait être plus véhément sur ces questions.
01:17:02 Mais évidemment, il se retrouve encerclé par une partie de la Macronie
01:17:06 qui ne veut pas faire preuve de fermeté sur cette question.
01:17:09 Pour en revenir aux Français, il y a une déconnexion de la part du gouvernement
01:17:13 par rapport à ce que l'on vit en étant sur le terrain,
01:17:16 par rapport à la question d'insécurité, et on le voit au niveau des sondages.
01:17:20 C'est une question transpartisane.
01:17:22 Ce n'est pas une question de bord politique.
01:17:24 On veut se sentir protégé, et ce n'est pas le cas actuellement.
01:17:27 Et donc, je le disais tout à l'heure, Laurent Wauquiez, Jules,
01:17:30 qui s'est exprimé cette semaine dans les colonnes du Figaro
01:17:32 et qui appelle à une union sacrée.
01:17:34 Est-ce qu'elle a une chance d'aboutir ?
01:17:35 Et Laurent Wauquiez, il parle parfois après la bataille.
01:17:37 - Surtout ça, à mon avis, sur le sujet, c'est que Laurent Wauquiez arrive...
01:17:41 Il arrive plutôt qu'après les retraites.
01:17:44 Il avait pris la parole dans Le Point deux mois après.
01:17:47 Là, en effet, il a fait un entretien dans le Figaro
01:17:49 où il appelle à l'union sacrée.
01:17:51 Il reconnaît quelques bons points à Emmanuel Macron.
01:17:53 C'était déjà le cas dans...
01:17:54 - Oui, parce qu'il veut capter son électorat pour la prochaine élection présidentielle.
01:17:57 - Mais le problème, c'est que Laurent Wauquiez,
01:17:59 j'ai l'impression, pèse de moins en moins dans sa famille politique,
01:18:01 mais parce qu'il ne parle plus.
01:18:03 Éric Ciotti prend de l'indépendance.
01:18:06 Vous savez, il avait fait sa campagne sur le fait
01:18:08 qu'il nommerait Laurent Wauquiez candidat dès 2024.
01:18:12 Bon, on voit bien que ça a changé
01:18:14 et qu'Éric Ciotti est très déçu par le comportement de Laurent Wauquiez.
01:18:19 Et il est encore plus déçu par l'appel à l'union sacrée
01:18:21 parce que ce n'est pas du tout, je crois, Georges, vous êtes un ancien LR...
01:18:24 - Je ne partage pas votre analyse, objectivement.
01:18:29 Je ne partage pas votre analyse.
01:18:31 Je pense que Laurent Wauquiez reste la figure LR.
01:18:35 Quoi qu'on en dise.
01:18:37 Qu'il est effectivement économe de sa parole,
01:18:40 mais par les temps qui courent, ce n'est pas mauvais non plus.
01:18:43 Et je crois que ce n'est pas l'appel du pied,
01:18:48 c'est la main tendue, je dirais,
01:18:50 vers une union dans l'intérêt général du pays,
01:18:53 c'est ce qu'attend d'ailleurs, me semble-t-il, le président de la République,
01:18:57 puisqu'il avait confié à la première ministre de trouver une majorité.
01:19:00 - Élargir la majorité.
01:19:01 - Élargir la majorité.
01:19:02 Donc là, c'est un fait politique que vous ne pouvez pas sous-estimer.
01:19:05 Alors, vous avez raison, attendons de voir maintenant
01:19:08 quelles vont être les réactions d'Éric Ciotti, de Bruno Rotaillot, d'Olivier Marley.
01:19:12 - Mais là où je suis la raison, Éric Ciotti a été vexé sur la période des retraites.
01:19:15 Il aurait aimé que Laurent Wauquiez parle plus sur la période des retraites.
01:19:17 - Ils veulent donc faire des alliances sur certaines mesures, mais LR,
01:19:22 par exemple sur le projet de l'immigration, on en parlait,
01:19:24 donc là, en effet, La République En Marche par Renaissance
01:19:26 a besoin des Républicains pour voter ce texte,
01:19:28 mais ils ont posé une ligne rouge qui est claire
01:19:30 sur l'article 3 et les métiers en tension,
01:19:32 et ça, Gérald Darmanin et Élisabeth Borne ne semblent pas prêts à l'abandonner.
01:19:35 Donc, il n'y aura jamais cette alliance.
01:19:36 - Je vais vous montrer une image, messieurs, qui risque d'avoir vexé la première ministre.
01:19:39 Est-ce que vous savez ce qui s'est passé hier, pendant les cérémonies du 14 mai ?
01:19:43 - Elle n'était pas à la bonne place.
01:19:44 - Elle n'était pas à la bonne place.
01:19:45 - Une erreur.
01:19:46 - Alors, une erreur, dit l'Élysée, mais c'est une erreur qui marque
01:19:49 et c'est une erreur qui peut vexer.
01:19:51 Donc, vous voyez cette image, elle est à côté de Yael Bourbon-Pivet,
01:19:54 donc il y a le Premier ministre indien, le Premier ministre Modi, ça, c'est normal.
01:19:58 Yael Bourbon-Pivet et Élisabeth Borne.
01:19:59 Bon, il aurait fallu inverser la première ministre
01:20:02 et la présidente de l'Assemblée nationale pour qu'elle soit plus proche du président de la République.
01:20:06 Je rappelle qu'Emmanuel Macron a recadré Élisabeth Borne en Conseil des ministres
01:20:10 après son lien entre Pétain et le Rassemblement national.
01:20:13 Et je rappelle qu'Élisabeth Borne avait recadré Pape Ndiaye
01:20:16 après ses propos contre notre chaîne,
01:20:18 et que finalement, Emmanuel Macron a donné le point à Pape Ndiaye
01:20:21 donc désavouant quelque part sa première ministre.
01:20:23 Donc, on se pose cette question, jusqu'à quand elle va subir ces humiliations ?
01:20:28 Qui veut répondre ? Personne ? Monsieur le député ?
01:20:31 Moi, très sincèrement, je ne suis pas sûr que la place de la première ministre lors du 14 juillet
01:20:34 ait un lien avec le conflit entre CNews et le ministre Ndiaye.
01:20:37 Non, c'est symbolique.
01:20:38 C'est des petites vexations, vous savez, qui s'ajoutent.
01:20:41 C'est une humiliation.
01:20:42 Voilà, recadrage devant tout le monde, devant tous les ministres,
01:20:44 des aveux et mauvaise place au 14 juillet.
01:20:47 C'est une ambiance.
01:20:48 Non, très sincèrement, moi, je ne suis pas un expert du protocole,
01:20:50 mais il ne faut pas voir là une humiliation.
01:20:52 Le protocole, ils se sont mis à coup de pas parce qu'ils se sont plantés.
01:20:54 La première ministre, elle, est au travail.
01:20:56 Et d'ailleurs, le président l'a rappelé en Conseil des ministres.
01:20:58 Il a bien dit que lui-même lisait la presse et qu'il disait à ses ministres
01:21:01 qu'il leur renouvelait leur confiance et qu'ils avaient besoin de travail.
01:21:04 Quand vous discutez, Jules Taurez, je parle sous votre contrôle,
01:21:06 qui est aussi géogénialiste politique, quand vous discutez avec les cabinets ministériels,
01:21:09 ils sont tous comme ça.
01:21:10 Ils attendent que le coup prétombe.
01:21:12 Parce que les cabinets lisent la presse comme vous et comme moi.
01:21:14 Oui, mais du coup, ça met tout le monde au ralenti.
01:21:15 Ça crée une ambiance un peu…
01:21:16 Alors, ça, je peux vous dire que non.
01:21:17 En l'occurrence, nous, le Parlement, on travaille toujours énormément avec chacun des cabinets.
01:21:20 Mais vous n'êtes pas encore ministre. Pas encore.
01:21:22 Non, mais les cabinets travaillent avec nous, en l'occurrence.
01:21:23 Ils ont peut-être vous appelé.
01:21:24 Ils ont pas appelé pendant l'émission, là ?
01:21:25 Je capte pas bien.
01:21:26 Ah bon ?
01:21:27 Bon, on va évoquer un dernier sujet.
01:21:30 Franck Ferrand.
01:21:31 Est-ce que vous savez ce qui se passe autour de Franck Ferrand ?
01:21:33 Il y a une charge comme ça, une charge de Libération,
01:21:36 qui a fait un grand papier contre lui, très à charge,
01:21:39 parce que Franck Ferrand est sur le service public
01:21:41 en train de commenter le Tour de France et ça ne plaît pas à Libération.
01:21:44 Et donc, Libération décide de lui faire ce fameux procès en extrême droite.
01:21:47 Alors, ça a énervé notre ami Mathieu Boccoté,
01:21:50 qui a fait une pause pendant ses vacances pour tweeter.
01:21:53 Et il dit la chose suivante, je vais le lire, ce cher Mathieu.
01:21:55 « Réactionnaires, complotistes, controversés, zémours et dans le texte « extrême droite »,
01:22:00 les commissaires politiques de l'IB font tout ce qu'ils peuvent
01:22:03 et utilisent tous les mots-clés disponibles pour transformer en paria
01:22:06 un historien brillant et un essayiste remarquable. »
01:22:09 Jules Torres, je me tourne vers vous, parce que j'ai lu cet article hier de Libération.
01:22:13 Et il est dit que, puisque Franck Ferrand a collaboré avec CNews
01:22:16 et a travaillé avec Valeurs Actuelles, ça a écorné son image de sympathie.
01:22:20 Donc, je me dis, nous deux, CNews, Valeurs Actuelles,
01:22:23 notre image de sympathie est écornée, visiblement, selon Libération.
01:22:26 Je vous trouve très sympathique.
01:22:27 Moi aussi, je vous trouve très sympathique, Jules.
01:22:28 Cet article est un modèle du genre.
01:22:31 En effet, Mathieu Boccoté l'a dit, on met tous les mots, tous les poncifs.
01:22:35 « Archiste », on met « zémours », « extrême droite », « complotiste ».
01:22:39 Mais quand on lit bien entre les lignes de cet article,
01:22:41 on lui reproche quoi, en fait, à Franck Ferrand ?
01:22:44 On lui reproche d'être populaire.
01:22:46 Le journaliste fait parler des historiens.
01:22:49 En fait, les historiens sont jaloux.
01:22:51 Franck Ferrand n'est pas historien, il est vulgarisateur d'histoire.
01:22:54 Sur le Tour de France, il est là pour parler des clochers, des cathédrales.
01:22:57 Il doit commenter le tracé, en plus, qui est défini par l'organisation du Tour de France.
01:23:04 Donc, ce n'est pas lui qui décide de parler de tel ou tel cathédrale.
01:23:07 Il y a un tracé et il commente ce qu'il y a à côté des routes où passent les coureurs.
01:23:14 Donc, dans le papier, on lui reproche quelques petits mots.
01:23:18 Mais il n'y a rien de concret.
01:23:20 Alors, Sonia De Villers, qui va interviewer les hommes politiques que vous êtes l'année prochaine sur France Inter,
01:23:26 elle a tweeté « il était temps ».
01:23:28 Il était temps, visiblement, que Franck Ferrand soit la cible de libération.
01:23:31 Mathieu Boccoté a une nouvelle fois répondu.
01:23:33 Il était très, très affirmé sur les réseaux sociaux.
01:23:35 Les commissaires politiques de France Inter se réjouissent de cette dénonciation.
01:23:38 La délation, c'est leur métier.
01:23:40 Entre collègues, il se félicite, Georges Fenech.
01:23:42 Comment vous vivez cette attaque contre Franck Ferrand ?
01:23:45 Elle est ridicule.
01:23:47 Elle est ridicule, mais en même temps, elle est très malsaine.
01:23:51 On ne cloue pas aux pylories, comme ça, sur la place publique,
01:23:54 en jetant des anathèmes contre un historien, contre une chaîne de télévision.
01:23:59 C'est à la mode, en ce moment.
01:24:00 Oui, mais attendez, c'est insupportable.
01:24:02 C'est l'air du temps.
01:24:03 C'est vraiment insupportable.
01:24:04 Ce sont des procès un peu staliniens que l'on fait pour démolir et détruire
01:24:08 une réputation, une image d'un grand historien, en l'espèce qui a beaucoup de succès,
01:24:13 qui est très populaire depuis de nombreuses années.
01:24:16 Et on ne peut que…
01:24:18 Et c'est ça qu'il ne supporte pas.
01:24:20 Même les universitaires ne le supportent pas.
01:24:21 C'est de la jalousie, en fait.
01:24:22 Ils ne supportent pas Stéphane Berle, ils ne supportent pas Laurent Deutsch,
01:24:24 ils ne supportent pas Franck Ferrand, parce qu'il arrive à faire de la pédagogie
01:24:27 autour de l'histoire et à toucher le plus grand nombre.
01:24:29 Il y a deux choses.
01:24:30 Déjà, un, c'est parce qu'il n'est pas de gauche.
01:24:33 Et deux, c'est parce qu'il est populaire et qu'il le fait vendre.
01:24:37 Franck Ferrand est apprécié.
01:24:39 Il y a 4 millions de personnes qui regardent le retour de France actuellement.
01:24:41 Ce n'est pas évidemment que pour lui, c'est pour le spectacle et pour tout ce qui se passe.
01:24:45 Il a des livres qu'il se vende par dizaines de milliers.
01:24:49 Et c'est ce que je disais tout à l'heure, c'est des historiens qui sont jaloux.
01:24:52 Et c'est des journalistes qui voient sur le service public quelqu'un qui n'est pas de gauche
01:24:55 et ça leur fait beaucoup de mal.
01:24:56 Et Sonia De Vellaire, c'est quand même assez sidérant.
01:24:59 Elle va interroger les politiques l'année prochaine.
01:25:01 Sur un média de service public qui est France Inter.
01:25:05 Première matinale Radio France.
01:25:07 Sonia De Vellaire ne fait pas du journalisme d'information, mais du journalisme d'opinion.
01:25:10 Ce qu'elle reproche à tous les gens, à vous, à nous.
01:25:13 Et je rajouterai aussi parce qu'il aime la France.
01:25:16 Il y a un côté aussi sous-jacent.
01:25:18 Vous êtes patriote, forcément il y a un rapprochement avec le nationalisme.
01:25:21 La police de la bien-pensance a encore sévi.
01:25:24 Dès qu'on est en désaccord avec cette gauche qui, soi-disant,
01:25:27 fait partie du camp du bien, des bobos, moi j'ose le dire, des élites médiatiques,
01:25:31 eh bien nous sommes tous taxés de fachos.
01:25:34 Même moi qui suis de centre droit et qui suis handicapé visuel.
01:25:36 Comme je ne rentre pas dans la lignée des walkistes
01:25:39 que je dénonce en termes de victimisation,
01:25:42 eh bien je suis également fustigée.
01:25:44 Donc il faudrait que ces personnes se remettent un peu en question
01:25:46 et fassent des introspections.
01:25:47 On va bien te dire que le Tour de France est d'extrême droite.
01:25:49 Mais bien sûr, il y en a qui le disent.
01:25:51 C'est le maire de Lyon qui avait refusé de l'accueillir dans sa ville
01:25:54 parce que ça pollue le Tour de France.
01:25:55 Et puis vous savez, c'est regardé par les mâles blancs de plus de 50 ans.
01:25:58 Il y a qui mangent de la viande en faisant des barbecues.
01:26:01 Vous savez que depuis deux saisons, par exemple, c'est une petite anecdote,
01:26:03 mais depuis deux saisons, ils ont retiré par exemple les hôtesses sur les podiums.
01:26:06 Bien sûr. C'était trop sexiste et misogyne.
01:26:08 Parce que c'est des francs sexistes malveillants.
01:26:09 Monsieur le député, on ne vous a pas entendu.
01:26:11 On va un peu loin dans le débat.
01:26:12 Moi ce que je défendrais toujours, c'est la liberté d'expression, la liberté d'opinion,
01:26:23 que ce soit pour les journalistes de Libération,
01:26:25 comme pour les journalistes de CNews, comme pour nos ministres, comme pour nous politiques.
01:26:29 Maintenant, moi ce qui me dérange, c'est les attaques en personne,
01:26:32 contre des personnalités, en les qualifiant d'extrême droite.
01:26:35 Moi je trouve ça problématique parce que c'est les extraires de tout débat possible,
01:26:41 de dire qu'il est d'extrême droite, donc on n'a plus la possibilité de débattre avec lui.
01:26:45 Je vous vois faire un sourire.
01:26:46 J'ai envie de dire que Pape a une directe, j'espère qu'il est en train de mettre la télévision là.
01:26:50 Mais moi je vous dis, sur la qualification de CNews en tant que média d'extrême droite,
01:26:54 moi ce que je crois très sincèrement, c'est qu'autour de cette table,
01:26:57 je ne suis pas certain qu'on soit d'extrême droite.
01:26:59 Les personnes qui nous regardent actuellement, je ne suis pas certain qu'ils soient d'extrême droite.
01:27:03 Et moi tant que j'aurai la capacité de me prononcer sur les thèmes que vous nous proposez,
01:27:08 je serai certain que ce qui sera dit sur ce plateau ne sera pas d'extrême droite.
01:27:10 C'est tout ce que j'ai à dire là-dessus.
01:27:11 J'ai ma liberté d'expression, d'opinion, vous l'avez aussi.
01:27:13 L'important c'est qu'elle ne soit pas aussi...
01:27:15 Et tout le monde l'a eu pendant deux heures autour de cette table,
01:27:17 et on va se quitter par ces mots très sages du député que vous êtes.
01:27:22 Merci monsieur le député, merci de ce soutien.
01:27:25 Dans un instant c'est Thierry Cabane, et moi je vous retrouve ce soir avec Georges Fenech évidemment.
01:27:29 Parce qu'on ne se quitte pas du week-end, on passe le week-end ensemble Georges.
01:27:31 On va aller déjeuner là maintenant.
01:27:32 Allez, à tout à l'heure avec Thierry.
01:27:33 Et tout de suite c'est Thierry Cabane.
01:27:35 ♪ ♪ ♪

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